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De nombreux débats questionnent les effets de l’utilisation d'Internet pour distribuer et consommer les biens culturels, dont la musique, sur la diversité culturelle. Cette question se pose avec d’autant plus d’intérêt pour les minorités linguistiques; des groupes, comme les franco-acadiens du Nouveau-Brunswick,?? qui emploient une langue minoritaire par rapport à l'État dont ils font partie. Ces groupes sont susceptibles d’être fragilisés par la mondialisation des échanges culturels qu’entraîne Internet, mais ils peuvent aussi en tirer des bénéfices. Des entretiens avec des entrepreneurs, créateurs et producteurs de l’industrie musicale de cette minorité ont permis d'en dresser un portrait, de dégager les facteurs qui favorisent la création et la production musicale en français de même que les défis qu'elle rencontre. Le maillage serré entre les acteurs de cette industrie, leur capacité à optimiser les moyens limités à leur disposition, couplés aux possibilités de désintermédiation et de décloisonnement fournies par Internet semblent être à l’origine d’un essor de cette industrie, malgré les défis financiers et structurels majeurs qu’elle rencontre, résultant en partie des effets d’Internet sur la consommation musicale. Cette communication éclaire les effets d’Internet sur les industries culturelles, spécialement en situation de minorité linguistique, et nourrit la réflexion sur la préservation de la diversité des cultures et des langues à l’échelle mondiale.

Problématique

Notre recherche se penche sur la gestion de la crise COVID-19 dans les organisations sportives québécoises au sein de leur écosystème sportif. Nous avons cherché à identifier les impacts de la pandémie sur ces organisations, la façon dont certaines variables ont modulé l’intensité de la crise et les méthodes utilisées pour y faire face et s’y adapter.

Méthodologie

Nous avons mobilisé une méthodologie qualitative basée sur l’analyse de 37 entrevues semi-dirigées avec des dirigeants et gestionnaires d’organisations sportives du Québec. L’analyse s’est effectuée par une approche de codage ouvert.

Nature des résultats finaux

Comme effets positifs, la COVID-19 a offert une pause réflexive aux dirigeants et gestionnaires sportifs par le ralentissement des activités, favorisé la coopération interorganisationnelle, consolidé la coopération intraorganisationnelle et accéléré la démocratisation du télétravail. D’un point de vue critique, l’écosystème sportif s’est révélé complexe, ce qui a occasionné un leadership ardu qui a mal été reçu par plusieurs acteurs sportifs. De plus, certaines organisations se sont retrouvées isolées par leurs pairs, mais aussi par le système de santé qui n’a pas véritablement considéré la dimension sportive comme voie de sortie de crise. Les résultats de recherche ont permis d’émettre huit recommandations touchant le niveau stratégique, structurel, culturel et individuel des organisations.

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats préliminaires d’une recherche où nous cherchons à développer une meilleure compréhension des motivations d’entrepreneurs bioalimentaires en milieu rural québécois à adhérer à un marché virtuel. Nous nous intéressons aussi aux retombées qu’ils perçoivent en obtenir réellement. Le marché virtuel est un modèle de mise en marché de proximité qui mise sur l’utilisation d’une plate-forme Internet par les entrepreneurs bioalimentaires pour distribuer leurs produits aux consommateurs de leur région. Bien que le modèle présente plusieurs avantages pour les entrepreneurs bioalimentaires, son déploiement au Québec est lent et la viabilité des structures semble difficile à atteindre. Afin de dégager quelques éléments de compréhension de ce phénomène, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de membres de l’Écomarché Nord-Bio, un marché virtuel situé au Saguenay – Lac-Saint-Jean. En s’attardant sur les attentes initiales ayant motivé la décision d’adhérer à l’Écomarché, et sur les retombées que les entrepreneurs estiment en obtenir, nous pensons pouvoir mieux comprendre les effets de l’utilisation de ce type de structure sur les entreprises et leurs propriétaires. L’éclairage apporté par cette étude pourrait permettre à de nouvelles structures d’émerger sur des bases réalistes, ce qui pourrait en favoriser la pérennité.

Le processus de transformation numérique des organisations est un phénomène récent qui suscite de grandes préoccupations mais qui paradoxalement n’a fait l’objet que de rares études de terrain. Notre recherche vise à pallier à ce manque en s’intéressant aux processus de transformation 4.0 dans le contexte manufacturier au Québec et aux enjeux et défis que soulèvent ces processus pour les gestionnaires RH.

Le choix d’un devis méthodologique qualitatif permet de documenter ce processus en identifiant le contenu technologique du changement, les raisons qui poussent les organisations à amorcer leur transition vers le numérique, l’implication et le rôle de certains acteurs dont les gestionnaires RH tout en analysant le processus de changement et sa gestion. Nous avons ainsi réalisé des entrevues auprès de gestionnaires (production et RH) au sein de 5 entreprises ayant amorcé leur transition vers le 4.0.

Les résultats de recherche font état des différents stades d’avancement dans le 4.0. De plus, les 5 études de cas menées permettent de comprendre les facteurs ayant poussé les entreprises à entreprendre une telle transition, à analyser les processus de changement en cours et à identifier des modes d’implication variable des gestionnaires RH dans ces processus. De manière plus prospective, l’impact de ces processus de changement sur les résultats opérationnels et financiers des entreprises, sur l’emploi et sur l’évolution des compétences de la main-d’œuvre seront également discutés.

La recherche a démontré que les deux tiers des échecs en systèmes d’information sont attribuables aux erreurs faites lors de la définition des besoins. Bien que certains chercheurs ont étudié les techniques d’analyse de besoins en systèmes d’information, elles ne sont pas encore bien répertoriées ni étudiées en contexte d’intelligence d’affaires. Ainsi, cette recherche vise à mieux comprendre l’utilisation des techniques de définition des besoins dans le but d’identifier les techniques les plus efficaces pour définir les besoins en contexte d’intelligence d’affaires.

Une revue de littérature exhaustive a permis de répertorier 31 techniques d’analyse utilisés autant en contexte de systèmes transactionnels que de systèmes d’intelligence d’affaires. Par la suite, des entrevues auprès de 14 professionnels ont permis de mesurer la fréquence d’utilisation et l’efficacité perçue de ces techniques.

Les résultats démontrent que l’efficacité des techniques utilisées correspond directement à la nature des besoins. Nos résultats montrent également l’importance d’utiliser une combinaison de techniques dans la définition des besoins d’information.

Cette recherche contribue à l’avancée des connaissances dans le domaine de la définition des besoins en étant la première à répertorier les techniques les plus efficaces en contexte d’intelligence d’affaires et en présentant une nouvelle perspective d’efficacité mesurée d’après la nature du contexte.

La responsabilité sociétale est une préoccupation de plus en plus présente au sein de nos sociétés occidentales. Certaines organisations publient, depuis quelques années, des rapports de responsabilité sociétale qui visent à répondre aux besoins d’information de leurs parties prenantes à l’égard de cette préoccupation. Parallèlement à ces démarches, la Global Reporting Initiative, un organisme international à but non lucratif, tend à devenir la référence dans le domaine. Celui-ci développe, depuis le début des années 2000 en collaboration avec de nombreux intervenants, des lignes directrices pour circonscrire le contenu de ces rapports. La présente étude a pour objectif de dresser un portrait rétrospectif des caractéristiques des organisations qui ont adhéré à ces lignes directrices. Plus spécifiquement, nous nous sommes intéressés à la taille et au type d'organisations, au secteur d’activités dans lequel elles opèrent, à leur nationalité ainsi qu’à leur seuil d’application (C, B et A) et aux types d'assurance qu’elles ont  privilégiés. Nos résultats confirment la popularité grandissante des lignes directrices de la GRI, et ce, tant auprès des grandes que des moyennes et petites organisations, que les seuils d’application et d’assurance sont de plus en plus élevés et que ces lignes directrices sont plus populaires en Europe. Cette popularité croissante suggère que davantage d’intérêts devraient être accordés à la démocratisation de ce type de reddition de compte.

Bien que certaines études ont permis d’établir un lien entre l’épuisement professionnel et la performance individuelle et organisationnelle (Halbesleben & Bowler, 2007), on en sait encore peu sur les mécanismes psychologiques impliqués dans cette relation. La présente étude vise précisément à offrir un éclairage novateur sur ces mécanismes dans le contexte du travail des directions d’établissement d’enseignement. S’appuyant sur le concept de la perception d’efficacité personnelle (Bandura, 1997), nous postulons que l’épuisement réduit la performance organisationnelle, compte tenu que cet état psychologique diminue la croyance du gestionnaire en sa capacité à s’adapter efficacement aux exigences de son travail (gestion administrative, gestion pédagogique et leadership, gestion des relations externes). L’étude a été réalisée auprès de 133 directions (directeurs et adjoints) d’établissements scolaires secondaires (66 femmes et 67 hommes; M âge = 43.5 ans). Les résultats d’analyses par équations structurelles (X2 =156.383, df = 81, CFI = .91, RMSEA = .08) montrent que seule la perception d’efficacité personnelle envers la gestion des relations externes parvient à expliquer le lien entre l’épuisement et la performance des établissements scolaires—indicateur de résultat formulé par l’Institut économique de Montréal (Boyer & Laberge, 2008). Les implications théoriques et pratiques découlant de cette étude seront abordées.

La coopération en innovation est une avenue porteuse pour les PME manufacturières puisqu'elles effectuent généralement des activités moins formelles de recherche et de développement. Quelles en sont les pratiques pour celles situées dans une région réputée pour son esprit entrepreneurial et sa forte concentration de PME manufacturières : Chaudière-Appalaches ? L’objectif de cette étude est de décrire les activités de coopération en matière d’innovation des PME manufacturières et de distinguer les caractéristiques des entreprises qui coopèrent selon les types de partenaires.

 

Au printemps 2017, nous avons mené une enquête mixte combinant un sondage Internet et téléphonique auprès des dirigeants de PME manufacturières (5 à 499 employés) de la région. L'échantillon représentatif comprend 273 questionnaires complets (taux de réponse de 38,83%). En plus des analyses descriptives, une combinaison de plusieurs analyses statistiques a été effectuée pour dégager des constats sur la propension des PME à coopérer selon: type de propriété, sexe du dirigeant, taille et secteur.

 

Les analyses empiriques (test T à un échantillon, ANOVA à un facteur, tests post hoc et chi-carré) montrent qu’il existe des différences significatives entre la propension des firmes à coopérer pour innover selon leurs caractéristiques. Les conclusions permettront aux gestionnaires et aux décideurs de mieux stimuler la coopération en matière d'innovation en agissant sur les leviers et les freins identifiés.

Les transformations inédites que vit actuellement le monde du travail ne sont pas sans effets sur la santé des travailleurs. De fait, le bien-être psychologique est un enjeu scientifique et managérial de premier ordre. Certaines professions se retrouvent particulièrement exposées aux possibles effets délétères du travail sur la santé psychologique. C’est le cas des professions à haute charge émotionnelle, dont le travail consiste à aider et à être en contact avec une clientèle fragilisée. Prenant ancrage dans le modèle exigences-ressources de Demerouti et al. (2001), l’objectif de cette recherche est d’identifier les facteurs individuels, sociaux et organisationnels ayant un impact sur le bien-être psychologique des travailleurs qui exercent leur profession dans un milieu à haute charge émotionnelle. À partir d’une approche quantitative, les données ont été recueillies à l’automne 2020 par le biais d’un questionnaire autoadministré auprès d’intervenants travaillant avec des jeunes en difficultés d’adaptation et leur famille. Ayant une visée descriptive, les résultats témoignent de l’importance de la mise en place de pratiques de gestion qui misent sur la reconnaissance, l’autonomie et le soutien aux niveaux social et organisationnel, outillant ainsi les organisations et les gestionnaires à l’égard des pratiques à mettre en place pour favoriser la santé psychologique des travailleurs exerçant leur profession dans un milieu de travail à haute charge émotionnelle.

En janvier 1999, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, suggérait un concept international qui inciterait les entreprises à mettre en place des pratiques sociétalement responsables. Le Pacte Mondial venait alors de voir le jour. Depuis maintenant 15 ans, cette initiative vise à inciter et à guider les sociétés à implanter des pratiques s’articulant autour de dix principes universels portant sur le respect des droits de l’homme, des droits du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Cette étude a pour objectif de dresser le portrait de l’évolution à travers les années de cette initiative. Les analyses ont été effectuées à partir des données fournies par les Nations Unies. Elles portent sur 8 285 sociétés en provenance de 145 pays. Les résultats indiquent que, même si la popularité du Pacte Mondial semble se stabiliser dans certaines régions, d’autres régions démontrent un intérêt grandissant. De plus, au cours des dernières années, l’initiative est devenue davantage populaire auprès des sociétés privées. Enfin, ce sont les sociétés des secteurs des services, de la construction et des matériaux ainsi que de la fabrication qui sont les plus enclines à y adhérer. Les résultats de ces analyses sont intéressants pour toute organisation qui s’interroge sur la nature et l’ampleur qu’a prise le Pacte Mondial sur la scène internationale. Comme en fait foi le profil des adhérents, l’initiative est accessible pour tout type d’organisation.



Les espaces physiques de collaboration (EPC par la suite) se sont multipliés dans les dernières années, soient sous forme de laboratoires de fabrication (fab labs), plateformes d’expérimentation (living labs), espaces « hackers », espaces de « co-working », laboratoires de « co-design », etc. Les EPC ont certains points en commun :1) ce sont des espaces ouverts au public; 2) ils encouragent le partage libre de connaissances, informations, outils et la collaboration entre ses membres sur une base non-propriétaire; et 3) ils ont une préoccupation sociale, ludo-culturelle ou éducative (même s’ils peuvent avoir aussi un but commercial). Cependant la typologie des EPC est très variée et répond à divers propos en appliquant des différents modèles d’innovation. Mon travail de recherche se base sur la caractérisation et classification des différents types d’EPC en fonction des projets développés et leur finalité principale (économique ou socio-ludique) pour contribuer à la compréhension des différents modèles de gestion de la créativité collective et de l’innovation ouverte. La méthodologie appliquée est qualitative, en utilisant l’analyse de discours et des entrevues semi-structurées à des membres et responsables d’EPC. L’étude des EPC n’a pas été objet de nombreuses recherches et cependant certains auteurs les considèrent des modèles d’innovation de grande influence pour le futur développement économique et social des pays industrialisés mais surtout, des pays en développement.

Avec l’avènement d’une économie fondée sur les connaissances (Cohendet, 2003 ; Foray, 2009), les exemples d’organisations ayant tenté d’instaurer en leur sein des communautés de pratique pilotées (CoPPs) se sont multipliées ces dernières années. Si l’on trouve des travaux empiriques récents permettant de dessiner les contours généraux de ces CoPPs (McDermott et Archibald, 2010 ; Probst et Borzillo, 2007; 2008 ; Dupouet et Barlatier, 2011),, ces derniers n’éclairent pas de manière suffisamment fine la manière dont s’effectue concrètement ce pilotage, notamment la capacité que cela suppose de concilier auto-organisation et contrôle. L’objet de notre communication est ainsi d’analyser par l’intermédiaire d’une étude de cas longitudinale (Yin, 2009), la construction et le développement d’une communauté pilotée au plus près de ce qu’ont vécu les acteurs. Il s’agit de la communauté des « preneurs de son » de Radio-France. Le mode de pilotage s’est effectué chemin faisant, par essai et erreur, pour permettre à la fois le développement de la communauté de pratique, mais aussi de l’orienter vers les attentes de l’entreprise. Il apparait que c’est le pilotage qui permet paradoxalement le développement de la communauté. Ainsi, nous proposons de considérer le pilotage d’une communauté de pratique comme une étape de réification dans son développement, dans la lignée des travaux de Wenger amenant à mettre au premier plan la question de la construction de sens dans ce processus.

Une confusion existe dans la littérature sur la pratique réflexive. En effet, elle est généralement attribuée à l’autorégulation individuelle de l’optimisation des pratiques professionnelles. Pourtant, de récentes études considèrent la réflexivité comme étant un type de métaconscience intellectuelle et critique qui permet de transformer l’objet de la réflexion. Selon cette nouvelle perspective, la question de recherche est : comment la réflexivité peut-elle optimiser le capital intellectuel, l’innovation et la résilience organisationnelle. Une recherche-action longitudinale menée de 2005 à 2022 auprès de 1 200 participants a permis d’explorer la phénoménologie empirique de la réflexivité appliquée au développement des connaissances, aux pratiques d’innovation et à la capacité d’adaptation transformatrice de la résilience des collectivités dans les organisations. Les résultats révèlent comment la réflexivité transforme les compétences de création et de mise à jour du capital intellectuel en lien au développement d’innovation et des capacités d’adaptation résiliente en recadrant par la pensée critique, les systèmes de connaissances, de croyances, des valeurs et des pratiques afin de relever les défis et les enjeux organisationnels. Il en ressort des bénéfices à long-terme sur la motivation et la performance organisationnelle.

Si les transformations du monde du travail, dues à la mondialisation, sont au profit de l’efficacité et l’efficience des entreprises, ces changements, touchant aussi l’organisation du travail, ne sont pas sans effets sur la santé des travailleurs. Cette présentation traite de l’effet des horaires atypiques sur la santé mentale des travailleurs, considérant l’effet médiateur des conflits travail-famille et l’effet modérateur des demandes psychologiques et de la latitude décisionnelle dans cette relation. Cette étude est basée sur un échantillon de 2 136 participants (48,6 % de femmes), avec une moyenne d’âge de 40,81 (ET = 10,92) de l’enquête SALVEO. Cette enquête est la plus importante étude réalisée sur la santé mentale au travail au Québec (63 établissements). Les résultats révèlent que les horaires atypiques impactent négativement la santé mentale des travailleurs. Ils montrent également que les personnes ayant un conflit travail-famille sont plus à risque de développer des problèmes de santé mentale. Ces mêmes résultats indiquent que les demandes psychologues tendent à augmenter le risque de développer des problèmes de santé mentale alors que la latitude décisionnelle agit contrairement en diminuant ce risque. Les conclusions de cette étude montrent l’importance des travaux de recherche futurs et la nécessité de l’implantation de programmes de sensibilisation sur les problématiques liées à la santé mentale des travailleurs, dans une perspective de justice sociale.

L’efficacité collective des enseignants est considérée tant comme un important facteur de la réussite estudiantine (Barbeau, 2007) qu’un prédicteur des manifestations au travail des professeurs de niveau collégial (Méthot, Jacob et Clément, 2016). Pourtant, peu de recherches longitudinales ont été réalisées pour déduire des liens de causalité entre les déterminants de l’efficacité collective et ses effets au travail. Se définissant comme « la croyance des membres d'un groupe quant à leur capacité de performer ensemble en tant que système » (Bandura, 1997, p.469), l’efficacité collective est composée de deux dimensions : stratégies d’enseignement-SE et gestion de classe-GC (Tschannen-Moran et Barr, 2004). Cette étude a été réalisée auprès de 338 (T1) et 403 (T2) professeurs d’enseignement collégial répartis parmi neuf établissements québécois. Les analyses de régression révèlent que seule la structure administrative à T1 prédit SE à T2 (β=0,14, p < 0,05) ainsi que GC à T2 (β=0,24, p < 0,01) tandis que le sentiment d’autoefficacité et la collaboration ne prédisent pas l’efficacité collective. Par ailleurs, seule SE à T1 prédit l’engagement organisationnel des professeurs (β=0,15, p < 0,05) et ce, sans influencer l’épuisement émotionnel et la performance organisationnelle. Les implications théoriques et pratiques découlant de cette étude ainsi que les pistes futures de recherche seront mises de l’avant lors de notre communication.

Les outils de gestion traditionnels sont de plus en plus utilisés dans tous les types de milieux, l’étude que nous avons réalisée se penche sur l’utilisation d’un de ces outils, la cartographie de processus, et son application dans une entreprise communautaire. Les données utilisées pour la cartographie ont été récoltées lors d’une rencontre participative, neuf entrevues téléphoniques avec les employés du Réseau, ainsi qu’une séance de validation avec une des employés de l’organisme. Les données ont par la suite, été traitées de façon itérative pour minimiser les divergences entre les processus représentés et les processus réels et les données ont été transposées dans la cartographie suivant la nomenclature ANSI. La contribution de cette recherche s’établie au niveau de l’adaptation d’un outil traditionnel à un contexte bien particulier, celui de l’entreprise communautaire. Les résultats préliminaires nous portent à penser que l’optimisation des processus dans ce type d’entreprise est effectivement possible via l’adaptation d’un outil de gestion traditionnel.

Dans notre cas, nous avons synchronisé l’outil de gestion sur les pratiques réelles des individus oeuvrant dans le Réseau, mais nous l’avons également situé dans son écosystème propre, puis dans l’ensemble de son environnement sociopolitique. Ce qui nous a permis de développer une analyse systémique de la réalité spécifique du Réseau et de ses travailleurs, pour y adapter la cartographie de processus.

La prolifération de produits rétro, c’est-à-dire associés au passé, est un phénomène important depuis au moins 20 ans, même dans des catégories de produit habituellement axées vers la nouveauté et l’innovation, comme la musique populaire ou l’automobile (The Beatles, Fiat 500…). Cependant, la littérature offre seulement quelques éléments d’explication, épars et insuffisamment étayés. Nous proposons donc d’effectuer la première recension systématique des causes probables de ce phénomène. Pour ce faire, nous traçons d’abord l’évolution du rétromarketing, qui est la gestion de produits associés au passé, des années 1960 à nos jours. Nous montrons que les segments visés se sont diversifiés, le nombre de catégories de produit concernées a augmenté sans cesse, et la période de référence s’est modifiée. Ensuite, nous proposons une série d’explications démographiques, psychosociales, historiques, socioculturelles, technologiques et organisationnelles à l’engouement actuel des consommateurs pour les produits rétro. En outre, nous montrons que le passé est un objet de désir en soi. Par ailleurs, nous essayons d’expliquer pourquoi les décennies 1960 et 1970 en particulier suscitent une nostalgie collective persistante, même parmi ceux qui n’étaient pas nés à cette époque. En conclusion, nous tentons, au regard des causes présentées précédemment, de prévoir l’évolution du phénomène rétro.

De nos jours, les firmes doivent répondre d’une part à la pression grandissante pour innover et de l’autre à gérer l’introduction de changements continus. Ainsi, innovation et changement sont désormais des incontournables en organisation et ces deux phénomènes s’y chevauchent sans cesse.

Ces concepts, arrivés à maturité, ont de riches littératures. Néanmoins, ils s’y sont développés en parallèle et peu de liens sont tissés entre eux par les chercheurs. Quels sont les éléments de convergence et de divergence entre ces deux éléments ? L’objectif de cette étude est de comparer innovation et changement afin de mettre en relief les caractéristiques qui les unissent et les distinguent afin de faciliter un rapprochement.

Cette analyse comparative, basée sur une revue de la littérature de type narrative, porte plus spécifiquement sur les définitions, les processus et les principales caractéristiques qui leur sont associés. Les résultats contribuent à une meilleure compréhension de ces phénomènes en montrant clairement les points communs et divergents relatifs à ces concepts. La schématisation en trois cercles proposée fait ressortir les éléments qui sont associés à l’un ou l’autre des deux concepts ou encore qui sont leurs sont commun.

Les conclusions permettront aux gestionnaires, aux décideurs et aux chercheurs d’avoir une meilleure compréhension de ces deux phénomènes et de favoriser leur cohabitation harmonieuse.

L’histoire de l’Institut de recherche et d’éducation pour les coopératives et les mutuelles de l’Université de Sherbrooke (IRECUS) témoigne d’une relation de collaboration continue entre les coopératives québécoises et l’Université de Sherbrooke. Cette collaboration débute en 1967, avec la création d’une Chaire de coopération rattachée au Département d’économique, et s’officialise en 1976 avec l’adoption, par l’Université, des statuts de l’Institut de recherche et d’enseignement sur les coopératives de l’Université de Sherbrooke, à visée multidisciplinaire, qui deviendra l’IRECUS tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Initié par des acteurs du mouvement coopératif québécois, et piloté dès son origine par un comité composé à la fois de représentants des milieux coopératif et universitaire, l’histoire de l’IRECUS témoigne des multiples avenues de collaboration possibles entre coopérateurs praticiens, étudiants et universitaires. L’IRECUS compte aujourd’hui sur une équipe de sept personnes qui se consacrent entièrement à la coopération et la mutualité. Ces notions et les valeurs et principes qui les guident sont au cœur de ses activités de recherche, d’éducation de même que de ses collaborations avec le milieu coopératif et mutualiste, du Québec et d’ailleurs. L’objectif de cet article est de présenter cette histoire riche en apprentissages, reflet de l’évolution du mouvement coopératif et mutualiste québécois et du milieu universitaire. 

La capacité d'absorption représente pour les organisations une source d’avantage concurrentiel, dans la mesure où elle est enracinée dans la capacité des agents ou des organisations à traiter l'information, à absorber le stock de connaissances externes, les transformer et les exploiter (Jansen et al. 2005). Le présent document de recherche décrit comment la capacité d’absorption est aperçue dans les communautés de savoir. Ces dernières sont récemment devenues une unité d’analyse  de premier plan pour comprendre l'exploration des connaissances, le partage et la transmission dans et entre les organisations.  

Une étude qualitative à caractère exploratoire a été menée au sein d’un échantillon de huit  compagnies d’assurances canadiennes opérant dans le secteur de service.  Les résultats obtenus montrent l’importance de la capacité d’absorption dans la conciliation des deux communautés : épistémiques et de pratique à travers l’ambidextrie des connaissances Tel que l’exploration et l’exploitation des connaissances.



L’objectif de notre conférence sera de proposer une nouvelle manière d’analyser le raisonnement juridique via la logique philosophique. Concrètement, nous démontrerons qu’il est possible de dégager, de la pratique des juges, des juristes et des avocats, des règles de cohérence spécifiquement juridique.

Dans un premier temps, nous décortiquerons quatre raisonnements juridiques et nous tenterons de valider, avec l’aide de la logique classique, ces raisonnements juridiques. Nous constaterons que la logique classique sera incapable de valider deux des quatre raisonnements décortiqués, car ces raisonnements obéissent à des règles de cohérence spécifiquement juridique. D’où la nécessité de développer une logique spécifiquement juridique qui ferait l’inventaire des règles de cohérence spécifiquement juridique.

Dans un deuxième temps, nous reprendrons les deux raisonnements qui n’ont pu être validés par la logique classique et nous validerons ces deux raisonnements en présentant deux règles de cohérence spécifiquement juridique. Nous démontrerons que le raisonnement juridique est un raisonnement non classique qui obéit, certes à des règles de cohérence de la logique classique, mais surtout à des règles de cohérence juridique reconnues par la communauté juridique. D’où l’utilité de développer une logique juridique qui exposerait le rôle et les fonctions des règles de cohérence juridique.

Enfin, notre conférence proposera un nouveau cadre à la méthodologie juridique.

L’entrepreneur est exposé, à des degrés divers, à la plupart des risques affrontés par toute entreprise, quels que soient sa taille et son métier. Il est ainsi parfois qualifié de «manager du risque». Ces risques sont liés au fonctionnement de l’entreprise elle-même ou aux relations entre celle-ci et son environnement.

Les risques liés à l’entrepreneuriat évoluent en fonction du développement de l’entreprise, du type de métier exercé, du statut juridique adopté, de la personnalité de l’entrepreneur et de son expérience.

Dans ce contexte l’entrepreneur doit développer une intelligence émotionnelle souvent qualifiée comme étant une composante importante de l’attitude entrepreneuriale

La notion d’intelligence émotionnelle est apparue dans les années 1990 et définirait une forme d’intelligence qui contrôle ses émotions, ses sentiments, analyse celles des autres et oriente ainsi ses pensées et ses gestes. Cela représente une habileté à percevoir et exprimer, à comprendre et raisonner avec les émotions. L’intelligence émotionnelle est un gage de réussite professionnelle de l’entrepreneur (Luy, 2008).

Ainsi, notre problématique porte sur l’analyse de l’importance et le développement de compétences émotionnelles dans la création et le développement d’une entreprise.

Il s’agit de répondre à la question suivante:Quelles sont les compétences émotionnelles développées par l’entrepreneur Marocain pour gérer le risque entrepreneurial?  

Une enquête a été réalisée auprès de 130 entrepreneurs.

Introduction : Ces dernières décennies, l’industrie pétrolière était confrontée à plusieurs questions sur sa légitimité. Le secteur dans son ensemble  est sous fortes pressions sociétales.  Cependant, les pétrolières continuent à réaliser des revenus records.

Objectif : La présente recherche vise à identifier les stratégies discursives mises en place par une industrie en cas de crise de légitimité.

Méthode : L’étude de cas analyse le discours du leader pétrolier British Petroleum SA  véhiculé à travers la lettre du président du rapport annuel (2010).  En 2010, BP a été confronté à une catastrophe environnementale : l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon . Le maintien et la réparation de la légitimité sont étudiés par une méthode d’analyse de discours : l’analyse sémiotique.

Résultats : La lettre du président du rapport annuel (2010) de BP dispose d’une structure de conte et l’industrie met en place des stratégies discursives en cas de crise.

 Contribution : Cette recherche considère que la légitimité est liée à l’ensemble du secteur d’activité et fait ressortir que plus l’activité est vitale, plus les acteurs pourront jouer sur le processus.  L’analyse de la gestion de la légitimité dans d’autres secteurs sensibles pourra enrichir le présent constat.

 

La nouvelle génération de vétérans, ces militaires qui ont complété leur entrainement militaire de base et ont quitté les Forces armées canadiennes (FAC) honorablement, retourne majoritairement sur le marché du travail afin d’entamer une seconde carrière. Cette transition de la vie militaire à la vie civile s’avère difficile pour plusieurs d’entre eux, particulièrement pour ceux qui ont quitté les FAC pour des raisons médicales.  Les études montrent qu’occuper un emploi satisfaisant est déterminant à l’égard de la satisfaction de la vie civile et est un facteur contributif à une transition réussie pour les vétérans vivant avec des limitations physiques et psychologiques. À partir d’une recension des écrits, cette communication vise à proposer un modèle explicatif de la satisfaction de carrière à partir de différents facteurs de niveau individuel, psychosocial et organisationnel.  D’une perspective théorique, cette communication permettra d’aborder simultanément les trois niveaux de facteurs explicatifs de la satisfaction de carrière et au travail des vétérans. D’un point de vue pratique, cette proposition fournira aux organismes de soutien ainsi qu’aux organisations des outils permettant de mieux aiguiller, accueillir et accompagner les vétérans afin qu’ils puissent occuper un emploi qui saura les satisfaire. 

Le stress inhérent à l’entrée en organisation accroît la nécessité de se soucier de la socialisation des nouveaux employés. Pendant longtemps, la socialisation a été  considérée comme une responsabilité de l’organisation. La littérature scientifique met maintenant en évidence le rôle proactif des nouveaux employés. Par exemple, ceux-ci peuvent adoptent des comportements de recherche d'information pour, entre autres, acquérir des connaissances nécessaires à la maîtrise du rôle et accroître la clarté de rôle et le sentiment d'auto-efficacité. Malgré ces bénéfices importants, à ce jour, peu d’études ont porté sur les comportements de recherche d’information. Celles qui l’ont fait se sont intéressées aux liens entre la fréquence ou la nature des comportements de recherche d’information et la socialisation. Il existe donc un vide dans la littérature sur les déterminants des comportements de recherche d’information. À cet égard, la théorie de l'autorégulation, qui réfère à la capacité d’un individu de se motiver et de se réguler,  s'avère une piste intéressante. L’autorégulation constitue la base sur laquelle repose les interventions en autogestion qui ont été étudiées dans un contexte de formation pour augmenter le transfert des apprentissages. L’objectif de cette communication est de présenter un modèle d’analyse et des propositions en lien avec une intervention en autogestion visant à accroître les comportements de recherche d’information dans un contexte de socialisation.