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Probablement ancrée dans l’évolution humaine, la peur des araignées pourrait également avoir une composante culturelle. Des études récentes ont montré que les araignées sont souvent dépeintes de manière trompeuse et sensationnaliste dans les médias. Cette représentation pourrait contribuer à susciter la peur, mais le lien entre les actualités liées aux araignées et l'attitude des humains à leur égard reste inexploré.

Nous avons d’abord examiné si le volume de requêtes liées aux araignées dans Google Trends, Wikipédia et iNaturalist avait augmenté dans la semaine suivant la publication des articles d’actualité. Ensuite, nous avons utilisé l’analyse des sentiments pour évaluer le ton utilisé dans les reportages. Pour chaque histoire, nous avons extrait un score représentant le pourcentage de phrases négatives, neutres et positives. Nous avons ensuite utilisé ces scores comme variables de réponse et exploré leurs associations avec des variables au niveau de l'actualité.

Nos résultats suggèrent que les médias traditionnels ont un impact détectable sur le comportement du public envers les araignées, confortant ainsi l’hypothèse selon laquelle la peur des araignées est entretenue par la culture. En reconnaissant le rôle des médias dans l’évolution des attitudes à l’égard des araignées et en reconnaissant les avantages d’une représentation précise, nous pouvons jeter les bases d’une relation plus harmonieuse entre les humains et les araignées.

Cette communication offre un éclairage sur les représentations que propose la culture populaire du post-féminisme. Avec la prise de parole féministe de Beyoncé en 2013, le féminisme, ou à tout le moins le mot, suscite un engouement dans la culture populaire occidentale et effectue un retour marqué dans les médias. Il a été réutilisé à de nombreuses reprises, des défilés de mode de Karl Lagerfeld, aux déclarations de célébrités telles Taylor Swift ou Emma Watson. Qu’en est-il toutefois de ce féminisme? Quelles représentations sont véhiculées dans ces discours? En nous inscrivant dans la lignée des travaux sur la construction du discours post-féministe (McRobbie, 2009; Mendes, 2011), nous cherchons à dégager les représentations du féminisme véhiculées à travers le discours des célébrités et à mettre en évidence comment ses discours se déploient, sont repris ou critiqués dans les médias et dans les médias sociaux. Dans cette optique, la recension des écrits dans une perspective historique nous permet de saisir les variantes et les prérogatives de ces représentations. En nous appuyant sur cet encrage théorique et par le biais de l’analyse de contenu, nous étudierons ce discours produit et proposé par des magazines féminins (Châtelain, Elle Québec) et des blogues féministes (Je suis féministe, La Gazette des femmes) à propos du féminisme et des féministes. Nos résultats illustrent certains bienfaits, telle la démocratisation, mais aussi l’homogénéisation du féminisme.

La recherche-création réclame souvent de dialoguer et d’interagir avec divers supports médiatiques. Patricia Leavy (2017) suggère que les passages d’un médium vers un autre, dans la recherche basée sur les arts, peuvent être conceptualisés comme des adaptations. Mon propre projet de mémoire en recherche-création comprend et prévoit plusieurs de ces passages (données d’entrevues transformées en œuvres d’art et présentation du processus de recherche sous la forme d’une exposition virtuelle). Cette communication vise à discuter de la notion d’adaptation en tant qu’acte créatif et interprétatif (Hutcheon et O’Flyyn, 2013) et à la comparer à des concepts connexes qui ont été envisagés dans le cadre de ce projet. Quel intérêt le concept d’adaptation présente-t-il dans un contexte de recherche-création impliquant des transferts de contenu entre plusieurs médiums, par comparaison avec d’autres notions, telles que, par exemple, la remédiation (Bolter et Grusin, 1999) ou la traduction? J’examinerai, dans un premier temps, comment l’adaptation peut être envisagée de façon large, dans un contexte transmédial, puis, dans un second temps, ce qui la distingue de notions voisines (p. ex. son traitement du contenu, sa flexibilité interprétative), tout en expliquant comment elle s’articule de façon particulière dans le cadre de mon projet de mémoire.

La publicité constitue l’un des nerfs de la guerre de nos sociétés de consommation. Or, l’impact d’une publicité est souvent tributaire de son degré de créativité, qualité qui contribue notamment à retenir l’attention, à convaincre ou à agir (Belch et al. 2008).

 À ce jour, les études qui ont examiné le processus créatif en contexte publicitaire se sont essentiellement concentrées sur l’analyse des productions issues de ce processus, en questionnant peu la « mécanique » cognitive à leur origine ou en essayant de l’inférer (Giffin 2008). Or, selon Mumford et al. (2006), pour réellement comprendre la pensée créative, il est nécessaire d’identifier et de caractériser les connaissances qui interviennent lors de la génération d’idées et de la formulation de solutions, ainsi que les processus mentaux appliqués à ces mêmes connaissances. Dès lors, il devient possible de mettre au jour les stratégies cognitives employées à chacune des étapes de l’effort créatif.

 C’est dans cette optique qu’a été menée une collecte de données qualitatives en agence, à l’occasion d’observations (directes, non participantes) des séances de conception d’une équipe créative. L’analyse des données recueillies a permis d’identifier et de documenter diverses stratégies cognitives, parfois différentes chez les novices et les experts. Ces stratégies ont ensuite été intégrées dans un modèle, lequel est présenté aujourd’hui afin de contribuer à une meilleure compréhension de la pensée créative.



Les académiciens s’intéressent aux relations entre les consommateurs et les marques. Un pan de la littérature en marketing est consacré à mieux comprendre de telles relations. Cette littérature est surtout ancrée dans les études des relations positives via des concepts tels que l’attachement à la marque, l’engagement, la fidélité, le « brand love », etc. Les émotions négatives qu’entretiennent les consommateurs à l’égard de certaines marques sont, à l’opposé, beaucoup moins étudiées. Cette présentation tente d’enrichir nos connaissances sur les sentiments négatifs qu’incitent les marques auprès des consommateurs.

Cette recherche est constituée de sept objectifs dont celui de connaître les motifs suscitant une émotion négative. Ils ont été répondus en utilisant une approche qualitative effectuée auprès de 21 jeunes adultes d’origines ethniques diverses.

Parmi les principaux résultats émanant de cette recherche, une vingtaine de motifs ont été invoqués par les participants. Ces facteurs peuvent être regroupés à l’intérieur de trois catégories : la mauvaise qualité du produit-service, la non convergence de l’image de soi avec l’image transmise de la marque et les politiques corporatives répréhensibles de l’entreprise. Ces raisons s’expliquent, du moins partiellement, par le fait que le consommateur ait ou non déjà consommé cette marque. Contrairement à ce qui aurait pu être attendu, les médias sociaux sont rarement utilisés comme un exutoire auprès de cette jeune clientèle.



Les pratiques de consommation musicale ont grandement évolué depuis l’apparition du phonographe au XIXe siècle. C’est notamment le cas des manières d’écouter et d’échanger de la musique qui continuent de se transformer grâce aux différents dispositifs offerts par le web. Peer to peer, écoute en streaming ou via des réseaux socionumériques (RSN) comme Facebook : les usagers innovent tous les jours dans leurs façons de partager et s’approprier la musique, contribuant ainsi au développement de nouvelles pratiques de consommation musicale. Si la circulation d’informations sur ces RSN s’apparente au bouche à oreille, elle le dépasse largement. La littérature scientifique concernant ces espaces documente peu ce phénomène dans le contexte spécifique de la consommation de musique. Cette présentation se propose de mettre en lumière une recherche portant sur les usages d'un groupe d'échanges musicaux sur Facebook, de même que sur la manière dont ses membres perçoivent leurs pratiques. Les résultats proposés ont été obtenus grâce à l’analyse de contenu d’un corpus d’échanges en ligne prélevés sur une durée d’une semaine ainsi que d’une dizaine d’entretiens semi-dirigés avec des membres de ce groupe. Ils seront centrés sur ce qui a trait au partage de musique et aux motivations derrière, répondant ainsi aux attentes de notre cadre théorique fondé sur la sociologie des usages, la sociologie du don et la théorie de la reconnaissance (Jouët, 2000; Granjon, 2012; Casilli, 2010).  

Cette communication porte sur la pratique de visionnement des vlogues axés sur le quotidien (de type « A day in my life ») effectuée par les jeunes adultes québécois·e·s sur YouTube. Le phénomène s’inscrit, entre autres, dans un contexte caractérisé par l’augmentation des possibilités de mises en visibilité de soi et d’observation des autres découlant de l’usage des médias socionumériques.

La question principale de cette recherche est la suivante : Comment la pratique de visionnement des vlogues « A day in my life » sur YouTube ouvre-t-elle vers un espace identitaire de construction de soi ? Trois axes ont été étudiés : le rapport à l’authenticité, le rapport à l’autre et le rapport au temps. L’objectif principal de la recherche est de comprendre les significations que les membres de l’audience des vlogues donnent à leur pratique de visionnement. L’originalité de cette recherche repose notamment sur la conception de la réception des vlogues comme un espace de construction de soi et de ressourcement.

Une méthodologie qualitative exploratoire a été réalisée, impliquant la tenue de trois entretiens de type compréhensif pour chacune des quatre participantes. Les résultats démontrent que la relation entre vlogueur·euse·s et membres de l’audience est à la fois profonde et flexible. La pratique de visionnement des vlogues « A day in my life » organise le quotidien des membres de l’audience, en plus d’intensifier leur rapport au présent.

La communication proposée abordera la question de la présence des femmes dans l’espace médiatique sous une perspective diachronique par le recours à  trois dimensions interreliées : celle de la féminisation de la profession journalistique, celle de la mise en scène des femmes comme sources et actrices des nouvelles télévisées et celle de la division genrée du travail en vertu de laquelle certains enjeux ou thèmes sont traditionnellement associés au féminin. Par cette analyse, nous mettrons  en  lumière la manière dont ces trois dimensions ont interagi dans l’évolution de la place des femmes dans l’espace public.  À partir d’un corpus de plus de 200 journaux télévisés diffusés entre 1961 et 2010 par les deux plus importants réseaux de télévision de langue française au Québec  (Radio-Canada et TVA), nous étudierons également la façon dont les journaux télévisés ont mis en représentation le cheminement par lequel les femmes ont investi l’espace public au Québec.

Les femmes, qui, mises à part quelques pionnières, étaient peu présentes dans les journaux télévisés, à la fois en tant que journalistes et actrices des événements, vont y faire une entrée progressive. Nous tenterons d’observer si cette insertion s’est faite à travers des thématiques traditionnellement associées à la féminité (éducation, culture, etc.) et si cette possible division genrée, sans disparaître, va s’atténuer ou, au contraire, se cristalliser avec le temps.  

Cette étude porte sur des formes inattendues de participation des débats radiophoniques haïtiens et des conflits dans la négociation de certaines clauses du contrat de communication publique qui relie les différents partenaires d’échange. Il s’agit d’un examen des ruptures qui se produisent du fait de la dynamique interne du débat, quand des acteurs refusent de respecter les règles et d’autre part, des perturbations d’origine interne quand des participants non sollicités viennent déranger l’ordre de chose qui a été établi avec les invités. Les résultats de cette étude montrent les négociations entre les partenaires d’échange conduisent à des compromis dans certains et des échecs ou des ruptures du contrat de communication dans d’autres cas. Les formes de participation non prévues amènent de nouveaux acteurs, de nouvelles thématiques, de nouvelles tonalités qui influencent le contrat de communication entre les acteurs.

Ma recherche s’intéresse au rapport entre l’information et le divertissement. Alors que l’information est un rouage incontournable du système démocratique, le mélange des genres est décrit comme une dérive médiatique. La question de recherche est la suivante : est-ce que le traitement de l’information d’une émission d’infodivertissement, comme Infoman, est d’intérêt public ? Pour le savoir, j’ai ciblé la campagne électorale provinciale de 2008 afin de comparer le traitement de l’information fait par l’émission d’infodivertissement Infoman et l’émission d’information traditionnelle Le Téléjournal 18 h de Radio-Canada. Mes résultats préliminaires indiquent qu’une émission d’infodivertissement comme Infoman présente de l’information d’intérêt public ce qui en fait un bon moyen d’exposer les citoyennes et les citoyens à de l’information politique. En contrepartie, mes résultats montrent que Le Téléjournal déborde de son cadre traditionnel en présentant de l’information divertissante qui n’est pas d’intérêt public. Ainsi, le mélange des genres est un phénomène complexe qui ne se limite pas aux seules émissions qualifiées d’infodivertissement.

Basée sur les résultats d'une enquête de terrain effectuée à l'été 2010 dans la province du Yunnan en Chine et, par la suite, sur le réseau social en ligne QQ, cette présentation me permettra de partager les conclusions finales de ma recherche de maîtrise portant sur l'identité ethnique des jeunes Hmong et sa représentation en ligne.

Intégrés depuis les années 50 à la nationalité minoritaire «Miao» qui détermine leur identité, les Hmong chinois sont aujourd'hui soumis au discours objectivant de l'État, qui tend à les représenter de manière folklorique et primitive, image en négatif d'une Chine qui se définit comme civilisée et moderne. En l'absence d'institutions locales pouvant proposer un contre-discours, due à leur structure acéphale, toute négociation de cette définition exogène a lieu à petite échelle, dans la vie quotidienne, les choix et les pratiques de petits nombres. L'arrivée récente d'Internet et du réseau social QQ - qui a l'envergure d'un Facebook dans le contexte chinois - permet de mettre en relation des jeunes atomisés, éparpillés dans toute la Chine, souvent attirés par le boom économique de la côte est ou de la Mongolie intérieure.  Sur ce réseau, on se partage des photos, des vidéos et de la musique d'où émergent certains discours qui rompent parfois avec l'imagerie officielle diffusée par l'État et qui permettent de négocier les paramètres d'un soi «ethnique» dans une Chine où l'ethnicité est réifiée.

Cette communication traite des « cultures participatives » (Jenkins, 2009) qui foisonnent en ligne grâce aux médias sociaux, notamment les sites de partage et de diffusion de contenus médiatiques.  D’après plusieurs auteurs anglo-saxons, la production et la diffusion de contenus médiatiques en ligne révéleraient, en effet, l’émergence de nouvelles cultures caractérisées par l’expression, le partage et la solidarité (Asthana, 2010). Particulièrement populaires auprès des adolescents et des jeunes adultes, ces nouvelles cultures participatives en ligne ouvriraient de nouvelles pistes d’investigation du rapport des jeunes à la politique et à l’engagement civique (Weller, 2010).  La communication proposée présente une étude de cas menée afin d’étudier certaines particularités de l’expérience participative en ligne des adolescents. L’examen chronologique de la production vidéo d’une adolescente québécoise sur le site YouTube permet de dégager cinq modalités de constitution d’un « soi relationnel » (Manning, 2012). Dans les vidéos produites par la vidéaste amateure sur le rejet et l’intimidation à l’école secondaire secondaire, par exemple, les modalités de mise en relation de soi semblent faciliter une politisation de l’expérience personnelle, dont l’expression intimiste contribue à redéfinir les notions d’engagement et de participation, ainsi que les distinctions classiques entre public et privé.

Dans le monde scientifique, le crédit d’un chercheur est typiquement octroyé par la signature d’une publication, c’est-à-dire l’attribution du statut d’auteur. Toutefois, il est pratique courante de remercier les individus et organisations qui ont contribués aux travaux de recherche à l’origine de la publication. Par ailleurs, les types de contributions qui mènent au statut d’auteur sont très diversifiés : leur nature varie en fonction de la discipline étudiée mais également de la culture spécifique à une équipe de recherche. Nous proposons ici d’aller au-delà de la distinction auteur et remercié et d’étendre l’analyse des pratiques de collaboration scientifique à l’ensemble des individus crédités pour leur contribution dans un article scientifique, que ce soit comme auteur ou remercié. En combinant le nombre d’auteurs et d’individus remerciés de plus d’un million d’articles scientifiques publiés en 2015 à l’aide de la base de données bibliographique Web of Science, nous examinons les différences disciplinaires dans les pratiques d'attribution de crédit en contexte collaboratif. Nos résultats montrent que les différences traditionnellement observées entre les sciences naturelles et les sciences sociales, en ce qui a trait à la taille des équipes impliquées dans la production de publications scientifiques, sont grandement réduites lorsque l'on prend en compte les individus remerciés.

Les mHealth sont des application et des objets mobiles qui utilisent divers capteurs afin de collecter et traduire la vie quotidienne en données. Ces technologie se révèleraient efficaces pour combattre l’obésité et les problèmes de surplus de poids à travers la sensibilisation de la population (Burke, 2012). Dans cette perspective, on compte sur la capacité d’autorégulation des individus  responsables et rationnels, à l'image du sujet néolibéral des théories de la gouvernementalité de Foucault. Les individus seraient donc encouragés et influencés par les institutions dominantes à utiliser des techniques de surveillance pour monitorer leur corps ( Lupton, 2012). Les mHealth facilitent la surveillance et aideraient les individus à atteindre leur but. Puisque la technique est porteuse de valeur et de représentations (Heidegger, 1959; Stiegler, 1995), nous tentons de répondre à cette question : Quelles sont les représentations de la santé portées par les applications et objets mobiles destinés à la perte de poids ?

Cette communication tend à présenter les enjeux et les concepts liés aux mHealth. Une analyse sémiotique permettra de comprendre les mHealth comme des techniques propres à un paradigme de gouvernementalité de la surveillance et déterminer ce qui se cache derrière le présupposé empowerment promis dans les discours qui entourent cette technologie.



À l'heure où les initiatives visant la participation du public dans les sciences se multiplient, nous cherchons à mieux comprendre les transformations actuelles dans la production des connaissances scientifiques dans le contexte de l'évolution des technologies numériques. Cette présentation explore l’articulation nouvelle entre le travail scientifique des amateurs et celui des professionnels à partir de deux cas empiriques. 1) La numérisation des spécimens de l’Herbier Marie-Victorin et leur mise en ligne, réalisé essentiellement par le travail bénévole, donne à voir des formes novatrices de collaboration et une redéfinition du rôle des quelques « professionnels » impliqués dans le projet. 2) CORBIDI est un projet de science citoyenne articulé autour d’un collectif qui réunit scientifiques, professionnels, amateurs et enthousiastes, dans une optique de conservation et de recherche. La production de savoirs au sein de CORBIDI repose sur une articulation nouvelle des différents registres de savoirs, partagés via une plateforme collaborative et influencés par l’idée d’un commons. L’observation et la réalisation d’entrevues, couplée à l’analyse de traces d’interactions et de dispositifs techniques, nous permettent d’établirune articulation plus finedes dynamiques de collaboration entre scientifiques et amateursque celle normalement promue dans les discours sur la « culture de participation » ou la « révolution pro-am » fréquents dans les études sur le Web 2.0.

Notre recherche s’intéresse au risque perçu par le consommateur à travers ses achats de service sur Internet. L’objectif principal de cette étude est d’analyser dans quelles mesures le consommateur perçoit un risque dans son processus d’achat de services en ligne, plus spécifiquement, ici lorsqu’il achète des voyages (forfaits vacances sur des sites web d’agences de voyages. Ainsi, cette étude nous a permis de déceler les facteurs qui peuvent influencer leurs décisions d’achat de service ou non sur Internet. De même, nous essayons de savoir dans quelles mesures l’expérience d’achat et peut avoir un effet modérateur sur la relation entre la confiance et l’attitude envers le site web. L’étude a été effectuée à l'automne 2010 auprès d’un échantillon de 120 étudiants canadiens. Les résultats de cette recherche montrent que le risque financier, le risque psychologique et le risque de performance ont un impact négatif sur la confiance dans le site web de l’agence de voyages. Plus particulièrement, le risque psychologique et le risque de performance ont un impact négatif sur la confiance dans le site web de l’agence de voyages. Par contre, le capital marque agit positivement sur l’échantillon. De même, les résultats de notre étude montrent une relation positive entre la confiance, l’attitude envers le site web et l’intention d’achat via le site web. Cette relation a été renforcée par l’effet de la variable modératrice, l'expérience d’achat.

Depuis peu, la lutte aux changements climatiques (CC) se transforme en action climatique (Hale, 2016). Très présents dans l’espace public, les 18-34 ans semblent être à l’avant-scène de ce mouvement visant à aborder, de façon engagée, les CC. Au Québec, peu d’études ont documenté les attitudes et comportements climatiques de cette génération. L’objectif est d’établir leur portrait, à partir des données du Baromètre de l’action climatique (Champagne et al., 2020). Une enquête par questionnaire web a été conduite du 14 au 19 septembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 2003 Québécois, dont 520 de 18-34 ans. Des analyses statistiques ont permis de comparer leurs caractéristiques à celles des autres générations. Bien que les 18-34 soient disposés à l’action climatique (ex: 89% souhaitent contribuer à la lutte), ils sont significativement plus pessimistes et, paradoxalement, moins engagés que les autres. En effet, ils sont plus nombreux à ressentir de la peur et l’urgence d’agir, mais également de l’impuissance et l’impression qu’il est trop tard. Leurs comportements climatiques sont similaires à la moyenne (ex: 41% mangent moins de viande, vs 40%) ou légèrement inférieurs (ex: 68% réduisent le gaspillage alimentaire, vs 75%). Ces données illustrent l’importance de déveloper des stratégies de communication-marketing spécifiques aux 18-34, pour transformer cette forme d’écoanxiété en moteur d’action, une dynamique encore peu explorée dans la littérature (Ojala, 2012).

Les politiques de modernisation des universités en Afrique subsaharienne ont porté un intérêt particulier pour les technologies de l'information et de la communication (TIC) et ont permis de faire émerger des campus numériques, en poursuivant la réduction de la fracture numérique universitaire entre les pays développés et ceux du Sud.

Nous avons observé qu'il existe des schémas de communications pluriels au sein des universités, d'une part ceux dictés par l'établissement et d'autre part ceux élaborés spontanéments par les pairs.

Nous analyserons ici les pratiques communicationnelles des étudiants et des enseignants de l'Université Omar Bongo au Gabon, en étudiant les usages et/ou détournements d'usages qu'ils opèrent grâce l'application de messagerie WhatsApp, afin de récréer un espace de communication partagé en ligne de type "environnement numérique de travail". Notre analyse se fonde sur une enquête de terrain de douze mois (non consécutifs) comprenant des observations non participantes, un questionnaire administré à 250 étudiants et des entretiens semi-dirigés auprès de 30 enseignants-chercheurs, élaborés entre février 2015 et juin 2017. 

Ces données nous permettent de faire transparaître les logiques des acteurs qui sont axées sur quatre points: la circulation de l'information, la construction des savoirs, le maintien du lien social et la dimension symbolique valorisée et renforcée ici par le médium utilisé, du numérique en toute simplicité. Existe-t-il un ENT africain?

L’écoute est au cœur de différentes situations communicationnelles. Elle joue notamment un rôle central lors de consultations publiques réalisées par des organisations privées et gouvernementales au Québec. Et pourtant, l’écoute reste un phénomène peu étudié.

La présente communication résulte d’un travail de recherche visant à développer une typologie de l’écoute pour ensuite observer son processus pendant les interactions de groupe.

A cette fin, une analyse de conversation (Sacks, 1964) (ethnométhodologique) a été menée grâce à une double captation vidéo des orateurs et des auditeurs de la consultation publique sur l’implantation d’un centre de compostage dans un arrondissement à Montréal (Mondana, 2013).

Cette analyse a permis de constater une disparité d’écoute entre les commissaires et les participants et de discerner certains processus d’écoute efficaces.

Les résultats obtenus proposent des directions à prendre pour améliorer d’une part le déroulement de consultations publiques mais aussi enrichir la quantité et la qualité des avis et informations énoncés par les intervenants.

J’ai depuis choisi d’élargir cette étude de deux manières; premièrement en ouvrant le terrain sur des interactions entre organismes privés et parties-prenantes et deuxièmement en  ajoutant un nouveau volet méthodologique.  Je mènerai des interviews des différents acteurs pour comprendre comment eux-mêmes estiment à la fois être à l’écoute et être entendu. 

Définis par Richard Dawkins comme « des unités culturelles de transmission, similaires aux gènes » (Limor Shifman, 2014, p. 9, [traduction libre]), les mèmes sont faciles à créer et à disséminer (Douglas, 2014). Intrinsèquement malléables, ils peuvent toucher à tous sujets, dont la politique. Il n’est donc pas surprenant que le format du mème soit utilisé pour commenter la politique québécoise. Si plusieurs auteurs se sont intéressés aux messages propagés par différents mèmes politiques (Lalancette et Small, 2020; Fitzbay 2020; McKelvey, Dejong et Frenzel, 2021), la motivation des créateurs de ces mèmes est moins explorée, ainsi que l’impact des facteurs externes sur leur processus créatif.

Dans le cadre de mon mémoire, j’ai cherché à élucider un début de réponse à ces questionnements à travers neuf entretiens semi-dirigés. Ces entretiens ont eu lieu entre novembre 2021 et février 2022 avec des responsables de pages Facebook et Instagram ayant au moins 1 000 mentions j’aime. A suivi un processus de transcription et une analyse par induction selon la théorie de la méthode enracinée (Luckerhoff & Guillemette, 2012). Mes résultats finaux ont relevé la multiplicité des facteurs motivants à la création de mèmes politiques, incluant un désir d’expression politique et humoristique. D’autant plus, les modalités des plateformes sur lesquelles ces créateurs partagent leurs mèmes s’est retrouvé être un des facteurs externes les plus influents sur le processus de création. 

Après avoir travaillé à l’élaboration d’une typologie des lois relatives au lancement d’alerte les distribuant sur des continuums allant d’une conception restreinte à une conception ouverte, puis appliqué cette typologie à 2 lois canadiennes, nous allons nous pencher sur la campagne d’Amnistie internationale (AI) pour obtenir le pardon du lanceur d’alerte Edward Snowden. Elle a ceci de particulier qu’elle s’articule sur deux fronts parallèles et distincts. Il y a d’une part la nature des révélations de Snowden, qui mettent en lumière la violation par les États-Unis de ses propres lois en espionnant de façon massive ses citoyens, ce qu’AI déplore et combat; puis il y a, sur l’autre front, la défense du lanceur d’alerte que l’on dépeint comme un défenseur de l’intérêt public et pour lequel on se mobilise. La mise en récit d’AI se décline ainsi en deux axes : on étaye la nature des révélations faites par Snowden tout en se penchant sur le sort qui est réservé au lanceur d’alerte. La difficulté pour AI consiste donc à travailler avec un enjeu qui se déplie : la protection des lanceurs d'alerte étant toujours connectée à un autre enjeu, comme la protection de la vie privée ou la lutte à la corruption, enjeux auxquels les médias consacreront plus volontiers leur attention. Le survol des stratégies d'AI pour relever ce défi particulier nous mènera à établir – et à présenter – une correspondance avec la typologie des lanceurs d'alerte présentée dans les 2 conférences précédentes.

Les progrès technologiques donnent naissance à de nouveaux points de distribution et formats de programmation, brouillant les frontières des industries et des marchés et rendant la règlementation appropriée plus problématique. Compte tenu de la popularité croissante de Netflix, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a choisi de n’entreprendre aucune revision de l’ordonnance d’exemption des nouveaux médias. Le CRTC a plutôt décidé qu’il serait « préférable de laisser évoluer le marché des services par contournement, d’attendre l’apparition de meilleurs outils de mesure et de laisser les entités contribuant aux objectifs de politique de la Loi profiter des nombreuses possibilités qu’offre ce nouvel environnement. » Comment sa décision a-t-elle influencé les acteurs règlementés? Le CRTC devrait-il adopter une approche neutre sur le plan technologique? Les politiques en matière de contenu canadien peuvent-elles être appliquées efficacement? Pour répondre à ces questions, cette recherche utilise une approche historique, comparative et critique à l’étude de la politique de règlementation de la radiodiffusion afin d’examiner l’évolution et la structure des entreprises de radiodiffusion concurrentes et de décrire les façons dont ladite ordonnance devrait être abrogée pour règlementer les services de télévision par contournement.

La kurtose, souvent traduite par les termes « aplatissement » ou « voussure » en français, est une statistique dont la présentation est souvent partielle, voire inexacte dans les ouvrages appliqués de statistique. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle elle mesurerait dans une distribution la présence d'un pic ou d’un aplatissement (selon sa valeur), la kurtose reflète plutôt la présence de données extrêmes dans les queues d'une distribution. En effet, les scores éloignés de la moyenne contribuent de manière disproportionnée à la valeur de la kurtose en raison de la puissance d’exposant 4 utilisée dans sa formule. Cette étude se base sur une analyse de 44 ouvrages francophones destinés, entre autres, aux étudiants en psychologie afin d’identifier la présence d’enjeux à propos de la kurtose. La méthode a consisté en une analyse qualitative comparative des définitions, exemples utilisés, et formules présentées dans chaque ouvrage. Les résultats montrent que la kurtose est fréquemment présentée erronément ou de manière incomplète, ce qui peut mener à des conclusions inexactes lors de l’analyse de données. Il est donc nécessaire de sensibiliser les personnes en recherche, enseignement, et aux études à ces enjeux et d’offrir une définition précise, accompagnée d’exemples didactiques pour favoriser une compréhension adéquate de cette statistique, en insistant sur son rôle crucial dans la détection de scores extrêmes au sein d’un ensemble de données. 

Cette communication s’intéressera aux lieux urbains de Rome représentés dans certains films italiens modernes et contemporains et à leur apport à la compréhension et à la valorisation du paysage qu’ils composent. Nous avons choisi Rome, une ville exceptionnelle en quantité et qualité de lieux emblématiques, et le cinéma de l’Italie, berceau du néoréalisme et du cinéma moderne international, pour son regard intime sur cette ville.

Selon la réflexion actuelle dans le milieu de la conservation du patrimoine, la valorisation des lieux, qui conduit ultimement à leur « patrimonialisation », prend sa source dans l’esprit du lieu et croît au fil des couches de sens qui s’ajoutent aux lieux, composantes de base des paysages urbains. Le cinéma est un puissant transmetteur de l’esprit du lieu qui peut soit attirer l’attention sur des lieux encore inconnus, soit ajouter des niveaux de sens supplémentaires à des lieux connus.

Notre approche méthodologique est transdisciplinaire par son usage de l’épistémologie des études cinématographiques et du patrimoine, croisant notamment les théories de Gilles Deleuze et d’André Bazin pour les études cinématographiques et les théories sur les valeurs des lieux, pour lesquelles l’historien de l’art autrichien Alois Reigl a eu un rôle fondateur au début du XXe siècle, et que plusieurs organismes, incluant la Ville de Montréal, utilisent encore aujourd’hui pour saisir l’esprit du lieu et capter le potentiel de patrimonialisation d’un lieu, d’un paysage.

Les archives connaissent une forme de diffusion des plus intéressantes et riches en passant par l'art, la diffusion étant l'une des missions de l'archivistique. Bien que la tendance chez les artistes d’inclure les archives dans leur pratique artistique est particulièrement importante depuis la fin des années 1980, il est pertinent de voir les stratégies d’appropriation des artistes des années 1960 comme ayant “mis la table” pour une telle pratique contemporaine. Robert Rauschenberg, considéré comme l’un des plus grands artistes américains, est l’un des premiers à inclure de manière aussi significative des documents dans ses oeuvres. Il trouvait et rassemblait des documents à des fins de création -documents qui sont donc produits ou reçus dans le cadre des activités d’un producteur, comme le précise la définition des archives. Il s’avère donc intéressant d’observer l’art de Rauschenberg d’une perspective archivistique car, de par sa démarche d’appropriation, ses oeuvres deviennent en quelque sorte des documents d’archives témoignant de son activité artistique et de son désir de “let the world in”. Nous allons nous attarder à 1. La vision des historiens sur les archives dans l’art de Rauschenberg, 2. Les modes d’appropriations des années 1960 et l’intérêt de Rauschenberg pour les archives, 3. Comment l’artiste utilisait-il des documents dans ses oeuvres (analyse d’un corpus) et 4. Que peut nous apprendre cette utilisation particulière sur les archives en tant que telles.