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Internet est une source d’information quotidienne, notamment dans le domaine de la santé. Avec la multiplication des sites Web de santé, les individus sont confrontés à une multitude d’information accessible à tout moment, mais dont la fiabilité n’est pas toujours garantie. Ce phénomène prend plus d’ampleur avec le Web social qui offre un nouvel espace pour la diffusion et le partage d’informations. Ces préoccupations de fiabilité et d’accessibilité soulèvent des questions sur le comportement de recherche d’information de santé en ligne, de même que sur la confiance accordée à cette l’information.

Cette communication aborde ces préoccupations en identifiant les facteurs d’influence sur la recherche d’information de santé en ligne. Pour ce faire, nous menons une revue de littérature sur des références issues de différentes disciplines (science de l’information, communication et santé) pour saisir l’état de la connaissance selon plusieurs perspectives.

Les résultats indiquent que la recherche d’information de santé en ligne dépend d’un ensemble complexe et varié de 84 facteurs que nous regroupons en 4 catégories : le profil de l’individu, sa santé, son rapport avec Internet et les caractéristiques des sites Web. L’apport théorique de ces résultats permet de mieux comprendre la recherche d’information de santé sur Internet. L’apport pratique consiste à aider les professionnels de l’information à mieux répondre aux besoins d’information des usagers en matière de santé.

Devant le vieillissement de la main d’œuvre canadienne et la présence d’âgisme au travail, il est essentiel de circonscrire la nature des discours publics sur le vieillir au travail, dans la mesure où ceux-ci orientent les perceptions et pratiques individuelles en matière de vieillissement. L’objectif de cette étude est de saisir comment le discours de l’appareil gouvernemental fédéral ainsi que celui de la presse écrite à grand tirage parlent du vieillir au travail
tout autant que des travailleurs âgés et si ces discours sont porteurs d'âgisme.  Pour ce faire, nous avons procédé à l’analyse de contenu (qualitative et quantitative) de 155 documents officiels du gouvernement fédéral ainsi que de 252 articles publiés dans La Presse et The Globe and Mail. Les résultats suggèrent que bien que les thèmes de l’économie, de la démographie et de la retraite soient omniprésents dans les deux discours, ceux-ci se distinguent dans la façon dont ils sont traités :
le discours institutionnel privilégie un traitement neutre, où le « travailleur âgé » apparaît comme une entité abstraite et indéfinie; en revanche, les médias optent pour un discours plus polarisé du vieillir au travail, dans lequel le
travailleur âgé est dépeint, soit comme une valeur ajoutée soit comme un effectif  lourd à gérer pour l’organisation. Les
implications pratiques et théoriques sont discutées, en lien avec le discours social en matière de vieillissement et d’âgisme au travail.

Le but de ce projet de recherche est de découvrir comment améliorer l’expérience des citoyens immigrants dans le cadre de la démarche administrative visant l’échange de leur permis de conduire d’origine pour un permis québécois, auprès de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). Pour s’assurer une meilleure compréhension du message qu’il cherche à transmettre, un émetteur (ici, la SAAQ) doit tenir compte du contexte dans lequel la communication s’inscrit et de certains facteurs propres au destinataire du message (ici, les immigrants).

L’approche centrée sur l’humain nous enseigne qu’il faut développer une meilleure compréhension de la situation vécue par les immigrants qui souhaitent échanger leur permis de conduire pour être en mesure d’améliorer l’efficacité et la pertinence des moyens de communication mis à leur disposition. 

L’objectif principal des travaux de recherche est de comprendre, en menant des entrevues semi-dirigées auprès d'acteurs du milieu communautaire, les épreuves que vivent les personnes immigrantes lorsqu’elles tentent d’échanger leur permis. De ce constat, nous souhaitons élaborer des solutions pour rehausser le niveau de littératie administrative des personnes immigrantes ainsi que leur autonomie, véritable vecteur d'intégration. Nous présenterons les résultats préliminaires de ce projet de recherche.

Les allumettières de Hull parviennent à faire leur place dans l’histoire lorsqu’elles mènent, en décembre 1919, la première grève organisée par un syndicat féminin au Québec. Toutefois, ce conflit de quelques jours n’est que de bien modeste envergure en comparaison à celui qui attend ces femmes à l'automne 1924. Au cours de ces quatre mois turbulents, la lutte ouvrière est abordée plus de 170 fois par le biais d’éditoriaux, de rubriques, de billets syndicaux et d’annonces diverses qui paressent dans les pages du quotidien Le Droit, journal franco-ottavien. Dans ce corpus considérable, de nombreux articles d’opinion permettent d’observer l’idéologie des rédacteurs face à la grève des « demoiselles aux allumettes », sa valeur morale, le militantisme dont font preuve les ouvrières, mais aussi la ligne de conduite qu’elles doivent suivre dans l’effort syndical.

Or, bien que l’attention médiatique soit portée sur elles, les employées de la Eddy demeurent muettes dans les publications du Droit. Dans cet effort féminin, ce sont des hommes qui prennent la parole et qui décrivent les demandes et les défis des ouvrières. En cet automne mouvementé, l’organe de presse s’empare du conflit pour y faire déferler une image précise des grévistes. En cernant cette dernière, il sera possible de mieux comprendre à quel idéal les allumettières doivent se soumettre pour que leur militantisme gagne le titre de « noble lutte » et d’obtenir la reconnaissance de leurs droits en tant que travailleuses.

La télévision a connu une évolution rapide depuis son avènement jusqu’à ce que nous parlions aujourd’hui, de la « télévision connectée » (web TV, social TV, etc.). Cette évolution technologique a été accompagnée de l’émergence de nouveaux supports numériques à savoir l’ordinateur portable, le smartphone et la tablette et, la propagation de nouvelles plateformes tels que Facebook et YouTube.

A à travers cette recherche, nous avons mis l’accent sur l’évolution de la télévision comme objet de recherche, en se posant la question suivante : Quelles sont les formes d’exposition des Tunisiens à la télévision sur les médias sociaux ?

Afin de répondre à notre question de recherche, nous avons choisi des participants des différents gouvernorats en Tunisie, qui ont des pratiques médiatiques diversifiées et qui ont suivi les feuilletons télévisés pendant le mois de Ramadan 2014. Il s’agit d’une consultation sous forme d’enquête par questionnaire dont l’objectif est de comprendre l’usage individuel et collectif de la télévision présente sur les médias sociaux. De nouvelles pratiques ont été ainsi enregistrées auprès de notre échantillon.

Notons que cette recherche est une suite à une communication suivie par une publication, faite auparavant lors du colloque « Médias numériques et communication électronique», organisé en mois de juin 2016, par l’Université Le Havre (France). Elle a porté sur la diffusion du contenu télévisuel via les médias sociaux à l’ère de la convergence médiatique.

L’univers des jeux vidéo, selon plusieurs auteurs, constituerait un espace particulièrement « masculin » (Williams, Consalvo, Caplan, et Yee, 2009) où les femmes seraient invisibles (Bryce et Rutter, 2002; Taylor, 2009). Les événements récents du « Gamer Gate » et le cas d’Anita Sarkeesian ont d’autant plus mis en lumière le harcèlement dont sont victimes non seulement les joueuses, mais également les chercheurs et chercheuses s’intéressant à la question du genre dans la culture vidéoludique. Dans un tel contexte, comment expliquer l’intérêt des femmes pour les jeux vidéo, décrits comme une « culture patriarcale cherchant à (ré)affirmer sa position dominante » (Consalvo, 2012)? La présente recherche s’attache à saisir les plaisirs du jeu et la perception des femmes passionnées de jeux vidéo multijoueurs. Les propos de neuf joueuses, âgées entre 18 et 34 ans, ont été recueillis au moyen d’entrevues individuelles puis analysés à partir de la théorisation ancrée. Constituant une communauté interprétative, les femmes rencontrées révèlent des postures paradoxales par rapport à différents aspects de la culture vidéoludique. Les résultats de cette recherche suggèrent entre autres qu'elles tendraient à reproduire les stéréotypes ambiants. L’approche théorique et méthodologique adoptée amène un éclairage sur une dimension du jeu peu explorée au Québec.

Les jeux vidéo indépendants existent-ils? Si oui, quelle en est la signification? La pertinence de ces interrogations se justifie du fait que l’industrie du jeu vidéo semble actuellement divisée entre le secteur indépendant et celui commercial. Notre communication s’intéresse donc aux définitions qu’on associe communément à la sphère indépendante. Dans cet esprit, nous posons la question suivante: quels sont les discours à travers lesquels il y a dichotomisation de l’industrie vidéoludique? Pour y répondre, nous étudions le cas du jeu vidéo indépendant Minecraft. Plus précisément, nous analysons les discours produits et véhiculés par les joueurs sur cette question d’indépendance dans le cadre de trois événements notoires de l’historique de développement du jeu. En tenant compte de certains concepts foucaldiens (discours, vérité), nous remarquons que la polarisation de l’industrie est le fruit d’une construction discursive. Ainsi, l’indépendance serait un carrefour pour la résistance, la créativité et la collaboration où le joueur adopte le rôle d’un créateur de contenu qui agit librement. En ce qui a trait au pôle commercial, il est issu de discours axés sur le contrôle, le pouvoir et la logique marchande. En somme, malgré cette « vérité » où les deux sphères (indépendante et commerciale) seraient mutuellement exclusives, nous verrons que l’industrie n’est pas aussi dichotomique que la construction discursive dont elle fait l’objet le laisse entendre.

La sensation partagée et quasi constante que le temps manque, ou encore le désir d’en faire plus en le moins de temps possible, illustrent le rapport particulier qu’entretiennent les sociétés industrialisées à l’égard du temps. Des chercheurs en design s’intéressent à de nouvelles façons d’aborder le temps qui auraient des retombées positives pour la société (Kujala et coll., 2013; Pschetz et Bastian, 2018; Paquette et Kavanagh, 2022). Ils évoquent le besoin incontournable de développer une meilleure compréhension du concept en design, et ils soulignent la nécessité de remettre en question sa prise en compte dans la pratique. Dans le cadre de cette communication, nous présenterons les résultats d’une analyse de contenu menée dans l’objectif de caractériser les discours sur le temps des praticiens du design de service. Cette analyse représente l’un des trois piliers fondamentaux sur lesquels repose la méthodologie de notre projet de recherche doctorale.

Lors de grands projets d’infrastructures, la lutte pour l’imposition d’un cadrage pour interpréter et définir le projet est au cœur de l’activité communicationnelle des groupes : promoteurs, groupes de citoyens, politiciens, experts etc. (Gendron et al., 2016). Chacun tente alors de faire prévaloir son discours par lequel s’incarnent ses valeurs et sa vision du projet auprès des publics et, inversement, de décrédibiliser le discours proposé par les groupes adverses (Dascal, 1995, Turbide et al. 2010). Les espaces médiatiques, traditionnels et numériques, constituent un lieu privilégié pour observer cette dynamique de circulation des discours entre groupes.

À partir d’une perspective socio-interactionniste, nous présenterons ici les résultats de notre étude des stratégies de reprise, de reformulations et de transformations des messages diffusés par les promoteurs et groupes contestataires du projet de port pétrolier à Cacouna (Québec) de l’entreprise TransCanada (2014). Sur la base de 142 textes tirés de la presse québécoise sur cette controverse, l’analyse énonciative et argumentative s’attardera, en amont, aux modalités de représentation des discours source (communiqué de presse et conférence de presse) et, en aval, des commentaires et positionnements sur ces messages diffusés sur les plateformes socionumériques. Au final, plus que les mécanismes de co-construction de la controverse, cette analyse révélera les traces des rapports de tension et d’interdépendance entre acteurs.

Cette communication vise à présenter un chapitre
d’analyse d’une thèse en cours de rédaction. La recherche consiste à conduire
une analyse herméneutique à partir de narratifs de soi recueillis dans un
contexte organisationnel. Il s’agit d’étudier la constitution narrative de
l’identité chez les membres de la division québécoise de la Gendarmerie royale
du Canada (GRC). En faisant l’analyse d’entrevues de groupe réalisées auprès
des membres de la GRC, la thèse vise à comprendre comment les identités
individuelles et collectives procèdent l’une de l’autre dans la narration. À partir
d’un cadre théorique qui puise à la conception de l’identité narrative de
Ricoeur (1990), enrichie d’une conception processuelle de l’identité et de
l’organisation (Czarniawska, 1997), nous démontrerons, dans cette présentation,
comment la narration permet de gérer les tensions entre
les dimensions fixe et changeante de l’identité dans un contexte
organisationnel. Dans cette étude les entrevues de groupe sont
considérées comme des instances particulières de réalité organisationnelle et
de verbalisation d’identités narratives (Alvesson, 2003). En ce sens, elles
constituent des « occasions herméneutiques », c’est-à-dire qu’elles
donnent lieu à des actes de configuration et de refiguration du réel, qui avec
la préfiguration permettent la constitution conjointe des identités à travers
les interactions entre participants.

Ayant une tendance à identifier les femmes comme assujetties aux hommes et à leurs besoins sexuels, la communauté masculiniste des incels (involuntary celibates) est régulièrement étudiée pour ses propos misogynes et antiféministes. En parallèle, l’univers de la pornographie mainstream est fréquemment analysé afin de comprendre les imaginaires et représentations qui y sont (re)produits.

Cette communication propose d’explorer la complexité des discours haineux et misogynes des incels en se concentrant sur le forum Incels.is, connu pour la nature violente des propos présentés ainsi que sa forte activité, et a pour objectif de comprendre comment la misogynie se construit au sein de ces échanges, tout en analysant les interrelations entre cette construction misogyne et les thèmes présents dans la pornographie mainstream : comment la pornographie mainstream actuelle représente-t-elle la sexualité féminine, et est-ce que ces discours se retrouvent au sein des forums incels ?

Avec cette étude, je souhaite cerner la représentation des femmes dans ces communautés à partir de données empiriques et d’une analyse de discours critique et féministe, afin de montrer les éléments toxiques, problématiques, mais aussi les contradictions et violences impliquées. En analysant les liens entre pornographie mainstream et communautés incels, deux univers connus pour leur misogynie, je pourrai contribuer à de nouvelles perspectives quant à l’incidence de la représentation des femmes.

Aujourd’hui, l’industrie du jeu vidéo est en pleine mutation avec l’adoption des outils d’intelligence artificielle (IA) générative. Des studios comme Ubisoft et des jeux tels que The Ascent ont déjà intégré ces technologies, allant de la génération de dialogues à la gestion des voix. Les joueurs, eux aussi, utilisent l’IA pour créer des personnages non joueurs interactifs.

Dans cette communication, je propose d’explorer comment l’IA générative agit non seulement comme un outil, mais aussi comme un médiateur (Latour, 2007) qui transforme l’acte de création du jeu vidéo. Ces IA ne se limitent pas à l’exécution de tâches, elles influencent les intentions créatives des concepteurs, qui ajustent les résultats produits par l’IA pour répondre à leurs besoins spécifiques. Ainsi, le jeu créé devient un objet technique coconstruit reflétant une interaction continue entre le créateur et l’IA.

Cette étude, basée sur une approche ethnographique, combine observation en ligne et collecte manuelle de commentaires et de vidéos, dans le but d’analyser la réception des outils d’IA générative par les joueurs et les développeurs. Elle examine les retours d’expérience des développeurs, en identifiant les scripts définis par Akrich (1989), pour comprendre comment ces derniers s’approprient et adaptent ces technologies. L’étude porte également sur la manière dont les joueurs accueillent ces outils et les usages qu’ils en font. Une attention particulière est accordée à l’impact des biais sur l’expérience de création et de jeu.

Dans cette présentation, nous analysons l'utilisation des avancées de la psychologie positive pour
améliorer l'impact des bibliothèques dans leurs communautés comme agent catalyseur de bien-­être
et nous étudions les répercussions observées et potentielles des études liées au bonheur, à la
satisfaction à l'égard de la vie et au bien-­être dans les bibliothèques et leurs milieux. Pour se faire,
nous commençons par présenter un bilan des résultats des études récentes et clefs en psychologie
positive. Nous nous attardons principalement aux impacts du bonheur et à sa capacité de
propagation. Nous comprendrons ensuite les diverses strates où le bonheur peut avoir un impact
dans les bibliothèques: pour les employées, pour les usagers et pour l'ensemble de la communauté.
Nous analysons finalement un exemple de bibliothèque ayant adopté le bonheur comme valeur
directrice (en tant que membre du « Happiness Initiative »  organisé à Seattle, aux États-­Unis), comment
les bibliothèques peuvent s'approprier cette valeur et l'impact qu'on peut espérer de ces initiatives.
Somme toute, nous verrons que le bonheur est une valeur valide, souhaitable et atteignable en
bibliothèques; que le bonheur peut améliorer l'impact des bibliothèques dans leurs communautés
comme milieu de travail, de détente et de ressourcement et, finalement, que nous avons toutes et
tous la capacité de changer nos environnements et d'améliorer notre vivre-­ensemble.

Notre communication fera état des premiers résultats d’une recherche portant sur les liens entre les relations publiques et le journalisme. Le contexte de la recherche est le suivant : des journalistes préoccupés par l’importance de l’industrie des relations publiques constatent qu’ils sont en « infériorité numérique » face aux relationnistes. De plus, suite à la convergence généralisée des entreprises de presse, les tâches des journalistes se sont accrues, les plateformes à alimenter se sont additionnées, les heures de tombée se sont multipliées. Moins de journalistes exécutent plus de tâches dans des entreprises de presse cherchant à augmenter leur productivité et leur rentabilité. Cela a pour conséquence d’accentuer le « renforcement des relations publiques généralisées » (Miège, 2007, p. 155). Cela instaure aussi ce que nous qualifions de « convergence relations publiques-journalisme », où les journalistes utilisent le matériel fourni par les relationnistes de façon systématique. Nous voulons vérifions cette hypothèse. Au moment du congrès de l’ACFAS, nous pourrons divulguer les résultats préliminaires de cette recherche.

Miège, Bernard. (2007). La société conquise par la communication : les Tic entre innovation technique et ancrage social. Grenoble, France : Presses universitaires de Grenoble.

Ce projet décrit les pratiques de pistage comportemental (PC) sur les sites web francophones offrant de l’information sur la santé et leur divulgation dans les politiques de confidentialité. Le PC utilise l’agrégation de données non personnelles (adresse IP, pages visitées, etc.) obtenues par des mécanismes (témoins et pixels-espions) et colligées d’un site web à l’autre par des tierces parties (annonceurs, par exemple). Les profils obtenus permettent, entre autres, le ciblage publicitaire et la discrimination entre utilisateurs. La nature privée de l’information en matière de santé amène un risque particulièrement élevé à cet égard pour la vie privée des internautes. 212 sites web sur la santé ont été sélectionnés. Suivant un protocole, chaque site a visité et la présence des mécanismes de PC a été enregistrée. La divulgation du PC dans la politique de confidentialité, lorsque disponible, a été analysée. Parmi les sites web visités, 94 % (N=199) font l’objet de PC par des tierces parties. L’analyse des politiques indique que plusieurs sites mentionnent, en tout ou en partie, leurs pratiques en matière de PC. Ces mentions sont, par contre, souvent difficiles à comprendre et tendent à diminuer l’impact du PC. Ces résultats documentent un risque pour la vie privée des internautes dont les professionnels de l’information — et le public en général — devraient tenir compte lorsqu’ils choisissent des ressources web.

Axée sur les médiatisations françaises du 13 novembre 2015, cette communication questionne les notions de dramatisation et de spectacularisation de la violence terroriste. Elle vise à montrer en quoi les mises en scène médiatiques de ces événements cherchent dans une large mesure à éviter aux médias et aux journalistes les procès de "publicité" faite au terrorisme (ceci en réaction à certaines études dénonçant les biais des médias). Pour cela, cette communication se focalise sur les mises en scène visuelles des attentats. Elle se fonde sur une analyse sémiologique, avec en contrepoint une analyse lexicale minimale du discours médiatique via le logiciel Iramuteq pour dégager les lexiques du terrorisme, d’un corpus d’images d’archives médiatiques et numériques (France 2, TF1, Le Monde, Le Figaro et YouTube) de l’INA et d’Europresse des premiers jours post-attentats terroristes et de leurs commémorations. Les résultats de cette enquête révèlent que, si les discours médiatiques parlent bien de violence terroriste, les mises en scènes visuelles en sont délestées par divers procédés que cette communication mettra en évidence, en particulier floutage des images, mais également évitement de la monstration de l’horreur (par l'accent mis sur un nombre limité de victimes) et de l'ampleur des dégâts des attaques. Il s'agira alors de montrer que, contrairement aux procès en apologie du terrorisme, ces médiatisations promeuvent bien une forme de déspectacularisation de ce drame collectif.

 

Cette communication porte sur la dimension politique des médias alternatifs. Elle s’attarde plus particulièrement sur l’insertion de différentes radios communautaires dans les dynamiques de construction de l’hégémonie néolibérale. Les cas à aborder ont été tirés d’une ethnographie multi-site réalisée au Mexique et au Québec en 2010. Une attention particulière sera accordée aux modalités de l’action collective qui se trouve à la base de la création de ces médias et à l’évolution récente de la gouvernance néolibérale dans ces deux parties des Amériques. Des notions comme action politique, pratiques médiatiques et schémas interprétatifs seront mobilisées dans l’analyse afin de comprendre la façon dont les promoteurs de ces radios assument la mise en marche de leurs projets. L'étude de l'insertion de ces derniers dans la gouvernance néolibérale sera aussi une partie importante de la communication. La présentation sera élaborée à partir de la recherche réalisée lors d’un stage postdoctoral mené à la Chaire d’études du Mexique contemporain de l’Université de Montréal.

Malgré une diversification et une complexification continue de ses objets d’études, le champ de la communication politique reste encore peu concerné par la perspective historique. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on resserre la focale sur la recherche en persuasion électorale, champ fondateur des études en communication politique. Fortement influencée par l’épistémologie positiviste des chercheurs de Columbia et  deMichigan entre les années 1940 et 1960, la recherche en communication électorale se perpétue, dans son immense majorité, comme l’étude du contemporain et la recherche de relations causales.

SI quelques périodisations ont tenté de donner un relief historique à la recherche, celles-ci ne sont pas pleinement satisfaisantes car elles reposent sur des corpus de prénotions peu solides. La problématique qui se pose à nous est alors la suivante : comment dépasser les périodisations existantes pour construire un corpus de connaissances véritablement historiques sur la persuasion électorale ?

Nous pensons que ce travail doit passer par l’adoption des méthodes de réflexion et de recherche de la nouvelle histoire culturelle. Nos premiers travaux sur la naissance d’une culture électorale démocratique chez les élites politiques de l’Amérique jacksonienne montrent l’intérêt d’une telle approche, dépassant les périodisations descriptives pour comprendre les pratiques et les représentations qui sous-tendent l’évolution historique de la persuasion électorale.

Cette recherche explore les liens entre représentations sociales et identité. En effet, ce travail s'inscrit dans la lignée des recherches qui ont fait des représentations sociales un concept incontournable dans les études contemporaires en communication, entre autres. Plus précisément, nous tentons de comprendre comment l'identité se déploie dans le discours, pour utlimement en apprendre davantages sur les représentations sociales de l'identité mobilisées dans ces mêmes discours. Ainsi, nous accordons une grande importance à la recension d'écrits scientifiques pour en éclaircir les nombreuses variantes et prérogatives. Par ailleurs, ce cheminement théorique nous amène à appliquer ces concepts pour étudier distinctement le cas d'une émission de télévision en particulier : Nos familles, diffusée sur Historia, dans laquelle sont présentées des personnes qui témoignent de leur propre expérience. Enfin, en s'inspirant de Turbide, Vincent et Laforest (2008), et de leurs travaux sur l'identité discursive, nous tentons, à travers une analyse exploratoire, de voir quels sont les mécanismes discursifs mis de l'avant dans cette série documentaire, pour parler et ainsi construire les représentations sociales de la diversité culturelles au Québec.

Récemment, sans doute sous l'effet des transformations que vit aujourd'hui la recherche scientifique concernant sa finalité et les attentes formulées à son endroit, la littérature sur la recherche collaborative a connu un renouveau.

Dans cette littérature, l'engagement délibéré autant de non-chercheurs que de chercheurs dans la conduite de l'investigation scientifique est présenté non seulement comme une voie alternative aux modèles classiques de recherche en sciences sociales, mais comme une nécessité politique et éthique, une condition de pertinence et une garantie de la validité scientifique. De plus, la collaboration y est envisagée avant tout en tant que problématique relationnelle et communicationnelle.

Malgré son caractère idéologique, cette littérature, en problématisant la collaboration, permet aussi d'en explorer la complexité: elle fait apparaître que les processus collaboratifs de recherche sont empreints de profonds enjeux à la fois scientifiques, politiques et éthiques.

C'est donc à une "lecture alternative" de cette littérature que sera consacrée la communication proposée. À partir de l'examen de trois sources documentaires, il s'agira moins de rendre compte des arguments en faveur de la collaboration que d'extraire les questions à poser pour l'étude des processus réels de collaboration. Les éléments saillants d'une analyse effectuée dans le cadre d'une recherche doctorale portant sur les pratiques de coopération scientifique seront ainsi exposés.

Le système scientifique une méritocratie fonctionnant de façon optimale lorsque l’excellence, en tant que potentiel ou en tant que performance, y est reconnue et récompensée. En théorie, les subventions de recherches sont une forme de récompense instrumentale, puisque leur objectif est avant tout de permettre à un potentiel d’excellence de se réaliser. Cependant, en réalité les subventions prennent plutôt des allures de récompense  honorifique puisque l’octroi des subventions est guidé par les réalisations antérieures des chercheurs, utilisés comme prédicteurs de leurs performances futures (c.-à-d. de leur potentiel). Ce rôle « honorifique » des subventions de recherche semble prévaloir au Québec dans un contexte où les budgets sont stagnants et où la majorité des fonds est octroyée à une minorité de chercheurs « élites ». Or, alors qu’un système idéal de financement de la recherche devrait à la fois soutenir l’excellence des chercheurs accomplis et permettre aux autres chercheurs de réaliser leur potentiel, les tendances actuelles favoriseraient le premier de ces objectifs au détriment du second. Nous appuyant sur des données sur le financement et la production scientifique au Québec, nous discutons des répercussions qu’ont les tendances actuelles en financement de la recherche sur le rendement individuel et collectif des chercheurs québécois, ainsi que de la capacité des organismes de financement à jouer un rôle instrumental dans la poursuite de l’excellence en recherche.

Les dernières années n’ont pas été tendres pour la Canadian Broadcasting Corporation (CBC)/Société Radio-Canada qui a subi de fréquentes et lourdes compressions budgétaires. En novembre 2013, une entente de douze ans, d’une valeur de 5,2 milliards de dollars, entre Rogers Communications et la Ligue nationale de hockey pour les droits de diffusion du hockey au Canada a été le coup de Jarnac pour la Société d’État. En effet, après 62 ans en ondes, la perte de l’émission à succès Hockey Night in Canada (HNIC), signifie un manque à gagner d’environ 130 millions en revenus publicitaires annuels, en plus d’un auditoire fidèle et passionné provenant de tous les coins du Canada. Cette entente est précédée par la perte de La soirée du hockey sur les ondes de Radio-Canada dix ans plus tôt. Cette recherche a pour but de répondre à la question suivante : Qu’ont en commun et comment se distinguent les réactions des médias, de la Société CBC/Radio-Canada et du Gouvernement du Canada (PCH) face à la disparition du hockey d’abord en 2004 sur les ondes de Radio-Canada, puis en 2014 à l’écran de la CBC? Deux questions secondaires seront abordées afin de mieux comprendre les réponses entourant la perte de ces émissions : la réaction a-t-elle été plus forte après la perte de la Soirée du hockey sur les ondes de Radio-Cana que lors de la perte de HNIC du côté de CBC? Si c’est le cas, pourquoi? Comment la perte du hockey professionnel chez Radio-Canada d’abord et ensuite chez CBC pourrait-elle illustrer un point tournant dans le développement du radiodiffuseur Canadien? Afin de répondre à ces questions, une analyse qualitative de contenu des discours corporatifs, politiques et médiatiques sera effectuée.

Les récents développements d'Internet, notamment ceux de la deuxième génération des technologies Web, ont favorisé l'émergence de multiples pratiques permettant la contribution des citoyens « ordinaires », en favorisant le tissage de « micro liens sociaux », à la mise en place de formes nouvelles de participation et d’action, par exemple à des fins d’action sociale comme celles qui sont liés à la protection de l'environnement. Ces pratiques peuvent s’observer dans les plates-formes de partage de photos et de vidéos (par exemple, Fotolia, Flickr, Dailymotion, Youtube), au sein de sites web interactifs d’auto-publication personnelle ou collective agrémentés de commentaires (comme les weblogs), ou encore dans des sites de réseaux sociaux (à dimension amicale et familiale comme Facebook), professionnelle comme Linkedln, culturelle comme MySpace, etc.).
À partir d'une synthèse de notre recherche doctorale portant sur l'appropriation associative d'Internet par quatre groupes environnementaux au Québec, cette communication propose une réflexion sur le sujet. Il semble que le recours à ces univers emblématiques du renouvellement de l’Internet contemporain permettraient de faciliter les échanges et le partage d'informations entre les usagers/citoyens d’une part et pourrait contribuer au renouvellement de l'engagagement et de la participation civique pour l'environnement d'autre part.

Afin d'analyser la représentation médiatique de l’islam et des musulmans dans les mois qui ont suivi l'attentat à la Grande mosquée de Québec, nous avons étudié la couverture médiatique du projet du cimetière musulman de Saint-Apollinaire en 2017.

En effet, nous voulions établir s’il existait un lien entre les représentations médiatiques des musulmans tels que véhiculées dans les médias du Québec présents sur Internet, et les discours hostiles envers ces groupes religieux dans l’espace public québécois.

Nous avons eu recours à une méthode quantitative proposée par Renaud Bourret pour étudier la corrélation entre des variables qualitatives par le recours à la recherche quantitative (Bourret, 2012). 

Nos résultats nous ont notamment permis de mettre en évidence une standardisation, voire une redondance du contenu web, qui fait écho au phénomène de concentration médiatique des médias locaux du Québec.

Ces résultats démontrent que les représentations des québécois musulmans sont unidimentionnelles et essentialistes: elles ne sont  pas représentatives de la diversité de ces communautés religieuse du Québec, ce qui contribue à la stigmatisation de ces groupes ethniques par l'amalagame fait avec les groupes radicaux islamistes, qui sont très médiatisés. 

Notre recherche s'inspire des travaux de Rachad Antonius, qui a analysé les représentations médiatiques des arabes et des musulmans dans les médias imprimés du Québec (avant l'attentat à la Grande mosquée de Québec le 29 janvier 2017).

Les difficultés des médias d’information sont souvent résumées comme une « crise du modèle d’affaires » qui serait essentiellement économique. Nous proposerons d’envisager que cette crise n’est ni ponctuelle ni même seulement économique. Et si le modèle n’était pas en crise, mais plutôt arrivé au terme de sa logique ? Ni bien privé ni bien public, nous proposerons d’envisager l’information comme un commun. Pour Bollier (2014), le commun se résume en une formule : « un commun, c’est : une ressource + une communauté + un ensemble de règles sociales. Ces trois éléments doivent être conçus comme formant un ensemble intégré et cohérent ». Ainsi, s’il n’existe rien qui soit en soi un bien commun, il n’existe pas davantage une ressource, un objet ou une idée qui soit en elle-même une marchandise. Leur production, leur circulation ou leur consommation sont régies par le résultat d’un ensemble de règles, de normes et de valeurs. En transposant la question sur l’information diffusée par les médias locaux et régionaux, on peut se demander si ce n’est pas justement cet espace de délibération qui manque et fait en sorte qu’il n’existe ni débat public ni mobilisation populaire sur sa situation. Les citoyens et les communautés ne sont pas mobilisés, peut-être faute d’espace réel pour le faire, sur les enjeux de l’information régionale. Ils sont en quelque sorte exclus de la discussion politique nécessaire à une réflexion de l’information comme un commun.