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Depuis les années 80, les chercheurs ont dépeint un portait plutôt sombre des cadres intermédiaires, soit comme victimes de vagues successives de rationalisation et peu enclins à mettre en œuvre les changements décidés par la hiérarchie. Cette recherche apporte une nouvelle contribution en montrant comment, ce groupe d’acteurs tirent profit des zones d’ambiguïté stratégique lors de changements pour introduire des innovations. Prenant appui sur le contexte récent de réforme du réseau de la santé et des services sociaux, une étude exploratoire de type qualitatif a été amorcée auprès de cadres intermédiaires de ce réseau. À la lumière des résultats d’entrevues menées en 2016, il appert que : 1) les opportunités d’innovation mises de l’avant par les cadres intermédiaires viennent surtout de l’aval qu’ils exercent auprès des intervenants sous leur responsabilité immédiate; 2) une relation positive avec leur directeur hiérarchique constitue une levier favorable en termes de possibilités d’innovation; 3) des problèmes de communication lié aux nombreux paliers les séparant de la direction générale représentent un obstacle majeur pour initier des innovations de nature stratégique. Cette recherche pave la voie à de nouvelles avenues en changement organisationnel en introduisant la notion d’innovation dans des contextes organisationnels réglementés souvent vus comme peu innovants et en centrant l’attention sur des acteurs autres que les grands dirigeants comme acteurs innovants.

Le 18 octobre 2010, une employée de la Société des alcools du Québec (SAQ) a été victime d’une agression à main armée. Ce drame humain a véritablement pris les proportions d’une crise organisationnelle. L’ensemble de l’organisation s’est rapidement mobilisé pour tenter d’apporter du soutien à la victime, aux membres de sa famille ainsi qu’aux employés qui travaillaient dans le même secteur administratif.

Nous nous sommes interrogés dans ce contexte sur les enjeux entourant l’accès à l’information interne pour les différents membres de l’organisation. Cette étude de cas fut l’objet de notre mémoire de maitrise intitulé Relations publiques et communications organisationnelles : analyse des processus de communication interne à des fins d’information dans le cadre d’une gestion de crise. Les résultats de la recherche ont permis de présenter de quelle manière se sont articulé les communications internes de la SAQ en lien avec la gestion de cette crise organisationnelle.

 

La collecte des données a été réalisée par le biais de 14 entretiens semi-dirigés avec différents membres de l’organisation directement impliqués dans la gestion de la crise. Nous avons porté une attention particulière au rôle des relations publiques au sein de la structure des communications internes. Les constats qui découlent de notre étude de cas intéresseront à la fois les chercheurs et les professionnels concernés par les communications internes et la gestion de crise.



La littérature témoigne de contributions scientifiques majeures dans les dernières années en ce qui a trait à la conceptualisation et à la compréhension du changement, de la transformation numérique et des compétences numériques. Néanmoins, elle accuse quelques lacunes sur le plan des connaissances relatives aux pratiques organisationnelles déployées dans une transition numérique et en matière de développement des compétences numériques chez le personnel. L’objectif de cette recherche est d’examiner les liens entre les compétences numériques des employés, les réactions individuelles à l’égard du changement technologique et les pratiques de gestion déployées dans le cadre d’une transformation numérique. Prenant appui sur une approche quantitative, les données ont été recueillies au printemps 2023 par le biais d’un questionnaire autoadministré auprès de 201 employés d’une administration municipale. Les résultats montrent que la communication et l’implication du personnel, le soutien du gestionnaire et les pratiques en matière de développement des compétences sont partiellement associés aux réactions individuelles à l’égard du changement et aux perceptions à l’égard des compétences numériques. Ces résultats permettent de proposer des pistes de recherche futures, ainsi que d’outiller les organisations en ce qui a trait aux pratiques organisationnelles déployées dans le cadre d’une transition numérique et en matière de développement des compétences numériques.

La liberté de choix du consommateur constitue l’un des axiomes du système économique libéral. Néanmoins, elle a été largement négligée par la recherche, et les rares études qui traitent de la question fondamentale de son existence ont une approche dichotomique (présence ou absence de liberté). Le résultat est un corpus de recherche polarisé sur des questions métaphysiques et épistémologiques, qui ne laisse présager aucune forme de consensus. Pour sortir de cette impasse, nous proposons plutôt de considérer la liberté de choix du consommateur comme un continuum. Partant de l’hypothèse de son existence, l’objectif de la présente recherche était d’élaborer un modèle de degré de liberté de choix du consommateur. Pour ce faire, nous avons recherché systématiquement, dans la littérature en comportement du consommateur, des facteurs susceptibles d’influencer cette liberté. Le résultat de cette étude est un ensemble de facteurs que nous avons regroupés en trois grands types : psychologiques (limites cognitives, biais affectifs et mécanismes inconscients), sociologiques (compétition et imitation sociale) et matériels (publicité, marques, programmes de fidélisation, etc.). La contribution de cette recherche est triple : proposition d’un modèle original ; dépassement de la dichotomie au profit d’un continuum de liberté ; déplacement de la question de recherche de l’alternative présence/absence de liberté à celle de ses conditions d’application.

Trotman, Tan & Ang (2011) indiquent que les normes comptables font référence au jugement de façon importante. Les normes canadiennes d’audit vont également dans le même sens. Bertin (2011, p.1) affirme aussi que « l’audit est un processus de jugement faisant intervenir de plus en plus d’informations qualitatives et ambiguës ». Cette place ouverte au jugement des auditeurs nécessite d’approfondir la compréhension des processus psychiques et sociaux, personnels et professionnels qui conditionnent l’exercice de ce jugement. Le modèle développé par Koonce (1993) indique qu’une étape essentielle est la recherche d’informations par l’auditeur pour diminuer l’incertitude et devenir plus confiant. Or, il ne semble pas y avoir d’étude qui nous indique comment rechercher ces informations. Le savoir-juger se développe dans la pratique du professionnel par la confrontation à des situations complexes mettant en œuvre de nombreuses dimensions. En s’appuyant sur une analyse réflexive de ces temps de jugement professionnel, il est proposé de faire ressortir le processus mis en œuvre pour poser le jugement. La méthode de recherche utilisée est l’entretien d’explicitation développée par M. Pierre Vermersch. Cette méthode consiste à obtenir un récit de pratique de la part du professionnel interrogé. Grâce à cette méthode, il sera possible d’avoir une meilleure compréhension du processus de jugement professionnel de l’auditeur et ainsi, permettre d’améliorer la qualité du service rendu.

Le but de cette étude est de démontrer l'utilité de la clarté du concept de soi en technologies de l'information (CCSTI) pour expliquer les comportements des utilisateurs dans le contexte de la personnalisation des technologies de l'information (TI). La personnalisation des TI désigne le processus par lequel l'utilisation des TI à des fins personnelles influence le comportement des utilisateurs au travail. Cette tendance peut permettre une innovation des pratiques de travail, mais peut aussi générer du technostress pour les utilisateurs. Dans cette étude, nous portons attention à la relation entre le technostress et les comportements innovants, ainsi qu’au rôle de la CCSTI comme médiateur dans cette relation. Pour ce faire, nous avons fait une étude longitudinale en utilisant deux technologies personnelles utilisées au travail, soit les téléphones intelligents et la messagerie instantanée. Nous avons obtenu plus de trois cents réponses valides pour chaque technologie. Nos résultats démontrent que bien que l’utilisation des TI personnelles peut causer du technostress, ce technostress n’a pas nécessairement un effet négatif sur les comportements innovants. Nos résultats montrent aussi que les individus capables de maintenir un niveau de CCSTI élevé malgré le technostress sont plus susceptibles d’effectuer des comportements innovants. 

L’étude qui a été menée  a été réalisée auprès de 39 entreprises de la ville de Sept-Îles à l’aide d’un questionnaire « en ligne » contenant 141 questions. L’objectif de l’étude était d’identifier les comportements stratégiques et opérationnels des entrepreneurs en contexte de turbulence économique.

Deux tendances prédominent en période de turbulence (favorable ou défavorable). La première tendance réside dans l’inertie. Effectivement, dans un contexte de turbulence, certaines circonstances font en sorte que les entreprises réagissent de façon passive. Elles se laissent guider par l’environnement sans vraiment poser d’actions concrètes pour s’adapter au contexte en question. À l’inverse, d’autres firmes entreprennent des interventions significatives, de manière à mieux performer face aux changements de l’environnement externe (Kitching et al., 2009).

 Les résultats obtenus nous indiquent que le contexte de turbulence favorable a influencé positivement les entreprises interrogées. Les entrepreneurs dirigeants de l’échantillon estiment que la période 2007-2010 a été favorable au développement de leur entreprise. En effet, ces dernières ont enregistré de meilleures performances (chiffre d’affaires, nombre d’employés, rendement, liquidités, endettement, productivité). On remarque également que la variation du volume d’affaires pousse les entrepreneurs à adopter des comportements de gestion, principalement, sur les aspects des ressources humaines et des opérations.

 

LES CONSÉQUENCES DE LA BUDGÉTISATION : Un modèle d'équilibre à alignements multiples

 

L’objectif de cet article est d’améliorer la compréhension des conséquences de l’outil budgétaire en examinant simultanément différentes utilisations du budget, les autres composantes du système de contrôle et les facteurs contingents. Nous proposons qu'un modèle d'équilibre à alignements multiples pourrait être nécessaire afin d'identifier dans quels contextes organisationnels et de contrôle les différences dans l'utilisation du budget conduisent à de meilleures conséquences budgétaires. Selon des données recueillies dans un vaste échantillon de 310 entreprises manufacturières canadiennes, une grande conclusion s’impose. Une inadéquation se produit lorsque les organisations ne peuvent présenter (i) une utilisation prédominante du budget à des fins d'évaluation du rendement ou de prévision (premier type d’alignement) et/ou (ii) une cohérence et une complétude dans la gamme des contrôles (deuxième type d’alignement) et/ou (iii) une pertinence de la gamme des contrôles en réponse aux contingences (troisième type d’alignement). Cette inadéquation se traduit par (i) un niveau de satisfaction réduit des gestionnaires face à l’outil budgétaire, (ii) une hausse des comportements dysfonctionnels découlant du budget, (iii) un degré moindre d’innovation au niveau des produits, et (iv) un niveau plus faible de performance financière.

 



 

Au Canada, seulement 13% des travailleurs sont motivés et engagés au travail (Gallop, 2013) et 25% y sont insatisfaits (Statistique Canada, 2009). Ainsi, il importe d’approfondir la compréhension du lien entre la motivation au travail et la satisfaction à l’emploi, puisqu’un employé qui est plus motivé sera plus engagé dans les opérations de son organisation et aura plus de chance d’accroissement personnel, lui procurant donc plus de satisfaction (Borzaga et Tortia, 2006). Schultz et Schulz (1998) soulignent l’importance d’étudier les caractéristiques personnelles des employés (p. ex. : l’âge). Bien que leurs effets sur la relation entre la motivation et la satisfaction au travail ont été étudiés (Igalens et Roussel, 1999), très peu d’études ont examiné l’effet de l’âge sur la relation entre ces deux variables. Se fondant sur la théorie de l’autodétermination, la présente étude cherche à comprendre l’effet de l’âge sur le lien entre les motivations intrinsèque et identifiée à l’emploi et la satisfaction au travail. Pour ce faire, un échantillon de 453 travailleurs canadiens a répondu à un questionnaire (Mâge = 34, ÉT = 11). Des analyses de modération démontrent que l’âge a seulement un effet sur la relation entre la motivation identifiée et la satisfaction au travail. Ainsi, plus l’âge des travailleurs augmente, moins la relation positive entre la motivation identifiée et la satisfaction au travail est forte. Des implications théoriques et pratiques seront discutées.

Rester figées face à l’évolution de l’environnement représente un grand risque pour les organisations et leur pérennité. En même temps, plusieurs décennies de recherche sur le changement organisationnel convergent sur la nature ardue de ce processus, en raison de l’incertitude qu’il génère et de sa complexité. Les taux d’échec de ces expériences sont d’ailleurs révélateurs de ces difficultés. Le changement est d’autant plus difficile dans les contextes organisationnels marqués par un fort enracinement des pratiques, valeurs et normes dans l’identité organisationnelle. C’est justement le cas des organisations qui ont été dirigées pendant plusieurs décennies par une même équipe dirigeante. Pour éclairer le changement stratégique dans ces contextes, nous analysons qualitativement l’expérience de Centraide Estrie, une organisation philanthropique qui opère actuellement un important changement stratégique visant à accroître son impact social et revisiter son identité organisationnelle. Des entrevues, observations et groupes de discussion ont alimenté notre analyse empirique. Celle-ci identifie notamment quelques défis majeurs, notamment ceux liés à la stratégie, aux tensions organisationnelles, à l’impact social et aux pratiques de gestion.

Confrontés à une surcharge informationnelle, les gestionnaires sont en quête de solutions permettant de mieux utiliser ces actifs en vue d'améliorer leurs processus décisionnels. Les projets d'intelligence d'affaires (BI), qui visent à répondre à ces besoins, ont connu une popularité croissante auprès des organisations. Plus récemment, catalysés par les progrès technologiques, les projets BI ont intégré une nouvelle dimension : la collaboration. Désormais, ces projets ont pour objectif de « supporter » la prise de décisions de façon collaborative (CBI). Toutefois, les résultats de ces projets sont mitigés. 
Afin de comprendre les raisons de ces échecs, les chercheurs ont proposé des modèles de variance pour identifier les facteurs clés de succès en BI. Bien qu’un cadre commun de succès semble se dégager, ces chercheurs indiquent qu'il faut étudier les types de solution BI en lien avec les décisions prises. En d’autres termes, les facteurs de succès sont spécifiques et dépendent de la nature du processus décisionnel. Toutefois, si la littérature en BI est abondante, peu d'études empiriques ont identifié les facteurs clés de succès propres aux projets CBI. C'est pourquoi leurs échecs demeurent en grande partie inexpliqués.
Cette communication a comme objectif de combler cette lacune en proposant un modèle conceptuel regroupant les facteurs clés de succès des projets CBI et en s’appuyant sur la littérature en collaboration, prise de décision et technologies de l'information.

Problématique 

Certains professionnels utilisent la voie de la gestion en devenant professionnels en situation de gestion. En revanche, est-ce que c’est un poste qui a été conçu pour former les futurs gestionnaires? Est-ce que tout est mis en place pour favoriser sa réussite d’intégration?

Contribution à l’avancement des connaissances 

Nous verrons si les gestionnaires en poste voient d’un bon œil l’arrivée de ces nouveaux supérieurs immédiats au sein de leurs équipes et comment le rôle de ces professionnels peut évoluer au sein des organisations en prenant en ligne de compte les limitations visées dans le référentiel des compétences. L’apparition de ces postes a-t-elle une plus-value pour les organisations? Qu'en est-il du contrat psychologique du professionnel? Qu'en disent les syndicats, lorsque le professionnel exerce un poste de gestion tout en étant syndiqué?

Méthodologie ou démarche employée 

Par le biais d’entrevues auprès des professionnels, des gestionnaires et des tiers intéressés, ainsi que l’analyse des données ministérielles et de la littérature scientifique, nous serons en mesure de démystifier les interrogations.

Nature des résultats (finaux ou préliminaires) 

À la suite de la recherche, nous serons en mesure de voir ce qui a été fait jusqu’à présent et ce qui pourrait l'être à l’avenir. Nous déterminerons si nous pouvons cibler une stratégie de développement des compétences afin de plonger dans la profession. 

Depuis le début des 1990, notamment avec les travaux de Gardenswartz and Rowe (1993, 1994), les concepts de diversité et d’inclusion ont inspiré une multitude d’écrits scientifiques et professionnels. D’une part, cet engouement est expliqué par la réalité des organisations devenue de plus en plus diversifiée (entrée accrue des femmes dans la vie professionnelle, présence de différentes générations, croissance des minorités ethniques, différences de statut d’emploi, etc.), et d’autre part, par le besoin d’outiller les organisations dans la gestion de leur capital humain. Bien que les termes, « diversité » et « inclusion », soient inséparables et utilisés de manière interchangeable, les récents travaux de recherche révèlent des nuances subtiles entre les deux construits et surtout l’incapacité de certaines organisations à atteindre l’inclusion par des programmes de gestion de la diversité, et invitent la communauté scientifique à reconsidérer les deux construit à la fois sur le plan conceptuel et opérationnel. Ainsi, en s’appuyant sur la littérature issue de plusieurs disciplines, la présente communication se veut une analyse critique des différentes conceptualisations de la diversité et de l’inclusion, une comparaison de leurs fondements de base, une proposition de catégorisation de leurs formes et une première taxonomie des pratiques de gestion de la diversité et de l’inclusion en milieu du travail.

Cette recherche traite des déterminants de l’innovation frugale dans la TPE de la poterie de la ville d’Agadir. Elle fait appel à la conceptualisation de l’innovation de la TPE artisanale de Boldrini et al, au modèle de Todorova et al de la capacité d’absorption, aux apports de la nouvelle sociologie économique et à l’analyse structurale des réseaux des liens individuels. Par un modèle conceptuel issu d’une triangulation des apports de ces approches et modèles, l’innovation dans la branche de la poterie à Agadir est expliquée à partir de la population des potiers de cette ville. Cette recherche offre un ensemble de solutions envisageables pour des politiques publiques acculant les artisans à coopérer dans des réseaux et agissant sur leur forme moyennant une répartition du pouvoir entre les artisans entrepreneurs dans l’objectif d’optimiser l’innovation. Elle offre aussi des recommandations pour mieux adapter la formation dispensée dans les instituts de formation dans les métiers de poterie en vue d’améliorer la capacité d’absorption des artisans. Cette étude propose des voies pour une meilleure gouvernance des zones de localisations artisanales (villages et ensembles artisanaux) avec des mesures pour susciter la coopération à distance, l’échange des idées, la tendance vers une forme réticulaire et sa dynamique en adéquation avec les besoins du marché national et international.

Résumé : L’étude des Ecosystèmes Entrepreneuriaux (EE) prend de l’ampleur à mesure que l’intérêt des pouvoirs publics ou des entreprises pour ces lieux dédiés à l’incubation-l’accélération de Start-up s’accroît. Il s’agit moins de mettre en évidence les caractéristiques de ces EE que de distinguer les facteurs clés de leur réussite dans un contexte où l’entrepreneuriat est érigé en modèle, en particulier dans les Universités et les Grandes écoles. Pourtant, la place des établissements d’enseignement supérieur dans ces espaces reste marginale, ceci malgré le fait que le capital humain, lui-même en partie alimenté par le système d’éducation, soit reconnu comme un des éléments déterminants du succès d’un EE. En s’appuyant sur le cas d’un nouveau modèle d’incubateur/accélérateur « inclusif », l’auteur montre l’intérêt, à la fois pour les EE et les établissements d’enseignement supérieur, de renforcer leurs liens pour stimuler sur un territoire le développement de Start-up. Ce-faisant, il conduit les initiateurs de ces lieux à imaginer des dispositifs visant à rapprocher deux mondes qui tendent encore à raisonner et agir de façon séparée.

Mots clés : écosystèmes entrepreneuriaux (EE), liens université/établissement d’enseignement supérieur-entreprise, open innovation, systèmes d’incubation, Start-up

Si la recherche veut définir un leadership de crise anticipant et gérant mieux les crises en discernant les opportunités derrière le chaos pour en tirer du sens, certains aspects de cette capacité à redonner du sens rapidement semblent sous-estimés. D’où la réclamation de modèles reflétant mieux cette complexité. Le leadership esthétique étudiant la production rapide du sens à partir du corps par l’intuition et l’imagination pour décider rapidement en situation complexe,  cette recherche étudie s’il pourrait éclairer le leadership de crise. Plus précisément quels seraient les dispositions et les rôles principaux d’un tel leadership? Quelles seraient ses implications pour la préparation et l’apprentissage?  Trois dispositions centrales sont identifiées.  La sensibilité esthétique pour produire des performances incarnées originales.  La réflexivité esthétique pour  réagir en mode réflexe. La sagesse pratique pour incarner les valeurs et l’éthique. Deux rôles centraux du leadership crise apparaissent. Produire des performances incarnées originales faisant sentir aux parties qu’elles peuvent surmonter les défis. Ensuite, percevoir la dynamique de la relation entre les parties avec le sens des proportions pour décider intuitivement de ses interventions. Cette approche originale intègre mieux l’émotion et l’intersubjectivité, l’intuition et l’imagination. Les dispositions fondamentales identifiées représentent des pistes de recherches  et des outils pratiques pour les décideurs.

La Caisse Desjardins subit une mutation profonde sous la pression d’un environnement ayant des valeurs différentes du paradigme coopératif et craint la perte des caractéristiques distinctives, qui en font l'un des fleurons québécois. La Caisse Desjardins, qui doit s’intégrer à l’environnement turbulent des affaires, n’a d’autres choix que de travailler à rendre visible la distinction coopérative qui la différentie du monde bancaire. Elle se propose de renouveler le sens de la coopération auprès de ses gestionnaires et de ses employés. C’est pourquoi elle croit nécessaire de transformer sa culture organisationnelle en s’assurant de rester alignée sur les valeurs et les principes coopératifs dans le contexte contemporain actuel. Ce projet de recherche, de nature qualitative, sert à comprendre en temps réel, le processus de transformation de la culture organisationnelle. Cette étude de cas met également en évidence le rôle et les stratégies adoptées par les gestionnaires pour effectuer ladite transformation. La présence soutenue de la chercheuse dans le milieu de recherche permet une collecte de données riche à l’aide d’entretiens individuels et de groupe, d’observations fréquentes et d’analyse documentaire. Les résultats ajouteront aux connaissances académiques sur le changement de culture organisationnelle dans une coopérative en s’appuyant sur des données empiriques. Ils seront également utiles pour le milieu de recherche et pour les décideurs du milieu coopératif.  

 



Les problèmes de santé psychologique liés aux relations de travail malsaines représentent un enjeu crucial et de plus en plus médiatisé (Michalak & Ashkanasy, 2020). Bien que plusieurs aient étudié ce phénomène (par ex. Bhandarker & Rai, 2019; Housman & Minor, 2015), les concepts tels que l’incivilité (Vasconcelos, 2020), l’abus de pouvoir (Tepper, Simon & Park, 2017), l’intimidation et le harcèlement (León-Pérez, Escartín & Giorgi, 2021) ont souvent été étudiés de façon spécifique et segmentée, sans considérer le phénomène dans sa globalité. De ce fait, Paradis, Demers, Dion, Tivendell & Pietrulewicz (2014) proposent le concept de pollution interpersonnelle dans le but d’englober toutes attitudes et tous comportements contaminant la qualité des relations interpersonnelles au travail. Or, aucun instrument de mesure de pollution interpersonnelle n'a été développé jusqu'à maintenant. Cette étude a donc pour objectif de définir ce nouveau concept aux fins de développement d’une mesure valide. Jusqu’à maintenant, 19 travailleurs ont passé une entrevue semi-dirigée contenant 5 questions ouvertes afin de mieux cerner les thèmes faisant partie de la pollution interpersonnelle. Les résultats des analyses préliminaires confirment en majorité les thèmes relevés par la revue de la littérature comme l’incivilité, la tyrannie et les comportements non éthiques. Toutefois, de nouveaux thèmes émergent et quelques distinctions sont mises en lumière.   

L’augmentation continue de la consommation mène une dégradation importante des écosystèmes. L’agriculture campe un rôle important dans cette conjoncture. Les fermes prennent des proportions défiant l’imaginaire. L’agroindustrie repose sur la mécanisation, les combustibles fossiles et des intrants chimiques qui contaminent les aliments et le territoire. L’instabilité climatique et la spéculation exacerbent la volatilité des prix des aliments. Face à cette fragilisation de la chaîne alimentaire, une agroécologie portée par de petites fermes apparaît représenter une avenue opportune. Toutefois, au Québec, les approches de gestion et les mesures de soutien à l’agriculture freinent l’émergence des petites fermes. L’objectif de l’étude est de diagnostiquer les problématiques affligeant le secteur agricole au regard des limites de la croissance et d’identifier des filons de recherche fertiles. Cette étude de cas exploratoire présente la réalité d’une petite ferme québécoise à l’aide de méthodes ethnographiques. Les auteurs présenteront leurs résultats de recherche et identifieront des pistes de recherches pour soutenir les petites fermes.

La motivation entrepreneuriale se situe en amont de la genèse entrepreneuriale et impacte la performance et la survie de l’entreprise. Par conséquent, elle constitue un champ de recherche fertile où la création de l’entreprise est majoritairement étudiée dans une optique binaire : choisie ou subie. Nous cherchons, à travers cette étude, à comprendre sa réalité à travers l’analyse du rôle du capital humain tout en mettant en exergue les différences genrées. Ainsi notre problématique est comme suit : Quel est le rôle de du capital humain (niveau d’éducation, la formation à l’entrepreneuriat et les compétences entrepreneuriales) dans la constitution d’une motivation entrepreneuriale Pull ? Quel est l’effet du genre ? Et comment l’effet du capital humain varie-t-il avec la variation de la qualité du système éducatif ?

Pour y répondre, nous avons utilisé un modèle hiérarchique linéaire basé sur un échantillon de 26 057 entrepreneurs issu de 79 pays étudiés par les enquêtes GEM. Nos résultats préliminaires peuvent être résumés comme suit : les femmes entreprennent plus par nécessité en comparaison avec les hommes ; l’entrepreneuriat par opportunité est positivement influencé par la qualité du capital humain et cette influence varie selon le genre ; finalement, la qualité du système éducatif soutient l’effet positif du capital humain.

Mots clés : Motivation entrepreneuriale ; Education, Formation à l’entrepreneuriat ; Système éducatif ; Capital humain.

Problématique :

Ce travail vise à contribuer au développement d’une compréhension approfondie de l’innovation ouverte. Notre objectif est d’aboutir à des réflexions théoriques enrichissantes liées au concept de l’open innovation.

Quelles sont les spécificités du concept de l’innovation ouverte ?

Comment les dirigeants des entreprises de la région de Marrakech perçoivent l’innovation ouverte ? 

Méthodologie appliquée :

Nous effectuons actuellement une étude exploratoire pour comprendre les pratiques des entreprises marocaines dans un contexte d’innovation ouverte.

Nous visons un accès direct auprès des dirigeants des entreprises engagés dans une démarche d’innovation ouverte afin de pouvoir comprendre, leurs perceptions vis-à-vis de cette pratique.

La position que nous avons pris dans notre recherche est celle d’une position épistémologique aménagée, En effet, notre objectif est la compréhension des perceptions et évaluations vis à vis de l’innovation ouverte ce qui nous pousse à adopter le paradigme positiviste aménagé (Miles et Huberman, 1991).

Quant aux méthodes de collecte de données, nous avons opté pour des entretiens semi-directifs avec les dirigeants des entreprises de la région de Marrakech .

Notre recherche se fonde sur des principes de diversification et de saturation et tous les entretiens seront retranscrits et analysés selon une démarche d’analyse de contenu thématique classique, sans faire recours au logiciel. 

La nostalgie est un concept qui suscite beaucoup d’attention en marketing et en psychologie, mais l’étude de son rôle dans le phénomène de la relance de vieux produits et de vieilles marques a été négligée. Pour établir empiriquement le rôle de la nostalgie dans le rétromarquage (retrobranding) et celui d’autres variables connexes, nous avons réalisé une expérimentation à deux facteurs et deux niveaux chacun, réunissant 312 répondants. Nous avons manipulé la composition du groupe de musique et l’assortiment de chansons interprétées pour une hypothétique tournée de concerts d’un groupe de musique populaire emblématique des années 1970, ABBA. L’analyse de variance multivariée a permis de détecter un effet de modération de la propension à la nostalgie ainsi que du degré auquel un individu voit son passé positivement. En outre, partant de l’idée que l’effet de la nostalgie devait être complexe, nous nous sommes intéressés à certains effets de modération de second ordre. Les résultats ont révélé des interactions triples significatives entre la propension à la nostalgie et l’attachement au groupe de musique, d’une part, et la perception de son passé personnel, d’autre part. Ces résultats sont cohérents avec l’idée que la nostalgie est une émotion provenant d’un attachement à un passé jugé positivement. Plus généralement, cette étude montre que la nostalgie a des effets complexes, au-delà de ce qui avait été envisagé jusqu’à présent.



La gestion des grands projets d’infrastructures publiques est un sujet d’importance au Québec, avec des investissements qui atteignent en moyenne 8,8 milliards de dollars par année (SECOR-KPMG, 2012). Le gouvernement doit assurer une gestion responsable et transparente de ces grands projets afin qu’ils bénéficient à l’ensemble des citoyens tout en minimisant les coûts. Le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) du Québec a adopté un cadre de gouvernance en 2008, la Politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructures publiques. Bien que quelques chercheurs aient déjà étudié l’utilisation réelle de cadres de gouvernance pour les projets publics (Williams and Samset, 2010), peu d’évaluations ont été faites à cet égard sur les projets du gouvernement du Québec, ce qui constitue une lacune importante dans l’optique de consolider la responsabilité publique de l’état. Ce projet de recherche doctorale, encore en phase d’avant-projet, vise à comprendre la gouvernance des grands projets d’infrastructures publiques. Une analyse comparative entre le Québec, la Norvège et le Royaume-Uni permettra de comprendre l’efficacité des cadres de gouvernance, ainsi qu'identifier les acteurs et les capacités organisationnelles et leurs impacts sur la gouvernance des projets. L’objectif de la présentation sera d’aborder les questions de recherche, le cadre conceptuel ainsi que la méthode proposée pour y répondre.

Les états d’engagement affectif envers l’organisation et la profession (c.-à-d. états psychologiques qui lient les individus à l’organisation et/ou la profession; Meyer et Allen, 1993) sont largement étudiés auprès du personnel infirmier étant étroitement associés aux enjeux de rétention et de désertion professionnelle (WHO, 2020). Toutefois, l’étude des déterminants psychosociaux de ces états d’engagement demeure à ce jour limitée. La présente étude vise ainsi à examiner si, et comment, la qualité des relations avec les collègues de travail agit sur les états d’engagement organisationnel et professionnel. Reconnue pour son apport dans l’engagement (Fernet et al., 2020), le rôle potentiellement médiateur de la motivation autonome (c.-à-d., le sentiment d’agir librement, par choix personnel; Ryan et Deci, 2017) sera également évalué. Les analyses de médiation effectuées, à l’aide du logiciel MPlus 8.8, auprès de 263 infirmier(ère)s indiquent que la qualité des relations avec les collègues est liée positivement à la motivation autonome (b=,32; p<,001) et aux états affectifs d’engagement organisationnel (b=,10; p<,05) et professionnel (b=,16; p<,05). Aussi, des liens positifs sont observés entre la motivation autonome et les différents types d’engagements (organisationnel, b=,45, p<,001; professionnel, b=,43, p<,001). Suggérant un effet médiateur partiel, les résultats seront discutés à la lumière de la théorie de l’autodétermination (Ryan et Deci, 2017).

Afin de renforcer les relations commerciales, le gouvernement du Canada et du Vietnam, ont initié plusieurs programmes de coopération.Toutefois, leurs échanges commerciaux restent encore limités. En 2017, l’exportation du Canada au Vietnam est de 811 millions de dollars, soit 0,2% de la valeur totale. Depuis 20 ans, le Canada supporte un déficit commercial avec le Vietnam et son niveau augmente régulièrement. De plus, les marchandises exportées au Vietnam sont plutôt des produits de valeur ajoutée basse. Par contre, les produits pharmaceutiques ou les véhicules – des produits avantageux de grosse valeur ajoutée du Canada - sont absents. Ces résultats montrent que les firmes canadiennes n’exploitent pas encore effectivement le marché du Vietnam. Selon un sondage de Statista, 78% des répondants vietnamiens évaluent positivement les produits canadiens. Néanmoins, plusieurs clients vietnamiens n'ont pas une connaissance claire de l’origine des entreprises canadiennes. Par exemple, la firme Dan D Pak occulte leur origine canadienne ou le site de compagnie Besra n’est pas annoncé en vietnamien. En outre, il n’existe pas de chaînes spéciales implantées diffusant les produits canadiens au Vietnam. Cette étude met donc en exergue l'efficacité relative de la stratégie de pénétration au Vietnam par les firmes canadiennes. Partant de cette hypothèse, ce travail vise à évaluer les modes d’entrée des firmes canadiens au marché du Vietnam et leurs stratégies face à la glocalisation.