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Le domaine aérospatial qui est celui visé par notre recherche n’est pas épargné par les difficultés de production lors de la fabrication de pièces aéronautiques. Parmi ces défis, nous avons la gestion de l’ensemble des informations d'entreprise et de manière plus spécifique, le chiffrage des coûts. Pour les donneurs d’ordres, il est essentiel de minimiser le nombre de fournisseurs et donc de pouvoir s’appuyer sur ceux sélectionnés. Ainsi les PME doivent maîtriser plusieurs facteurs, dont l’habileté de donner un prix juste et repérable pour des types de pièces similaires à travers le temps. La solution idéale doit permettre la combinaison d’informations multifactorielles tenant compte du capital humain, du capital structurel et enfin du capital relationnel.

Notre recherche est la première à se pencher sur le rôle et l’importance des connaissances tacites mobilisées depuis la conception d’une pièce aéronautique jusqu’à sa fabrication. Elle nous permet de faire un mapping de l’articulation des connaissances entre différents départements et par extension celui de l’industrie. Elle permet également d’éliciter les processus de création de nouvelles connaissances chez les intervenants, leur conversion, diffusion et sauvegarde au sein de l’entreprise comme nouveau capital intangible. Enfin elle  permet également de jeter un regard sur le style de management et le sentiment d’appartenance des employés comme facteurs déterminants dans la performance des entreprises aéronautiques.

Les pratiques de gestion des risques utilisées en ingénierie ont souvent été jugées limitées d’un point de vue éthique. La sursimplification des systèmes analysés, le manque d’intégration de perspectives multiples ou la négligence des réflexions émotionnelles sont autant de critiques récurrentes. Ce constat semble faire écho au stéréotype de l’ingénieur, souvent perçu comme un calculateur froid, rationnel et ethnocentrique.

Le développement de la multidisciplinarité est souvent présenté dans la littérature comme la solution face à cette problématique. Cependant, certains auteurs plaident également pour le développement d’une réflexion émotionnelle, nécessaire à l’intégration de ces enjeux complexes. Ainsi, développant le concept d’auto-efficacité en gestion éthique des risques, nous nous intéressons à évaluer dans quelle mesure le manque de développement émotionnel est en lien avec l’influence de l’ethnocentrisme sur cette auto-efficacité.

Dans un design de recherche transversal par questionnaire, une analyse de médiation par bootstrap a été produite sur un échantillon de 178 ingénieurs. En contrôlant pour l’âge et le genre, le développement émotionnel présente un effet médiateur complet dans la relation entre l’ethnocentrisme professionnel et l’auto-efficacité. Ainsi, un ethnocentrisme plus faible est en lien avec un développement émotionnel plus élevé, celui-ci expliquant la hausse de l’auto-efficacité éthique des participants. 

Introduction : La communication  présente les résultats du mémoire en Design et complexité, terminé en 2017. La recherche a documenté et exploré l’expérience et la perception des utilisateurs travaillant dans un environnement de travail à aire ouverte. L’étude comprend, une collecte des données sur les expériences vécues par l’usager à travers ses observations, la documentation de l’état des lieux et les entretiens. Deux sites dans le domaine des Medias ont été étudiés.

Problématique : L’apparition de nouveaux types d’espaces de travail apporte son lot de défis et rend indispensable une meilleure connaissance du phénomène des environnements de travail à aire ouverte.

Selon des études de cas recensés (GSK, Cabe, IBM), ces environnements de travail répondent à certains besoins des employés, non remplis par d’autres aménagements antérieurs, mais ils apportent également leurs lots d’ajustements.

Résultats : L’étude a fait émerger 86 concepts classés sous 8 thèmes. Les 8 concepts ayant soulevé le plus de perception ont été étudiés plus en profondeur. Le tableau sommatif répertorie les avantages et enjeux de ces concepts et fait émerger les différences de perception selon que les répondants sont anglophones ou francophones (tableau joint).

Conclusion : L’interprétation des résultats met en lumière la complexité des environnements de travail et démontre que l’utilisateur est l’acteur central. De la qualification qu’il fait du lieu dépend son sens d'appropriation et de contrôle du lieu.

Le point de départ de la recherche présentée, s’appuie sur le projet Pro-skima (Professional education development and Skills Management) mettant en relation le département d’Informatique et d’ingénierie de l’Université du Qatar et l’IUT Lumière (Institut Universitaire Technologique) de Lyon. Le but de ce partenariat est de mobiliser les connaissances et pratiques acquises dans le domaine de l’alternance à travers des schèmes existants (le modèle des IUT en France, des Hautes écoles en Suisse ou des Colleges au Canada) afin de proposer un modèle adapté aux problématiques du département d’Informatique de la Qatar University. Cette recherche se donne ainsi pour objectif de cerner les enjeux d’une professionnalisation de l’enseignement supérieur, dans un contexte inédit que donne à penser la situation économique et sociale du Qatar.

Il s’agira ainsi de présenter cette étude de cas à travers une première analyse des données récoltées lors de la mise en place de ce projet, à savoir les programmes d’enseignements du Master en question, les différents modèles d’enseignement professionnels ainsi que les premiers compte rendus des échanges entre universitaires et professionnels. En s’inscrivant dans une Sociologie des curricula, la communication proposera de mettre en lumière les besoins de professionnalisation spécifiques à la QU, ainsi que les accords et résistances des instances professionnelles et universitaires en dialogue lors de ce processus de fabrication curriculaire.

 

OBJECTIF : Cette recherche a pour objectif de comprendre au sein de la main-d’oeuvre canadienne, la distribution dans le temps des symptômes de détresse psychologique et des symptômes dépressifs à travers deux traits d’identité culturelle dont l’ethnicité et le statut d’immigrant.

MÉTHODE :Seules les personnes en emploi sont retenues pour l’étude. Celles-ci proviennent des données des 9 cycles de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Des analyses de régressions multiples ainsi que de régressions multiples multiniveaux ont été estimées.

RÉSULTATS : À travers le temps, et après avoir contrôlé pour certaines variables confondantes, le statut d’immigrant ne s’associe ni aux symptômes de détresse psychologique ni aux symptômes dépressifs dans la main-d’oeuvre canadienne. L’ethnicité quant à elle s’associe aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Les personnes issues des minorités visibles auraient ainsi significativement moins de symptômes dépressifs en comparaison aux personnes caucasiennes.

CONCLUSION: Contrairement au statut d’immigrant, l’ethnicité semble expliquer une partie des inégalités de santé mentale dans la main-d’oeuvre canadienne. Un volet à explorer dans les recherches futures est de déterminer si les conditions de travail expliqueraient les inégalités ethniques de santé mentale dans la main-d’oeuvre canadienne.

L’implantation de nouvelles technologies dans les organisations soulève de nombreux défis. Plusieurs projets n’arrivent pas à terme, coûtent plus cher que prévu ou encore ne semblent pas donner les résultats escomptés. Ces piètres résultats minent souvent la crédibilité des organisations. Surtout, ces difficultés retardent l’usage effectif des technologies dans les opérations de ces organisations. Cette communication s’intéresse principalement à l’atteinte des résultats attendus par l’organisation à travers l’implantation de technologies numériques. Elle présente les conclusions d’une recherche-action menée en collaboration avec le Tribunal administratif du Québec. Les constatations montrent que le développement d’une théorie de programme conçue autour de la transformation numérique des activités organisationnelles permet de définir différemment les paramètres et les objectifs d’un projet de transformation numérique. Cette approche est généralement utilisée dans un contexte d’évaluation de programmes ex post. Ici, la recherche a montré qu’utilisée comme outil alternatif de diagnostic pour la mise en œuvre, cette approche permet de faire ressortir un écart important dans les objectifs et les attentes comparativement à une approche plus traditionnelle basée sur les technologies disponibles.  L’approche basée sur une théorie de programme permet de mieux intégrer les enjeux humains, facilite l’appropriation et pourrait mieux répondre aux objectifs globaux de l’organisation.

 

Cette communication pose un regard sur les tendances actuelles du marché s’imposant sur la gestion des chaînes d’approvisionnement. En prenant comme toile de fond la notion d’hypermodernité, nous mettons en lumière les facteurs contextuels façonnant la chaîne d’approvisionnement de demain. Sous une perspective globale, la présentation offre un aperçu des changements démographiques et économiques marquant les habitudes du consommateur, et par conséquent, la distribution des biens de consommation. L’acteur visé par cette communication est le gestionnaire. Le lien entre les préceptes théoriques de l’hypermodernité et la pratique de gestion est fait à l’aide de trois cas empiriques centrés sur la distribution agroalimentaire : le premier cas porte sur les plateformes logistiques urbaines. Le deuxième cas illustre la transformation numérique d’une bannière alimentaire. Le troisième cas montre la convergence de deux stratégies, la logistique « lean » et la gestion durable de la chaîne d’approvisionnement. La présentation se termine en introduisant quatre pistes de réflexion sur la manière dans laquelle les gestionnaires pourront s’ajuster à un marché en mutation. L’analyse suggère une réévaluation des paradigmes de concurrence ainsi que des modèles de distribution. Également, nous proposons aux gestionnaires d’assumer un rôle plus collaboratif et de tenir compte de la transformation numérique lors d’adapter leurs chaînes d’approvisionnement au marché hypermoderne.

La société de consommation est un arrangement collectif ayant comme objectif ultime de stimuler la demande pour le bien de l’économie, et comme objectif instrumental de satisfaire toujours plus de désirs humains par le marché. Son principe, séduisant à un niveau individuel, ne suffit à lui seul à expliquer sa résilience au désastre écologique et social qu’elle a créé. L’objectif de cette communication est donc d’esquisser les fondements d’un thème de recherche latent en marketing, la résilience de la société de consommation. Pour ce faire, nous avons effectué une revue d’une littérature très éparse sur les éléments d’explication avancés dans le domaine du marketing, puis nous les avons classés et avons évalué leur potentiel. Nous avons distingué quatre grands types d’explication : sociocognitif, psychanalytique, sociologique et politicoéconomique. En outre, notre analyse nous a conduit à proposer que les approches de type sociologique, en raison de leur niveau d’analyse méso d’une part, et par la nature profondément sociale de l’acte de consommer d’autre part, sont les plus prometteuses, dans l’état actuel des connaissances, pour une recherche en marketing réellement axée sur l’amélioration de la société. La contribution principale de cette recherche réside dans l’explicitation et dans l’ébauche de structuration d’un thème de recherche prometteur, qui s’est trouvé jusqu’ici traité seulement implicitement dans quelques recherches, et qui n’en est qu’à ses balbutiements.

Le déploiement d’un système de gestion à « haute performance » constituerait un levier stratégique important à la performance organisationnelle et au fonctionnement optimal des employés (Jiang, Lepak, Hu, & Baer, 2012). S’inscrivant dans ce courant, le modèle compétence-motivation-opportunité regroupe des pratiques de gestion des ressources humaines en fonction de trois aspects qu’elles visent renforcer : les compétences, la motivation et les opportunités (Luna-Arocas & Camps, 2007). Jusqu’à présent, peu d’études ont examiné l’effet différencié de ces groupes de pratiques en lien avec divers indicateurs du fonctionnement tels l’engagement, la satisfaction au travail et l’intention de quitter des employés. Ayant pour objectif d’accroître cette compréhension, la présente étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 980 employés (48% d’hommes; âge moyen de 33.48 ans). Une série d’analyses de régression révèle que chaque groupe de pratiques est positivement, mais distinctement associé aux indicateurs du fonctionnement des employés. Ces résultats suggèrent donc la nécessité de considérer séparément les groupes de pratiques, lesquels agissent distinctement sur l’expérience psychologique des employés. Les implications théoriques et pratiques seront discutées à la lumière de la recherche en gestion stratégique des ressources humaines.

Le Laboratoire d'expertise et de recherche en plein air (LERPA) de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a été mandaté par l'Administration régionale Kativik (ARK) d'un projet visant à élaborer les plans d’urgence des parcs de Pingualuit et de Kuururjuak. Ces deux projets furent conduits en 2011 et 2012.

Une approche constructiviste a été mise de l'avant par le LERPA en ce sens que les individus et organismes concernés par l’intervention se sont retrouvés au cœur de celle-ci (représentants de l'ARK, de Parcs Nunavik, des gardes-parcs, des intervenants d'urgence municipaux et régionaux, membres des communautés, etc.). Cette approche consultative et concertative a mené à un ensemble d'échanges qui ont permis de rédiger le plan d'urgence de ces parcs et de spécifier les éléments essentiels à une réponse adéquate lors de situations d'urgence: chaîne de communication, rôles et responsabilités, équipements, formations des intervenants, etc.

Le processus d’élaboration de ces plans d’urgence fut conclu à chaque fois par un exercice sur table impliquant l'ensemble des ressources impliquées dans le processus d'élaboration des documents.

La présentation rendra compte du processus mis de l’avant, des stratégies retenues, des principaux livrables réalisés et présentera l'analyse de certains incidents qui se sont produits sur ces territoires avant et depuis la démarche du LERPA.

Au Canada, l’augmentation des problèmes de santé chez les employés génère une perte de productivité estimée à 16,6 milliards de dollars. Des facteurs de risque tel, les problématiques d’épuisement professionnel et de santé mentale expliquent cette tendance. Les organisations peuvent agir sur la santé de leurs employés à travers des interventions, comme des programmes de santé et de mieux-être (PSME). Cette étude présente comment la présence d’une culture de santé et de mieux-être au travail impacte la santé des employés et leur profil de réclamation d’assurance. Les données collectées au Québec auprès de 661 employés de 17 organisations suggèrent, à la suite d’une modélisation en équation structurelle, que la présence d’une culture de santé et de mieux-être au travail accroît significativement la santé mentale des employés générant une réduction des réclamations d’assurance salaire. Les résultats de cette recherche suggèrent également que la présence des PSME doit permettre avant tout une transformation de la culture de santé au travail afin d’exercer une influence sur les primes d’assurance.  En cette ère postpandémique et de pénurie de main-d’œuvre, les organisations n’ont jamais eu autant besoin de la présence d’employés en santé. Beaucoup d'organisations pourront profiter de ces résultats afin d’éviter d’investir dans des pratiques ad hoc non complémentaires, ne permettant pas de concourir au développement d’une culture de santé et mieux-être.  

Cette recherche s’intéresse à la reprise d’entreprise par la veuve du dirigeant décédé. En nous posant la question de la spécificité de cette reprise, nous avons abordé la notion du Risque Global encouru par l’entité familiale suite au décès de son dirigeant, et plus particulièrement les niveaux de ses sous-risques, le risque successoral RS, le risque décisionnel RD et le risque lié au métier RM, qui mettent en péril la réalisation et l’accomplissement de la reprise par la veuve. En effet, l’entrée en affaires de la veuve se fait en situation de deuil qui s'est révélé différé et refusé conditionnant fortement son intention repreneuriale. La veuve déploie des stratégies d’adaptation et des actions pragmatiques ayant pour objectif la diminution du Risque Global existant. Les facteurs de résilience propres à la veuve et ceux propres à son environnement proche contribuent au succès de son entrée en affaires et la consolide. 

La méthode retenue dans le cadre de cette recherche est le récit de vie, spécialement adaptée pour une situation particulière de gestion : les périodes « post-mortem » et « post- reprise ». Huit veuves ont été entendues et enregistrées pendant plusieurs séances. Nous avons également enregistré les personnes ayant été présentes lors de cette période (enfants, salariés, amis,..), faisant partie de son environnement de proximité, et, où éclosent la résilience.

Mots clés : reprise, veuve, entité familiale, intention repreneuriale, résilience, deuil, Risque Global

Les systèmes d’innovation dans les pays en voie de développement doivent faire face à plusieurs difficultés qui empêchent la dynamique de ces systèmes. Les indicateurs typiques pour mesurer l’état de la recherche et de l’innovation montrent des limites lorsqu’on s'intéresse aux spécificités des pays d’Amérique latine. Dans ce contexte, ce travail est une contribution, en premier lieu, à l’analyse de quelques obstacles et des éléments manquants dans les systèmes d’innovation de ces pays. Deuxièmement, on discute des limites des indicateurs typiques utilisés pour mesurer la recherche et l’innovation dans les pays mentionnés. Par ailleurs, on propose un cadre de mesure complémentaire qui tient compte d’autres indicateurs pour mesurer l’innovation à l’égard de certaines particularités du contexte. Il s’agit d’une approximation à des indicateurs potentiels qui suggèrent une pertinence pour mesurer la dynamique et l’impact des systèmes d’innovation en Amérique latine. Ces indicateurs signalent une ouverture de la recherche et l’innovation auprès de divers agents sociaux. Les indicateurs proposés ne révèlent pas un état plus avancé de la recherche et l’innovation dans les pays considérés, mais ils annoncent des composantes différentes de cet état. Les sujets de ce travail constituent un domaine d’intervention qui demande des efforts dans un sens complexe et qui peut aider à comprendre le caractère d’investissement que cela signifie.

Le marketing de localisation permet aux spécialistes du marketing de diffuser des messages publicitaires spécifiquement adaptés aux zones géographiques des consommateurs via des appareils mobiles (téléphones mobiles, tablettes mobiles, etc.). Ce champ du marketing a fait l’objet d’un grand nombre de contributions depuis le début des années 2010.

L’engouement envers ce thème s’est traduit par certains auteurs qui soutiennent que les publicités étant spécifiquement adaptées aux zones géographiques des consommateurs, la géolocalisation marketing est beaucoup plus susceptible de générer « un clic » de la part des consommateurs car ces publicités leur sont envoyées au moment le plus approprié (p. ex : lorsqu’ils passent près d’un magasin). Par conséquent, des études ont montré que les consommateurs sont plus susceptibles de recevoir de la publicité géolocalisée et de procéder à des achats par la suite. Bien que plus rares, certains auteurs se sont également intéressés au fait que des consommateurs sont mal à l’aise avec ces publicités géolocalisées étant donné qu’elles donnent lieu à des enjeux de sécurité et de confidentialité chez eux.

Face à ces constats, une synthèse de la littérature semblait opportune, voire nécessaire, non seulement dans le but de dresser un bilan permettant de mieux comprendre le phénomène du marketing de localisation mais aussi pour poser de solides fondations sur lesquels pourront bâtir les recherches futures des chercheurs spécialisés en marketing.

Problématique et objectifs : Les accidents du travail mortels donnent lieu à des enquêtes par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST) dont les conclusions sont transmises aux entreprises concernées. Cette transmission revêt les caractéristiques d’un transfert inter-organisationnel de connaissances. Toutefois, ce dernier ne se déroule pas toujours selon les processus décrits par les modèles théoriques classiques connus jusqu’ici. D’où le besoin de cerner les principaux éléments qui caractérisent son mode opératoire. Le but est de construire un cadre conceptuel permettant de vérifier les effets de l’utilisation des connaissances transférées sur la prise en charge de la prévention par les milieux de travail

Méthode : Après une revue de littérature, il est utilisé une stratégie de recherche synthétique comparative. 257 enquêtes d’accidents du travail mortels sont recensés et analysés au cours de la période 2012 – 2016.

Résultats : Deux variables, jusqu’ici non prises en compte dans les modèles théoriques classiques sur le transfert inter-organisationnel, se révèlent importantes : l’existence de liens de collaboration et l’influence des contraintes légales.

Contribution à l’avancement des connaissances : Les résultats obtenus permettent de mettre à jour les modèles de transfert inter-organisationnel de connaissances connus jusqu’ici et d’en développer un spécifique aux connaissances en santé et sécurité au travail.

Le partage du pouvoir des entreprises avec les consommateurs est un phénomène récent.Toutefois l’action de participer semble avoir été déprécié par les chercheurs.L’objectif de cette recherche est d’étudier la participation en développant une mesure de ce concept.Elle signifie que le consommateur prend part au projet de l’organisation.Ceci s’identifie dans la profusion des termes en “co-” qui montrent la coopération entre consommateurs et organisations (Rouquet et al., 2014).Différentes études ont tenté d’identifier les facettes de la participation sans parvenir à un consensus. Ainsi, pour cerner le concept de participation et de compléter la littérature une neutrographie est réalisée (Kozinet, 2002).Une liste de 16 items a emergée.L'analyse faciale souligne l’existence de 3 dimensions: sociale, constructive, financière.Le questionnaire a été posté sur des sites d’entreprises. Une ACP avec rotation oblique met en évidence une structure à 3 facteurs.Les critères usuels de factorisation sont respectés (KMO = 0,843 ; Bartlett = 544,04, ddl = 55, p 0,000).Les trois dimensions contribuent à 75 % de la variance initiale. Dim.Constructiveα=0,938,DimSocialeα=0,824 et DimFinancièreα=0,735.Le point fort de cette recherche est de proposer pour la première fois une mesure de ce construit théorique.Il sera nécessaire de la tester sur d’autres échantillons afin de confirmer sa structure puis d’établir les liens avec d’autres concepts comme l’attachement à la marque.

L’ampleur des dommages suites aux catastrophes
naturelles rend nécessaire une coordination efficace des opérations d’urgence[1]
et notamment des transferts de ressources au niveau des ONG.

Peu de travail théorique et empirique a été fait pour
identifier les processus et les mécanismes de coordination entre les ONG au
niveau des ressources durant les opérations d’urgence. Cette recherche
exploratoire a pour but d’identifier et de comparer les processus et les
mécanismes de coordination utilisés par les grandes ONG au niveau des
ressources et d’évaluer si certains processus sont plus susceptibles que
d’autres de favoriser la coordination des ressources entre les organisations.
Suite à 30 entrevues faites en profondeur auprès de gestionnaires d’urgence et de
logisticiens de grandes ONG internationales, les résultats préliminaires
montrent que certains facteurs affectent les processus et les mécanismes de
coordination au niveau des ressources, entre autres le contexte, la
philosophie, la mission, les donateurs, la capacité et la structure. De plus, certains
processus influent sur la nature de la coordination (partenariats locaux,
nationaux ou internationaux), sur son degré (d’un simple partage des informations
à une mutualisation des ressources) et sur le niveau de coordination des ONG (d’une
coordination opérationnelle ad hoc sur le terrain à une coordination stratégique).

[1]Bui, Cho, Sankaran et Sovereign, 2000; Granot, 1999; McEntire,
2002; Moore, Eng et Daniel, 2003)

Dans un environnement complexe et incertain qu´est celui des entreprises aujourd´hui, les projets constituent la pierre angulaire de toute action stratégique, économique ou managériale (Courtot, 1998). Or la performance des projets passe par une implication très exigeante des acteurs, généralement très qualifiés, quelles que soient la forme d’organisation et les procédures de gestion en place (Garel et al., 2005). En d´autres termes, la performance des entreprises passe par le succès des projets, succès qui est lui-même tributaire des compétences des chargés de projet et des équipes de projet. Dès lors, la problématique des compétences en gestion de projet devient un enjeu important aussi bien pour les entreprises que pour la recherche (Loufrani-Fedida, 2008).

Si ces dernières années la littérature a été de plus en plus prolifique sur les compétences, peu de chercheurs se sont penchés sur les compétences des chargés de projet dans les entreprises de génie-conseil. En considération de l´importance des projets dans cette catégorie d´entreprises, nous nous sommes intéressés, à travers une étude exploratoire, aux compétences des chargés de projet dans ce secteur. L´objectif de cette recherche quantitative était d´identifier les compétences ou familles de compétences à fort impact sur la performance des projets. Les résultats obtenus feront l´objet de notre communication.

L'innovation durable (ID) touche les champs de l'innovation et du développement durable (DD). Elle se définit comme tout procédé, produit, service, mode d’affaires ou d’organisation, amélioré, nouveau ou substitut d’un autre qui a une valeur environnementale, sociale et économique pour les acteurs impliqués dans sa réalisation. La littérature présente l'ID comme un processus statique, pendant que les efforts des organismes soutenant les PME dans la réalisation d'ID sont orientés vers des aspects techniques. Cette orientation positiviste ne touche pas les préoccupations des dirigeants face aux défis du DD. Selon une étude du Réseau Entreprise et DD en 2011, ces derniers souhaitent toujours savoir: Comment développer des ID? Pour répondre à cette question, nous adoptons une orientation socioconstructionniste permettant de décrire l'ID comme un processus interactif et social. Dans ce sens, nous mobilisons les modèles des économies de la grandeur et de l'ordre négocié. Sur ces bases théoriques, six processus d’ID ont été suivis de façon rétrospective grâce aux récits des dirigeants de deux PME. Les résultats montrent que trois facteurs caractérisent un processus d’ID dans la PME: des acteurs aux représentations sociales distinctes, des relations construites à travers différentes arènes, et des facteurs contextuels comportant des enjeux qui influencent les décisions des acteurs. Ce sont les résultats de cette étude préliminaire que nous souhaitons présenter.

La question de la protection des renseignements personnels a suscité beaucoup d’intérêts des citoyens, des gouvernements et des entreprises ces dernières années, notamment en raison de l’intérêt médiatique entourant des fuites de renseignements importantes qui ont touché des milliers de personnes au Canada, la Loi 25 qui entre en vigueur graduellement entre septembre 2022 et septembre 2024 tente de remédier à cette situation en s’inspirant du RGPD (Règlement général sur la protection des données). Cette recherche tente de mettre en lumière : quel est le niveau de compréhension des PME québécoises des exigences de conformité à la Loi 25? Et, quels sont les défis anticipés par les PME dans leur mise en conformité à la Loi 25? Pour ce faire des intervenants économiques qui travaillent auprès des PME sont passés en entrevue. Ce sont eux qui sont les mieux placer pour mettre en lumière les défis que devront relever les PME et leurs incompréhensions face à cette nouvelle législation. L’équipe de recherche en est présentement à la collecte et à la compilation des données. Ces résultats préliminaires permettent déjà de mettre en lumière d’importantes problématiques en rapport avec la préparation des PME face à cette loi, mais aussi avec sa mise en application. Ces enjeux permettront d’alimenter la discussion et les échanges avec la communauté scientifique pour mieux cerner les priorités des PME québécoises et les assister dans leur adaptation à cette nouvelle législation.

Synopsis

Les mégaprojets de construction parmi les pays industrialisés ont une importance significative sur leurs économies.  Malheureusement, ces mégaprojets sont pour la plupart souvent la cible de critique dont les débordements de coûts et les retards de livraison. La littérature en gestion de construction se penche sur plusieurs aspects afin de résoudre cette problématique managériale. En cohésion avec une des solutions proposées dans la littérature, le doctorant cible l’approche d’intégrer de meilleur processus de chaîne d’approvisionnement (supply chain) lors de l’exécution de mégaprojets.   

Les méthodologies adoptées par le doctorant de cette thèse s’étalent sur six années, incluant une Participation Observation dans une firme d’ingénierie, une Recherche Action lors de la construction d’un méga-chantier et d’un design qui se penche sur les attributs et facteurs clés de succès (KPIs) lors de l’exécution en chantier à travers le corpus d’un Design-Science Research.

Les résultats ont permis d’identifier que malgré le fait d’avoir implanter un design avec des processus de type chaîne d’approvisionnement (supply chain), les attributs et les facteurs clés de succès (KPIs) reliés aux activités de l’ingénierie et celle de la construction demeurent dominantes parmi les gestionnaires décisionnels.

 

Le leadership est par définition un ensemble de comportements recherchés par les dirigeants, surtout dans un environnement en pleine mutation et parcouru de nombreuses crises. Dès lors, il devient un facteur déterminant lors d’un changement organisationnel. Le leadership se traduit souvent par un caractère, une vision du monde et par une série de gestes spécifiques posée par un individu. Le concept de crise renvoie quant à lui à prendre une décision dans une période troublée. Or, prendre une décision est le fruit d’une suite d’étapes plus ou moins consciente d’un individu. L’objectif de cette recherche est de savoir comment s’effectue la prise de décision individuelle en temps de crise.

C’est dans cette optique que cette recherche présente un cadre conceptuel d’analyse de prise de décision en temps de crise à l’aide des concepts de prédisposition, de conscience de la situation, d’univers décisionnel et de décision. Ce cadre est ensuite utilisé pour une étude de cas longitudinale sur la vie de Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale. Quatre décisions prises par le premier ministre britannique sont analysées en fonction du cadre conceptuel.

Deux constats peuvent être fait suite à l’analyse des décisions étudiées. Le premier est que des perceptions initiales semblables de différents évènements entrainent souvent des réactions similaires. Le deuxième constat est que le dirigeant est rarement conscient des limites qui l’habitent au moment de prendre une décision.

Les recherches sur le bien-être psychologique se sont multipliées au cours des dernières années, centrées principalement sur la prévention du stress par l'identification de ses causes et de ses effets délétères sur la santé des travailleurs. Dans une perspective de psychologie positive, la présente recherche mise plutôt sur les forces et les capacités des travailleurs pour favoriser leur bien-être psychologique. Suite à une recension de divers modèles proposés dans les écrits scientifiques, une nouvelle conceptualisation du bien-être psychologique au travail est ici proposée afin de guider l'action managériale pour l'obtention de résultats individuels et organisationnels positifs. Des critères de sélection ont été établis pour identifier une série d'antécédents probants sur lesquels une entreprise peut agir pour favoriser le bien-être psychologique des travailleurs. Sont aussi présentés les résultats individuels, pertinents et tangibles pour la gestion, de l'expérience du bien-être psychologique et les comportements positifs qui en découlent. Les résultats organisationnels semblent tout aussi positifs puisque le bien-être psychologique peut être associé à une amélioration de la performance et une meilleure rétention du personnel. La conceptualisation proposée se veut complémentaire à une approche de prévention puisqu’il demeure important de trouver des solutions pour prévenir la maladie, mais il est proposé d'aborder la question du bien-être dans une perspective positive.

L’intensification de la concurrence pour attirer les meilleurs talents a transformé la recherche des candidats en enjeu stratégique (Singh et Finn, 2003). Par conséquent, les entreprises se rendent compte que les pratiques traditionnelles de recrutement restent restreintes et obsolètes (Koch et al., 2018). De même, la manière par laquelle les entreprises recherchent les candidats devrait évoluer. (Dutta, 2014). En outre, on assiste à un véritable décloisonnement de la relation entre entreprise et candidats, grâce à l’usage des réseaux sociaux (Charrière et al., 2014). Toutefois, il semble que les chercheurs marocains se sont intéressés surtout à l’usage de ces réseaux par les candidats et non par les entreprises (Boudi et Qachar, 2018).

Dans cette perspective, notre question de recherche consiste à explorer le recours à l’usage des réseaux sociaux par les recruteurs marocains. À cet effet, les données empiriques ont été recueillies via une méthode qualitative, notamment, par le biais des entretiens individuels semi-directifs, auprès de 30 responsables du recrutement dans des entreprises marocaines. Ainsi, le traitement des données collectées a été effectué par le logiciel Nvivo.

Sur le plan managérial, les résultats finaux de l’étude exploratoire devront éclairer les responsables en ressources humaines et recrutement sur le développement significatif de l’intégration des réseaux sociaux dans le processus de recrutement, les raisons et les risques liés à leur utilisation.

La santé organisationnelle est un champ de recherche transdisciplinaire sur la santé au travail et ses conséquences pour le bien-être, l’efficacité et le bon fonctionnement des individus et des organisations (Macik-Frey et al., 2007). À ce jour, bien que la vaste majorité de la littérature démontre que la santé psychologique est associée à la performance au travail, encore peu d’interventions validées scientifiquement permettent d’accroître conjointement ces deux éléments (Courcy, Boudrias, & Montani, 2018; Stenfors-Hayes et al., 2014). Pourtant, il s’agit d’un enjeu crucial pour les organisations d’aujourd’hui qui doivent compter sur une main d’œuvre à la fois mobilisée et performante (Conference Board du Canada, 2017). En parallèle, de plus en plus de voix provenant de la communauté scientifique s’élèvent pour indiquer que la recherche en gestion s’éloigne de la réalité vécue par les professionnels sur le terrain et en appellent à la conduite d’une recherche scientifique responsable (CRRBM, 2017; Shapiro, Kirkman, & Courtney, 2007; Tsui, 2013). Par le biais de la méthode d’étude de cas inductive, le présent projet de recherche a donc pour objectif de recenser et documenter les pratiques innovantes, provenant des organisations exemplaires en matière de gestion des ressources humaines, ayant un impact positif à la fois sur le bien-être et la performance des individus. Le projet, sa méthode et ses résultats escomptés seront présentés et discutés avec les participants.