Le tournant urbanistique vers le développement urbain durable s’est joint à un débat de longue date concernant la bonne forme urbaine et les conditions de satisfaction résidentielle des citadins à retenir dans les quartiers centraux. À ce titre, la figure de la ville compacte se démarque, argumentant l’attractivité de la ville mixte, dense, marchable, combinant intensité urbaine et un rapport sain avec la nature. Toutefois, ceci éveille une préoccupation particulière : comment, dans un contexte de densification, et donc de raréfaction des surfaces disponibles, peut-on satisfaire les besoins des résidents en termes d’espace ouvert?
La littérature concernant la qualité de vie et les bénéfices associés aux espaces ouverts est abondante. L’ouverture de la ville se pose alors comme un lieu d’appropriation, de socialisation et de respiration de la ville dense. Néanmoins, les typologies traditionnelles associées à l’ouverture semblent incomplètes pour tenir compte d’une ville vécue en trois dimensions, ce qui nous amène à proposer une typologie renouvelée.
Le projet de recherche explore la contribution de l’espace ouvert urbain par rapport à la satisfaction des résidents du Vieux-Montréal – quartier soumis à la densification du bâti et à l’intensification des usages. Une analyse typomorphologique et des entretiens avec 20 résidents, analysés en regard de notre typologie, alimentent la réflexion sur le rôle de l’ouverture, et la manière de concevoir et produire la ville compacte.