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Plusieurs villes se confrontent au besoin de revitaliser des quartiers en déclin. Les décideurs doivent aménager ces quartiers en prenant en considération les atouts que lui procurent leurs caractéristiques physiques et leur capital humain. Par ailleurs, ces quartiers sont habités par des citoyens qui revendiquent un type d’aménagement leur permettant d’améliorer leur qualité de vie et de travail . Notre communication portera sur un quartier de la ville de Barcelone, soit « Poble Nou ». Ce quartier, surnommé jadis le Manchester espagnol, est l’ancien cœur industriel de Barcelone. Toutefois, depuis les années 1990, il a vécu une crise due à la transformation globale de la ville, et à son orientation vers la nouvelle économie. Or, depuis le début des années 2000, les responsables de la ville tentent de revitaliser ce quartier en y localisant les activités dites du savoir. Ce qui distingue cette opération de revitalisation est qu’elle compte sur la participation citoyenne. Notre communication essaiera donc de répondre à la question suivante :  dans quelle mesure la participation active des citoyens aux opérations d’aménagement urbain rend-elle le développement plus durable et plus satisfaisant pour les résidents?Suite à des entretiens avec des acteurs impliqués dans cette opération d’aménagement et à la consultation d’une vaste documentation,  nous verrons si le cas de Poble Nou pourrait servir de modèle pour la revitalisation de quartiers vulnérables.  

La forte présence de matériel minéral absorbant les radiations solaires engendreraient des températures plus chaudes en ville (Smith et Levermore 2008). Une réflexion doit donc être engagée sur la manière de verdir la ville en ramenant des végétaux au cœur des espaces plus minéraux. Plusieurs organismes communautaires montréalais s’attaquent au surplus d’éléments minéralisés en conduisant des projets de verdissement visant à lutter contre les îlots de chaleur urbains.

Les différentes démarches des organismes sont étudiées afin de mieux connaître les projets mis en œuvre et de voir s’ils font preuve de créativité, renouvellant ainsi les pratiques d’aménagement de l’espace. Celles-ci sont orientées par un corpus de normes, notamment réglementaires et sociales, qui balisent et bloquent parfois les initiatives.

Des entrevues sont en cours avec des chargés de projet en verdissement d’organismes communautaires montréalais afin de répertorier les pratiques, normes et blocages rencontrés. Ensuite, des entrevues axées sur le vécu des situations seront réalisées avec les divers acteurs impliqués dans deux projets choisis. L’analyse des résultats aura été réalisée lors du congrès.

Cette recherche trouve sa pertinence dans la création d’un pont entre la littérature sur les bienfaits du verdissement et les manières d’en favoriser la propagation mais aussi dans l’éclairage amené sur les limites d’action des groupes communautaires dans la réalisation de projets de micro-aménagement.

Au Québec, dans la construction de nouveaux Centres Hospitaliers Universitaires de nouvelles approches de design ont été introduites, entre autres, celle du design centré sur le patient. Dans ce contexte, nous ne savons pas comment ce cadre physique est vécu par les professionnels de la santé sachant que la littérature scientifique montre un manque de connaissances concernant l’interaction de ces professionnels de la santé avec le cadre physique à l’hôpital.  Notre objectif dans cette étude est de comprendre comment le design des hôpitaux contemporains répond aux besoins de ces professionnels, quels attributs de cet environnement physique facilitent leur travail et favorisent leur bien-être.

Cette recherche exploratoire s’est déroulée en 3mois dans 02 unités de soins d'un nouveau CHU à Montréal. Nous avons procédé à une interprétation phénoménologique des expériences vécues de ces professionnels suite à travers 44 entrevues et des observations des lieux et du comportement spatial de ces professionnels. Ces professionnels évaluent leur environnement physique de travail plus négativement que d'autres caractéristiques de l'environnement et le considèrent non réfléchi pour leur bien-être au travail comparativement à celui du patient. L’ambiance thermique, l’entretien des lieux, l’environnement visuel des corridors et chambres constituent des facilitateurs du travail de  ces professionnels, à l'inverse des postes infirmiers décentralisés et des salles d'utilité propre.

Le vieillissement de la population au Québec a pour conséquence d’augmenter la demande en soins et services de santé. En 2015, les lois provinciales 10 et 20 ont mené à plusieurs actions, dont celle d’intégrer aux groupes de médecine familiale (GMF) des médecins spécialistes et des professionnels de la santé. Cette action semble bénéfique pour les aînés qui ont dorénavant accès à des soins et services de santé (généraux et spécialisés) sous le même toit. En revanche, la capacité physique des GMF à accommoder leurs besoins spécifiques ainsi que l’arrivée de ces nouveaux regroupements est limitée, et des agrandissements/relocalisations sont nécessaires. L’objectif de la recherche est donc de produire un guide d’aménagement pour assister les architectes et les gestionnaires dans l’aménagement de GMF adaptés à cette nouvelle réalité. La méthode repose sur l’évaluation post-occupationnelle de trois GMF de la Capitale-Nationale. Elle comprend deux groupes de discussions auprès d’aînés (n=8), des entrevues auprès des responsables des GMF (n=3) ainsi que des séances d’observation in situ. Les données sont analysées d’après les quatre critères suivants : 1) localisation 2) environnement extérieur 3) établissement et 4) environnement intérieur. À terme, ce projet vise à démontrer l’importance de l’environnement physique pour des soins et services de santé de qualité et à confirmer le rôle déterminant de l’architecture dans la conception de milieux adaptés à une société vieillissante. ​

La question de l’eau peut être vue sous trois aspects que sont la disponibilité, l’accès et l’utilisation. La rareté de l’eau constatée appelle à une mobilisation des ressources sociales pour y faire face. Les changements climatiques qui affecteront les trois aspects énumérés sont un facteur d’incertitude qui nécessite d’autant plus une forte capacité d’adaptation. En Haïti, les projections climatiques prévoient un réchauffement de la température et une baisse de la quantité des pluies d’ici 2060. Étant donné que le pays dépend de l’agriculture, la question de l’eau est importante. Le Gouvernement a réaffirmé sa volonté de mettre l’accent sur l’adaptation communautaire face aux changements climatiques projetés. Tout effort d’un pays, pour identifier une stratégie d’adaptation aux changements climatiques doit partir de réflexions sur sa capacité adaptative résiduelle. La présente étude a pour objectif de combler le manque de connaissances sur la capacité d’adaptation des populations du bassin versant de l’Artibonite en Haïti en utilisant une approche intégrant les moyens de subsistance et les Systèmes d’Information Géographique (SIG) collaboratifs. L’approche des moyens subsistance se base sur le principe que la capacité adaptative d’une communauté/ménage dépend de son exposition au risque naturel, des effets sur l’environnement biophysique et des moyens de subsistance dont il dispose pour s’adapter. 

Résumé

La mobilité fait partie de la vie quotidienne des citoyens comme un des facteurs les plus conditionnels (Ciuffini,1993).  Dans les villes contemporaines où les déplacements sont directement liés à l'utilisation des moyens de transport, se produit une très forte source d'inégalité sociale (Miralles-Guasch,2002) où des  individus peuvent être relégués a être « prisonniers » de la ville (Vittadini ,1991).

Etant donné que le transport public est un outil prioritaire de la cohésion sociale et de la fonctionnalité soutenable  de nos villes (Clos ,2005), on étudie le cas du modèle du Système Tarifaire Intégral (STI) de transport urbain de la Région Métropolitaine de Barcelone en Espagne, en cherchant d’évaluer par un exercice empirique  la viabilité de financer le transport urbain par la  mise en œuvre et la gestion du STI. Ceci impliquerait que les autres régions métropolitaines pourraient, grâce au STI, améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

La méthodologie de cette étude inclut  conjointement des analyses quantitatives de coût-bénéfice et d’offre-demande du modèle STI avec la création et l'étude de bases de données qualitatives. Ces dernières s’obtiennent par l’observation participative avec des enquêtes et des entrevues avec des utilisateurs et des administrateurs  du transport urbain, pour essayer d’évaluer le STI comme un véritable outil  d’intégration, de financement et de développement des services de transport urbain dans la ville contemporaine.


La déforestation est réelle en Côte d’Ivoire. Pour protéger les forêts, l’État ivoirien a adopté une politique  de création de parcs nationaux qu’il  gère de manière exclusive. Les résultats de cette gestion ont été mitigés, car les populations arrivent souvent à s’installer au cœur de ces espaces protégés. Aujourd’hui, l’État change son fusil d’épaule pour associer la population dans la gestion des forêts par le classement de forêt en Réserve Nationale Volontaire (RNV). C’est le cas de la Forêt des Marais Tanoé-Ehy (FMTE) qui passe par un processus de transformation en RNV. Dans une approche «forces et faiblesses», cet article analyse les retombées de la transformation de la FMTE en RNV sur le plan de la sécurité alimentaire. En termes de forces, le maintien de la  FMTE permettra à cette dernière de toujours jouer un rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire. En effet, la FMTE fournit d’importants produits forestiers non ligneux comme les plantations agricoles aménagées, les produits de chasse et de  pêche. Elle favorise également la pluie pour une bonne productivité agricole et de pêche. En termes de faiblesse, cette transformation engendre des problèmes d’accessibilité alimentaire pour certaines familles dont les plantations se trouvent à l’intérieur  de la zone à protéger de la FMTE. En réponse à cette faiblesse, un  usage du plan foncier rural dans l’indemnisation en terre de ces familles pourra leur permettre d’avoir une accessibilité alimentaire durable.

Les territoires d’infrastructures inspirent bien des observateurs à explorer leurs aspects spatiaux, sociaux et symboliques. Par contre, au-delà d’essais théoriques stimulants, il est difficile de saisir comment ils sont vécus dans le quotidien. Ils sont bien souvent définis comme non-lieu : “un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique” (Augé, 1992, p. 100). Cette recherche propose de les aborder sous l’angle des paysages ordinaires et ainsi étudier leur rôle dans le quotidien, selon la perspective du citadin. Le contexte est la requalification du corridor autoroutier entre l’aéroport et le centre-ville montréalais. Considérant l’engagement passé des acteurs publics et experts, il y a une nécessité d’ouvrir la réflexion et de s’intéresser aux préoccupations et aspirations citoyennes. Pour ce faire, cette démarche s’inscrit à l’interface des approches ethnographiques et celles liées aux études visuelles. Des parcours commentés ont été déployés pour accéder aux points de vue d’utilisateurs. L’expérience de dix participants a été documentée à l’aide d’une caméra numérique munie d’un système de géolocalisation. La communication propose donc de s’intéresser spécifiquement à la démarche méthodologique de caractérisation des dimensions socioculturelles des paysages urbains et à la valeur ajoutée de la vidéo numérique à cet égard.

Cet article présente les premiers résultats d’une enquête qualitative sur les conditions d’émergence de la démarche clusters a Constantine, métropole régionale de l’EST de l’Algérie. Un de ces objectifs est de mettre en lumière les jeux d’acteurs, par l’identification des réseaux et structures organisationnelles influant la mise en place des clusters[AB1] mécanique et dinanderie, ainsi que l’adhésion de ces acteurs structurés en réseaux qui se déploient à plusieurs niveaux d’échelles géographiques, a ces mêmes projets.

Les acteurs en question, interagissent le long d’un processus itératif (bottom-up/ top-down), spécifique a chaque cluster, révélant des recompositions sociales et spatiales ou le rôle des politiques publiques est redéfini en même temps que leurs relations au territoire.

Il nous parait important de saisir le degré d’appropriation des projets de clusters par les acteurs concernés, mais aussi de comprendre les modalités à l’origine de leur mise en place, mettant en exergue l’apparition de nouvelles formes locales de partenariat et d'ancrage territorial.

 

En 2004, le gouvernement du Maroc lançait une initiative nationale prévoyant la création ex nihilo de 15 villes nouvelles pour accompagner le développement industriel et remédier à l'urbanisation galopante du Maroc. Loin d’être une intervention de planification urbaine isolée, plus d’une centaine de villes nouvelles ont vu le jour, depuis le début des années 1990, en Asie du Sud-est, au Moyen-Orient, et plus récemment en Afrique et en Amérique Latine. S’inscrivant dans le cadre théorique de la géographie culturelle, ma recherche s’intéresse au discours officiel soutenant le programme de villes nouvelles au Maroc. Mon analyse porte sur les arguments mobilisés par l’État marocain pour faire de ce modèle d’aménagement un levier pour le développement national, et un outil stratégique dans la quête d’objectifs de compétitivité internationale. En m’appuyant sur des entretiens réalisés avec des représentants du gouvernement et les gestionnaires de projets, je dresse un portrait critique du phénomène au Maroc. Mon analyse révèle un discours dominant teinté par le paradigme du développement durable, influencé par la multiplication des villes nouvelles ailleurs dans le monde et propulsé par le discours international sur l’essor de l’Afrique. Elle met aussi en relief les contradictions inhérentes du discours dominant et présente les balbutiements d’un contre-discours émergent qui remet en question le modèle.

S’inspirant de l’agriculture écologiquement intensive, les jardins communautaires de La Havane, en plus de contribuer à la sécurité alimentaire, permettent de maintenir les fonctions écologiques du paysage et de rendre des services environnementaux (pollinisation, biodiversité, qualité des sols, protection de l’eau de surface et souterraine) fort appréciables. Or, la fonction environnementale à l’échelle de la communauté est souvent ignorée dans les analyses des retombées des manifestations de l’agriculture urbaine. Comment ces espaces de production maraîchère peuvent-ils devenir des assises d’une gouvernance environnementale pour une communauté? Le cas présenté en milieu périurbain havanais est celui de la coopérative agricole d’Alamar, fondée en 1997. À partir d’une perspective d’analyse géographique et de la théorie de la gouvernance, sa contribution à la conservation des ressources naturelles à l’échelle du bassin versant sera présentée. À l’aide d’entrevues réalisées sur place avec des travailleurs et des membres de la direction de la coopérative, cette étude mettra en relief l’influence du jardin communautaire comme pôle de conservation des ressources naturelles en milieu périurbain et comme instance conseil au sein de l'équipe de gestion du bassin versant. Il sera mis de l'avant que les services écosystémiques rendus dépassent les limites territoriales du jardin et bénéficient à l'ensemble du bassin versant.

Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses villes misent sur le développement de quartiers dits « créatifs » ou de « l’innovation » comme leviers de régénération urbaine. Fondés sur l’attraction et la concentration géographique des acteurs créatifs, scientifiques et technologiques, ces processus ont fait l’objet d’une attention croissante en géographie économique, s’interrogeant notamment sur leurs effets en termes de croissance économique ou sur les liens entre innovation et territoire. Par le biais d’une étude comparative entre trois quartiers montréalais – le secteur Saint-Viateur Est, quartier évoluant autour d’Ubisoft, la Cité du Multimédia, construite autour d’une politique fiscale provinciale, et le Quartier de l’innovation, d’initiative universitaire – cet article vise à apporter, par le biais des études urbaines, une nouvelle lecture de la thématisation technologique des anciens secteurs industriels en interrogeant le rôle joué par les acteurs créatifs, scientifiques et technologiques dans l’émergence d’une nouvelle identité urbaine. Par le biais d’entrevues semi-dirigées passées avec ces-derniers ainsi qu’avec des acteurs du développement urbain, la recherche montre que les entreprises et institutions concentrées dans ces territoires tendent à consommer l’identité urbaine locale plus qu’elles n’y contribuent, ce qui fragilise certaines communautés, fonctions, voire certaines catégories d’activités et entreprises liées aux activités créatives et technologiques.

Cette affiche présente une stratégie visuelle visant à traduire de l’information scientifique issue d’un projet de recherche-action en des scénarios concrets d’adaptation urbaine aux changements climatiques. Servant de base à une validation dans le cadre d’une consultation en ligne, les dessins doivent communiquer des principes efficacement afin de susciter des commentaires sur la faisabilité et l’acceptabilité sociale des adaptations. Le design et les stratégies visuelles de communication se sont développés en trois phases itératives de conception, ajustement et validation. Le développement d’un environnement urbain de référence au caractère générique a permis de localiser les scénarios d’adaptation pour que les participants à la consultation les situent facilement. Aussi, des images ‘avant/après’ réalisées au moyen de représentations abstraites (diagrammes, plans, axonométries) se sont avérées utiles pour transmettre de l’information sur des secteurs urbains à grande échelle. Le caractère réaliste des dessins s’est montré efficace pour faire émerger le savoir implicite des participants. Enfin, des fiches sur les mesures d’adaptation combinant dessins et information factuelle ont aidé la compréhension des aspects techniques des scénarios. Validés lors d’une consultation en ligne, ces scénarios et mesures illustrés constituent des outils utiles pour les acteurs intéressés par l’élaboration de stratégies de résilience urbaine aux changements climatiques à l’échelle locale.

Le concept de maîtrise d’usage, a récemment émergé en France, en réaction au rôle prépondérant des "experts" de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre à opérer les choix d’aménagement en urbanisme et en architecture. Ainsi, il apporte une précision à la participation citoyenne en désignant l’expertise dont disposent les futurs usagers pour enrichir la programmation des fonctions et usages envisagés dans un projet d’aménagement spécifique.

L’objectif de cet article est de comprendre comment la référence à ce concept permet de construire une ville plus inclusive et plurielle.

Nous étudions deux projets de réaménagement d’espaces publics urbains en France et au Canada. L’analyse de contenu des documents de projet nous permet d’identifier les acteurs impliqués et l’influence que ces derniers ont eue sur l’évolution de la programmation des fonctions et usages.

Les résultats montrent que la pluralité de la maîtrise d’usage – due à la diversité des futurs usagers – peut induire la conception de quartiers plus inclusifs ; mais cela dépend de la manière dont les publics sont identifiés et mobilisés dans le processus de projet. La référence aux usages a donné lieu à l’émergence de nouvelles expertises pour combler les reproches faits aux professionnels relativement à cette question. Ces expertises sont souvent distinctes des métiers de la conception spatiale.

Cet article précise des pistes à considérer, dans un processus de projet, pour concevoir des villes plus inclusives.

Dans les territoires forgés par la voiture, les aînés non motorisés font face à une mobilité quotidienne difficile. Sans accès à un véhicule, ils dépendent de la marche et du transport en commun, allongeant et complexifiant leurs déplacements. La présente étude s’intéresse aux conditions de marche d’un groupe d’aînés de l’arrondissement Montréal-Nord, à Montréal. Nous avons réalisé des entretiens semi-dirigés auprès de 8 aînés de l’arrondissement. Les résultats montrent que la forme urbaine et la répartition des services et commerces sont très peu favorables à la marche. Les destinations commerciales sont loin des lieux de résidence, rendant le transport en commun essentiel. Les marches santé sont rares et les déplacements utilitaires trop longs. Malgré cela, les aînés font de nombreux déplacements au quotidien. Un audit urbain a été appliqué le long des rues parcourues à pied par les participants. Ces rues disposent rarement de mobilier permettant un temps d’arrêt, malgré les longues distances. Le temps accordé aux piétons ne permet pas une traversée sécuritaire des larges boulevards. Les artères commerciales fréquentées sont inhospitalières aux piétons : circulation lourde, peu de végétation, omniprésence du stationnement. En caractérisant les rues fréquentées par les aînés, cette étude permet d’identifier les lieux devant faire l’objet d’actions prioritaires pour rendre Montréal-Nord un milieu ami des aînés.

La communication orale part d’une analyse centrographique pour caractériser l’évolution de la centralité et de la dispersion spatiale des lieux de résidence des ménages de veuves et de veufs de 65 ans et plus entre 1996 et 2011 dans la région métropolitaine de Québec (RMQ). La pertinence d’analyser les localisations résidentielles de ces deux groupes dérive de leur capacité à influencer la forme urbaine de la RMQ. Selon Statistique Canada, le processus de vieillissement de la population de la RMQ se poursuit. Entre 1996 et 2011, la proportion de population de 65 ans et plus dans la RMQ est passé de 11,6 à 16,5%. Par conséquent, les décideurs publics devraient s'intéresser aux tendances de dispersion résidentielle des groupes ciblés afin d'évaluer si ces tendances nuisent la capacité des veuves et des veufs vivants seuls d'accéder aux services urbains tels que les soins de santé. On emploie les résultats de l’analyse centrographique par rapport à la distance-type (une mesure de la dispersion des logis par rapport à un centre de gravité) afin de générer des tests de randomisation. Ces tests utilisent un procédé de rééchantillonnage qui combine les localisations des deux types de ménages pour estimer les distributions d’échantillonnage des différences. Ensuite, on obtient des seuils empiriques de fréquence dans les distributions d’échantillonnage afin d’établir la signification statistique des différences de distance-type observées au fil du temps ou entre les deux groupes.

Les autorités portuaires canadiennes font le passage à des pratiques spatiales intelligentes et innovantes susceptibles de modifier les rapports entre grandes infrastructures et villes. L’adoption de ces pratiques découle du renouvellement des formes d’interaction entre les acteurs ; mais aussi de la mise en œuvre de grands et de très grands projets, permettant à ces pratiques d’émerger, puis de s’institutionnaliser. L’étude de ces pratiques est au centre de nos travaux de thèse. En nous appuyant sur les sources écrites, notre communication vise à les présenter et à évaluer leur incidence sur l’aménagement et le développement portuaire. En nous inspirant des travaux du géographe Michel Phlipponneau, nous montrons, plus particulièrement, qu’il n’existe pas de séparation nette entre recherche fondamentale et appliquée ; la recherche fondamentale tendant plutôt à féconder les applications portuaires, et inversement. Notre communication vise donc la saisie de ces liens, encore flous, entre recherche et pratiques portuaires. Elle sera divisée en trois parties : 1-nous préciserons les pratiques étudiées et offrirons des éléments de définitions ; 2-nous aborderons l’apport potentiel de l’intelligence spatiale à ces pratiques et aux dynamiques d’acteurs porteuses d’innovations ; 3-nous proposerons une évaluation critique de l’importance de la géographie pratique/appliquée pour éclairer l’aménagement et le développement des zones portuaires en recourant à une comparaison.

Diverses études ont montré des interactions complexes entre le vieillissement, la mobilité et la santé. Le concept de mobilité chez les aînés inclut plusieurs dimensions dont l’autonomie, l’accessibilité et le bien être d’exister socialement. Afin de garantir un cadre de vie agréable et adapté, les décideurs publics se doivent ainsi de comprendre et d’anticiper les comportements et les besoins de cette population, en matière de santé, transports, etc.

Dans cette perspective, à travers des enquêtes empiriques réalisées (2012―2014) au sein des éco-quartiers de Vauban et Rieselfeld (Fribourg, Allemagne), nous avons étudié et analysé les pratiques de mobilité des aînés, ainsi que leur adaptabilité au lieu de vie. Ces enquêtes basées sur des interviews (45) et des questionnaires (275) ont mis l’accent sur les comportements de mobilité et les motifs de déplacements, mais également donné la possibilité aux aînés de mener une auto-évaluation en fonction de leurs besoins et attentes. Il s’avère que ce n’est pas toujours un facteur particulier qui perturbe leurs pratiques de mobilité, mais la combinaison de plusieurs contraintes (économique, santé, sociale, etc.). On notera aussi que contrairement à la tendance générale, la conduite (auto) n’est pas l’option de mobilité préférée pour la plupart des aînés interrogés à Vauban et Rieselfeld. Les autres éléments contribuant à leur qualité de vie et leur bien-être ont été liés à l’environnement et l’aménagement spécifiques de ces quartiers.



Les années 2000 ont vu naître des initiatives culturelles et institutionnelles en faveur du bungalow québécois. Des organismes voués à la défense du patrimoine tentent de sensibiliser les citoyens à cet héritage datant de la période de l’après-guerre. Des municipalités mettent en place des Plans d’Implantations et d’Intégration architecturale (PIIA) pour encadrer les interventions dans certains secteurs de bungalows.

Cette amorce de patrimonialisation apparaît à un moment où ces banlieues subissent une forte pression immobilière et risquent de disparaître du paysage québécois. Alors que ces territoires deviennent porteurs de nouvelles valeurs et de nouveaux imaginaires, la patrimonialisation s’impose dans plusieurs municipalités québécoises comme un facteur de développement culturel et de lutte contre la densification urbaine.

Issue d'un travail de thèse en cours, cette proposition de communication s'intéresse aux acteurs impliqués dans la construction d’une nouvelle catégorie de patrimoine tout en examinant les mécanismes mis en place pour y arriver. Elle explore le rôle de la culture et des communautés locales dans le développement des territoires. Sur le terrain, la collecte des données est réalisée sur la base d’une analyse documentaire, d’un questionnaire et des entretiens semi-directifs. Les résultats permettent de saisir de nouveaux régimes de patrimonialisation et insistent sur la nécessité de repenser les façons d'aménager les banlieues.  

Depuis les années 1980, une réflexion globale s’est amorcée sur les modes de vie contemporains et leurs influences sur le territoire. De ce mode vie, l’usage de l’automobile comme principal moyen de transport a été largement critiqué pour ses conséquences environnementales, mais aussi ses conséquences économiques et sociales. Dans l’objectif de réduire l’utilisation de l’automobile, la coordination entre l’aménagement du territoire et les transports est identifiée comme un moyen de pallier aux effets négatifs des déplacements en automobile. Si la légitimité d’une telle coordination est peu remise en doute, sa mise œuvre se heurte à de multiples questions territoriales, institutionnelles, politiques et économiques. Le contexte de la métropolisation, caractérisé par une fragmentation institutionnelle et une gouvernance incertaine, présente autant de questions que de défis.

Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à l’importance de la collaboration entre les acteurs traitant d’aménagement du territoire et de planification des transports dans le cadre de l’élaboration du plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). À ce sujet, nous avançons l’idée que cette collaboration n’a pas permis un meilleur arrimage des enjeux d’aménagement et de transport.

Cette recherche-action s'inscrit dans le courant des collaborations en aménagement. L’urbanisme tactique, action citoyenne qui se glisse dans des interstices spatiaux, règlementaires et économiques, peut inspirer le processus d’aménagement où l’expert de la conception se retrouve face à l’expert de l’usage. Comment favoriser une pratique d’aménagement alternative in situ, basée sur des échanges et des réciprocités entre tous les acteurs intéressés -designer, décideur politique, citoyen-, afin de saisir l’apport potentiel de l’urbanisme tactique pour complémenter les processus collaboratifs d’aménagement? L’essai en design urbain met en lumière le rôle que peuvent avoir les designers [urbains] dans la pratique de l’urbanisme tactique, spécifiquement par l’observation active de cas québécois, en temps réel : l’observation de l’implication du designer avant, pendant et après l’intervention in situ. Ces observations avec prise de notes in situ prennent la forme d’entrevues semi-dirigées, de questionnaires et même de la participation active du chercheur. La recherche examine l’action du concepteur, l’action du citoyen participant et l’effet de l’expérience tactique sur la stimulation et la prise de conscience des participants. Les résultats permettent d’évaluer comment l’urbanisme tactique peut contribuer à l'amélioration des méthodes participatives actuelles ou vers de nouvelles façons de faire.

Grâce aux droits de passage cédés par des propriétaires fonciers privés, les randonneurs accèdent à des centaines de kilomètres de sentiers. Les réseaux pédestres formels développés sur cette base se révèlent toutefois fragiles, car la compatibilité entre l’accès des marcheurs et l’exercice des droits de propriété repose sur un équilibre précaire.

La communication a pour objectif de brosser un portrait des rôles joués par les propriétaires fonciers au sein des réseaux pédestres. Certains facilitent, renforcent ou bonifient l'accès. D’autres font valoir leurs préoccupations et émettent des conditions. D’autres encore limitent, bloquent ou instrumentalisent l’accès à dessein. L’adoption de ces stratégies contrastées est influencée par deux facteurs déterminants : (1) la capacité des propriétaires de maintenir leurs propres usages et représentations de leur terrain et (2) celle des gestionnaires et des randonneurs d’inspirer leur confiance.

Les résultats préliminaires présentés sont issus d’une enquête de terrain qualitative menée auprès de gestionnaires de réseaux pédestres de plusieurs régions du Québec (phase 1) et de gestionnaires et de propriétaires fonciers de Sainte-Brigitte-de-Laval (cas ciblé pour la phase 2). Une analyse thématique des données a été effectuée.

Nous disposons de peu de connaissances sur ces enjeux au Québec. Notre contribution nourrira les réflexions entourant les modes d’accès, d’appropriation et de partage de la nature, des paysages et des territoires.

Comment amener les citoyens à être acteurs de la résilience urbaine ? Le Québec est confronté à des aléas naturels, tels que les inondations, les températures extrêmes, le frasil, ou encore les séismes. Les villes sont aussi soumises à des risques anthropiques, comme le transport de matières dangereuses ou la présence d’industries polluantes. Pourtant, les québécois n’y sont que peu sensibilisés et préparés. Les gouvernements et municipalités adaptent leur aménagement urbain, leur réglementation, leurs infrastructures à ces risques. Des mesures d’adaptation peuvent cependant être prises à l’échelle de l’individu, de la famille, ou du logement. Dans le contexte de la préparation de la stratégie de résilience de Montréal, l’opportunité de préparer les citoyens à devenir acteurs de la résilience urbaine apparaît alors comme un enjeu important. L’objectif de cette recherche est de définir, pour deux municipalités du Québec, Montréal, et Saint-Jean-sur-Richelieu, un modèle de sensibilisation amenant les citoyens à prendre des mesures de préparation et d’adaptation aux risques. L’état de perception et de préparation y sera mesuré, et les citoyens et acteurs locaux seront interrogés sur les stratégies actuelles d’adaptation, sur les moyens d’information et structures sociales actuelles, et sur des actions de sensibilisation existant au Canada et à l’international. A la suite de groupes de discussion permettant de définir des méthodes, un modèle adapté au contexte local sera proposé.

Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-création en design urbain en milieu autochtone. Il est rattaché à l’ARUC Tetauan, qui s’intéresse à l’évolution des milieux bâtis et des paysages culturels innus. La problématique soulevée par le projet est la suivante : dans le contexte des référents culturels innus, comment répondre aux besoinx de la croissance démographique actuelle, tout en préservant et en mettant en valeur le milieu naturel ?

Le projet, qui concerne l’extension de la communauté innue de Mani-Utenam, dans la région de Sept-Îles, intègre ainsi cinq grands enjeux issus des données de terrain et du travail de consultation réalisé auprès des professionnels locaux et de ses résidents : la connectivité urbaine, l’identité du lieu, la signification des éléments naturels, les espaces publics, et la mobilité et l’habitation durable.

La démarche entourant le projet urbain, comprenant des revues de littératures sur le mode de vie nomade traditionnel des Innus et leur organisation sociale préexistante ainsi qu’une analyse du milieu urbain, fut alimentée d’échanges réguliers entre les chercheurs et la communauté sur la signification de la sédentarité, des éléments urbains et de la vie en réserve. Cette démarche a permis de mieux cerner les attentes des Innus envers leur milieu de vie, et d’illustrer des stratégies pour y répondre, tout en étant soucieux du milieu naturel et des effets anticipés de l’aménagement sur la population.

La décroissance démographique du Bas-Saint-Laurent devait finir par s’observer dans toutes ses MRC à la fin des années 1990. Ce constat pouvait suggérer aux plus pessimistes que la région était entrée dans un processus où l’attractivité de ses villes ne suffisait plus à compenser un dépeuplement rural. Pourtant, depuis 2008-2009, le Bas-Saint-Laurent est de retour sur la liste des régions dont la population est en croissance. Nous proposons d’analyser, en regards des plus récentes données disponibles, comment l’évolution démographique inattendue de la région se présente à l’échelle de ses MRC depuis 2001. La première partie de cette analyse dressera un portrait comparatif de la participation des MRC, de leur principale ville et de leurs autres municipalités à une dynamique de croissance métropolitaine caractérisée à partir des données sur l’évolution de la population, du parc résidentiel et des déplacements entre le domicile et le lieu de travail. Une deuxième partie présentera ensuite comment les migrations internes et externes à la région se distribuent entre ses MRC qui n’exercent pas la même attraction sur des migrants de divers âges et provenances. Enfin, l’analyse se terminera par une analyse des différences observables dans l’accroissement naturel et le vieillissement démographique de ces MRC. La conclusion s’ouvrira sur une discussion de la signification de cette nouvelle dynamique de croissance pour le développement des différentes MRC de la région.