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Malgré l’émergence d’approches flexibles, le plan d’affaires demeure un outil incontournable pour le promoteur d’un projet d’affaires ainsi que pour ses partenaires. On constate cependant qu’il est difficile de construire un plan d’affaires à cause de la variété de modèles de plan d’affaires. Cette recherche vise à comprendre la structure des modèles de plan d’affaires et à vérifier s’il est possible de construire un modèle générique s’appliquant à tous les types de projet d’affaires.

L’analyse de contenu de 25 modèles de plans d’affaires s’est faite en 3 étapes. 1) Catégoriser les différents plans d’affaires à l’aide de deux matrices selon qu’il s’agissait d’un projet entrepreneurial ou de développement d’une entreprise existante 2) Identifier et regrouper leurs différents éléments constitutifs 3) Vérifier l’exclusivité des éléments par rapport aux catégories de plan d’affaires. Cela a permis de conclure que 1) la plupart des modèles de plans d’affaires se retrouvent dans plus d'une catégorie et que certains types sont plus utilisés que d’autres 2) l’identification et le regroupement des éléments a fait ressortir cinq 5 sections communes 3) aucune section d’éléments n'est exclusive aux catégories de plan d’affaires.

Cette recherche laisse entrevoir la possibilité de créer un plan d’affaires générique composée de 5 sections. Cela améliore la compréhension et le transfert de connaissance entre les personnes ayant à intervenir dans la construction et l’analyse du plan d’affaires.

Problématique : Notre étude identifie les principaux changements dans les pratiques de négociation qui ont favorisé le passage d’une culture d’affrontement et de conflits vers une culture originale de concertation dans les négociations des relations du travail dans les installations d’Alcan-Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Objectif : L’objectif général est d’explorer le cas unique de ces pratiques de négociation des relations du travail de dirigeants patronaux et syndicaux ayant conduit à créer une culture de concertation.

Méthodologie/Résultats : D’abord, nous abordons notre recherche en privilégiant le cadre épistémologique de la science-action pour dégager des caractéristiques de la théorie d’usage. Puis, nous optons pour une méthodologie praxéologique de récits oraux autobiographiques de réflexion sur la pratique professionnelle. Ensuite, selon une méthodologie de théorisation enracinée (MTE) dans une pratique, nous procédons à une analyse et une interprétation rigoureuse des réflexions recueillies pour identifier certaines catégories ou caractéristiques d’un modèle théorique original.

Contribution : Nous porterons une attention particulière à l’évolution du syndicalisme et des pratiques de négociation de relations du travail. De plus, nous adoptons un cadre épistémologique et une méthodologie de recherche qui apportent des connaissances nouvelles sur les processus de recherche permettant de mieux cerner la réalité d’un phénomène humain en milieu organisationnel.

Sous la pression conjuguée tout d’abord des groupes d’opinion publics, puis des consommateurs et des investisseurs,  les grandes entreprises n’ont d’autres choix que de prendre le virage en matière de développement durable. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), c’est surtout en raison de leur positionnement dans les chaines logistiques des grandes entreprises que les pressions en termes de performance environnementale s'opèrent. C'est dans cette perspective que notre étude dresse un portrait des défis posés par les attentes en matière de performance environnementale chez les PME québécoises. Ce portrait est basé sur une enquête menée auprès de PME québécoises, dont 108 ont répondues. La présentation exposera le degré d’engagement de ces entreprises ainsi que la portée de leurs pratiques environnementales reliées à leur chaîne logistique tout en relevant les divers enjeux et freins auxquels elles sont confrontées. Nous nous appuyons notamment sur les cinq dimensions suivantes de la chaine logistique : l’éco-conception, l’éco-sourcing, l’éco-manufacturing, l’éco-logistique et finalement la logistique retour. Globalement, les résultats tendent à démontrer que les PME québécoises sont conscientes des défis reliés à leurs pratiques environnementales, bien que la majorité d’entre-elles opèrent aujourd’hui dans une démarche informelle de durabilité environnementale.

La réalité virtuelle (RV), une technologie immersive en marketing, crée des expériences réelles ou imaginaires et révolutionne divers domaines, tels que l’immobilier et le tourisme. Cependant, en marketing interentreprises, soit le business-to-business (B2B), qui représente environ 50% de l’économie (Marketing Week, 2022), une absence de cadre conceptuel intégrant les antécédents, motivations et avantages de la RV dans le parcours d'achat client est notable (Boyd et Koles, 2019). L’objectif de cette recherche est donc de proposer un cadre conceptuel à partir d’une revue de littérature systématique, méthode appropriée pour étudier un phénomène encore émergent (Xiao & Watson, 2019). Une requête précise dans ABI Inform avec (virtual reality or VR) AND (sale* OR sell* OR "B2B" OR "business to business" OR "business-to-business") a permis d'identifier 133 articles. La lecture attentive des résumés a réduit ce nombre à 76 excluant les articles non spécifiques à la RV en B2B. 60 % d’entre eux ont été publiés au cours des quatre dernières années, témoignant de l'intérêt croissant de la communauté académique pour ce sujet. Le codage thématique a identifié les facteurs d'adoption de la RV, l'impact de la mise en récit (storytelling) sur l'engagement et les défis liés à la mise en œuvre de la RV. Cette recherche permettra de guider les recherches futures sur l’application stratégique de la RV ainsi que les pratiques des responsables du marketing B2B.

Les PME jouent un rôle important en innovation au pays, notamment en développant de nouveaux produits (DNP). Le fait de s’engager dans le DNP requiert toutefois des ressources importantes qui sont parfois rarement disponibles dans les PME. Également, comme les taux d’échecs en DNP sont élevés, des idées de nouveaux produits peuvent ne pas être commercialisées, malgré les efforts consentis et les ressources allouées. Il apparaît donc important pour les PME de mieux gérer leurs ressources et les attribuer aux projets les plus prometteurs ce qui soulève un besoin de surveiller la performance dans le processus de DNP. Pour y arriver, une meilleure compréhension des activités, des points de contrôle et des indicateurs utilisés dans ce processus est indispensable sachant qu’ils sont peu documentés dans la littérature et qu’ils ne seraient pas uniques entre les PME. Basés sur une étude de cas auprès de PME qui connaissent du succès en DNP, les résultats démontrent que leur processus s’apparente à ce qui est présenté dans le modèle du Stage Gate System, bien que ce dernier ait été développé initialement en contexte de grandes entreprises. Les besoins de flexibilité et de rapidité des PME fourniraient des raisons qui expliquent les variations constatées par rapport à ce modèle. Des facteurs de contingence et des ressources humaines compétentes pourraient aussi expliquer les différences observées dans les processus entre les PME soulevant leur hétérogénéité et leur gestion spécifique.

Depuis  quelques  années,  l’implantation  d’un  Environnement  Numérique  d’Apprentissage

(ENA) constitue un enjeu majeur pour notre organisation. Dans une démarche inspirée de la

design  science  (DS)  appliquée  au  management,  qui  permet  de  dégager  des  pistes  pour  la

résolution de problèmes de terrain, nous élaborerons un modèle de gestion stratégique du

changement dans un contexte d’enseignement supérieur privé au Maroc. Pour atteindre cet

objectif, nous mobiliserons les cadres théoriques de la gestion stratégique du changement,

des  parties  prenantes  ainsi  que  de  l’approche  participative.  De  nouvelles  connaissances

pratiques  dans  le  champ  du  changement  organisationnel  seront  proposées  pour  les

gestionnaires  afin de  gérer  celui-ci de  façon  stratégique  dans un  contexte  d’enseignement

supérieur.

Le développement du capital humain est un atout stratégique pour les organisations. De ce fait, la mise en place des programmes de formation constitue un levier important pour renforcer le potentiel humain d’une entreprise (El Yaacoubi et Bennani, 2022). Toutefois, à l’ère du numérique, les entreprises sont encouragées à renouveler leurs pratiques de formation, en introduisant la formation en ligne (Niniss, 2022). Selon les résultats du dernier baromètre de l’apprentissage en ligne de 2012 au Maroc, le niveau d'intégration de la formation en ligne par les entreprises est faible (18 % des méthodes de formation adoptées). Ainsi, la culture de la formation en ligne devrait être inculquée davantage dans les entreprises marocaines. 

Dans cette perspective, notre recherche vise à explorer les pratiques managériales favorables à la promotion d’une culture de formation en ligne dans les entreprises. À cet effet, nous avons recueilli les données empiriques via des entretiens semi-directifs auprès de 27 responsables de formation dans des entreprises marocaines ayant introduit la formation en ligne. L’analyse des données a été effectuée par le logiciel NVivo. 

Les résultats finaux de l’étude nous ont permis d'identifier deux catégories de pratiques managériales : les pratiques proactives et celles réactives. L’exploration de ces pratiques offre des leviers d'action qui peuvent être déployés par les entreprises pour augmenter les chances de succès de leurs projets de formation en ligne.

La détresse psychologique est un phénomène très préoccupant. En effet, une proportion considérable de travailleurs présenterait un état psychologique marqué par la nervosité, l’irritabilité, la tristesse et le découragement.

Les facteurs à l’origine de la détresse psychologique ont été largement étudiés du point de vue des caractéristiques des emplois découlant de l’organisation du travail. Parmi ces facteurs psychosociaux, figurent notamment la charge de travail (quantitative et qualitative), la latitude décisionnelle, l’ambiguïté de rôle, le conflit de rôle et le conflit travail-famille. Or, jusqu’à présent, aucun chercheur ne s’est penché sur l’influence qu’exerce la justice organisationnelle sur la détresse psychologique. La justice organisationnelle fait référence aux perceptions des travailleurs concernant la manière dont ils sont traités dans le milieu de travail à travers les diverses pratiques de gestion des ressources humaines.L’objectif de ce projet de recherche consiste donc à combler cette lacune et à déterminer dans quelle mesure les perceptions de justice organisationnelle des travailleurs influencent leur niveau de détresse psychologique.

Menée auprès de 659 préposés en centres d’appels, cette recherche de type corrélationnel montre que, effectivement, la justice organisationnelle constitue un déterminant important de la détresse psychologique au travail.



L’industrie de la Mode est d’une importance cruciale au Québec. Faisant partie des trois centres  les plus importants en Amérique du Nord pour ce qui est de la production vestimentaire, ce secteur a subi de plein fouet les répercussions directes et indirectes de la mondialisation, et particulièrement celles liées à l’abolition des quotas (2005) et des tarifs douaniers (2012). À partir de là, cette présentation tente de retracer et d’expliquer l’évolution des modèles d’affaires dans cette industrie visant à perpétuer ou à retrouver une certaine compétitivité sur un marché quasiment sans frontières. Au-delà des principaux enjeux auxquels les entreprises ont été confrontées, le travail identifie surtout les configurations stratégiques adoptées.

À partir de l’analyse de trois études de cas longitudinales d’entreprises québécoises, abordées dans une démarche contextualiste, nous mettrons de l’avant la pertinence de certaines pratiques d’affaires comme celle de designer-importateur
(qui a remplacé le métier de manufacturier), le développement de marques de commerce et la valorisation de stratégies éthiques, dont un retour progressif à la production locale. La présentation de ces modèles d’affaires devrait inspirer les gestionnaires de ce secteur en pleine transition et les aider à faire évoluer leurs façons de faire.

La motivation des nouveaux fonctionnaires internationaux (FI) impressionne. Les jeunes recrues, motivées, font preuve d’entrain à rendre le monde meilleur. Pourtant ce choix de carrière peut amener des frustrations. La politique et la bureaucratie pèsent sur le multiculturalisme, la diversité et l’intérêt du travail. Le système peut émousser la motivation au travail pourtant ressentie au départ. La littérature préconise l’emploi d’outils de gestion des ressources humaines visant à maintenir ou augmenter la motivation. En matière de motivation du service public (MSP), les recommandations sont de 1) inclure la MSP dans le recrutement, 2) développer l’autonomie et réduire la bureaucratie et 3) équilibrer pratiques de rémunération et de reconnaissances. Notre étude cherche à contribuer aux connaissances encore parcellaires portant sur la motivation des FI. Dans le cadre d’une recherche qualitative exploratoire, une vingtaine d’employés et de gestionnaires FI furent rencontrés lors d’entrevues semi-dirigées. Suivant une stratégie d’analyse thématique, les pratiques de gestion mobilisées par les gestionnaires pour maintenir la motivation intrinsèque du personnel furent identifiées à partir des transcriptions intégrales des entrevues, codées grâce au logiciel QDA miner. La présente communication vise à présenter les résultats préliminaires de cette étude, à travers une cartographie des pratiques de gestions associées à la motivation chez les gestionnaires onusiens.

Vers une typologie du design management

Le design manque de statut dans l’entreprise. Mal compris, il est souvent réduit à un simple attribut esthétique. Pourtant, une bonne compréhension du design permet de voir qu’il offre une voie intéressante à bien des problématiques rencontrées par les organisations, tant dans la création de produits originaux que dans les modes d’organisation eux-mêmes. On peut en effet décrire le design comme une démarche de création de valeur, parfois de résolution de problème, favorisant l’innovation et conduisant à une meilleure qualité de vie grâce à des produits, systèmes, services et expériences innovantes. Lorsqu’appliquée à l’entreprise elle-même, on parle alors de design management. On peut envisager, à l’instar de Borja de Mozota (2002) de 

« Familiariser les managers avec le design, et les designers avec le management. Développer des méthodes d’intégration du design dans l’entreprise ». 

Les recherches sur le design management sont d’une grande pertinence. Elle repose toutefois sur des conceptions différentes du design et/ou du management. Pourtant plusieurs auteurs ont montré que, tant le design (Vial, 2015) que le management (Déry, 2009 ; Aktouf, 1994) repose sur des approches différentes.

Ainsi, en nous appuyant sur différentes approches de ses deux branches constitutives, nous proposons de tisser des liens entre ces deux approches et de comprendre les spécificités du design management à travers une typologie de celui-ci.

Le modèle de la hiérarchie des effets, qui s’appuie explicitement sur le modèle tridimensionnel de l’attitude, est un classique du marketing. Ses critiques indiquent que le stade cognitif ne précède pas nécessairement le stade affectif. Cependant, aucune, à notre connaissance, n’indique que le stade conatif peut précéder le stade cognitif ou affectif. L’objectif de cette recherche conceptuelle était donc d’élaborer un cadre théorique pouvant rendre compte d’un éventuel effet inversé des actions marketing. Notre approche méthodologique a été d’effectuer une revue de littérature sur le pouvoir gouvernemental, et d’en synthétiser les aspects utiles pour le marketing. Les résultats indiquent que le concept foucaldien de gouvernementalité fourni une base théorique pertinente pour conceptualiser un tel effet, du conatif au cognitif. La contribution principale de cette recherche est d’avoir théorisé des relations entre des dimensions de l’attitude qu’aucun autre cadre théorique existant n’appréhende, à notre connaissance. Plus largement, les résultats suggèrent que le marketing peut être conceptualisé comme une discipline gouvernementale, qui a le pouvoir d’agir directement sur les comportements, pour ensuite profondément influencer les pensées et les affects, à rebours des modèles cognitifs traditionnels. Par ailleurs, en incorporant l’idée que le comportemental et le cognitif sont inextricablement liés, nos résultats ouvrent une brèche dans l’incommensurabilité des paradigmes.

Nous vivons dans des sociétés où les projets – ici conceptualisées en tant qu’organisations temporaires – occupent une place grandissante de notre quotidien au sein duquel par ailleurs l’implication sociale, les groupes militants et la critique sociale ont pris un essor considérable. L’acceptabilité sociale des organisations temporaires est devenue une préoccupation stratégique de premier plan pour les organisations dont le cœur de métier repose sur des projets. S’intéresser à l’acceptabilité sociale implique de s’intéresser au processus à travers lequel les parties prenantes peuvent s’entendre sur des compromis liés à des projets à fort impact local. En ce sens, cet article conceptualise une grille d’analyse des enjeux d’acceptabilité sociale des organisations temporaires impactant le territoire dans lequel elles s’établissent. Articulée autour des assises de la légitimité de Weber et de la pluralité des logiques d’action des économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot, cette grille d’analyse conçoit l’acceptabilité sociale comme un processus négocié autour de trois piliers : technique, traditionnel et charismatique (inspirés des travaux de Richard Déry). Ce faisant, notre article contribue à la littérature sur l’acceptabilité sociale des organisations temporaires et ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche visant à mieux comprendre les enjeux et dynamiques d’acceptabilité sociale.

Dans l’environnement d’affaires actuel, pour se démarquer et pour survivre, plusieurs PME choisissent d’innover. Pour y arriver, elles doivent engager des ressources, parfois rares et prendre des décisions sans connaître toutes les conséquences, ce qui leur fait prendre des risques. Également, comme plus du tiers des projets d’innovation n’aboutissent pas et que près de 45% des dépenses sont allouées à des projets qui échouent, il est d’autant plus important de s’y attarder. Une des façons d’aider les PME à réduire ces possibilités d’échecs qui peuvent s’avérer fondamentales sur les pertes de ressources irrécupérables est de mesurer leur performance durant les différentes étapes du processus de développement de produits (PDP). Cependant, selon la littérature et quelques résultats, les indicateurs proposés actuellement aux PME sont incomplets, non adaptés et les termes employés invitent à la confusion, à l’interchangeabilité, au manque de constance et de clarté et à la difficulté de mesurer, ce qui soulève un besoin de développement de nouvelles mesures. C’est ce que la thèse souhaite répondre. En mobilisant quelques théories intégratrices et en suivant une stratégie basée sur des études multi-cas, les résultats de cette thèse aideront les propriétaires-dirigeants à avoir accès à des indicateurs pertinents, mesurables et compréhensibles leur permettant une prise de décision sur la poursuite du projet, les aidant à améliorer le taux de succès de leurs projets.

Jusqu’à la signature de leur première entente collective en 2011, le statut de travailleuses autonomes des responsables des services de garde en milieu familial (RSG) ne leur permettait pas l’accès à certaines conditions de travail reconnues pour la plupart des travailleurs.La problématique de l’étude concerne la qualité de vie au travail des RSG suite à la syndicalisation. L’objectif est de déterminer en quoi et selon quelles dimensions, celle-ci a pu en être affectée.La recherche utilise une démarche méthodologique de type mixte.Un sondage a été utilisé auprès des RSG de la Mauricie pour la collecte de données. Les résultats de l’étude indiquent une influence positive de la syndicalisation sur leur qualité de vie au travail et l’identification de certaines dimensions ayant été influencées.Les apports de l’étude consistent en la confirmation des hypothèses émises vis-à-vis d'un impact positif de la syndicalisation sur la qualité de vie au travail des RSG et une meilleure connaissance de leur vécu.Des limites comme l’isolement de leur milieu et la pertinence relative du mode de distribution du sondage sont abordés.Des recommandations sont émises : une offre de formation spécialisée pour le travail en service de garde en milieu familial et de l'information pour les protections sociales.Enfin, un questionnement apparaît concernant l’avenir des services de garde en milieu familial quant à une possible privatisation de leurs services.

Problématique : Cette étude identifie l’évolution de 70 ans de pratiques de négociation des relations du travail dans les installations d’Alcan au Saguenay−Lac-Saint-Jean.

Objectifs : L’objectif de notre communication est de présenter une démarche scientifique originale et des résultats préliminaires qui correspondent aux pratiques de négociation des relations du travail vécues par des dirigeants patronaux et syndicaux.

Méthodologie : Notre recherche itérative, qualitative et inductive privilégie le cadre épistémologique de la science-action et une méthodologie praxéologique de récits oraux. L’analyse et l’interprétation des réflexions recueillies se réalisent selon une méthodologie de théorisation enracinée (MTE) qui permet d’atteindre ces résultats.

Résultats : Une première analyse des transcriptions écrites a permis d’induire des valeurs, attitudes et comportements liés aux pratiques syndicales et patronales de négociation des relations du travail selon deux paradigmes : la négociation traditionnelle et la négociation concertée. Il semble se dégager une prédominance de la culture de concertation illustrée par la négociation concertée.

Contribution : Nous adoptons un cadre épistémologique et une méthodologie de recherche qui apportent des connaissances nouvelles sur les processus de recherche permettant de mieux cerner la réalité d’un phénomène humain en milieu organisationnel. Nous proposons un modèle théorique inédit des pratiques de négociation en relations du travail.

Cet article analyse l’influence de femmes CEO de grandes organisations internationales dans l’objectif de répondre à la question suivante : de quelle manière les caractéristiques des femmes CEO et leurs pratiques professionnelles peuvent-elles modifier les pratiques institutionnelles de leurs entreprises ? L’étude porte sur les caractéristiques de 105 femmes CEO, leurs pratiques professionnelles et les modifications des pratiques de leurs institutions. La recherche empirique est menée en utilisant les données accessibles publiquement et permettant d’analyser les caractéristiques et les expériences des femmes CEO de grandes entreprises ainsi que les pratiques de leurs institutions. Les données qualitatives sont traitées par le logiciel NVIVO. Les résultats suggèrent que le style de management collaboratif est susceptible de favoriser la diversité et la promotion des femmes au sein de grandes entreprises internationales. Cette recherche ouvre également la perspective de futurs travaux sur le processus de promotion des femmes dirigeantes d’une manière générale, et sur le mentoring en particulier.

 

Répondre efficacement aux attentes élevées des enseignants à l’égard de la mise en place de solutions permettant un meilleur équilibre entre responsabilités professionnelles et familiales représente tout un défi pour les Cégeps. L’étude de cas a permis d’étudier les mesures formelles et informelles de soutien organisationnel mis en place dans un cégep pour gérer les conflits travail-famille (TF). Des représentants (enseignants, direction, syndicat des enseignants, comité de conciliation travail-famille) furent rencontrés. Les objectifs : discuter des mesures (CTF) et de leur efficacité à gérer des conflits (TF) vécus par les enseignants, relever les incidences au plan personnel et organisationnel de leur persistance, analyser les caractéristiques de la culture organisationnelle (CO) en matière de CTF présentes. Malgré l’absence de politique de CTF, la CO en place valorise le soutien organisationnel et se traduit par des mesures de soutien à la famille (aménagement du temps et les congés parentaux) et de soutien du supérieur (attitude, empathie, communication). Mais des barrières entravent l’efficace de ces mesures. Parmi elles, la présence de sous cultures n’offrant le soutien organisationnel prévu. Des recommandations sont proposées pour tendre vers l’équilibre.     

La communication analyse les effets bilatéraux des changements discernés dans les secteurs manufacturiers et du marketing. Des développements d’envergure sont survenus dans le domaine de la fabrication, non seulement facilitant de nouvelles façons de faire les choses, mais aussi permettant aux clients de prendre une part de plus en plus importante à même les processus de fabrication. La communication discute du concept de la fabrication sociale, cette dernière impliquant la participation humaine imbriquée dans une organisation sociale pour soutenir des interactions entre des prosommateurs, et supposant des connexions de ressources pour la co-création de produits et services. La discussion des possibilités de la fabrication sociale, imbriquant les environnements socio-cyber-physiques, omet des distinctions importantes pouvant conduire à des malentendus. Le traitement fait valoir que la littérature sur la fabrication sociale illustre deux conceptions distinctes : une première vision basée sur une collaboration active des individus dans un acte volontaire de co-création, et la seconde vision basée sur le principe de l’extraction automatique de données. La communication discute des vides manifestes à l’égard de concepts marketing pertinents, et l’auteur explicite les chaînons conceptuels absents qui doivent être abordés d’un point de vue marketing, le tout plaçant la Consumer Culture Theory (CCT) au centre du traitement analytique.

Comprendre le processus individuel et groupal de création d’un village dans un environnement administratif complexe, a été l’objectif de notre recherche. À travers des entrevues et des observations directes dans un village au Sahara Algérien, l’étude a permis de décrire une initiative rare dans un pays en construction.

Dans la vallée du M’zab, l’organisation Amidoul a obtenu l'autorisation de construire avec le soutien de l’État, des logements de qualité, vendus à prix réduit à des familles peu fortunées. L’étude réalisée décrit le processus de construction du village, ses caractéristiques, ses habitants ainsi que la contribution de personnalités à l’œuvre.

Cette recherche a permis d’observer l’interaction entre les traditions et les règles de gestion étatique, ainsi que les stratégies pour les concilier. Effectivement, dans certaines régions du globe, les traditions locales, les valeurs religieuses et culturelles sont souvent agressées par les pratiques homogénéisantes de l’État, alors certaines personnalités s’obligent à travailler à la réconciliation. La recherche montre aussi la lutte concrète contre les effets de la pauvreté par l’entraide et la capacité d’organisation d'un groupe d'individus. De plus, elle fournit un éclairage sur l’identité individuelle et groupale des promoteurs du projet qui ont œuvré, sans objectif lucratif, à améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens par la réalisation d’un village qui a obtenu, à la COP22, le 1er prix de ville durable.

La responsabilité sociale des entreprises est une notion très en vogue et suscite de nombreux débats tant chez les académiciens que les praticiens. Toutefois, le vocabulaire généralement associé à la RSE - valeurs, éthique, développement durable, etc. -  indique une absence flagrante quant au sens et la portée de la RSE. Ainsi, il apparait à notre sens pertinent de s’interroger sur l'histoire de la RSE afin d'en cerner les fondements en stratégie et d'appréhender certains facteurs explicatifs des débats contemporains autour de la RSE. C'est dans cet esprit que cette étude, en proposant d’analyser les classiques en stratégies et d'en présenter les grandes lignes en matière de RSE, s'inscrit dans une démarche visant à cerner la construction de la notion de RSE et à reconstituer une partie de sa généalogie. Notre étude suggère trois conclusions principales. Premièrement, la notion de parties prenantes et celle de responsabilité sociale sont imbriquées et présentées comme complémentaires par la littérature de base en stratégie. Deuxièmement, la responsabilité sociale des entreprises et la réalisation de profits ne sont à priori pas antinomiques; alors que les profits représentent une nécessité de survie, la responsabilité sociale évoque quant à elle une responsabilité morale des institutions. Troisièmement, les valeurs des dirigeants influenceront généralement les pratiques des entreprises en termes de degré de responsabilité sociale.

Introduction: La collaboration interprofessionnelle est par essence même paradoxale, en raison de la variété de ses participants et des défis qu’elle leur impose. En effet, d’une part, les différents professionnels impliqués doivent être en mesure de faire valoir leur expertise distinctive. D’autre part, ils doivent être en mesure d’assurer une certaine cohésion entre les différentes disciplines.

Objectif de recherche: Nous désirons comprendre comment les acteurs impliqués dans la collaboration composent avec le paradoxe de différenciation et d’intégration.

Méthodologie: Pour réaliser cet objectif, nous effectuons une étude qualitative longitudinale auprès de deux cas d’équipes interprofessionnelles.  Au total, 55 entrevues et 35 observations ont été réalisées. Suivant les principes de la théorie ancrée, l’analyse de données se fait par catégorisation afin de dégager et regrouper les unités de réponses autour de grands thèmes.

Résultats: Quoiqu'encore très préliminaire, l'analyse de données suggère que la différenciation et l’intégration se jouent à double niveau. D'une part, elles évoquent un paradoxe identitaire au niveau individuel. D'autre part, elles renvoient à un paradoxe d’organisation au niveau collectif. Nous décelons une variété de micro actions déployées par les individus ainsi que par l’équipe pour composer respectivement avec ces tensions.

 

 



L’adoption des technologies de l’intelligence artificielle (IA) par les organisations s’accompagne de sérieux enjeux éthiques tels que les risques de discrimination, d’atteinte à la vie privée, de biais, d’utilisation de données à d’autres fins, etc. De ces constats se dégage une constante majeure, celle du changement organisationnel inéluctable qu’entraîne ces technologies. Quantité de rapports visant à définir les principes éthiques qui devraient baliser ces enjeux ont été publiés, mais sans les confronter à la réalité de terrain, à leur intégration dans les pratiques organisationnelles. Ainsi, des recherches visant à faire le pont entre la théorie et la pratique au sujet de la gestion éthiquement responsable des changements induits par l’adoption des technologies de l’IA en organisation sont maintenant cruciales. Une traduction pragmatique du « quoi » en matière d’éthique de l’IA vers le « comment » d’une éthique de l’IA appliquée (Morley and al., 2020) s’avère nécessaire. L’objectif de cette séance est de présenter les résultats d’une revue de la littérature qui a cherché à répondre à la question suivante : « Quelles stratégies, pratiques et solutions concrètes visant à combler le fossé entre l’adhésion à des principes éthiques en matière d’IA et leur implantation dans les pratiques organisationnelles sont proposées dans la littérature? » Une attention particulière sera accordée à la nécessité de mobiliser une approche pluraliste face à cette question.

 

 

En prenant pour terrain d’enquête un domaine de recherche interdisciplinaire et collaboratif émergeant dans le secteur de la santé en France, les Recherches Interventionnelles en Santé des Populations (RISP), cette contribution se propose de considérer les diverses formes d’engagement des chercheurs dans la production de ce type de connaissances menées avec des chercheurs d’autres disciplines scientifiques et des non chercheurs. L’enquête se base sur trois grands types de données : des observations ethnographiques de RISP ainsi que des congrès et réunions de groupes d’experts produisant des réflexions sur ce type de recherches, des analyses d’écrits (articles, rapports, lettres d’information, …) sur les RISP et des entretiens (12) avec les principaux experts du domaine en France. Le cadre théorique mobilise les apports des Science & Technology Studies et tout particulièrement la théorie de l’acteur réseau (Akrich, Callon, Latour, 2007) qui permet d’appréhender les modes de coordination entre experts comme des réseaux sociotechniques. Sont ainsi repérées quatre figures d’engagement (afficher, éprouver, persévérer et figer) qui rendent compte de modes de coordination plus ou moins maximalistes entre les acteurs de ces recherches, en lien avec différentes conceptions et pratiques de la diffusion et de la circulation des connaissances (visions descendantes des liens sciences-intervention versus conceptions plus symétriques). 

L’actualisation des méthodes de négociation intégratives au cours de la négociation semble susceptible d’être abandonnée en cours de route. De fait, certains auteurs arguent que le processus de négociation doit être nécessairement mixte. Dans le cadre de cette recherche réalisée dans une organisation du secteur des technologies de l’information, nous avons considéré les principales variables identifiées dans la littérature susceptibles d’influer sur la dynamique intégrative/distributive de la négociation. Afin de procéder à la cueillette des informations, nous avons privilégié la technique de l’entretien semi-directif. Les résultats de l’étude permettent de soutenir les principales propositions de recherche. Ils mettent en exergue le rôle clé de la formation et de l’accompagnement en cours de processus. Les tensions entre les deux dynamiques de négociation se trouvent expliquées à la lumière du déroulement des négociations. Par ailleurs, les résultats révèlent le potentiel créatif de la méthode pour résoudre les enjeux à dominante distributive jugés hautement complexes par les participants aux rondes de négociation et qui auraient pu inciter les négociateurs à abandonner l’approche intégrative. Finalement, des modifications aux méthodes intégratives traditionnelles afin de favoriser la pérennité de leur utilisation en cours de négociation sont suggérées à la lumière des résultats de l’étude.