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Cette recherche s’intéresse à la reprise d’entreprise par la veuve du dirigeant décédé. En nous posant la question de la spécificité de cette reprise, nous avons abordé la notion du Risque Global encouru par l’entité familiale suite au décès de son dirigeant, et plus particulièrement les niveaux de ses sous-risques, le risque successoral RS, le risque décisionnel RD et le risque lié au métier RM, qui mettent en péril la réalisation et l’accomplissement de la reprise par la veuve. En effet, l’entrée en affaires de la veuve se fait en situation de deuil qui s'est révélé différé et refusé conditionnant fortement son intention repreneuriale. La veuve déploie des stratégies d’adaptation et des actions pragmatiques ayant pour objectif la diminution du Risque Global existant. Les facteurs de résilience propres à la veuve et ceux propres à son environnement proche contribuent au succès de son entrée en affaires et la consolide. 

La méthode retenue dans le cadre de cette recherche est le récit de vie, spécialement adaptée pour une situation particulière de gestion : les périodes « post-mortem » et « post- reprise ». Huit veuves ont été entendues et enregistrées pendant plusieurs séances. Nous avons également enregistré les personnes ayant été présentes lors de cette période (enfants, salariés, amis,..), faisant partie de son environnement de proximité, et, où éclosent la résilience.

Mots clés : reprise, veuve, entité familiale, intention repreneuriale, résilience, deuil, Risque Global

L’intégration du concept de développement durable dans les discours et les pratiques des entreprises s’est accélérée au cours des dernières années. Peuvent en attester les diverses stratégies mises en place, qui montrent l’apparition croissante d’une prise en compte des enjeux et défis du développement durable (minimisation des risques écologiques et des impacts sociaux négatifs, réduction de la pauvreté dans les pays moins développés) dans les objectifs des entreprises.

En considérant ces nouvelles stratégies comme une manifestation de l’évolution des entreprises vers le développement durable, cette communication s’inscrit dans l’effort de compréhension de cette dynamique. À partir de la littérature et en s’inscrivant dans une approche systémique, l’objectif consiste à présenter le concept et les mécanismes de l’auto-organisation et à tenter de les utiliser pour appréhender l’évolution des entreprises vers le développement durable, à travers les stratégies qu’elles déploient. 

Ce cadre d’analyse nous parait intéressant pour saisir la cohérence des transformations initiées par les systèmes organisationnels, en tant que solutions ou réponses à des problèmes complexes, aux contours encore imprécis. Dans ce sens, il contribue à enrichir le regard et la compréhension du comportement ainsi que de l’évolution des organisations dans un environnement complexe.



Le leadership est par définition un ensemble de comportements recherchés par les dirigeants, surtout dans un environnement en pleine mutation et parcouru de nombreuses crises. Dès lors, il devient un facteur déterminant lors d’un changement organisationnel. Le leadership se traduit souvent par un caractère, une vision du monde et par une série de gestes spécifiques posée par un individu. Le concept de crise renvoie quant à lui à prendre une décision dans une période troublée. Or, prendre une décision est le fruit d’une suite d’étapes plus ou moins consciente d’un individu. L’objectif de cette recherche est de savoir comment s’effectue la prise de décision individuelle en temps de crise.

C’est dans cette optique que cette recherche présente un cadre conceptuel d’analyse de prise de décision en temps de crise à l’aide des concepts de prédisposition, de conscience de la situation, d’univers décisionnel et de décision. Ce cadre est ensuite utilisé pour une étude de cas longitudinale sur la vie de Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale. Quatre décisions prises par le premier ministre britannique sont analysées en fonction du cadre conceptuel.

Deux constats peuvent être fait suite à l’analyse des décisions étudiées. Le premier est que des perceptions initiales semblables de différents évènements entrainent souvent des réactions similaires. Le deuxième constat est que le dirigeant est rarement conscient des limites qui l’habitent au moment de prendre une décision.

Le marketing de localisation permet aux spécialistes du marketing de diffuser des messages publicitaires spécifiquement adaptés aux zones géographiques des consommateurs via des appareils mobiles (téléphones mobiles, tablettes mobiles, etc.). Ce champ du marketing a fait l’objet d’un grand nombre de contributions depuis le début des années 2010.

L’engouement envers ce thème s’est traduit par certains auteurs qui soutiennent que les publicités étant spécifiquement adaptées aux zones géographiques des consommateurs, la géolocalisation marketing est beaucoup plus susceptible de générer « un clic » de la part des consommateurs car ces publicités leur sont envoyées au moment le plus approprié (p. ex : lorsqu’ils passent près d’un magasin). Par conséquent, des études ont montré que les consommateurs sont plus susceptibles de recevoir de la publicité géolocalisée et de procéder à des achats par la suite. Bien que plus rares, certains auteurs se sont également intéressés au fait que des consommateurs sont mal à l’aise avec ces publicités géolocalisées étant donné qu’elles donnent lieu à des enjeux de sécurité et de confidentialité chez eux.

Face à ces constats, une synthèse de la littérature semblait opportune, voire nécessaire, non seulement dans le but de dresser un bilan permettant de mieux comprendre le phénomène du marketing de localisation mais aussi pour poser de solides fondations sur lesquels pourront bâtir les recherches futures des chercheurs spécialisés en marketing.

Les organismes sans but lucratif occupent une place importante dans la société canadienne. Par exemple, en 2013, ces organismes recevaient près de 13 milliards de dollars de particuliers. On peut donc s’attendre à ce que ceux-ci tentent de communiquer avec les donateurs potentiels des informations qui peuvent les rassurer quant à l’utilisation de leurs dons. Nous avons donc étudié les sites WEB des organismes de bienfaisance afin de connaitre les informations qui sont communiquées sur des questions qui nous semblaient d’intérêt pour des donateurs. Plus spécifiquement, nous avons évalué la divulgation faite concernant la politique de gouvernance et de développement durable ainsi que la situation financière de ces organismes.

Les résultats obtenus démontrent que les organismes de bienfaisance du Québec et de l’Ontario divulguent peu d’information sur leurs sites Web concernant ces grandes questions. Des variables, telles que la taille de l’organisme, le nombre d’employés ainsi que le secteur d’activités des organismes ont une influence sur le niveau de divulgation. Les organismes de l’Ontario divulguent plus d’information que ceux du Québec.

Dans un contexte où des études ont montré que la divulgation d’information peut renforcer les liens avec les donateurs actuels ainsi qu’attirer de nouveaux donateurs, notre étude suggère que les organismes de bienfaisance, en particulier ceux du Québec, pourraient mieux utiliser leur site WEB afin de communiquer des informations pertinentes.

Les employés de contacts jouent un rôle clé dans l’expérience touristique et la satisfaction de la clientèle. Pour les consommateurs, ils sont le reflet de la compagnie, il est donc primordial de leur accorder une attention particulière. Dans le contexte de compétitivité actuel des activités touristiques, les compagnies doivent trouver une façon de se distinguer parmi les autres entreprises touristiques. Vu l’émergence de la génération Z sur le marché du travail, cette communication présente les caractéristiques de cette génération comme personnel de contact en service touristique. À l’aide de questionnaires distribués aux employés de contact d’une entreprise touristique et de l’évaluation de leur gestionnaire il est possible de dresser un portrait parfois surprenant de cette génération. Cette étude exploratoire permet donc d’alimenter le profilage de la génération Z, dont la date de naissance est en 2000 et les années qui suivent. L’aspect dyadique de la recherche permet de comparer comment ils se voient puis comment ils sont perçus par leur gestionnaire. Les résultats ont fait ressortir notamment que l’optimisme, la perception du soutien organisationnel, la gestion de la fatigue émotionnelle et la ponctualité caractérisent cette génération. Grâce à ce descriptif, les entreprises touristiques sont en mesure d’agir afin de rendre ces employés plus à l’aise dans leur travail et ainsi profiter de l’effet miroir pour que les clients ressentent les bienfaits.

Objectifs:Description des caractéristiques,pratiques de gestion(prévision,menus,production,service,gestion des stocks et surplus) et causes de surplus alimentaires.Méthodologie:Recherche exploratoire descriptive,12 entrevues semi-structurées,questionnaire auto-administré,analyse statistique.Résultats:Portrait descriptif:1/5 des cuisinières sans formation,+10 ans d’expérience,1/4 gestionnaires sans formation en gestion,+5 ans d'ancienneté,peu informatisé,nombreux sans politique alimentaire.Variables significatives:région,type,taille,expérience et formation cuisinière,expérience et formation DG,politique alimentaire.Pratiques de gestion peu formalisées.Surplus:1)Matières premières:rare,petite proportion.Causes:difficulté prévision demande,commande trop,mauvaise planification des achats.Variables significatives:menu,approvisionnement,gestion des stocks.2)Quantités préparées:régulier, proportion plus grande.Causes:variations aléatoires de l’appétit,nouveauté au menu, difficulté prévision de la demande,trop de production.Variables significatives:recettes standardisées et respect,répétition d’un menu peu apprécié.3)Assiettes:les plus fréquemment observés,plus grandes proportions.Causes:nouveauté au menu,variations aléatoires de l’appétit,aliments non appréciés.Variables significatives:service des portions.Contribution:1)théorique;2)pratique; réflexion,statistiques descriptives(comparaison),liens statistiques(opportunités d’amélioration),outil d’évaluation du service alimentaire.

L’engagement organisationnel, ou le degré d’identification et d’implication d’un individu au sein de l’organisation qui l’emploie, est fondamental pour la fidélisation des employés (Vandenberghe, 2004) et leur performance (Avolio et al., 2004). Bien que la recherche reconnaisse le rôle incontournable des pratiques de leadership dans le développement de l’engagement et la performance (Leroy et al., 2012), on en connaît encore très peu sur les particularités des pratiques de leadership authentique et les mécanismes motivationnels pouvant expliquer cette relation. De plus, la nature des pratiques de leadership en fonction de caractéristiques du gestionnaire, tel que le genre a fait l’objet de nombreux travaux (Eagly et al., 2003), sans que la théorie du leadership authentique ne soit abordée. Afin de pallier ces lacunes, la présente étude vise à examiner le rôle médiateur de la motivation sur la relation entre les pratiques de leadership authentique et l’engagement et la performance et ce, tout en explorant le rôle modérateur du genre dans cette relation. Plus spécifiquement, il est proposé que l’effet indirect de la motivation varie selon le genre du gestionnaire. L’étude, actuellement en cours, est réalisée auprès de travailleurs du commerce de détail québécois. Les résultats préliminaires tendent à soutenir le modèle proposé et seront discutés à la lumière des écrits sur le leadership authentique (Walumbwa et al., 2008) et la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2000).

Problématique

Le téléchargement illégal de musique (TIL) en utilisant l’Internet est une pratique très étendue. Mais les chercheurs ne s’entendent pas sur les effets positifs ou négatifs de cette pratique

Méthodologie

1544 personnes qui font du TIL ont fourni des données sur leurs habitudes de téléchargement, ainsi que sur leur comportement d’achat et sur leurs intentions d’acheter de façon légale de la musique et d’autres produits complémentaires

Résultats

Les résultats suggèrent que le TIL peut expliquer un pourcentage faible mais significatif de la variance des intentions d’achat (r2 = .026, p<.001) ainsi que des achats (r2 = .024, p<.001) des billets pour les concerts et des produits avec le logo du groupe, mais il n’explique pas des pourcentages significatifs de la variance des intentions d’achat ni des achats de la musique (CDs, DVDs ou du téléchargement payé)

Conclusion

Les résultats suggèrent que le TIL pourrait être considère comme ayant un effet positif sur la  promotion des musiciens et de leurs productions musicales telles que les concerts. Par contre, les gens qui ont téléchargé de la musique de façon illégale ne présentent pas des intentions significatives vers l’achat de ces produits, et ils n’ont pas acheté ces produits comme conséquence du téléchargement illégal. Ainsi, le TIL pourrait être considère comme un pratique qui a des effets néfastes sur les ventes de musique

L’utilisation des TIC apporte son lot de bénéfices en termes de productivité et de facilitation du travail, elles requièrent une plus grande disponibilité surtout chez les gestionnaires, et ce en dehors des heures de travail dites normales. Ainsi, même lorsqu’ils ne sont pas au travail, les cadres pourraient ressentir le besoin de répondre rapidement aux messages reliés à leur travail. La connectivité constante induit à un sentiment de souci jumelé à un sentiment d’urgence de répondre dans l’immédiat aux messages reçus.Ces sentiments constituent les composantes du construit télépression au travail (Barber et Santuzzi, 2015).Notre étude s’intéresse à analyser la télépression chez les gestionnaires dans un centre hospitalier du Québec Les données ont été collectées auprès de 76 gestionnaires ayant répondu au questionnaire via Survey Monkey.Nous avons utilisé la régression pas à pas pour déterminer les demandes et les ressources les plus significatives et les macros de Hayes pour tester la médiation.L’attente de réponses, la surcharge de travail et la surcharge de courriels ont un impact sur la télépression alors que la seule ressource significative est la reconnaissance.De plus,la télépression affecte positivement la détresse psychologique. Aucune étude à notre connaissance s’est penchée à étudier la télépression chez les gestionnaires ni vérifiée le rôle des ressources ce phénomène

Le marketing est souvent critiqué de l’extérieur de la discipline, mais la question de sa part de responsabilité vis-à-vis des désastres de la consommation, comme discipline, idéologie, mais surtout pratique, a été négligée par les chercheurs. Or, il est crucial d’y répondre, afin de mettre en place des politiques publiques environnementales et sociales efficaces. L’objectif de cette communication est donc d’évaluer la part de responsabilité de la pratique du marketing par les entreprises commerciales, relativement à celle des consommateurs. Pour effectuer cette recherche conceptuelle, nous avons mobilisé notamment les concepts de libre arbitre, de pouvoir et de gouvernementalité du consommateur, d’imitation et de compétition sociale, afin d’appréhender en même temps l’agentivité du consommateur et la structuration sociale de ses pensées et de son comportement. Les résultats suggèrent notamment que les mécanismes sociaux d’imitation et de compétition jouent un rôle crucial dans la surconsommation, mais qu’ils sont attisés par les techniques de marketing. Les contributions principales de cette communication sont de mettre en évidence cette synergie et de montrer que, pour réduire les problèmes causés par la consommation, il ne s’agit pas tant de déterminer les responsabilités que de statuer sur ce qui peut être changé. Or, il semble plus productif d’abandonner la stimulation de la demande que de tenter d’apprendre aux consommateurs à résister à cette stimulation.

La littérature sur la gestion du changement des organisations comporte deux postulats qui sont empiriquement réfutés dans le cas du double changement de la gouvernance des universités et de la condition féminine au Québec.  Le premier postulat des pratiques de gestion, à savoir si un changement est radical ou incrémental est réfuté dans la mesure où ce changement est radical et incrémental.  Le second postulat évolutionniste affirme que l’organisation s’adapte à son environnement, alors que le cas étudié démontre une coproduction entre organisation et environnement.  L’analyse de la littérature, des documents publics de la pratique de gestion du changement des universités et des données secondaires, telles que le recensement et les données de l’OCDE, démontre deux constats : 1) les universités du Québec embrassent le managérialisme entrepreneurial mondial des universités, comportant de très grands risques pour les civilisations contemporaines; 2) l’un de ces risques significatifs est la transformation de l’environnement social, dont la régression de la condition féminine.  Cette recherche
révèle en quoi les pratiques de gestion du changement radical intègrent un processus incrémental de manière beaucoup plus performant en termes d’efficacité pour la transformation des institutions, mais aussi comment la complexité des systèmes socio-économiques, culturels et politiques génère, au nom de l’intégration des pluralités mondiales, de nouvelles formes d’exclusion sociale.

Sujet : Dans le cadre d’un projet de recherche franco-québécois portant sur le développement de deux multinationales de production d’aluminium au XXe siècle : Pechiney et Alcan, un volet s’intéresse particulièrement à l’évolution de diverses cultures organisationnelles qui ont façonné le patrimoine des installations de la multinationale Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec) de 1937 jusqu’à leur acquisition par Rio Tinto en 2007. Notre communication explore spécifiquement la culture de négociation des relations du travail.

Problématique : Nous sommes particulièrement intéressés par la transformation progressive d’une culture d’affrontement et de conflits (grèves de 1976 et 1979) en une culture de concertation qui se maintient depuis 35 ans (1980-2015) dans les installations d’Alcan-Rio Tinto au Saguenay.

Méthodologie : Pour recueillir des données qualitatives cernant le savoir enraciné dans une pratique de négociation, nous avons adopté la méthodologie des récits autobiographiques oraux de dirigeants patronaux (N=3) et syndicaux (N=7) qui nous ont livré leurs réflexions sur leur pratique de négociation des relations du travail.

Conclusions générales : L’analyse de ces réflexions et des résultats objectifs obtenus lors de la signature de diverses ententes patronales-syndicales permet de décrire comment les dirigeants patronaux et syndicaux ont rendu pérenne une culture de concertation du début des années 1980 jusqu’à un horizon de 2022.

Le tourisme côtier représente un segment convoité de l’industrie touristique. Comme d’autres secteurs d’activités, il est soumis aux impacts des changements climatiques. Dans ce contexte, cette étude tente de comprendre comment les diverses parties prenantes du tourisme côtier s’adaptent face aux enjeux climatiques. Le cas à l’étude est celui de la municipalité régionale de comté (MRC) de Rimouski-Neigette où le tourisme côtier a un poids social et économique important et un patrimoine maritime riche. Cette MRC est vulnérable aux changements climatiques (ondes de tempête, érosion côtière, submersion marine) et les dommages estimés d’ici 2065 sont de 96 millions de dollars uniquement en ce qui a trait aux bâtiments (Bernatchez et al., 2015). Afin de répondre à l’objectif de la recherche, une méthodologie qualitative par entrevues semi-dirigées auprès des acteurs clés a été favorisée. Les résultats montrent notamment que les organisations touristiques sont conscientes du problème et mettent en place des structures pour y faire face. Les responsables gouvernementaux travaillent de concert avec les scientifiques et les OBNL afin de mieux comprendre les phénomènes, développer des techniques d’adaptation, appuyer les organisations et vulgariser les connaissances sur le sujet. Toutefois, un manque de communication et d’organisation entre les acteurs est soulevé et entraîne parfois des décisions et choix d’adaptation défavorables pour le tourisme et l’environnement côtier en général.

Encore aujourd’hui, la définition d’un produit alimentaire « local » présente de nombreux défis. Peut-on s’appuyer uniquement sur la distance physique entre la ferme et la table ? Le concept de proximité étudié dans les domaines de l’économie, de la communication et de la distribution permet-il d’enrichir cette définition ? Si oui, quelles sont les dimensions, telles que perçues par les diverses parties prenantes du secteur, qui en amélioreraient notre compréhension ? La littérature sur le concept de proximité et sur celui des produits alimentaires locaux a permis d’identifier neuf dimensions. Une recherche qualitative de 32 entretiens semi-dirigés auprès de six parties prenantes de l’industrie agroalimentaire du Québec à l’intérieur des cinq principaux circuits de distribution des produits alimentaires locaux a été réalisée. Une analyse thématique à l’aide du logiciel NVivo Pro 11 permet de proposer une définition élargie d’un produit alimentaire local à travers neuf types de proximités, soit géographique, de processus, de prix, identitaire, relationnelle, fonctionnelle, culturelle, expérientielle et d’accès. Ce cadre d’analyse présente un intérêt théorique et managérial pour améliorer la définition du terme « local » et procurer aux diverses parties prenantes une compréhension plus fine de ce concept multidimensionnel, améliorant de ce fait la mise en marché de leurs produits alimentaires.

La Caisse Desjardins a subi une mutation profonde sous la pression et la domination d’un environnement ayant des valeurs différentes du paradigme coopératif. La Caisse Desjardins, qui doit s’intégrer à l’environnement turbulent des affaires, souhaite rendre visible la distinction coopérative qui la différentie du modèle bancaire.

Cette étude vise à décrire en profondeur la mise en œuvre de la transformation de la culture organisationnelle de la Caisse Desjardins en s’assurant de rester alignée sur les valeurs et les principes coopératifs dans le contexte contemporain actuel. Il s’agit d’une étude de cas unique dont les données ont été collectées en temps réel au cours d’une observation soutenue de plus de quatre années. De nature qualitative, cette thèse propose un modèle de compréhension de la transformation de la culture organisationnelle d’une coopérative en trois phases. Les résultats générés par cette thèse accroissent les connaissances académiques par la proposition d’une définition de la culture d’affaires coopérative, les valeurs et les principes coopératifs applicables à la gestion des personnes, la gestion du changement ainsi que le rôle crucial du leader et des gestionnaires dans le passage vers la culture d’affaires coopérative. Les résultats seront utiles pour les décideurs du milieu coopératif ainsi que pour les coopératives qui veulent préserver leur différence coopérative.

Bien que les recherches en sciences environnementales semblent confirmer les conséquences néfastes des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur les changements climatiques, peu de recherches comptables et financières sont effectuées sur les conséquences financières de ces émissions pour les entreprises. L’objectif de cette étude est d’examiner la relation entre les émissions de GES et le coût d’endettement des entreprises, et à estimer le coût que les créanciers imputent à ces émissions. Pour répondre à cet objectif de recherche, un échantillon d’entreprises canadiennes dont les données sur les émissions de GES figurent dans les rapports publiés par Carbon Disclosure Project (CDP) de l’année 2012 à 2015 a été utilisé. Les données sur les émissions de GES ont été collectées à partir de ces rapports CDP, alors que les données sur le coût d’endettement ont été collectées de la base de données Bloomberg. Les résultats empiriques montrent que les émissions de GES augmentent le coût d’endettement des entreprises. Autrement dit, pour chaque tonne supplémentaire d'émissions de GES, le coût de la dette augmente, en moyenne, de 0,19 %. Ces résultats impliquent que les créanciers pénalisent les entreprises polluantes, ce qui pourrait pousser les entreprises à réduire leurs émissions de GES puisqu’il y a un coût associé à ces émissions. Cette étude est l’une des premières à examiner la relation entre les émissions de GES et le coût d’endettement des entreprises.

Les changements climatiques affectent le quotidien des petites et moyennes entreprises (PME). Elles doivent faire preuve d’adaptation afin de poursuivre stratégiquement leurs activités. Plusieurs y arrivent en modifiant la localisation de l’entreprise, de certaines de ses activités ainsi qu’en diversifiant l’offre de ses produits touristiques (Kaján et Saarinen, 2013). Les régions côtières du Québec maritime, couvrant le territoire de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, sont particulièrement vulnérables. Par leur position géographique, les organisations qui s’y trouvent sont donc les plus soumises aux aléas des changements climatiques (ondes de tempête, érosion côtière, submersion marine).

Cette étude se concentre sur les PME du secteur touristique côtier du Québec maritime. Elle s’intéresse à l’adaptation des PME et a notamment pour objectif de présenter les principales mesures adaptatives, actuelles et prévues, en réponse aux changements climatiques. La population à l’étude est constituée d’un total de 426 organisations qui sont soumises à un échantillonnage stratifié selon la nature des activités touristiques (hébergement, art et spectacle, restauration, parc et loisir, navigation de plaisance, sports nautiques, autres). Une enquête par questionnaire disponible sur le Web permet de conclure notamment sur les stratégies actuelles préconisées, mais aussi celles prévues par les organisations pour limiter les effets des changements climatiques.

La logique de repreneuriat se heurte à des difficultés renvoyant à des problématiques institutionnelles, économiques et managériales diverses et à des interrelations complexes entre les différents acteurs (Barbier, Calvez, 2006). Par ailleurs, du point de vue opérationnel, il apparait que, sur le territoire français notamment, les problématiques liées à la transmission d’entreprises donnent lieu au développement d’un marché « caché », source d’insatisfaction aussi bien du côté de l’offre que du côté de la demande.

Dans cette contribution, nous montrerons dans une première partie le potentiel économique du domaine, ce qui nous amènera à définir les contours de ce marché sous-optimal du point de vue des principaux protagonistes. Dans une seconde partie, nous présenterons les résultats d’une enquête exploratoire ayant pour objet d’une part, de comprendre les raisons de cette forme de réticence, de la part des cédants, à divulguer largement leur souhait de quitter la vie professionnelle et d’autre part, d’identifier le profil et les motivations des repreneurs. Enfin, dans une dernière partie, nous proposerons une typologie des comportements sur la base de laquelle nous travaillerons afin de proposer des réponses susceptibles de lever les freins aux processus de reprise, de sorte que la transmission de l’outil productif soit plus facilement envisagée en France.

Le problème de sélection des membres de comité d’audit est sérieux dans le contexte africain en général et camerounais en particulier où peu d’études y sont publiées. En effet, le Cameroun est marqué par une absence de marché d’administrateurs et par une absence de procédure formelle de sélection des membres de comités d’audit. L’objet de cet article est d’analyser les critères de sélection des membres des comités d’audit. Cet article se propose donc de répondre à la question de savoir ce qui détermine la confiance des actionnaires dans le choix des candidats au comité d’audit. Autrement dit, les critères selon lesquels les actionnaires des entreprises camerounaises expriment leur confiance à l’égard d’un candidat au comité d’audit seront mis en évidence. Lors du choix des membres dudit comité, le conseil d’administration devrait choisir ceux en qui les actionnaires ont a priori confiance. Une étude est menée dans un pays en développement où les entreprises ne sont pas cotées, mais fonctionnent plutôt dans un environnement où elles sont influencées par les liens sociaux (familiaux). Spécifiquement, les résultats obtenus auprès de 42 entreprises, grâce à la régression logistique montrent que pour optimiser le système de gouvernance dans les entreprises africaines en général et camerounaises en particulier, la compétence, les caractéristiques personnelles, et les facteurs de contingence déterminent la confiance des actionnaires pour sélectionner un candidat au comité d’audit.

La tertiarisation de l’économie, la recherche de flexibilité dans l’emploi, la redéfinition des rapports d’employabilité au sein des entreprises, plus globalement la modernité, auraient entraîné la montée de nouveaux travailleurs du savoir prétendant agir avec professionnalisme sans avoir un statut professionnel reconnu dans le sens classique et traditionnel du terme. Les consultants en gestion représentent à cet égard un cas de figure particulièrement intéressant. S’appuyant sur les travaux en sociologie des professions, cet article tente de répondre à la question suivante : comment des travailleurs au statut professionnel indéterminé et recourant à des méthodes individualisées d’inférence s’assurent-ils du professionnalisme de leurs prestations? Pour ce faire, une recherche qualitative auprès de consultants en gestion et de gestionnaires a été menée. Les résultats présentent les moyens paradoxaux auxquels ont recours les consultants et leurs clients pour assurer l’intégrité des pratiques de la consultation en gestion. Nous terminons en montrant en quoi les résultats de cette recherche peuvent contribuer à redéfinir la notion même de professionnalisme.

La rareté de la main-d’œuvre et ses impacts dans les entreprises inquiètent les chercheurs et les praticiens en gestion des ressources humaines (Latulippe et al., 2017; Beaudry et al., 2014). L’actuelle pandémie de la COVID-19 exacerbe ces inquiétudes et amène de nombreux défis car malgré l’incertitude actuelle sur le marché du travail, au Québec, 2 employés sur 5 (41%) envisagent de changer d’emploi dès que la situation économique leur permettra (Les Affaires, 2020). Dans ce contexte, l’importance du capital humain comme actif stratégique oblige les entreprises à s’intéresser aux actions qui pourraient favoriser une fidélisation accrue des employés. L’objectif principal de ce projet vise à approfondir le rôle et l’influence du leadership des gestionnaires de proximité pour assurer le bien-être des employés, maintenir leur motivation et leur engagement organisationnel dans un contexte d’incertitude pour minimiser les départs volontaires.

Les résultats qui seront présentés dans le cadre de cette communication se baseront sur le matériel constitué de 18 entrevues semi-dirigées réalisées à l’été 2021 auprès de gestionnaires de proximité amenés à gérer des équipes à distance durant la pandémie. Les résultats préliminaires mettent en lumière le travail et la position privilégiée de ces gestionnaires ainsi que les pratiques et habiletés développées et utilisées pour soutenir les employés, reconnaître et comprendre leurs attentes et leurs besoins particuliers durant cette période.

Nous retrouvons des procédures dans toutes les sphères du marché du travail. Dans les domaines à haut risque, les procédures deviennent un outil indispensable pour guider les travailleurs dans la bonne exécution de leurs tâches. Les procédures doivent être suffisamment simples pour que les utilisateurs moins expérimentés puissent les accomplir avec succès.

Sur le marché, aucun outil automatisé permet d’évaluer la complexité d'une procédure. C'est dans cette optique que notre entreprise, Shumac, a mis sur pied un outil permettant d’évaluer automatiquement et rapidement le niveau de complexité d’une procédure. Cet outil se nomme « Spark Lite ».

Pour créer un tel outil, nous avons débuté par une vaste revue de littérature permettant de mettre à jour les principaux facteurs contribuant à l’augmentation de la complexité d'une procédure.

Nous avons ensuite ciblé certains facteurs d’influence, les avons quantifiés et intégrés dans une équation produisant un score de complexité.

Nous avons finalement validé notre équation en comparant des scores de complexité produits par Spark Lite avec des scores produits par TACOM, un modèle de référence déjà validé.

Les résultats de cette recherche ont montré que les scores produits par Spark Lite sont suffisamment près de ceux du modèle de référence pour affirmer que notre équation mesure bien la complexité des procédures de façon simple, rapide et automatique.

Les études sur la socialisation dans le contexte organisationnel remontent à la fin des années 1960, notamment avec le texte fondateur de Schein (1968), portant sur le thème de la « socialisation organisationnelle ». Depuis ce texte, un consensus a émergé de la littérature scientifique sur ce sujet mettant de l’avant l’apprentissage comme l’ultime objectif des pratiques de socialisation organisationnelle. Malgré la pluralité et la richesse de cette littérature, la question portant sur les barrières freinant l’application des apprentissages est passée sous silence. À travers la présente communication, nous proposons d’explorer cette question sous l’angle de la gestion des paradoxes (Smith & Lewis, 2011) (ex. ‘appliquer ses apprentissages’ vs ‘éviter de faire une erreur’). Nous anticipons qu’un meilleur transfert des apprentissages passe par une bonne gestion des paradoxes. Afin de vérifier cette proposition, nous avons réalisé une étude longitudinale qualitative (deux temps de mesure) pour suivre 13 nouvelles recrues durant les six premiers mois en fonction dans une grande institution financière au Québec. L’analyse des données nous a permis de dégager à la fois une taxonomie des paradoxes caractérisant l’entrée organisationnelle et freinant le transfert des apprentissages, et les mécanismes permettant de composer avec ces paradoxes. Ces résultats sont discutés en regard des pratiques d’orientation et de formation offertes aux nouvelles recrues.

Une économie numérique est une réalité, au sein de laquelle la transformation numérique est émergée. Cette transformation est défi majeur pour les organisations, car elle affecte les produits et services, les processus, la stratégie et les modèles d’affaires. La littérature suggère que la gestion des connaissances, la collaboration et la cocréation sont essentielles aux organisations numériques, efficientes et intégrées et que les plateformes collaboratives peuvent les aider à se transformer, particulièrement les médias sociaux organisationnels. Toutefois, les organisations éprouvent maintes difficultés liées aux contraintes de coûts et d'accès à une main-d'œuvre qualifiée, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui ont moins de ressources. Cette recherche vise à identifier les caractéristiques médias sociaux organisationnels, considérées accessibles et intuitives, permettent de favoriser à la transformation numérique dans les PME. Guidé par une démarche de recherche-action ce projet est développé au sein d’un organisme qui vise le transfert technologique vers les PME. Cet article présente le résultat du premier cycle de recherche-action, dans lequel le chercheur propose une méthode d’implantation, évaluation et suivi d’un projet d’implantation des médias sociaux organisationnels pour les PME. Les résultats partiels montrent le potentiel de ces plateformes pour favoriser la transformation numérique, permettant la création de nouvelles capacités dynamiques.