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Les gens qui occupent un territoire seraient plus enclins à définir leurs besoins en terme de développement à cause de leur proximité avec le milieu (Vachon, 1993). Ils sont les mieux placés pour mettre en place des stratégies de développement cohérentes qui contribuent à un développement local conforme aux besoins de ses habitants. Ainsi, nous nous intéressons au mouvement des femmes qui expose une vision différente des réalités socioéconomiques en proposant de se pencher sur les inégalités sociales. Le mouvement réfléchit sur la façon dont il peut orienter la société en s’engageant dans une lutte contre les paradigmes préexistants rattachés au capitalisme et au patriarcat qui entretiennent ces inégalités. Toutefois,la conscientisation des acteurs sociaux, c’est-à-dire la capacité de réfléchir et d’agir sur l’environnement, est un préalable à l’action collective. Pour en arriver à l’observation des traces laissées dans l’espace local, nous avons réalisé des entrevues de groupe avec des participantes et d’ex-participantes aux activités du Centre des femmes du Ô pays, situé dans la municipalité de Lac-des-Aigles, au Bas-St-Laurent. Les données ainsi recueillies seront analysées selon un enchaînement de concepts, tels l’éducation et l’appropriation du territoire, afin de déduire le mécanisme impliqué dans undéveloppement de l’espace conforme au usages et aux intérêts de ces femmes.

Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses villes misent sur le développement de quartiers dits « créatifs » ou de « l’innovation » comme leviers de régénération urbaine. Fondés sur l’attraction et la concentration géographique des acteurs créatifs, scientifiques et technologiques, ces processus ont fait l’objet d’une attention croissante en géographie économique, s’interrogeant notamment sur leurs effets en termes de croissance économique ou sur les liens entre innovation et territoire. Par le biais d’une étude comparative entre trois quartiers montréalais – le secteur Saint-Viateur Est, quartier évoluant autour d’Ubisoft, la Cité du Multimédia, construite autour d’une politique fiscale provinciale, et le Quartier de l’innovation, d’initiative universitaire – cet article vise à apporter, par le biais des études urbaines, une nouvelle lecture de la thématisation technologique des anciens secteurs industriels en interrogeant le rôle joué par les acteurs créatifs, scientifiques et technologiques dans l’émergence d’une nouvelle identité urbaine. Par le biais d’entrevues semi-dirigées passées avec ces-derniers ainsi qu’avec des acteurs du développement urbain, la recherche montre que les entreprises et institutions concentrées dans ces territoires tendent à consommer l’identité urbaine locale plus qu’elles n’y contribuent, ce qui fragilise certaines communautés, fonctions, voire certaines catégories d’activités et entreprises liées aux activités créatives et technologiques.

Plusieurs communautés traditionnelles pluriethniques et multiculturelles habitent au Brésil dans différents types d'écosystèmes où elles maintiennent une relation durable avec l’environnement depuis des générations. Elles ont une identité distincte de l’identité de la société nationale et des peuples autochtones. Pour cette raison, elles revendiquent la protection légale de leurs territoires et ressources naturelles pour qu'elles puissent maintenir leur mode de vie. Dans ce contexte, cette proposition a le but d'analyser la protection effective du droit brésilien aux modes de vie de ces communautés.  Cette recherche est en cours depuis 2010 et elle fait partie d’une investigation sur le droit territorial des communautés traditionnelles au Brésil. Entre 2010 et 2013, dans l'état du Ceará (Brésil), une recherche a été réalisée sur le terrain avec plusieurs communautés traditionnelles. Ensuite, l'accent a été mis sur des cas pratiques lors d'une recherche documentaire. Les résultats démontrent qu’il y a plusieurs écarts entre le droit brésilien et la protection légale effective à ces populations. Ils sont controverses juridiquement parce qu'il n'est pas clair si ces communautés ont le droit à un territoire et au consentement libre, préalable et éclairé, ou si elles sont protégées par la convention 169 de la OIT. Ces lacunes sont dérivées des problèmes politiques et juridiques qui contribuent pour l’augmentation des injustices sociales et environnementales au Brésil.

La méconnaissance d’une relation multidimensionnelle des Innus de Mashteuiatsh à leur territoire ancestral, dans un contexte de plus en plus actuel de réappropriation et d’affirmation identitaire chez les Premières Nations du Québec, constitue le point de départ de cette proposition. Subventionné par le CRSH (2013-2016), le projet de recherche doctorale, actuellement à l’étape de collecte de données, explore la territorialité dans une perspective intergénérationnelle et collaborative pour actualiser le portrait d’un rapport au territoire chez les Pekuakamiulnuatsh qui semble à la fois moderne et ancestral, et qui se trouve souvent réduit à tort à des données quantifiables d’occupation ou d’utilisation du territoire. Il s'agit alors de poser un regard anthropologique sur l’expression d’un savoir-être et d’un système de valeurs qui se négocient constamment entre les dynamiques locales (sociales, culturelles, linguistiques, politiques) et les ontologies figurées ou immatérielles. De retour du terrain au moment du congrès, la communication proposée sera orientée vers la présentation des constats préliminaires sur les manières de mise en discours du rapport au territoire et sur les pratiques langagières qui les accompagnent, et comportera également une réflexion sur la méthodologie de recherche collaborative mise en place avec des représentants de la Première Nation de Mashteuiatsh et basée sur les Principes PCAP des Premières Nationsmd.

 



La communication orale part d’une analyse centrographique pour caractériser l’évolution de la centralité et de la dispersion spatiale des lieux de résidence des ménages de veuves et de veufs de 65 ans et plus entre 1996 et 2011 dans la région métropolitaine de Québec (RMQ). La pertinence d’analyser les localisations résidentielles de ces deux groupes dérive de leur capacité à influencer la forme urbaine de la RMQ. Selon Statistique Canada, le processus de vieillissement de la population de la RMQ se poursuit. Entre 1996 et 2011, la proportion de population de 65 ans et plus dans la RMQ est passé de 11,6 à 16,5%. Par conséquent, les décideurs publics devraient s'intéresser aux tendances de dispersion résidentielle des groupes ciblés afin d'évaluer si ces tendances nuisent la capacité des veuves et des veufs vivants seuls d'accéder aux services urbains tels que les soins de santé. On emploie les résultats de l’analyse centrographique par rapport à la distance-type (une mesure de la dispersion des logis par rapport à un centre de gravité) afin de générer des tests de randomisation. Ces tests utilisent un procédé de rééchantillonnage qui combine les localisations des deux types de ménages pour estimer les distributions d’échantillonnage des différences. Ensuite, on obtient des seuils empiriques de fréquence dans les distributions d’échantillonnage afin d’établir la signification statistique des différences de distance-type observées au fil du temps ou entre les deux groupes.

Les autorités portuaires canadiennes font le passage à des pratiques spatiales intelligentes et innovantes susceptibles de modifier les rapports entre grandes infrastructures et villes. L’adoption de ces pratiques découle du renouvellement des formes d’interaction entre les acteurs ; mais aussi de la mise en œuvre de grands et de très grands projets, permettant à ces pratiques d’émerger, puis de s’institutionnaliser. L’étude de ces pratiques est au centre de nos travaux de thèse. En nous appuyant sur les sources écrites, notre communication vise à les présenter et à évaluer leur incidence sur l’aménagement et le développement portuaire. En nous inspirant des travaux du géographe Michel Phlipponneau, nous montrons, plus particulièrement, qu’il n’existe pas de séparation nette entre recherche fondamentale et appliquée ; la recherche fondamentale tendant plutôt à féconder les applications portuaires, et inversement. Notre communication vise donc la saisie de ces liens, encore flous, entre recherche et pratiques portuaires. Elle sera divisée en trois parties : 1-nous préciserons les pratiques étudiées et offrirons des éléments de définitions ; 2-nous aborderons l’apport potentiel de l’intelligence spatiale à ces pratiques et aux dynamiques d’acteurs porteuses d’innovations ; 3-nous proposerons une évaluation critique de l’importance de la géographie pratique/appliquée pour éclairer l’aménagement et le développement des zones portuaires en recourant à une comparaison.

 Résumé de la communication

 Depuis quatre décennies, une communauté chinoise est venue s’établir, s’est organisée et a évolué à l’intérieur des limites de la municipalité de Brossard. Ce qui constitue la particularité du phénomène est le fait qu’il s’agit d’une communauté bien distincte, issue d’une première génération d’immigrants et qu’elle est localisée à l’intérieur d’un espace situé en banlieue montréalaise. Or, ce phénomène sort quelque peu des modèles connus au sujet de la répartition spatiale des immigrants à l’intérieur des espaces métropolitains. En Amérique du Nord, en général, les immigrants internationaux de première génération préfèrent s’établir dans les quartiers proches des centres-villes. 

 Nous analyserons le cas de la communauté chinoise de Brossard en essayant de répondre à la question suivante : par ses caractéristiques, en quoi la municipalité de Brossard a pu réunir les facteurs qui ont pu constituer un pôle attractif auprès de la population immigrante chinoise? Nous posons l’hypothèse que la municipalité de Brossard a développé une approche innovatrice qui lui a permis de mettre en place les attributs permettant de rejoindre la volonté de la communauté d’immigrants chinois d’améliorer leurs conditions de vie. 

L’étude de la contribution des «déplacés de guerre » au développement local, renvoie à la problématique générale de l’impact de la migration sur le développement territorial. Des études ont montré qu’il y a un lien entre le mouvement interne des populations et le développement des territoires d’accueil. Carel, Coffey et Polèse (1989) regroupent en deux courants de
pensée les études de l’impact de la migration sur le développement régional : l’approche néo-classique et l’approche du développement local.

L’objectif de cette communication est de mettre en évidence la contribution des personnes déplacées, suite à la crise militaro-politique qui s’est déclarée en Côte d’Ivoire en septembre 2002, au développement de leur zone d’accueil, notamment en milieu rural, à travers le cas du pays rural de Zaliohouan dans la collectivité territoriale de Daloa. L’étude, ici présentée,
est avant tout un travail de réflexion même si l’analyse empirique y occupe une place non négligeable. Les données concernant le cas à l’étude ont été recueillies, essentiellement, à partir d’observations réalisées sur le terrain de l’étude et aussi à partir d’analyse documentaire. Il ressort de l’étude de ce cas, que les personnes déplacées de guerre ont, essentiellement, participé au développement local ou territorial par un apport net de capital humain.

Mots-clés : Migrations, Développement territorial, Participation, Capital humain.

La communication portera sur le cosmopolitisme en tant qu’idéal recherchant une plus grande participation des citoyens aux enjeux politiques mondiaux (environnement, droits de la personne, diversité, etc.). Plusieurs questions s’élèvent devant la complexité d’un tel projet, en commençant par l’imbrication des différentes échelles de participation citoyenne (locale, nationale, globale) et la possibilité d’ériger une solidarité authentique entre tous les citoyens. Si le projet s’avère complexe, il est aussi jugé indésirable par maintes critiques. Plusieurs dénoncent le fait que le cosmopolitisme, sous le couvert  de l’universalisme, a souvent pour effet de masquer les enjeux et les revendications portés par les individus et les groupes locaux, donc de diminuer leurs pouvoirs.

La communication souhaite aborder ces problématiques en présentant les résultats d’une étude empirique menée auprès d’acteurs sociaux du Bas-Saint-Laurent dans le but de connaître leur compréhension du cosmopolitisme et le rôle potentiel de ce dernier en tant que valeur pouvant guider leur pratique. Il sera question des moyens accessibles pour transposer leurs actions locales à l’échelle globale et, à partir d’une étude de leurs discours, de déterminer la pertinence, pour eux, d'agir à ces deux échelles. La question du cosmopolitisme se pose alors: les enjeux locaux qui mobilisent ces acteurs peuvent-ils être transposés à une échelle globale sans qu'ils ne perdent leurs particularités et leurs pouvoirs?

L'alimentation est un sujet de recherche particulièrement difficile à étudier en raison de son apparente banalité. Pourtant, l'étude des faits alimentaires permet de comprendre les dynamiques sociétales à l'origine de la construction identitaire ou encore de comprendre les relations entre l'être humain et son environnement. Ces questionnements sont partie intégrante de notre mémoire, portant sur l'évolution du système alimentaire strasbourgeois, où nous nous penchons particulièrement sur la répartition géographique des ressources alimentaires dans le contexte urbain. De ce fait, nous explorerons dans cette présentation les étapes de conception de notre système d'information géographique historique de l'alimentation (SIGHA). Nous expliciterons comment à partir de simples annuaires d'adresses il a été possible de cartographier et suivre l'évolution des différents acteurs alimentaires de l'agglomération de Strasbourg. Notre présentation permettra de se questionner sur la construction alimentaire en cadre urbain, mais aussi sur le développement d’une méthodologie transposable dans d’autres contextes spatio-temporels. Nous présenterons également des exemples de cartes permettant de comprendre toute la pertinence des systèmes d'information géographique pour étudier le système alimentaire. 

Alors que durant la guerre le ministère de la Défense était le principal intéressé par l'insecticide DDT, les ministères de l'Agriculture et des Forêts prennent le relais en 1945. L'objectif n'est alors plus la protection contre les maladies infectieuses, mais la défense des productions végértales, animales et des forêts, les modes d'épandage restant ceux déjà envisagés par les militaires (vaporisations manuelles et aériennes). Cette communication vise à reconnaître la transition entre des préoccupations d'hygiène publique et une pratique utilitaire. Elle explore en particulier la vision technocratique du DDT au sein du ministère fédéral de l'Agriculture entre la fin de la Deuxièeme Guerre mondiale et la première poursuite légale pour pollution au DDT en 1952, ce à travers les archives d'Agriculture Canada. On verra comment la logique productiviste de la bureaucratie s'accommode des espoirs commerciaux de l'industrie chimique, souvent dans un esprit de collaboration, parfois avec des tensions. il s'agit ici de la troisième d'une série de communications devant mener à une histoire de l'avènement de la sensibilité écologique au Canada à travers l'objet DDT.

Les limitations de nos déplacements avec la pandémie de COVID-19 et les coûts croissants d’un mode de vie faisant trop souvent fi des typicités des endroits où il s’implante mettent en évidence l’importance du sens que l’être humain accorde ou reconnaît aux lieux et territoires. Or, malgré le fait que nous soyons de plus en plus conscients que les lieux et territoires que nous habitons nous habitent en retour, ce sens demeure peu traité et géré dans toutes ses ampleur et complexité. Le sens d’un lieu varie en effet selon nos rapports à celui-ci, et particulièrement selon ses fonctions identitaires et nos sentiments à son endroit. Des fonctions et sentiments que la géographie, la philosophie et la psychologie environnementale réfléchissent diversement à partir de perspectives fécondes, mais insuffisantes pour pleinement considérer la nature composite et la force variable des multiples liens de l’être humain au lieu. Après avoir présenté les principales lectures qu’en font ces disciplines, cette communication propose une grille des processus d’identification à l’œuvre et des sentiments qui leur sont associés pour tenter de mieux dégager et articuler l’ensemble des liens fondamentaux qui unissent l’être humain à un lieu.

Cette communication se penche sur les difficultés rencontrées par les artistes d’origine latino-américaine dans leur processus d’intégration à la société québécoise. À cause de l’absence d’espaces permettant leur visualisation, un pourcentage considérable d'artistes latino-américains s’éloigne de leur profession. Afin de contribuer à leur insertion, LatinArte, organise des activités et rencontres interculturelles permettant leur visualisation par le public.

Selon Florida (2002, 2005, 2008), les villes qui visent leur succès économique et culturel doivent attirer la classe créative, à laquelle appartient les artistes et faciliter leur insertion. Dans leur processus d’insertion socioprofessionnelle, les créateurs culturels ne peuvent agir seuls. La reproduction, l’attraction et l’insertion de la classe créative demandent des réponses novatrices qui favorisent leur capacité de construire des liens sociaux (Klein et Tremblay, 2010).

Cette communication aborde l’analyse du rôle joué par LatinArte dans la promotion de l’art, faite à Montréal par les artistes d’origine latino-américaine afin de contribuer à leur insertion socioprofessionnelle. L’étude, qui analyse les témoignages des artistes et des personnes impliquées dans les activités de promotion de leur art, met en valeur l’apport de cet organisme à l’enrichissement de la culture québécoise, à partir de l’intégration des artistes issus du milieu immigrant.

De nombreuses études ont démontré que les problèmes de sommeil (ex. : insomnie, anxiété, réveils nocturnes, etc.) sont fréquents chez les enfants vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Le TSA se manifeste notamment par une hypersensibilité ou une hyposensibilité en lien avec des particularités sur le plan des perceptions sensorielles (vue, odorat, goût, ouïe, toucher, proprioception et équilibre). Le sommeil étant un besoin vital de l’être humain, il est pertinent de se baser sur les perceptions sensorielles des personnes ayant un TSA lors de l’aménagement de leur chambre, que ce soit par exemple, l’éclairage, les couleurs, les matériaux ou la disposition des meubles. L’objectif de cette recherche était de développer un cadre général, adaptable aux besoins individuels, d’aménagement de chambre pour enfants (2 à 12 ans) vivant avec un TSA. Pour ce faire, nous avons effectué une revue de la littérature, de même que des entretiens semi-dirigés avec des parents d’enfants ayant un TSA, ainsi que des experts du TSA. Ce projet novateur a mis à contribution une équipe dont les membres ont une expertise dans des créneaux aussi diversifiés que la recherche, le design d’intérieur et l’éducation spécialisée. Les retombées de ce projet permettront de proposer un design réfléchi et personnalisé afin de favoriser une meilleure qualité de sommeil chez les enfants ayant un TSA et ainsi améliorer la qualité de vie de leurs familles.

Cette étude vise à faire une évaluation de la vulnérabitlité des populations vivant autour du bassin versant de l'Artibonite par rapport à la question de l'eau et ce, dans le contexte des changements climatique. Dans le bassin versant de l'Artibonite, la question de l'eau est cruciale étant donné que la principale activité économique est l'agriculture, essentiellement pluviale. 

La problématique de l'eau se pose de différentes façons selon les zones agroécologiques, même si la faible accessibilité à l'eau potable et à l'assainissement est un problème commun à toute la région. Ainsi dans la zone de monoculture, ce sont les inondations et les perturbations dans l'alternance des saisons qui sont les principales préoccupations des populations, tandis que dans les zones montagneuse et de savane sèche, ce sont plutôt l'érosion hydrique, la gestion des ordures  et l'allongement de la saison sèche.

Pour évaluer la vulnérabilité des ménages nous avons adopté une approche locale en allant merner des entrevues dans diverses sections communales appartenant à ces différentes zones agroécologiques. Pour traiter et analyser ces données (qualitatives), nous avons utilisé le Spacial Online Analytical Programming (SOLAP) qui est une outil qui permet de croiser des données de différentes natures et en même temps de réaliser une analyse cartographique. 

Mots clés : eau, changements climatiques, SOLAP, vulnérabitlité, Artibonite et perceptions.

Conséquence de la mutation de l’industrie manufacturière et des délocalisations vers d’autres pays, les friches industrielles foisonnent aujourd'hui dans les villes de l'Occident. Souvent situées dans des quartiers centraux, ces terrains ou bâtiments où l’activité économique a cessée possèdent pourtant une valeur foncière certaine. Plusieurs villes, depuis les 30 dernières années, ont adopté des politiques de revitalisation des quartiers affectés afin de leur donner un second souffle.

Fort-de-France, en Martinique, effectue depuis près de dix ans, une opération de revitalisation de son centre-ville. Le projet de la Pointe Simon, un centre d'affaires et phase clé de celle-ci, est en construction depuis trois ans. Contesté par l'opposition et certains groupes de citoyens, le projet va quand même de l'avant. Le projet de recherche, en se basant sur un échantillon de 50 résidents du quartier Bô Kannal, quartier populaire adjacent au projet, visait à mesurer la réception sociale du projet dans la communauté, à travers un questionnaire de 45 questions.

Les conclusions de l'étude sont inquiétantes pour la durabilité de l'urbanisme à Fort-de-France, la vaste majorité des répondants étant contre le projet et ne voyant aucune utilité pour les habitants du quartier. Visant à alimenter la réflexion liée à l'objectif de l'urbanisme, l'étude conclut que l'aménagement en cours à Fort-de-France délaisse totalement la population locale et risque à moyen terme de gentrifier le centre-ville.

Les grands projets d’aménagement et de développement sont de plus en plus contestés au Québec. Un des derniers en liste est le projet de développement de l’industrie des gaz de schiste. Synthèse de notre mémoire de maîtrise, notre communication vise à rendre compte de nos principaux résultats. À l’instar des travaux menés par l’école géographique, et l’un de ses représentants, Philippe Subra, notre contribution consiste à montrer que les représentations des risques sont décisives pour la compréhension géopolitique de ce conflit. L’accent sera mis sur le rôle des acteurs politiques et administratifs municipaux dans la modification du rapport de force. Le conflit s’est en effet soldé par la victoire des opposants ; une victoire difficilement compréhensible sans l’analyse des représentations et de leur modification. La recherche peut être décrite comme une étude de cas en géopolitique, à la fois qualitative et multiméthodologique, procédant en trois séquences suivies d’une synthèse, soit la description de l’espace touché (observation territoriale), le décodage des discours (entretiens semi-dirigés) et l’identification des projets territoriaux (cartes mentales). Au total, notre communication sera divisée en quatre parties : 1-l’explicitation de notre problématique de recherche et de notre revue de la littérature ; 2-l’auteur retenu et le cadre théorique mobilisé ; 3-l’articulation de la méthode géopolitique ; et enfin 4-la synthèse de nos résultats.

À partir de la décennie 1970, on voit surgir dans la plupart des métropoles en Occidente, des quartiers comprenant une grande concentration de ménages gays et d’établissements commerciaux destinés à cette clientèle. L’analyse de ce phénomène se polarise en deux volets distincts : la sociologie urbaine, qui étudie la fonction du quartier dans la structure de la ville et dans la vie des habitants, et la sociologie de genre, qui examine les enjeux de la communauté gay. Les recherches menées sur le sujet ne s’intéressent pour la plupart qu’à une partie du phénomène et ont négligé de se pencher sur la façon dont la trajectoire de la communauté homosexuelle locale s’articule au parcours historique, politique et urbain de la ville où le quartier est situé. Ce travail vise à combler cette lacune et à éclairer la trajectoire qui a mené la population gay à s’approprier un espace urbain. Pour saisir ce phénomène, on réalise une analyse comparative entre les villes suivantes : San Francisco, Paris et Montréal. On retrace le parcours de la vie gay locale en parallèle avec le cheminement du quartier qui abrite le ghetto gay depuis 1900 jusqu’à nos jours. En s’appuyant sur l’importance centrale du quartier dans la sociologie urbaine, l’étude clarifie le processus social et urbain qui a engendré une forme particulière de quartier au sein de la ville et dans lequel les normes et représentations sont différentes de celles qui orientent la majorité de la population.

Le tournant urbanistique vers le développement urbain durable s’est joint à un débat de longue date concernant la bonne forme urbaine et les conditions de satisfaction résidentielle des citadins à retenir dans les quartiers centraux. À ce titre, la figure de la ville compacte se démarque, argumentant l’attractivité de la ville mixte, dense, marchable, combinant intensité urbaine et un rapport sain avec la nature. Toutefois, ceci éveille une préoccupation particulière : comment, dans un contexte de densification, et donc de raréfaction des surfaces disponibles, peut-on satisfaire les besoins des résidents en termes d’espace ouvert?

La littérature concernant la qualité de vie et les bénéfices associés aux espaces ouverts est abondante. L’ouverture de la ville se pose alors comme un lieu d’appropriation, de socialisation et de respiration de la ville dense. Néanmoins, les typologies traditionnelles associées à l’ouverture semblent incomplètes pour tenir compte d’une ville vécue en trois dimensions, ce qui nous amène à proposer une typologie renouvelée.

Le projet de recherche explore la contribution de l’espace ouvert urbain par rapport à la satisfaction des résidents du Vieux-Montréal – quartier soumis à la densification du bâti et à l’intensification des usages. Une analyse typomorphologique et des entretiens avec 20 résidents, analysés en regard de notre typologie, alimentent la réflexion sur le rôle de l’ouverture, et la manière de concevoir et produire la ville compacte.

Popularisée par la géographie marxiste (Lefebvre, 1968; Harvey, 1974), l'étude du développement économique inégal ("uneven development") a eu une influence considérable non seulement en géographie, mais aussi en sociologie, en sciences politiques et en études urbaines. Toutefois, malgré des travaux remarquables en études de la soutenabilité des territoires (Satterthwaite, 2001), de l’Écologie politique (Swyngedouw, 2013) et du paradigme post-urbain (Wachsmuth, 2012), l’intégration des inégalités écologiques a certes tardé dans une approche au coeur même de l’économie politique, la perspective néomarxiste. C’est cependant ce à quoi nombre de recherches récentes se sont attaqués, et dont l’ouvrage de Jason W. Moore (2015) se veut la synthèse la plus percutante.

C’est donc du “renouveau” du marxisme en économie politique dont il est question dans cette présentation. Alors que la crise climatique, l'urgence des enjeux de pollution, mais aussi l’insoutenabilités des modes de consommation actuels atteint un point de non-retour, une question essentielle se pose: est-ce que notre logique économique a atteint sa limite face à l’environnement? Sommes-nous au tournant d’une époque ou à la fin des institutions capitalistes qui, depuis plus de cent ans, banalisent toute question écologique? Après avoir présenté l'approche environnementale en économie politique, nous élaborons comment la période néolibérale exacerbe les inégalités non seulement économiques, mais aussi écologiques.



 

Regroupant neuf îles d'origine volcanique et situé dans l'Atlantique nord, l'archipel des Açores s'avère une région autonome du Portugal et une région ultrapériphérique de l'Union européenne.  En bénéficiant de programmes de développement et de fonds de cohésion européens, les Açores participent non seulement à la construction d'un projet de cohésion européenne mais également à l'extension de l'Union européenne à travers des instruments et mécanismes de soutien spéciaux aux régions ultrapériphériques dont les actions ne sont pas sans conséquence sur l'aménagement du territoire et les modes d'appropriation du territoire. Les collectivités insulaires et éloignées constituent alors un terrain particulièrement intéressant pour les questions portant sur les dynamiques géo-identitaires des îles, à savoir les interactions complexes entre les échelles d'appartenances et les modalités d'affirmation identitaire sur l'île. 

En se penchant sur le cas des Açores, notre communication cherche principalement à éclairer les manières dont les collectivités insulaires et éloignées s'insèrent dans le projet de construction européenne. Ainsi, cette réflexion ouvre sur de nouvelles perspectives quant à la production de nouveaux espaces régionaux, la gouvernance multi-niveau mais également sur les processus de territorialisation à l'échelle des milieux de vie. 

L’espace-rue répond à une fonction de déplacement en offrant aux habitants de ville un espace de réalisation de ce que les spécialistes de la ville appellent la mobilité urbaine. À Pétion-Ville, nous remarquons depuis environ une décennie, une reconfiguration de l’espace-rue avec la conversion de certaines rues en marché public restructurant le cadre de vie urbaine. De cela découle des fréquents conflits ayant comme principal enjeu l’usage social des rues. Les actions des autorités en vue d’atténuer ces conflits par l’élimination du marché de rue ont débouché sur un autre type de conflits opposant les autorités municipales et les marchands de rue.

À partir de données d’observation des marchés publics et du marché de rue à Pétion-Ville et de trente entretiens qualitatifs auprès des marchands, des associations des marchands et des autorités municipales, nous démontrons, d’une part, que les conflits entre les autorités municipales et les marchands de rue à Pétion-Ville tirent leurs origines dans les rapports culturels des acteurs aux dispositifs légaux et, d’autre part, qu’ils sont le résultat d’une combinaison d’actions des acteurs ayant chacun leur représentation de l’espace-rue.

Cette étude nous permet de poser les bases pour la construction d’un marché qui est à la fois en adéquation aux besoins et aspirations de ses principaux usagers et qui répond aux exigences institutionnelles.

Outil du quotidien, l’automobile reste pourtant un objet peu étudié en sociologie. A travers le parcours de jeunes automobilistes, le débat ici proposé vise à comprendre les formes de socialisation au sein de cet espace d’interaction original qu’est la route. En effet la jeunesse, éminente période d’individuation, est le théâtre de ce qui demeure, dans les mondes occidentaux un des derniers rites de passage reconnu : le permis de conduire. Permis de responsabilités, permis d’autonomie(s), permis d’être adulte, telles sont les caractéristiques que lui attribuent ces jeunesses désireuses d’émancipation. Mais l’étude de ce phénomène révèle encore davantage sur les stratégies juvéniles. En effet, à travers l'expérience de jeunes conducteurs et conductrices, cette communication vise à comprendre davantage les tensions auxquelles font face chaque jours, les jeunesses contemporaines dans un monde toujours plus complexe. 

   De récentes études sur la mobilité quotidienne et l’usage de TIC suggèrent que le recours aux technologies mobiles viserait notamment à mieux arrimer activités et temps de transit. Cette communication s’intéresse à l’impact des TIC mobiles sur les stratégies de mobilités quotidiennes. Elle s’inscrit dans une recherche à la maîtrise en sociologie menée au sein du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues de l’Université Laval. La base de données utilisée est celle de l’enquête Internet Demain Québec menée en 2011 auprès des habitants de la CMQ et dans laquelle 3208 répondants ont décrit leur profil individuel et familial, leurs valeurs et utilisation des TIC, leur logement et aspirations résidentielles, ainsi que leurs activités et déplacements quotidiens. Trois profils de mobilité ressortent: les adeptes de transports alternatifs, les voyageurs multimodaux et les automobilistes. L’utilisation de technologies mobiles est-elle liée à l’appartenance à l’un ou l’autre de ces groupes? Comment les utilisateurs réguliers de TIC mobiles se comparent-ils à ceux dont ce n’est pas le cas dans leurs stratégies de mobilité et rythmes de vie? Des croisements bivariés et des analyses de régressions logistiques préliminaires suggèrent l’utilisation d’appareils « de poche » chez les voyageurs multimodaux et les automobilistes et peu d’utilisateurs de tous types se déplaçant avec leur ordinateur portable ou leur tablette tactile.

En 2007, le camp de réfugiés Palestiniens Nahr el-Bared au nord du Liban est le lieu d’une guerre entre l’armée libanaise et un groupe islamiste Fatah el-Islam. C’est une véritable ville, établie depuis plus de 60 ans et lieu de vie de 30000 habitants, qui est ainsi détruite. Ayant développé leur espace dans une relative autonomie de l’autorité de l’État, les habitants du camp luttent pour leur droit de retour au camp et pour participer au processus de sa reconstruction, dont environ le quart a aujourd’hui été réalisé.

La recherche ethnographique menée sur le terrain cherche à opérer un croisement de la littérature sur les espaces d’exceptions et des travaux sur le sense of place, tout en restant ancrée dans le quotidien des personnes concernées. La théorie autour des espaces d’exception (camps, ghettos et autres espaces d’exclusion) définit les géographies de ces espaces et les manières dont le politique s’y exprime. Le sense of place, à la fois l’esprit et l’attachement du lieu, est souvent au cœur des études de reconstruction d’espaces détruits et invoque souvent la mémoire du lieu perdu. L’objectif de la recherche est de comprendre comment se reconstruit Nahr el-Bared dans le contexte politique et culturel particulier que constitue un camp de réfugiés. Ainsi, à travers l’observation participante et les entrevues semi-dirigées apparait la manière dont les pratiques spatiales quotidiennes des habitants du camp participent à la reconstruction du camp.