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Pour les nouveaux immigrants, l’écoute de la télévision locale offre autant d’occasions de connaitre la société d’accueil et d’apprendre à y vivre. Étant un lieu d’expression de l’identité et de la culture partagée, la télévision permettrait à l’immigrant d’accéder aux codes et aux références culturelles locales, ce qui viendrait en soutien au processus de resocialisation récemment déclenché. Mais, en permettant aux immigrants de prendre conscience des différences en termes de principes et de valeurs culturelles, l’écoute de la télévision locale serait en revanche susceptible de les placer dans une posture défensive.

Partant de ce paradoxe, je tente, dans le cadre de ma recherche doctorale, de comprendre comment intervient la télévision locale dans le processus de resocialisation des nouveaux immigrants d’origines tunisiennes. Mon intérêt pour ce groupe d’immigrants tient, d’abord, au fait que je suis moi-même d’origines tunisiennes, ce qui faciliterait les interactions avec mes répondants et renforcerait ma compréhension de la situation. De plus, les différences socioculturelles significatives entre les sociétés québécoise et tunisienne sont susceptibles de rendre d’autant plus manifestes la confrontation valorielle et la négociation identitaire vécues par les immigrants.

L’objet de cette communication est de présenter les principaux résultats de cette recherche fondée sur une démarche exploratoire du genre ethnographique.  

Introduction: Le questionnement qui a motivé cette recherche provient de ce constat : en 2004, le Centre de Traitement Ambulatoire de CHNU de Fann/Dakar a mis en place une ligne téléphonique verte (CTA Info Sida) pour faire de la relation d’aide à distance dans le domaine du VIH et des hépatites. Cependant, les intervenants chargés de répondre aux questions des appelants sont des personnes vivant avec le VIH (pvVIH). Ceci nous a conduits à nous interroger sur les enjeux, les pratiques et les légitimités de l’intervention de pvVIH dans un contexte d’information de santé à grand public.

Méthodes: Dans une approche qualitative, nous avons mené 13 entretiens semi-directifs avec tous les écoutants avec un guide et une grille d’entretien au CTA.

Résultats: Les résultats montrent que les enjeux se situent autour de la professionnalisation du dispositif. Les pratiques s’éloignent du cadre dans lequel s’inscrit la ligne. Au-delà du VIH et des hépatites virales, d’autres domaines tels que la santé sexuelle et reproductive sont pris en charge par les intervenants pvVIH créant des situations d’incompétences. Leurs légitimités reposent sur : 1/ leur expertise profane ; 2/ la formation initiale et continue ; 3/ l’appartenance dans des associations de pvVIH et dans des structures de prise en charge du VIH.

Conclusion: L’enquête montre une pluralité de légitimité, une pratique en adéquation avec leur quotidien professionnel. D’autres points seront présentés lors de la communication.

 

 

 

 

 



Blanchard (2011) affirme que,
dans la dernière décennie, le schéma de la communication entre l’entreprise et
le consommateur est passé d’un flux vertical unidirectionnel à un flux
horizontal multidirectionnel. Cette évolution a engendré une démocratisation du
pouvoir communicationnel (Safko, 2010) dans une 
culture où la consommation de biens et services est devenue un processus
principalement porté par l’intelligence collective (Jenkis, 2006). Siemens
(2006) soutient par ailleurs que les connaissances se développent aujourd’hui
en grande partie grâce aux conversations en ligne entre individus, sur des
sites interactifs comme les médias sociaux.

Notre recherche, par
questionnaire auprès de plus de 1000 répondants québécois, fait ressortir
l’impact des médias sociaux sur les différentes étapes du processus décisionnel
d’achat. De plus, elle permet de déterminer quels éléments des médias sociaux
jouent un rôle d’importance pour les consommateurs. En plus d’ajouter à la littérature
existante sur les médias sociaux et sur le processus décisionnel d’achat, cette
recherche permet de tirer certaines conclusions sur l’utilisation des médias
sociaux par les entreprises afin de maximiser la relation avec leurs
consommateurs.

Le système scientifique une méritocratie fonctionnant de façon optimale lorsque l’excellence, en tant que potentiel ou en tant que performance, y est reconnue et récompensée. En théorie, les subventions de recherches sont une forme de récompense instrumentale, puisque leur objectif est avant tout de permettre à un potentiel d’excellence de se réaliser. Cependant, en réalité les subventions prennent plutôt des allures de récompense  honorifique puisque l’octroi des subventions est guidé par les réalisations antérieures des chercheurs, utilisés comme prédicteurs de leurs performances futures (c.-à-d. de leur potentiel). Ce rôle « honorifique » des subventions de recherche semble prévaloir au Québec dans un contexte où les budgets sont stagnants et où la majorité des fonds est octroyée à une minorité de chercheurs « élites ». Or, alors qu’un système idéal de financement de la recherche devrait à la fois soutenir l’excellence des chercheurs accomplis et permettre aux autres chercheurs de réaliser leur potentiel, les tendances actuelles favoriseraient le premier de ces objectifs au détriment du second. Nous appuyant sur des données sur le financement et la production scientifique au Québec, nous discutons des répercussions qu’ont les tendances actuelles en financement de la recherche sur le rendement individuel et collectif des chercheurs québécois, ainsi que de la capacité des organismes de financement à jouer un rôle instrumental dans la poursuite de l’excellence en recherche.

Les dernières années n’ont pas été tendres pour la Canadian Broadcasting Corporation (CBC)/Société Radio-Canada qui a subi de fréquentes et lourdes compressions budgétaires. En novembre 2013, une entente de douze ans, d’une valeur de 5,2 milliards de dollars, entre Rogers Communications et la Ligue nationale de hockey pour les droits de diffusion du hockey au Canada a été le coup de Jarnac pour la Société d’État. En effet, après 62 ans en ondes, la perte de l’émission à succès Hockey Night in Canada (HNIC), signifie un manque à gagner d’environ 130 millions en revenus publicitaires annuels, en plus d’un auditoire fidèle et passionné provenant de tous les coins du Canada. Cette entente est précédée par la perte de La soirée du hockey sur les ondes de Radio-Canada dix ans plus tôt. Cette recherche a pour but de répondre à la question suivante : Qu’ont en commun et comment se distinguent les réactions des médias, de la Société CBC/Radio-Canada et du Gouvernement du Canada (PCH) face à la disparition du hockey d’abord en 2004 sur les ondes de Radio-Canada, puis en 2014 à l’écran de la CBC? Deux questions secondaires seront abordées afin de mieux comprendre les réponses entourant la perte de ces émissions : la réaction a-t-elle été plus forte après la perte de la Soirée du hockey sur les ondes de Radio-Cana que lors de la perte de HNIC du côté de CBC? Si c’est le cas, pourquoi? Comment la perte du hockey professionnel chez Radio-Canada d’abord et ensuite chez CBC pourrait-elle illustrer un point tournant dans le développement du radiodiffuseur Canadien? Afin de répondre à ces questions, une analyse qualitative de contenu des discours corporatifs, politiques et médiatiques sera effectuée.

L’intérêt public est une notion fondamentale en journalisme. C’est en se penchant davantage sur la notion que l’on se rend vite compte qu’un flou l’entoure. Ce flou conceptuel peut poser problème puisqu’il permet différentes interprétations du concept, causant de l’incohérence au sein de la profession.

Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à l’interprétation des concepts d’intérêt public et d’intérêt général par le Conseil de presse du Québec et le Conseil de déontologie journalistique de Belgique francophone, ainsi qu'à l'interprétation des acteurs des sphères journalistiques québécoise et belge francophone.

Nous avons opté pour une approche méthodologique mixte, soit l'analyse de contenu d’un corpus comprenant 334 décisions des conseils de presse à l'étude invoquant l'intérêt public et l'intérêt général, ainsi que la conduite de 12 entrevues semi-dirigées auprès d'acteurs des sphères journalistiques québécoise et belge francophone.

Selon nos résultats, l'intérêt public est un standard d’appréciation permettant l’évaluation du travail journalistique selon la qualité de l’information, ainsi qu’en confrontation avec les droits de la personne et la responsabilité sociale des journalistes.

Nous pensons que cette recherche servira de tremplin à de futures recherches sur l’intérêt public journalistique, puisqu’elle dresse un portrait sommaire de l’interprétation de cette notion et invite donc à s’y intéresser de façon approfondie.

Si l’épidémie était associée à des mesures répressives, aujourd’hui la société a tendance à la camoufler (Beck, 2003; Callon et al., 2001). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies non transmissibles sont la première cause de décès. Pourtant, lorsqu’une épidémie surgit, les vieilles peurs de la peste émergent. Dans ce contexte particulier, l’information, l’éducation et la sensibilisation deviennent des actes communicationnels fort importants (Murbach, 1989; Saillant, 1998).

 

Dans la perspective où l’information médicale n’est pas accessible au citoyen, dans la perspective où l’agenda médiatique ne croise pas toujours l’agenda institutionnel (Mccomb et Shaw,1972), les médias deviennent un émetteur relai (Renaud, 2014) qui permet de décentraliser l’information et de la diffuser dans l’espace public. Notre étude cherche à savoir comment les médias cadrent-il une épidémie émergente?

 

Cette communication présente les résultats de notre recherche qualitative portant sur le cadrage médiatique des épidémies Ébola, Zika et Chikungunya. Par cadrage, nous entendons le choix de l’information et de la manière de relater les événements afin d’orienter la compréhension des récepteurs d’un phénomène donné (Entman, 1993). Pour chaque épidémie, nous nous intéressons aux articles parus dans la presse écrite locale autour des moments clés déterminés par les déclarations officielles de l’OMS.

Cette étude a pour objectif de brosser un portrait plus précis de la manière dont les médias couvrent l’obtention de responsabilités politiques par des individus qui présentent des caractéristiques que l’on pourrait qualifier « d’atypiques » en raison de leur sous-représentation dans la sphère politique. Elle s’intéresse plus précisément à l’accueil que réserve la presse écrite aux personnes qui ont un accent qui déroge de la norme établie et repose sur une étude de cas, à savoir la nomination de Jean Castex à la tête du gouvernement français en juillet 2020. Les résultats de l’analyse de contenu menée par les auteurs mettent en exergue le fait que même si l’accent n’a aucun lien avec la capacité d’une personne à exercer la fonction de premier ministre, les journalistes y accordent de l’importance : l’accent de Jean Castex est mentionné dans plus de 200 articles parus entre le 3 et le 31 juillet 2020. Ils montrent en outre que l’accent n’est pas toujours présenté de manière neutre et que les qualificatifs négatifs sont plutôt fréquents. Enfin, les résultats de l’étude révèlent que l’accent est fréquemment utilisé par les journalistes et les personnes dont les propos sont rapportés pour créer un récit autour de l’individu qui vient d’être élu ou nommé. Par exemple, la manière dont s’exprime Jean Castex est souvent associée à une plus grande proximité entre le gouvernement et les régions autres que l’Île-de-France.

Problématique et sujet: Alors que la grande majorité de ce qui est considéré comme de la littérature « politique » de prison nous provient de grandes figures révolutionnaires de toutes idéologies confondues, nous croyons, et ce par l'analyse de quatre ouvrages littéraires réalisés en contexte carcéral ou traitant de littérature carcérale (Écrire en Prison de Jacques Garneau, From the Iron House: Imprisonment in First Nations Writings de Deena Rymhs, L'Astragale de Albertine Sarrazin et Dans le ventre de la bête de Jack Henry Abbott) traitant collectivement de trois thématiques particulières (Temps, Espace et Identité), et ce en nous basant sur la distinction de la violence politique que fait le sociologue Jean-Philippe Warren, qu'il est possible d'élargir la nature politique de la littérature carcérale et d'en faire un objet d'analyse pour la science politique. 

Conclusions générales : Inversion de la violence politique selon Warren pour la littérature politique de prison (individu usant de la violence physique comme acte de résistance contre la société menant à l’incarcération / prison usant de la violence contre les individus qui usent de l’écriture comme acte de résistance). Vécu collectif de la violence carcérale, indépendamment de la nature politique ou non de l'incarcération. Prison comme microcosme sociétal, donc donnant lieu à plusieurs parallèles entre prison et société, articulés autour d'un rapport dialectique entre oppression structurale et acte de résistance.

 

Depuis la crise financière de 2008, les banques centrales oeuvrent pour la stabilité financière des États. Le rôle de la Banque Centrale européenne (BCE) a été transformé, passant d’institution luttant contre l’inflation à débiteur de dernier recours pour les banques et les gouvernements. Cette position particulière a forcé les Présidents successifs à prendre position dans le débat public.

À travers cette recherche, nous nous intéressons à l’évolution de la doctrine de la BCE depuis sa création, et en particulier face aux évènements majeurs ayant affectés la zone euro (crise financière de 2008, Grèce, vote du Brexit...). Notre article est une étude événementielle basée sur l’analyse de l’ensemble des 203 discours et des 3501 réponses fournies aux journalistes par les Présidents de la BCE.

L’originalité de cette recherche est double. (1) Au niveau thématique, il met en évidence les différences de communication des trois Présidents successifs de la BCE (W. Duisenberg, J. C. Trichet et M. Draghi), permettant de comprendre l’histoire de la BCE depuis sa création. (2) Au niveau méthodologique, nous utilisons de puissantes techniques de la science de données pour l’analyse des discours (apprentissage automatique, analyse de polarité et analyse de sentiment), permettant de quantifier chaque réponse et chaque discours.

Les journalistes québécois qui décident de quitter leur métier pour l’arène politique sont légion depuis les dernières années. Pierre Duchesne, Gérald Deltell et Christine St-Pierre ne sont que quelques exemples. Pour quelles raisons ont-ils décidé de faire le pas ? Leur notoriété les a-t-elle aidés ? En quoi le métier de journaliste sert-il celui de parlementaire ?

Les recherches s’étant intéressées au passage professionnel des journalistes en politique étant peu nombreuses, notre projet a consisté à analyser ce qui poussent les journalistes à faire le saut dans ce milieu et en quoi les compétences développées au cours d’une carrière journalistique préparent-elles au métier de politicien.

Sept entretiens individuels semi-dirigés ont été menés, soit avec les sept anciens journalistes élus parlementaires au 41e scrutin général du Québec. Il s’agit des députés Nathalie Roy, Gérard Deltell, François Paradis, Christine St-Pierre, Dominique Vien, Bernard Drainville et Jean-François Lisée. Les premières analyses révèlent que ces départs pour l’arène politique sont principalement dus à un attrait pour le changement et les défis de même qu’au désir d’évoluer dans les coulisses du pouvoir. Les parlementaires interrogés admettent également que leur connaissance du fonctionnement des médias, leur capacité rédactionnelle ainsi que leurs aptitudes à investiguer et à contrôler le discours politique leur procurent des avantages indéniables face aux autres élus.

Bien que plusieurs chercheuse·eurs ont étudié l’utilisation stratégique de la langue (p. ex. : français, anglais) comme outil de mobilisation politique, peu d’entre elles et eux se sont penché·es sur son impact sur le ton, la structure et l’orientation du message politique. En effet, les membres des différentes communautés linguistiques d’un pays peuvent avoir des priorités et des objectifs politiques différents, ce qui influence la façon dont les politiciennes et politiciens formulent leur message. La présente étude s’intéresse à la manière dont les élu·es communiquent avec le public, ajustent le ton, la structure et l'orientation de leur message politique en fonction du langage qu'elles et ils utilisent pour faire appel aux préférences de leur public. Il est possible qu’il existe des différences entre les messages partagés avec les différents groupes sociolinguistiques d'une population. Afin d'examiner ce phénomène, l’étude s'intéresse aux publications bilingues (français-anglais) des élu·es canadien·nes représentant des circonscriptions à forte minorité de langue officielle (plus de 25 % de la population) sur plusieurs médias socionumériques. Elle comparera plusieurs facettes des versions anglaise et française de celles-ci : les enjeux et politiques publiques discutées, le ton des messages et les canaux de communication utilisés. Cet article conclut que la langue représente un outil important permettant aux élu·es de cibler de manière stratégique des publics précis.

La couverture des enjeux sociétaux par les médias traditionnels a un impact important sur la perception des Québécois face à leur rôle de citoyens responsables (Bérubé, 2010). Ces médias prétendent à une couverture factuelle de ces enjeux. Bien qu'en apparences, certains articles sont dénués d’opinion, les études de Caliskan et al. (2017) ont démontré qu’un large corpus de textes tiré d'Internet n’ayant pas d’orientation à priori contenait certains biais, telle qu’une plus grande facilité à associer le genre masculin au métier de médecin et le genre féminin au métier d’infirmière.

L’objet principal de cette étude est de dégager et d’analyser les associations implicites relatives aux changements climatiques contenues dans les nouvelles produites par les médias au Québec. Plus précisément, il s’agit de reprendre la démarche de Caliskan et al. (2017) pour dégager des associations implicites d’un corpus sur les changements climatiques. Pour atteindre cet objectif, le cadre de la sémantique vectorielle est utilisé.

Le corpus est bâti à partir d'articles en ligne de TVA Nouvelles, de La Presse et de Radio-Canada, de 2010 à 2018, et contient 1 million de mots. Le traitement se fait à l'aide de GloVe (Pennington et al., 2014) pour créer des « word embeddings » et ensuite tester la similarité de paires de vecteurs à l’aide de la mesure du cosinus de leur angle. Résultats préliminaires: les changements climatiques sont plus fortement associés au lexique du politique qu'à l'économie.

Malgré sa grande utilité potentielle, le téléphone mobile reste pour plusieurs usagers un objet peu viable pour interagir avec des prestataires de services bancaires. L'une des problématiques du « m-banking » se trouve au niveau de la sécurité. Le but de notre étude est d’identifier et sélectionner selon la littérature les facteurs qui influencent positivement l'adoption de la banque mobile et la satisfaction des usagers. La méthode adoptée pour ce travail est basée sur une démarche de recherche de type quantitative. À l'aide de questionnaires distribués à n=66 répondants, nous avons réalisé une étude empirique afin d'établir l'importance relative de chacun de ces facteurs sur la satisfaction des utilisateurs. Nous avons choisi le modèle de régression linéaire simple et multiple. Les résultats de nos analyses de régressions démontrent qu'à part de la sécurité, d'autres facteurs de succès tels que la « compréhensibilité du langage » et la « facilité d'utilisation » ont le plus d'impact sur la satisfaction des usagers de la banque mobile. Les résultats de ce travail pourraient servir de boussole aux institutions financières afin de comprendre et bien cibler les facteurs qui encouragent et découragent les usagers à adopter les services bancaires mobiles. De plus, nos résultats pourraient aussi servir aux concepteurs d’interfaces mobiles et à sensibiliser et motiver les chercheurs à développer des échelles de mesures de qualité perçue des usagers utilisant le m-banking.

La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO a été adoptée en octobre 2005. L’UNESCO a reconnu le rôle majeur joué par la France, le Québec et le Canada dans ce dossier.  Dans le cadre de notre mémoire en communication sur la gouvernance de la culture, nous nous sommes penchée plus particulièrement sur le rôle des fonctionnaires québécois et fédéraux dans l’élaboration et l’adoption de la Convention. S’inscrivant dans le courant de l’économie politique des médias, notre étude de cas s’est appuyée sur deux techniques d’enquête : l’analyse de contenu de sources officielles (communiqués) et des entrevues semi-dirigées. La période retenue a été celle de 1998 à 2005 : 1998 étant l’année marquée par la négociation de l’Accord multilatéral sur les investissements (AMI) qui avait provoqué une intense mobilisation sur le plan de la société civile, notamment par la création dela Coalitioncanadienne pour la diversité culturelle; et l’année 2005 étant marquée par l’adoption dela Conventionde l’UNESCO. Au moment où se négocie un nouvel accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, l’enjeu de la diversité culturelle demeure un sujet chaud dans l’actualité nationale et internationale et nous espérons contribuer à la discussion en présentant les résultats préliminaires de notre recherche.

La transmédialité est le concept qui caractérise le passage d’une œuvre d’un média à un autre. En revanche, l’arrivée des plates-formes de visionnement en ligne a contribué à l’émergence d’un nouveau phénomène en Occident, soit une émission de télévision qui change de mode de diffusion sans changer de médias.

Nous avons pu voir récemment une manifestation du phénomène avec franchise la Star Wars, plus principalement avec le personnage d’Ahsoka Tano, créé pour la série de dessin animé The clones War (Filoni, 2008–2020), diffusé à la télévision, qui a eu une série en prise de vue réelle retransmise sur la plate-forme Disney+.

Par contre, ce phénomène existe déjà au Japon depuis plus de 30 ans. Plusieurs séries d’animation japonaises furent diffusées sous forme d’Original Video Animation (OVA) avant de devenir des séries télévisuelles, et vice-versa. C’est le cas de la franchise Macross, donc la série Macross 7 (Kawamori, 1994-1995) diffusée à la télévision, mais deux mini séries supplémentaires furent distribuées en OVA.

Analysons les deux cas mentionnés afin d’expliquer le phénomène que nous appellerons : La « transplateformité ».

Pour Bourdieu (1970, 1982), les principales sources de socialisation sont la famille et l’école et elles sont liées à la consommation culturelle. D’autres sources de socialisation ont été suggérées par la suite, notamment les médias (Bellavance et al., 2004; Pronovost, 1996). Notre recherche vise à voir si les usages que l’on fait d’Internet exercent un effet sur les sorties au spectacle. Pour répondre à cette question, nous avons utilisé les données de la plus récente enquête du ministère de la Culture et des Communications du Québec sur les pratiques culturelles (2009). Nous avons créé un modèle linéaire généralisé pour les quatre types de région du territoire québécois (centrales, périphériques, intermédiaires et éloignées). Il s’avère que trois variables influencent la diversité et l’intensité des sorties au spectacle: le niveau de scolarité des répondants, leur âge et les usages culturels qu’ils font d’Internet. Les usages non-culturels d’Internet et le temps passé à naviguer ont aussi un effet sur la diversité et l’intensité des spectacles vus dans certains types de régions. Nos analyses démontrent également que les modèles qui incluent les variables relatives à Internet (types d’usages et temps passé à naviguer) s’avèrent plus performants que ceux qui n’incluent que des caractéristiques sociodémographiques. L’utilisation d’Internet favorise donc une ouverture culturelle et il semble incontournable d’en tenir compte dans les études sur la fréquentation culturelle.

Dans le champ émergent du documentaire interactif, une des pratiques les plus répandues est l'utilisation de médias géolocalisés comme élément central des projets artistiques (Gaudenzi, 2013; Gifreu, 2010). Ce type de documentaire utilise un mode d'interaction qui considère des paramètres de l'espace physique dans lequel se situe l'œuvre (normalement à travers l'usage du GPS), et qui agit dans la relation de l'interacteur avec l'espace (De Souza e Silva et Frith, 2010; Frith, 2012, Pan, 2004).

Dans ce travail, nous analysons l'impact de l'indétermination apportée par le rapport à l'espace au processus créatif de l'œuvre, car, comme Gaudenzi l'a constaté, les médias géolocalisés ont aussi le potentiel d'ouvrir le documentaire interactif aux rencontres imprévisibles avec l'espace. Nous allons nous interroger sur les implications de l'intégration de l'espace (et toute l'indétermination que cela comprend) dans la création de l'œuvre documentaire (Terranova, 2004 a et b; Parisi, 2013).

Notre recherche se base sur l'étude de l'application pour téléphone portable Walking the Edit, qui permet de réaliser des montages de vidéos à partir de certains paramètres de la marche de l'interacteur dans l'espace urbain (comme le rythme de la marche, l'itinéraire choisi, etc.). La différentiation entre les pratiques stratégiques et tactiques, développée par de Certeau, nous servira aussi à distinguer les différents rapports à l'espace produits par les utilisateurs de Walking the Edit.

Les organisations sont confrontées à des enjeux d'une complexité grandissante. Avec Edgar Morin (2012), nous considérons que la situation appelle à transformer les pratiques, mais surtout nos façons de penser. De nombreux courants pratiques ont proposé des avenues, comme les banques de temps et la permaculture. Ces initiatives appellent de nouveaux modes d’organisation qui font partie du patrimoine des Communs (Bollier, 2014; Dardot et Laval, 2014). Moins usitée, la piste de l’intériorité, comme vecteur de transformation de la pensée, commence à émerger. Selon Mahy et Carle (2012), la présence attentive (Mindfulness) est au cœur des processus de changement non-linéaires qui convoquent des pratiques permettant d’apprendre à penser de manière novatrice. Étudier le mode d’organisation basé sur la présence attentive permettrait de mieux comprendre comment générer des savoirs utiles au développement de nos sociétés. Si cela s’avère, nous aurions alors identifié une connaissance digne de faire partie des Communs de la connaissance (Oström, 2007). Nous aborderons les assises théoriques d’un projet doctoral et nous présentons la perspective des Communs comme courant pour aborder des questions organisationnelles fondamentales. Les questions de recherche sont les suivantes: comment les communautés qui pratiquent la présence attentive s’organisent-elles pour produire et préserver leurs savoirs communs? En quoi ce mode d’organisation favorise-t-il un développement social durable?

Dans plusieurs courants musicaux, la pratique d’improvisation se construit autour d’un langage structuré autour de codes stylistiques préétablis. Des formes d’improvisation plus libres se sont développées pour se soustraire de tout idiome. C’est le cas dans l’improvisation musicale non idiomatique, où le produit et le processus semblent strictement coïncider. La possibilité d’une préservation matérielle de cette musique semble alors glisser du produit de la performance au contexte de production. Pourtant, des efforts de consignation et d’archivage d’improvisations musicales se sont déployés, entraînant la diffusion d’objets-archives. À travers l’étude de cas de Libr’aerie, album issu d’une performance live d’improvisation musicale, nous étudierons la dimension inarchivable de l’activité humaine. Nous considérerons l’archivistique à partir de ses angles morts, de ce qui est « soit exclu, soit invisible, soit interdit ou encore impensable au sein de la discipline ». Nous remettrons conséquemment en question le caractère totalisant du traitement documentaire de l’activité humaine par l’institution archivistique. Le thème central de la présentation sera donc d’interroger à partir d’un cas concret la définition de l’archive et le rôle de l’archivistique dans le contexte de productions artistiques performatives et non reproductibles.

La médiation culturelle est une nouvelle technique d’intervention utilisant la culture à des fins sociales. En fait, elle consiste à soutenir l’expression identitaire de divers groupes de citoyens minoritaires en favorisant leur intégration sociale, tout en renouvelant la culture (Lafortune, 2008). Les personnes âgées font parties des groupes sociaux qui sont souvent victimes d’exclusion et ils se trouvent parfois inutiles (Laplante et Blanchet, 2007). La médiation leur permet de demeurer actifs, en apportant leur contribution à la culture. Ils se doivent de faire partie intégrante de la culture des sociétés, afin de maintenir ou réintégrer leur place dans celles-ci.

C’est en 2010-2011, que dans la ville de Saguenay, est né le projet pilote Tv des aînés. Celui-ci a pour objectif de réaliser six émissions de télévision d’une demi-heure chacune. Ces émissions ont été pensées et créées par les aînés afin qu’ils deviennent les porteurs du projet. L’évaluation des retombées sociales du projet a été effectuée à l’aide de trois groupes pré-post intervention, auprès des vingt-deux aînés. Les principales retombées ont été observées sur leur image de soi, sur l’estime de soi et sur le sentiment d’utilité sociale. Chez les intervenants, leur participation à ce projet pilote a, entre autre, modifié leur conception de la vieillesse, ainsi que leurs appréhensions face à leur propre vieillissement. Enfin, la diffusion de ces résultats bonifiera les avancements scientifiques dans le domaine.

Le paludisme et le choléra sont des maladies liées à l’eau qui comportent un grand potentiel épidémique pour les populations subsahariennes. Le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans en Côte d’Ivoire (SNIS, 2014). L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est reconnu comme un droit par les Nations Unies. L’OMS (2018) prévoit que d’ici 2025 plus de 50% de la population globale sera soumise à un stress hydrique important. Cette prévision est basée sur les changements climatiques, l’épuisement des ressources, l’explosion démographique et l’urbanisation (OMS, 2018). Le Gouvernement de la Côte d’Ivoire déclare vouloir intervenir dans le domaine de la santé publique afin d’améliorer les conditions de vie de sa population dans le but d’atteindre ses objectifs de développement pour 2020 (Kaba, s.d.). Toutefois, les dirigeants et experts de la santé ivoiriens disent faire face à de nombreuses difficultés de collaboration avec la population pour amener les changements souhaités (GCI, 2013; MSHP, 2016a; 2016b). Ma présentation portera sur les représentations sociales des habitants d'un village de la commune de Yopougon à Abidjan (Côte d'Ivoire) concernant les maladies qui sont transmises par l'eau contaminée. Je ferais ressortir l'importance d'allier les perceptions et priorités des populations à celles des intervenants et experts dans une logique de construction d'une problématique de santé qui fera sens pour les deux catégories d'acteurs.

« Fake news » sont les mots de l’année 2017 selon les lexicographes du dictionnaire Collins qui définissent ce concept comme une « information fausse, souvent sensationnelle, disséminée sous l’apparence d’un reportage ». Alors que l’expression fait l’objet d’une intense activité scientifique dans les universités américaines et européennes (notre bibliographie retrace une cinquantaine d’articles scientifiques et monographies publiés depuis 2016 ; de plus, deux colloques majeurs se sont tenus sur ce thème en 2017), le Québec semble ignoré par les chercheurs en communications et en journalisme. Pourtant, les « fake news » n’épargnent pas les nations qui évoluent en contexte minoritaire, tant du côté des médias traditionnels que dans les réseaux sociaux. Notre étude propose de présenter les enjeux et perspectives de ce phénomène sur le territoire québécois.

Une « fake news » est-elle une « fausse nouvelle » ? Pour l’Académie française, oui. Il faut dire « prolifération des fausses nouvelles » plutôt que «… des fake news ». L’Office québécois de la langue française déconseille aussi le terme anglais. Mais tous les médias francophones n’appliquent pas ces consignes. Le Monde refuse de franciser le terme car « la fake news n’est pas seulement erronée ; elle est volontairement trompeuse ».

Sources: The Independent, 2 novembre 2017 et Le Monde, 25 janvier 2017.

Actuellement, le mieux-être des personnes ayant une déficience intellectuelle est devenu un enjeu primordial pour certains pays. Ainsi, les différentes institutions prennent des mesures encourageant l’autonomie et la participation sociale de ces personnes. Parmi les institutions qui ont un rôle primordial à cet égard, les institutions médiatiques à travers leurs différents acteurs : télévision, internet, radio, presse, etc. Nous avons donc effectué une étude afin d’explorer la situation actuelle de la télévision dans les pays du Golf (exemple Sultanet of Oman) et chercher la possibilité de performer ce moyen médiatique en faveur des personnes ayant une déficience intellectuelle. Pour ce faire, nous avons mené deux méthodes de recherche : des entrevues (semi-structurées) avec cinq des spécialistes médiatiques et cinq experts en déficience intellectuelle et un questionnaire qui a été distribué aux 100 éducatrices dans des centres spécialistes en déficience. Les rencontres et le questionnaire ont tourné autour de trois axes principaux : la situation actuelle des programmes télévisés; les attentes de ces programmes; les moyens qui peuvent aider à évoluer ces programmes. Les résultats de cette étude ont mis en évidence l’importance de la télévision comme source d’information pour les parents et les personnes ayant une déficience intellectuelle dans cette région, ils ont aussi révélé que la télévision n’effectue pas un rôle convenable, et que les points négatifs des programmes télévisés sont dus au manque de recherche scientifique dans ce domaine, de formations des employés et d’une volonté politique claire.

L’objectif de cette contribution est de présenter une thèse réalisée au Gresec (Grenoble 3) sur les activités informationnelles des malades et leurs proches dans les forums de santé. Selon les études précédentes, leur motivation est informationnelle et émotionnelle. Nous avons voulu prolonger la réflexion et étudier la part d’émotion présente dans ces dispositifs.

La problématique est liée à la structuration de l’émotion et au rôle qu’elle joue dans la validation des informations véhiculées. Une analyse de corpus (41 fils de discussions, 501783 occurrences) et une série d’entretiens/expérimentations sur l’utilisation des forums de santé et l’évaluation des informations ont été mobilisés.

Si certains résultats confirment ceux trouvés par les études précédentes (les témoignages sont majoritairement présents, l'expression du besoin d'information n'est pas la raison pour laquelle les individus participent car les questions représentent seulement 29% des interventions), d'autres sont nouveaux et parfois surprenants : par exemple, la joie est l'émotion majoritairement présente dans les forums consacrés aux maladies rares, graves ou chroniques, l'information médicale, objective est le troisième type d'information le plus véhiculé alors que les individus utilisent des forums de santé pour le côté « expérience personnelle, subjective ». Au cours de cette communication, nous voulons mettre l'accent sur les résultats obtenus et sur l'importance de l'émotion dans les forums de santé.