Nos travaux s’inscrivent dans une perspective de réflexion sur les humanités numériques qui interrogent toutes les fonctions de la communication, des pratiques de production de l’information, de sa matérialité sémio-discursive ou des modalités de sa réception.
En s’appuyant sur les travaux de nos collègues (Couston, Araszkiewiez) qui confrontent l’architecture de la pensée sociale et l’épistémologie, nous proposons de repenser les relations entre discours scientifiques et représentations sociales. En effet, les modifications sémantiques induites par les relations de plus en plus grandes entre les sciences, les techniques et les citoyens nécessitent de reconstruire des savoirs sur des bases plurielles.
Notre proposition s’attachera à montrer ces reconstructions, au travers d’une analyse sémantique de corpus d’une part, d’une analyse ethnographique issue de projets collaboratifs multi-acteurs d’autre part.
En effet, la diffusion des termes et la construction des connaissances nous semblent le point de départ nécessaire à l’appropriation des notions. Or, le manque de compréhension entre « acteurs » du domaine, en fonction de leurs niveaux de spécialisation, nuit aux échanges et complexifie la transmission de l’information du scientifique vers la société.
Par ailleurs, l’analyse ethnographique révèle à la fois une modification des référents épistémiques des acteurs impliqués et une prise en compte à double sens des éléments constitutifs des représentations sociales liées au projet.