Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Plusieurs organisations utilisent le mode projet pour gérer leurs activités.Ces projets sont généralement temporaires, mobilisent des ressources et des compétences hétérogènes et sont rarement répétitifs. Bien qu’il soit habituel d’étudier les équipes de travail qui se coordonnent pour effectuer le travail prescrit, il est plus rare de s’attarder au développement et au maintien d’un collectif de travail en mode projet.Le collectif de travail, structuré par des règles de métier informelles, permet entre autres d’interpréter le travail prescrit et ainsi faire face collectivement au décalage avec le travail réel (Dejours,2010).Dans ces collectifs de travail s’articule la reconnaissance entre pairs.Ceux qui en font partie trouvent des repères pour faire face aux doutes vécus dans le travail,rendant ainsi possibles le travail bien fait et le développement des compétences individuelles et collectives (Molinier,2006).L’émergence et le maintien de ces collectifs nécessitent cependant certaines conditions qui sont pour la plupart tributaires du temps disponible.L'objet de la communication est de présenter une réflexion critique,fondée sur une revue de littérature concernant l’émergence et la viabilité des collectifs de travail en mode projet.Nous y verrons alors comment les particularités qui définissent le rapport au temps en mode de projet peuvent avoir un impact considérable sur le collectif de travail,notamment au niveau de l'élaboration et la transmission des savoir-faire de métier.

L’importance pour une entreprise d’adopter une philosophie centrée ou orientée sur le client est maintenant largement reconnue grâce à la multitude d’études empiriques ayant été effectuées dans les dernières années. Par exemple, l’orientation-client a été associée positivement avec la rentabilité (Kumar, Jones, Venkatesan, & Leone, 2011) et la qualité de service (Green, Chakrabarty, & Whitten, 2007). Cependant, il n’existe pas de réel consensus entre les chercheurs en ce qui concerne la conceptualisation, l’opérationnalisation et la mesure du concept de l’orientation-client, créant conséquemment des défis multiples quant à sa mise en application en entreprise. Ainsi, aucun outil de mesure n’a été identifié comme étant celui à prioriser (Kaur & Gupta, 2010; Matsuno, Mentzer, & Rentz, 2005) et, à notre connaissance, aucun de ceux qui ont fait l’objet d’une étude empirique de validation n’est disponible en français. Or, avant même d’élaborer un nouvel outil de mesure francophone, il importe d’abord de rallier les nombreuses conceptualisations de l’orientation-client présentes actuellement dans la littérature. Ainsi, cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une recension des écrits sur l’orientation-client, mettant en lumière l’évolution du concept et jetant ainsi les bases conceptuelles d’un nouvel outil diagnostique francophone. Ce dernier fait actuellement l’objet d’une validation empirique auprès d’entreprises québécoises. 

Les accords-cadres internationaux (ACI), négociés entre une multinationale et des partenaires syndicaux internationaux, ont pour but de promouvoir la protection des droits fondamentaux des travailleurs et le dialogue social dans l’ensemble de la chaîne de production globale de l’entreprise. Or, depuis le début des années 2000, le nombre d’ACI s’est multiplié tandis que la recherche sur cet objet s’est largement diversifiée, permettant de documenter les processus de négociation et de mise en œuvre de ces accords dans bon nombre d’entreprises multinationales. Mais quel bilan tirer de ces études ? Plus spécifiquement, comment conclure sur l’effectivité de ces accords ? Dans le but de répondre à ces interrogations, notre communication présentera les premiers résultats de notre recherche qui se base sur l’analyse comparative des études ayant documenté la mise en œuvre de ces accords au sein de 23 entreprises multinationales. Cette analyse permettra de mettre en lumière les principaux obstacles, mais également les facteurs les plus significatifs expliquant l’effectivité de ces accords. Les variables étudiées incluent notamment le contenu normatif des ACI, la relation entre les différents acteurs organisationnels, l’implication des acteurs locaux, la stratégie adoptée par la FSI signataire, ou encore le niveau d’intégration de l’ACI au sein de la stratégie RSE de l’entreprise.

Au-delà de la possession du bien, le client d’aujourd’hui désire une expérience de consommation. Pour répondre à ce besoin, les entreprises se tournent de plus en plus vers le marketing de proximité qui emploie des technologies de géolocalisation. Avec ce type de marketing, les entreprises abordent le client avec du contenu adapté à ses besoins et à sa position géographique. Le secteur bancaire s’aventure sur ce terrain, mais ses clients seront-ils réceptifs à ce type d’expérience?

Les objectifs de recherche sont triples : 1) recenser et analyser les cas de marketing de proximité dans l’industrie bancaire, 2) comparer ces utilisations à celles présentes dans des industries leaders telles les industries du commerce de détail et du divertissement et 3) sonder l’opinion des clients bancaires quant à l’utilisation de ce type de marketing.

Treize cas de marketing de proximité ont été analysés selon les sept codes décrivant l’expérience client (Penser, Agir, Sentir, Choyer, Impressionner, Situer et Socialiser). Les résultats démontrent que les banques utilisent le marketing de proximité pour améliorer l’efficacité du service, tandis qu’elles négligent d’autres bénéfices majeurs. Deux groupes de discussions ont indiqué que les clients sont réceptifs au marketing de proximité s’il apporte des avantages tangibles. Toutefois, les clients n’approuvent pas son utilisation en tant que canal promotionnel et préfèrent maintenir l’option de cesser ce mode de communication avec la banque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette recherche théorique essaye de répondre à la question : Quelles sont les limites de refinancement pour une  banque de dépôts? Son objectif est la conceptualisation de la relation entre  le refinancement et les différentes variables bancaires et monétaires. Un  modèle d’optimisation  fondé sur le coût de refinancement est proposé. Tous les cas refinancement sont analysés théoriquement. L’optimisation influence la politique de crédits et permet la continuité de financement de projets rentables, assure la liquidité des banques tout en  maximisant leurs marges d’intérêt.

Chaque banque a un optimum de refinancement qui change en fonction de la variation de son taux d’une part et des ses dépôts et de ses crédits d’autre part. Le refinancement tend vers l’optimum ce qui signifie que la demande de fonds sur le marché monétaire pourrait être limitée. Si ce comportement  est adopté par toutes les banques, le taux du marché monétaire fluctue peu sans enregistrer un accroissement qui influence les stratégies bancaires.

L’optimisation du refinancement permet à la fois d’assurer la liquidité des banques, de limiter l’accroissement des coûts des ressources financières et d’améliorer l’affectation des ressources bancaires. Bien qu’elle influence négativement la politique de crédits, l’optimisation permettrait une meilleure rentabilité et la réduction des risques d’illiquidité.

Notre monde du travail est en souffrance. Dans beaucoup d'organisations, le système économique, lié à la pensée unique, fait en sorte que les objectifs de performance, de rendement, d'efficience et de maximisation du profit ont conduit à instrumentaliser le travail.

Dans le même temps, la personne dans son désir, naturel, de la vie bonne et de la recherche du bien, a beau être à bout de souffle, elle n'en demeure pas moins en recherche de sens. Elle se retrouve devant, une tension de base : être reconnu comme personne, comme sujet et non comme objet.

Les organisations de la santé n'y échappent pas et, à la pression instrumentale, s'ajoutent les conflits de valeurs. À la question simple : qui est donc le client de l'infirmière? Le patient ou l'administration? Nous voyons, ici, émerger des conflits de valeurs, chez la même personne, pouvant toucher les éthiques personnelle, professionnelle et organisationnelle.

Cependant, tout n'est pas sombre. Nous nous servirons d'une organisation de notre système de santé, le Centre de Réhabilitation de l'Estrie qui, à l'aide du modèle Planetree, semble être en mesure de répondre aux besoins de sens des personnes en réussissant à les rassembler autour de leur valeur centrale : «soigner avec humanité». Nous validerons nos résultats en nous servant d'une recherche récente (2009): «Contraintes à l'œuvre et sujets à l'épreuve. La détresse psychologique au travail montre des sujets en quête de rapports sociaux renouvelés par le dialogue»

L'émergence d'une économie de
l'innovation fondée sur la connaissance (Amin, Cohendet, 2004, Foray,
2009) amène les managers à être confrontés à des situations extrêmes de gestion.
Un manager doit affronter ce type de  situation lorsqu'il
pilote une action collective prenant la forme d'un projet, intensif en
connaissance, dans un contexte évolutif, incertain et risqué. Nous explorons
différentes pistes pour dégager des règles de gestion propres à cette classe
de situation. Nous travaillons aussi bien sur des situations extrêmes de
gestion voulues que subies, mais aussi des situations d’urgence et/ou de crise
(Roux-Dufort, 2001). A partir d’étude de cas, nous investissons différents
terrains où des collectifs ont dû faire face à ce type de situation : expéditions
polaires, services secours incendie, exploration spatiale, spectacle vivant,
rupture technologique… Nos résultats mettent en évidence trois registres qui
doivent faire l’objet d’une attention soutenue de la part des managers :
la construction du sens au sein des collectifs (Giddens, 1987 ; Weick,
2001 ; Wenger, 2005), les capacités d’ambidextrie organisationnelle
(Mintzberg, 1998 ; March, 1999) et les dispositifs d’expansion des
connaissances (Callon et alii, 2001). Ainsi, le management des situations
extrêmes apparait comme le management des ruptures qui obligent à un
apprentissage organisationnel (Argyris, Schon, 1996). Nous sommes conduits à
construire une théorie « sociale » de l’apprentissage dans les
projets.



Cette étude, menée durant la première année suivant la pandémie, explore les expériences de recherche d'aide chez les joueurs en ligne. Les données ont été recueillies au printemps et été 2021 auprès d'un échantillon représentatif de la population du Québec âgée de 18 ans et plus, au moyen d'entretiens téléphoniques et d'un panel web en ligne. Sur les 4 705 joueurs en ligne, 2,5 % (n=92) ont demandé de l'aide au cours de l’année en cours, tandis que 1,6 % (n=61) ont déclaré avoir demandé de l'aide dans le cours de leur vie. Les formes d’aide les plus sollicitées au cours des 12 derniers mois sont le recours au soutien d’un membre de la famille ou un ami (51 %), un professionnel de la santé (43,1 %) et le clavardage en ligne (41,5 %).  Près de 41 % des joueurs en ligne qui ont demandé de l'aide estiment que les services sont moins accessibles, contre 31 % qui pensent qu'ils sont plus accessibles depuis le début de la pandémie. Une plus grande proportion de personnes ayant demandé de l'aide étaient des hommes, plus jeunes et célibataires par rapport aux joueurs qui n’ont jamais demandé d'aide. Cette étude montre que le niveau d'utilisation semble rester très faible, les demandeurs d'aide ont eu recours à des formes d'aide informelles et formelles, avec une préférence pour les clavardages en ligne. Ce constat soulève des questions sur l'importance d’assurer un service d'accès à distance aux services, de ses avantages et limitations. 

Au Canada, les PME constituent l’essentiel du tissu économique (97,9%), contribuent à 50% du PIB et absorbent une part de l’emploi de plus de 90,3%. Elles sont visiblement les plus dynamiques en matière de création d’emploi. De plus, avec une part de 45% de l’ensemble des dépenses en R&D, les PME témoignent bien que le capital humain constitue une source de croissance, d’avantage concurrentiel, mais aussi de vulnérabilité pour sa rareté. Une situation paradoxale qui met les gestionnaires des PME au défi de trouver une réponse à l’épineuse question : « les PME peuvent-elles se passer de l’institutionnalisation de leur GCH ? ». Le débat lié à cette question se cristallise autour de 5 réponses évoquant 5 approches différentes en termes de culture et d’ancrage des pratiques de GCH. La présente communication analyse les tenants et les aboutissants de cinq approches, à savoir : start-up, délégation disséminée, outsourcing, cosourcing, insourcing. Ces approches offrent un cadre d’analyse de l’institutionnalisation de la GCH dans les PME en considérant quatre critères majeurs qui devront appuyer la décision et le moment de passer d’une approche à l’autre : la perte d’agilité décisionnelle, la perte de légitimité, la perte d’efficience, la perte d’impact d’affaires.

Les résultats des dernières élections canadienne et américaine soulèvent des doutes quant à l’habileté des sondages à prédire les résultats correctement.  La recherche commerciale suscite également des doutes, car jusqu’à 65% des questionnaires complétés sur le Web sont rejetés pour d’apparents motifs de qualité des données (McCullough, 2011).

Une revue exhaustive de la littérature scientifique révèle que de nombreuses sources d’erreurs interagissent et qu’elles sont difficiles à déceler par les sondeurs.

Nous proposons un cadre conceptuel de l’écosystème des sources d’erreurs pour mieux appréhender la complexité de l’identification des sources d’erreurs. Nous adressons également un vide dans la littérature en proposant un processus pour aiguiller la décision de rejet des questionnaires. Nous définissions le rejet comme un jugement qui entraine l’exclusion d’un questionnaire sur la base de mesures qui soulèvent des doutes quant à la véracité des données.

Nous présentons des résultats préliminaires qui démontrent que des mesures de véracités permettent de discriminer entre une erreur de réponse qui justifie le rejet d’un questionnaire et un biais de réponse qui n’est pas un motif raisonnable de rejet. Le déploiement d’un seuil de rejet permet également de discerner les erreurs aléatoires des erreurs systématiques qui représentent une menace à la validité des données.

Nous concluons avec une proposition pour étendre le processus de rejet à d’autres formes d’erreurs de réponse.

L’objectif de cette recherche était de comprendre la relation entre les pratiques de gestion habilitantes (PGH) appliquées par les superviseurs en entreprise et l’habilitation comportementale (HC) démontrée par leurs employés. L’étude a été menée par questionnaires auprès d’un échantillon de 214 employés sans responsabilité d’encadrement, provenant de sept (7) entreprises œuvrant dans le domaine de la vente et du service à la clientèle. Pour vérifier les liens postulés, le construit global des PGH a été mis en relation avec les dimensions de l’HC, dans une première étape. Par la suite, les liens entre les dimensions des PGH et celles de l’HC ont été évalués, le tout par régressions multiples. Les résultats indiquent que les PGH réunies sont liées positivement et significativement à toutes les dimensions de l’HC. On obtient également que seule une dimension des PGH (coaching) offre une contribution unique dans la prédiction de certaines des dimensions de l’HC (comportements discrétionnaires). Au plan théorique, la recherche permet une meilleure compréhension de l’impact des pratiques de gestion sur les comportements des employés. Au plan pratique, la présente étude permet de cibler les pratiques à mettre en place pour un gestionnaire souhaitant susciter l’habilitation de ses employés. Les limites de l’étude ainsi que les pistes de recherche future seront discutées.       




Contrairement à la littérature consacrée à l'innovation technologique, les études dédiées à l’innovation managériale sont relativement peu nombreuses bien que ce type d’innovation serait le principal facteur explicatif des performances des entreprises. Afin de mieux comprendre la notion d’innovation managériale, un courant de recherche en plein essor cherche à explorer le processus d’innovation managériale en étudiant comment ce type d’innovation émerge dans les organisations. La littérature considère qu’il y a deux activités séquentielles durant lesquelles l'innovation managériale se produit : l'adoption (décision) et l’implémentation. En adoptant une approche cognitive, cette étude qualitative se concentre principalement sur l’analyse du processus de prise de décision au sein des entreprises familiales. Afin d’analyser les microfondations de l’innovation managériale, des rencontres avec une vingtaine de PME familiales du Québec ont permis d’obtenir des résultats préliminaires montrant comment des caractéristiques propres à l’entreprise de type « familiale », telles que la perspective de long terme et l’altruisme, influencent la prise de décision d’adopter un projet d’innovation managériale. Ces résultats contribuent à mettre en lumière les mécanismes cognitifs de l’entrepreneur durant la phase de prise de décision et nous éclairent davantage sur les attributs uniques dont sont dotées les entreprises dites « familiales » comparativement aux entreprises non familiales.

Problématique. Les accidents du travail mortels survenus au Québec donnent lieu à des enquêtes par la CNESST au terme desquelles celle-ci émet des recommandations visant à corriger les causes. Ce processus s’analyse comme un transfert inter-organisationnel de connaissances. Dans le cas de celui opéré par la CNESST, les entreprises sont tenues à deux obligations légales : collaborer à la mise au point des connaissances et, puis, les appliquer.

Objectifs. Les objectifs de la recherche visent à: a) décrire les processus du transfert inter-organisationnel de connaissances opéré suite aux enquêtes d’accident du travail; b) vérifier l’influence des obligations légales sur un tel processus.

Méthodologie. Une stratégie de recherche synthétique comparative et un devis d’étude descriptive sont utilisés. La population cible est l’ensemble des entreprises ayant fait l’objet d’une enquête d’accident du travail entre 2013 et 2017. La collecte des données s’est faite au moyen d’un questionnaire en ligne. Le Gamma de Goodman et Kruskal est utilisé pour analyser les relations d’association entre les variables étudiées.

Résultats. Une description est faite des processus de transferts inter-organisationnels de connaissances consécutives aux enquêtes d’accident du travail. Il ressort que l’obligation légale de collaborer détermine la nature des connaissances produites et transférées. Il est montré que l’obligation légale d’appliquer les connaissances transférées n’induit pas une influence négative.

Les restructurations sont au cœur des préoccupations d'affaires en raison des retombées positives que présupposent les directions d’entreprises. La récurrence de telles actions conduit à une réflexion sur la façon dont elles les exécutent. Derrière le discours managérial qui promet l'augmentation de la productivité et la stabilisation des finances se cache les salariés qui assistent impuissants à l’effritement des emplois et à la détérioration des conditions d’emploi. Au-delà de cette rhétorique, les études démontrent les dommages collatéraux provoqués par les restructurations tels que la diminution du sentiment d'appartenance ou de la motivation intrinsèque. La minimisation de telles actions conduit à divers types de réponses cinglantes de la part des salariés. Cameron (1994) a mis en exergue trente conditions de succès afin de prémunir l'entreprise de comportements inappropriés, voir désobligeants en regard des objectifs de l'entreprise. Toutefois, il faut souligner les limites de ces résultats en évoquant le peu de pragmatisme pour les gestionnaires. Cet article vise à redéfinir les conditions de succès d'une restructuration grâce à l'étude de trois cas issus du secteur manufacturier qui ont relevé avec succès ce défi. À l'aide d'entrevues réalisées avec les gestionnaires, des conditions de succès seront mises en évidence et permettront aux dirigeants de s'approprier avec diligence la conduite d'une restructuration afin d'assurer une transition plus harmonieuse.

 

Introduction
Le bien-être et la santé au travail sont étroitement liés à la productivité et à la rétention du personnel du secteur de la santé. Les effets néfastes des risques psychosociaux (RPS) du travail, tels que le manque de soutien et de reconnaissance, sont reconnus. Pour identifier les RPS présents en milieu de travail et les réduire, les employeurs ont besoin d’un outil automatisé rigoureux et accessible. L’outil numérique Bien-être et santé au travail (BEST) a été développé pour répondre à ce besoin

Objectif 
Valider l’expérience d’utilisation de l’outil numérique BEST auprès du personnel de la santé et des services sociaux (PSSS) québécois. 

Méthodes
Des entrevues individuelles ont été menées auprès de membres du personnel (n = 10) et de gestionnaires (n = 10) ayant testé BEST durant deux semaines. Des analyses de contenu ont été réalisées

Résultats 
Le personnel et les gestionnaires ont souligné la clarté et la facilité d’utilisation de BEST (présentation visuelle), ainsi que des facteurs pouvant influencer son acceptabilité, adoption, appropriabilité, faisabilité d’implantation, potentiel de pérennisation (p. ex. l’importance de soutenir et libérer le personnel pour utiliser l’outil). 

Conclusion
Les fonctionnalités de BEST ont été bien reçues. Après l’intégration des améliorations identifiées par les deux phases de validation, BEST sera évalué en conditions réelles. 

Problématique

Malgré les démarches de prévention, les accidents du travail et les maladies professionnelles (ATMP) tuent par an plus de 2,3 millions de personnes dans le monde (OIT, 2012). L’Organisation Internationale du Travail estime ainsi qu'un travailleur meurt toutes les 15 secondes d'un ATMP. Les rapports annuels de gestion de la CSST (2003-2011) montrent que la situation semble relativisée au Québec. Or, de graves répercussions sociales, humaines, familiales, économiques, physiques
et psychiques existent. Comment un État, par l’entremise de son service d’inspection, peut-il pérenniser la prise en charge de la santé et sécurité au travail par les organisations?

Méthode 

Cette communication restitue une recherche évaluative de type qualitatif. Nous avons opté pour une méthode basée sur l’analyse documentaire des politiques publiques de santé et sécurité au travail, observé des inspecteurs lors des visites d’établissements et des chantiers de construction, et avons conclu avec des entrevues semi-dirigées.

Résultats 

Les résultats nous ont permis d’isoler les points forts et les améliorations pour favoriser une meilleure prise en charge par le milieu du travail. Nos conclusions proposent une démarche systémique de prise en charge de la santé et sécurité au travail pour les inspecteurs et les organisations. C’est une démarche fondée sur les individus, la tâche, le matériel et le milieu (ITMAMI).

 

 

L'objet de cette communication est de rendre compte de la complexité inhérente au montage d’une Joint-Venture entre différents partenaires publics et privés entre la France et la Chine. Ce montage relève pour le chef de projet d’une situation extrême de gestion. La conduite du projet se réalise dans un environnement évolutif, incertain et risqué (Lièvre, 2013). Il est évolutif car le projet se déroule selon trois étapes (identification des partenaires, négociation d'un contrat de partenariat et transfert des connaissances). Il est incertain car de nouveaux éléments émergent de la situation et modifient l’objectif initial. Enfin, il est risqué puisque le projet est un échec. C’est dans une posturede praticiens réflexifs (Schön, 1994) que nous revisitons les modalités d’un partenariat auquel nous avons participé pendant cinq ans comme acteur. Nous proposons une description des controverses sociotechniques au sens de Latour (2006) à même de rendre de l’histoire de cette action collective. Nous dégageons des facteurs ayant fait obstacle à ce projet en les situant par rapport à certains travaux sur ces questions : la complexité d’une joint-venture(Kogut, 1988): l'impact du contexte interculturel considérable (Hofstede, 1980), l'intervention indisponible de la diplomatie (Ramonjavelo, 2007), la variété du partenariat dans le secteur de la santé (Demotes-Mainard, 2006), le manque de proximité géographique défavorisant la socialisation (Torre, 2009).

Le principal objectif de cette étude est de confirmer les valeurs et les perceptions des milléniaux ainsi que leurs connaissances des entreprises coopératives à l’ère de l’économie numérique et de partage. Cette étude vise à répondre à la problématique stratégique suivante : étant donné l’image attractive des coopératives auprès des jeunes et leur supposé manque de connaissance de ce modèle d’entreprise, comment promouvoir l’entreprise coopérative comme des marques « emploi » et « entrepreneuriat » auprès des milléniaux ?

Cette étude est fondée sur une méthodologie mixte : 1) données quantitatives par un sondage auprès des étudiants de HEC Montréal ; 2) données qualitatives avec une entrevue de groupes d’étudiants et de membres de coopératives ; 3) une cartographie des meilleures pratiques de coopératives en termes d’emploi et d’entrepreneuriat en Amérique du Nord et Europe.

Le sondage diffusé à HEC Montréal du 22 octobre au 19 novembre 2018 a permis de collecter 328 répondants. Le questionnaire a été divisé en trois sections : la démographie, les valeurs des milléniaux et leurs connaissances des coopératives. Les résultats préliminaires semblent indiquer qu’une partie des milléniaux ne privilégie pas plus ce modèle d’entreprise, même après l’avoir informé sur les spécificités des coopératives. De plus, en matière de critères de choix d’emploi, les milléniaux sont plus conservateurs comparativement aux résultats d’autres études sur le même sujet. 

Compte tenu de l’immigration, le paysage démographique canadien est devenu complexe. Nous constatons dans les grands foyers de consommation de ce pays, une forte concentration de populations qui vit en communautés. Ces nouvelles formes d’organisation sociale observées créent de nouvelles habitudes et comportements de consommation qui viennent se juxtaposer à d’autres pourtant inébranlables. Ainsi, depuis quelques années, on a vu dans certaines grandes villes et localités à caractère cosmopolite et multiculturel, le développement des PDV spécialisés dans lesquels les clients s’approvisionnent en produits ‘exotiques’. Ces comportements de consommation s’observent aisément dans les circuits de distribution des produits de masse (alimentaire, entretien, boissons, etc.).

Face à ce ‘modèle d’affaires’ d’apparence non structuré, les entreprises y voient une opportunité. Dans la distribution par exemple, elles s’organisent pour développer des concepts visant à satisfaire cette frange de la population fortement mixée. Au niveau des entreprises de production locales, on constate que les mesures d’intégration de ces considérations ne sont pas souvent effectivement prises en compte car, poussées par les principes du modèle marchand caractéristique de la société de consommation, elles fonctionnent en ‘mode-réaction’. Cependant, les tendances de brassage de la population et les prévisions migratoires croissantes favorisent l’idée du changement de paradigmes stratégiques.

 

De nouvelles technologies (bracelets, casques, textiles intelligents dotés de biosenseurs,etc.) permettent aux entreprises de collecter des données sur les travailleurs et leur activité, afin d'avoir un meilleur contrôle sur le travail, augmenter la performance économique, et favoriser la prévention de maladies et d’accidents du travail. Pourtant, leur utilisation offre un moyen de surveillance et de contrôle pour les employeurs pouvant créer une asymétrie de pouvoir défavorisant le salarié qui, par une prescription étroite de son travail, n'a plus les moyens de réguler son activité affectant ainsi sa santé. Notre étude vise à comprendre quels facteurs influencent la mise en place d'indicateurs de gestion permettant l'analyse des données collectées et quelles sont les implications des pratiques de gestion entourant leur utilisation pour la SST des travailleurs. Pour répondre à ces objectifs, l’analyse thématique d’une vingtaine d'entretiens semi-dirigés auprès d'acteurs impliqués dans l'implantation et l'utilisation de ces technologies et d'un groupe de discussion réunissant les membres du comité SST d’un syndicat donnera accès aux représentations de travailleurs, gestionnaires et représentants syndicaux. Nous présenterons donc les résultats préliminaires concernant les préoccupations sur une diversité d'enjeux, incluant les contraintes psychosociales et les risques de SST liés à l'industrie 4.0, en fournissant des pistes de réflexions  concernant la prévention.

De nombreuses études ont montré que le rôle du gestionnaire de projet a profondément évolué au cours des deux dernières décennies. Initialement orienté vers le succès d’un projet sur la base de critères de délai, de coût et qualité, le gestionnaire de projet doit aujourd’hui composer dans un contexte plus englobant, voire plus complexe. En effet, le développement durable, l’implication d’une multitude de parties prenantes et la projectification de la société, pour ne citer que ceux-là rendent leur imputabilité plus grande. D’aucuns estiment que ce nouveau contexte requiert d’importantes compétences douces (également dites soft skills en anglais) pour gérer de manière constructive les relations avec les diverses parties prenantes. La réalité est que les compétences douces des gestionnaires de projet sont reléguées au second plan dans la littérature au profit des compétences techniques. C’est dans cette perspective que cette recherche propose l’une des rares revue systématique de la littérature sur les compétences douces des gestionnaires de projets dans la littérature. À travers un processus de documentation et d’analyse systématique de 68 articles publiés entre 1985 et 2019 suivant les préceptes en la matière, cette revue de littérature identifie les définitions, antécédents, processus et résultats des compétences douces. Cette étude suggère aussi des pistes de recherche pour consolider nos connaissances à ce sujet.

Les préposées aux bénéficiaires (PAB) travaillants dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CIUSSS/CISSS - CHSLD) sont fortement touchées par les lésions professionnelles (CSST, 2013) et par les problématiques de santé mentale comme la dépression, l’épuisement professionnel et la détresse psychologique (Aubry et al, 2015). Une revue de la littérature et une résidence en entreprise ont mis en évidence le fait que l’habilitation des PaB est un facteur prédisposant à la santé au travail (Bourbonnais et coll., 2006; Cready et coll., 2008; Yeatts, et coll., 2010). Cependant, l’influence des pratiques de gestion habilitantes des supérieurs immédiats (chefs d’unité de vie et chefs d’équipe) sur la santé des PAB n’est pas connue. Pourtant, des études confirment l’influence positive de pratiques de gestion habilitantes (habilitation du supérieur) sur la performance adaptative des employés (Charbonnier-Voirin et coll., 2011). Cette recherche vise donc à combler cette lacune, soit l’étude de l’impact des pratiques de gestion habilitantes du supérieur immédiat sur la santé des PAB en CHSLD. La méthode de recherche préconisée est une étude de cas. Celle-ci se déroulera dans 4 unités de soins dans 2 CIUSSS/CISSS de différentes régions du Québec. Des entrevues avec des chefs d'unité ainsi que des chefs d’équipe seront réalisées de même que la passation de questionnaires à des PAB. Cette communication vise à présenter les résultats préliminaires de cette recherche.

De nombreux débats questionnent les effets de l’utilisation d'Internet pour distribuer et consommer les biens culturels, dont la musique, sur la diversité culturelle. Cette question se pose avec d’autant plus d’intérêt pour les minorités linguistiques; des groupes, comme les franco-acadiens du Nouveau-Brunswick,?? qui emploient une langue minoritaire par rapport à l'État dont ils font partie. Ces groupes sont susceptibles d’être fragilisés par la mondialisation des échanges culturels qu’entraîne Internet, mais ils peuvent aussi en tirer des bénéfices. Des entretiens avec des entrepreneurs, créateurs et producteurs de l’industrie musicale de cette minorité ont permis d'en dresser un portrait, de dégager les facteurs qui favorisent la création et la production musicale en français de même que les défis qu'elle rencontre. Le maillage serré entre les acteurs de cette industrie, leur capacité à optimiser les moyens limités à leur disposition, couplés aux possibilités de désintermédiation et de décloisonnement fournies par Internet semblent être à l’origine d’un essor de cette industrie, malgré les défis financiers et structurels majeurs qu’elle rencontre, résultant en partie des effets d’Internet sur la consommation musicale. Cette communication éclaire les effets d’Internet sur les industries culturelles, spécialement en situation de minorité linguistique, et nourrit la réflexion sur la préservation de la diversité des cultures et des langues à l’échelle mondiale.

Problématique

Notre recherche se penche sur la gestion de la crise COVID-19 dans les organisations sportives québécoises au sein de leur écosystème sportif. Nous avons cherché à identifier les impacts de la pandémie sur ces organisations, la façon dont certaines variables ont modulé l’intensité de la crise et les méthodes utilisées pour y faire face et s’y adapter.

Méthodologie

Nous avons mobilisé une méthodologie qualitative basée sur l’analyse de 37 entrevues semi-dirigées avec des dirigeants et gestionnaires d’organisations sportives du Québec. L’analyse s’est effectuée par une approche de codage ouvert.

Nature des résultats finaux

Comme effets positifs, la COVID-19 a offert une pause réflexive aux dirigeants et gestionnaires sportifs par le ralentissement des activités, favorisé la coopération interorganisationnelle, consolidé la coopération intraorganisationnelle et accéléré la démocratisation du télétravail. D’un point de vue critique, l’écosystème sportif s’est révélé complexe, ce qui a occasionné un leadership ardu qui a mal été reçu par plusieurs acteurs sportifs. De plus, certaines organisations se sont retrouvées isolées par leurs pairs, mais aussi par le système de santé qui n’a pas véritablement considéré la dimension sportive comme voie de sortie de crise. Les résultats de recherche ont permis d’émettre huit recommandations touchant le niveau stratégique, structurel, culturel et individuel des organisations.

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats préliminaires d’une recherche où nous cherchons à développer une meilleure compréhension des motivations d’entrepreneurs bioalimentaires en milieu rural québécois à adhérer à un marché virtuel. Nous nous intéressons aussi aux retombées qu’ils perçoivent en obtenir réellement. Le marché virtuel est un modèle de mise en marché de proximité qui mise sur l’utilisation d’une plate-forme Internet par les entrepreneurs bioalimentaires pour distribuer leurs produits aux consommateurs de leur région. Bien que le modèle présente plusieurs avantages pour les entrepreneurs bioalimentaires, son déploiement au Québec est lent et la viabilité des structures semble difficile à atteindre. Afin de dégager quelques éléments de compréhension de ce phénomène, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de membres de l’Écomarché Nord-Bio, un marché virtuel situé au Saguenay – Lac-Saint-Jean. En s’attardant sur les attentes initiales ayant motivé la décision d’adhérer à l’Écomarché, et sur les retombées que les entrepreneurs estiment en obtenir, nous pensons pouvoir mieux comprendre les effets de l’utilisation de ce type de structure sur les entreprises et leurs propriétaires. L’éclairage apporté par cette étude pourrait permettre à de nouvelles structures d’émerger sur des bases réalistes, ce qui pourrait en favoriser la pérennité.