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Les rapports sciences et sociétés font l’objet de nombreuses études et réflexions se penchant, notamment, sur la légitimité de l’autorité scientifique, le rôle des profanes en sciences, la gestion des controverses scientifiques, la responsabilité sociale des scientifiques. Aujourd’hui, inquiète particulièrement le virage vers l’économie du savoir qui met le monde scientifique au service du développement économique. Cette révision du rôle de la science, qui n’est plus mise à l’abri du monde politique au nom de la nécessité de son autonomie, mais de plus en plus appelée à justifier le financement qui lui est accordé, suscite beaucoup de mécontentement et donne lieu à diverses propositions. Transparaissent de ces propositions des visions divergentes quant au problème à régler, qui s’appuient sur différentes représentations des sciences. Je propose d'explorer trois visions du problème communément rencontrées : soit la science pervertie (à protéger de l'ingérence), la science néfaste (à maîtriser) et la science injuste (à transformer). Ces différentes postures ont des répercussions notamment sur la place que peut occuper le « profane » en science, et s’appuient sur différents principes directeurs. J’explorai également les relations entre ces propositions et la démocratie dans ses différentes mises en œuvre et compréhensions (démocratie représentative, délibérative, participative, (semi-)directe, contre-démocratie; démocratie libérale, socialiste et comme lutte sociale).

Les contrats, comme les documents juridiques en général, sont écrits par des juristes pour des juristes. Par le fait même, qui n'est pas juriste n'a aucune envie de lire un contrat. Et ceux qui s'y aventurent peinent souvent à en comprendre le contenu. Et si les contrats étaient conçus comme de réels outils de communication, plutôt que comme de simples instruments normatifs hermétiques ? Cela impliquerait qu'ils soient conçus selon une approche multidisciplinaire qui marierait le droit, la communication et le design d'information. C'est le défi que se sont lancés EN CLAIR, entreprise spécialisée dans la simplification des documents juridiques et autres documents complexes, et MICROFICHES, organisme qui met en œuvre un projet encyclopédique par le biais de divers partenariats et pour qui la clarté du contrat de partenariat est au coeur de ses relations d'affaires. Stéphanie Roy (co-fondatrice d'EN CLAIR, avocate et spécialiste en design d'information) et Audrey Wells (co-fondatrice de MICROFICHES et designer-graphiste de profession) souhaitent présenter l'avant et l'après du contrat-type de partenariat de MICROFICHES. Elles souhaitent également partager le fruit de leurs réflexions sur les défis de cette approche multidisciplinaire et sur l'importance de faire en sorte que les contrats deviennent des outils clairs, utiles pour leurs utilisateurs et pourquoi pas, agréables à lire!

Dans le cadre de mon projet de thèse de maîtrise, j'ai décidé d'étudier l'utilisation des textos entre partenaires amoureux.  Mon travail de recherche met une emphase particulière sur le fait que les textos constituent un moyen de communication optionnel.  En effet, les individus prennent la décision de les utiliser car ils doivent disposer de certaines ressources financières pour y avoir accès.

Dans ce contexte, j'ai décidé de me pencher sur une des informations que les partenaires amoureux peuvent considérer dans le choix auquel il font face (comment utiliser, ou non, les textos), en posant la question de recherche suivante: Quelles sont les attitudes des partenaires amoureux à l'égard des influences que peuvent avoir leurs interactions par textos entre eux sur leurs interactions en face-à-face entre eux.

Pour répondre à ma question de recherche, j'ai décidé de mener des entrevues auprès de partenaires amoureux.  Les entrevues ont débuté au mois d'octobre et sont prévues se terminer à la fin du mois de novembre.

Les entretiens qui ont déjà eu lieu confirment plusieurs choses que nous savions déjà par rapport à l'utilisation des textos entre partenaires amoureux.  Les réponses des participants suggèrent aussi que certains des individus adaptent leur utilisation des textos entre eux en fonction de leurs attitudes à l'égard des influences des interactions par textos sur leurs interactions en face-à-face.  Une analyse plus détaillée des résultats sera présentée lors du congrès.

Les médias sociaux sont devenus un outil incontournable de l'activisme tous azimuts. Malgré plusieurs succès, on craint toutefois que la polarisation des positions et la recherche d'une validation rapide sur les réseaux sociaux ne contribuent à étouffer les échanges nuancés pouvant bonifier des connaissances plus critiques. Les médias sociaux tendent à amplifier les expressions d'indignation morale, contribuant ainsi à l’alimentation de « paniques morales ». Une panique morale se produit lorsqu'il y a un mouvement de masse lié à une perception fausse ou exagérée qu'un comportement ou un groupe de personnes constitue une menace pour les valeurs et les intérêts de la société. Elle est généralement alimentée par une couverture médiatique saturée. Récemment, au Canada, nous avons assisté à un tollé autour de la légitimité de communautés qui revendiquent une identité autochtone en dehors des espaces sanctionnés par l'État. Ces préoccupations sont véhiculées au sujet de gens qui s’identifient à l’extérieur d’organisations autochtones reconnues par les gouvernements. Sans nier les défis liés à l’identification des autochtones sans statut, notre analyse ethnojuridique se penchera de façon critique et comparative sur l’émergence d’une panique morale au sujet de ces « imposteurs ». Nous problématiserons également les appels à la censure au sujet de la recherche universitaire au sujet de ces populations, menaçant ainsi la liberté académique et leur accès à une meilleure reconnaissance. 

Le milieu scientifique n'échappe pas à la culture visuelle, un pan de la société occidentale moderne caractérisé par l'omniprésence des images dans la transmission et la production du savoir. Les visualisations scientifiques (VS) se présentent alors comme un objet d'étude de choix pour explorer les rouages de la pratique scientifique. Une question se pose avant tout : comment peut-on penser les VS, ces médiatrices de connaissances ? Si l'on s'intéresse à ce qu'elles signifient, on peut se demander de quelle façon elles sont perçues par les individus ou les collectivités. On peut comprendre ces structures complexes comme celles d'un langage, et analyser leur syntaxe et sémantique (sémiotique visuelle). Il devient pertinent d'aborder les capacités cognitives mobilisées pour en interpréter le contenu (sciences cognitives). On peut aussi les penser en termes de constructions sociales du savoir, soient comme des artefacts : sont alors investigueés leurs conditions de production, participation dans les relations de pouvoir et fonctions au sein de différents groupes sociaux (STS). Si l'on s'intéresse moins à ce qu'elles produisent et davantage à leur nature, on peut prendre un angle purement organisationnel et analyser la façon dont elles structurent l'information - hiérarchiquement ou analogiquement par exemple (graphisme). Je propose dans cette communication d'étayer la pluralité des perspectives pour penser les VS afin de comprendre leur implication dans la production du savoir.

 

Initialement, les blogues sont des journaux intimes destinés à une utilisation personnelle. Puis, les blogues ont trouvé leur marque comme outil incontournable pour la communication organisationnelle sur le Web. Les blogues corporatifs offrent un espace d’échange et d’interaction avec la communauté des clients et partenaires existants ou potentiels d’une organisation. Ils permettent d’optimiser la visibilité publique des organisations et la promotion de l’expertise de leurs employés. Les blogues corporatifs sont une source d’information sur l’organisation, ses produits et services. Ils forment un genre de documents résultant d’un contexte d’usage bien particulier. Une organisation se doit alors la gestion et la conservation de cette trace documentaire découlant de ses activités dans un environnement Web.

Nous souhaitons, dans le cadre de cette communication, démontrer que le blogue est une nouvelle forme documentaire qui, lorsque produite dans un contexte organisationnel, revêt une valeur archivistique. Ensuite, il est conséquent d’étudier les propriétés de ce genre de documents. Les méthodes et techniques possibles pour la capture et la préservation des blogues corporatifs de même que les traces des interactions qui peuvent y avoir lieu seront, par la suite, exposés. Enfin, nous discuterons l'articulation des stratégies de gestion et de conservation des blogues corporatifs avec les autres outils de gestion documentaire existants dans une organisation.

Cette communication vise à présenter un chapitre
d’analyse d’une thèse en cours de rédaction. La recherche consiste à conduire
une analyse herméneutique à partir de narratifs de soi recueillis dans un
contexte organisationnel. Il s’agit d’étudier la constitution narrative de
l’identité chez les membres de la division québécoise de la Gendarmerie royale
du Canada (GRC). En faisant l’analyse d’entrevues de groupe réalisées auprès
des membres de la GRC, la thèse vise à comprendre comment les identités
individuelles et collectives procèdent l’une de l’autre dans la narration. À partir
d’un cadre théorique qui puise à la conception de l’identité narrative de
Ricoeur (1990), enrichie d’une conception processuelle de l’identité et de
l’organisation (Czarniawska, 1997), nous démontrerons, dans cette présentation,
comment la narration permet de gérer les tensions entre
les dimensions fixe et changeante de l’identité dans un contexte
organisationnel. Dans cette étude les entrevues de groupe sont
considérées comme des instances particulières de réalité organisationnelle et
de verbalisation d’identités narratives (Alvesson, 2003). En ce sens, elles
constituent des « occasions herméneutiques », c’est-à-dire qu’elles
donnent lieu à des actes de configuration et de refiguration du réel, qui avec
la préfiguration permettent la constitution conjointe des identités à travers
les interactions entre participants.

Ayant une tendance à identifier les femmes comme assujetties aux hommes et à leurs besoins sexuels, la communauté masculiniste des incels (involuntary celibates) est régulièrement étudiée pour ses propos misogynes et antiféministes. En parallèle, l’univers de la pornographie mainstream est fréquemment analysé afin de comprendre les imaginaires et représentations qui y sont (re)produits.

Cette communication propose d’explorer la complexité des discours haineux et misogynes des incels en se concentrant sur le forum Incels.is, connu pour la nature violente des propos présentés ainsi que sa forte activité, et a pour objectif de comprendre comment la misogynie se construit au sein de ces échanges, tout en analysant les interrelations entre cette construction misogyne et les thèmes présents dans la pornographie mainstream : comment la pornographie mainstream actuelle représente-t-elle la sexualité féminine, et est-ce que ces discours se retrouvent au sein des forums incels ?

Avec cette étude, je souhaite cerner la représentation des femmes dans ces communautés à partir de données empiriques et d’une analyse de discours critique et féministe, afin de montrer les éléments toxiques, problématiques, mais aussi les contradictions et violences impliquées. En analysant les liens entre pornographie mainstream et communautés incels, deux univers connus pour leur misogynie, je pourrai contribuer à de nouvelles perspectives quant à l’incidence de la représentation des femmes.

Cette communication a pour objectif d’explorer la construction d’un branding de la diversité et de l’inclusion au sein des firmes de relations publiques canadiennes. Plus qu’un outil de recrutement, celui-ci peut être appréhendé comme un symbole (Jonsen et al. 2021), une force centripète (Balmer, 2013) et une construction discursive influençant certaines actions organisationnelles. Peu d’études mettent en évidence les éléments qui entrent jeu dans la construction de ce type de branding.  Une méthode de recherche qualitative et inductive nous a permis d'analyser les thèmes de 23 sites web de firmes canadiennes de relations publiques qui font la promotion de la diversité et de l'inclusion. Les thèmes récurrents peuvent nous renseigner sur les hypothèses fondamentales, les idées, les valeurs et les arguments qui sous-tendent le branding de la diversité et de l’inclusion. Les résultats préliminaires de cette recherche mettent en évidence un répertoire d’actions organisationnelles en lien avec la diversité et l’inclusion mis de l’avant par les firmes. Aussi, le discours sur la diversité et l’inclusion détaille un ensemble de pratiques d’engagement communautaire, de soutien, d’écoute des communautés et de réconciliation. Le branding s’inscrit dans une perspective de justice sociale, de lutte contre le racisme et l’oppression plutôt dans une perspective de performance ou d’affaires. La notion d’inclusion semble toutefois délaissée et peu abordée dans les sites web analysés. 

 

Parmi les études qui portent sur les défaillances de service dans les marchés électroniques, relativement peu de recherches existent identifiant les stratégies qui peuvent aider à rétablir la satisfaction et la confiance chez les acheteurs. Nous avons cherché à combler cette lacune. Dans cette étude, nous investiguons l’utilité de la Théorie de la Justice et la Théorie de la Richesse des Medias comme moyens pour mieux gérer les plaintes des acheteurs sur des systèmes de "feedback" et de "review" présentement utilisé par des places de marchés électroniques comme eBay et Amazon.com. Nos résultats préliminaires (collectés à l'aide de questionnaires auprès de n=100 répondants) montrent qu’il est possible et utile pour un vendeur en ligne de classifier les commentaires négatifs qu’il (elle) reçoit selon le type d’injustice perçue par l’acheteur (injustice Distributive, Procédurale ou Interactionnelle). Cette classification permet ensuite au vendeur de mieux répondre aux plaintes des acheteurs en appliquant des stratégies de redressement afin de réduire leur impact négatif sur la satisfaction, la confiance et intention d’achat de l'acheteur à l’avenir. Finalement, notre étude révèle aussi qu’un choix de canaux de communications plus « riches » entre le vendeur et l’acheteur peut positivement affecter l’adéquation de la solution offerte afin de redresser efficacement la défaillance de service.

Depuis une dizaine d’années environ, une «révolution» sévit dans le monde de la production télévisuelle québécoise, une révolution qui touche à la fois aux dimensions formelles et sémantiques des séries de fiction mais plus fondamentalement aux liens que celles-ci tendent à tisser, pragmatiquement, avec leur public. Ce phénomène, qu’on situera dans le contexte plus large de ce que d’aucuns ont désigné comme la « troisième vague de télévision de qualité » (Fueur, 2007), est visible dans l’émergence de réalisations dans lesquelles sont redéfinis les normes et les standards du téléroman classique. Selon notre hypothèse heuristique, d’une part la télésérie contemporaine se «cinématographise», alors même qu’elle tend parallèlement à radicaliser son degré de «télévisualité» en adoptant des stratégies d’énonciation souvent  proches de celles des émissions de téléréalité. Il en résulte, si l’on se réfère au cadre d’analyse sémio-pragmatique proposé par  Roger Odin (2011), un nouveau positionnement du téléspectateur qui trouverait sa source dans un ensemble de « contraintes » (au sens que lui donne cet auteur) apparues dans l’institution télévisuelle ces dernières années. Nous aborderons cette problématique à partir de l’exemple fourni par l’émission Tout sur moi, et plus particulièrement en répondant à la question suivante : en quoi cette dernière est-elle symptomatique des mutations qui affectent l’institution télévisuelle contemporaine ?

Que fait le journaliste lorsqu’il intègre des détails relevants de l’apparence ou de la vie privée des politiciens dans ses textes? L’évocation d’autres catégories de détails au sujet des politiciens peut-elle s’apparenter à ces signalements? Les journalistes font-ils un usage différencié des signalements selon le sexe de l’acteur politique?

Par les nombreux procédés discursifs dont ils font usage, les journalistes marquent leurs textes d’une teneur plus ou moins analytique. Si certains des procédés discursifs sont couramment reconnus pour leur caractère analytique, notamment les évaluations et les attributions, les signalements leur sont plus difficilement assimilables par leur nature factuelle. On conviendra pourtant que de tels détails n’ont pas une importance particulière pour l’exercice de la fonction politique et que leur mobilisation plus fréquente envers certains acteurs politiques peut marquer une différenciation du traitement médiatique.

Cette communication sera l'occasion de présenter le concept de signalement élaboré dans le cadre d'une analyse du traitement médiatique différencié selon le sexe des candidats en période électorale. À partir de l’examen analytique textuel de la couverture du Devoir et de La Presse pour la campagne provinciale 2008 au Québec ainsi que Le Monde et Le Figaro pour la présidentielle de 2007 en France, nous proposons une typologie des signalements et nous rendons compte de leur utilisation différenciée selon les acteurs politiques ciblés.



Un projet financé par le programme FQRSC – Actions concertées avec la SAAQ (Société d’assurance automobile du Québec) consiste à faire le bilan critique de la recherche et des pratiques quant aux stratégies de communication et d’évaluation des campagnes médiatiques sur la sécurité routière. Cette présentation expose une partie des résultats en s’attardant à la thématique des campagnes contre la distraction au volant. Dans un premier temps, les études sur le comportement des usagers de la route nous aident à comprendre les facteurs de risque relatifs à la distraction. Suivant cette analyse de la problématique, la démarche se penche sur les stratégies de persuasion qui se sont montrées fructueuses dans les campagnes visant ce comportement. Des exemples tirés des centaines de campagnes repérées dans le cadre de l’étude sont utilisés à titre d’illustrations de stratégies porteuses ou infructueuses. Pour mieux comprendre comment l’influence d’une campagne peut être amplifiée, diminuée ou annulée par la dynamique des médias dans lesquels elle s’insère, différentes plateformes de campagnes contre la vitesse sont présentées et évaluées à la lumière des théories médiatiques. Enfin, nous identifions les faits saillants des études sur les campagnes de sécurité routière portant sur la distraction ainsi que les questions de recherche qui restent à explorer.



Après le multipartisme, les pays africains ont connu une autre révolution dans le partage de l’information grâce aux médias sociaux, comme Facebook et Whatsapp, qui ont démocratisé la parole et les images. Les réseaux sociaux ont montré leur efficacité dans les soulèvements contre les autocraties sur le continent africain. Cependant, l’utilisation des médias sociaux échappent à toute déontologie journalistique. Le résultat est dangereux pour la jeune démocratie africaine : les fausses nouvelles ont tendances à prendre le pas sur les informations véhiculées par les médias traditionnels, la parole publique est mise en doute et l’incivisme prend le dessus dans les grandes villes africaines. Ces comportements mettent à mal deux principes : l’inculture et le droit à l’image. L'objectif principal de cette proposition est de montrer comment la culture des fausses nouvelles relayées par les réseaux sociaux fortifie l'ignorance et le manque de culture dans les sociétés africaines, et comment la diffusion des images nuit à la vie privée et aux droits de l'homme. Mais ce sont des problèmes qui peuvent être résolus par l'éducation et des politiques ciblées.

L'utilisation de l'informatique mobile par les jeunes adultes est aujourd'hui devenue une pratique quasi omniprésente en communication (Watkins, 2009). Ce phénomène remodèle considérablement les mécanismes d'apprentissages, les dynamiques d'engagement et les pratiques sociales. Le fait d'être habileté à générer et partager des contenus de toute nature de n'importe quel endroit et à n'importe quel moment fait surgir d'importants défis pour le domaine des sciences éducatives. En mai 2012, des chercheurs de l'Université Concordia entame MonCoin, un projet de recherche qui se propose d'implanter un programme d'éducation artistique s'appuyant sur une application informatique mobile et s'adressant en parascolaire à de jeunes décrocheurs fréquentant un établissement scolaire du secteur adulte. Combinant des attributs des réseaux sociaux, de la pratique photographique et de la géolocalisation, cette application est utilisée dans le but d'identifier les principes théoriques et pratiques clés qui régissent les enseignements, les apprentissages, la motivation scolaire et l'engagement social des jeunes à risques. Le curriculum qu'il propose est structuré autour de la question: comment puis-je améliorer mon quartier, mon milieu, mon environnement? Cette communication propose un retour sur les données issues de cette recherche et une réflexion sur les nouvelles perspectives éducatives suscitées par celle-ci.

Watkins, S. (2009). The Young and the Digital. Boston, Beacon Press.

Il est aujourd’hui reconnu que les savoirs des agriculteurs doivent être intégrés dans les activités de communication des projets agroforestiers se déroulant dans les pays en voie de développement, et ce tant pour des impératifs éthiques que d’efficacité. Afin de comprendre comment les savoirs des agriculteurs sont pris en compte dans le cadre des projets agroforestiers, nous avons mené une étude exploratoire inductive s'inspirant de la théorie ancrée et de la systémique dans la province de Ngozi au Burundi. L’objectif était de déterminer l’influence de quatre éléments du système de communication entre agriculteurs et agents communicateurs sur l’intégration des savoirs. L’analyse des entrevues semi-dirigées a révélé que les savoirs des agriculteurs ne furent intégrés que s’ils s’avéraient cohérents avec les objectifs du projet, en amélioraient l’efficacité et étaient valorisés par tous les participants, sans quoi ils étaient ignorés ou rejetés par les agents. L’approche de communication linéaire et la grande valorisation des savoirs des agents eurent plus d’influence sur l’intégration des savoirs paysans que la compatibilité des savoirs et la qualité des relations interpersonnelles. Les deux premiers éléments devraient donc être ciblés pour maximiser l’intégration des savoirs et augmenter la durabilité des projets agroforestiers.

Les offices de tourisme constituent une vitrine économique en rendant visible l’attractivité d’une ville, voire d’une région. Ils se doivent d’être un espace de compréhension du territoire d’accueil afin de répondre à leur fonction première : rendre lisible les forces du territoire.

L’intérêt est porté ici sur l’espace physique et numérique (son site internet) de l’office de tourisme. La notion d’espace est entendue comme l’ensemble des lieux virtuels ou réels dans lesquels interviennent volontairement les offices de tourisme.

L’objectif est non pas de s’intéresser aux publics et à leur réception des ergonomies de ces deux espaces, mais bien d’analyser ces espaces pour comprendre les enjeux de modifications de pratiques et de rôles des conseillers en séjour.

De quelle façon l’organisation spatiale dans les offices de tourisme joue un rôle dans la répartition des tâches entre conseillers en séjour, dispositifs numériques et  brochures ? Quel rôle de l’espace dans la nature de l’information distribuée au sein des offices de tourisme ?

L’hypothèse proposée est que cette organisation spatiale et thématique modifie les pratiques, à la fois des personnels des offices de tourisme et des usagers (touristes et habitants).

Le terrain structurant de cette recherche est l’office de tourisme d’Aix et du Pays d’Aix,  scénographié par l’Agence Canopée.

Pour mener cette recherche, une analyse sémio-pragmatique de l’office, envisagé comme un dispositif de communication en soi, est réalisée.

Durant la campagne fédérale canadienne de 2004, le PLC a diffusé trois publicités négatives pour dénoncer les intentions cachées de Stephen Harper et du PCC. La brutalité de ces publicités a amenée certains observateurs de la scène politique canadienne à émettre des craintes quant à l’américanisation de la publicité négative au Canada. Cependant, aucune étude empirique n’a été réalisée jusqu’à ce jour pour déterminer si les publicités négatives canadiennes s’américanisent réellement. Pour combler cette lacune, nous avons réalisé, à l’aide d’indicateurs précis, une étude systématique des publicités négatives diffusées lors des campagnes électorales entre 2004 et 2015. Notre étude repose sur une démarche méthodologique qualitative et inductive, où nous avons eu recours à l’étude de cas comme stratégie de vérification, réalisée grâce à deux méthodes de collecte de l’information, c.-à-d. l’étude documentaire et l’analyse de contenu qualitative. Cette dernière a été effectuée à l’aide d’une grille de lecture que nous avons élaborée. Notre analyse démontre que nous assistons à l’hybridation de la publicité négative au Canada plutôt qu’à son américanisation. À notre avis, ce processus s’explique par les différences entre les cultures politiques canadienne et américaine et par la proximité entre le Canada et les États-Unis. De plus, la campagne de 2015 constitue, à nos yeux, un moment charnière, car le PCC et le PLC ont transgressé les codes traditionnels de la publicité négative.

La présentation portera sur le mémoire de maîtrise réalisé par l'étudiante. Le mémoire porte sur le sens qu’accordent les lectrices du magazine québécois Châtelaine au discours féministe diffusé entre 2014 et 2016, et ce, dans un contexte médiatique influencé par le postféminisme. Encadrée par une approche constructiviste et féministe, la démarche qualitative déployée a permis à la chercheuse de dégager en quoi la réception de ces articles relève d’une sensibilité postféministe et de nuancer les défis que pose ce discours au projet politique féministe. Les dix entretiens menés auprès des lectrices ont révélé leurs multiples conceptions du mouvement féministe et leurs positionnements parfois paradoxaux au sein de discours post et pro-féministes. Leur appréciation du magazine Châtelaine comme agent de sensibilisation au féminisme soutient la thèse de la capacité émancipatrice des médias féminins, malgré certaines critiques adressées au magazine. Enfin, le rôle de la recherche sur l’interprétation des textes et sur l’engagement féministe témoigne de l’importance de situer la réception dans son contexte immédiat et plus large et de la pertinence des recherches féministes en communication publique. 

Nous présentons, dans cette communication, une analyse de la couverture de presse de l’annonce de l’arrêt de financement de la première université francophone en Ontario, l’Université de l’Ontario français (UOF) et du mouvement de contestation de la communauté franco-ontarienne dénonçant cette décision gouvernementale.

Nous avons réalisé une analyse à la fois quantitative et qualitative de 2 405 articles de journaux couvrant cette période importante dans l’histoire de l’UOF. La couverture de presse de cet événement est marquée par une amplification médiatique de type media-hype. Les journalistes, particulièrement ceux issus d’entreprises de presse desservant la communauté franco-ontarienne (ONfr+, L’Express, Le Droit, notamment), utilisent la personnification, la représentation antagoniste des acteurs et le ton parfois émotif et acrimonieux pour cadrer cette nouvelle.

Cette étude s’inscrit dans le champ des recherches sur le rôle des journalistes en milieu minoritaire, notamment sur la question du difficile équilibre à tenir entre leur loyauté envers leur communauté et les considérations normatives de leur pratique journalistique (Bernier, 2011; Beauchamps & Watine, 2006; Corriveau, 2006; Watine, 1993). Il apparaît, à la lumière de nos résultats, que les journalistes en situation minoritaire sont enclins, pour la plupart, à pratiquer un journalisme partisan.

Les TIC et particulièrement les réseaux sociaux ont systématiquement modifié notre quotidien et sont entrées à l’école. En Afrique, on note une croissance sans précédent dans l’utilisation de ces outils et un déphasage  des enseignants devant un nouveau genre d’apprenants dans les salles de classe.

Appelés à juste titre les « digital natives » ou « la génération numérique », les apprenants d'aujourd'hui utilisent les TIC plus de 60 heures par semaine. Entre fascination et crainte, les enseignants qui sont des « digital immigrants » oscillent. Ils s’interrogent sur le fonctionnement de cette génération et sur la manière de les aborder. Ce phénomène non seulement révolutionne mais force également au changement de paradigme. Cependant, la question qui se pose est de savoir si les enseignants doivent-ils s’accrocher et persévérer dans les schémas habituels comme c’est le cas ou muter en s’appropriant le langage des jeunes pour se faire comprendre ?

Cet article vise à explorer les enjeux  d’une appropriation des nouvelles technologies et particulièrement des réseaux sociaux comme vecteur de l’intégration des TIC dans les pratiques pédagogiques en Afrique centrale en général et particulièrement au Cameroun.

Nous visons deux objectifs : dresser un portrait des usages des médias numériques par les enseignants au sein et en dehors institutions éducatives, en déduire les enjeux d’une éducation aux médias et de proposer des solutions pour un usage à des fins pédagogiques.

 

Dans le cadre d’un projet postdoctoral, nous examinons les répertoires concernant les propriétés des formes et des fonds sémantiques de trois titres de presse Le Devoir, Le Journal de Montréal et La Presse, au sein des médias écrits francophones au Canada. Nous nous proposons ici de mettre en évidence un seul aspect identitaire de ces trois titres : L’identité visuelle de leur une. Comment la représentation visuelle de la une de ces titres révèle-t-elle leurs propriétés identitaires ? Dans la mesure où les écrits et les titres devraient éviter des conflits d’intérêt, la façon d’aborder les sujets par les images n’est-elle pas un excellent moyen stratégique pour exprimer le point de vue idéologique de chaque titre sans qu’il y ait des atteintes à la déontologie journalistique ? Nos explorations se limitent à un corpus empirique comprenant le format papier et numérique des titres au cours de l’année 2013. Le cadre théorique et méthodologique du travail s’inscrit dans l’approche socio-sémiotique anglo-saxonne des images (Kress et Van Leeuwen [2005]). Les résultats de l'analyse sémiotique ont été par ailleurs vérifiés grâce aux entretiens semi-directifs. Les résultats obtenus du dénombrement quantitatif démontre des corrélations significatives entre les positions politiques et sociales des journaux et le contenu de leurs images. Par exemple, on constate la représentation de plus de catégories sociales sur les images de la une du Devoir que sur celles de la une de La Presse.

 

En tant que spécialistes du design de communication (design de documents, graphique, d’interface, d’information, d’interaction, architecture d’information), nous sommes depuis longtemps confrontés aux questions d’innovation et de prospection dans nos activités de correction et de conception. Le fruit de nos réflexions, de notre pratique professionnelle et de notre expérience de l’enseignement du design nous a menés, au fil des ans, à développer une démarche de conception qui vise à aider les futurs designers (1er et 2e cycles universitaires) et autres intervenants du domaine à développer leurs compétences en conception ainsi que leur capacité d’innovation.

C’est dans ce contexte que nous présentons les grands temps théoriques de la conception en design à travers une démarche composée de trois phases (préparation, idéation, conceptualisation), et ce, dans une perspective d’innovation. Quelques méthodes et principes utilisés pour stimuler la créativité et encourager l’innovation viendront compléter la présentation et l’explication de la démarche.

Différences sociodémographiques et culturelles dans l’utilisation des réseaux sociaux en contexte de voyage 

Le tourisme est une industrie qui est touchée de façon particulière par le développement d’Internet car cela présente un immense impact sur le processus d’achat des consommateurs. Les plateformes utilisées dans cette industrie sont extrêmement importantes, voire vitales, puisqu'elle est basée sur la recherche d’information de façon intensive (Rathonyi, 2013). Ces nouvelles technologies, surtout les médias sociaux, donnent la possibilité de distribuer l’information plus rapidement et d’échanger avec d’autres internautes à travers le monde.

L’objectif de cette recherche est de comprendre l’impact de l’utilisation des réseaux sociaux, et des stimuli qui y sont présents, sur le processus d’achat et l’envie de voyager d’un touriste. La base de données de 977 répondants a permis de réaliser des tests de T et des corrélations pour évaluer les facteurs à l’étude.

Les résultats présentent notamment l’importance du partage d’informations retrouvés sur les médias sociaux dans le processus de décision d’un touriste. De plus, les répondants étant québécois et européens, cette étude pousse plus loin l’analyse en comparant les deux groupes, ce qui alimente les discussions quant aux différences culturelles dans l’utilisation des médias sociaux. Cette recherche sera utile aux entreprises touristiques pour déterminer quelles stratégies en ligne adopter dépendamment des résultats espérés.

Les agents conversationnels (AC) sont devenus l'outil dominant pour interagir avec les clients lors d’une panne de service (p. ex : lorsqu’ils attendent trop longtemps une réceptionniste afin de s’inscrire à un hôtel) (Chen et al. 2023). La panne de service peut être gérée soit par une récupération économique (p. ex : rabais au client) ou par une récupération symbolique (p. ex : excuses au client). Les recherches indiquent que les AC sont perçus par les consommateurs comme moins empathiques que les êtres humains lors d'une panne de service (Zhang et al., 2023). Notre recherche vise à explorer les performances de récupération symbolique fournies par les AC au lieu des employés humains en tenant compte des variables liées aux émotions humaines telles que la colère et l’humour. De façon plus précise, l’objectif de notre recherche est de déterminer si à la lecture de scénarios humoristiques (contre non humoristique) cela peut contribuer à calmer le mécontentement des consommateurs pour éviter des conséquences pour l’entreprise, comme la circulation de messages négatifs transmis par « bouche à oreille ». Cette recherche quantitative se base sur des données qui ont été collectées en ligne avec un questionnaire sur la plateforme Amazon Mechanical Turk. Au total, 395 participants y ont répondu. Les résultats préliminaires montrent que lorsque les AC émulaient un comportement humoristique (p. ex : blagues) à l’égard des clients, cela diminuait le bouche à oreille négatif.