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La théorie de la régulation sociale (TRS) de Jean-Daniel Reynaud vient compléter la théorie de l’acteur stratégique car Reynaud considère qu'elle n’explique pas assez les mécanismes qui interviennent dans la production, le maintien, l’abandon et l’application des règles. L’originalité de la TRS vient du fait qu’elle considère l’ordre social non comme un ordre consolidé mais comme un ordre négocié en permanentes régulations  construit autour de la régulation sociale permanente. La TRS part d’un principe épistémologique, l’objet à étudier n’est pas constitué par des événements physiques mais par des actions. Elle cherche à expliquer les actions qu’on doit comprendre dans les contraintes qui pèsent sur elles, mais aussi dans sa finalité et dans le sens qu’elles se donnent. Nous partons de ce positionnement pour analyser de près comment les acteurs internes à l’entreprise, notamment les salariés, se représentent leur quotidien de travail, la culture d’entreprise, le discours médiatisé par celle-ci, etc., ceci en se focalisant sur la notion des règles et les manifestations des jeux de règles telles que présentées par Reynaud. Cette analyse s’inscrit dans la perspective de proposer une nouvelle façon de reconsidérer l’adhésion des salariés au projet de l’entreprise, la mobilisation et l’engagement. Nous proposons ici nos conclusions  tirées des résultats de notre thèse de doctorat sur l’interculturalité, la négociation et la régulation dans un contexte de multinationalisation.

Le code d’éthique est l’outil le plus utilisé pour opérationnaliser la gouvernance éthique dans les organisations et répondre aux attentes de nombreuses parties prenantes en termes de comportements attendus. Toutefois, la présence d’un code éthique ne garantit pas forcément des comportements éthiques de la part desdirigeants et des employés. Où en est la recherche dans le domaine ? Que savons-nous de l’efficacité des codes éthiques ?

Cette communication propose, via une méta-analyse descriptive, de faire le portrait de la recherche en gestion sur les codes d’éthique. À la suite d’une procédure rigoureuse de sélection, 104 articles, identifiés dans les revues les plus cotées en gestion selon le classement de Journal Citation Reports, ont été soumis à une analyse de contenu à l’aide du logiciel Atlas.ti.

Les résultats soulèvent une recherche s’étalant de 1963 à 2012, à légère dominance empirique, essentiellement concentrée sur le secteur privé nord-américain. Le contexte culturel et organisationnel ressort comme le pilier central de la gouvernance éthique étant donné son influence à la fois sur le contenu, l’utilisation, l’implantation et l’impact des codes d’éthique.

L’analyse approfondie de ces 104 références a permis de proposer une démarche de codification éthique efficace axée autour de cinq étapes : raisons/motivations; formulation; implantation; renforcement; et impact du code d’éthique.

En tant qu’intervenantes de première ligne dans des contextes socio-culturels difficiles, géographiquement isolés avec des ressources limitées et un spectre de pratique et de responsabilités élargi, les infirmières du grand nord québécois font face à des enjeux de compétences et de performance très importants. Si techniquement leur rôle est relativement bien circonscrit, une bonne partie de leur performance dépend de leur capacité à s’approprier des connaissances et des codes tacites propres aux communautés dans lesquelles elles pratiquent comme par exemple l’aspect culturel et les savoirs médicaux traditionnels. Par ailleurs, l’établissement de liens de confiance avec le médecin, les membres de l’équipe soignante ou les leaders communautaires se révèle être un vecteur de transmission de savoir et d’apprentissage puissant. Notre recherche qualitative constituée de 48 entretiens et 3 semaines d’observation non-participante au sein de la communauté Inuite du Nunavik et de la communauté Crie de la Baie-James a été l’occasion de réfléchir l’appropriation rapide des savoirs tacites en milieu extrême. Cette recherche s’est appuyée sur les plus récents travaux en matière de gestion des connaissances et a été l’occasion de poser une réflexion critique sur le modèle le plus connus d’entre-eux, celui de Nonaka et Takeuchi (1997).



Dans un contexte de plus en plus compétitif, les fabricants utilisent divers matériaux et niveaux de transparence dans leurs emballages pour différencier leurs produits. Une des manières souvent adoptées par les fabricants de produits alimentaires est de créer une fenêtre transparente dans l’emballage favorisant ainsi l’accès visuel au produit par les consommateurs avant l’achat. Malgré la généralisation de cette pratique, les recherches scientifiques à ce sujet en sont encore à leurs balbutiements. Alors que certains auteurs analysent encore la transparence comme un outil instrumental servant à informer le consommateur sur la qualité ou la fraicheur du produit, d’autres soulignent son rôle de générateur d’inférences chez les consommateurs, allant au-delà de l’aspect fonctionnel ou esthétique.

Cette recherche s’inscrit dans ce courant qui vise à dévoiler ces effets inférentiels insoupçonnés en étudiant l’effet de la transparence de l’emballage sur le poids perçu du produit alimentaire par les consommateurs. Une expérimentation en ligne fut ainsi menée auprès de 300 consommateurs américains. Les résultats mettent en exergue le rôle de la transparence de l’emballage comme vecteur de l’évaluation du produit qui dépasse l’aspect esthétique. Ils permettent de formuler des implications théoriques et managériales pertinentes et de suggérer des pistes de recherches futures afin de comprendre la manière dont la transparence influence l’aspect inférentiel et symbolique du produit.

Depuis les années 80, les chercheurs ont dépeint un portait plutôt sombre des cadres intermédiaires, soit comme victimes de vagues successives de rationalisation et peu enclins à mettre en œuvre les changements décidés par la hiérarchie. Cette recherche apporte une nouvelle contribution en montrant comment, ce groupe d’acteurs tirent profit des zones d’ambiguïté stratégique lors de changements pour introduire des innovations. Prenant appui sur le contexte récent de réforme du réseau de la santé et des services sociaux, une étude exploratoire de type qualitatif a été amorcée auprès de cadres intermédiaires de ce réseau. À la lumière des résultats d’entrevues menées en 2016, il appert que : 1) les opportunités d’innovation mises de l’avant par les cadres intermédiaires viennent surtout de l’aval qu’ils exercent auprès des intervenants sous leur responsabilité immédiate; 2) une relation positive avec leur directeur hiérarchique constitue une levier favorable en termes de possibilités d’innovation; 3) des problèmes de communication lié aux nombreux paliers les séparant de la direction générale représentent un obstacle majeur pour initier des innovations de nature stratégique. Cette recherche pave la voie à de nouvelles avenues en changement organisationnel en introduisant la notion d’innovation dans des contextes organisationnels réglementés souvent vus comme peu innovants et en centrant l’attention sur des acteurs autres que les grands dirigeants comme acteurs innovants.

Selon la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité (RLRQ, c. L-6.3), les établissements de santé et de services sociaux avaient la responsabilité d’adopter et mettre en œuvre une politique de lutte contre la maltraitance avant le 30 novembre 2018. Cette étude évalue la conformité de ces politiques à l’aide d’une grille d’extraction testée et validée par l’équipe de recherche. Au 31 décembre 2020, 44 établissements sur 113 n’avaient pas encore adopté une politique (39 %). L’évaluation des politiques a démontré qu’une proportion élevée de politiques adoptées ont omis plusieurs éléments obligatoires dans la Loi dont l’identification de la personne responsable de la mise en œuvre de la politique et les modalités pour formuler une plainte ou un signalement. Malgré les outils fournis aux établissements par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), les établissements ont besoin d’un accompagnement et d'une meilleure connaissance de leurs obligations.

Au moment où les PME sont soumises à des pressions pour s'adapter à l’évolution des marchés, des efforts entreprenants par les employés deviennent indispensables tel que le comportement intrapreneurial (p.ex., générer de nouvelles idées, anticiper les besoins futurs). La littérature demeure en particulier fondée sur les déterminants contextuels du comportement intrapreneurial (CI). En outre, rares sont les recherches qui examinent l’influence des cognitions et des perceptions de l’employé sur le CI.

Or, autant qu’en PME l’intrapreneur a besoin du soutien organisationnel pour réussir, la perception de ce soutien et son intention de créer de nouvelles idées pour le compte de l’entreprise sont fondamentales pour passer à l’acte intrapreneurial. Notre objectif est donc de proposer un modèle théorique axé sur le principe de l'échange social et pose des liens entre la perception de l’employé que l'organisation remplira ses obligations d’échange en reconnaissant et gratifiant ses efforts déployés en son nom (soutien organisationnel perçu ; SOP), son intention intrapreneuriale (II) et son CI. Pour ce faire, nous avons mobilisé ces concepts, en se basant sur la théorie du comportement planifié, afin d’établir théoriquement que l’II de l’employé peut avoir un rôle médiateur entre le SOP et le CI. Ceci permettra d’étendre les recherches aux déterminants individuels du CI dans le cadre d'une approche d’échange social qui sont rarement abordées.

Dans le cadre de la nouvelle politique sur les résultats et de l’intérêt du gouvernement du Canada  à accroitre l'utilisation des données administrative, Emploi et Développement social Canada a d'élaboré une plateforme de données administrative qui consiste en des fichiers de données administratives intégrés sur plus de 20 ans, transforme les sources de données administratives non harmonisées en un modèle de données relationnelles large et convivial et intègre différents concepts méthodologiques dérivés des programmes du marché du travail, de l'assurance-emploi et des données sur le revenu. Cette initiative soutiendra plusieurs objectifs ministériels en matière de mesure du rendement, accroîtra la collaboration d’Emploi et Développement social Canada avec la communauté de chercheurs et bénéficiera des données administratives pour les travaux d'évaluation et de recherche.   Notre présentation souligne d'abord l'importance d'accroître la collaboration d'Emploi et Développement social Canada avec les universitaires et comment bénéficier des données administratives d'Emploi et Développement social Canada pour les travaux d'évaluation et de recherche. Il explique également la genèse de cette nouvelle plateforme de données, des sources de données, des méthodologies, de l’utilisation actuelle de la plateforme et de ses applications potentielles pour l'évaluation de programmes, la recherche, la mesure du rendement et l'analyse des politiques.

La présente proposition présente l'impact des émotions sur le processus d'achat lors d'un épisode de magasinage en ligne. Dix études récentes (2008 à 2011) ont été analysées afin de définir les grandes lignes de l'impact qu'ont les émotions sur les différentes conséquences des modèles étudiés, conséquences menant à une décision quant à l'achat d'un produit ou d'un service. Un paradigme, le Stimulus-Organisme-Réponse, est revenu souvent dans les recherches et est donc considéré comme la base même de toute recherche liée aux émotions dans le cadre d'épisode de magasinage en ligne par cette étude. D'autres théories liées aux émotions sont aussi présentées afin de donner une base solide pour les chercheurs ayant l'intention de faire des recherches sur ce sujet dans le futur.

La deuxième partie de l'étude traite de l'impact direct des émotions sur les différentes conséquences. Ces conséquences ont été réparties en quatre catégories distinctes, soit le risque, le comportement pré-achat, l'évaluation individuelle ainsi que le comportement post-achat. Il est intéressant de noter que ces quatre catégories s'impactent selon l'ordre présenté précédemment, tel que démontré dans l'image ci-jointe.

La troisième partie de l'étude présente les forces et les faiblesses de la recherche sur les émotions dans un contexte de magasinage en ligne. Les faiblesses présentées permettent alors de définir plusieurs avenues de recherche futures pouvant être explorées par d'autres chercheurs.

Combiner les trois objectifs du développement durable (écologique, social et économique) dans les organisations est une préconisation en vogue. Les organisations qui parviennent à assurer cette combinaison sont décrites comme étant ‘hybrides’. La littérature suggère que cette combinaison est difficile en raison de la nature paradoxale des décisions et actions qui découlent de la poursuite d’un triple objectif. En raison de l’importance d’amender le système économique mondial et de le rendre plus cohérent avec les besoins du développement durable, les organisations hybrides, perçues comme l’une des solutions, connaissent une popularité grandissante. Cette présentation vise justement à contribuer au corpus de connaissances sur les organisations hybrides en partageant les résultats de l’analyse du cas d’une entreprise sociale québécoise qui œuvre pour l’insertion sociale des jeunes en difficultés. Insertech, créée en 1998 à Montréal, utilise la technologie pour favoriser l’insertion des jeunes en difficulté. Trois apprentissages ressortent de cette étude : (1) le processus menant à l’hybridation, c’est-à-dire à l’intégration des différents objectifs du développement durable, est tâtonnant et ardu ; (2) la professionnalisation des organisations et une étape clé pour favoriser l’hybridité ; (3) le processus d’hybridation remet en question les équilibres identitaires (qui sommes-nous ?), faisant de la gestion des tensions organisationnelles une compétence essentielle.

Les changements organisationnels font partie du quotidien des organisations et appellent à la mobilisation des ressources humaines.

Tous ces changements nécessitent de l’agilité de la part des individus et l’optimisme est une valeur souvent recherchée chez les leaders. Toutefois, avant de s’attarder à l’optimisme dans le changement, il s’avère primordial de s’attarder aux attitudes et comportements moins optimistes tel que le cynisme.

«Le cynisme face au changement implique une réelle perte de confiance envers les leaders du changement et constitue une réponse à un historique de tentatives de changement qui ne sont pas tout à fait clairement une réussite» (Reichers, Wanous et Austin, 1997, Traduction libre).

Cette recherche a pour objectif de définir les comportements associés au cynisme à l’égard du changement organisationnel. Elle se situe dans une approche inductive et qualitative avec des données collectées par l’entremise d’entrevues semi-structurées auprès de travailleurs, données analysées à l’aide du logiciel NVivo.

La communication présentera d’abord le concept du cynisme organisationnel en contexte de changement, ses causes et ses conséquences. Puis, les résultats portant sur les différentes manifestations du cynisme seront abordés ; chose qu’aucun auteur n’a fait auparavant. En conclusion, des pratiques de gestion seront proposées afin d’intervenir dans un contexte où le cynisme est présent ou encore pour prévenir le cynisme organisationnel en contexte de changement.

Le manifeste agile a donné naissance à plusieurs approches de développement de logiciels tablant sur une logique itérative et incrémentale, contrairement aux approches plus traditionnelles en cascade. Certaines grandes organisations, notamment celle du secteur public peinent à emboiter le pas. Elles rencontrent plusieurs problèmes avec les approches de développement traditionnelles : irrespect des échéanciers, dépassements de coûts et produits mal adaptés aux besoins des utilisateurs. Comment expliquer ces difficultés? Est-ce que les méthodes agiles sont appropriées pour ce type d’organisation?

Les chercheurs présentent une étude de cas portant sur la mise ne place de pratiques de prototypage dans le processus de développement de logiciels d’un organisme gouvernemental québécois. Cette approche consiste à créer un logiciel non opérationnel comprenant toutes les fonctionnalités prévues. Le prototype permet la validation des exigences par les utilisateurs et autres parties prenantes et peut même se substituer aux documents écrits fréquemment utilisés dans les approches traditionnelles. La littérature présente plusieurs avantages de cette approche, mais n’aborde pas sa mise en place dans une organisation. Les résultats permettront de saisir l’étendue des défis que présentent une telle transition et d'illustrer qu'ils débordent amplement de la sphère technique.

Le rétromarketing est une stratégie courante dans de
nombreuses catégories de produits, mais qui a fait l’objet de très peu
d’attention dans la littérature. En particulier, quasiment aucune connaissance
utile d’un point de vue managérial n’a été produite. Bien que l’on observe que
les produits rétro sont au goût du jour, les réponses des consommateurs au
mélange de passé et de présent n’ont jamais été explorées empiriquement. Par
ailleurs, la littérature n’offre aucun élément empirique sur les raisons de l’attrait
de ces produits associés au passé. Pour combler ces deux lacunes, nous avons
réalisé quatre groupes de discussion, réunissant 30 participants au total, ayant
comme contexte le concert de musique populaire. Les données suggèrent que le
succès retentissant du rétromarketing dans la musique populaire s’explique
notamment par une croyance au déclin spécifique à la musique populaire, doublée
d’une nostalgie assumée, et partagée par les jeunes, pour une époque fortement
– et parfois consciemment – idéalisée : les décennies 1960 et 1970. Par
ailleurs, les consommateurs montrent des préférences fortes, différenciées par
attribut et largement consensuelles en ce qui concerne le mélange de passé et
de présent dans un concert de musique populaire rétro. Néanmoins, certaines
contradictions et motivations ambiguës sont apparues. Nonobstant ce dernier
point, nos résultats suggèrent que le dosage de passé et de présent est un
élément crucial du rétromarketing.

Cette communication explore, à travers l'étude du cas de l'incendie de Mann Gulch et le sauvetage des alpinistes Elisabeth Revol et Tomek Mackiewicz au sommet du Nanga-Parbat, la nature tragique des crises.

 

Dans cette recherche, le tragique est considéré comme la collision d'un scénario surdéterminé perçu comme inévitable, insurmontable et irréparable et les stratégies des managers pour s’en libérer et en détourner la trajectoire. Dans cette étude, nous cherchons donc à améliorer notre compréhension de la dynamique tragique des crises et à mettre en évidence ces stratégies.

 

Les résultats montrent qu’au-delà des modèles rationnels et traditionnels de gestion de crise prescrits dans la littérature, les managers font appel à l’espoir pour transmettre et maintenir l'optimisme commun d'une issue possible. Ils mobilisent l'imagination créatrice en développant de nouvelles idées sous la pression de la logique de l'absurdité, la folie qui engendrent le génie dans la recherche d'une solution et la religiosité pour faire face à la réalité de la situation plus paisiblement et sans désespoir. Nous soulignons également le rôle des émotions telles que la joie tragique qui donne un sens à la situation et qui invite à la prudence lorsque le manager se trouve dans une situation de crise.

Médecins et gestionnaires n’ont désormais d’autres choix que de travailler ensemble à l’amélioration de la gestion des organisations de santé du Québec. Le centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a donc mis en place une structure organisationnelle favorable à ce type prometteur de collaboration. La structure en question est scindée en onze unités, chacune gérée par un tandem formé d’un médecin spécialiste et d’un gestionnaire chevronné. Au CHUS, comme dans l’ensemble des organisations de santé du Québec, lorsque des médecins sont nommés à de tels postes, il n'existe aucun plan de formation ni cadre de référence pour guider leurs décisions de gestion et soutenir leur développement professionnel. Pour leur part, les gestionnaires déplorent l'angoisse que représente la collaboration avec un médecin, le partage désordonné et ambigu des responsabilités, de même que le manque de mesures d'aide à l’exercice de ces fonctions peu orthodoxes. Ainsi, la structure organisationnelle du CHUS est un préalable intéressant pour formaliser la collaboration entre médecins et gestionnaires. Toutefois, cette structure n’est pas à elle seule garante du bon fonctionnement des tandems concernés, s’agissant de soutenir et développer les compétences des individus qui les composent et qui sont favorables à leur synergie. Cette étude de cas est réalisée dans les onze unités de la structure du CHUS, auprès de tous les tandems de médecins et gestionnaires impliqués dans sa gestion.

L’importance du développement des habiletés interpersonnelles des membres d’une équipe de travail n’a plus à être démontrée. L’efficacité d’un groupe de travail en dépend et le gestionnaire a la responsabilité de participer au développement des compétences humaines de son équipe (Morin et Aubé, 2007). Mais en pratique, les gestionnaires assument-ils réellement leur rôle de formateur en matière de savoir être?  La communication proposée porte sur les conclusions d’une étude dont le principal objectif était de comprendre comment les gestionnaires enseignent les compétences de savoir être au sein d’une équipe de travail. Suite à dix entretiens individuels semi-dirigés auprès de gestionnaires provenant de divers milieux organisationnels, représentant une douzaine d’heures d’enregistrement, il est possible de dégager des pistes de compréhension quant aux façons de développer le savoir être des membres d’une équipe de travail. La totalité des gestionnaires interrogés ont mentionné avoir développé les habiletés interpersonnelles de leurs équipes de travail en prêchant par l’exemple. Servir de modèle auprès de l’équipe est-il suffisant? Faut-il prendre le temps et est-il pertinent, en milieu organisationnel, que les gestionnaires enseignent des habiletés d’écoute active, d’intelligence émotionnelle et de résolution de problème? Le mentorat collectif pourrait être un concept à développer, mais qui laisse présager certaines embûches que les gestionnaires devront habilement maîtriser.

Depuis plusieurs années, la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TABLE) conteste que l’indexation annuelle des subventions du ministère de la Santé et des Services sociaux du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) soit basée sur une prévision de l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui ne représente pas les coûts réels. Cette question est primordiale pour le fonctionnement efficient des 3 000 organismes communautaires et du programme distribuant 725 millions de dollars par année.

Pour vérifier cette hypothèse de non-adéquation de l’IPC et proposer un nouvel outil, nous avons recueilli, auprès de 405 organismes, des informations administratives ainsi que leurs états financiers des années 2021 et 2022. Ceci nous a permis de catégoriser les différents types de dépenses pour faire ressortir les coûts réels de fonctionnement de ces dernières. Suite à l’analyse des résultats, nous constatons que les revenus issus de la subvention PSOC représentent près de la moitié (47 %) du financement des organismes. Au niveau des coûts, ce sont les salaires qui dominent en accaparant les deux tiers (67 %) des coûts d’exploitation.

En réponse aux résultats de cette recherche, nous avons créé un outil d’indexation baptisée ICFC (Indice des coûts de fonctionnement du communautaire) qui tient compte de la réalité financière des orgsnismes à but non lucratif (OBNL) tout en demeurant facile d’application. Nous espérons qu’il remplacera l’utilisation actuelle de l’IPC.

Les mécanismes de création de valeur entretenus par les entreprises collaboratrices en réseau sont encore mal circonscrits dans les recherches et méconnus dans la pratique. Notre objectif consiste à faire lumière sur les mécanismes en logistique collaborative susceptibles de générer une valeur aux entreprises participantes, et ce au-delà des rentes transactionnelles. Cette communication présente l’état des pratiques logistiques collaboratives au sein d’un réseau d’approvisionnement nord-américain. Nous présentons les résultats d’une enquête effectuée dans le secteur de pièces pour la construction de véhicules. L’arrière-plan théorique de l’étude est fondé sur les approches relationnelles : les entreprises collaboratrices développent de relations raffinées leur offrant un avantage concurrentiel accru. Les résultats, issus d’une approche inductive qualitative, nous renseignent sur l’importance de la collaboration inter-organisationnelle comme notion génératrice de rentes relationnelles. Celles-ci se matérialisent sous forme de synergies, d’apprentissages transférables, d’une exploitation efficace des actifs et d’une diminution des transactions. La communication pourra s’avérer de l’intérêt de chercheurs et d’étudiants en gestion des organisations, particulièrement dans la gestion des opérations et dans la gestion internationale.

La gestion de projet en intervention psychosociale par la nature et l’aventure représente un univers complexe, ambigu et incertain (Richardson, 2005). De plus, la logique interne de cette modalité d’intervention s’appuie sur le risque et l’imprévisibilité des situations ce qui complique la bonne mise en œuvre de ce genre de projet (Rojo et Boudreault, sous presse). La gestion de projet est une aventure en soi, où les hypothèses du début du projet et la capacité de l’équipe à se mettre en action sont souvent remises en cause en raison de la nature dynamique du projet (Kurtz et Snowden, 2003). Afin de faciliter l’opérationnalisation d’un projet IPNA, il faut penser une stratégie de planification flexible et dynamique qui est habituellement un des principaux facteurs de réussite. Dans ce sens, une stratégie de gestion a dû être choisie afin de structurer adéquatement le projet La dysphasie, au-delà du sommet. En termes d’objectifs, il fallait faire, mais de manière ingénieuse, ce qu’a permis la pensée design. Cette stratégie constitue une avenue intéressante qui permet d’être créatif dans la structuration des différentes phases d’un projet d’intervention psychosociale par la nature et l’aventure (Brown, 2009). Cette communication vise à présenter les conclusions d’utilisation de la pensée design comme une stratégie de gestion de projet d’envergure pertinente auprès de personnes faisant face à la complexité de la mise en place de projet d’envergure dans un contexte atypique.

La pandémie de COVID-19 a amplifié les défis psychologiques des employés municipaux, soulignant l’importance des facteurs organisationnels dans la gestion du stress en contexte de crise. Cette étude analyse comment des éléments tels que la reconnaissance au travail, la justice interactionnelle, le soutien organisationnel et le pouvoir d’agir influencent le bien-être psychologique des employés en interaction avec le stress lié à la pandémie. À partir de régressions linéaires multiples (n = 2 252), les résultats montrent que des niveaux élevés de stress envers la pandémie freinent l’effet positif de la reconnaissance. Outre cet effet, le pouvoir d’agir contribue favorablement à la santé psychologique des employés municipaux. Ces résultats illustrent l’importance d’environnements de travail bienveillants et favorisant le pouvoir d’agir pour maintenir la santé psychologique des employés pendant les crises prolongées. Cette étude contribue à l’avancement des connaissances en proposant un lien entre le stress extraorganisation et certains facteurs organisationnels sur le bien-être au travail des employés en période de crise.

Afin de sortir des sentiers battus, comprendre les facteurs influençant l’efficacité du marketing relationnel est au cœur de la vente. Selon nous, l’importance de l’auto-efficacité et de la résilience sur la performance du vendeur et la qualité de la relation du client, n’a pas été étudiée. Ainsi, nous postulons que l’auto-efficacité et la résilience ont une influence positive sur la performance et la qualité de la relation.

Notre échantillon est composé de vrais vendeurs et clients professionnels (175 dyades) dans de multiples secteurs d’activités. Nous avons fait le choix d’utiliser les équations structurelles pour tester notre modèle.

Chaque échelle a été épurée par le biais d’analyses factorielles exploratoires en utilisant la méthode de l’analyse en composantes principales. Une analyse factorielle confirmatoire avec la méthode du maximum de vraisemblance a ensuite été menée afin de valider l’ensemble du modèle de mesure.

Les résultats indiquent : χ²/dll = 1,719, p = 0.000; RMSEA = 0.064; CFI = 0.942; SRMR = 0.064. L’analyse indique que chacune des variables de mesure est significativement reliée à la variable latente spécifiée dans le modèle (Test-t > 1.96 et p < 0.05). Les indices de modification présentent des valeurs fortes. Le modèle de mesure présente des résultats satisfaisants.

Les résultats mettent en évidence le rôle de l’auto-efficacité et de la résilience du vendeur sur la performance du vendeur et la qualité de la relation du client dans un contexte B2B.

La méthode Lego Serious Play est une démarche structurée et collective de résolution de problèmes et de créativité destinée à l’amélioration de la performance des organisations. Cette méthode permet l’exploration et la création de nouvelles idées en utilisant des matériaux de construction Lego comme média afin de penser, articuler, visualiser, communiquer et comprendre les défis organisationnels (Bürgi, Victor, & Lentz, 2004). Même si la méthode reçoit une attention croissante de la part des praticiens dans divers pays, l’intérêt des chercheurs semble plus limité et il est par conséquent difficile de se figurer l’étendue des connaissances accessibles dans la littérature. L’objectif de l’étude consiste à dresser un portrait de la situation en examinant l’étendue, la portée et la nature de l’activité de recherche à partir de la documentation disponible. Une synthèse exploratoire (scoping study) est réalisée selon le modèle proposé par Arksey et O’Malley (2005) à partir des bases de données Business Source Complete, ABI/Informe Global (Proquest), ERIC, PsycINFO, CAIRN et Érudit. Les résultats préliminaires indiquent qu’entre 1999 et 2017, 42 références pertinentes (41 en anglais et 1 en français) ont pu être répertoriées : 32 publications dans des revues scientifiques, 3 livres, 4 actes de conférences, 2 brochures et 1 rapport d’enquête. Les analyses subséquentes permettront de dresser un portrait détaillé et d’identifier les lacunes et les avenues de recherche potentielles.

Les  échecs  de  service dans le domaine de la téléphonie mobile (interruptions  de  service, erreurs  administratives et personnel impoli) sont des problèmes vécus par des clients qui ont un impact négatif sur la loyauté envers un fournisseur de service. La méthodologie utilisée a été un sondage Web d’un échantillonnage de 600 consommateurs québécois âgés de 18 ans à 65 ans utilisateurs d'un téléphone portable qui ont vécu un problème au cours de la dernière année. Des analyses statistique ont révélés l'impact des problème vécus par ces clients sur la désertion avec leur fournisseurs de téléphonie mobile. En outre, un modèle prédictif de la désertion des clients insatisfaits (validité prédictive du modèle à 87%) par le biais d'une analyse de régression logistique a démontré l'importance du type de contrat, des problèmes vécus ainsi que le sexe de l'individu comme étant les principaux facteurs explicatifs de la désertion des clients insatisfaits. Il en résulte des conclusions managériales non-négligeables, à savoir que: 1- les variables qui expliquent la désertion des clients sont identifiables par l’entreprise; 2- la création d’un entrepôt de données doit tenir compte des problèmes vécus par les clients; 3- le modèle de régression logistique généré peut servir d’aide à la prise de décisions; 4- des campagnes de rétention de clientèle peuvent être réalisées par ce type de modélisation; 5- ce modèle peut aussi être utile pour construire un système de scoring.

En 2005, le gouvernement du Canada a promulgué la Loi sur les relations de travail dans la
fonction publique.  Afin de favoriser
la saine gestion des conflits, la Loi prévoit la mise en place d’un système de
gestion informelle des conflits (SGIC) dans chaque ministère.  La recherche vise à identifier les
caractéristiques des SGIC et circonscrire leur contexte d’implantation de même
que les changements qu’ils occasionnent dans la résolution des conflits. Quatre
études de cas ont été réalisé afin de décrire la forme et la nature des SGIC eu
égard à sept dimensions. L’analyse de contenu de divers documents ministériels
et celle d’entretiens semi-directifs 
avec vingt représentants des salariés et de l’employeur a été effectué
afin de répondre à la question de recherche. On constate que les SGIC
nécessitent un engagement sous-ministériel afin de favoriser leur pleine
implantation. Bien que leur raison d’être émane de la même directive, la forme
qu’ils prennent diverge d’un ministère à l’autre. On observe une variabilité au
niveau de la qualité et de la quantité des interventions réalisées dans le
cadre SGIC qui se révèle tributaire du niveau d’engagement des parties à œuvrer
dans les SGIC. Finalement, tel que postulé par la théorie des « sentiers
de dépendances », on observe des trajectoires d’implantation de même que
des résultats d’interventions qui sont liés au contexte organisationnel prévalant
en amont de la directive commune inscrite dans la Loi de 2005.









Peu de données scientifiques approfondies sur la santé mentale des travailleur.se.s canadien.ne.s dans le contexte de la COVID-19 ont été publiées dans les revues scientifiques. Les approches proposées portent une attention insuffisante à l'interaction entre les facteurs du travail et le rôle actif que peut prendre la personne dans l’autogestion de sa santé mentale. L’étude a pour objectif de décrire la santé mentale en général et au travail de travailleur.se.s canadien.ne.s durant la pandémie; examiner les relations entre des facteurs de risque du travail et leur santé mentale; examiner le potentiel de résilience de l’autogestion. Un questionnaire portant sur la santé mentale en général et au travail, les risques psychosociaux du travail et l’autogestion de la santé mentale a été complété en octobre-novembre 2020 par 2 223 travailleur.se.s francophones. Les résultats préliminaires suggèrent qu’il existe des difficultés de santé mentale et une santé mentale positive amoindrie chez une proportion significative de travailleur.se.s. La demande psychologique, le technostress et la culpabilité travail-famille sont associés à une santé mentale plus négative, mais des stratégies d’autogestion amoindrissent ces associations. Les résultats suggèrent que l’autogestion constitue un bon levier individuel à soutenir au travail et qu’une approche écologique nuancée considérant à la fois les facteurs de risque et de résilience est nécessaire afin de mieux soutenir les travailleur.se.s.