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Cette étude vise à faire une évaluation de la vulnérabitlité des populations vivant autour du bassin versant de l'Artibonite par rapport à la question de l'eau et ce, dans le contexte des changements climatique. Dans le bassin versant de l'Artibonite, la question de l'eau est cruciale étant donné que la principale activité économique est l'agriculture, essentiellement pluviale. 

La problématique de l'eau se pose de différentes façons selon les zones agroécologiques, même si la faible accessibilité à l'eau potable et à l'assainissement est un problème commun à toute la région. Ainsi dans la zone de monoculture, ce sont les inondations et les perturbations dans l'alternance des saisons qui sont les principales préoccupations des populations, tandis que dans les zones montagneuse et de savane sèche, ce sont plutôt l'érosion hydrique, la gestion des ordures  et l'allongement de la saison sèche.

Pour évaluer la vulnérabilité des ménages nous avons adopté une approche locale en allant merner des entrevues dans diverses sections communales appartenant à ces différentes zones agroécologiques. Pour traiter et analyser ces données (qualitatives), nous avons utilisé le Spacial Online Analytical Programming (SOLAP) qui est une outil qui permet de croiser des données de différentes natures et en même temps de réaliser une analyse cartographique. 

Mots clés : eau, changements climatiques, SOLAP, vulnérabitlité, Artibonite et perceptions.

Conséquence de la mutation de l’industrie manufacturière et des délocalisations vers d’autres pays, les friches industrielles foisonnent aujourd'hui dans les villes de l'Occident. Souvent situées dans des quartiers centraux, ces terrains ou bâtiments où l’activité économique a cessée possèdent pourtant une valeur foncière certaine. Plusieurs villes, depuis les 30 dernières années, ont adopté des politiques de revitalisation des quartiers affectés afin de leur donner un second souffle.

Fort-de-France, en Martinique, effectue depuis près de dix ans, une opération de revitalisation de son centre-ville. Le projet de la Pointe Simon, un centre d'affaires et phase clé de celle-ci, est en construction depuis trois ans. Contesté par l'opposition et certains groupes de citoyens, le projet va quand même de l'avant. Le projet de recherche, en se basant sur un échantillon de 50 résidents du quartier Bô Kannal, quartier populaire adjacent au projet, visait à mesurer la réception sociale du projet dans la communauté, à travers un questionnaire de 45 questions.

Les conclusions de l'étude sont inquiétantes pour la durabilité de l'urbanisme à Fort-de-France, la vaste majorité des répondants étant contre le projet et ne voyant aucune utilité pour les habitants du quartier. Visant à alimenter la réflexion liée à l'objectif de l'urbanisme, l'étude conclut que l'aménagement en cours à Fort-de-France délaisse totalement la population locale et risque à moyen terme de gentrifier le centre-ville.

Les grands projets d’aménagement et de développement sont de plus en plus contestés au Québec. Un des derniers en liste est le projet de développement de l’industrie des gaz de schiste. Synthèse de notre mémoire de maîtrise, notre communication vise à rendre compte de nos principaux résultats. À l’instar des travaux menés par l’école géographique, et l’un de ses représentants, Philippe Subra, notre contribution consiste à montrer que les représentations des risques sont décisives pour la compréhension géopolitique de ce conflit. L’accent sera mis sur le rôle des acteurs politiques et administratifs municipaux dans la modification du rapport de force. Le conflit s’est en effet soldé par la victoire des opposants ; une victoire difficilement compréhensible sans l’analyse des représentations et de leur modification. La recherche peut être décrite comme une étude de cas en géopolitique, à la fois qualitative et multiméthodologique, procédant en trois séquences suivies d’une synthèse, soit la description de l’espace touché (observation territoriale), le décodage des discours (entretiens semi-dirigés) et l’identification des projets territoriaux (cartes mentales). Au total, notre communication sera divisée en quatre parties : 1-l’explicitation de notre problématique de recherche et de notre revue de la littérature ; 2-l’auteur retenu et le cadre théorique mobilisé ; 3-l’articulation de la méthode géopolitique ; et enfin 4-la synthèse de nos résultats.

À partir de la décennie 1970, on voit surgir dans la plupart des métropoles en Occidente, des quartiers comprenant une grande concentration de ménages gays et d’établissements commerciaux destinés à cette clientèle. L’analyse de ce phénomène se polarise en deux volets distincts : la sociologie urbaine, qui étudie la fonction du quartier dans la structure de la ville et dans la vie des habitants, et la sociologie de genre, qui examine les enjeux de la communauté gay. Les recherches menées sur le sujet ne s’intéressent pour la plupart qu’à une partie du phénomène et ont négligé de se pencher sur la façon dont la trajectoire de la communauté homosexuelle locale s’articule au parcours historique, politique et urbain de la ville où le quartier est situé. Ce travail vise à combler cette lacune et à éclairer la trajectoire qui a mené la population gay à s’approprier un espace urbain. Pour saisir ce phénomène, on réalise une analyse comparative entre les villes suivantes : San Francisco, Paris et Montréal. On retrace le parcours de la vie gay locale en parallèle avec le cheminement du quartier qui abrite le ghetto gay depuis 1900 jusqu’à nos jours. En s’appuyant sur l’importance centrale du quartier dans la sociologie urbaine, l’étude clarifie le processus social et urbain qui a engendré une forme particulière de quartier au sein de la ville et dans lequel les normes et représentations sont différentes de celles qui orientent la majorité de la population.

L’agriculture intensive, au cœur de notre système agro-alimentaire, a montré ses limites. Ses impacts environnementaux, sur la santé humaine et sur l’aménagement et l’occupation du territoire, sont maintenant reconnus et nous amènent à envisager de nouveaux modèles agricoles, plus durables. Depuis les années 1990, avec l’expansion de l’agriculture biologique, d’importantes transformations s’observent, notamment dans l’exercice de la profession agricole. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à comprendre la recomposition du métier des agriculteurs en quête de durabilité et leur vision d’une agriculture en rupture avec les méthodes conventionnelles. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés aux pratiques des agriculteurs de cinq exploitations de la MRC Lac-Saint-Jean Est en tant que manifestations des différentes visions d’un modèle agricole durable. Leurs propos ont été récoltés dans le cadre de la réalisation de la série-documentaire Hors Champs. Pour les fins de cette recherche, nous n’avons utilisé que la version finale des épisodes tels que diffusés à la télévision et en ligne à l’hiver 2018. Dans une démarche de sociologie visuelle, nous aurons recours à la fois aux entretiens et aux images du documentaire. Nous verrons que ces agriculteurs, bien qu’ils partagent des valeurs et aspirations communes, ont des pratiques ainsi que des visions distinctes du métier et du modèle agricole.

Popularisée par la géographie marxiste (Lefebvre, 1968; Harvey, 1974), l'étude du développement économique inégal ("uneven development") a eu une influence considérable non seulement en géographie, mais aussi en sociologie, en sciences politiques et en études urbaines. Toutefois, malgré des travaux remarquables en études de la soutenabilité des territoires (Satterthwaite, 2001), de l’Écologie politique (Swyngedouw, 2013) et du paradigme post-urbain (Wachsmuth, 2012), l’intégration des inégalités écologiques a certes tardé dans une approche au coeur même de l’économie politique, la perspective néomarxiste. C’est cependant ce à quoi nombre de recherches récentes se sont attaqués, et dont l’ouvrage de Jason W. Moore (2015) se veut la synthèse la plus percutante.

C’est donc du “renouveau” du marxisme en économie politique dont il est question dans cette présentation. Alors que la crise climatique, l'urgence des enjeux de pollution, mais aussi l’insoutenabilités des modes de consommation actuels atteint un point de non-retour, une question essentielle se pose: est-ce que notre logique économique a atteint sa limite face à l’environnement? Sommes-nous au tournant d’une époque ou à la fin des institutions capitalistes qui, depuis plus de cent ans, banalisent toute question écologique? Après avoir présenté l'approche environnementale en économie politique, nous élaborons comment la période néolibérale exacerbe les inégalités non seulement économiques, mais aussi écologiques.



 

Regroupant neuf îles d'origine volcanique et situé dans l'Atlantique nord, l'archipel des Açores s'avère une région autonome du Portugal et une région ultrapériphérique de l'Union européenne.  En bénéficiant de programmes de développement et de fonds de cohésion européens, les Açores participent non seulement à la construction d'un projet de cohésion européenne mais également à l'extension de l'Union européenne à travers des instruments et mécanismes de soutien spéciaux aux régions ultrapériphériques dont les actions ne sont pas sans conséquence sur l'aménagement du territoire et les modes d'appropriation du territoire. Les collectivités insulaires et éloignées constituent alors un terrain particulièrement intéressant pour les questions portant sur les dynamiques géo-identitaires des îles, à savoir les interactions complexes entre les échelles d'appartenances et les modalités d'affirmation identitaire sur l'île. 

En se penchant sur le cas des Açores, notre communication cherche principalement à éclairer les manières dont les collectivités insulaires et éloignées s'insèrent dans le projet de construction européenne. Ainsi, cette réflexion ouvre sur de nouvelles perspectives quant à la production de nouveaux espaces régionaux, la gouvernance multi-niveau mais également sur les processus de territorialisation à l'échelle des milieux de vie. 

Port-au-Prince se présente aujourd’hui comme une agglomération urbaine désarticulée où les territoires se produisent le plus souvent en dehors du cadre institutionnel et normatif de production de la ville. Cette communication propose de comprendre la dynamique de la production de la ville et des territoires urbains dans cette agglomération qui s’étend spatialement sur six municipalités. Elle articule une analyse socio-historique des relations entre les institutions chargées de la planification urbaine, des normes d’urbanisation et aussi des pratiques de production de la ville et des territoires urbains. Se fondant sur l’observation sociologique des pratiques de construction, l’analyse du cadre institutionnels et normatifs ainsi que cinquante-six entretiens semi-directifs avec différents acteurs, l’étude révèle deux éléments essentiels : 1) les cadres institutionnel et normatif de la production de la ville et des territoires urbains se sont construits suivant un processus socio-historique qui n’a pas favorisé sa cohérence. De cela résulte une multiplicité d’institutions s’occupant de la planification urbaine alors la plupart des espaces urbanisés remettent en cause toute idée de planification ; et 2) la production de la ville et des territoires urbains est gouvernée par une logique sociale qui s’éloigne du cadre institutionnel et normatif qui devrait orienter ce processus. Elle permet, en ce sens, de saisir les enjeux territoriaux en termes de production des risques naturels.

Au cours du 20e siècle, le bureau est devenu une maison loin de la maison. Cette circonstance devient de plus en plus ténue pour la population en col blanc grâce à l'influence des TIC. La transition mérite d'être explorée afin d’expliquer les changements dans les préférences spatiales de la population et leurs nouvelles pratiques d’utilisation de l’espace, toujours à la recherche du bien-être, en tenant compte des différences culturelles, socio-économiques, géographiques et de logement présentes au moment de la pandémie dans la région métropolitaine du Québec. Connaître ce system permet d'orienter la politique du logement, du télétravail dans la maison, et aussi d'améliorer les politiques menant à une transition écologique. Comment ce système de réalignement des préférences spatiales fonctionne-t-il et comment il vient d’être affecté par le confinement de Covid-19 ? Pour répondre à cette question, nous cherchons à modéliser la complexité du système qui organise nos préférences spatiales. Hypothèse: Tant les compétences développées avant la pandémie pour organiser nôtres espaces de vie, modérées par le sentiment de chez-soi (compétences au sens anthropologique) que les aptitudes et les attentes à l'égard du travail (représentations socio-spatiales) peuvent offrir des indices sur la façon dont les préférences spatiales évoluent dans le temps. Nous confronterons ce modèle aux données des enquêtes MAVIPAN.

 Résumé de la communication

 Depuis quatre décennies, une communauté chinoise est venue s’établir, s’est organisée et a évolué à l’intérieur des limites de la municipalité de Brossard. Ce qui constitue la particularité du phénomène est le fait qu’il s’agit d’une communauté bien distincte, issue d’une première génération d’immigrants et qu’elle est localisée à l’intérieur d’un espace situé en banlieue montréalaise. Or, ce phénomène sort quelque peu des modèles connus au sujet de la répartition spatiale des immigrants à l’intérieur des espaces métropolitains. En Amérique du Nord, en général, les immigrants internationaux de première génération préfèrent s’établir dans les quartiers proches des centres-villes. 

 Nous analyserons le cas de la communauté chinoise de Brossard en essayant de répondre à la question suivante : par ses caractéristiques, en quoi la municipalité de Brossard a pu réunir les facteurs qui ont pu constituer un pôle attractif auprès de la population immigrante chinoise? Nous posons l’hypothèse que la municipalité de Brossard a développé une approche innovatrice qui lui a permis de mettre en place les attributs permettant de rejoindre la volonté de la communauté d’immigrants chinois d’améliorer leurs conditions de vie. 

L’étude de la contribution des «déplacés de guerre » au développement local, renvoie à la problématique générale de l’impact de la migration sur le développement territorial. Des études ont montré qu’il y a un lien entre le mouvement interne des populations et le développement des territoires d’accueil. Carel, Coffey et Polèse (1989) regroupent en deux courants de
pensée les études de l’impact de la migration sur le développement régional : l’approche néo-classique et l’approche du développement local.

L’objectif de cette communication est de mettre en évidence la contribution des personnes déplacées, suite à la crise militaro-politique qui s’est déclarée en Côte d’Ivoire en septembre 2002, au développement de leur zone d’accueil, notamment en milieu rural, à travers le cas du pays rural de Zaliohouan dans la collectivité territoriale de Daloa. L’étude, ici présentée,
est avant tout un travail de réflexion même si l’analyse empirique y occupe une place non négligeable. Les données concernant le cas à l’étude ont été recueillies, essentiellement, à partir d’observations réalisées sur le terrain de l’étude et aussi à partir d’analyse documentaire. Il ressort de l’étude de ce cas, que les personnes déplacées de guerre ont, essentiellement, participé au développement local ou territorial par un apport net de capital humain.

Mots-clés : Migrations, Développement territorial, Participation, Capital humain.

La communication portera sur le cosmopolitisme en tant qu’idéal recherchant une plus grande participation des citoyens aux enjeux politiques mondiaux (environnement, droits de la personne, diversité, etc.). Plusieurs questions s’élèvent devant la complexité d’un tel projet, en commençant par l’imbrication des différentes échelles de participation citoyenne (locale, nationale, globale) et la possibilité d’ériger une solidarité authentique entre tous les citoyens. Si le projet s’avère complexe, il est aussi jugé indésirable par maintes critiques. Plusieurs dénoncent le fait que le cosmopolitisme, sous le couvert  de l’universalisme, a souvent pour effet de masquer les enjeux et les revendications portés par les individus et les groupes locaux, donc de diminuer leurs pouvoirs.

La communication souhaite aborder ces problématiques en présentant les résultats d’une étude empirique menée auprès d’acteurs sociaux du Bas-Saint-Laurent dans le but de connaître leur compréhension du cosmopolitisme et le rôle potentiel de ce dernier en tant que valeur pouvant guider leur pratique. Il sera question des moyens accessibles pour transposer leurs actions locales à l’échelle globale et, à partir d’une étude de leurs discours, de déterminer la pertinence, pour eux, d'agir à ces deux échelles. La question du cosmopolitisme se pose alors: les enjeux locaux qui mobilisent ces acteurs peuvent-ils être transposés à une échelle globale sans qu'ils ne perdent leurs particularités et leurs pouvoirs?

Les ressources résidentielles en santé mentale s’inscrivent parmi les outils de soin de la psychiatrie de secteur et accueillent un nombre croissant d’usagers. Dans un contexte d’augmentation de diagnostics en santé mentale sur le plan global, de renforcement des pratiques de la psychiatrie dans la cité et de prise de conscience grandissante de la corrélation entre type-qualité d’habitat et santé mentale, l’approfondissement de la qualité relationnelle de la ressource d’hébergement avec son milieu d’insertion en ressort central. Les caractéristiques, spatiales et sociales, de leurs milieux d’insertion façonnent l’expérience que les résidents en santé mentale font de leur espace vécu, leur utilisation et leur appropriation. Quels rapports les usagers des ressources résidentielles en santé mentale instaurent-ils avec leur milieu de vie et leur quartier? Pour répondre, un dispositif méthodologique en deux phases, composé d’une entrevue structurée et d’une carte mentale, suivies par un groupe de discussion, a été adopté dans quatre résidences de groupe de Montréal. Six aspects urbains se dégagent de l’analyse du corpus de données en tant qu’éléments essentiels à l’épanouissement des résidents en santé mentale et permettent l’élaboration de quatre critères opérationnels pour le choix des sites d’implantation des nouvelles résidences en santé mentale : les services de proximité, les transports en commun, les éléments naturels et la communauté.

Alors que durant la guerre le ministère de la Défense était le principal intéressé par l'insecticide DDT, les ministères de l'Agriculture et des Forêts prennent le relais en 1945. L'objectif n'est alors plus la protection contre les maladies infectieuses, mais la défense des productions végértales, animales et des forêts, les modes d'épandage restant ceux déjà envisagés par les militaires (vaporisations manuelles et aériennes). Cette communication vise à reconnaître la transition entre des préoccupations d'hygiène publique et une pratique utilitaire. Elle explore en particulier la vision technocratique du DDT au sein du ministère fédéral de l'Agriculture entre la fin de la Deuxièeme Guerre mondiale et la première poursuite légale pour pollution au DDT en 1952, ce à travers les archives d'Agriculture Canada. On verra comment la logique productiviste de la bureaucratie s'accommode des espoirs commerciaux de l'industrie chimique, souvent dans un esprit de collaboration, parfois avec des tensions. il s'agit ici de la troisième d'une série de communications devant mener à une histoire de l'avènement de la sensibilité écologique au Canada à travers l'objet DDT.

Nous vivons l’ère de l’Anthropocène, caractérisée par une série de crises comme réchauffement climatique et érosion de la biodiversité, dont l’origine se trouve principalement dans le paradigme moderne qui a placé l’homme au centre du monde, et favorisé un rapport de domination et d’exploitation à merci avec la Terre. Ainsi apparaît une nécessité : imaginer de nouvelles formes de lien à celle-ci, fondée sur l’échange et la collaboration, afin de dépasser l’Anthropocène. L’objectif de cette présentation est d’examiner les approches possibles d’un aménagement paysager permettant d’établir une relation symbiotique avec la nature dans la durée.

Cette communication s’appuie sur un corpus de textes portant sur les enjeux actuels des pratiques de la ville. Elle s’attachera aussi à analyser des cas construits qui soient exemplaires en ce qui concerne le rapport à la terre. Sur la base des précédents résultats, elle cherche finalement à comprendre comment faire en sorte que les projets de paysage et les flux naturels animant des lieux s’intègrent en un réseau cohérent et interactif.

Cette communication, de nature épistémologique, expose une nouvelle grille de lecture de projets (composée de trois principes d’aménagement), et apporte un nouvel éclairage sur les conditions de possibilité d’une entente permanente avec la nature. Elle contribue également au renouvellement des approches du projet, et à nous faire avancer dans la réflexion et la connaissance d’un aménagement soutenable.

Cette communication se penche sur les difficultés rencontrées par les artistes d’origine latino-américaine dans leur processus d’intégration à la société québécoise. À cause de l’absence d’espaces permettant leur visualisation, un pourcentage considérable d'artistes latino-américains s’éloigne de leur profession. Afin de contribuer à leur insertion, LatinArte, organise des activités et rencontres interculturelles permettant leur visualisation par le public.

Selon Florida (2002, 2005, 2008), les villes qui visent leur succès économique et culturel doivent attirer la classe créative, à laquelle appartient les artistes et faciliter leur insertion. Dans leur processus d’insertion socioprofessionnelle, les créateurs culturels ne peuvent agir seuls. La reproduction, l’attraction et l’insertion de la classe créative demandent des réponses novatrices qui favorisent leur capacité de construire des liens sociaux (Klein et Tremblay, 2010).

Cette communication aborde l’analyse du rôle joué par LatinArte dans la promotion de l’art, faite à Montréal par les artistes d’origine latino-américaine afin de contribuer à leur insertion socioprofessionnelle. L’étude, qui analyse les témoignages des artistes et des personnes impliquées dans les activités de promotion de leur art, met en valeur l’apport de cet organisme à l’enrichissement de la culture québécoise, à partir de l’intégration des artistes issus du milieu immigrant.

Écartées pour longtemps du système urbain moderne, les villes historiques Marocaines (médinas) ont subi un long processus de marginalisation. Déqualifiées par le glissement des leurs fonctions vers les villes nouvelles et le changement de leur population entre les riches familles allant résider dans les villes nouvelles, et une population pauvre issue de l’exode rurale allant s’entasser dans les médinas, elles deviennent l’espace résidentiel d’une population pauvre rendue responsable de leur paupérisation.

Le tourisme les a remis au centre de considérations socioculturelles et économiques, et deviennent des espaces de convoitise pour les touristes étrangers qui réinvestissent certains quartiers, achètent et rénovent des maisons-jardins et les transforment en résidences secondaires ou en maisons d’hôtes. Ces actions patrimoniales, ignorent toutefois les pratiques visant à intensifier les relations sociales avec les habitants. Ainsi, les écarts se creusent et des tensions commencent à se faire sentir entre les deux groupes. La règle spatiale fondamentale de la mondialisation des médinas fonctionne selon une relation perverse du type dominant/dominé, avec une ségrégation marquée entre des résidences touristiques somptueuses et des maisons précaires et insalubres. Cette situation soulève la question de savoir s’il existe une cohabitation entre les visiteurs et les visités dans ces médinas du patrimoine de l’humanité, ou si un choc de cultures se prépare entre les deux groupes ?

Cette communication vise à diffuser les résultats finaux d’un projet de recherche appliquée réalisée par le CISA en partenariat avec l’organisme Protec-Terre. Elle abordera la question des fiducies foncières agricoles (FFA) en tant que stratégie de protection des terres agricoles dans une optique de préservation de ses vocations particulières, ainsi qu’à titre de démarche innovante et porteuse de solutions face aux défis touchant le secteur agricole, telle l’inaccessibilité foncière pour la relève agricole. 

Malgré les réflexions entamées sur le potentiel de ce type de tenure foncière pour le bien-être des communautés agricoles, les connaissances sur les FFA en contexte spécifiquement québécois demeurent embryonnaires. La présente étude constitue la première recherche appliquée recensant les motivations, les besoins, les contraintes et les spécificités de ce type d’initiative en sol québécois. Les conclusions de recherche traiteront entre autres de perspectives de développement de cet outil juridique et social dégagées de l’analyse d’entretiens semi-dirigés auprès de cinq cas types d’acteurs, dont trois producteurs agricoles et deux organismes territoriaux. Elles révèlent que le potentiel de développement des FFA au Québec est enchâssé à d’autres enjeux, tels les transferts de ferme non-apparentés et le positionnement du nouvel acteur que représentent les organismes territoriaux face à l’utilisation des FFA pour dynamiser l’occupation du territoire.

La problématique de l'habitat précaire concerne tous les pays du monde, qu’ils soient développés ou en voie de développement. Le but de cette intervention est d'analyser quels programmes réussissent le mieux à éradiquer l'habitat précaire. Après, l’État algérien a procédé à des opérations successives de relogement. Le premier d'entre eux était celui du Programme d'Absorption des Habitats Précaires (RHP) qui incluait toutes les villes algériennes, notamment les grandes villes comme : Constantine, Oran, Annaba et Alger. Ces opérations de relogement ont été réalisées selon un programme planifié dans lequel le processus de recensement, d'enquête et de répartition des logements collectifs selon le programme du logement social a été réalisé. Deuxièmement, ce programme a été précédé d'un autre modèle réalisé en coopération entre la Banque mondiale et l'État algérien en 1998 afin de trouver des solutions radicales au problème de l'habitat précaire selon différents principes. Les ménages ont ainsi été relogés dans des logements individuels (évolutifs). À travers cela, en suivant une approche descriptive, nous tenterons de répondre à la question suivante : lequel des deux programmes est le plus efficace, et l'État a-t-il réussi à atteindre l'objectif des villes sans habitat précaire?



Les villes algériennes ont connus ces dernières décennies une croissance multisectorielle (économique, démographique, spatiale….), qui a fait accroitre par voie de conséquence les besoins en matière de mobilité urbaine des citadins. Le taux de motorisation a augmenté considérablement ,dû  essentiellement l’amélioration relatif du revenu moyen des foyers ainsi qu’aux facilités de financement mis à disposition  par les banques pour l’acquisition d’un véhicule.

Ce phénomène d’accroissement des moyens de transports que subissent ces villes là a provoqué : dérégulation, congestion urbaine, perte de temps et surtout pollution de l’air.  Devant la gravité de ce phénomène et de ces conséquences, les autorités se sont vues dans l’obligation d’instaurer et de mettre en œuvre des politiques de planification des transports dans l’optique d’une durabilité et de réduction de la pollution. Matérialisé sous plusieurs projets : Métro, tramway, dispositif de mesures de la qualité de l’air et  taxation sur véhicules neufs.

Notre travail se veut une interprétation de l’évolution de la mobilité et de l’analyse des politiques des transports  conditionné par les outils mis en œuvre, en vue  d’évaluer le bilan obtenu par ces politiques surtout en ce qui concerne  les politiques de mobilité durable et leurs concrétisation, sur les principales villes Algériennes et surtout sur la ville d’Annaba , Afin de mieux en apprécier la pertinence .

La provision de services de transports en commun constitue un important outil de planification permettant de supporter le développement économique et sociale des régions métropolitaines, notamment dans les pays émergents. Afin que ces stratégies bénéficient à l’ensemble de la population, il est essentiel de développer des indicateurs de performance permettant de quantifier la distribution des services de transport en commun d’un point de vue de l’équité sociale. Cette étude vise ainsi à évaluer la distribution socio-spatiale des transports en commun dans quatre régions métropolitains du Brésil (Belo Horizonte, Curitiba, Recife et Rio de Janeiro) à l’aide de deux indicateurs de performance dont l’utilisation prend de l’ampleur en recherche et en pratique. Le premier indicateur mesure la proximité des individus aux infrastructures de transports en commun, alors que le second mesure l’accès à l’emploi en transport en commun. Ces indicateurs seront combinés aux données socio-économiques afin d’évaluer les disparités d’accès au territoire entre les divers groupes socio-économiques. Cette analyse permettra d’obtenir une vue d’ensemble quant à la provision des services de transport en commun, tout en identifiant la contribution des modes de transport en commun « rapides » (service rapide par bus, métro et train) à l’équité des transports. Cette étude contribuera ainsi à combler les lacunes en matière de recherche sur l’accessibilité et l’équité dans les pays émergents.

Procurant une sécurité ontologique, le logement devient un chez-soi lorsqu’il agit comme un repère physique et psychologique permettant l’amélioration des relations intimes et l’épanouissement de ses occupants.Or, le chez-soi, un concept qui relève d’une grande subjectivité, peut également perdre de son sens lorsqu’il devient associé à une expérience négative. Nous nous intéressons au vécu de personnes locataires aux prises avec une situation dans laquelle elles considèrent que leurs droits sont bafoués, lésés, ou non respectés. Les entrevues menées dans le quartier VIlleray à Montréal démontrent que la souffrance vécue par les personnes locataires s’accompagne souvent de sentiments d’injustice et d’impuissance, et qu’elle se caractérise par des phases de découragement, de détresse, de frustration ou encore de colère. Ces observations apportent un nouvel éclairage dans les enjeux soulevés par les rapports locatifs alors que le logement résidentiel privé se trouve au centre d’un débat qui semble plus que jamais irréconciliable entre ceux qui le possèdent et ceux qui le louent, alors qu’il représente à la fois une marchandise privée, acquise par un acte de vente, guidée par un désir de rentabilité et de profits et un milieu de vie, un chez-soi qui aspire à être sain et abordable.



Une problématique a émergé d’une recherche menée en 2017 portant sur les artistes : ils ont relevé une inadéquation entre leurs besoins, attentes et valeurs et celles des parties prenantes lors du développement d’agglomérations culturelles. La documentation scientifique explique que les artistes s’établissent souvent dans des quartiers défavorisés en raison du faible coût des loyers. S’ensuit une revitalisation du quartier qui attire des individus plus nantis, entrainant deux conséquences : une hausse des loyers et une perte de l’authenticité associée à ces lieux. Ceci crée une tension entre les valeurs des artistes et des parties prenantes se traduisant par une délocalisation des artistes. Les recherches actuelles décrivent ce phénomène, mais ne s’attardent pas à étudier la gestion de ces agglomérations et des tensions afin de ressortir un compromis viable pour les artistes. En étudiant cette problématique au regard du management, l’objectif de cette recherche est d’identifier les leviers facilitant ou contraignant le développement et la pérennité des agglomérations culturelles pour les artistes. Le cadre théorique retenu est celui de la Justification de Boltanski et Thévenot, car il permet de comprendre les tensions entre différents systèmes de valeurs. Ce projet de recherche contribuera à l’avancement des connaissances sur la gestion des agglomérations culturelles et leur viabilité tout en outillant les parties prenantes et les artistes faisant face à cette problématique.

Les Van Gujjars forment une communauté d'éleveurs pastoralistes devant année après année négocier leurs droits d'accès auprès du Département des forêts indien dans les états où ils s'installent pour une saison ou l'autre de l'année. Leur migration vers les pâturages himalayens se déroule en avril, tandis que leur retour au pied des collines des Shivaliks survient en septembre. Dans le contexte d'aujourd'hui, les migrations représentent une épreuve physique difficile s'accompagnant d'un risque financier important. Depuis nombre d'années, les Van Gujjars entretiennent cette idée que la vie sédentaire, ou du moins la propriété terrienne, pourrait leur offrir une vie meilleure. Dans cette optique, ces éleveurs pastoralistes se sont engagés dans d'interminables pourparlers avec le gouvernement indien afin que leurs droits coutumiers soient reconnus et que compensation leur soit faite comme le prévoit la loi. Cette communication basée sur un an de terrain parmi les Van Gujjars en 2013-2014 et deux séjours subséquents en 2015 et 2016 montre comment les Van Gujjars interprètent leur mobilisation politique de même que leurs échanges avec les bureaucrates de l'État et du département indien par le truchement de métaphores animalières dont le but est de définir quels comportements ou quelles dispositions d'esprit ils doivent cultiver afin de parvenir à leurs fins et s'engager sur ce chemin du développement qu'ils convoitent.

Les friches urbaines sont une composante de l’espace péricentral d’Annaba, une ville portuaire et industrielle du nord de l’Est algérien. Elles résultent d’un processus commun aux villes méditerranéennes, celui de la migration de certaines industries vers la périphérie et le déclin de certaines autres. Mais alors que ces friches ont fait, font l’objet d’une réutilisation qui renforce l’espace central, souvent par des projets phares comme à Barcelone, à Marseille…, à Annaba, elles constituent les supports fonciers, d’un nouveau cadre bâti affranchi de toute régulation urbanistique, compromettant les chances d’instaurer de nouvelles pratiques de l’urbanisme qui pourraient apporter une valeur ajouté au centre ville, améliorer l’image de la ville.

Nous proposons d’examiner cette problématique de réutilisation des friches urbaines, qui émerge à Annaba, à travers un quartier d’enjeu, Port Saïd, où logiques et stratégies d’acteurs commencent à prendre du relief. Notre objectif par l’étude de ce quartier est de sensibiliser autour d’une opération pilote pour la valorisation des quartiers situés dans le prolongement du centre-ville, qui sont à différents stades de friches urbaines, et nourrissent les espoirs d’un désengorgement et d’une requalification de l’espace central.

L’analyse repose sur des données urbanistiques et d’enquêtes auprès des institutionnels, professionnels de la ville et des investisseurs de l’immobilier.