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L’eau est indispensable à l’être humain depuis la nuit des temps, mais la volonté de la gérer n’est apparue que progressivement. De nos jours, la gestion de l’eau est un paradigme socio-environnemental essentiel dont l’objectif est de coordonner, de faciliter et d’optimiser l’utilisation de cette ressource. De par ces ambitions harmonisatrices, un nouvel élan de protection durable de la ressource est à l’ordre du jour.

Or, face à une nouvelle conception de l’eau et de sa gestion, le Canada n’a pas encore été en mesure de proposer une réponse adaptée. Les initiatives y demeurent sporadiques et une stratégie nationale n’est toujours pas à l’ordre du jour. Cette situation repose tout autant sur un « mythe de l’eau » que sur un manque de coordination et de coopération entre les acteurs impliqués, ce qui contribue à masquer la nécessité de gérer cette ressource. En ce sens, l’élaboration de structures de coopération visant à la gestion harmonisée de l’eau au Canada demeure un objectif à réaliser.

Face à un contexte canadien de l’eau mitigé, l’une des pistes de réflexion mène au concept de bassin versant. Pour quelles raisons cette unité territoriale se présente comme une alternative pouvant mener à l’harmonisation de la gestion de l’eau ? Dans quelles mesures est-elle compatible avec la structure fédérale canadienne? L’objet de cette communication est de réagir à ces interrogations en explorant différentes analyses d’ordre hydrologiques, philosophiques et juridiques.

L’ingénierie touristique réfère aux méthodes et outils employés de manière rigoureuse et systématique comme supports aux opérations complexes d’élaboration, de réalisation et de suivi des projets dans le domaine du tourisme (Tranquard, 2013). Cette ingénierie peut être utilisée dans le cadre d’une démarche de création d’un géoparc. Un géoparc est une unité territoriale regroupant un ensemble de géosites identifiés pour leur valeur géologique exceptionnelle à l’échelle de la planète et reconnu comme tel par l’UNESCO. Pour acquérir ce statut, une analyse scientifique a été produite afin de détailler le potentiel du territoire du Saguenay à rencontrer ces critères. Les méthodes scientifiques sollicitées relèvent d’une approche novatrice inspirée de Pralong (2006) qui conduit à évaluer la synergie possible entre patrimoine géologique/géomorphologique, écologique et historico-culturel. L’analyse produite a également intégré une caractérisation des attraits (Ferrario, 1979) et l’utilisation d’une grille d’analyse des potentiels de mise en valeur des territoires naturels (Dumas et Delmaire, 2002). L’approche scientifique retenue a enfin permis d’intégrer les préoccupations les plus à jour concernant le développement durable, évaluées et analysées grâce à des outils scientifiques qui questionnent 40 enjeux. La démarche de recherche a ainsi conduit à développer une nouvelle grille d’analyse multicritère spécifique aux projets de géoparcs.

Bureau affirme avec conviction : «l’homme est un être de résonance»... Voilà! L’idée est lancée! Tout un programme pour la recherche! Cette intuition scientifique accompagne toute l’oeuvre du géographe. Elle pourrait bien être vu avec le recul des années comme l’une de ses principales contributions à la recherche. Mais qu’est-ce que la résonance chez l’homme ?En quoi  renouvelle-t-elle notre façon de concevoir nos rapports à l'environnement?  Nous ne sommes pas lié au monde qui nous entoure uniquement par un simple rapport de connaissance. Nous y participons affectivement et collectivement et il ne saurait être qu'un monde d'objets. La métaphore de la résonance permet de parler du lien, de la co-présence Homme-Monde. Depuis au moins Pythagore et son harmonie des sphères, en passant par Lebniz, Kant et Kepler, pour reprendre avec Nietzsche, la question des vibrations ou du sonore (musique) nous suit et continue d'intriguer. Cette sonorité des mondes reste encore pour beaucoup à décrire et à découvrir. Voià ce que nous livre dans un style très littéraire et coloré l'oeuvre de Bureau.

La communication proposée s’appuie sur un travail doctoral d’urbanisme en cours qui s’intéresse aux systèmes de valeurs associés à la mobilité en Amérique du Nord. Nous utilisons dans ce contexte le concept de mobilité au sens large comme désignant l’ensemble des phénomènes associés au mouvement incluant les perceptions, les habitudes culturelles et les systèmes de valeur.

Au-delà des valeurs pratiques associées à des modes de transport, un certain nombre de valeurs symboliques et imaginaires influencent également leur perception et par là les choix, les habitudes, et les comportements de mobilité. Ces valeurs ne sont pas fixes dans l’histoire. Dans le but de reconstituer et de comprendre leur évolution en Amérique du Nord, nous nous sommes intéressés aux caricatures et aux publicités. En effet, ces deux formes iconographiques utilisent les valeurs comme outil : la caricature à travers un décalage axiologique qu’elle exploite pour faire rire, et la publicité pour vendre ou valoriser.

Dans un but général de vulgarisation de notre recherche et démarche, cette communication explicitera l’état d’avancement de notre thèse sur l’évolution des valeurs associées à la mobilité dans le contexte nord-américain au cours du XXè siècle, en utilisant des exemples de caricatures et publicités, soulignant les valeurs auxquelles elles font référence et de quelle façon elles nous les rendent visibles. Elle constitue un aperçu d’un élément de notre doctorat encore en construction. 

Depuis les années 1970, la gentrification a reçu beaucoup d’attention académique. Initialement focalisée sur un moteur principal – la production ou la consommation de l’espace urbain –, la réflexion s’est diversifiée et complexifiée. Les analyses intègrent maintenant plusieurs acteurs et processus complémentaires. Dégagée de ces lectures unidimensionnelles, l’analyse de la gentrification a atteint une certaine maturité. Or, malgré cette évolution, un élément demeure : son cadre d’analyse se limite aux seuls quartiers centraux.

L’objectif de cette présentation est de prendre acte d’un angle mort de la réflexion sur la gentrification : celui des dynamiques plus générales de l’évolution des régions métropolitaines. En étudiant en silo les quartiers centraux et les victimes de leur gentrification, on omet de se pencher sur les causes de (dé)valorisation du territoire métropolitain, dont ses zones plus récentes ou excentrées, sur le mouvement global de la pauvreté et de la richesse, et sur les nouveaux lieux et formes de la pauvreté urbaine. Il ne s'agit pas d'un appel à projeter sur tout le territoire urbain les réalités propres aux quartiers centraux; ceux-ci ont connu de nombreuses contingences historiques qui rendent une telle généralisation impertinente. Cette présentation vise plutôt à identifier des outils conceptuels et méthodologiques qui permettent de réfléchir et de quantifier les processus de reconfiguration socioéconomique des régions métropolitaines nord-américaines.

En réponse à de grandes disparités socio-économiques et socio-spatiales, notamment dans les quartiers d’immigration, différents projets sont mis en place pour réduire l’exclusion et contribuer à la ville inclusive. L’objectif de la recherche est d’en explorer les défis et les éléments de solutions.

À travers la diffusion artistique et culturelle en ville,une grille multicritère a été développée dans un objectif de reproductibilité des projets et de recommandations aux praticiens. Une réflexion théorique prenant le prisme du concept de convivialité complète cette démarche en étudiant les concepts de planification et d’animation conviviaux et inclusifs. Dans un second temps, les projets d’aménagement et d’animation culturelle en contexte d’immigration seront passés en revue à la lumière de critères issus d’une deuxième recension d’écrits scientifiques.

En contexte de risque de marginalisation, il faut premièrement développer des aménagements anti-ségrégatifs en se basant sur le contexte local (historique communautaire). En parallèle, deux étapes sont cruciales pour l’appropriation des espaces et l’inclusivité : (1)la création de postes de coordinateurs de la diversité ; (2)le développement de processus consultatifs ciblés.

Cette recherche répond à un besoin d’espaces publics inclusifs, de la part de la société et de la profession. L’approche pluridisciplinaire de l’analyse (urbanisme, études en loisirs, géographie, études urbaines) propose une démarche peu explorée en aménagement.

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les grandes villes occidentales ont vu leur structure métropolitaine passée d’un modèle monocentrique (à un seul centre-ville) à un modèle polycentrique (à plusieurs pôles d’emplois en territoire de banlieue). À cet égard, la croissance de l’emploi dans ces pôles périphériques a particulièrement ébranlé la base des déplacements domicile-travail. Sans infrastructure adéquate de transport collectif, ces zones d’emplois de banlieue favorisent inévitablement des déplacements en automobile et aggravent notamment les problèmes environnementaux et de congestion routière.

Suivant un cadre descriptif, cette étude observe et compare les tendances de navettage dans les pôles de banlieue de Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Québec et Winnipeg entre 1996 et 2016. En particulier, cette recherche vise à analyser le transport durable au sein de différents types de pôle (selon une typologie de pôles prédéterminée).

Nous constatons que les pôles d’emplois, en tant que lieu de destination, structurent fortement les comportements de mobilité et, en matière de transport durable, les résultats nous révèlent que certains pôles sont plus durables dans le temps (notamment au centre-ville et dans des quartiers centraux, où les services de transport collectifs sont généralement plus efficaces), alors que d’autres pôles se révèlent moins durables (p.ex. les nouveaux pôles de banlieues plus éloignées du centre).

Les notions fondamentales liées aux disciplines de l'architecture et du design de l'environnement sont : l’espace, les relations dans l’espace et les changements dans l’espace. La perception spatio-temporelle, acteur influent dans la modulation de notre réalité, est implicite dans chacune. Toujours est-il que ce paramètre est rarement pris en considération lors de l'élaboration de projets architecturaux et de planifications urbaines. Dans le but de dégager des pistes d'approche permettant le développement d'outils conceptuels pour les professionnels du milieu, je poursuis actuellement une étude sur le pouvoir des odeurs à modeler notre perception spatiotemporelle de l'environnement dans le cadre d'un doctorat en philosophie / sciences cognitives à l'UQÀM, et ce grâce au soutien financier du Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQ-SC).

Ma réflexion sur le sujet est interdisciplinaire et se place dans la mouvance du lien entre les neurosciences et le design. Après avoir brièvement présenté, lors de ACFAS-83 (2014), les résultats d'une première exploration sur le terrain effectuée lors de mes études de maîtrise en aménagement, j'aimerais avoir l'opportunité de présenter mes derniers développements à ACFAS-85 dans le but de susciter la discussion, de soulever des questions et surtout de récolter les commentaires.

Merci de l’attention que vous porterez à ma proposition.

Certaines technologies passives (GPS, Google Map) remplacent et déclassent les habiletés cognitives traditionnelles pour se repérer sur le terrain, déterminer un trajet propre et constituer une connaissance géospatiale. Cela amplifie une lacune en lecture et dans l’usage de la carte géographique (tous formats et échelles) que le programme scolaire d’Univers social au primaire ne comble pas. Notre pratique d’enseignement et des recherches exploratoires font le constat que vers 11-12 ans, les élèves atteindraient un seuil critique dans leur littératie géographique, soit leur compétence à comprendre des structures géospatiales et de leurs représentations cartographiques. Si insuffisantes à ce point, leurs motivation et habiletés faiblement acquises déclineraient pour ne se redévelopper que difficilement à l’âge adulte. Notre étude considère l’impact d’appareils interactifs mobiles (iTablettes) sur les habiletés géospatiales lorsqu’employés pour des jeux sérieux éducatifs actifs sur le terrain, utilisant la carte et la saisie autonome de données géoréférencées (ce n’est donc pas du «géocaching»). Notre méthodologie combine divers scénarios thématiques d’apprentissage dans un quartier avec des trajectoires variables structurées par degrés croissants de complexité géospatiale. Au-delà des phases théoriques d’appréhension de l’espace, l’objectif est de définir de façon opératoire ce fossé développemental afin de pouvoir dépasser les faiblesses fonctionnelles de l’élève en géographie.

Les terres arables des pays sahéliens sont majoritairement exploitées par les populations locales pour tirer leurs moyens de subsistance. Cependant, les droits fonciers précaires, l’accès insuffisant aux terres et à l’eau fragilisent davantage ces populations pauvres. Comment préserver ces dernières face à la compétition sur le sol entre utilisation agricole et réalisation d'infrastructures/aménagements non agricoles ? La communication vise à montrer que l'agriculture doit être considérée dans les politiques d'aménagement comme une source de richesse économique et écologique. La réflexion est menée dans la commune périurbaine de Koubri jouxtant Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les données proviennent de recherches documentaires. À la suite du constat d'abandon des espaces de production au sein et aux abords des concessions lors des lotissements, l'étude préconise la mise en place de jardins nutritifs, des plantations d'arbres fruitiers, des constructions d'étables pour l'élevage. Elle recommande aussi, au sein des quartiers, la réalisation des espaces collectifs de production disposant d’ouvrages d'approvisionnement en eau. L’intégration à grande échelle de tels espaces lors des aménagements assurerait une utilisation optimale des sols pour en faire une source de richesse économique et écologique et un moyen d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pauvres.

Nous proposons une réflexion sur l’immigration provenant des pays majoritairement musulmans au Canada. Ainsi, nous portons un intérêt particulier au vécu urbain des immigrantes algériennes établies à Montréal et cherchons à comprendre, à travers l’analyse des relations que celles-ci entretiennent avec leur environnement, comment, ces femmes, construisent-elles leur monde (constructions territoriales) et quels sens, celles-ci attribuent à ce dernier?

Au cœur de cette recherche figure le lieu de culte relatif à cette population d’immigrants, autrement dit « la mosquée » qui peut détenir un rôle prépondérant dans la constitution, à Montréal, de territorialités singulières chez les immigrantes algériennes, principalement celles qui accordent une importance, plus ou moins significative, à la dimension religieuse constituant une partie de leur identité. Ainsi, nous postulons que dans leur quête quotidienne de bien-être, des immigrantes algériennes développent des stratégies d’appropriation de leur environnement résidentiel et parviennent à construire un monde qui leur permet de vivre en conformité avec les normes régissant la vie urbaine à Montréal d’une part, et qui favorise la préservation voire l’épanouissement de composantes marquantes de leur identités originelles d’autre part, d’où la cristallisation d’inscriptions territoriales qui leur seraient spécifiques.

Aujourd’hui, les projets pensés et développés suivant des critères techniques interprètent et répondent d'une façon tout aussi technique à des besoins économiques, sociaux, culturels, patrimoniaux, mais nous constatons qu’ils ne semblent pas toujours convenir aux aspirations urbaines des résidents. Maintes fois dans la pratique, nous avons observé que certains projets sont acceptés d'emblée, alors que d'autres soulèvent un tollé de protestations, pourquoi? De nouveaux enjeux se dessinent tant pour le promoteur que pour l’organisation municipale qui doivent composer avec des voix populaires trop souvent discordantes, mais dont l’ensemble s’unit pour remettre en cause les choix des professionnels. Que faire? Comment s’y prendre? Qui doit participer? Pour quels résultats?

Nous partons donc du postulat qu'au-delà de leur nature, la façon selon laquelle sont planifiés les projets et les modes d'élargissement de la configuration d'acteurs qui y sont impliqués ne sont pas étrangers à l’acceptabilité sociale du projet et à sa gouvernance. L'objectif principal de cette communication est de présenter des pistes pour intégrer au cycle de vie d’un projet, la participation citoyenne afin que le projet devienne « socialement acceptable ». La communication aborde la gouvernance de projet et présente les niveaux d’intégration de la participation citoyenne dans un projet.

Institutions de gouvernance à multiniveaux pour la résilience des territoires de vie communautaires à Madagascar

Dans le contexte global de changement climatique, de perte de la biodiversité et des écosystèmes des pays en développement, des programmes d’appui en environnement et développement, sont conçus et mis en œuvre par des organismes internationaux ou de coopération bilatérale. Souvent, même s’ils étaient impliqués dans les projets, l’engagement des acteurs nationaux et des communautés locales à long terme dans la gouvernance et la gestion des territoires de vie et des ressources qui s'y trouvent font défaut à l’issue des projets.

La recherche consiste à analyser les facteurs locaux, souvent occultés dans les approches multipartites pour maintenir l’autonomie et la résilience socioécologique des communautés.

L’étude part de l’analyse des cas de deux communautés qui ont réussi à concilier nature, moyens d’existence et bien-être social à travers l’auto-renforcement des institutions locales au-delà des appuis externes. Les facteurs qui ont contribué à ces impacts positifs sont synthétisés et comparés à d’autres cas.

Les résultats contribuent à la connaissance des liens possibles entre les niveaux micro, méso et macro influençant positivement la prise de responsabilité, l’autonomie et la résilience des communautés dans leur territoire de vie. Ils seront utiles dans la conception et les approches des programmes d’appui à la gestion de l’environnement et au développement local.

Au milieu des années 30, l'économie de Rimouski s'appuyait sur l'exploitation agricole et forestière de sa région. Ses élites espéraient en faire une métropole, la "reine du Bas St-Laurent", par sa position centrale pour la colonisation et le commerce dans le golfe. Elle était alors la plus grande ville du Bas St-Laurent, mais les atouts de son économie pré-industrielle ne la prédisposait pas à devenir une capitale régionale dans le Québec d'après la Révolution tranquille. Son statut de centre régional fut même remis en question dans les années 50, alors que le Bas St-Laurent connaissait plusieurs difficultés et apparaissait en retard dans son développement économique.

 

Cependant, la planification du développement entreprise par les élites locales, d'abord urbaine, puis rurale et régionale, a mis en place des infrastructures, des industries et un appareil administratif qui ont progressivement restauré l'évidence de choisir Rimouski comme capitale régionale pour le gouvernement provincial en 1966.

 Cette communication retrace la trajectoire unique de Riouski dans l'histoire des villes du Québec, comme carrefour de population préindustriel converti en métropole de commerce et de services puis en capitale régionale, en s'appuyant  sur l'examen de la presse locale d'époque et de documents d'archive du gouvernement provincial. Ces sources indiquent que ce particularisme est grandement lié aux initiatives de planification des élites locales des années 30 aux années 60.

 

A contrario de ce qu'on pourrait imaginer, Haïti est reconnue comme un pays riche en termes de réserves écologiques. Dans le système littoral traversant la région Nord, nous trouvons les 3 baies qui permettent de mieux apprécier cette réalité.   Ainsi, cet espace offre un niveau de diversité écosystémique pouvant participer au développement économique du pays.

En 2012, le Parc Industriel de Caracol a été construit à proximité de la baie caracolaise, importante réserve écologique du pays. Si les richesses spécifiques de cet espace littoral pouvaient contribuer au développement économique du pays, les acteurs n’ont vu dans l’espace qu’un site bien localisé pour la construction d’un complexe industriel, dans ce même objectif. 

Soulignons qu’Haïti connait de sérieux problèmes environnementaux relevant surtout de la problématique des déchets. Et, ce problème n’est pas sans impacts nuisibles sur l’évolution de l’écodiversité. Les baies du littoral ne sont pas épargnées par ce phénomène de prolifération des déchets. Alors, que font les acteurs concernés, en termes de stratégies de gestion, pour pallier ce probléme ?  En 2013, la création du Parc National des Baies sous-entendrait que les acteurs sont conscients de l’importance du site ainsi que son état vulnérable. 

Mais « En quoi les nouvelles infrastructures d’aménagement impactent la gestion des DS dans l’aire du PN3B » ?

Le travail est outil de connaissances et 

d’informations scientifiques résultant de la méthodologie mixte

Au delà des manifestations visibles de l’exclusion dans les espaces publics, souvent étudiées dans la recherche urbaine, il est important d’analyser son déploiement dans les espaces ordinaires du quotidien. En effet, les espaces publics étant aujourd’hui de plus en plus produits dans la proximité (Fleury, 2007), les logiques de mobilisation citoyenne peuvent également participer de l’exclusivisme de ces lieux. Situé dans la Goutte d’Or à Paris, le square Léon et ses alentours sont occupés depuis plusieurs années par des personnes marginalisées. Or, cette présence est souvent vécue comme une désappropriation de leur espace de vie par une partie des riverains, suscitant certaines réactions face à cette occupation. Par une présence forte aux conseils de quartiers et dans les instances participatives, ces personnes tentent d’imposer leur vision de l’espace public, d’en normaliser les usages afin d’améliorer la « qualité de vie » et de valoriser leur propre bien immobilier. Découlant à la fois de la volonté de certains habitants et d’une stratégie municipale de gentrification (Bacqué, 2006), cette normalisation témoigne finalement du croisement de différentes logiques scalaires de production des espaces publics et révèle certains rapports de pouvoir entre les différents usagers de ces lieux. Cependant, comme nous le verrons, cette normalisation connait de fortes résistances, relatives notamment aux significations symboliques et historiques associées à ces lieux.

Environ 75% des écoles primaires québécoises ont été construites avant la création du ministère de l’Éducation (1964). La documentation de leurs différentes phases de construction est parcellaire et offre peu d’informations quant aux logiques initiales ayant réglé leur conception. Or, puisqu’une telle compréhension s’avère cruciale pour poser un diagnostic adéquat sur des écoles à rénover, le projet multidisciplinaire sur l’architecture scolaire « Schola » a inclus au sein de ses recherches un volet d’analyse d’archives. L’objectif de cette présentation est d’exposer les premiers résultats de ce travail d’interprétation historique concernant un local ayant une grande incidence sur la trame du bâti scolaire : la salle de classe. Notre analyse regroupe des lois et règlements officiels, des devis techniques, des extraits du rapport Parent, des publicités et des articles de revues professionnelles d’architecture. Ces sources primaires nous permettent une étude typo-morphologique d’un échantillon de 310 écoles primaires. Quant à notre cadre interprétatif, il se base sur des études sociologiques et philosophiques des pratiques éducatives au XXe siècle et du bâti leur correspondant (ex : Derouet-Besson; Foucault; Arendt). Cette lecture offre des clés pour cerner la classe dans une période où l’organisation de celle-ci est remise en question par de nouvelles réalités comme les technologies éducatives, les mesures d’adaptation scolaire ou l’apprentissage par compétences.

Akua-nutin* : Vent du sud et subsidence de l’air au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Par Majella-J. Gauthier, géographe, professeur émérite, Université du Québec à Chicoutimi

L’objectif de la recherche est de décrire et de comprendre un phénomène très particulier qui caractérise le climat du Saguenay-Lac Saint Jean : soit la présence occasionnelle de temps dégagé et chaud, jumelé à des masses d’air provenant du sud ayant traversé le massif des Laurentides.

Les observations des conditions climatiques de la station météorologique de Bagotville au Saguenay et de celle de Québec (l’aéroport Jean-Lesage) révèlent que la température à Bagotville est plus élevée que celle de Québec de 4-5 degrés Celcius durant quelques heures, même si Bagotville est située à 180 kilomètres plus au nord et à une altitude supérieure.

L’explication du phénomène s’apparente à celle des vents chauds, connus dans le monde comme le Foën et le Chinook, à la suite de la traversée d’un relief important: il y a ainsi ascendance et subsidence de l’air.

Les résultats prennent la forme de modèles précisant la durée du phénomène, son moment, son amplitude, sa durée et sa fréquence au cours de dernières décennies.

*Mot Innu désignant Vent du sud.

Le recensement est une entreprise nécessaire et exigeante. Accompli à dates fixes, il doit respecter une méthodologie stricte et éprouvée. Il offre un portrait irremplaçable de la situation, une «photographie» du marché du travail, de la répartition d'une population selon l'âge, le sexe, la langue, etc. Les tendances observées sont précieuses. Elles soulèvent toutefois des enjeux politiques et économiques. Ainsi, par exemple, toutes les municipalités désirent être attractives.

La règle veut qu'en démocratie l'information circule librement. Or, peu de citoyens consultent les résultats du recensement à la source. La plupart d'entre eux comptent sur les journaux afin de se faire une opinion. Ces derniers donnent-ils l'heure juste? Arrivent-ils à se tenir loin des passions ou sont-ils soumis aux pressions de certains acteurs socio-économiques? Puisque les résultats du recensement canadien sont présentés par étape tout au long de l'année, nous nous proposons de faire la couverture de la presse écrite de la région rimouskoise en 2012.

Au plan de la recherche, nous souhaitons approfondir et critiquer l'analyse faite par Dominique Morin et Véronique Dumouchel lors du 80è congrès de l'Acfas en mai 2012, car le dernier recensement canadien semble contredire leur conclusion quant à une «nouvelle dynamique de croissance» au Bas-Saint-Laurent.

L’aménagement de milieux urbains favorables au vieillissement actif est une problématique importante à explorer compte tenu de l’urbanisation croissante, du vieillissement des populations et de leur vulnérabilité face à la montée des exclusions urbaines (UN-Habitat 2008).

L’étude de cas présentée souligne les principaux enjeux liés aux usagers aînés et à leurs usages lors d’un projet de raccordement d’un complexe hospitalier à une station de métro. Le matériel recueilli provient de plusieurs sources (documentation, observations de rencontres entre parties prenantes, entretiens avec informateurs clés) et a fait l’objet d’une analyse qualitative.

Les résultats préliminaires montrent que ces enjeux sont difficiles à saisir par les parties prenantes et qu’aucune préoccupation spécifique envers les personnes vieillissantes ne semble se dégager dans le projet, lors d’une phase en amont de la réalisation d’interventions urbaines d’envergure, soit l’étude de faisabilité. Sur le plan théorique, ceci peut révéler que ces enjeux ne seront traités que dans des étapes ultérieures des projets d’aménagement urbain, alors que d’importants paramètres formels sont déjà établis. Quelques pistes explicatives à ces résultats seront avancées et permettront de nuancer les premières analyses. En conclusion, nous soulignerons via cette étude l’importance de comprendre et d’influencer les processus d’aménagement, afin de créer des environnements urbains favorables à la santé et à l’inclusion de tous. 



En dépit de dizaines d’années d’études féministes (Michel 2000), la réalité des paysannes latino-américaines demeure méconnue (FAO et al., 2010). Dans le cadre d’une étude en géographie féministe (Gilbert, 1987; Gilbert et Rose, 1987; Louargant, 2002; Marius et Raibaud, 2013), sur la contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire dans l’Altiplano bolivien, nous avons constaté que, malgré une nouvelle Constitution (Bolivia, 2009) et un processus de transformations sociales appelé « Buen Vivir » (de Sousa Santos, 2007, 2016) qui garantissent la souveraineté alimentaire et le respect des droits des femmes, dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas (Collinge, 2015). Lors de cette étude, nous avons utilisé l’approche genre et développement (Martinez, 2008) et, comme le veut cette approche, une méthodologie  qui donne la parole aux principales intéressées (Mikkelsen, 2005), soit les paysannes. Malgré un manque d’accès à la terre, des ressources rudimentaires et peu de soutien, ces femmes contribuent de manière importante à la souveraineté alimentaire de leur région. Les niveaux d’autonomie des paysannes sont variables et dépendent, non pas tant de leurs terres, mais de divers soutiens relationnels. Dans cette présentation, après explication du contexte et de la méthodologie employée, nous proposons d’exposer le point de vue des paysannes sur leur souveraineté alimentaire et sur leur autonomie en rapport avec les transformations sociales actuelles en Bolivie.

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le monde rural a subi de profondes transformations. Parmi les principales manifestations observées soulignons la dissociation entre le fait rural et agricole, la diminution du poids des ruraux parmi la population totale, un éclatement entre lieu de travail et de séjour, l’effacement du village comme structure socio-économique structurante, etc. Tous ces changements ne se sont pas effectués partout de la même façon ni avec la même intensité. Au nombre de 282, les petites localités rurales ont particulièrement été affectées par ces mutations. Déjà fragilisés en raison de leur petite taille démographique, plusieurs de ces milieux se sont même engagés dans un processus de fragilisation. L’objectif de cette communication consiste, d’une part, à caractériser la fragilité des petites localités rurales de l’Atlantique et, d’autre part, à examiner en quoi elles constituent le segment de l’espace rural le plus susceptible de souffrir de fragilisation. Au plan méthodologique, l’analyse est effectuée en considérant, sur une période de 30 ans, quatre dimensions de la fragilité: la structure de peuplement, la démographie, l’économie et les revenus. Il s’en dégage une dégradation de la situation socio-économique des petites localités de l’Atlantique nécessitant la mise en œuvre d’une politique de développement rural orientée vers le redressement de leur démographie et de leur économie dans une perspective d’atténuation des disparités.

Résumé

La mobilité fait partie de la vie quotidienne des citoyens comme un des facteurs les plus conditionnels (Ciuffini,1993).  Dans les villes contemporaines où les déplacements sont directement liés à l'utilisation des moyens de transport, se produit une très forte source d'inégalité sociale (Miralles-Guasch,2002) où des  individus peuvent être relégués a être « prisonniers » de la ville (Vittadini ,1991).

Etant donné que le transport public est un outil prioritaire de la cohésion sociale et de la fonctionnalité soutenable  de nos villes (Clos ,2005), on étudie le cas du modèle du Système Tarifaire Intégral (STI) de transport urbain de la Région Métropolitaine de Barcelone en Espagne, en cherchant d’évaluer par un exercice empirique  la viabilité de financer le transport urbain par la  mise en œuvre et la gestion du STI. Ceci impliquerait que les autres régions métropolitaines pourraient, grâce au STI, améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

La méthodologie de cette étude inclut  conjointement des analyses quantitatives de coût-bénéfice et d’offre-demande du modèle STI avec la création et l'étude de bases de données qualitatives. Ces dernières s’obtiennent par l’observation participative avec des enquêtes et des entrevues avec des utilisateurs et des administrateurs  du transport urbain, pour essayer d’évaluer le STI comme un véritable outil  d’intégration, de financement et de développement des services de transport urbain dans la ville contemporaine.

Les territoires d’infrastructures inspirent bien des observateurs à explorer leurs aspects spatiaux, sociaux et symboliques. Par contre, au-delà d’essais théoriques stimulants, il est difficile de saisir comment ils sont vécus dans le quotidien. Ils sont bien souvent définis comme non-lieu : “un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique” (Augé, 1992, p. 100). Cette recherche propose de les aborder sous l’angle des paysages ordinaires et ainsi étudier leur rôle dans le quotidien, selon la perspective du citadin. Le contexte est la requalification du corridor autoroutier entre l’aéroport et le centre-ville montréalais. Considérant l’engagement passé des acteurs publics et experts, il y a une nécessité d’ouvrir la réflexion et de s’intéresser aux préoccupations et aspirations citoyennes. Pour ce faire, cette démarche s’inscrit à l’interface des approches ethnographiques et celles liées aux études visuelles. Des parcours commentés ont été déployés pour accéder aux points de vue d’utilisateurs. L’expérience de dix participants a été documentée à l’aide d’une caméra numérique munie d’un système de géolocalisation. La communication propose donc de s’intéresser spécifiquement à la démarche méthodologique de caractérisation des dimensions socioculturelles des paysages urbains et à la valeur ajoutée de la vidéo numérique à cet égard.

Le marché des résidences à Montréal se caractérise par une forte demande, le nombre d’unités augmente et les services offerts sont plus variés. Ces résidences suivent les normes établies par le gouvernement du Québec (code de construction) et par les municipalités (règlement de construction) afin de répondre aux besoins des aînés. Mais les principes de la conception universelle sont rarement intégrés et vieillir dans ces milieux peut poser des difficultés à long-terme. En plus, les quartiers où se localisent ces résidences sont souvent en changement (gentrification, revitalisation ou immigration), ce qui affecte la maîtrise de l’aîné sur son environnement. Si la littérature montre la manière dont le milieu affecte les habitudes de la personne âgée et son inclusion sociale, la contribution de l’espace résidentiel dans son adaptation aux changements de son milieu, à l’échelle de la résidence et du quartier, reste encore floue.

Cette communication présentera le cadre conceptuel de notre recherche doctorale qui vise à comprendre le rôle de l’espace résidentiel dans les stratégies adoptées par la personne âgée pour recréer un chez-soi après un déménagement dans une résidence pour aînés. Nous montrerons, par le croisement de la gérontologie environnementale et de la gérontologie géographique, l’importance de l’espace intérieur et extérieur de la résidence et de ses caractéristiques dans la recréation du chez-soi par la personne âgée, dans sa satisfaction et sa qualité de vie.