Les friches urbaines sont une composante de l’espace péricentral d’Annaba, une ville portuaire et industrielle du nord de l’Est algérien. Elles résultent d’un processus commun aux villes méditerranéennes, celui de la migration de certaines industries vers la périphérie et le déclin de certaines autres. Mais alors que ces friches ont fait, font l’objet d’une réutilisation qui renforce l’espace central, souvent par des projets phares comme à Barcelone, à Marseille…, à Annaba, elles constituent les supports fonciers, d’un nouveau cadre bâti affranchi de toute régulation urbanistique, compromettant les chances d’instaurer de nouvelles pratiques de l’urbanisme qui pourraient apporter une valeur ajouté au centre ville, améliorer l’image de la ville.
Nous proposons d’examiner cette problématique de réutilisation des friches urbaines, qui émerge à Annaba, à travers un quartier d’enjeu, Port Saïd, où logiques et stratégies d’acteurs commencent à prendre du relief. Notre objectif par l’étude de ce quartier est de sensibiliser autour d’une opération pilote pour la valorisation des quartiers situés dans le prolongement du centre-ville, qui sont à différents stades de friches urbaines, et nourrissent les espoirs d’un désengorgement et d’une requalification de l’espace central.
L’analyse repose sur des données urbanistiques et d’enquêtes auprès des institutionnels, professionnels de la ville et des investisseurs de l’immobilier.