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Un mode de réalisation de projets détermine la structure des relations entre les principaux intervenants et le moment de leur implication dans le projet. Le choix du mode de réalisation peut avoir une incidence quant au succès du projet, en termes de coûts, d’échéancier et de qualité, peut minimiser les différends et maximiser la valeur. L’objectif de cette recherche est de développer un système d’aide à la décision (SAD) pour sélectionner le mode de réalisation le plus approprié pour le projet. Les SAD existants à cet effet ne considèrent pas tous les modes de réalisation utilisés aujourd’hui. La méthodologie de recherche comprend la revue de littérature et l’analyse des études de cas. La méthode proposée s’appuie sur le système développé par le Construction Industry Institute (CII) en 2003. Le processus proposé comprend quatre niveaux décisionnels. Le premier niveau consiste en la décision s’il y a lieu ou non de partager le projet en plusieurs parties ayant des modes de réalisation différents. Le deuxième niveau s’applique aux projets publics seulement et consiste à examiner les modes de réalisation en Partenariat public-privé. Le troisième niveau comporte les données d’entrée qui permettent de filtrer les critères et les alternatives non applicables. Le quatrième niveau consiste en l’analyse multicritères en utilisant le processus de hiérarchie analytique, afin de sélectionner le mode de réalisation le plus approprié. Le système est automatisé par un outil informatique.



La communication présentera une partie des résultats issus d’une recherche qui s’ancre dans le contexte actuel de diversification ethnique des populations métropolitaines. Des municipalités et des institutions locales cherchent alors à mieux accompagner les relations entre les groupes et l’inclusion sociale des personnes minoritaires, notamment des femmes immigrantes et/ou de minorité visible. Montréal est l’une de ces villes. Entre autres, les bibliothèques publiques ont été identifiées pour mettre en place des activités de loisir qui s’adressent en grande partie aux enfants et aux familles. Dans ce contexte, notre recherche vise à mieux comprendre les facteurs liés à ces activités qui influent sur les relations inter-ethniques, et notamment entre les femmes. Plus spécifiquement, la communication abordera ces questions : les pratiques socio-spatiales sont-elles différentes suivant les statuts d’immigration et d’appartenance à une minorité visible ? Pourquoi ? Est-ce en lien avec certains besoins auxquels répondent les institutions ? Qu’est-ce que cela implique dans les relations inter-ethniques ? Par exemple, certaines activités jouent-elles un rôle important pour la création d’un réseau social et soutenir les femmes immigrantes dans leur processus de familiarisation avec la société d’accueil ? Etc. Nos résultats s’appuieront sur une étude de cas dans l’arrondissement montréalais de Saint-Laurent ayant réuni un corpus de 63 réponses à un questionnaire et de 15 entrevues.

Depuis la crise alimentaire de 2008 de nouveaux acteurs financiers ont vu le jour à l’échelle globale avec pour mission d’investir massivement dans les terres agricoles. Ces acteurs financiers espèrent tirer profit de la croissance de la valeur des terres sur la longue durée. Ils cherchent aussi souvent à créer de nouvelles fermes ou à moderniser celles déjà existantes en introduisant de nouveaux capitaux et en partagent leur expertise technologique et logistique. Bien que le phénomène soit encore marginal au Québec, de telles sociétés d’investissement sont bel et bien actives dans l’achat massif de terres agricoles et risquent à moyen et long terme de transformer en profondeur la structure familiale de l’agriculture conventionnelle dans la province. À partir d'une analyse qualitative de contenu cette communication dressera le portrait des propositions soumises lors de la commission d’enquête publique sur l’accaparement des terres agricoles qui a eu lieu en mars 2015 et dont les conclusions ont été rendues en mars 2016. Elle mettra en évidence les tensions existante entre les acteurs qui insistent sur les bénéfices de ces nouveaux modèles d’investissement pour les jeunes familles cherchant un accès à la terre et celles déjà établies qui cherchent à prendre de l’expansion et celles qui soulèvent d’importants questionnements sur la nature de ces sociétés d’investissement et les conséquences de leurs actions pour le marché foncier et l’occupation des campagnes.

Les chantiers de construction, qui font partie intégrante du paysage montréalais, créent une rupture dans le tissu urbain et amènent leur lot de problèmes au voisinage.  Une perturbation de la circulation routière et piétonne, l’apparition d’une signalétique temporaire, une nuisance sonore et une perte de revenus pour les commerces à proximité sont autant de désagréments occasionnés par les activités de chantier. Ce sont principalement des critères techniques, économiques et normatifs qui sont pris en compte dans l’aménagement du chantier (installation des équipements de sécurité et de signalétique), alors que les dimensions humaine et esthétique sont des aspects souvent négligés. En considérant cette problématique, cette recherche vise à identifier les besoins et envisager des pistes de design pour le mobilier de chantier. Le but est d’améliorer son acceptabilité sociale, la communication et son intégration dans le paysage urbain. Pour répondre à cet objectif, des observations sur le terrain ainsi que des entretiens semi-dirigés ont été réalisés avec des responsables du milieu de la construction, des employés manipulant le matériel de chantier et des citoyens côtoyant ces chantiers. Les résultats escomptés de la recherche permettront d’identifier différentes pistes de conception, qui pourront prendre la forme d’un produit, système ou service, qui accorde une intégration sensible aux aspects fonctionnel et esthétique, tout en assurant des espaces plus humanisés.

Les milieux urbains sont des inventions humaines qui s’adaptent dans le temps. Cette adaptation passe par plusieurs cycles de transformations urbaines et dans certains cas par des processus de mutations urbaines. Notre communication s’inscrit dans la dualité centre-périphérie comme une problématique liée aux cycles de transformations urbaines. Nous analysons les rapports entre une cité lacustre périphérique et les centres urbains qui lui sont interreliés. Cette problématique vient enrichir les discours sur l’hétérogénéité et le pluripériphérique des territoires. Nous prendrons le cas de la cité authentique de Ganvié qui subit une mutation urbaine. Nous considérons que Ganvié est une cité lacustre dont la mutation urbaine est liée au développement urbain des principales centralités urbaines du sud Bénin (Cotonou, capitale économique | Porto-novo, capitale politique | Abomey-calavi, Sèmè-kpodji, cités dortoirs résidentielles). Les principales pistes de réflexion qui seront abordées sont les suivantes :  l’organisation sociospatiale de la périphérie et les dynamiques urbaines du couple [centre-périphérie]. 

Le mot «batture» fut d’abord un terme de marine puis d’hydrographie désignant l’aspect d’un groupe d’écueils à fleur d’eau, relativement alignés et discontinus près d’une côte. On devait savoir repérer depuis le navire ce sur quoi les eaux «battaient», afin de l’éviter. Il est passé dans le langage courant et même officiel en Nouvelle-France pour désigner plutôt, mais du point de vue terrien, un rivage rocheux ou vaseux. Puis c’est devenu un terme de géographie et de toponymie, comme synonyme d’estran ou «espace intertidal» (soumis au flux des marées). L’inscription du terme sur les cartes (officielles) de diverses époques, parfois en faux générique ou même en spécifique, pour divers types de lieux montre cette dérive qui porte aujourd’hui à conséquence envers la délimitation riveraine du droit foncier et l’application de protections et d’aménagements du couvert végétal de ces milieux humides d’habitat faunique. Ce transfert métonymique par un retournement d’orientation dans la compréhension et l’emploi diverge de la dynamique du phénomène, dont on n’a retenu qu’une apparence. L’analyse sémantique de jugements récents révèle qu’on en tire des justifications exagérées très difficiles à contrôler et à appliquer ensuite, dans nombre d’exemples le long du fleuve Saint-Laurent et des îles de son estuaire. En conclusion, pour aider les intervenants autant que les juges, une redéfinition articulée et réactualisée de ce qu’est distinctement une batture est proposée.

Les Jeux Olympiques (J.O.) impliquent, dès le départ, un changement rapide du territoire urbain dotant la ville d’une image attractive sur la scène internationale. J’approche cet objet d’étude en considérant l’événement comme un accélérateur de changements territoriales selon trois phases : pré/pendant/post. Alors que les deux premières phases sont réglementées par le C.I.O., la troisième demeure indéfinie. Pour cette raison, c’est la gestion des héritages architecturaux et paysagers titanesques de ces événements que ont l'urgence d'ètre analysè et notamment, la manière dont la ville les métabolisent (adaptation, intégration, réaménagement, appropriation). En partant du postulat que les projets de paysages sont la création d’un espace anthropique sensible, le cadre conceptuel repose sur les théories du métabolisme dans un milieu urbain (action/ interaction /résultat).

Constatant que la stratégie urbaine Olympique, des dernières années, propose une approche mono-cluster, j’étudierai l’héritage des Parcs Olympiques de Montreal (P.O.). l’analyse, selon une approche transdisciplinaire, porte sur les objets de l’héritage, l’évolution territoriale (étude morphologique) et la métabolisation du parc dans le cadre de vie (analyse des discours et des projet / méthode de l’anthropologie visuelle et observation des trace physique). La recherche propose les manières dont une conception d’un paysage post-olympique, adaptée aux contextes métropolitains, est envisageable.

Dans cette communication, nous présentons la pratique de l’urbanisme sous l’angle de la rencontre entre la planification et le projet. Nous abordons cette problématique à partir de la mésentente entre les acteurs de l’urbanisme qui participent à l’élaboration de la planification territoriale et à la mise en œuvre de la requalification des vieux quartiers à Grenoble et à Gatineau. Nous prenons appui sur les théories de la démocratie et de l’argumentation qui oscillent entre un idéal délibératif de l’ouverture au dialogue et une critique élitiste de la recherche de la réfutation. La nature comparative de notre démarche de recherche s’applique à croiser les regards afin de dévoiler les différences et les convergences entre deux réalités territoriales et phénomènes participatifs. Nous dégageons ainsi certaines figures discursives de la ville contemporaine qui valide notre hypothèse de départ. Celle-ci soutient que quoique les pratiques d’urbanisme contemporaines, au cours des cinquante dernières années (1965-2015), intègrent de manière progressive des procédures de débat public dans leur processus de planification territoriale, elles occultent les autres formes d’expression des conflits qui ne cadrent pas aux règles du débat. Par le fait même, elles empêchent la création de lieux légitimes de discussions alternatives sur la résolution des conflits et la négociation de stratégies liées aux enjeux de la planification territoriale et des projets de requalification urbaine.

Cette communication portera sur une recherche qui vise à étudier le rôle de la culture dans les démarches de revitalisation urbaine basées sur l’action communautaire et la participation citoyenne. Les villes à vocation industrielle ont été fortement affectées par le processus de mondialisation de l’économie et par la crise du fordisme. Ces villes ont connu une crise économique majeure qui a causé une importante perte d’actifs en matière d’entreprises et d’emplois industriels. Nous étudierons la stratégie mise en œuvre par les acteurs locaux dans le but de contrer les effets de cette crise, notamment les stratégies de base culturelle qui ont été déployées par les leaders locaux à Montréal. Nous verrons ainsi comment ces stratégies ont orienté le développement local et nous nous intéresserons à la place des citoyens dans leur mise en œuvre.  Nous aborderons les cas des CDEC de Rosemont-la-Petite-Patrie (le cinéma Beaubien) et du Centre-Nord (la TOHU). La communication répondra à la question suivante : quelles sont les actions de nature culturelle mises en œuvre localement susceptibles de favoriser les interactions sociales à l’échelle locale et dans quelle mesure ces actions ont favorisée le processus de revitalisation urbaine?

Quel lien existe-t-il entre les caractéristiques du parc immobilier et la proximité à certains services?

Pour la première fois, cette étude combine à une échelle géographique fine les données du Programme de la statistique du logement canadien portant sur les caractéristiques des propriétés résidentielles et de leurs propriétaires, à la base de données des mesures de proximité de Statistique Canada. Cette dernière fournit de l’information géo-localisée sur la proximité à différents services et commodités incluant les épiceries, les établissements d’enseignement et de soins de santé, ou encore les transports en commun.

La première partie vise à évaluer si les nouvelles propriétés – et donc les nouveaux quartiers – ont un accès comparable aux services et aux infrastructures dans les villes canadiennes en 2020. Une attention particulière sera portée à la relation existant entre l’accès aux transports collectifs et les caractéristiques du parc immobilier, telles que le type, la superficie, l’âge et la valeur des propriétés.

En s’appuyant sur la méthode des préférences révélées, le seconde partie évalue si la localisation de certains propriétaires – tels que les acheteurs d’une première propriété ou les familles avec enfants – reflète une préférence pour certains type d’aménités.

En plus de partager les résultats préliminaires de cette étude, cette communication sera l’occasion de présenter plusieurs projets de données novateurs de Statistique Canada à la communauté de chercheurs.

En 2008, la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) publiait son rapport faisant état de la situation agroalimentaire au Québec. Le mandat de la CAAAQ consistait entre autres à proposer une série de recommandations devant servir à orienter la future loi-cadre qui guidera les assises de la politique bioalimentaire du gouvernement provincial d’ici 2030. La tenue de la Commission, l’apparition de regroupements d’agriculteurs et producteurs extérieurs à l’Union des producteurs agricoles (UPA), les conditions précaires de nombreux agriculteurs et éleveurs sont des indices qui témoignent de la crise du modèle agricole québécois. Quel avenir doit-on espérer pour l’agriculture et le secteur agroalimentaire au Québec ? Pour y répondre, il faut d’abord dresser un portrait des enjeux sociaux, politiques, économiques et environnementaux entourant la question agricole. En identifiant les facteurs qui ont conduit à mettre notre agriculture sous pression causant la crise du modèle agricole, qui a marqué le développement de nos campagnes québécoises depuis les années 1950, nous aurons un angle de lecture pour analyser les recommandations de la CAAAQ ainsi que les propositions des groupes d’agriculteurs, de citoyens et d’acteurs des divers secteurs agroalimentaires. Au regard de ces propositions, nous dégagerons quelles sont les perspectives actuelles et d’avenir afin de parvenir à une réelle réforme structurelle du modèle agricole québécois.

En territoire fragile, en Terre sainte, le tourisme ne tient qu’à un fil. Aujourd’hui, lieu de pèlerinage, de détente et de découvertes; demain, lieu incertain devant l’imminence d’un conflit. Le tourisme en Palestine est fragilisé par les inégalités présentes au sein des relations de pouvoir avec l’État israélien, mais aussi en raison de la précarité de l’industrie touristique qui dépend de la stabilité géopolitique de la région. D’une année à l’autre, l’afflux de tourisme en Palestine fluctue énormément et les acteurs locaux sont souvent relégués au rôle de spectateur lors du déploiement du tourisme de leur côté du mur de protection.

Cette communication a un double finalité. D’abord, de mettre en évidence certains des mécanismes à la base des inégalités de pouvoir qui fragilisent l’industrie touristique palestinienne. Ensuite, de démontrer – à l’aide d’un court-métrage que j’ai réalisé sur place – la force du cinéma et des images pour témoigner d’une problématique relevant des sciences sociales.

Le cinéma documentaire est un puissant outil de décloisonnement de la connaissance, qui a le potentiel de devenir un vecteur de vulgarisation utile à l’avancement de la diffusion des savoirs. Enfin, ce film s’inspire d’une approche contemporaine en cinéma documentaire qui allie un souci d’esthétisme assumé à travers le langage de la vidéo d’art, de même qu’une approche tournée vers une volonté de rigueur factuelle.

Le développement des territoires implique l’utilisation de différentes stratégies afin d’en arriver à la concrétisation de ce dernier. Par le fait-même, ces dernières contribuent à l’instauration de différentes modalités en ce qui a trait à l’organisation des activités au sein d’un territoire. Qu’il soit question de l’approche des districts industriels (Marshall, 1891; Becattini, 1990; Markusen, 1996), des grappes industrielles (Porter, 1998), du milieu innovateur (Maillat, 1995; Grosjean et Crevoisier, 2002) ou des régions apprenantes (Florida, 1995; Maillat et Kébir, 1998), il est possible de comprendre que l’utilisation de toute approche en matière de développement local implique un lien étroit et indissociable entre ces dernière et le processus d’apprentissage collectif.  Ce type de processus contribue donc à générer différents impacts dans  le cadre du développement des territoires. Afin de permettre une bonne compréhension de ces derniers, la présente communication procédera à la réalisation d’une étude de cas multiples impliquant trois cas de projets ou d’action de différentes filières énergétiques de la région administratives du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’analyse comparative en découlant permettra de saisir les caractéristiques convergentes et divergentes en ce qui a trait aux impacts du processus d’apprentissage collectif prenant place au sein des cas étudiés.

Cette communication abordera le développement minier à grande échelle et ses impacts socio-territoriaux dans la province argentine de Catamarca où une partie importante de la population s’oppose à ce type de projet extractif. L’hypothèse de recherche soutient que ce type de développement contribue à accroître les inégalités au sein des communautés locales. Un intérêt particulier est porté aux inégalités de genre. Lors d’un séjour de recherche de  quatre mois dans le nord-ouest de l’Argentine, une étude de cas a été réalisée à Andalgalá, petite ville de 15 000 habitants située à proximité des deux plus grands projets de mines à ciel ouvert du pays. Des entrevues ont été réalisées avec différents acteurs de ce conflit socio-environnemental. Il s’en dégage que les retombées du méga-projet sont faibles et mal redistribuées, les inégalités s’étant renforcées à différentes échelles (Harvey, 2006; Machado Araoz, 2011). Malgré les profits record dégagés par le secteur minier, Catamarca demeure l’une des provinces dont les indices de sous-développement sont les plus alarmants. Le mouvement social qui s’organise à travers une assemblée populaire au fonctionnement horizontal est largement porté par les femmes qui y exercent un leadership important dans une société pourtant particulièrement machiste. Pour conclure, la présentation souhaite contribuer à la réflexion plus globale quant aux conséquences sexospécifiques des grands projets extractifs qui se multiplient à l’échelle mondiale.

L'on sait que Silent Spring de Rachel Carson, paru en 1962, joue un rôle majeur dans l'émergence de l'écologie politique, la dénonciation des méfaits du DDT en particulier. On sait moins que les premeirs tests sur le DDT au Canada remontent à 1943 et que, jusque vers la fin des années 1950, le produit a bonne presse. Mais en 1963, en réaction au livre de Carson, débute aux Communes un débat qui mènera à l'interdiction de 1970. Ce débat reste assez peu suivi au Québec juste vers 1966, moment où éclate une controverse impliquant les pêcheurs à la ligne de la région de Montréal, la Corporation de l'Expo 1967 et la Régie des Eaux du Québec. La cause en était le projet d'Expo 67 de vaporiser les rives du Saint-Laurent au DDT, ce afin de protéger les millions de touristes à venir des piqûres des méchants moustiques québécois. Des tests sont réalisés par des bilogistes de l'Université McGill, et quelques scientifiques francophones sont aussi impliqués dans la collecte de données. La permission de procéder est demandée mais refusée par la Régie des Eaux. Cependant, Expo 67 voudrait passer outre, faisant signifier au Gouvernement du Québec que le projet est de juridiction fédérale. Finalement, la Corporation se ravisera in extremis. L'affaire est significative en ce que pour l'une des premières fois, avis scientifiques et opinion publique coïncident dans l'oppostion à l'emploi d'un produit chimique très répandu. Cette communication utilise des archives peu connues.

Au cours des dix dernières années, de plus en plus de bâtiments et de monuments historiques ont été reconvertis en immeubles résidentiels de haut de gamme à Montréal. Seuls les plus authentiques sont généralement conservés pour leur potentiel touristique.  En parallèle, les pratiques de développement durable en aménagement du territoire sont essentiellement guidées par des préoccupations environnementales.

Notre intervention consiste à démontrer comment une reconversion des bâtiments et des monuments historiques qui rompt avec les intérêts touristiques et immobiliers pourrait s’inscrire dans une dynamique socio-contextuelle et bonifier les préoccupations sociales souvent absentes des pratiques de développement durable en matière d’aménagement.

Pour ce faire, nous i) interprétons les différents documents de planification urbaine dans la région métropolitaine de Montréal concernant les pratiques d’aménagement durable, d’une part et la mise en valeur du patrimoine bâti, d’autre part ; ii) énumérons les principes pouvant favoriser leur complémentarité dans une perspective de développement durable et iii) présentons des modèles de reconversion prometteurs orientés vers les besoins sociaux et culturels des résidents et organisations du quartier.

Cet exposé apportera ainsi un éclairage sur la contribution potentielle des interventions sur le cadre bâti dans les débats se rapportant au développement durable, trop souvent dominés par les questions environnementales et économiques.



Places éphémères, fêtes de voisins, marchés publics… : de nombreux quartiers urbains, ici comme ailleurs, voient l’« espace public » faire l’objet de nouvelles formes d’aménagement et d’animation. Que peuvent nous apprendre ces initiatives locales quant à nos sociétés occidentales contemporaines ? Sur ceux/celles qui les portent ? Sur l’agencement de leurs idéaux et les effets de structure lors de la réalisation concrète de leurs projets ? Et si ledit « espace public » se situait entre le mythe, l’imaginaire et la culture, quelle espérance politique ces nouvelles pratiques urbaines rendent-elles visible ?

 

Comme artiste multidisciplinaire ayant travaillé en « espace public », j’ai mis le processus créateur au service de la réflexion anthropologique sous la forme d’une recherche-action où l’art est devenu une pratique d’enquête de terrain. Deux interventions artistiques ont été réalisées à Limoilou, soit une installation initiée pour la recherche ainsi qu’une place publique éphémère ayant émergée du milieu qui fut intégrée à la recherche.

 

Au croisement disciplinaire de l’art et d’une anthropologie du très proche, je propose d’aborder ces nouvelles pratiques en « espace public » urbain dans une perspective critique, en convoquant les concepts de production de l’espace d’Henri Lefebvre et d’utopies spatialisées de David Harvey, pour analyser le pouvoir d’action concret, local et à échelle humaine d’une communauté d’acteurs initiant ce type de projets.

S'inspirant d'un projet communautaire qualitatif de la Petite-Bourgogne, un quartier Noir de Montréal, cette thèse applique des méthodes ethnographiques communautaires et critiques expliquer un éventail de pratiques alimentaires diverses par et pour les personnes racialisées. Étant donné le caractère changeant de ses configurations sociospatiales, ce quartier et son histoire sont beaucoup plus complexes et multicouches que ne le suggèrent les récits traditionnels. Dans cette thèse, j'explique comment les individus dépeints comme étant en situation d'insécurité alimentaire par les organismes alimentaires communautaires sont en fait impliqués dans diverses pratiques alimentaires ancrées dans une éthique de soins mutuels et de justice raciale tout en préservant leurs cultures et tradition. Plutôt que de tenter de proposer une histoire complète des paysages alimentaires, cette thèse propose un aperçu des façons diverses et novatrices des personnes racialisées de mettre en place des économies alimentaires communautaires à travers une série de vignettes situées dans quatre projets alimentaires en cours : un jardin communautaire, une banque, une initiative de jardinage à domicile et un marché citoyen. Sur ces sites, je me tourne vers la théorie de viscosité raciale pour donner un sens à la façon dont les processus de racialisation créent, obscurcissent et renforcent les lignes de séparation et d'appartenance dans les sites étudiés.

Nous allons essayer Vérifier si le style architectural  travers les ouvrages édifiés à Philippe ville dans le style néo-mauresque rendent  vraiment hommage à l’architecture arabo-musulmane? et si leurs style s’inscrit réellement  dans une politique de protectorat? Par la compréhension  d’une part le langage classique dans l’architecture néo- mauresque et d’autre part l’apport de l’architecture arabo-islamique dans ces ouvrages références .

Si la première période de la colonisation française  en Algérie se caractérisait par l’emploi du style néo- classique, interprétant  ainsi la force du style du vainqueur. Le style adopté dans la seconde période semble être celui de la réconciliation avec les populations indigènes. C’est le style néo-mauresque, ou le style protecteur.

La directive de l’administration coloniale qui consistait à adopter le style néo-mauresque comme style de l’Etat est officialisée par plusieurs circulaires pendant le gouvernement  de Charles Célestin Jonnart à partir de 1905. Ce style se veut une tentative de  réinterprétation des valeurs du patrimoine architectural et urbain traditionnel dans les constructions coloniales, une manière d’arabiser le cadre bâti. Les architectes français ont puisés largement dans le vocabulaire maghrébin. En Algérie, on compte un nombre important de   bâtiments arabisés et qui répondent à des besoins moderne, tels  que : les gares, postes, hôtels de ville, des  fonctions qui n’existaient pas dans la ville traditionnelle.

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Mon exposé s'appuie sur la notion centrale de «résonance» et se présente comme une géographie de notre relation au monde. L’idée d’un monde qui nous parle et nous répond, comme le souligne Rosa (2018), n'est pas nouvelle et compte, par exemple, parmi les principes fondateurs et les premières sources d’inspiration du romantisme. En quoi cette conception de notre relation au monde change-t-elle la géographie ? La géographie s'intéresse aux relations que les hommes nouent avec leurs territoires de vie, et avec le milieu naturel. Ainsi, pour nous, la  vie humaine dépend du rapport au monde, pour peu qu'il permette une résonance. La résonance accroît notre puissance d'agir et, en retour, notre aptitude à nous laisser " prendre ", toucher et transformer par le monde. Avec la résonance je donne une nouvelle lecture du «comment on peut s'émouvoir devant un paysage», mais aussi «comment on ressent le désir de le transformer ou de le protéger (environnement)». Où l'Homme choisit d'habiter ? Comment l'Homme habite? Ce qu'il fait du territoire est une affaire de résonance avant d'être une affaire de techniques de production ou d'encadrement. Ces dernières viennent ensuite, à postriori. Une géographie de l'instant présent reste donc à écrire. Elle est possible dans une conception vibratoire du Monde. Cette géographie s'inscrit dans le prolongement des fondements biologiques de la géographie humaine. Elle les affine et cherche leur dépassement.

Une recherche généalogique menée dans un village de 500 habitants de la Côte-Nord, au Québec, a révélé que 131 mariages consanguins ont été célébrés parmi les descendants des familles fondatrices au cours des générations (M. Loiselle 1996). On définit la consanguinité comme un lien de parenté entre des individus ayant au moins un ancêtre commun.  Selon les généticiens, les unions entre cousins provoqueraient des malformations congénitales chez les enfants.  C'est sous l'angle culturel que je me suis intéressée aux liens du sang entre cousins dans le cadre de ma recherche de doctorat en anthropologie.  L'étude des liens de parenté montre clairement des différences dans les relations familiales entre les cousins maternels et les cousins paternels. On note toutes sortes d'attitudes allant de la grande familiarité à la méfiance.  Par exemple, les cousins et cousines qui habitent des territoires familiaux contigus se considèrent comme des frères et des soeurs.  Entre eux, le mariage est strictement interdit, contrairement à ce qui se passe pour les cousins et cousines issus de territoires différents.  Au terme de cette étude préliminaire, tout indique que des règles de parenté ont été respectées par ces familles.

Les villes, dont les environnements sont de plus en plus denses et éclectiques, sont amenées à repenser leur plan de mobilité. À cet effet, les plans d’urbanisme mettent de l’avant des stratégies qui favorisent l’interaction humaine et encouragent les déplacements actifs, tels que la marche et le vélo. En considérant ce contexte, la présente recherche examine les enjeux liés à l’expérience de déplacement des usagers en vue de proposer un système d’orientation et d’information pouvant améliorer la mobilité piétonne dans la Ville de Montréal. Pour répondre à cet objectif, des observations sur le terrain, des analyses de parcours, des discussions avec des usagers potentiels, et le prototypage d’expérience d’usage ont été réalisés dans le but d’envisager des pistes de design alternatives qui reflètent la mixité des besoins des citadins et qui favorisent l’accessibilité universelle. Les résultats issus de cette étude ont permis de proposer des concepts qui prennent la forme d’un produit ou système de communication et d’orientation qui accorde une attention particulière à l’intégration contextuelle et au traitement de l’information pour permettre aux citadins de parcourir leur ville à pieds de façon plus agréable et dynamique.

Mots clés: mobilité piétonne, système d’orientation et d’information, expérience d’usage, parcours, pistes de design

PROBLÉMATIQUE

L’urbanisme transitoire (UT) est vanté pour son pouvoir catalytique dans les processus de redynamisation urbaine. Cet atout potentiel n’est pas passé sous le radar des acteurs responsables de la planification et de l’aménagement du territoire. Tout éphémère soit-il, l’UT est envisagé comme outil porteur d’innovation en matière de gestion et d’aménagement urbain, pouvant contribuer à préfigurer le projet urbain (PU). Il est donc pertinent d’étudier la relation qui s’inscrit – ou non – entre ces outils de transformation urbaine.



AVANCEMENT

Posée au croisement de la planification urbaine, du design urbain et de la géographie économique, la recherche interroge le processus d’institutionnalisation de l’UT à Montréal, les convergences et divergences entre les motivations et interventions d’aménagement des acteurs œuvrant sur des territoires communs, et le rapport spatial et temporel de ces outils d’urbanisme.



MÉTHODE ET RÉSULTATS

Une revue documentaire, l’observation et 29 entretiens semi-dirigés révèlent que l’UT est conçu, à Montréal, comme outil de redynamisation, avec une volonté fortement orientée sur l’adhésion à un projet de territoire. Or, les liens concrets entre les acteurs du PU et de l’UT demeurent ténus. Ceci peut s’expliquer par différents facteurs, dont le manque d’agilité des processus traditionnels et la compétition pour les ressources territoriales. Ceci semble verrouiller le potentiel d’innovation en dépit des ambitions des acteurs investis.

L’Alliance de recherche universités-communautés sur les défis des communautés côtières de l’estuaire et du golf Saint-Laurent à l’heure des changements climatiques (ARUC-DCC) a comme objectif principal de renforcer les capacités de résilience de communautés vivant dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. La  mise en place de recherches action participative (RAP) permet de co-construire et de co-produire des processus et des stratégies d’adaptation des communautés pour les aider à faire face aux effets des changements climatiques et environnementaux. Cette communication présente une démarche d’évaluation de la performance de ces processus de RAP, et plus particulièrement des démarches qui auront suivi l’approche de la cartographie des incidences. L’évaluation des processus participatif a jusqu’à maintenant surtout porté sur la dynamique interne des dispositifs participatifs ou sur leur contexte immédiat de mise en œuvre. De ce constat ressort le besoin d’une analyse longitudinale et sur le long terme permettant une généralisation des résultats de la mesure des effets de ces processus participatifs. Notre postulat initial est qu’il est possible, dans le cadre de l’ARUC-DCC, d’évaluer les effets des processus de RAP en mesurant, dans le temps, les changements de l’état de résilience des acteurs vivant ou agissant dans ces communautés. Pour illustrer la résilience et mesurer son évolution dans le temps, un modèle opérationnel sous forme d’indicateurs sera présenté.

Inscrit dans une perspective géographique, cet exposé présente l’explication de l’établissement et de l’organisation d’une population immigrante chinoise dans la municipalité de banlieue de Brossard. Nous nous sommes appuyés sur l’approche théorique du transnationalisme, laquelle s’intéresse aux nouvelles caractéristiques des communautés d’immigrants dans un contexte de globalisation. Appliquée à la communauté chinoise de Brossard, cette approche nous permettra de montrer le double ancrage de celle-ci, soit dans le milieu d’accueil et dans celui d’origine. Notre recherche montre que le jalon qui explique la présence chinoise massive à Brossard réside dans l’action de courtiers immobiliers chinois qui ont été à l’origine de leur immigration. La recherche montre aussi une capacité entrepreneuriale importante révélée par les diverses entreprises que fondent ces immigrants chinois dans un souci de réaliser au plus tôt leur insertion économique, ainsi que le processus d’auto-ségrégation auquel ils se livrent et qui explique la mise en place de structures et d’organisations parallèles à celles de la communauté d’accueil.