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La kurtose, souvent traduite par les termes « aplatissement » ou « voussure » en français, est une statistique dont la présentation est souvent partielle, voire inexacte dans les ouvrages appliqués de statistique. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle elle mesurerait dans une distribution la présence d'un pic ou d’un aplatissement (selon sa valeur), la kurtose reflète plutôt la présence de données extrêmes dans les queues d'une distribution. En effet, les scores éloignés de la moyenne contribuent de manière disproportionnée à la valeur de la kurtose en raison de la puissance d’exposant 4 utilisée dans sa formule. Cette étude se base sur une analyse de 44 ouvrages francophones destinés, entre autres, aux étudiants en psychologie afin d’identifier la présence d’enjeux à propos de la kurtose. La méthode a consisté en une analyse qualitative comparative des définitions, exemples utilisés, et formules présentées dans chaque ouvrage. Les résultats montrent que la kurtose est fréquemment présentée erronément ou de manière incomplète, ce qui peut mener à des conclusions inexactes lors de l’analyse de données. Il est donc nécessaire de sensibiliser les personnes en recherche, enseignement, et aux études à ces enjeux et d’offrir une définition précise, accompagnée d’exemples didactiques pour favoriser une compréhension adéquate de cette statistique, en insistant sur son rôle crucial dans la détection de scores extrêmes au sein d’un ensemble de données. 

Les archives connaissent une forme de diffusion des plus intéressantes et riches en passant par l'art, la diffusion étant l'une des missions de l'archivistique. Bien que la tendance chez les artistes d’inclure les archives dans leur pratique artistique est particulièrement importante depuis la fin des années 1980, il est pertinent de voir les stratégies d’appropriation des artistes des années 1960 comme ayant “mis la table” pour une telle pratique contemporaine. Robert Rauschenberg, considéré comme l’un des plus grands artistes américains, est l’un des premiers à inclure de manière aussi significative des documents dans ses oeuvres. Il trouvait et rassemblait des documents à des fins de création -documents qui sont donc produits ou reçus dans le cadre des activités d’un producteur, comme le précise la définition des archives. Il s’avère donc intéressant d’observer l’art de Rauschenberg d’une perspective archivistique car, de par sa démarche d’appropriation, ses oeuvres deviennent en quelque sorte des documents d’archives témoignant de son activité artistique et de son désir de “let the world in”. Nous allons nous attarder à 1. La vision des historiens sur les archives dans l’art de Rauschenberg, 2. Les modes d’appropriations des années 1960 et l’intérêt de Rauschenberg pour les archives, 3. Comment l’artiste utilisait-il des documents dans ses oeuvres (analyse d’un corpus) et 4. Que peut nous apprendre cette utilisation particulière sur les archives en tant que telles.

C'est d'une constatation empirique qu'est née cette communication: l'absence d'une définition statutaire canadienne, étrangère et internationale de l'oeuvre en droit d'auteur. Objet de protection juridique, l'oeuvre est pourtant au centre de tout système de protection juridique des créations. L'hypothèse majoritairement retenue pour expliquer cette absence de définition est que l'équilibre des intérêts des créateurs et des consommateurs est facilité par la nébulosité du concept.

En droit international, la situation n'est guère plus reluisante. Devant la difficulté de la définir, provoquée par les intérêts divergents des acteurs, les États ont préférés s'abstenir. L'oeuvre ne possède donc pas de définition claire dans les différents traités internationaux.

Une autre source peut cependant nous permettre d'éclaircir cette question: la coutume. C'est par une analyse positiviste de différents droits nationaux, sélectionnés selon des critères spécifiques, que les vases communiquant des différentes définitions nationales sont relevés, nous permettant d'en arriver à une amorce de définition coutumière.

Notre société évolue et se transforme. La croissance du secteur tertiaire l’a amenée à se métamorphoser en une société de service. Ce nouveau paradigme amène inévitablement le besoin de nouvelles expertises pour la conception de services. Dans ce sens, le design s’est adapté, ses approches et ses méthodes se sont transformées. C’est dans cet élan que le concept de design de service est apparu peu avant le début des années 1990 (SHOSTACK 1982, 1984). Ce n’est que depuis 2004 que l’on reconnaît le design de service comme une spécialisation du design (MORITZ et MAGER 2005). De ce fait, le design de service a besoin de nouveaux modèles pour mieux répondre aux besoins des consommateurs dans ce nouveau paradigme. Notre équipe propose de répondre à cette urgente nécessité. Certes, le concept de design de service reste relativement jeune et doit être défini.

Dans cette communication, nous  présenterons l’évolution du concept de design de service en faisant l’exposé de la transformation de sa définition au cours des dernières décennies. Nous mettrons en lumière la récurrence et la rareté de certains éléments descriptifs afin d’en dresser un portrait révélateur. De là, nous serons en mesure de saisir avec plus de précision la nature, les motivations et les aspirations profondes de ce concept nouveau. Il s’agira du point de départ essentiel aux réflexions sur le rôle du designer dans la conception des services de demain.

La distorsion entre le positionnement voulu et le positionnement perçu des produits nouveaux est une des raisons de leur échec. Par un processus de transformation sémantique, le design produit permet de communiquer le positionnement aux consommateurs. En s’appuyant sur les fondements théoriques des représentations sociales et de la cognition implicite, nous proposons que l’exposition à un design produit active des représentations  et des associations centrales et périphériques liées avec le positionnement perçu.

Ces propositions sont ensuite validées expérimentalement par une étude sur le design-produit de Smartphones. Nous avons d’abord utilisé la méthode de l’association libre. Cependant cette méthode explicite traditionnellement utilisée en psychologie pose de biais - liées aux effets de verbalisation, de désirabilité sociale, ou encore les biais liés à la présence de phénomènes inconscients- ce que permettent de réduire les nouvelles mesures implicites. Une des modalités de mesures implicites est l’utilisation du paradigme d’amorçage sémantique reposant sur la mesure des temps de réponse. Nos résultats montrent des différences significatives entre les associations centrales (explicite vs implicite) et les associations périphériques (explicites vs implicites). Cette communication présente des perspectives pour les praticiens souhaitant déterminer l'efficacité du design en tant que vecteur de communication et de positionnement.

Amateurs et professionnels de la science parcourent une longue route marquée de partenariats et de démarcations. Aujourd'hui, ces collectifs inscrivent leur démarche dans un environnement numérique, qui favorise la participation des amateurs dans les projets de science. En même temps, ce contexte suscite des changements dans le travail scientifique (notamment dans la circulation et la production de connaissances). C'est le cas de Foldit, un projet novateur de science participative qui permet aux amateurs de la science de trouver la façon dont les protéines se plient à partir d'un jeu vidéo en ligne. Souvent, les études de la participation sur Internet mettent l'accent sur les possibilités soit d'« empowerment » des internautes soit de l'exploitation dans un capitalisme informationnel. Cette recherche vise à contribuer à l’éclaircissement des espaces entre ces deux extrêmes, à travers l'exploration des rapports entre amateurs et professionnels dans Foldit. La méthodologie qualitative mise en oeuvre a cherché la voix des acteurs par l'observation de terrain, les entretiens semi-dirigés et l'analyse des échanges entre eux. Notre analyse montre comment les rapports sont contextualisés, performatifs et façonnés par les compétences mobilisées par ces acteurs. Des rapports d'asymétrie, de coopération et de négociation sont repérés dans cette expérience, dont la tension entre les aspects de jeu et de science est partie prenante.



Afin de permettre la communication entre le spécialiste et le public,  le médiateur reformule les savoirs scientifiques (en histoire de l’art, par exemple) « avec l’intention (constitutive) de rendre celles-ci accessibles à des sujets sociaux » (Davallon, 1999, p. 11).  Dans le but d’appréhender ce passage d’un texte source à un texte de  vulgarisation en milieu muséal, nous avons analysé les médiations écrites de l’exposition Les Arts et la Vie : le Louvre à Québec  (Musée national des beaux-arts du Québec, 2008). Nous avons trouvé chez Berman (1999) treize tendances déformantes dans la traduction qui nous paraissaient intéressantes pour analyser la transition du catalogue de l’exposition au carnet de visite, à l’audioguide et, finalement, à la  transcription de la visite guidée. Même si le propos de Berman concerne au premier chef la traduction, il est aisément transférable à tout passage d’un registre à un autre. Nous avons repéré, dans notre corpus, onze des treize tendances définies par Berman : 1- la rationalisation, 2- la clarification, 3- l’allongement, 4- l’ennoblissement et la vulgarisation, 5- l’appauvrissement qualitatif, 6- l’appauvrissement quantitatif, 7- l’homogénéisation, 8- la destruction des rythmes, 9- la destruction des réseaux signifiants sous-jacents, 10- la destruction des systématismes textuels et 11- l’effacement des superpositions des langues.

La resocialisation d’un immigrant dans le pays d’accueil implique la transmission et l’appropriation d’un apprentissage socioculturel qui s’effectue au contact de différents agents de socialisation. Pour ma recherche doctorale, je me suis penchée sur le rôle spécifique de la télévision québécoise qui constitue un lieu d’expression de l’identité et de la culture locale, et partant un agent de resocialisation pour les nouveaux arrivants.   

Mon étude se distingue par l'intérêt porté aux immigrants d'origine tunisienne. Un groupe qui s'est considérablement élargi ces dernières années et qui offre un terrain de recherche fertile vu les divergences que présentent la société québécoise et la société tunisienne du point de vue religieux, culturel, sociopolitique, historique, climatique, etc.

En mettant en œuvre une approche méthodologique qualitative, mon étude a permis de montrer comment, à travers la construction du sens des contenus québécois, la télévision contribue à prendre conscience des écarts socioculturels entre la culture d’origine et la culture d’accueil,façonne les perceptions et constitue une ressource à l'action sociale qui s'inscrit dans une stratégie d'intégration plus large décidée par l'immigrant.  

L’objet de ma communication est de présenter les principaux résultats de cette recherche en mettant l’accent sur le rôle de la télévision québécoise dans la prise de conscience des écarts socioculturels par l’immigrant.

La publicité électorale télévisuelle est le principal outil des campagnes politiques actuelles (Brader, 2005). Elle permet de mettre de l’avant différentes stratégies, tant rationnelles qu’émotionnelles, dans le but avoué de persuader les récepteurs. Néanmoins, peu de chercheurs comparent les divers types de cadrage publicitaire (positif, négatif, mixte) au sein d’une même étude. Conséquemment, les effets qui y sont associés ne sont pas uniformes. D’ailleurs, la plupart des recherches sur les effets de la publicité électorale, majoritairement américaines, ciblent des mesures à moyen terme, comme la participation électorale, plutôt que les réactions spontanées des récepteurs à l’égard des arguments ou des composantes audio-visuelles. Ces réponses sont cependant susceptibles d’influencer les attitudes et les comportements électoraux (Chang, 2001; Baldwin et Masters, 1996). Dans cet ordre d’idées, notre objectif de recherche est d’identifier les effets émotionnels et cognitifs spontanés en fonction du cadrage publicitaire électoral. Les modèles de la capacité limitée à traiter les messages médiatiques de Lang (2000), de la probabilité de l’élaboration de Petty et Cacioppo (1986) et de la double attitude de Wilson, Lindsey et Shooler (2000) nous aideront à y parvenir. Enfin, cette communication nous permettra d’obtenir de la rétroaction à propos de notre problématique et de notre cadre théorique, auxquels nous ajouterons quelques pistes de réflexion méthodologique.

Walter Lippmann projette une double identité depuis des décennies. Reconnu comme l’un des journalistes le plus influents du 20e siècle, il est aussi considéré par plusieurs auteurs comme un apologiste de la propagande. Utilisé uniquement dans ses deux premiers livres (en 1922 et 1927), son concept de manufacture du consentement est généralement interprété comme un plaidoyer élitiste pour la manipulation d’un public incapable de véritablement participer à l’exercice démocratique.Depuis quelques années pourtant, des auteurs dressent un portrait plus nuancé, qui semble contredire l’interprétation propagandiste de l’œuvre de Lippmann.

Cette recherche – dérivée de ma thèse de doctorat - propose de replonger dans le contexte historique qui voit naître l’idée de la manufacture du consentement, afin de proposer une interprétation alternative de ce qui constitue encore aujourd’hui l’héritage historique le plus reconnu de Walter Lippmann. En utilisant un cadre théorique inspiré de Quentin Skinner nous avons étudié l’œuvre et la carrière de Walter Lippmann dans le contexte des grands débats de la psychologie sociale au tournant du 20e siècle. Ce faisant nous en concluons que la manufacture du consentement constitue en fait une antithèse de la propagande, qui sera rapidement reprise par l’un des pionniers des relations publiques, Edward Bernays, pour donner du poids à sa vision d’une société systématiquement propagandiste : l’ingénierie du consentement.

Malgré les importantes sommes investies dans les arts et la mise en place d’équipements culturels, et en dépit des nombreux efforts déployés pour le développement de publics initiés par les gouvernements et par le secteur communautaire, l’accès aux arts et à la culture savante reste largement inégale. La très grande majorité des publics consommateurs des arts correspondent toujours aux mêmes catégories démographiques : forte scolarisation, revenu du ménage élevé, résidence urbaine, absence de barrières physiques ou d’handicaps, etc. Toutefois, une minorité de gens font exception à cette règle. Leurs habitudes de consommation artistique transcendent la typologie démographique établie, et font d’eux en quelque sorte des publics exceptionnels. Au moyen d’entretiens réalisés auprès de représentants de ces publics, nous explorons la question de participation culturelle au delà des critères sociodémographiques. Cette communication s’intéresse donc à la question suivante : l’exposition et la participation au marketing culturel et aux initiatives de développement de publics sont-ils des facteurs déterminants du choix de consommation de produits et d’expériences artistiques ? L’enquête est menée auprès d’une population franco-ontarienne, communauté culturelle et linguistique en situation minoritaire pour laquelle la question de la fréquentation de milieux culturels au nom de la préservation de l’identité collective est impérative. 

Cette communication vise à présenter la problématique de notre recherche doctorale, consacrée à l’étude du processus de cadrage du débat public québécois sur l’enseignement intensif de l’anglais, langue seconde. Dans l’actuel contexte mondialisant, des chercheurs de plusieurs pays s’interrogent sur les répercussions linguistiques, mais également politiques de l’expansion mondiale de l’anglais. Or au Québec, Fallon et Rublik (2011) soulèvent la nécessité d’études tenant compte de l’actuel conflit entre l’utilisation des politiques linguistiques comme instrument de construction nationale et le contexte mondialisant où la maitrise de l’anglais semble requise. Ces études devraient, selon eux, porter précisément sur le cadrage des discours susceptibles d’influencer l’adoption de politiques en matière d’enseignement de l’anglais. Dans l’objectif de mieux comprendre ce processus de cadrage, nous souhaitons donc réaliser une analyse de contenu du discours public entourant l’annonce dela mesure d’enseignement intensif de l’anglais, langue seconde, en février 2011. Dans cet exposé, nous présenterons le cadre théorique et l’approche méthodologique mixte (qualitative et quantitative) préconisée pour réaliser ce projet. Enfin, nous préciserons en quoi cette recherche contribuera à une compréhension plus fine des mécanismes discursifs à l’œuvre dans le phénomène complexe de l’expansion mondiale de l’anglais, une question encore peu étudiée en communication (Kuppens, 2013).

Le déploiement des environnements numériques (plateformes de diffusion, etc.) au sein du domaine des arts et de la culture a notamment soulevé la question de la découvrabilité des contenus culturels, notamment québécois francophones, soit leur présence et visibilité. Or, tandis qu’un intérêt pour la découvrabilité se déploie du côté de l’offre culturelle, et ce de façon souvent quantitative, nous proposons d’adopter une perspective inédite sensible aux façons dont les individus établissent leurs relations à la culture et à la découverte de contenus, aux ressources mises en place pour les découvrir, ainsi qu’aux facteurs intervenant dans leur prise de connaissance. Située au croisement de la sociologie des pratiques et de la transmission culturelle et d’une sociologie des usages de dispositifs sociotechniques au sein des espaces numériques, notre recherche tente de saisir l’« économie » (Maisonneuve, 2019) des processus de découverte culturelle, qu’ils soient numériques ou non. Appuyée sur une cinquantaine d’entretiens menés auprès de consommateurs-trices québécois-e-s de culture (arts de la scène ; audiovisuel ; édition et bibliothèques ; musique ; patrimoine, institutions muséales et arts visuels), cette communication présente les principaux résultats en dégageant une typologie et des schémas de pratiques de découverte, souhaitant ainsi contribuer à l’avancement des connaissances concernant la découverte culturelle, dans ses dimensions aussi bien conceptuelle qu’empirique.

Cette communication porte sur le marketing en tant qu'outil de démocratisation culturelle en milieu minoritaire en Ontario français. Elle s’intéresse aux stratégies de développement de public qui cherchent à agrandir et à fidéliser le public des institutions artistiques et culturelles du milieu franco-ontarien.

Les initiatives de développement de public se classent en fonction de trois logiques selon les besoins immédiats de l’organisme qui les met en œuvre, soit économique, démocratique ou externe. L’objectif de cette communication est, d’une part, de faire la démonstration que les logiques de développement de public conventionnelles ne correspondent pas adéquatement aux réalités des institutions du milieu minoritaire, et d’autre part, d’identifier l’approche qui coïncide le mieux, l’hypothèse étant qu’une logique identitaire est à l’œuvre. En la distinguant des trois autres, il devient possible de répondre à la question : Une logique identitaire est-elle avantageuse dans la réalisation d’initiatives de développement de public en Ontario français, ou bien limite-t-elle la capacité des organismes d’attirer et de retenir leurs publics?

La question du financement public accordé à des institutions qui desservent seulement une petite élite intellectuelle est une préoccupation valable et une épreuve d’actualité importante. Cette étude veut proposer des pistes de solutions qui favoriseront la pleine participation d’un public varié à la vie culturelle de la francophonie ontarienne. 

Le visionnage boulimique (VB) ou «binge-watching» est défini comme la consommation de plusieurs épisodes d'une série télévisée sur une courte période. Pratiquement, les consommateurs parlent de VB pour plus de deux épisodes d’une même série vus consécutivement.L’objet de l’étude est d’examiner l’effet de la surprise sur VB en tenant compte du rôle modérateur de variables associées à la catégorie, de la démographie et du contrôle de soi.

Elle porte sur un échantillon de convenance de 500 sujets (M-Turk) en utilisant une méthode de scénarios 4(type de catégories de séries)x 2(effet de surprise: vidéos présentant ou non un moment de suspense «cliffhanger»)x 3(temps discrétionnaire et impératifs professionnels:présent ou absent).

Après l’expérience des scénarios, nous établirons s’il y a des différences dans le comportement de VB depuis le début de la pandémie Covid-19.

La surprise devrait influencer le VB, mais de façon différente selon les catégories de séries avec un effet plus marqué pour la catégorie«drame»(effort cognitif demandé, identification à un personnage et réalisme plus importants).De plus, un jeune serait plus visionnaire boulimique que ses parents, une étude ayant trouvé que plus de 40% d’entre eux regardent une série en rafale au moins une fois par semaine.Enfin, une personne ayant un contrôle de soi élevé serait moins porté au VB, surtout si ses obligations réduisent son temps de loisir. Les résultats apportent quelques précisions quant aux effets de la surprise.  

Cette communication porte sur les représentations des femmes politiques dans les journaux étudiants universitaires du Québec. Plusieurs études ont abordé comment les femmes politiques étaient dépeintes dans les médias traditionnels (par exemple, van Zoonen, 2005; Lemarier-Saulnier & Lalancette, 2012; Heldman & al., 2005). Elles ont notamment permis de comprendre le traitement genré dont les femmes étaient l’objet et d’appréhender certains obstacles auxquels font face celles qui souhaitent investir le milieu politique. Peu d’études ont toutefois porté sur les journaux étudiants universitaires. Cette recherche vise donc à mieux comprendre comment les femmes qui s’impliquent en politique sont représentées dans les médias étudiants. Ces derniers sont pertinents à étudier parce qu’ils traitent de volets politiques peu abordés (étudiante, universitaire, municipale) lesquels peuvent constituer un lieu de transition vers d’autres paliers politiques.

 

Afin d’explorer le phénomène, nous avons réalisé une analyse qualitative du contenu médiatique des six journaux étudiants universitaires du Québec parus entre 2011 et 2017. Trois moments relatifs à la politique ont été analysés: la campagne électorale municipale de 2013, les courses au rectorat et des moments-clés de la politique étudiante. Nous voyons notamment que les enjeux traités touchent la réalité étudiante (transport, logement) et leurs intérêts (culture). La dimension genrée est, quant à elle, informée par les personnes en poste.

Les stéréotypes sexistes représentent des croyances générales sur les traits et rôles liés au sexe, aux caractéristiques psychologiques et aux comportements décrivant les femmes et les hommes (Browne, 1998). Malgré lessimilitudes dans les représentations sexistes en publicité (Das, 2000), plusieurs différences culturelles peuvent être soulevées (Royo-Vela et al., 2007; Milner et Collins, 1998; Wiles et al., 1995).

La problématique sous-jacente à cette étude découle de l’absence, dans la littérature scientifique, d’un état de la situation sur le recours aux stéréotypes en publicité dans diverses cultures. Plus spécifiquement, «la présence de stéréotypes sexistes en publicité diffère-t-elle selon les cultures»? Pour y répondre, une revue de la littérature sur le thème des stéréotypes de genre a été réalisée en ciblant la zone géographique de chacune des études recensées.

Les résultats permettent de conclure qu’il y a prépondérance de publicités sexistes dans les pays suivants: États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Australie, Japon, Corée, Hong Kong, Portugal, Turquie, Singapour, Malaisie et Inde. Il est notamment soulevé que les publicités américaines s’éloignent du rôle « décoratif » de la femme, en plaçant plutôt celle-ci en contexte de loisirs (Zhang, Pataradec et Cartwright, 2009).

Cette étude constitue une contribution majeure à l'avancement des connaissances. Celle-ci représente un appui théorique pour la recherche future sur les stéréotypes de genre.

Au cours de cette communication nous présentons les résultats d'une étude longitudinale concernant la proportion d'espace consacrée d'une part aux ouvrages de pseudosciences (paranormal, ésotérisme, etc.) et de sciences pour adultes, et d'autre part, aux ouvrages de spiritualité et de sciences pour enfants dans les librairies du Qubec. Deux mesures ont été prises, l'une en 2001 dans 55 librairies et l'autre, en 2011 dans 72 librairies. Des analyses statistiques ont été réalisées à partir des mesures prises uniquement dans les librairies visitées aux deux temps de mesure. Les résultats des analyses corrélationnelles montrent que les librairies qui consacrent davantage d'espaces aux ouvrages de pseudosciences destinés aux adultes (n = 40) et aux ouvrages de spiritualité destinés aux enfants (n = 38) sont les mêmes en 2001 et en 2011. Par ailleurs, une ANOVA à mesures répétées montre que la proportion d'espace dévolue aux ouvrages de pseudosciences destinés aux adultes a diminué au deuxième temps de mesure, ce qui n'est pas le cas des livres de spiritualité offerts aux enfants. Après un bref retour sur la méthode utilisée et les résultats, nous invoquons quatre raisons susceptibles d'expliquer la popularité des pseudosciences ainsi que quelques conséquences éthiques et sociales de leur vogue. Enfin, nous proposons trois solutions pour valoriser la démarche scientifique aux yeux des adolescents et des enfants: éducation aux médias, Citizen science et lecture de romans  policiers.

Une crise est un processus de transformation induit par une rupture majeure qui force à la restructuration des systèmes sociaux, humains et technologiques (Shrivastava, 1993). En situation de crise, la communication ne tolère pas l’improvisation d’urgence, le contexte est grave et l’enjeu trop aïgu (Wetphalen, 1994). La qualité de l’information transmise aux publics visés durant cette période est cruciale et les communicateurs doivent appliquer des normes rigoureuses dans la diffusion que ce soit au niveau de la rapidité de diffusion, l’exactitude des propos et la compréhension de ceux-ci (Cutlip, Center et Broom, 1985).

 

La communication de crise est importante pour la survie d’une organisation. La problématique actuelle se résume au fait que cet aspect ne revêt pas l’importance qu’on devrait lui accorder au sein des PME québécoises. L’objectif de cette recherche est de répondre à cette lacune généralisée aux entreprises québécoises. À l’aide d’une revue de littérature et d’entrevues auprès de spécialistes et d’entrepreneurs, les meilleures pratiques de communication de crise dans un contexte québécois seront explorées et présentées. Cette recherche contribue à l’avancement des connaissances dans le domaine de la communication de crise ainsi qu’à la sensibilisation des PME québécoises sur les meilleures pratiques dans ce domaine. De même, des avenues de recherche dans le domaine sont suggérées.

 

Mots-clés : gestion de crise, risque, communication, PME.

Il semblerait qu’internet engendre des pathologies propres à son utilisation au même titre que le jeu, le sexe ou la nourriture. Les débats autour de l’inclusion de l’addiction à internet dans le DSM-V sont la rencontre de deux tendances majeures de la modernité: l’informatisation et la médicalisation. 

Alors qu’internet est considéré comme un moyen de libérer la communication au niveau mondial, reconfigurant toutes les sphères des sociétés tant aux niveaux micro que macro sociaux, nous plongeant ainsi dans une société informatisée; les comportements individuels qui lui sont liés sont fréquemment comparés à une compulsion. La compréhension des transformations engendrées par internet tend à trouver une réponse médicale à ce problème avant tout social.

Le champ psychiatrique élargit son prisme à travers la médicalisation des comportements liés à internet en proposant d’inclure dans la prochaine version du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux l’Addiction à Internet comme Trouble Obsessionnel du Comportement. 

La question se pose, dans des sociétés toujours plus connectées, de savoir quels contours peut prendre une telle entité, selon quel diagnostique, quelle est la population à risque. La présente communication propose à la lumière du concept de biomédicalisation d’éclairer les discours autour de cette pathologie. 

Depuis les manifestations massives qui ont eu lieu en 2012 suite à la réélection de Vladimir Poutine à la tête du pays et qui se sont organisées principalement à travers les réseaux sociaux numériques (Sherstobitov, 2014), la Fédération de Russie s’est peu à peu dotée d’un cadre légal de plus en plus restrictif de son cyberespace (Eichensehr, 2014). Considérant la position de beaucoup de chercheuses et chercheurs sur les technologies de l’information et des communications (TICs) en tant que ressource essentielle pour l’engagement et la participation citoyenne (Dahlgren, 2018; Gerbaudo, 2012; Granjon, 2018), la présence communication propose de discuter de l’impact que peut avoir cette nouvelle montée de la cybersurveillance sur les capacités de mobilisation des organisations de la société civile ainsi que sur leur vocation d’éducation du public dans le contexte d'un régime autoritaire comme c'est le cas en Russie. Pour ce faire, une revue de la littérature et de l’actualité sera dressée et analysée sous l'angle de la théorie mouvements sociaux. Les résultats présentés dans le cadre de cette présentation sont préliminaires.

En 2017, l’organisme Reporters Without Borders a octroyé à Singapour le 151e rang au sein de son classement listant 180 pays du plus ouvert vis-à-vis des médias au plus restrictif. Les moyens empruntés par le gouvernement afin de limiter la liberté d’expression du corps journalistique varient de l’alimentation d’une culture de complaisance et corporative au sein des organes de presse, à la poursuite en justice de travailleurs des médias. Certains outils sont donc subtils et sophistiqués, alors que d’autres sont plus flagrants et même brutaux.

Le présent travail s’intéresse à ce second type de techniques, soit les moyens plus directs de coercition. Cette recherche tente de raffiner la compréhension du phénomène de censure médiatique en contexte autoritaire en divisant le concept de « coercition directe » en deux catégories : la coercition visible du grand public et la coercition invisible aux yeux de la population. Grâce à des entrevues complétées à l’été 2017 à Singapour avec 21 journalistes et éditeurs, le présent travail conclut que la coercition visible, par exemple la tenue d’une conférence de presse par un politicien haut-gradé où le travail d’un journaliste est pointé du doigt, a pour principale conséquence de « signaler » la force du gouvernement, et que la coercition invisible, par exemple l’interdiction pour un journaliste de couvrir certains événements en raison d’articles passés, a pour effet de changer de façon substantielle les pratiques journalistiques.

Depuis son introduction en 1999, la maîtrise en design d'interaction (MDI) de l'Université Laval (anciennement connue sous les titres maîtrise en design graphique et multimédia et maîtrise en design multimédia) a permis la diplomation de près de 400 designers (M. A.) venus contribuer de façon significative au fil des ans à la profession de designer (notamment *UX-UI) dans la région de Québec, au Québec et au-delà de nos frontières. À l'automne 2021, nous avons analysé le profil LinkedIn de 306 d'entre eux de manière à comprendre leur évolution professionnelle, à savoir plus particulièrement s'ils exerçaient dans le domaine, depuis combien de temps, à quel titre, dans quel genre d'organisation, dans quelle région, selon quel type de pratique, etc. En plus de constituer un premier jalon en vue d'une étude comparative appelée à se poursuivre (nous projetons de refaire la même enquête dans 3 ans), cette analyse a permis d'examiner plus en profondeur l'usage des termes designer et design dans les titres de fonction affichés par les diplômés désormais praticiens. L'intérêt de cette enquête est triple: 1) établir la base d'un portrait professionnel des designers d'interaction à Québec et au Québec; 2) déterminer les modalités d'usage du titre designer ou du spécifique design (par ex. : conseiller en design); et 3) décrire les autres titres d'emploi liés au design, mais qui n'en portent pas la mention directe.



*UX-UI: design d'expérience utilisateur et design d'interface graphique.

Après les révélations d’Edward Snowden en juin 2013 sur la surveillance de masse, les médias ont souvent présenté et opposé deux cadrages des lanceurs d’alerte : celui du traitre et du héros, jouant de la polarisation prégnante dans le contexte actuel de l’hyperconcurrence entre les médias d’information (Brin, Charron et de Bonville, 2004). Sur le plan théorique, on trouve aussi deux grandes conceptions du lanceur d’alerte : celle du « dénonciateur légal », agissant dans un cadre défini par les autorités; et celle du lanceur d’alerte « de conscience », plus radical dans sa relation à l’État, tourné vers le public et l’espace public médiatique (Foegle, 2014). Plutôt que d’aborder ces conceptions dans une logique binaire, nous avons élaboré une typologie à plusieurs entrées continues – identité, motivation, nature des révélations, mode d’expression –, permettant d’observer plus finement la conception du lanceur d’alerte. Dans le cadre de notre présentation, nous appliquerons la grille d’analyse tirée de notre typologie aux lois québécoise et canadienne relatives à la divulgation d’actes répréhensibles adoptées respectivement en 2005 et en 2016. L’exercice nous permettra de comparer les lois entre elles, de les situer sur nos continuums, mais également de les contraster avec le cas très médiatisé d’Edward Snowden. In fine, notre analyse contribuera à documenter les potentialités de réalisation du droit du public à l’information dans le contexte canadien.

Au Québec comme ailleurs, le mouvement #MoiAussi a engendré une multiplication et une visibilisation croissante des dénonciations d’agressions sexuelles, en plus de dénoncer plus largement le contrôle sur le corps et la sexualité des femmes. Malgré ces avancées, les années suivant #MoiAussi semblent aussi être celles d’un backlash envers le féminisme, visant plus spécifiquement certaines femmes issues groupes marginalisés. Au Québec, ce backlash entraîne des questionnements sur les possibles transformations des rapports de pouvoir engendrées par #MoiAussi. Parallèlement, de nombreuses téléséries québécoises ont intégré des discours associés à #MoiAussi, constituant des discours culturels sur la sexualité aujourd’hui. En m’intéressant aux possibles transformations de la sexualité (et leurs limites), qui peuvent être étudiées grâce aux téléséries, ma recherche doctorale veut comprendre comment la sexualité et les corps des femmes sont représentés à l’ère #MoiAussi. Pour ce faire, j’analyse le personnage principal de la télésérie M’entends-tu ? (saison 1, 2019), Ada, une femme en situation de pauvreté. Grâce à une analyse de discours, la présentation suggère que certaines femmes peuvent être exclues des revendications faites par #MoiAussi, en contrevenant aux normes sexuelles et de genre, comme c’est le cas des femmes qui ne correspondent pas aux critères d’une sexualité « respectable » bourgeoise.