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Le tournant urbanistique vers le développement urbain durable s’est joint à un débat de longue date concernant la bonne forme urbaine et les conditions de satisfaction résidentielle des citadins à retenir dans les quartiers centraux. À ce titre, la figure de la ville compacte se démarque, argumentant l’attractivité de la ville mixte, dense, marchable, combinant intensité urbaine et un rapport sain avec la nature. Toutefois, ceci éveille une préoccupation particulière : comment, dans un contexte de densification, et donc de raréfaction des surfaces disponibles, peut-on satisfaire les besoins des résidents en termes d’espace ouvert?

La littérature concernant la qualité de vie et les bénéfices associés aux espaces ouverts est abondante. L’ouverture de la ville se pose alors comme un lieu d’appropriation, de socialisation et de respiration de la ville dense. Néanmoins, les typologies traditionnelles associées à l’ouverture semblent incomplètes pour tenir compte d’une ville vécue en trois dimensions, ce qui nous amène à proposer une typologie renouvelée.

Le projet de recherche explore la contribution de l’espace ouvert urbain par rapport à la satisfaction des résidents du Vieux-Montréal – quartier soumis à la densification du bâti et à l’intensification des usages. Une analyse typomorphologique et des entretiens avec 20 résidents, analysés en regard de notre typologie, alimentent la réflexion sur le rôle de l’ouverture, et la manière de concevoir et produire la ville compacte.

Problématique. L’accessibilité des espaces publics constitue un enjeu important pour les personnes vivant avec des incapacités. Les ergothérapeutes ont un rôle essentiel dans la conception d’espaces en raison de leurs connaissances sur l’influence de l’environnement sur la réalisation des activités. Pourtant, peu d’ergothérapeutes sont impliqués dans des projets d’accessibilité universelle (AU) et la formation offerte à ce sujet est parfois limitée. Le but est d’explorer le rôle de l’ergothérapie en AU et le contenu des formations offertes à ce sujet. Méthodologie. Un devis mixte a été retenu. Une analyse des plans de cours et un sondage en ligne permettront d’explorer les formations en AU dans les programmes universitaires d’ergothérapie. De plus, des entrevues auprès d’ergothérapeutes seront effectuées sur leur expérience académique et professionnelle dans le domaine de l’accessibilité jusqu’à la saturation de données. Des statistiques descriptives seront utilisées pour l’analyse des données quantitatives et une analyse thématique, pour les données qualitatives. Résultats. Des résultats préliminaires sur les caractéristiques et le contenu des formations en AU ainsi que sur les expériences académiques et professionnelles des ergothérapeutes seront présentés. Contribution à l’avancement des connaissances. Ce projet contribuera à la définition du rôle de l’ergothérapeute dans le domaine de l’AU et à l’amélioration des formations offertes pour les ergothérapeutes à ce sujet.

 Description de la problématique de recherche

 Ce projet de recherche porte sur la consommation d’alcool en Beauce (Chaudière-Appalaches), Québec, Canada. Ciblant notamment les déplacements des buveurs dans les bars de la région, j’analyserai les impacts de cette dynamique particulière pour les systèmes de valeurs locaux ainsi que son influence esthétique.

 Méthodologie

La collecte des données repose, comme le prescrit la méthode ethnographique, sur des techniques éprouvées : observations en situation (Jaccoud et Mayer, 1997), entretiens qualitatifs (Poupart, 1997) et récits de vie topiques (Pires, 1989). L’approche analytique retenue est celle de la théorisation ancrée (Strauss et Corbin, 1990) qui sied bien à une approche interprétative.

Résultats

Le travail sur le terrain est terminé (09/2013-06/2014). Je suis actuellement en rédaction de thèse. Alors j’expose quelques résultats préliminaires :

1) Les déplacements des buveurs dans les bars de la Beauce produisent une esthétique du boire bien particulière;

2) La notion de « boire ensemble » est comprise chez les Beaucerons comme une stratégie affective pour planifier la consommation de l’alcool dans la région et

3) Ces déplacements sont profondément liés au dynamisme affectif et économique de la Beauce.

 

 

 

 

Avec plus de 65 % d’urbains d’ici 2050 (ONU habitat, 2013), penser les conditions d’une urbanisation juste socialement, respectant les besoins humains et le milieu naturel est un enjeu crucial. Élément clé du dispositif, l’architecte doit pouvoir intégrer au-delà des contraintes techniques et économiques, des aspects sociaux et environnementaux complexes. Alors que les qualités humaines du bâti ont été associée à l'expérience sensible multisensorielle de l'espace (Zumthor, 2008), comment penser un projet pédagogique qui intègre toutes ces dimensions lorsque la formation en architecture, aujourd’hui en Occident, privilégie essentiellement le sens de la vue (Pallasmaa, 2010)? Nous analysons ici une initiative pédagogique du laboratoire INTERFACES de l’école d’architecture de l’Université de Montréal : « Innovation dans la construction en bois ». Cette activité met l’accent sur le contact direct au matériau et sur la relation humain - environnement. Nous analysons comment la stratégie pédagogique mise en œuvre se démarque des autres activités du programme. Nous analysons la dimension sensible des projets proposés par les étudiant.es en considérant la préoccupation accordée au corps qui perçoit et la façon dont ces projets questionnent le lien humain - environnement. Nous montrons finalement comment cette activité s’inscrit dans une réflexion sur le corps dans la formation à l’architecture à partir de l’histoire de l’architecture et des neurosciences cognitives.

Les résultats de recherche exposés dans cette communication abordent le rôle de l’innovation sociale dans les pratiques de sensibilisation au tri à la source des matières résiduelles. De manière plus spécifique, l’objectif de cette recherche a été d’élaborer une typologie de la vision et de la pratique de l’innovation recensée chez les agents de sensibilisation au Québec. Pour ce faire, quinze agents de sensibilisation au tri des GMR ont été interviewés dans le but de dégager la vision de l'innovation portée par ce groupe d'intervenants. La description des données aborde dix aspects de la pratique de la sensibilisation au tri à la source des matières résiduelles ainsi que la représentation sociale qu’ont les agents de leur rôle. Trois constats sur les rôles et représentations de l’agent de sensibilisation dans la dynamique de sa pratique sont discutés, et un portrait type de la pratique de sensibilisation au tri des matières résiduelles est proposée sous la forme d'une pratique de sensibilisation innovante "idéale" en six critères. 

Au Québec, dans la construction de nouveaux Centres Hospitaliers Universitaires de nouvelles approches de design ont été introduites, entre autres, celle du design centré sur le patient. Dans ce contexte, nous ne savons pas comment ce cadre physique est vécu par les professionnels de la santé sachant que la littérature scientifique montre un manque de connaissances concernant l’interaction de ces professionnels de la santé avec le cadre physique à l’hôpital.  Notre objectif dans cette étude est de comprendre comment le design des hôpitaux contemporains répond aux besoins de ces professionnels, quels attributs de cet environnement physique facilitent leur travail et favorisent leur bien-être.

Cette recherche exploratoire s’est déroulée en 3mois dans 02 unités de soins d'un nouveau CHU à Montréal. Nous avons procédé à une interprétation phénoménologique des expériences vécues de ces professionnels suite à travers 44 entrevues et des observations des lieux et du comportement spatial de ces professionnels. Ces professionnels évaluent leur environnement physique de travail plus négativement que d'autres caractéristiques de l'environnement et le considèrent non réfléchi pour leur bien-être au travail comparativement à celui du patient. L’ambiance thermique, l’entretien des lieux, l’environnement visuel des corridors et chambres constituent des facilitateurs du travail de  ces professionnels, à l'inverse des postes infirmiers décentralisés et des salles d'utilité propre.

Port-au-Prince se présente aujourd’hui comme une agglomération urbaine désarticulée où les territoires se produisent le plus souvent en dehors du cadre institutionnel et normatif de production de la ville. Cette communication propose de comprendre la dynamique de la production de la ville et des territoires urbains dans cette agglomération qui s’étend spatialement sur six municipalités. Elle articule une analyse socio-historique des relations entre les institutions chargées de la planification urbaine, des normes d’urbanisation et aussi des pratiques de production de la ville et des territoires urbains. Se fondant sur l’observation sociologique des pratiques de construction, l’analyse du cadre institutionnels et normatifs ainsi que cinquante-six entretiens semi-directifs avec différents acteurs, l’étude révèle deux éléments essentiels : 1) les cadres institutionnel et normatif de la production de la ville et des territoires urbains se sont construits suivant un processus socio-historique qui n’a pas favorisé sa cohérence. De cela résulte une multiplicité d’institutions s’occupant de la planification urbaine alors la plupart des espaces urbanisés remettent en cause toute idée de planification ; et 2) la production de la ville et des territoires urbains est gouvernée par une logique sociale qui s’éloigne du cadre institutionnel et normatif qui devrait orienter ce processus. Elle permet, en ce sens, de saisir les enjeux territoriaux en termes de production des risques naturels.

   De récentes études sur la mobilité quotidienne et l’usage de TIC suggèrent que le recours aux technologies mobiles viserait notamment à mieux arrimer activités et temps de transit. Cette communication s’intéresse à l’impact des TIC mobiles sur les stratégies de mobilités quotidiennes. Elle s’inscrit dans une recherche à la maîtrise en sociologie menée au sein du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues de l’Université Laval. La base de données utilisée est celle de l’enquête Internet Demain Québec menée en 2011 auprès des habitants de la CMQ et dans laquelle 3208 répondants ont décrit leur profil individuel et familial, leurs valeurs et utilisation des TIC, leur logement et aspirations résidentielles, ainsi que leurs activités et déplacements quotidiens. Trois profils de mobilité ressortent: les adeptes de transports alternatifs, les voyageurs multimodaux et les automobilistes. L’utilisation de technologies mobiles est-elle liée à l’appartenance à l’un ou l’autre de ces groupes? Comment les utilisateurs réguliers de TIC mobiles se comparent-ils à ceux dont ce n’est pas le cas dans leurs stratégies de mobilité et rythmes de vie? Des croisements bivariés et des analyses de régressions logistiques préliminaires suggèrent l’utilisation d’appareils « de poche » chez les voyageurs multimodaux et les automobilistes et peu d’utilisateurs de tous types se déplaçant avec leur ordinateur portable ou leur tablette tactile.

En 2007, le camp de réfugiés Palestiniens Nahr el-Bared au nord du Liban est le lieu d’une guerre entre l’armée libanaise et un groupe islamiste Fatah el-Islam. C’est une véritable ville, établie depuis plus de 60 ans et lieu de vie de 30000 habitants, qui est ainsi détruite. Ayant développé leur espace dans une relative autonomie de l’autorité de l’État, les habitants du camp luttent pour leur droit de retour au camp et pour participer au processus de sa reconstruction, dont environ le quart a aujourd’hui été réalisé.

La recherche ethnographique menée sur le terrain cherche à opérer un croisement de la littérature sur les espaces d’exceptions et des travaux sur le sense of place, tout en restant ancrée dans le quotidien des personnes concernées. La théorie autour des espaces d’exception (camps, ghettos et autres espaces d’exclusion) définit les géographies de ces espaces et les manières dont le politique s’y exprime. Le sense of place, à la fois l’esprit et l’attachement du lieu, est souvent au cœur des études de reconstruction d’espaces détruits et invoque souvent la mémoire du lieu perdu. L’objectif de la recherche est de comprendre comment se reconstruit Nahr el-Bared dans le contexte politique et culturel particulier que constitue un camp de réfugiés. Ainsi, à travers l’observation participante et les entrevues semi-dirigées apparait la manière dont les pratiques spatiales quotidiennes des habitants du camp participent à la reconstruction du camp.

La nature des recherches en géographie urbaine et sociale démontre que la considération des diverses territorialités est essentielle à toute planification. C’est dans cet ordre d’idée que nous avons cherché à caractériser et délimiter un territoire particulier que constitue Villeray Ouest.

Le titre de village urbain (VU) résume la territorialité spécifique de Villeray Ouest. En effet, cette nature villageoise se retrouve à travers trois dimensions du secteur : sa matérialité, ses pratiques et ses représentations.

Notre analyse a été réalisée à partir d’observations directes et de sources documentaires. Les résultats démontrent que Villeray Ouest est bien un VU en tant qu’espace-support, en raison de sa taille, sa densité, sa morphologie et sa diversité fonctionnelle. Son statut est aussi confirmé par les pratiques de ses habitants : les transports actifs sont privilégiés, ainsi que les commerces et services de proximité; le nombre d’associations, de ruelles vertes ou d’aménagements temporaires dans le quartier participe aussi à construire un espace de vie à échelle restreinte; les pratiques sont polarisées autour de nœuds aux fonctions diverses, ce qui favorise les interactions sociales. Associées aux représentations du quartier, ces interactions portent une identité collective centrale à la notion de VU.

Le nouveau type de territorialité illustré par Villeray Ouest induit toutefois un questionnement sur le lent embourgeoisement à l’œuvre et un potentiel enclavement du secteur.

Les parcs et les espaces verts sont des lieux communs dont l’identité est renforcée par les activités auxquelles ses résidents prennent part. Montréal, comme de nombreuses villes nordiques, vit au rythme des saisons. S’approprier les parcs et espaces verts toute l’année est un défi auquel les habitants de la ville de Montréal doivent faire face, notamment avec les températures qui fluctuent. On observe en effet une baisse d’activité et de fréquentation de ces lieux durant la période hivernale. En réponse à cette situation, l’objectif de la recherche est de comprendre les enjeux liés à l’usage de ces lieux et, plus fondamentalement, à l’usage du mobilier urbain en vue d’envisager des solutions favorisant les activités hivernales dans les parcs et espaces verts, tout en encourageant la vie sociale dans ces lieux. Une étude contextuelle, incluant des entretiens avec des citoyens de Rosemont, un arrondissement de la ville de Montréal, a été réalisée afin d’identifier les besoins des usagers et des opportunités de design. Les résultats de cette étude ont guidé le design d’équipement qui tient compte des défis observés à travers les saisons, notamment durant l’hiver, et qui fait la promotion d’une vie active à l’image de ses usagers.Mots-clés: mobilier urbain, parcs et espaces verts, vie active, opportunités de design, design d’équipement.

En aval de la chaine de montagne de l’Himalaya, trois des plus grands fleuves d’Asie, le Ganges, le Brahmapoutre et le Meghna se rejoignent avant de se jeter dans la Baie du Bengale. Le delta de ces trois fleuves, une plaine alluviale très fertile qui se situe principalement au Bangladesh et en Inde, supporte une population dépassant les 150 millions. Cette plaine inondable, majoritairement en dessous de 10 mètres d’altitude, subit chaque année d’importantes inondations sur une grande superficie du territoire. En plus, divers aléas climatiques tel que des ouragans et la hausse du niveau marin entrainent la perte de viabilité de certaines portions du territoire obligeant les populations à se déplacer temporairement ou définitivement. Quel est l'impact de la variabilité climatique dans le Delta du Gange-Brahmapoutre-Meghna sur la migration des populations riveraines ainsi que sur leur qualité de vie? Ces réfugiés environnementaux n’ont pas de statut définit pour la communauté internationale, ce qui les empêche d’avoir accès à une qualité de vie minimale. En plus d’une revue de littérature exhaustive, une recherche a été fait sur le terrain à l’aide d’entrevues avec les populations touchées et d’autres ONG ou Universités qui se penche sur se problème. Il a donc été plus facile de comprendre les adaptations que l’Homme doit faire dans ce delta pour vivre en symbiose avec l’environnement, sans mettre à l’écart leur culture, omniprésent dans les sociétés Bengalaise et Indienne.

La communication portera sur le cosmopolitisme en tant qu’idéal recherchant une plus grande participation des citoyens aux enjeux politiques mondiaux (environnement, droits de la personne, diversité, etc.). Plusieurs questions s’élèvent devant la complexité d’un tel projet, en commençant par l’imbrication des différentes échelles de participation citoyenne (locale, nationale, globale) et la possibilité d’ériger une solidarité authentique entre tous les citoyens. Si le projet s’avère complexe, il est aussi jugé indésirable par maintes critiques. Plusieurs dénoncent le fait que le cosmopolitisme, sous le couvert  de l’universalisme, a souvent pour effet de masquer les enjeux et les revendications portés par les individus et les groupes locaux, donc de diminuer leurs pouvoirs.

La communication souhaite aborder ces problématiques en présentant les résultats d’une étude empirique menée auprès d’acteurs sociaux du Bas-Saint-Laurent dans le but de connaître leur compréhension du cosmopolitisme et le rôle potentiel de ce dernier en tant que valeur pouvant guider leur pratique. Il sera question des moyens accessibles pour transposer leurs actions locales à l’échelle globale et, à partir d’une étude de leurs discours, de déterminer la pertinence, pour eux, d'agir à ces deux échelles. La question du cosmopolitisme se pose alors: les enjeux locaux qui mobilisent ces acteurs peuvent-ils être transposés à une échelle globale sans qu'ils ne perdent leurs particularités et leurs pouvoirs?

Au cours des dernières 50 années la croissance vertigineuse et chaotique des villes latino-américaines a été fortement alimentée par la migration à partir de la campagne habitée par des paysans appauvris et en chômage. Aucune ville n’était préparée à recevoir un tel nombre de paysans cherchant à survivre. Tous les services sont tombés en ruines. La faible planification d’origine n’a pas été respectée.

La paysannerie qui arrivait aux villes et les plus pauvres de citadins ont occupé illégalement les terrains disponibles, généralement dépourvus de services de base et dans la périphérie de la ville. Ce sont les premières bidonvilles, l’expression frappante d’une population pauvre cherchant les opportunités que le système économique légal leur refuse.

Notre recherche analyse l'expérience des bidonvilles à Lima (Pérou) comme étant l'émergence d’un «savoir-faire» parmi les groupes de la population les plus défavorisés, en utilisant desétudes de cas pour quatre bidonvilles liméniens, avec des diverses sources d’information: des documents gouvernementaux et d’autres sources, des observations sur place, des photographies et surtout des entrevues semi-dirigées et des entretiens de groupes avec des informateurs clés.

Au début, les pobladores ont développé beaucoup d’expériences solidaires collectivistes en réponse à la pauvreté associée aux premières années; après, dans un contexte d’urbanisation progressive, c’est une économie populaire très proche de l’économie demarché qui s’impose

Les routes touristiques offrent l’opportunité de mettre de l’avant l’identité locale à travers plusieurs activités touristiques réparties tout au long du parcours. Aussi, différentes études ont suggéré que ces routes génèrent des bénéfices économiques et sociaux aux communautés traversées. Or, en accaparant les déplacements touristiques, en accentuant l’isolement des régions rurales et en contribuant au déplacement des activités économiques, l’arrivée d’une nouvelle autoroute pourrait réduire ces bénéfices. À travers une étude de cas de la Route des Navigateurs dans le Bas-Saint-Laurent, route touristique marquée par l’arrivée d’une nouvelle autoroute, le présent projet vise à mettre à jour la position des acteurs du territoire sur l’importance de la Route des Navigateurs, à révéler l’impact perçu du prolongement de l’autoroute 20 et à découvrir les stratégies de mise en valeur pour cette route touristique. Les résultats préliminaires montrent que la Route des Navigateurs est perçue comme une appellation uniquement promotionnelle pour la route 132. En fait, les acteurs du territoire se l’approprient peu et certains en oublient même sa présence. Ce faible attachement n’empêche pas que l’autoroute 20 fasse craindre la disparition de certains commerces touristiques d’importance sur la 132. Pour limiter ces impacts, ils considèrent qu’il faut améliorer la concertation entre les acteurs et améliorer la signalisation.

Conséquence de la mutation de l’industrie manufacturière et des délocalisations vers d’autres pays, les friches industrielles foisonnent aujourd'hui dans les villes de l'Occident. Souvent situées dans des quartiers centraux, ces terrains ou bâtiments où l’activité économique a cessée possèdent pourtant une valeur foncière certaine. Plusieurs villes, depuis les 30 dernières années, ont adopté des politiques de revitalisation des quartiers affectés afin de leur donner un second souffle.

Fort-de-France, en Martinique, effectue depuis près de dix ans, une opération de revitalisation de son centre-ville. Le projet de la Pointe Simon, un centre d'affaires et phase clé de celle-ci, est en construction depuis trois ans. Contesté par l'opposition et certains groupes de citoyens, le projet va quand même de l'avant. Le projet de recherche, en se basant sur un échantillon de 50 résidents du quartier Bô Kannal, quartier populaire adjacent au projet, visait à mesurer la réception sociale du projet dans la communauté, à travers un questionnaire de 45 questions.

Les conclusions de l'étude sont inquiétantes pour la durabilité de l'urbanisme à Fort-de-France, la vaste majorité des répondants étant contre le projet et ne voyant aucune utilité pour les habitants du quartier. Visant à alimenter la réflexion liée à l'objectif de l'urbanisme, l'étude conclut que l'aménagement en cours à Fort-de-France délaisse totalement la population locale et risque à moyen terme de gentrifier le centre-ville.

Les grands projets d’aménagement et de développement sont de plus en plus contestés au Québec. Un des derniers en liste est le projet de développement de l’industrie des gaz de schiste. Synthèse de notre mémoire de maîtrise, notre communication vise à rendre compte de nos principaux résultats. À l’instar des travaux menés par l’école géographique, et l’un de ses représentants, Philippe Subra, notre contribution consiste à montrer que les représentations des risques sont décisives pour la compréhension géopolitique de ce conflit. L’accent sera mis sur le rôle des acteurs politiques et administratifs municipaux dans la modification du rapport de force. Le conflit s’est en effet soldé par la victoire des opposants ; une victoire difficilement compréhensible sans l’analyse des représentations et de leur modification. La recherche peut être décrite comme une étude de cas en géopolitique, à la fois qualitative et multiméthodologique, procédant en trois séquences suivies d’une synthèse, soit la description de l’espace touché (observation territoriale), le décodage des discours (entretiens semi-dirigés) et l’identification des projets territoriaux (cartes mentales). Au total, notre communication sera divisée en quatre parties : 1-l’explicitation de notre problématique de recherche et de notre revue de la littérature ; 2-l’auteur retenu et le cadre théorique mobilisé ; 3-l’articulation de la méthode géopolitique ; et enfin 4-la synthèse de nos résultats.

L’évolutionnisme économique est une approche de plus en plus utilisée pour aborder les liens de long terme entre infrastructures portuaires et villes. Une revue préliminaire de la littérature, réalisée en marge de notre thèse, suggère cependant que l’analyse de la spécificité de ces travaux demeure à faire de même que l’évaluation de leur contribution au savoir. Dès lors, notre communication vise deux objectifs : 1-présenter l’état actuel de la recherche ; et 2-rendre compte de nos principaux constats. À l’instar de travaux plus généraux, menés par d’autres chercheurs qu’il est possible de qualifier de « perplexes », notre contribution consiste à montrer que l’utilisation de cette approche pose de nombreux problèmes interprétatifs lorsqu’il s’agit d’aborder les relations urbano-portuaires. La recherche en progression, dont il s’agira de rendre compte, peut être décrite comme un effort de clarification, de positionnement critique et d’entrée en discussion avec la communauté de pairs. Au total, notre communication sera divisée en trois parties : 1-dans un premier temps, nous nous pencherons sur la spécificité des théories économiques évolutionnistes et des problématiques qu’elles permettent d’éclairer ; 2-puis, nous aborderons la pertinence de cette approche en géographie, aménagement et développement ; 3-finalement, nous proposerons une évaluation critique en regard de la thèse entreprise et des rapports de long terme entre villes et ports.

L’agriculture intensive, au cœur de notre système agro-alimentaire, a montré ses limites. Ses impacts environnementaux, sur la santé humaine et sur l’aménagement et l’occupation du territoire, sont maintenant reconnus et nous amènent à envisager de nouveaux modèles agricoles, plus durables. Depuis les années 1990, avec l’expansion de l’agriculture biologique, d’importantes transformations s’observent, notamment dans l’exercice de la profession agricole. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à comprendre la recomposition du métier des agriculteurs en quête de durabilité et leur vision d’une agriculture en rupture avec les méthodes conventionnelles. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés aux pratiques des agriculteurs de cinq exploitations de la MRC Lac-Saint-Jean Est en tant que manifestations des différentes visions d’un modèle agricole durable. Leurs propos ont été récoltés dans le cadre de la réalisation de la série-documentaire Hors Champs. Pour les fins de cette recherche, nous n’avons utilisé que la version finale des épisodes tels que diffusés à la télévision et en ligne à l’hiver 2018. Dans une démarche de sociologie visuelle, nous aurons recours à la fois aux entretiens et aux images du documentaire. Nous verrons que ces agriculteurs, bien qu’ils partagent des valeurs et aspirations communes, ont des pratiques ainsi que des visions distinctes du métier et du modèle agricole.

Au cours des dernières décennies, l'arrivée de l'industrie du jeu vidéo et ses impacts sur la communauté locale sont devenus des sujets d'actualité dans les domaines scientifique, politique et économique. Jusqu'à ce jour, les études ont porté sur les bénéfices économiques associés à l'arrivée des grands joueurs de l'industrie, sur le choix des quartiers dans lesquels ils se sont installés, ainsi que sur les impacts au niveau de la gentrification qui s'en est suivie. Il existe toutefois peu de recherches sur les transformations qui ont lieu dans les quartiers choisis, ou sur la relation entre ces quartiers et l'industrie.

Mes questions abordées : Quelle est la nature des relations entre les travailleurs de l'industrie et le quartier autour de leur espace de travail ? Quelle influence la vie culturelle du quartier a-t-elle sur les travailleurs créatifs ?

Ma recherche se base sur 33 entretiens réalisés dans deux quartiers dans lesquels l'entreprise Ubisoft est présente. Ce sont le Mile End à Montréal et Flingern-Nord à Düsseldorf (All.). Ces entretiens ont été effectués auprès de deux groupes sociaux distincts. Le premier regroupe les employés de la compagnie et le second, des acteurs culturels qui œuvrent dans ces mêmes quartiers. Ma recherche se base aussi sur un regroupement d'articles de journaux portant sur l’industrie du jeu vidéo et son influence sur les dynamiques sociales et culturelles du quartier environnant. Je présenterai les résultats finaux.

Les crises écologiques participent à la complexification des sociétés rurales. Ces dernières entretiennent un rapport particulier à la nature qui ne les dispense pas de l’exigence d’innover et d’explorer les potentialités que renferme leur environnement pour leur assurer des moyens d’existence. Dans la MRC de Rivière-du-Loup au Bas-Saint-Laurent, des initiatives locales s’inscrivant dans le secteur des énergies alternatives permettent de comparer le développement de parcs éoliens à partir de deux modèles économiques différents. L’expérience dépeint le processus par lequel les enjeux écologiques globaux sont médiés à une échelle locale et témoigne de la potentialité du monde rural d’adhérer à la transition écologique.

Cette communication vise à mettre en lumière la capacité d’autonomisation des sociétés rurales et les nombreux apprentissages des acteurs locaux qui ont mené à une innovation avec le déploiement d’un parc éolien au régime communal. Néanmoins, les cas étudiés nous informent de l’espace dominant occupé par l’esprit productiviste au sein de la filière industrielle du vent, que les initiatives appartiennent à l’économie libérale ou progressiste. Les stratégies d’implantation orchestrées à la pièce réduisent la nature à son utilité et conduisent les promoteurs à se conformer aux besoins de rentabiliser l’environnement afin de permettre l’obtention de revenus d’exploitation.



Grâce aux droits de passage cédés par des propriétaires fonciers privés, les randonneurs accèdent à des centaines de kilomètres de sentiers. Les réseaux pédestres formels développés sur cette base se révèlent toutefois fragiles, car la compatibilité entre l’accès des marcheurs et l’exercice des droits de propriété repose sur un équilibre précaire.

La communication a pour objectif de brosser un portrait des rôles joués par les propriétaires fonciers au sein des réseaux pédestres. Certains facilitent, renforcent ou bonifient l'accès. D’autres font valoir leurs préoccupations et émettent des conditions. D’autres encore limitent, bloquent ou instrumentalisent l’accès à dessein. L’adoption de ces stratégies contrastées est influencée par deux facteurs déterminants : (1) la capacité des propriétaires de maintenir leurs propres usages et représentations de leur terrain et (2) celle des gestionnaires et des randonneurs d’inspirer leur confiance.

Les résultats préliminaires présentés sont issus d’une enquête de terrain qualitative menée auprès de gestionnaires de réseaux pédestres de plusieurs régions du Québec (phase 1) et de gestionnaires et de propriétaires fonciers de Sainte-Brigitte-de-Laval (cas ciblé pour la phase 2). Une analyse thématique des données a été effectuée.

Nous disposons de peu de connaissances sur ces enjeux au Québec. Notre contribution nourrira les réflexions entourant les modes d’accès, d’appropriation et de partage de la nature, des paysages et des territoires.

La communication proposée présente les résultats d’une recherche doctorale portant sur les implications locales de la patrimonialisation mondiale des forêts. Nous questionnons  les dynamiques de l'action collective dans la réserve de Dja, un site forestier du Cameroun classé au patrimoine mondial de la nature où vivent plusieurs communautés locales. La contribution s'intéresse particulièrement au potentiel d'innovation des communautés à travers l'exemple d'actions mises en place par les communautés locales et autochtones pour faire reconnaître leurs représentations et identités dans la gestion et l'utilisation de ce térritoire forestier dans lequel ils vivent depuis des générations. Il aborde la capacité des communautés locales à créer de nouveaux arrangements spatiaux et institutionnels au détriment du centre face à des politiques de gestion des ressources territoriales descendantes. Les données d’entrevues et ceux issues de l’analyse documentaire et de la cartographie participative montrent que ce territoire forestier longtemps perçu comme un milieu confiné se présente désormais comme un espace d’action, d’interaction et d’innovation . En se constituant comme acteurs, les communautés locales ont pu revendiquer un questionnement sur  ce qui fait patrimoine pour les habitants  et rejeter de ce fait la définition holiste et conventionnelle du patrimoine qui légitime, à leurs yeux un ordre socio-spatial établi, qui promeut les rapports  coloniaux de domination .

L'étude montre en quoi l'approche qualitative peut s'avérer complémentaire à l'approche quantitative de modélisation des prix hédoniques (MPH) afin d'expliquer le prix des loyers mensuels. La théorie hédonique permet d'expliquer une large partie du prix immobilier bien qu'une autre partie demeure inexplicable par l'équation de prix. Ainsi, la réalisation de cette recherche vise à rejoindre 2 objectifs principaux. Il s’agit (1) d’identifier les déterminants du prix des loyers dans une ville de région dite périphérique, Rimouski; et (2) de proposer une étude qualitative permettant de vérifier certains éléments qui pourraient expliquer la concentration spatiale des erreurs de prévisions du modèle. Une méthode de recherche mixte respectant un processus séquentiel est utilisée et mise sur la complémentarité des approches quantitative/qualitative. Cette démarche innovante permet l’exploitation des données au-delà des limites de chacune de ces approches.

L’opérationnalisme multiple permet la validation de l’information par une triangulation menant à une proposition singulière sur un phénomène observé. Nous avons recours à un MPH dont les résidus spatialement autocorrélés sont géolocalisés et orientent le chercheur dans une seconde approche (qualitative) visant à l’identification d’attributs complémentaires expliquant le prix d’un logement mais omis dans l’estimation du modèle de départ. Cette démarche permet l’amélioration de la spécification du MPH et de son pouvoir explicatif.

Cette communication évalue la constitution d’un nouveau paradigme de l’action publique dans le domaine des transports et de la mobilité urbaine au Québec, à partir du projet politique de Mobilité durable présenté au printemps 2013 par le Ministère des transports du Québec. Précisément, elle analyse le rôle de la participation publique dans la co-production d’une politique innovante. Cette recherche s’appuie sur trois corpus documentaire : le projet de politique lui-même (porté par le MTQ), les mémoires déposés lors des périodes de consultation publique sur ce projet (tenues durant l’été 2013) et, à terme, la politique du MTQ qui devrait voir le jour durant l’hiver2014. Cette nouvelle politique est l’occasion de mesurer l’évolution des référentiels sous-tendant la vision et l’action du gouvernement et de mesurer l’évolution des instruments de l’action publique dans ce domaine spécifique. Si on embrasse d’un même regard, le projet et le contenu des mémoires, on peut aisément saisir ce nouveau paradigme. La participation publique met en lumière les multiples dimensions et enjeux d’une telle politique et amorce un processus de co-construction de l’action publique. La démarche participative permet de définir le contenu d’une plus grande intégration des politiques en matière d’aménagement des territoires, de développement des réseaux de transport et de gestion de la demande de mobilité. D’ici le printemps, nous confronterons cette co-construction aux choix définitifs du MTQ.