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LES CONSÉQUENCES DE LA BUDGÉTISATION : Un modèle d'équilibre à alignements multiples

 

L’objectif de cet article est d’améliorer la compréhension des conséquences de l’outil budgétaire en examinant simultanément différentes utilisations du budget, les autres composantes du système de contrôle et les facteurs contingents. Nous proposons qu'un modèle d'équilibre à alignements multiples pourrait être nécessaire afin d'identifier dans quels contextes organisationnels et de contrôle les différences dans l'utilisation du budget conduisent à de meilleures conséquences budgétaires. Selon des données recueillies dans un vaste échantillon de 310 entreprises manufacturières canadiennes, une grande conclusion s’impose. Une inadéquation se produit lorsque les organisations ne peuvent présenter (i) une utilisation prédominante du budget à des fins d'évaluation du rendement ou de prévision (premier type d’alignement) et/ou (ii) une cohérence et une complétude dans la gamme des contrôles (deuxième type d’alignement) et/ou (iii) une pertinence de la gamme des contrôles en réponse aux contingences (troisième type d’alignement). Cette inadéquation se traduit par (i) un niveau de satisfaction réduit des gestionnaires face à l’outil budgétaire, (ii) une hausse des comportements dysfonctionnels découlant du budget, (iii) un degré moindre d’innovation au niveau des produits, et (iv) un niveau plus faible de performance financière.

 



 

Au Canada, seulement 13% des travailleurs sont motivés et engagés au travail (Gallop, 2013) et 25% y sont insatisfaits (Statistique Canada, 2009). Ainsi, il importe d’approfondir la compréhension du lien entre la motivation au travail et la satisfaction à l’emploi, puisqu’un employé qui est plus motivé sera plus engagé dans les opérations de son organisation et aura plus de chance d’accroissement personnel, lui procurant donc plus de satisfaction (Borzaga et Tortia, 2006). Schultz et Schulz (1998) soulignent l’importance d’étudier les caractéristiques personnelles des employés (p. ex. : l’âge). Bien que leurs effets sur la relation entre la motivation et la satisfaction au travail ont été étudiés (Igalens et Roussel, 1999), très peu d’études ont examiné l’effet de l’âge sur la relation entre ces deux variables. Se fondant sur la théorie de l’autodétermination, la présente étude cherche à comprendre l’effet de l’âge sur le lien entre les motivations intrinsèque et identifiée à l’emploi et la satisfaction au travail. Pour ce faire, un échantillon de 453 travailleurs canadiens a répondu à un questionnaire (Mâge = 34, ÉT = 11). Des analyses de modération démontrent que l’âge a seulement un effet sur la relation entre la motivation identifiée et la satisfaction au travail. Ainsi, plus l’âge des travailleurs augmente, moins la relation positive entre la motivation identifiée et la satisfaction au travail est forte. Des implications théoriques et pratiques seront discutées.

Rester figées face à l’évolution de l’environnement représente un grand risque pour les organisations et leur pérennité. En même temps, plusieurs décennies de recherche sur le changement organisationnel convergent sur la nature ardue de ce processus, en raison de l’incertitude qu’il génère et de sa complexité. Les taux d’échec de ces expériences sont d’ailleurs révélateurs de ces difficultés. Le changement est d’autant plus difficile dans les contextes organisationnels marqués par un fort enracinement des pratiques, valeurs et normes dans l’identité organisationnelle. C’est justement le cas des organisations qui ont été dirigées pendant plusieurs décennies par une même équipe dirigeante. Pour éclairer le changement stratégique dans ces contextes, nous analysons qualitativement l’expérience de Centraide Estrie, une organisation philanthropique qui opère actuellement un important changement stratégique visant à accroître son impact social et revisiter son identité organisationnelle. Des entrevues, observations et groupes de discussion ont alimenté notre analyse empirique. Celle-ci identifie notamment quelques défis majeurs, notamment ceux liés à la stratégie, aux tensions organisationnelles, à l’impact social et aux pratiques de gestion.

Confrontés à une surcharge informationnelle, les gestionnaires sont en quête de solutions permettant de mieux utiliser ces actifs en vue d'améliorer leurs processus décisionnels. Les projets d'intelligence d'affaires (BI), qui visent à répondre à ces besoins, ont connu une popularité croissante auprès des organisations. Plus récemment, catalysés par les progrès technologiques, les projets BI ont intégré une nouvelle dimension : la collaboration. Désormais, ces projets ont pour objectif de « supporter » la prise de décisions de façon collaborative (CBI). Toutefois, les résultats de ces projets sont mitigés. 
Afin de comprendre les raisons de ces échecs, les chercheurs ont proposé des modèles de variance pour identifier les facteurs clés de succès en BI. Bien qu’un cadre commun de succès semble se dégager, ces chercheurs indiquent qu'il faut étudier les types de solution BI en lien avec les décisions prises. En d’autres termes, les facteurs de succès sont spécifiques et dépendent de la nature du processus décisionnel. Toutefois, si la littérature en BI est abondante, peu d'études empiriques ont identifié les facteurs clés de succès propres aux projets CBI. C'est pourquoi leurs échecs demeurent en grande partie inexpliqués.
Cette communication a comme objectif de combler cette lacune en proposant un modèle conceptuel regroupant les facteurs clés de succès des projets CBI et en s’appuyant sur la littérature en collaboration, prise de décision et technologies de l'information.

Problématique 

Certains professionnels utilisent la voie de la gestion en devenant professionnels en situation de gestion. En revanche, est-ce que c’est un poste qui a été conçu pour former les futurs gestionnaires? Est-ce que tout est mis en place pour favoriser sa réussite d’intégration?

Contribution à l’avancement des connaissances 

Nous verrons si les gestionnaires en poste voient d’un bon œil l’arrivée de ces nouveaux supérieurs immédiats au sein de leurs équipes et comment le rôle de ces professionnels peut évoluer au sein des organisations en prenant en ligne de compte les limitations visées dans le référentiel des compétences. L’apparition de ces postes a-t-elle une plus-value pour les organisations? Qu'en est-il du contrat psychologique du professionnel? Qu'en disent les syndicats, lorsque le professionnel exerce un poste de gestion tout en étant syndiqué?

Méthodologie ou démarche employée 

Par le biais d’entrevues auprès des professionnels, des gestionnaires et des tiers intéressés, ainsi que l’analyse des données ministérielles et de la littérature scientifique, nous serons en mesure de démystifier les interrogations.

Nature des résultats (finaux ou préliminaires) 

À la suite de la recherche, nous serons en mesure de voir ce qui a été fait jusqu’à présent et ce qui pourrait l'être à l’avenir. Nous déterminerons si nous pouvons cibler une stratégie de développement des compétences afin de plonger dans la profession. 

Depuis le début des 1990, notamment avec les travaux de Gardenswartz and Rowe (1993, 1994), les concepts de diversité et d’inclusion ont inspiré une multitude d’écrits scientifiques et professionnels. D’une part, cet engouement est expliqué par la réalité des organisations devenue de plus en plus diversifiée (entrée accrue des femmes dans la vie professionnelle, présence de différentes générations, croissance des minorités ethniques, différences de statut d’emploi, etc.), et d’autre part, par le besoin d’outiller les organisations dans la gestion de leur capital humain. Bien que les termes, « diversité » et « inclusion », soient inséparables et utilisés de manière interchangeable, les récents travaux de recherche révèlent des nuances subtiles entre les deux construits et surtout l’incapacité de certaines organisations à atteindre l’inclusion par des programmes de gestion de la diversité, et invitent la communauté scientifique à reconsidérer les deux construit à la fois sur le plan conceptuel et opérationnel. Ainsi, en s’appuyant sur la littérature issue de plusieurs disciplines, la présente communication se veut une analyse critique des différentes conceptualisations de la diversité et de l’inclusion, une comparaison de leurs fondements de base, une proposition de catégorisation de leurs formes et une première taxonomie des pratiques de gestion de la diversité et de l’inclusion en milieu du travail.

Cette recherche traite des déterminants de l’innovation frugale dans la TPE de la poterie de la ville d’Agadir. Elle fait appel à la conceptualisation de l’innovation de la TPE artisanale de Boldrini et al, au modèle de Todorova et al de la capacité d’absorption, aux apports de la nouvelle sociologie économique et à l’analyse structurale des réseaux des liens individuels. Par un modèle conceptuel issu d’une triangulation des apports de ces approches et modèles, l’innovation dans la branche de la poterie à Agadir est expliquée à partir de la population des potiers de cette ville. Cette recherche offre un ensemble de solutions envisageables pour des politiques publiques acculant les artisans à coopérer dans des réseaux et agissant sur leur forme moyennant une répartition du pouvoir entre les artisans entrepreneurs dans l’objectif d’optimiser l’innovation. Elle offre aussi des recommandations pour mieux adapter la formation dispensée dans les instituts de formation dans les métiers de poterie en vue d’améliorer la capacité d’absorption des artisans. Cette étude propose des voies pour une meilleure gouvernance des zones de localisations artisanales (villages et ensembles artisanaux) avec des mesures pour susciter la coopération à distance, l’échange des idées, la tendance vers une forme réticulaire et sa dynamique en adéquation avec les besoins du marché national et international.

Résumé : L’étude des Ecosystèmes Entrepreneuriaux (EE) prend de l’ampleur à mesure que l’intérêt des pouvoirs publics ou des entreprises pour ces lieux dédiés à l’incubation-l’accélération de Start-up s’accroît. Il s’agit moins de mettre en évidence les caractéristiques de ces EE que de distinguer les facteurs clés de leur réussite dans un contexte où l’entrepreneuriat est érigé en modèle, en particulier dans les Universités et les Grandes écoles. Pourtant, la place des établissements d’enseignement supérieur dans ces espaces reste marginale, ceci malgré le fait que le capital humain, lui-même en partie alimenté par le système d’éducation, soit reconnu comme un des éléments déterminants du succès d’un EE. En s’appuyant sur le cas d’un nouveau modèle d’incubateur/accélérateur « inclusif », l’auteur montre l’intérêt, à la fois pour les EE et les établissements d’enseignement supérieur, de renforcer leurs liens pour stimuler sur un territoire le développement de Start-up. Ce-faisant, il conduit les initiateurs de ces lieux à imaginer des dispositifs visant à rapprocher deux mondes qui tendent encore à raisonner et agir de façon séparée.

Mots clés : écosystèmes entrepreneuriaux (EE), liens université/établissement d’enseignement supérieur-entreprise, open innovation, systèmes d’incubation, Start-up

L’innovation de produits est au cœur du succès des manufacturiers et le design est un atout stratégique de compétitivité. Des mesures de soutien en design existent au Québec mais présentent des résultats mitigés et ne visent pas à développer les capacités des entreprises. L’objectif de cette recherche a été d’évaluer les effets d’une démarche d’accompagnement en design thinking sur les capacités de design et d’innovation des PME manufacturières. Nous avons observé comment les nouvelles connaissances en design sont acquises, transformées et utilisées au niveau des entreprises pour mieux les soutenir dans leur développement. Notre équipe de recherche en design industriel a accompagné une cohorte de six PME manufacturières de meubles dans une démarche collective d’expérimentation du design thinking, échelonnée sur 18 mois. Une approche multiméthode de recherche-action a permis d’observer que les effets de la participation se situent surtout au niveau des apprentissages organisationnels et du développement d’un leadership créatif dans l’entreprise. Par ailleurs, les résultats ont fait ressortir que l’aspect collaboratif de la démarche favorise le développement des capacités des entreprises, principalement leur ouverture aux autres sources d’innovation et une plus grande prise de risque en développement de produits. La formule d’accompagnement à l’expérimentation du design thinking a également généré des transformations organisationnelles propices à l'innovation.

L’adoption de l’Agenda 21 en culture par le Gouvernement du Québec et le projet des quartiers culturels de la Ville de Montréal encouragent la formation de partenariats multisectoriels pour le développement culturel des quartiers. Par ailleurs, plusieurs études  démontrent que malgré leur potentiel, les avantages prévus des partenariats multisectoriels sont restreints par une inertie dans la collaboration (Huxham, 2003 ; Lee, Robertson, Lewis, Sloane, Galloway-Gilliam, Nomachi, 2012). Il y a peu d’expériences documentées dans le secteur culturel sur la mise en œuvre et le développement d’une initiative partenariale. Par le biais d’une étude de cas longitudinale, le projet de recherche qui sera présenté illustre ce processus, participe au développement d’une base empirique d’expériences et permet de transmettre des apprentissages concrets aux praticiens. Notre équipe a documenté le travail du Comité organisateur des Rendez-vous culturels de Rosemont-La Petite-Patrie sur une période de plus de deux ans durant laquelle il a réalisé plusieurs succès qui le rendent atypique et inspirant. Basés sur une grille d’analyse développée à partir des travaux d’Austin (2000) et de Yankey et Willen (2010), les résultats de recherche portent sur l’évolution de sept caractéristiques de gestion - mission, champs d’activités, ressources, niveau d’interaction et d’engagement, gestion et opérationnalisation et valeur stratégique - et sur les enjeux et les facteurs de succès du partenariat étudié.

Cette présentation vise à montrer comment les entreprises polluantes représentent visuellement les changements climatiques (CC) dans les rapports de développement durable (RDD). Elle permettra de mettre en lumière les liens entre ces représentations et des stratégies de gestion des impressions positives et défensives (neutralisation) telles que documentées dans la littérature.

La recherche menée s’intéresse plus particulièrement à l’industrie pétrolière. 100RDD (2011-2020) des 10plus grandes compagnies pétrolières (chiffres d’affaires[2020]) seront analysés. Deux phases méthodologiques sont entreprises. La première consiste à décoder les significations concrètes des représentations transmises par les images et les mots contenus dans les RDD en mobilisant le cadre d’analyse visuelle de Barthes (1964). Ces significations sont ensuite analysées par l’appui théorique sur la gestion des impressions et les techniques de neutralisation. La deuxième phase s’intéresse aux utilisateurs et consiste à mener un groupe de discussion. Les résultats préliminaires s’opposent avec le rôle que les RDD sont censés remplir, à savoir la reddition de compte transparente et objective. Certains RDD transmettent un discours biaisé qui risque d’influencer les décisions des utilisateurs.

Cette recherche comble différentes lacunes et contribue aux débats sur la transparence des RDD et souligne l’urgence de nous focaliser sur une règlementation des divulgations environnementales et sociales des entreprises 

Le déploiement d’un système de gestion stratégique des ressources humaines (RH) constituerait un levier important de la performance organisationnelle et du fonctionnement psychologique des employés (Jiang, Lepak, Hu, & Baer, 2012). Toutefois, peu d’études ont porté sur l’examen d’un ensemble exhaustif de pratiques RH, ce qui limite notre compréhension de leur possible effet différencié sur le fonctionnement des employés. Afin de combler cette lacune, la présente étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 980 employés (48% d’hommes; âge moyen de 33.48 ans). Une série d’analyses de régression montre l’effet différencié des pratiques RH sur le fonctionnement psychologique des employés, notamment sur le plan de la satisfaction des travailleurs et l’intention de quitter leur emploi. De manière plus spécifique, les pratiques de sélection, de rémunération, de leadership, de communication, de même que les caractéristiques du travail sont positivement associés à la satisfaction au travail. En outre, les pratiques d’accueil et intégration, de leadership, de communication, les avantages sociaux et les caractéristiques du travail sont associés à une moindre intention de quitter. Ces résultats suggèrent la nécessité de considérer séparément l’effet des différentes pratiques, lesquels agissent distinctement sur l’expérience psychologique des employés. Les implications théoriques et pratiques seront discutées à la lumière de la recherche en gestion stratégique des ressources humaines.

Nous nous intéressons à travers cette étude aux entreprises familiales et non familiales et leurs espérances de croissance. Le but étant de ressortir l’impact de la taille et de l’âge de l’entreprise et le rôle modérateur des programmes d’appui à l’entrepreneuriat sur leurs espérances de croissance. Notre questionnement est alors comme suit : Quelles sont les dissemblances entre les entreprises familiales et non familiales en terme d’espérances de croissance ? Quel en est le rôle de l’âge et de la taille de l’entreprise ? quel est le rôle modérateur des programmes d’appui à l’entrepreneuriat ? pour répondre à notre problématique, nous avons utilisé une modélisation linéaire hiérarchique sur un échantillon composé de 2848 entreprises issu la base GEM de quatre pays : l'Égypte, le Madagascar, le Maroc et la Turquie. Les principaux résultats de notre étude peuvent être présentés comme suit : Les entreprises familiales ont une espérance de croissance plus faible que les entreprises non familiales ; Cet écart se différencie entre les pays ; L’augmentation de la taille et de l’âge de l’entreprise réduit les espérances de croissance, cependant les programmes d’appui à l’entrepreneuriat réduisent ces effets négatifs.

Mots clés : Espérances de croissance ; Entreprises familiales ; Appui et programmes gouvernementaux ; Compétences entrepreneuriales.

Titre: La particularité de la gestion des parties prenantes dans les courants de pensée en management de projets: réflexion théorique

De nombreuses études mettent en évidence la nécessité de gérer les parties prenantes, en management de projets pour contribuer à son succès (Eskerod, Huemann, & Savage, 2015; Leclair, 2015; Littau, Jujagiri, & Adlbrecht, 2010; PMI, 2013; Turner, 2009). Toutefois, la majorité des travaux ne positionnent pas cette thématique dans les courants de pensée. L’objectif du présent papier est d’apporter une contribution en répondant à la question de savoir : quelle est la particularité de la gestion de parties prenantes dans les différents courants de pensée en management de projets?

À travers une démarche méthodologique basée sur une revue de la littérature, nous avons effectué une analyse théorique qui fournit des résultats pertinents. Ces résultats montrent que la gestion des parties prenantes est particulièrement moins présente dans certains courants (projet comme machine; projet comme système adaptatif) et peut être perçue différemment dans deux autres (projet comme objectif d’affaires; projet comme processus). Elle a aussi la particularité de s’inscrire largement dans au moins trois autres courants (projet comme objet d’enjeux pour les parties prenantes; projet comme système social; projet comme organisation temporaire). Elle est enfin particulière, par rapport aux autres thématiques, dans la perception qu’on fait d’elle pour le succès du projet.

Si les technologies RFID (identification par fréquence radio) sont principalement utilisées par les entreprises à des fins de gestion de la logistique, elles se positionnent désormais comme un moyen d’interagir avec le consommateur et le suivre de près, en temps réel. Malgré les problèmes éthiques que ce changement suscite, plusieurs entreprises les implémentent, en s’exposant au risque de réaction négative de la part des consommateurs. Nous adoptons l’approche de grounded theory afin de faire émerger les antécédents qui contribuent à expliquer les réactions des consommateurs face à ces technologies parfois perçues comme intrusives. À partir de l’analyse de 11 cas provenant de 5 industries distinctes nous proposons une contribution théorique en présentant le concept de Proximité Connective composée de trois dimensions : la proximité informationnelle, la proximité physique et la durée d’exposition. Selon nos résultats, les deux premières dimensions peuvent expliquer une part importante de la réaction négative des consommateurs. La durée d’exposition sert à amplifier cette réaction. Nous suggérons aux entreprises qui désirent utiliser les technologies RFID, de limiter les échanges de données personnelles, le port du tag RFID et la durée d’exposition des consommateurs à la technologie. Ces actions contribueraient à diminuer le risque de rejet de par les consommateurs et démontreraient la responsabilité sociale des entreprises envers le respect de la vie privée de leurs clients.

La mine Niobec est un site d'extraction de niobium située dans le nord du Québec. Après plus de trente ans d’exploitation, les responsables ont initié en février 2011 un projet d'expansion de la mine. Cette communication porte sur l’identification et l’analyse des parties prenantes du projet d'expansion de Niobec par la mesure de la centralité. À travers cette méthode itérative et longitudinale, l'étude a pour objectif de montrer la pertinence de l'aspect dynamique de l'analyse des parties prenantes par opposition à la dimension statique largement répandue dans la recherche en management de projet.

 Pour ce faire, à partir d’une méthodologie qualitative, une analyse documentaire portant sur 171 articles de sept (7) journaux couvrant la période de janvier 2011 à juin 2013 a été réalisée. Cette analyse nous a permis de faire ressortir l'existence de plusieurs parties prenantes de centralités différentes et dont le nombre croissant a révélé surtout la formation progressive d’une large adhésion au projet. La stratégie adoptée par les responsables de la mine pour parvenir à cette adhésion semble donc apparemment avoir été efficace. Mais cette stratégie s’inscrit-elle dans une perspective avant tout opératoire ou révèle-t-elle une prise en compte de la question du développement durable par la recherche d’un partenariat réel avec les parties prenantes du projet?

Chaque année, au Canada, 100 000 grossesses se terminent par un décès périnatal, soit la perte d’un enfant durant la grossesse ou lors du premier mois de vie. La plupart des parents faisant face à cette épreuve doivent retourner au travail après une période de congé plus ou moins longue. Dans ce contexte, la présente étude vise à examiner de quelle façon les contacts avec le milieu de travail peuvent favoriser un retour au travail plus serein. Au total, 347 travailleurs ayant vécu un décès périnatal au cours des douze derniers mois ont répondu à un questionnaire en ligne. Environ deux tiers des répondants ont eu des contacts avec leur milieu de travail durant leur absence à la suite du décès périnatal, et ce majoritairement avec leurs collègues (55,6%) ou leurs superviseurs (49,3%). Ces contacts ont été réalisés par textos (45%), par courriels (40,6%) ou par téléphone (39,2%) et visaient à prendre des nouvelles (52,7%) ou offrir du soutien (38,9%). Des analyses de variance indiquent que les participants ayant eu des contacts, particulièrement avec leurs collègues, affichent une motivation plus autodéterminée à retourner au travail et présentent un meilleur fonctionnement et plus de bien-être lors de leur retour. Ces résultats soulignent l’impact positif que peut avoir le milieu de travail sur le rétablissement des parents vivant un deuil périnatal. Ils mettent en lumière l’importance d’outiller les travailleurs à mieux discuter de ce sujet tabou avec leurs collègues.

Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs se sont penchés sur les pratiques managériales associées au virage néo-libéral et leurs effets sur l’identité académique. Ces pratiques seraient de plus en plus axées sur des mesures valorisant le contrôle, la performance et la productivité au détriment de valeurs collégiales. À l’appui d’une méta-synthèse de 19 recherches empiriques qualitatives, il appert que, tout en dénonçant les effets délétères du managérialisme sur leur identité, les académiques contribuent paradoxalement à le perpétuer par des stratégies identitaires de protection dévoilant un travail institutionnel de maintien. Aussi, le caractère individualiste et autonome de leur agentivité de même qu’un certain attachement à un passé idéalisé, doublé de craintes et de méfiances dans le présent, limitent l’influence de l’agence sur l’institution. Cette posture défensive de l’agence de même que l’absence d’une capacité réflexive partagée au sein de la communauté académique ne permettent pas de se projeter et d’imaginer un projet identitaire différent de celui proposé par la vision néo-libérale de la profession académique. Cette réinterprétation théorique de recherches empiriques contribue à montrer qu’une lecture croisée de la perspective relationnelle de l’agence et du travail institutionnel est nécessaire pour rétablir la bidirectionnalité entre structure/agence, dans le cas présent entre la performance managériale et un projet de « micro-émancipation » identitaire.

L’innovation et l’entrepreneuriat constituent une des principales préoccupations des économies de tous les pays de la planète sans exception. Dans ce contexte, les chercheurs des universités et des instituts sont encouragés à démontrer la pertinence, voire les retombées des nouvelles connaissances scientifiques issues de leurs activités de recherche. La recherche d’applications des nouvelles connaissances scientifiques amène souvent à cerner des nouvelles occasions d’affaires. Cette étude porte sur la création d’entreprise par des chercheurs. L’objectif principal est de cerner les modèles d’affaires mis en place et les enjeux affrontés lors de la consolidation de leur entreprise. La question de recherche adressée est: Quelles sont les leçons à tirer des expériences de chercheurs devenus entrepreneurs ? Six cas de chercheurs devenus entrepreneurs ont été étudiés. On a analysé la nature de l’innovation, le processus de consolidation de l’entreprise, et la dynamique des activités d’innovation au sein du système national-provincial d’innovation. La généralisation analytique propre aux études de cas suggère que le modèle d’affaires adopté et la nature de l’innovation détermineraient significativement la pérennité de l’entreprise. Le profil du chercheur ne semble pas déterminant. Le rôle qui pourrait jouer le système d’innovation est discuté. Finalement, les limites et les biais méthodologiques sont discutés et des voies de recherche future sont alors proposées.

En partant du cadre des systèmes de travail de Steven Alter (2006) comme cadre d'analyse, nous avons réalisé une étude exploratoire qualitative à l'aide de cinq entrevues semi-structurées. L'objectif a été, d'une part, de déterminer et d'expliquer les éléments qui poussent ou dissuadent les PME manufacturières québécoises à vendre en ligne leurs produits, et d'autre part, d'identifier les facteurs qui expliquent comment ces dernières sont parvenues à surmonter les difficultés inhérentes au commerce électronique.

Nos entrevues nous ont permis de déduire que la majeure partie des concepts que l'on croyait spécifiques aux magasins physiques sont, en réalité, tout aussi valables pour les boutiques virtuelles. L'on a aussi noté que l'une des raisons les plus citées par les PME manufacturières québécoises interviewées pour justifier l'intérêt qu'elles portent au e-commerce était leur souhait de vendre à l'international. Cet objectif se révèle cependant difficile voire impossible à atteindre compte tenu de leur peu de moyens.

Nos conclusions nous ont non seulement permis de mettre l'accent sur les nouvelles difficultés qu'aura à surmonter toute PME manufacturière québécoise qui chercherait aujourd'hui à faire du commerce électronique mais aussi d'identifier des solutions qui pourraient être employées pour remédier à ces difficultés et les objectifs que ces PME seraient en mesure d'atteindre avec l'ajout du canal électronique comme canal de vente.

L’intégration du concept de développement durable dans les discours et les pratiques des entreprises s’est accélérée au cours des dernières années. Peuvent en attester les diverses stratégies mises en place, qui montrent l’apparition croissante d’une prise en compte des enjeux et défis du développement durable (minimisation des risques écologiques et des impacts sociaux négatifs, réduction de la pauvreté dans les pays moins développés) dans les objectifs des entreprises.

En considérant ces nouvelles stratégies comme une manifestation de l’évolution des entreprises vers le développement durable, cette communication s’inscrit dans l’effort de compréhension de cette dynamique. À partir de la littérature et en s’inscrivant dans une approche systémique, l’objectif consiste à présenter le concept et les mécanismes de l’auto-organisation et à tenter de les utiliser pour appréhender l’évolution des entreprises vers le développement durable, à travers les stratégies qu’elles déploient. 

Ce cadre d’analyse nous parait intéressant pour saisir la cohérence des transformations initiées par les systèmes organisationnels, en tant que solutions ou réponses à des problèmes complexes, aux contours encore imprécis. Dans ce sens, il contribue à enrichir le regard et la compréhension du comportement ainsi que de l’évolution des organisations dans un environnement complexe.



Les organismes sans but lucratif occupent une place importante dans la société canadienne. Par exemple, en 2013, ces organismes recevaient près de 13 milliards de dollars de particuliers. On peut donc s’attendre à ce que ceux-ci tentent de communiquer avec les donateurs potentiels des informations qui peuvent les rassurer quant à l’utilisation de leurs dons. Nous avons donc étudié les sites WEB des organismes de bienfaisance afin de connaitre les informations qui sont communiquées sur des questions qui nous semblaient d’intérêt pour des donateurs. Plus spécifiquement, nous avons évalué la divulgation faite concernant la politique de gouvernance et de développement durable ainsi que la situation financière de ces organismes.

Les résultats obtenus démontrent que les organismes de bienfaisance du Québec et de l’Ontario divulguent peu d’information sur leurs sites Web concernant ces grandes questions. Des variables, telles que la taille de l’organisme, le nombre d’employés ainsi que le secteur d’activités des organismes ont une influence sur le niveau de divulgation. Les organismes de l’Ontario divulguent plus d’information que ceux du Québec.

Dans un contexte où des études ont montré que la divulgation d’information peut renforcer les liens avec les donateurs actuels ainsi qu’attirer de nouveaux donateurs, notre étude suggère que les organismes de bienfaisance, en particulier ceux du Québec, pourraient mieux utiliser leur site WEB afin de communiquer des informations pertinentes.

En 2010, selon Statistiques Canada (2012), près de la moitié de la population totale canadienne de 15 ans et plus a été bénévole, soit plus de 13 millions de personnes. Les causes pour lesquelles les individus s’engagent sont multiples et s’expriment sous plusieurs dimensions : public, lieu, problème, champ d’activités, organismes, etc. Mais, au-delà de cette diversité de contextes, la gestion des bénévoles doit concilier deux objectifs, le premier étant d’orienter l’action bénévole en fonction des objectifs de l’organisation et le second d’assurer le succès et la satisfaction des bénévoles. Cette conciliation constitue le principal défi de la gestion des bénévoles. Pour la réussir, il apparait que plusieurs fonctions soient essentielles dont la fidélisation. C’est la raison pour laquelle, nous avons cherché à connaitre quels étaient les déterminants de la fidélisation des bénévoles. Pour ce faire, nous avons réalisé une revue de littérature qui nous a permis de recenser un certain nombre de déterminants afin d’élaborer un sondage sur le web pour tester notre étude corrélationnelle. Le sondage a été administré auprès de bénévoles, lors de deux événements sportifs (le Tour de la relève et le Challenger de Rimouski). Les résultats démontrent des relations positives entre l'altruisme, les intérêts personnels, la socialisation et la fidélisation des bénévoles. Ils indiquent aussi que les bénévoles s’attendent à obtenir une reconnaissance et du respect de la part des organisateurs.

Objectifs:Description des caractéristiques,pratiques de gestion(prévision,menus,production,service,gestion des stocks et surplus) et causes de surplus alimentaires.Méthodologie:Recherche exploratoire descriptive,12 entrevues semi-structurées,questionnaire auto-administré,analyse statistique.Résultats:Portrait descriptif:1/5 des cuisinières sans formation,+10 ans d’expérience,1/4 gestionnaires sans formation en gestion,+5 ans d'ancienneté,peu informatisé,nombreux sans politique alimentaire.Variables significatives:région,type,taille,expérience et formation cuisinière,expérience et formation DG,politique alimentaire.Pratiques de gestion peu formalisées.Surplus:1)Matières premières:rare,petite proportion.Causes:difficulté prévision demande,commande trop,mauvaise planification des achats.Variables significatives:menu,approvisionnement,gestion des stocks.2)Quantités préparées:régulier, proportion plus grande.Causes:variations aléatoires de l’appétit,nouveauté au menu, difficulté prévision de la demande,trop de production.Variables significatives:recettes standardisées et respect,répétition d’un menu peu apprécié.3)Assiettes:les plus fréquemment observés,plus grandes proportions.Causes:nouveauté au menu,variations aléatoires de l’appétit,aliments non appréciés.Variables significatives:service des portions.Contribution:1)théorique;2)pratique; réflexion,statistiques descriptives(comparaison),liens statistiques(opportunités d’amélioration),outil d’évaluation du service alimentaire.

Problématique

Le téléchargement illégal de musique (TIL) en utilisant l’Internet est une pratique très étendue. Mais les chercheurs ne s’entendent pas sur les effets positifs ou négatifs de cette pratique

Méthodologie

1544 personnes qui font du TIL ont fourni des données sur leurs habitudes de téléchargement, ainsi que sur leur comportement d’achat et sur leurs intentions d’acheter de façon légale de la musique et d’autres produits complémentaires

Résultats

Les résultats suggèrent que le TIL peut expliquer un pourcentage faible mais significatif de la variance des intentions d’achat (r2 = .026, p<.001) ainsi que des achats (r2 = .024, p<.001) des billets pour les concerts et des produits avec le logo du groupe, mais il n’explique pas des pourcentages significatifs de la variance des intentions d’achat ni des achats de la musique (CDs, DVDs ou du téléchargement payé)

Conclusion

Les résultats suggèrent que le TIL pourrait être considère comme ayant un effet positif sur la  promotion des musiciens et de leurs productions musicales telles que les concerts. Par contre, les gens qui ont téléchargé de la musique de façon illégale ne présentent pas des intentions significatives vers l’achat de ces produits, et ils n’ont pas acheté ces produits comme conséquence du téléchargement illégal. Ainsi, le TIL pourrait être considère comme un pratique qui a des effets néfastes sur les ventes de musique