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La rareté de la main-d’œuvre à laquelle est confrontée une majorité de PME québécoises est une problématique aux ramifications multiples. Parmi les solutions souvent évoquées, la formation et le développement des compétences des employés semblent être une voie prometteuse. Les acteurs socioéconomiques tentent ainsi, par divers programmes, stratégies et politiques, de favoriser le développement des compétences des employés dans les PME québécoises. L’objectif de cette recherche est double. Elle vise d’abord à examiner les connaissances et les perceptions des dirigeants des PME à l’égard des politiques, des stratégies et des programmes mis de l’avant par les acteurs socioéconomiques en matière de formation et de développement des compétences. Également, elle a comme objectif d’examiner l’influence de ces interventions sur la formation et le développement des compétences dans les PME. Pour ce faire, cette recherche exploratoire prend appui sur une approche quantitative. Les données ont été recueillies en 2019 par le biais d’un questionnaire autoadministré auprès de 401 dirigeants de PME québécoises. Les résultats montrent que les organisations ont, dans l’ensemble, une connaissance limitée des programmes formation et/ou de soutien aux entreprises offerts par les organismes de leur région. Ces programmes régionaux contribueraient à accroître les investissements en formation.

Comme plusieurs emplois dans le service à la clientèle, le métier de serveuse reflète l’image d’un travail «léger», à la portée de tous et qui ne nécessite que peu de compétences. Peu d’études ont été faites à propos de ce métier, encore moins en ce qui concerne l’épuisement professionnel (ÉP). Notre recherche a le dessein d’analyser les liens existants entre les demandes et les ressources spécifiques au travail de serveuse qui pourraient les mener à l’ÉP. Pour ce faire, nous avons choisi le modèle des demandes et ressources à l’emploi (modèle JD-R) pour sa flexibilité, car il s’adapte selon les particularités propres à chaque métier. Pour l’adaptation du modèle JD-R à notre étude, nous avons opté pour une approche qualitative; nous avons donc réalisé 17 entrevues auprès de serveuses (12 femmes et 5 hommes) afin de déterminer les demandes et ressources spécifiques à ce métier. La codification des entretiens a été réalisée en utilisant le logiciel NVivo selon la démarche de l’analyse thématique. À partir des demandes et ressources déterminées par cette première étude, nous avons construit notre questionnaire afin de tester quantitativement nos hypothèses concernant l’ÉP des serveuses. Lors du congrès, nous présenterons notre démarche méthodologique ainsi que les ressources et demandes qui ont été retenues pour la phase quantitative de notre recherche.

En suivant le remontage du ballet Kaguyahime de Jiry Kylian aux Grands Ballets Canadiens de Montréal, nous étudions le partage de connaissances en milieu interculturel. La question de la culture a été circonscrite aux principaux groupes culturels en action : les Japonais (musiciens, danseurs) les Québécois (musiciens, techniciens) et les Néerlandais (équipe artiste). Notre collecte de donnée est en cours et s’appuie sur de l’observation ethnographique et des entrevues semi-dirigées avec traducteur auprès d’experts satellites et d’acteurs clés, et ce, à plusieurs moments du projet.

Des résultats préliminaires portant spécifiquement sur la partie musicale nous permettent d’ores et déjà de présenter deux mondes en action (Québec et Japon) qui diffèrent tant dans leur approche de la musique que dans leurs rapports aux autres musiciens, leurs méthodes de travail ou bien même leur structure organisationnelle.

Le management interculturel joue alors un rôle central dans la coordination de ces mondes pour permettre de matérialisation de l’intention artistique.

Nous découvrirons l’importance de l’utilisation des objets frontière, voire de leurs réappropriations, pour transférer ou mémoriser l’information. Nous verrons aussi le rôle central du chef d’orchestre, mais aussi de la structure et de la nature des équipes. Nous nous interrogerons sur la place de l’objet frontière en contexte interculturel comme moyen de partager les connaissances 

L’éthique des affaires devient un sujet de développement organisationnel, stratégique et de communication. Cependant, elle est très vite réduite à la dimension déontologique ou à la notion de « valeurs ». Elle n’est quasiment jamais considérée comme un questionnement. Or si l’on s’appuie sur différents auteurs (Ricœur, 1990 ; Goy, 2012), l’éthique ne peut être simplement une réponse ou une solution prédéfinie. Elle semble être davantage une quête conduisant le décideur à faire face à un questionnement, un doute, une incertitude en se posant la question « que dois-je faire ? ».

Comment se vivent alors concrètement ces questionnements ? Dans le cadre de notre recherche, nous nous intéressons donc très particulièrement aux expériences de questionnement éthique vécus par des gestionnaires. Dans une dynamique de recherche qualitative et à partir d’une vingtaine d’entrevues en profondeur, nous présentons les principales caractéristiques du questionnement éthique et ouvrons des perspectives pédagogiques. Cela nous permet dans un premier temps de mieux comprendre ce phénomène de questionnement (nature et processus), puis dans un deuxième temps, de réfléchir à de nouvelles manières de développer des habiletés de questionnement éthique chez des gestionnaires ou des étudiants en gestion.

Les notions de complexité, doute, dialogue, interdisciplinarité, parties prenantes, expériences, importance de la particularité de chaque situation sont des éléments-clés de notre recherche.





Les gestionnaires de projet (GPJ) sont, à titre de ressources humaines créatrices de valeur, très convoités par les recruteurs. D’autant plus lorsqu’il s’agit de GPJ seniors comptant 10 années d’expérience et plus dans leur domaine d’expertise.

Qualifiés de véritables perles rares par les dirigeants des entreprises en très haute technologie, ces professionnels chevronnés sont cependant difficiles à dénicher. Par conséquent, au terme d’un processus d’embauche réussi et au fil des années qui s’ensuivent, des efforts non négligeables sont consentis par les organisations pour retenir ce personnel-clé. Réputés plus fidèles à leur profession qu’à l’organisation qui les emploie, les professionnels très qualifiés sont souvent tentés et même sollicités par la concurrence.

Les objectifs de cette communication sont d’exposer les stratégies mises en œuvre par des organisations régulièrement confrontées au défi de la rétention de GPJ seniors et de mettre en lumière les rôles et responsabilités d’un acteur peu étudié en gestion de projet, le manager de proximité des GPJ, dont les apports se révèlent primordiaux et d’autant plus inspirants pour les entreprises où sont gérés des projets.

L’analyse qui mène aux résultats obtenus s’est effectuée à partir d’un corpus de données collectées par entrevues semi-dirigées auprès de 65 dirigeants, gestionnaires de ressources humaines, gestionnaires de programmes et de projets dans huit entreprises du secteur aérospatial québécois. 

Plusieurs recherches ont considéré la croyance au déclin comme un indicateur de la propension à la nostalgie, mais des développements récents dans la littérature en marketing et en psychologie suggèrent qu’il s’agit de concepts distincts. En particulier, être nostalgique n’impliquerait pas de porter un jugement de valeur négatif sur le présent et le futur par rapport au passé. Cependant, aucune recherche, à notre connaissance, n’a étudié empiriquement le lien entre les deux construits. Nous avons donc effectué deux études auprès de 181 et 312 répondants d’âge varié intéressés par la musique rétro, au moyen de questionnaires en ligne. L’analyse des coefficients de corrélation bivariée et des tests bilatéraux de significativité montre, pour chaque étude, que la propension à la nostalgie est faiblement corrélée avec la croyance au déclin spécifique à la musique, et pas du tout avec la croyance au déclin global des conditions de vie. En outre, la perception positive de son propre passé, variable incluse dans la deuxième étude, est fortement corrélée avec la propension à la nostalgie, alors qu’elle l’est faiblement avec la croyance au déclin spécifique, et pas du tout avec la croyance au déclin global. Ces résultats soutiennent que la propension à la nostalgie est un concept distinct de la croyance au déclin. Ainsi, la nostalgie ne remet pas en cause le dogme moderniste du progrès, puisqu’elle implique que « c’était bien avant » et non que « c’était mieux avant ».

Depuis 2016, les agents conversationnels (AC) ont été identifiés comme l’un des phénomènes technologiques les plus importants (Luo et al. 2019). Pour les consommateurs, les AC constituent l’une des interaction homme-machine les plus fréquemment rencontrées (Ciechanowski et al. 2019) et ils facilitent le service client des entreprises (Pillai and Sivathanu 2020). En 2018, 21% des adultes américains utilisent des AC vocaux/textuels afin de rechercher des informations sur des produits (Luo et al. 2019). Si les bénéfices de son usage ne sont plus à démontrer, plusieurs entreprises, notamment dans le secteur de l'hôtellerie, font face à des consommateurs réfractaires à l’utiliser (Pillai et al 2020). Au fait de cette réalité, les chercheurs tentent de mieux saisir ce qui mène les consommateurs à adopter ces applications pour leurs opérations quotidiennes. À partir d’une revue systématique de la littérature, 40 articles ont été retenus. Cette communication vise à regrouper sous des thématiques les facteurs menant à l’adoption de l’AC par les consommateurs. Les résultats de cet exercice mettent en exergue des variables telles que la facilité d’utilisation perçue et l’utilité perçue issues du modèle classique TAM, la confiance à l’égard de l’application et les qualités anthropomorphes contribuent à l’adoption de cette application par les consommateurs. Finalement, cette communication identifie des barrières liées à l’adoption de l’AC et certaines pistes de recherches futures.

Cette communication explore, à travers l'étude du cas de l'incendie de Mann Gulch et le sauvetage des alpinistes Elisabeth Revol et Tomek Mackiewicz au sommet du Nanga-Parbat, la nature tragique des crises.

 

Dans cette recherche, le tragique est considéré comme la collision d'un scénario surdéterminé perçu comme inévitable, insurmontable et irréparable et les stratégies des managers pour s’en libérer et en détourner la trajectoire. Dans cette étude, nous cherchons donc à améliorer notre compréhension de la dynamique tragique des crises et à mettre en évidence ces stratégies.

 

Les résultats montrent qu’au-delà des modèles rationnels et traditionnels de gestion de crise prescrits dans la littérature, les managers font appel à l’espoir pour transmettre et maintenir l'optimisme commun d'une issue possible. Ils mobilisent l'imagination créatrice en développant de nouvelles idées sous la pression de la logique de l'absurdité, la folie qui engendrent le génie dans la recherche d'une solution et la religiosité pour faire face à la réalité de la situation plus paisiblement et sans désespoir. Nous soulignons également le rôle des émotions telles que la joie tragique qui donne un sens à la situation et qui invite à la prudence lorsque le manager se trouve dans une situation de crise.

L’importance du développement des habiletés interpersonnelles des membres d’une équipe de travail n’a plus à être démontrée. L’efficacité d’un groupe de travail en dépend et le gestionnaire a la responsabilité de participer au développement des compétences humaines de son équipe (Morin et Aubé, 2007). Mais en pratique, les gestionnaires assument-ils réellement leur rôle de formateur en matière de savoir être?  La communication proposée porte sur les conclusions d’une étude dont le principal objectif était de comprendre comment les gestionnaires enseignent les compétences de savoir être au sein d’une équipe de travail. Suite à dix entretiens individuels semi-dirigés auprès de gestionnaires provenant de divers milieux organisationnels, représentant une douzaine d’heures d’enregistrement, il est possible de dégager des pistes de compréhension quant aux façons de développer le savoir être des membres d’une équipe de travail. La totalité des gestionnaires interrogés ont mentionné avoir développé les habiletés interpersonnelles de leurs équipes de travail en prêchant par l’exemple. Servir de modèle auprès de l’équipe est-il suffisant? Faut-il prendre le temps et est-il pertinent, en milieu organisationnel, que les gestionnaires enseignent des habiletés d’écoute active, d’intelligence émotionnelle et de résolution de problème? Le mentorat collectif pourrait être un concept à développer, mais qui laisse présager certaines embûches que les gestionnaires devront habilement maîtriser.

Depuis plusieurs années, la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TABLE) conteste que l’indexation annuelle des subventions du ministère de la Santé et des Services sociaux du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) soit basée sur une prévision de l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui ne représente pas les coûts réels. Cette question est primordiale pour le fonctionnement efficient des 3 000 organismes communautaires et du programme distribuant 725 millions de dollars par année.

Pour vérifier cette hypothèse de non-adéquation de l’IPC et proposer un nouvel outil, nous avons recueilli, auprès de 405 organismes, des informations administratives ainsi que leurs états financiers des années 2021 et 2022. Ceci nous a permis de catégoriser les différents types de dépenses pour faire ressortir les coûts réels de fonctionnement de ces dernières. Suite à l’analyse des résultats, nous constatons que les revenus issus de la subvention PSOC représentent près de la moitié (47 %) du financement des organismes. Au niveau des coûts, ce sont les salaires qui dominent en accaparant les deux tiers (67 %) des coûts d’exploitation.

En réponse aux résultats de cette recherche, nous avons créé un outil d’indexation baptisée ICFC (Indice des coûts de fonctionnement du communautaire) qui tient compte de la réalité financière des orgsnismes à but non lucratif (OBNL) tout en demeurant facile d’application. Nous espérons qu’il remplacera l’utilisation actuelle de l’IPC.

Les mécanismes de création de valeur entretenus par les entreprises collaboratrices en réseau sont encore mal circonscrits dans les recherches et méconnus dans la pratique. Notre objectif consiste à faire lumière sur les mécanismes en logistique collaborative susceptibles de générer une valeur aux entreprises participantes, et ce au-delà des rentes transactionnelles. Cette communication présente l’état des pratiques logistiques collaboratives au sein d’un réseau d’approvisionnement nord-américain. Nous présentons les résultats d’une enquête effectuée dans le secteur de pièces pour la construction de véhicules. L’arrière-plan théorique de l’étude est fondé sur les approches relationnelles : les entreprises collaboratrices développent de relations raffinées leur offrant un avantage concurrentiel accru. Les résultats, issus d’une approche inductive qualitative, nous renseignent sur l’importance de la collaboration inter-organisationnelle comme notion génératrice de rentes relationnelles. Celles-ci se matérialisent sous forme de synergies, d’apprentissages transférables, d’une exploitation efficace des actifs et d’une diminution des transactions. La communication pourra s’avérer de l’intérêt de chercheurs et d’étudiants en gestion des organisations, particulièrement dans la gestion des opérations et dans la gestion internationale.

Avec la globalisation, les barrières de l’investissement international et du commerce extérieur sont progressivement supprimées au Vietnam. Les entreprises multinationales, particulièrement les canadiennes, investissent dans plusieurs secteurs, afin d'optimiser leur pénétration sur le marché viêtnamien. Selon Statista (2016), l'image du Canada est positivement perçu par les vietnamiens. Toutefois, il en ressort que plusieurs vietnamiens ne connssaissent pas clairement l’origine des entreprises canadiennes. Cette étude met en exergue l'efficacité relative leur stratégie de communication. Partant de cette hypothèse, nous avons sélectionné le site de 9 compagnies canadiennes pour analyser leur stratégie de communication avec leurs clients vietnamiens. Il ressort que seule la compagnie Sun Life a bien globalisé sa communication en menant la stratégie polycentrique, y compris le choix d’une adresse électronique du site originaire du Viêtnam, tant les informations fournies en vietnamien que la présentation de l’origine canadienne sur ce site. Alors que les autres compagnies poursuivent leur stratégie ethnocentrique en minimisant des éléments locaux: le site de Besra ne finit pas par .vn d'autant plus que ses informations ne sont pas accessibles en vietnamien. En outre, Dan D Pak ou Manulife occultent tout simplement leur origine canadienne. Ces résultats portent à proposer une meilleure lisibilité des origines afin d'améliorer la globalisation des entreprises canadiennes au Vietnam

La pandémie de COVID-19 a amplifié les défis psychologiques des employés municipaux, soulignant l’importance des facteurs organisationnels dans la gestion du stress en contexte de crise. Cette étude analyse comment des éléments tels que la reconnaissance au travail, la justice interactionnelle, le soutien organisationnel et le pouvoir d’agir influencent le bien-être psychologique des employés en interaction avec le stress lié à la pandémie. À partir de régressions linéaires multiples (n = 2 252), les résultats montrent que des niveaux élevés de stress envers la pandémie freinent l’effet positif de la reconnaissance. Outre cet effet, le pouvoir d’agir contribue favorablement à la santé psychologique des employés municipaux. Ces résultats illustrent l’importance d’environnements de travail bienveillants et favorisant le pouvoir d’agir pour maintenir la santé psychologique des employés pendant les crises prolongées. Cette étude contribue à l’avancement des connaissances en proposant un lien entre le stress extraorganisation et certains facteurs organisationnels sur le bien-être au travail des employés en période de crise.

Le roulement du personnel constitue un phénomène préoccupant dans les organisations, notamment dans les services sociaux (Strolin-Goltzman, Kollar & Trinkle, 2010). Il est reconnu qu'un roulement du personnel élevé a de graves conséquences sur le capital humain d'une organisation dû à la perte de connaissances et de contacts sociaux détenus par les employés sortant. Des taux de roulement du personnel aussi élevé que 80% ont été observés dans des services sociaux québécois (Blais, Hélie, Langlais-Cloutier, & Lavergne, 2006; Hélie, Blais, & Bourdages, 2007; Tremblay & Joly, 2009), ce qui n'est pas sans conséquences pour l'organisation. Cette présentation a pour objectif de présenter les effets organisationnels du roulement du personnel dans une direction de réadaptation d'un centre jeunesse du Québec. Les dossiers de plus de 600 filles hébergées dans 15 unités de réadaptation et foyers de groupe ont été analysés en fonction de variables organisationnelles telles que la durée de séjour en centre de réadaptation et la durée de prise en charge. Les résultats d'analyses préliminaires seront présentés lors de la conférence ainsi que l'interprétation de ces données en fonction du contexte organisationnel.

Une crise est un processus de transformation induit par une rupture majeure qui force à la restructuration des systèmes sociaux, humains, technologiques et naturels (Shrivastava, 1993). Une crise constitue une menace pour les intérêts vitaux d’une organisation et la gestion de crise est importante pour la survie de celle-ci (Kovoor-Misra, 1995). Lorsqu’une crise éclate, elle implique tous les secteurs de l’entreprise multipliant l’étendue potentielle des conséquences nuisant ainsi à la continuité des affaires et diminuant ses chances de survie (Roux-Dufort, 2003). En ce sens, l’objectif est d’augmenter la résilience de l’organisation afin que celle-ci soit outillée pour surmonter un événement à caractère disruptif. Il s’agit d’une problématique d’envergure puisqu’actuellement les PME québécoises n’adoptent pas ou peu de mesures pour prévenir ou gérer les crises.

 

L’objectif de cette recherche est de répondre à ces lacunes. S’appuyant sur une revue de littérature en passant par les théories, les standards et les meilleures pratiques, cette recherche est basée sur des études de cas afin de catégoriser certaines crises organisationnelles importantes. Cette dernière contribue à l’avancement des connaissances dans le domaine de la gestion de crise ainsi qu’à la sensibilisation des PME québécoises sur les meilleures pratiques en gestion de crise. De même, des avenues de recherche dans le domaine sont suggérées.

 

Mots-clés: gestion de crise, risque, résilience, PME.

Les  échecs  de  service dans le domaine de la téléphonie mobile (interruptions  de  service, erreurs  administratives et personnel impoli) sont des problèmes vécus par des clients qui ont un impact négatif sur la loyauté envers un fournisseur de service. La méthodologie utilisée a été un sondage Web d’un échantillonnage de 600 consommateurs québécois âgés de 18 ans à 65 ans utilisateurs d'un téléphone portable qui ont vécu un problème au cours de la dernière année. Des analyses statistique ont révélés l'impact des problème vécus par ces clients sur la désertion avec leur fournisseurs de téléphonie mobile. En outre, un modèle prédictif de la désertion des clients insatisfaits (validité prédictive du modèle à 87%) par le biais d'une analyse de régression logistique a démontré l'importance du type de contrat, des problèmes vécus ainsi que le sexe de l'individu comme étant les principaux facteurs explicatifs de la désertion des clients insatisfaits. Il en résulte des conclusions managériales non-négligeables, à savoir que: 1- les variables qui expliquent la désertion des clients sont identifiables par l’entreprise; 2- la création d’un entrepôt de données doit tenir compte des problèmes vécus par les clients; 3- le modèle de régression logistique généré peut servir d’aide à la prise de décisions; 4- des campagnes de rétention de clientèle peuvent être réalisées par ce type de modélisation; 5- ce modèle peut aussi être utile pour construire un système de scoring.

Le partage du pouvoir des entreprises avec les consommateurs est un phénomène récent.Toutefois l’action de participer semble avoir été déprécié par les chercheurs.L’objectif de cette recherche est d’étudier la participation en développant une mesure de ce concept.Elle signifie que le consommateur prend part au projet de l’organisation.Ceci s’identifie dans la profusion des termes en “co-” qui montrent la coopération entre consommateurs et organisations (Rouquet et al., 2014).Différentes études ont tenté d’identifier les facettes de la participation sans parvenir à un consensus. Ainsi, pour cerner le concept de participation et de compléter la littérature une neutrographie est réalisée (Kozinet, 2002).Une liste de 16 items a emergée.L'analyse faciale souligne l’existence de 3 dimensions: sociale, constructive, financière.Le questionnaire a été posté sur des sites d’entreprises. Une ACP avec rotation oblique met en évidence une structure à 3 facteurs.Les critères usuels de factorisation sont respectés (KMO = 0,843 ; Bartlett = 544,04, ddl = 55, p 0,000).Les trois dimensions contribuent à 75 % de la variance initiale. Dim.Constructiveα=0,938,DimSocialeα=0,824 et DimFinancièreα=0,735.Le point fort de cette recherche est de proposer pour la première fois une mesure de ce construit théorique.Il sera nécessaire de la tester sur d’autres échantillons afin de confirmer sa structure puis d’établir les liens avec d’autres concepts comme l’attachement à la marque.

Peu de données scientifiques approfondies sur la santé mentale des travailleur.se.s canadien.ne.s dans le contexte de la COVID-19 ont été publiées dans les revues scientifiques. Les approches proposées portent une attention insuffisante à l'interaction entre les facteurs du travail et le rôle actif que peut prendre la personne dans l’autogestion de sa santé mentale. L’étude a pour objectif de décrire la santé mentale en général et au travail de travailleur.se.s canadien.ne.s durant la pandémie; examiner les relations entre des facteurs de risque du travail et leur santé mentale; examiner le potentiel de résilience de l’autogestion. Un questionnaire portant sur la santé mentale en général et au travail, les risques psychosociaux du travail et l’autogestion de la santé mentale a été complété en octobre-novembre 2020 par 2 223 travailleur.se.s francophones. Les résultats préliminaires suggèrent qu’il existe des difficultés de santé mentale et une santé mentale positive amoindrie chez une proportion significative de travailleur.se.s. La demande psychologique, le technostress et la culpabilité travail-famille sont associés à une santé mentale plus négative, mais des stratégies d’autogestion amoindrissent ces associations. Les résultats suggèrent que l’autogestion constitue un bon levier individuel à soutenir au travail et qu’une approche écologique nuancée considérant à la fois les facteurs de risque et de résilience est nécessaire afin de mieux soutenir les travailleur.se.s.

  1. Problématique

En entrepreneuriat au Québec, les compétences dites comportementales sont rarement identifiées et classifiées. Dans le cadre de ma recherche, j’ai établi un profil type de compétences comportementales entrepreneuriales adressées au secteur de l’hébergement touristique.

  1. Contribution à l’avancement des connaissances

Cette démarche fonde le développement d’une méthode validée pour l’accompagnement en mode coaching du développement des compétences comportementales entrepreneuriales.

  1. Méthodologie de la recherche

Le benchmark dans la méthodologie psychométrique TRIMA établit la comparaison entre un profil détenu et un profil recherché, prenant en considération les aptitudes (les capacités à faire) et la motivation (l’intérêt à faire).

  1. Analyse des résultats

Six experts ont validé un corpus de 12 compétences comportementales entrepreneuriales classées indispensables, importantes et utiles. Nous avons comparé sept profils de gestionnaires/entrepreneurs et validé leur concordance avec le profil-type. Nous avons découvert que certaines compétences se révèlent plus fréquemment à consolider et à développer.

La démarche a permis de dégager beaucoup de cohérence et de sens. Ces outils puissants comme leviers de motivation permettent une adhésion et une appropriation immédiates et la mise en action du développement des compétences. Cette démarche baptisée la méthode de focalisation par miroir comporte des parentés avec une pratique émergente, la démarche effectuale.

S’appuyant sur une recension de la littérature, cette communication vise à mieux situer la pertinence et les enjeux de l’expérience des collègues durant la réinsertion professionnelle d’un travailleur ayant une problématique de santé. Une recension des études empiriques a été réalisée (mots-clés, bases de données, critères d’inclusion). De même, une recension manuelle a permis d’élargir la réflexion sur les dimensions sociales de la santé au travail. Des études sur le retour au travail et l’incapacité professionnelle font ressortir que les collègues jouent un rôle important et généralement invisible (Dunstan et coll. 2015; Tjulin et coll. 2016). D’autre part, les formes d’organisation du travail contemporaines peuvent limiter la coopération au travail nécessaire à la mobilisation des stratégies collectives de préservation de la santé au travail (Dejours, 2013). De même, la diminution de la capacité du travailleur à répondre aux exigences et aux normes du milieu de travail peut altérer les relations avec les collègues et compliquer la réinsertion professionnelle (Dodier, 1986; Moll et coll. 2013; St-Arnaud et coll. 2001). La perspective théorique du sujet vivant et social au travail permet d’appréhender la problématique de santé sous l’angle des enjeux d’identité et de reconnaissance déterminée par le rapport au travail et l’expérience corporelle de la maladie. Les implications théoriques et conceptuelles seront discutées à la lumière de cette recension.

Cette recherche a pour objectif de valider les facteurs de succès lors de l’implantation d’un système de GRC (Gestion de la relation client) et potentiellement d’en identifier de nouveaux propres aux PME. Le contexte de ce travail est particulier, puisqu’il s’agit d’une implantation de SI dans deux PME, des partenaires stratégiques. Ce type de relation dyadique (implantation en parallèle dans deux organisations partenaires) ont été, jusqu’à date, très peu étudiées dans les recherches en SI/TI. Une étude de cas menée à partir d’entrevues semi-dirigés et de la documentation interne provenant des deux partenaires nous a permis de mieux comprendre les particularités de ce type de projet d’implantation. Nos résultats préliminaires révèlent que la coopération/coopétition peut expliquer la présence et/ou l’absence de certains facteurs dans certaines phases du projet. Aussi, ce genre de projet TI semble être facilité lorsque l’alliance promet des améliorations dans les deux organisations et lorsque les compétences existantes de chaque partenaire et leurs données sont de nature complémentaire, encourageant plus d'ouverture et de partage lors des échanges. En somme, l'étude révèle que de tels projets ont de plus grandes chances de réussites lorsqu'une relation d’interdépendance se crée entre les deux organisations. D’autres entrevues avec la haute direction des organisations et des participants plus impliqués dans le projet seront réalisées afin d’enrichir nos résultats finaux.

La présente recherche a pour objectif de déterminer le rôle du soutien de la direction dans la relation entre le conflit travail-famille et l’intention de quitter l’organisation. La revue de littérature réalisée nous a permis d’identifier les mesures des variables suivantes : les dimensions émotives, évaluatives et informationnelles de la direction de l’organisation, le conflit travail-famille, l’intention de quitter l’organisation.

Afin de valider nos modèles de recherche et de tester nos nombreuses hypothèses, nous avons utilisé un terrain en milieu hospitalier : l’ensemble de la population infirmière d’un centre hospitalier universitaire au Québec, avec un taux de réponse de 25,4 %. L’échantillon se compose majoritairement de femmes (89,4 %) et la moyenne d’âge se situe à 39,71 ans.

Les méthodes d’équations structurelles (avec le logiciel AMOS) nous ont permis d’identifier le meilleur modèle du soutien de la direction dans le contexte du stress inhérent au conflit travail-famille : le modèle autonome. Une relation négative entre le soutien de la direction et ledit conflit a été démontrée. De plus, les résultats illustrent bien une relation positive entre ledit conflit et les intentions de quitter l’organisation.

 On dénombre peu d’écrits scientifiques sur les artistes et les organismes artistiques quant à l’arrimage de leurs pratiques de gestion de projet et leurs pratiques artistiques. Une attention plus poussée envers la gestion de projet dans les industries culturelles s’impose. Plusieurs auteurs arrivent à la conclusion qu’il existe une tension dans les projets des industries culturelles. Cette tension peut se traduire entre deux systèmes de valeurs, un relatif aux pratiques artistiques et le second aux pratiques de gestion de projet. Se faisant, l'objectif de cette recherche est de cerner le compromis permettant de gérer la tension entre les pratiques de gestion de projet et les pratiques artistiques des projets issus des industries culturelles situées hors des métropoles. Cette tension sera analysée sous l'angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski et Thévenot (1991; 2006). Des études de cas seront réalisées dans diverses villes canadiennes situées hors des métropoles étudiant des projets provenant des industries culturelles et pour lesquelles des entrevues semi-structurées seront menées. Ce projet de recherche contribue aux connaissances sur les industries culturelles en s’appesantissant des pratiques de gestion de projet et artistiques au sein de projets. En empruntant le cadre théorique de la justification, cette recherche permettra de comprendre en détail la formation du compromis entre ces pratiques rendant ces projets viables.

Comment les dirigeants peuvent-ils soutenir et accompagner la mobilisation des connaissances scientifiques au sein des organisations de santé et services sociaux au Québec? En se basant sur quatre études de cas, l'étude démontre que la capacité de mobilisation des connaissances reposerait sur la mise en œuvre de quatre mécanismes qui permettent (1) d’identifier et de partager des connaissances scientifiques développées à l’extérieur de l’organisation; (2) de créer des nouvelles pratiques de pointes, en mettant à profit le savoir des membres de l’organisation, pour ensuite les partager à l’ensemble des membres de l’organisation; (3) d’appliquer les connaissances scientifiques acquises et les pratiques de pointes développées dans les pratiques cliniques et de gestion courantes; (4) d’évaluer l’amélioration de la performance organisationnelle. Cette étude soutient clairement que la capacité de mobilisation des connaissances scientifiques ne réside pas seulement dans les habiletés des individus, mais qu’elle est également fortement influencée par les caractéristiques des organisations au sein desquelles évoluent ces individus. Un engagement organisationnel clair, ainsi que la collaboration entre la recherche, la gestion et l’intervention sont ressortis comme deux variables clés afin d’optimiser la capacité organisationnelle de mobilisation des connaissances scientifiques.

Malgré des avancées théoriques dans le domaine des sondages, les entreprises et institutions sont aux prises avec d'énormes problèmes de qualité des réponses. Jusqu’à 65% des questionnaires complétés sur le web comportent des erreurs de réponses (McCullough, 2011). 

Suivant Tourangeau (1984) et Lessler et al. (1989), nous proposons un processus de réponse à un questionnaire en six étapes qui inclut: l’évaluation de l’invitation, la décision de participer, l’interprétation de la question, l’accès à la mémoire, le jugement de l‘information et finalement la traduction du jugement sous la forme d'une réponse.

Nous identifions plus d’une quarantaine de sources d’erreurs le long du processus et ces dernières peuvent interagir pour en décupler les effets potentiels.

En nous basant sur la théorie de l'engagement et la théorie de l’effort, nous posons que l’effort pour répondre au sondage modère la relation entre l’engagement pour le sujet du sondage et la qualité des réponses. En effet, un fort engagement du répondant expliquerait sa participation et une plus grande attention à la qualité de ses réponses. Toutefois, si l’effort pour compléter le sondage est trop élevé, le répondant peut faire appel à une heuristique qui s’apparente au seuil de satisfaction (Simon, 1979) qui ferait accroitre les erreurs de réponses.

Nous proposons une expérimentation contrôlée pour tester nos questions de recherche et pour proposer des orientations pour le développement et l'administration de sondages web.