Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Au Cameroun, les institutions religieuses soutiennent  les actions pour la réduction de la pauvreté et le développement. L’Eglise Catholique, à travers les diocèses, représente le plus grand réseau de l’emploi après l’Etat. Face aux exigences nouvelles, surtout celle de leur autonomie financière, et aux besoins désormais nombreux à satisfaire, les diocèses doivent se doter d’outils managériaux adéquats pour continuer à remplir leurs missions pastorales et socioéconomiques. Le management, étant, selon Drucker, créateur du développement économique et social et affaire de toute organisation en quête de pérennité ou de performance.

Cette communication veut répondre à une interrogation : comment concevoir un management adapté aux diocèses du Cameroun en vue de les rendre performantes ? Elle a pour objectif de comprendre le management des organisations religieuses et envisager une amélioration de leur performance au regard des techniques et méthodes de management.

Pour comprendre le management tel que pratiqué dans les diocèses, une enquête quantitative et exhaustive a été menée auprès des 24 évêques du Cameroun. Cette première enquête est complétée par des entretiens en profondeur menés auprès 7 évêques. L’exploitation des résultats obtenus permet d’orienter ce management vers le cadre déjà proposé par Mauyaux et Ulrich  (2006), cadre qui tient compte à la fois des différentes parties prenantes à la vie de l’église et de l’importance des ressources humaines qu’il faut motiver. 



Dès son apparition, le concept de qualité de vie au travail (QVT) a été associé aux concepts de : bien-être/satisfaction au travail, santé mentale au travail, risques psychosociaux, etc. Un survol de l’évolution du concept de QVT sera fait et un modèle théorique basé sur l’atteinte des objectifs comme base de la définition et de la mesure de la QVT pour la distinguer des autres construits sera présenté. Ensuite, un instrument de mesure découlant de ce modèle sera proposé. Des résultats (durant COVID) de QVT et de santé psychologique de professionnels d’un réseau hospitalier strasbourgeois illustreront le lien QV- santé psychologique.

Méthode : 254 participant·es; questionnaires : inventaire systémique de qualité de vie au travail, PHQ-2 (dépression), GAD-2 (anxiété), Oldenberg Burnout Inventory, PC-PTSD-5 (adaptation pour la COVID du questionnaire de trouble de stress post-traumatique), Professional Quality of Life Scale (ProQOL : Fatigue/Satisfaction de Compassion : SC/FC) et l’inventaire de la sévérité d’insomnie (ISI-3).

Le score global de QVT est < 25e centile, dénotant une très faible QVT. Les prévalences de l’anxiété, de la dépression, du TSPT et de l’insomnie sont: 29%, 15%, 77%, 57%. 91% éprouvent de la SC mais 65% de la FC et 77% du burn-out. Les participants ayant une QVT < 25e centile ont, sur toutes les variables de santé psychologique, des scores significativement plus détériorés. Un niveau de QVT bas est associé à des problèmes de santé mentale au travail.

Au cours de son cycle de vie, chaque immeuble résidentiel va générer une chaine de transactions complexes qui lui est propre. Celle-ci s’explique par la diversité des acteurs du secteur privé qui y interviennent : investisseur, constructeur, courtier immobilier, courtier hypothécaire, prêteur, assureur, évaluateur, notaire, arpenteur, etc. Leurs interventions sont complétées par les organismes du secteur public : gestionnaires de la ville, cadastre, registre foncier, permis de construction/rénovation, etc.

Au Québec, ces transactions sont soutenues par le recours à des bases de mégadonnées (MgD). Notre recherche vise d’abord à les identifier et les cartographier. Nous avons procédé à leur recension par une recherche documentaire et des entrevues auprès de leurs propriétaires et utilisateurs.

Notre deuxième objectif est de classifier ces bases selon leur protocole, nomenclature et règles d’accessibilité, propriétés intellectuelles et de gouvernance afin d’être en mesure de mieux analyser leurs caractéristiques, leur complémentarité et leur utilité pour les transactions immobilières résidentielles (TIR) au Québec.

Les résultats permettent de comprendre l’impact de la numérisation des MgD sur les procédés de gestion des acteurs intervenant dans les TIR et aussi pour soutenir pour le développement de nouveaux outils numériques et d’IA. Les résultats sont aussi utiles pour soutenir la réflexion économique, politique et sociale concernant les problématiques du logement au Québec.

Dans le cadre d’un projet, l’école subjectiviste considère le risque comme une performativité d’un hasard qui impacte les personnes et ce qu’elles valorisent (Short, 1984). De plus, les conséquences des risques sont socialement construites et leur gestion dépend du contexte et de la culture de chacun (Short, 1984; Zhang, 2011). Dans le cadre de la gestion de projet, la combinaison d’événement, coût, bénéfice et probabilité peuvent appartenir à l’une de trois catégories : la certitude, le risque ou l’incertitude (Shapira, 1995). Plusieurs auteurs soulignent que la gestion positiviste de risque manque la flexibilité nécessaire pour pouvoir suivre le changement dans l’environnement externe du projet. Ces auteurs ont proposé d’autres alternatives dynamiques, par exemple Schoemaker (1995) ; Floricel & Miller (2001) ; Loch et coll. (2006) ; Ranger et coll. (2013) et Hitch et coll. (2014). Cette communication présente la problématisation et le cadre théorique de ma recherche qui vise la compréhension de processus de veille, d’élaboration de sens et de la gestion des événements imprévus. Principalement, deux approches théoriques sont combinées dans le cadre de la recherche (1) la théorie des signaux faibles (Ansoff, 1975) pour la compréhension de processus de veilles et (2) la théorie de sensemaking (Weick, 1995) pour la compréhension de processus d’élaboration de sens d’un événement imprévu qui peut avoir un impact sur le projet. 

Les codes de conduite et les audits sociaux sont utilisés par les entreprises transnationales pour assurer l’application de normes du travail par leurs fournisseurs dans les pays en développement. Souvent critiqués et qualifiés d’instruments de relations publiques, ils constituent néanmoins l’une des seules formes de régulation du système mondial de production à l’heure actuelle. Quelques années après les multiples révélations et reportages sur les « sweatshops », nous bénéficions du recul nécessaire pour étudier la façon dont les entreprises s’acquittent de leur responsabilité régulatrice. En se basant sur l’expérience des dernières années, on peut se demander si les codes de conduite et les audits sociaux peuvent réellement contribuer au renforcement des droits des travailleurs. Nous avons étudié les pratiques de Nike, Adidas et Puma en Chine. À l’aide d’entrevues réalisées sur le terrain avec des auditeurs, des consultants et des ONG, nous avons pénétré au cœur de la profession d’auditeur social afin d’acquérir une perspective pratique, peu présente dans la littérature actuelle. Il ressort de notre étude que les mécanismes mis en place par ces entreprises ont le potentiel d’aider les travailleurs à défendre leurs droits, mais que des étapes essentielles restent encore à franchir, dont l’implication directe des ouvriers au processus. Le développement de structures démocratiques et d’un État de droit reste cependant la clé de l’avancement des droits humains.

Les industries culturelles représentaient, en 2010, 3,1% du PIB canadien (47,8 milliards $) (Statistiques Canada, 2014). Le secteur culturel contribue notamment à la cohésion de la société en forgeant une identité sociale (UNESCO, 2012). À ce jour ces industries semblent délaissées par la recherche en gestion de projet. Peu d’attention est mise sur les pratiques que mobilisent les acteurs culturels pour gérer la viabilité de leurs projets. Cette recherche se questionne donc à savoir comment sont gérés les projets dans les industries culturelles? Une recension des écrits à mis en évidence la gestion atypique de ces projets. Le travail créatif est difficilement chiffrable; sa nature intellectuelle lui confère un caractère informel (Florida, 2002). Les processus reposent alors sur une approche souple et nuancée (Mair & Branzei, 2014). Un constat indubitable est la présence d’une tension entre les pratiques de gestion et artistiques. Cette tension n’a pas fait directement l’objet d’une étude empirique. Nous l’analysons donc sous l’angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski & Thévenot (1991). Les résultats d’une étude de cas multiples dans laquelle des entrevues semi-structurées ont été menées avec des gestionnaires de projet et des artistes permettent d’exposer les pratiques artistiques et de gestion de projet propres aux industries culturelles, relever la tension entre ces deux systèmes de valeurs et illustrer leurs compromis.

L’instauration et l’institutionnalisation par les pouvoirs publics des structures d’accompagnement contribuent-t-elle à améliorer la performance de très jeunes entreprises ? L’interrogation est cruciale et la question centrale du champ est de savoir si ces structures d’accompagnement sont performantes.

La littérature sur la performance de l’accompagnement entrepreneurial fournit une première réponse à ce questionnement sous l’angle des seuls pays développés. Les recherches sur l’évaluation de la performance des structures d’accompagnement sont embryonnaires au Cameroun. Dès lors, cet article tentera d’éclairer cette question

Notre choix s’est fait sur des structures d’accompagnement dont les locataires sont de jeunes entreprises d'au moins un à trois an d'existence.

La stratégie de recherche adoptée pour cette étude s’inscrit dans le paradigme positiviste par une approche hypothético-déductive s'appuyant sur une méthode quantitative par l'administration d'un questionnaire à 130 PME camerounaises. Ce qui devrait permettre l'identification de certains aspects essentielles de l’accompagnement dont les jeunes entreprises ont besoin pour être performantes et assurer ainsi leur pérennité. Les résultats obtenus quant à l’impact réel de l’accompagnement sur la performance sont mitigés dans l’ensemble. En effet, certains services offerts seraient des facteurs explicatifs de la performance, les autres inefficaces et sans effets .

 

Mots-clés : PME accompagnement entrepreneurial performance

 

La diversité de genre au sein des conseils d'administration (BGD) suscite un intérêt croissant, avec des législations telles que celles de la SEC en 2010. Les recherches indiquent que cette diversité peut améliorer l'efficacité et la gouvernance des entreprises, conduisant à de meilleures performances. Notre étude se concentre sur la relation entre la BGD et l'investissement en recherche et développement (R&D). Nous constatons une relation positive et significative entre la BGD et l'investissement en R&D, avec des résultats cohérents avec la théorie du capital humain, de la dépendance aux ressources et de l'agence. Les résultats présentés sont robustes et prennent en compte des potentielles problématiques d’endogénéité possible, notamment par l’utilisation de variables instrumentales, de variables omises et de modèles par appariements. La qualité de la gouvernance de la firme influence également cette relation, bien que des facteurs tels que la corruption ou une conjoncture économique défavorable puissent atténuer l'impact positif de la BGD sur la R&D. Ces résultats encouragent les politiques et pratiques favorisant la diversité de genre, offrant ainsi des perspectives pour stimuler l'investissement en R&D et la croissance économique, notamment au Québec et au Canada. 

Les voix ne cessent de s’élever au sujet des sorties des entreprises de biotechnologie et des résultats économiques décevants comparativement aux attentes (Pisano, 2006 ; Niosi, 2011). Cependant nous avons constaté qu’après trois décennies rares sont les recherches scientifiques qui ont étudiées le phénomène de disparition des entreprises dédiées à la biotechnologie (EDB). Dès lors nous avons élaboré la présente thèse dans l’objectif d’évaluer l’ampleur de ce phénomène ainsi que les différentes formes de disparition. De même, nous avons essayé de déterminer les facteurs expliquant ces disparitions. 

Nous avons mené une étude longitudinale sur un échantillon composé de plus de 500 EDB ayant fonctionné entre 1996 et 2010. Les résultats obtenus révèlent que les transactions de fusion et acquisition (F&A) représentent une part surprenante parmi les différents sentiers de disparition (ex : les faillites économiques et les changements de nom).

Concernant les facteurs explicatifs, les tests statistiques révèlent que les EDB ayant eu le support des sociétés de capital de risque avaient plus de chance de disparaître dans le cadre des F&A. De plus, les alliances stratégiques dédiées à l’exploitation ainsi que l’implantation géographique dans les grandes villes canadiennes (ex : Montréal, Toronto et Vancouver) facilitent la disparition des EDB à travers les F&A. Il faut noter par ailleurs que ni l’âge ni la taille des EDB ne font la différence dans les F&A des EDB.

Cette recherche a pour objectif d’étudier l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance tout en tenant compte de son caractère endogène. Diverses catégories d’investisseurs institutionnels ont été identifiées en fonction de la part de capital détenue, la nationalité, l’appartenance ou pas à un groupe familial et la sensibilité à la pression. L’étude a été menée dans un contexte émergent caractérisé par, d’une part, la montée en puissance des investisseurs institutionnels, et d’autre part, la concentration de la structure de propriété, en l’occurrence le contexte tunisien. Pour tenir compte du caractère endogène de l’actionnariat institutionnel, nous avons eu recours aux équations simultanées que nous avons estimées par la méthode des triples moindres carrés.

L’étude a mis en évidence deux constats : l’endogénéité de l’actionnariat institutionnel et  l’influence non linéaire de cet actionnariat sur la performance. Toutefois la concavité de l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance dépend selon la catégorie des investisseurs institutionnels considérée. Les résultats ont en outre révélé que l’indépendance du conseil et le potentiel de croissance de l’entreprise contribuent à améliorer sa performance alors que sa taille et son endettement contribuent à sa dégradation. L’actionnariat institutionnel augmente avec les opportunités de croissance et baisse avec l’endettement, l'indépendance du conseil et la présence d'un blockholder non institutionnel.

L’intérêt des recherches sur la qualité de vie au travail est mis en exergue par l’augmentation des problèmes de santé mentale, en cause dans presque la moitié des journées d’absentéisme au travail dans les pays occidentaux. Du point de vue des études sur la gestion des ressources humaines, il s’agit d’un concept crucial pour l’organisation, dont certains facteurs sont corrélés positivement à la performance organisationnelle.  Néanmoins, et bien que ce concept trouve ses racines il y a plus de quarante ans, il continue de faire face à deux enjeux majeurs : sa conceptualisation et sa mesure. Situé au confluent de plusieurs domaines de recherche, ce construit multidimensionnel renvoie à des éléments multiples, relatifs en partie à chacun des salariés, mais également étroitement liés à des éléments objectifs structurants l’organisation. Aussi, les outils de mesure se concentrent généralement sur la qualité de vie au travail des individus, et peuvent présenter des difficultés de mise en œuvre au sein des organisations. Après avoir adressé les enjeux liés à sa conceptualisation et à sa mesure, cette étude propose une grille de lecture et d’analyse de la politique de qualité de vie au travail. Elle fournit ainsi, aux chercheurs et aux praticiens, un nouvel outil, complémentaire et différent des autres outils de mesure, pour identifier et analyser la politique de qualité de vie au travail, permettant une vision large des facteurs qui influencent l’expérience au travail des salariés.

Les nouvelles technologies transforment notre environnement avec l’aide d’outils étonnants qui jouent un rôle majeur pour nous faciliter la vie. Cette tendance n'est pas différente dans l'industrie du sport. Elle oblige des organisations sportives telles que les Canadiens de Montréal à réorganiser leurs modèles économiques afin de s'adapter à cette nouvelle réalité. Les Canadiens de Montréal cherchent à savoir comment les technologies intelligentes (p.ex. la technologie de commande mobile à même le siège) pourraient améliorer l'expérience client lors d'événements sportifs. De façon plus précise, la technologie de commande mobile à même le siège vise à apporter une solution aux organisations sportives afin d’augmenter la vitesse et la fréquence des ventes et la qualité de la nourriture et du service (Sweet, 2013). L’objectif de notre recherche est d’évaluer l'impact de la technologie mobile de commande de siège sur la satisfaction de l'expérience client des fans des Canadiens lors d'événements sportifs. Avec l’aide d’une méthodologie quantitative, des questionnaires avec questions fermées ont été distribués aux fans du Canadiens de Montréal. Les résultats montrent que 82,5% des répondants conviennent que la technologie de commande mobile dans le siège augmenterait leur satisfaction, 8,9% des participants sont ambivalents quant à l'impact d'une telle technologie sur leur satisfaction, et 8,6% des sujets ne pensent pas que ce service intelligent améliorerait leur satisfaction.

Probablement ancrée dans l’évolution humaine, la peur des araignées pourrait également avoir une composante culturelle. Des études récentes ont montré que les araignées sont souvent dépeintes de manière trompeuse et sensationnaliste dans les médias. Cette représentation pourrait contribuer à susciter la peur, mais le lien entre les actualités liées aux araignées et l'attitude des humains à leur égard reste inexploré.

Nous avons d’abord examiné si le volume de requêtes liées aux araignées dans Google Trends, Wikipédia et iNaturalist avait augmenté dans la semaine suivant la publication des articles d’actualité. Ensuite, nous avons utilisé l’analyse des sentiments pour évaluer le ton utilisé dans les reportages. Pour chaque histoire, nous avons extrait un score représentant le pourcentage de phrases négatives, neutres et positives. Nous avons ensuite utilisé ces scores comme variables de réponse et exploré leurs associations avec des variables au niveau de l'actualité.

Nos résultats suggèrent que les médias traditionnels ont un impact détectable sur le comportement du public envers les araignées, confortant ainsi l’hypothèse selon laquelle la peur des araignées est entretenue par la culture. En reconnaissant le rôle des médias dans l’évolution des attitudes à l’égard des araignées et en reconnaissant les avantages d’une représentation précise, nous pouvons jeter les bases d’une relation plus harmonieuse entre les humains et les araignées.

Cette communication offre un éclairage sur les représentations que propose la culture populaire du post-féminisme. Avec la prise de parole féministe de Beyoncé en 2013, le féminisme, ou à tout le moins le mot, suscite un engouement dans la culture populaire occidentale et effectue un retour marqué dans les médias. Il a été réutilisé à de nombreuses reprises, des défilés de mode de Karl Lagerfeld, aux déclarations de célébrités telles Taylor Swift ou Emma Watson. Qu’en est-il toutefois de ce féminisme? Quelles représentations sont véhiculées dans ces discours? En nous inscrivant dans la lignée des travaux sur la construction du discours post-féministe (McRobbie, 2009; Mendes, 2011), nous cherchons à dégager les représentations du féminisme véhiculées à travers le discours des célébrités et à mettre en évidence comment ses discours se déploient, sont repris ou critiqués dans les médias et dans les médias sociaux. Dans cette optique, la recension des écrits dans une perspective historique nous permet de saisir les variantes et les prérogatives de ces représentations. En nous appuyant sur cet encrage théorique et par le biais de l’analyse de contenu, nous étudierons ce discours produit et proposé par des magazines féminins (Châtelain, Elle Québec) et des blogues féministes (Je suis féministe, La Gazette des femmes) à propos du féminisme et des féministes. Nos résultats illustrent certains bienfaits, telle la démocratisation, mais aussi l’homogénéisation du féminisme.

La recherche-création réclame souvent de dialoguer et d’interagir avec divers supports médiatiques. Patricia Leavy (2017) suggère que les passages d’un médium vers un autre, dans la recherche basée sur les arts, peuvent être conceptualisés comme des adaptations. Mon propre projet de mémoire en recherche-création comprend et prévoit plusieurs de ces passages (données d’entrevues transformées en œuvres d’art et présentation du processus de recherche sous la forme d’une exposition virtuelle). Cette communication vise à discuter de la notion d’adaptation en tant qu’acte créatif et interprétatif (Hutcheon et O’Flyyn, 2013) et à la comparer à des concepts connexes qui ont été envisagés dans le cadre de ce projet. Quel intérêt le concept d’adaptation présente-t-il dans un contexte de recherche-création impliquant des transferts de contenu entre plusieurs médiums, par comparaison avec d’autres notions, telles que, par exemple, la remédiation (Bolter et Grusin, 1999) ou la traduction? J’examinerai, dans un premier temps, comment l’adaptation peut être envisagée de façon large, dans un contexte transmédial, puis, dans un second temps, ce qui la distingue de notions voisines (p. ex. son traitement du contenu, sa flexibilité interprétative), tout en expliquant comment elle s’articule de façon particulière dans le cadre de mon projet de mémoire.

La publicité constitue l’un des nerfs de la guerre de nos sociétés de consommation. Or, l’impact d’une publicité est souvent tributaire de son degré de créativité, qualité qui contribue notamment à retenir l’attention, à convaincre ou à agir (Belch et al. 2008).

 À ce jour, les études qui ont examiné le processus créatif en contexte publicitaire se sont essentiellement concentrées sur l’analyse des productions issues de ce processus, en questionnant peu la « mécanique » cognitive à leur origine ou en essayant de l’inférer (Giffin 2008). Or, selon Mumford et al. (2006), pour réellement comprendre la pensée créative, il est nécessaire d’identifier et de caractériser les connaissances qui interviennent lors de la génération d’idées et de la formulation de solutions, ainsi que les processus mentaux appliqués à ces mêmes connaissances. Dès lors, il devient possible de mettre au jour les stratégies cognitives employées à chacune des étapes de l’effort créatif.

 C’est dans cette optique qu’a été menée une collecte de données qualitatives en agence, à l’occasion d’observations (directes, non participantes) des séances de conception d’une équipe créative. L’analyse des données recueillies a permis d’identifier et de documenter diverses stratégies cognitives, parfois différentes chez les novices et les experts. Ces stratégies ont ensuite été intégrées dans un modèle, lequel est présenté aujourd’hui afin de contribuer à une meilleure compréhension de la pensée créative.



Les académiciens s’intéressent aux relations entre les consommateurs et les marques. Un pan de la littérature en marketing est consacré à mieux comprendre de telles relations. Cette littérature est surtout ancrée dans les études des relations positives via des concepts tels que l’attachement à la marque, l’engagement, la fidélité, le « brand love », etc. Les émotions négatives qu’entretiennent les consommateurs à l’égard de certaines marques sont, à l’opposé, beaucoup moins étudiées. Cette présentation tente d’enrichir nos connaissances sur les sentiments négatifs qu’incitent les marques auprès des consommateurs.

Cette recherche est constituée de sept objectifs dont celui de connaître les motifs suscitant une émotion négative. Ils ont été répondus en utilisant une approche qualitative effectuée auprès de 21 jeunes adultes d’origines ethniques diverses.

Parmi les principaux résultats émanant de cette recherche, une vingtaine de motifs ont été invoqués par les participants. Ces facteurs peuvent être regroupés à l’intérieur de trois catégories : la mauvaise qualité du produit-service, la non convergence de l’image de soi avec l’image transmise de la marque et les politiques corporatives répréhensibles de l’entreprise. Ces raisons s’expliquent, du moins partiellement, par le fait que le consommateur ait ou non déjà consommé cette marque. Contrairement à ce qui aurait pu être attendu, les médias sociaux sont rarement utilisés comme un exutoire auprès de cette jeune clientèle.



Les pratiques de consommation musicale ont grandement évolué depuis l’apparition du phonographe au XIXe siècle. C’est notamment le cas des manières d’écouter et d’échanger de la musique qui continuent de se transformer grâce aux différents dispositifs offerts par le web. Peer to peer, écoute en streaming ou via des réseaux socionumériques (RSN) comme Facebook : les usagers innovent tous les jours dans leurs façons de partager et s’approprier la musique, contribuant ainsi au développement de nouvelles pratiques de consommation musicale. Si la circulation d’informations sur ces RSN s’apparente au bouche à oreille, elle le dépasse largement. La littérature scientifique concernant ces espaces documente peu ce phénomène dans le contexte spécifique de la consommation de musique. Cette présentation se propose de mettre en lumière une recherche portant sur les usages d'un groupe d'échanges musicaux sur Facebook, de même que sur la manière dont ses membres perçoivent leurs pratiques. Les résultats proposés ont été obtenus grâce à l’analyse de contenu d’un corpus d’échanges en ligne prélevés sur une durée d’une semaine ainsi que d’une dizaine d’entretiens semi-dirigés avec des membres de ce groupe. Ils seront centrés sur ce qui a trait au partage de musique et aux motivations derrière, répondant ainsi aux attentes de notre cadre théorique fondé sur la sociologie des usages, la sociologie du don et la théorie de la reconnaissance (Jouët, 2000; Granjon, 2012; Casilli, 2010).  

Cette communication porte sur la pratique de visionnement des vlogues axés sur le quotidien (de type « A day in my life ») effectuée par les jeunes adultes québécois·e·s sur YouTube. Le phénomène s’inscrit, entre autres, dans un contexte caractérisé par l’augmentation des possibilités de mises en visibilité de soi et d’observation des autres découlant de l’usage des médias socionumériques.

La question principale de cette recherche est la suivante : Comment la pratique de visionnement des vlogues « A day in my life » sur YouTube ouvre-t-elle vers un espace identitaire de construction de soi ? Trois axes ont été étudiés : le rapport à l’authenticité, le rapport à l’autre et le rapport au temps. L’objectif principal de la recherche est de comprendre les significations que les membres de l’audience des vlogues donnent à leur pratique de visionnement. L’originalité de cette recherche repose notamment sur la conception de la réception des vlogues comme un espace de construction de soi et de ressourcement.

Une méthodologie qualitative exploratoire a été réalisée, impliquant la tenue de trois entretiens de type compréhensif pour chacune des quatre participantes. Les résultats démontrent que la relation entre vlogueur·euse·s et membres de l’audience est à la fois profonde et flexible. La pratique de visionnement des vlogues « A day in my life » organise le quotidien des membres de l’audience, en plus d’intensifier leur rapport au présent.

La communication proposée abordera la question de la présence des femmes dans l’espace médiatique sous une perspective diachronique par le recours à  trois dimensions interreliées : celle de la féminisation de la profession journalistique, celle de la mise en scène des femmes comme sources et actrices des nouvelles télévisées et celle de la division genrée du travail en vertu de laquelle certains enjeux ou thèmes sont traditionnellement associés au féminin. Par cette analyse, nous mettrons  en  lumière la manière dont ces trois dimensions ont interagi dans l’évolution de la place des femmes dans l’espace public.  À partir d’un corpus de plus de 200 journaux télévisés diffusés entre 1961 et 2010 par les deux plus importants réseaux de télévision de langue française au Québec  (Radio-Canada et TVA), nous étudierons également la façon dont les journaux télévisés ont mis en représentation le cheminement par lequel les femmes ont investi l’espace public au Québec.

Les femmes, qui, mises à part quelques pionnières, étaient peu présentes dans les journaux télévisés, à la fois en tant que journalistes et actrices des événements, vont y faire une entrée progressive. Nous tenterons d’observer si cette insertion s’est faite à travers des thématiques traditionnellement associées à la féminité (éducation, culture, etc.) et si cette possible division genrée, sans disparaître, va s’atténuer ou, au contraire, se cristalliser avec le temps.  

Cette étude porte sur des formes inattendues de participation des débats radiophoniques haïtiens et des conflits dans la négociation de certaines clauses du contrat de communication publique qui relie les différents partenaires d’échange. Il s’agit d’un examen des ruptures qui se produisent du fait de la dynamique interne du débat, quand des acteurs refusent de respecter les règles et d’autre part, des perturbations d’origine interne quand des participants non sollicités viennent déranger l’ordre de chose qui a été établi avec les invités. Les résultats de cette étude montrent les négociations entre les partenaires d’échange conduisent à des compromis dans certains et des échecs ou des ruptures du contrat de communication dans d’autres cas. Les formes de participation non prévues amènent de nouveaux acteurs, de nouvelles thématiques, de nouvelles tonalités qui influencent le contrat de communication entre les acteurs.

Ma recherche s’intéresse au rapport entre l’information et le divertissement. Alors que l’information est un rouage incontournable du système démocratique, le mélange des genres est décrit comme une dérive médiatique. La question de recherche est la suivante : est-ce que le traitement de l’information d’une émission d’infodivertissement, comme Infoman, est d’intérêt public ? Pour le savoir, j’ai ciblé la campagne électorale provinciale de 2008 afin de comparer le traitement de l’information fait par l’émission d’infodivertissement Infoman et l’émission d’information traditionnelle Le Téléjournal 18 h de Radio-Canada. Mes résultats préliminaires indiquent qu’une émission d’infodivertissement comme Infoman présente de l’information d’intérêt public ce qui en fait un bon moyen d’exposer les citoyennes et les citoyens à de l’information politique. En contrepartie, mes résultats montrent que Le Téléjournal déborde de son cadre traditionnel en présentant de l’information divertissante qui n’est pas d’intérêt public. Ainsi, le mélange des genres est un phénomène complexe qui ne se limite pas aux seules émissions qualifiées d’infodivertissement.

Basée sur les résultats d'une enquête de terrain effectuée à l'été 2010 dans la province du Yunnan en Chine et, par la suite, sur le réseau social en ligne QQ, cette présentation me permettra de partager les conclusions finales de ma recherche de maîtrise portant sur l'identité ethnique des jeunes Hmong et sa représentation en ligne.

Intégrés depuis les années 50 à la nationalité minoritaire «Miao» qui détermine leur identité, les Hmong chinois sont aujourd'hui soumis au discours objectivant de l'État, qui tend à les représenter de manière folklorique et primitive, image en négatif d'une Chine qui se définit comme civilisée et moderne. En l'absence d'institutions locales pouvant proposer un contre-discours, due à leur structure acéphale, toute négociation de cette définition exogène a lieu à petite échelle, dans la vie quotidienne, les choix et les pratiques de petits nombres. L'arrivée récente d'Internet et du réseau social QQ - qui a l'envergure d'un Facebook dans le contexte chinois - permet de mettre en relation des jeunes atomisés, éparpillés dans toute la Chine, souvent attirés par le boom économique de la côte est ou de la Mongolie intérieure.  Sur ce réseau, on se partage des photos, des vidéos et de la musique d'où émergent certains discours qui rompent parfois avec l'imagerie officielle diffusée par l'État et qui permettent de négocier les paramètres d'un soi «ethnique» dans une Chine où l'ethnicité est réifiée.

Cette communication traite des « cultures participatives » (Jenkins, 2009) qui foisonnent en ligne grâce aux médias sociaux, notamment les sites de partage et de diffusion de contenus médiatiques.  D’après plusieurs auteurs anglo-saxons, la production et la diffusion de contenus médiatiques en ligne révéleraient, en effet, l’émergence de nouvelles cultures caractérisées par l’expression, le partage et la solidarité (Asthana, 2010). Particulièrement populaires auprès des adolescents et des jeunes adultes, ces nouvelles cultures participatives en ligne ouvriraient de nouvelles pistes d’investigation du rapport des jeunes à la politique et à l’engagement civique (Weller, 2010).  La communication proposée présente une étude de cas menée afin d’étudier certaines particularités de l’expérience participative en ligne des adolescents. L’examen chronologique de la production vidéo d’une adolescente québécoise sur le site YouTube permet de dégager cinq modalités de constitution d’un « soi relationnel » (Manning, 2012). Dans les vidéos produites par la vidéaste amateure sur le rejet et l’intimidation à l’école secondaire secondaire, par exemple, les modalités de mise en relation de soi semblent faciliter une politisation de l’expérience personnelle, dont l’expression intimiste contribue à redéfinir les notions d’engagement et de participation, ainsi que les distinctions classiques entre public et privé.

Dans le monde scientifique, le crédit d’un chercheur est typiquement octroyé par la signature d’une publication, c’est-à-dire l’attribution du statut d’auteur. Toutefois, il est pratique courante de remercier les individus et organisations qui ont contribués aux travaux de recherche à l’origine de la publication. Par ailleurs, les types de contributions qui mènent au statut d’auteur sont très diversifiés : leur nature varie en fonction de la discipline étudiée mais également de la culture spécifique à une équipe de recherche. Nous proposons ici d’aller au-delà de la distinction auteur et remercié et d’étendre l’analyse des pratiques de collaboration scientifique à l’ensemble des individus crédités pour leur contribution dans un article scientifique, que ce soit comme auteur ou remercié. En combinant le nombre d’auteurs et d’individus remerciés de plus d’un million d’articles scientifiques publiés en 2015 à l’aide de la base de données bibliographique Web of Science, nous examinons les différences disciplinaires dans les pratiques d'attribution de crédit en contexte collaboratif. Nos résultats montrent que les différences traditionnellement observées entre les sciences naturelles et les sciences sociales, en ce qui a trait à la taille des équipes impliquées dans la production de publications scientifiques, sont grandement réduites lorsque l'on prend en compte les individus remerciés.