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Plusieurs travailleurs ont récemment été forcés au télétravail pendant les confinements imposés pour limiter la propagation de la COVID-19. Qu’elle soit perçue positivement ou négativement, cette mesure organisationnelle peut brouiller les frontières entre la vie privée et professionnelle et occasionner des contrecoups sur la santé psychologique individuelle (Kniffin et al., 2021). Afin d’approndondir la compréhension des mécanismes psychologiques qui en sont responsables, cette étude examine le rôle médiateur du déversement travail-vie personnelle (T→VP) et vie personnelle-travail (VP→T) dans la relation entre charge de travail perçue (vécu à la maison) et deux indicateurs de mal-être psychologique (épuisement émotionnel et détresse). Les résultats d’analyses de médiation, auprès d’un échantillon de 423 employés, confirment un lien positif entre la charge de travail et le déversement T→VP (b=.425, p<.001) ainsi qu’un lien négatif entre la charge de travail et le déversement VP→T (b=-.384, p<.001). Aussi, des liens positifs sont observés entre déversement T→VP et les indicateurs de mal-être (épuisement émotionnel, b=.203, p<.05; détresse psychologique, b=.372, p<.001). Pour ce qui est du déversement VP→T, il est uniquement lié, et de manière positive, à la détresse (b=.611, p<.001). Aucun lien n’est significatif entre la charge de travail et les indicateurs de mal-être. Les résultats seront discutés à l’aide du modèle demandes-ressources au travail (Bakker & Demerouti, 2007).

Nombreuses sont les études qui ont analysé la certification en matière de développement durable (DD) chez les différentes organisations (Stigzelius et Mark-Herbert, 2009 ; Eccles, Ioannou, & Serafeim, 2012; Nils Brunsson, 2012, etc.). Cet intérêt porté par ces organisations s'explique par la pression grandissante exercée par l'environnement organisationnel, ce qui les amène à adopter la certification en matière de DD, et de communiquer autour d'elles afin d'améliorer leur image et construire leur réputation (C. Searcy, D. Elkhawas, 2012).  

Nonobstant, les universités ont été presque négligées dans ce type d’étude. En effet, notre revue de littérature nous a amenés à identifier un gap concernant la certification en matière de DD chez ces universités, ce qui nous a amenés à nous poser la question : quelle est la relation entre l’adoption des certifications en matière de développement durable et le degré d’intégration des pratiques de durabilité chez les universités?

pour répondre à cette question, nous avons réalisé une étude de cas de deux universités canadiennes, l’une adopte les certifications en matière de DD, et l’autre ne les adopte pas. Nous avons conclu que la certification en matière de DD amène les universités qui les adoptent à mieux intégrer les pratiques de durabilité, et ceux aux niveaux de tous les types d’activité de l’université, contrairement aux universités qui ne les adoptent pas qui n’ont qu’une intégration partielle de ces pratiques.

Plusieurs études démontrent que la charge de travail est un déterminant important du conflit travail-vie personnelle (CTV). Cependant, très peu d’études se sont intéressées à un aspect important de cette relation; le rôle de la gestion des frontières entre le travail et la vie personnelle. La compréhension de celui-ci est d'autant plus importante dans le contexte de télétravail engendré par la pandémie de la covid-19. Cette recherche, réalisée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise, s’intéresse au rôle de ces frontières pour réduire le CTV en regardant plus spécifiquement les préférences des individus, les attentes des collègues et de l’entourage quant à cette gestion des frontières. Une étude réalisée par questionnaire auprès de 77 notaires membres de la Chambre des notaires du Québec confirment l’effet de la charge de travail sur le CTV.  De plus, elle met en lumière le rôle important des attentes des collègues à l’égard de la gestion des frontières. En effet, avoir des collègues qui s’attendent à ce que l’on segmente travail et vie personnelle a un effet bénéfique sur notre conciliation travail-vie personnelle car cela réduit la perception de charge de travail. Les résultats de cette étude offrent des pistes de réflexion intéressantes par rapport aux actions pouvant être mises en place pour instaurer une culture organisationnelle axée sur la transmission d’attentes de segmentation des rôles entre les travailleurs et ainsi minimiser la charge de travail chez ces derniers.

L’objectif principal de la recherche était d’identifier des mécanismes qui font la promotion du bien-être psychologique et de la santé psychologique en milieu de travail dont l’efficacité a été démontrée et de jeter un regard critique sur la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail — Prévention, promotion et lignes directrices pour une mise en œuvre par étapes (la Norme) comme mécanisme de promotion du bien-être psychologique et de la santé psychologique en milieu de travail. Une recension des écrits scientifiques et une étude de cas à l’aide de données provenant d’un ministère fédéral ont été réalisées. Les six mécanismes suivants ayant une efficacité appuyée par la plupart des études recensées ont été repérés : améliorer la littératie en matière de bien-être psychologique en milieu de travail; renforcer la résilience des employés; créer un milieu de travail respectueux et sain; promouvoir de saines habitudes de vie; tenir compte des caractéristiques psychologiques des tâches lors de la rédaction des descriptions de poste et lors du processus d’embauche; et offrir des outils d’autogestion de la santé psychologique. La Norme propose plusieurs mécanismes allant au-delà de ceux précédemment identifiés et leur mise en œuvre peut s’avérer exigeante. Des recherches basées sur des données objectives et s’intéressant à la grandeur de l’effet seraient nécessaires.

Problématique : Notre étude identifie les principaux changements dans les pratiques de négociation qui ont favorisé le passage d’une culture d’affrontement et de conflits vers une culture originale de concertation dans les négociations des relations du travail dans les installations d’Alcan-Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Objectif : L’objectif général est d’explorer le cas unique de ces pratiques de négociation des relations du travail de dirigeants patronaux et syndicaux ayant conduit à créer une culture de concertation.

Méthodologie/Résultats : D’abord, nous abordons notre recherche en privilégiant le cadre épistémologique de la science-action pour dégager des caractéristiques de la théorie d’usage. Puis, nous optons pour une méthodologie praxéologique de récits oraux autobiographiques de réflexion sur la pratique professionnelle. Ensuite, selon une méthodologie de théorisation enracinée (MTE) dans une pratique, nous procédons à une analyse et une interprétation rigoureuse des réflexions recueillies pour identifier certaines catégories ou caractéristiques d’un modèle théorique original.

Contribution : Nous porterons une attention particulière à l’évolution du syndicalisme et des pratiques de négociation de relations du travail. De plus, nous adoptons un cadre épistémologique et une méthodologie de recherche qui apportent des connaissances nouvelles sur les processus de recherche permettant de mieux cerner la réalité d’un phénomène humain en milieu organisationnel.

L’évaluation du rendement est devenue pratique courante dans les organisations. Dans ce contexte, les gestionnaires sont appelés à donner du feedback à leurs employés sur une base périodique.

Certains chercheurs ont élaboré des modèles théoriques permettant d’étudier les facteurs d’efficacité du processus de feedback. Sur la base du modèle de Kinicki, Prussia, Wu et McKee-Ryan (2004), un nouveau modèle est proposé et vérifié empiriquement. Au rang des aspects novateurs, la personnalité du récepteur et la perception de justice organisationnelle sont considérées.

La collecte de données a été menée en milieu organisationnel auprès de 293 employés, à l’aide de questionnaires. La variable prédite du modèle, le rendement des participants, a été évaluée par les gestionnaires. Les qualités psychométriques de tous les construits ont été évaluées et l’ajustement du modèle proposé a été vérifié à l’aide d’équations structurelles.

Les résultats montrent que le modèle s’ajuste bien aux données recueillies sur le terrain et les coefficients structuraux obtenus permettent de supporter 10 hypothèses de recherche.

Nous observons que le rendement individuel est affecté non seulement par les cognitions mais également par le cadre de référence lié à la personnalité du récepteur et que l’exactitude perçue du feedback reçu affecte la perception de justice organisationnelle.

L’intégration de variables affectives ou émotionnelles est recommandée pour les futures études portant sur le feedback.

Le Québec consomme 271 millions de tonnes de ressources par an, soit 32 tonnes par habitant. La création de symbioses industrielles est une solution pour réduire l’épuisement de ces ressources. Ces dernières supportent les synergies, les échanges de matières résiduelles/énergétiques entre entreprises pour revaloriser les déchets industriels. De 2015 à 2019, les animateurs de symbioses ont créé plus de 420 synergies, 4.3 millions de dollars d’économies et une diminution de 9200 tonnes de gaz à effet de serre par la revalorisation de 17 800 tonnes de matières résiduelles.

Étant des initiatives récentes, le type de collaboration entre les entreprises participantes à des synergies est difficile à estimer. Cette étude tente de comprendre les types de collaboration interentreprises dans les symbioses et de déterminer l’influence des animateurs dans les types de collaboration développés.

Au cours de 7 entrevues semi-dirigées d’animateurs et de 2 organisations de leurs symbioses, cette recherche approfondira les savoirs interdisciplinaires sur la gestion des opérations et le management au sein des symbioses industrielles et d’outiller les animateurs voulant s’approprier leurs rôles. Les résultats de l’étude sont préliminaires : une influence positive des facilitateurs dans la collaboration existante entre les entreprises membres a été constaté et le type de collaboration entre entreprises s’apparente à des partenariats stratégiques.

Depuis 2014, le Gouvernement canadien oblige les Premières Nations à divulguer leurs états financiers afin de répondre aux besoins des utilisateurs qui s’appuient sur ces informations pour prendre des décisions. Le défi de la reddition de compte est de taille car les utilisateurs, les décisions à prendre et les communautés autochtones sont variées. L’atteinte des objectifs de la loi passe donc par la diffusion d’une information financière de qualité.

Pour évaluer cette qualité, nous avons créé un indice en s’appuyant sur des recherches (par exemple Guillamón, Bastida et Benito 2011; Mahmoud, 2012). L’indice conçu repose sur 35 éléments, tant quantitatifs que qualitatifs. De plus, la taille du cabinet d’audit, maintes fois évoquée pour expliquer la qualité de l’information, est étudiée.

Une analyse des informations financières de trois Premières Nations du Québec, soit 10 % de la population ciblée, a été réalisée pour deux années, afin de voir l’évolution de la qualité. Elle montre que : 1) pour deux communautés, la qualité varie peu, dans le temps et entre elles, 2) pour l’autre communauté, l’indice diminue drastiquement et 3) certains éléments ne sont communiqués par aucune des communautés. Quant au lien positif prévu entre la taille du cabinet d’audit et l’indice, il est confirmé seulement pour l’une des deux années.

À notre connaissance, aucun chercheur ne s’est intéressé à la qualité de l’information financière des Premières Nations. Il s’agit donc d’une recherche novatrice.

L’industrie aéronautique fait face à de multiples pressions exercées par la concurrence internationale, le cadre réglementaire et les préoccupations environnementales. Pour les équipes de développement de produits qui collaborent étroitement avec des fournisseurs aux quatre coins du monde, la maîtrise des technologies de pointe et le respect des budgets et échéanciers représentent des défis constants. L’ambidextrie organisationnelle, qui se manifeste lorsque les entreprises sont capables d’adopter de nouvelles façons de faire tout en construisant sur leurs acquis, représente une avenue intéressante pour relever ces défis. S’appuyant sur le concept d’ambidextrie contextuelle proposé par Gibson et Birkinshaw (2004), cette communication présente les résultats d’une étude menée auprès de cinq équipes de développement de produits, impliquées dans trois programmes aéronautiques distincts. Nous voyons comment les problèmes particuliers auxquels font face ces équipes déclenchent l’élaboration de solutions ambidextres qui permettent aux acteurs organisationnels de conjuguer les activités d’exploitation et d’exploration (March, 1991). Cette recherche apporte une contribution empirique à la littérature sur l’ambidextrie organisationnelle et propose aux gestionnaires de la R&D un répertoire de solutions ambidextres qui permettent d’apporter des changements dans la fonction qu’ils dirigent tout en bénéficiant de l’expérience acquise au fil des projets réalisés par celle-ci.

Depuis quelques années, les modèles d’affaires de nombreuses entreprises tendent à évoluer vers une financiarisation. Les entreprises donnent en effet de plus en plus d’importance aux transactions financières permettant d’accroitre leur valeur au détriment de leurs activités industrielles et commerciales. Certains chercheurs attribuent cette évolution aux modalités de rémunération des hauts dirigeants qui changent les rôles de ces derniers de « gestionnaires industriels » vers des rôles « d’acteurs financiers ». D’autres y voient plutôt l’œuvre de certains types d’actionnaires cherchant à obtenir des rendements financiers importants. La saga de Sears Canada permet d’illustrer de manière explicite ce mouvement de financiarisation ainsi que ses répercussions sur les autres parties prenantes. L’objectif de notre étude consiste à identifier les intervenants et les actions prises par ces derniers ayant mené à l’agonie financière de cette société canadienne. Pour atteindre cet objectif, une analyse de la documentation officielle de l’entreprise a été effectuée. Cette analyse a, en outre, permis de relever que sur une période de 15 ans, alors qu’elle connaissait une chute importante de ses ventes, l’entreprise a versé près de 3 milliards de dollars en dividendes à ses actionnaires. L’analyse des événements financiers marquants ayant affecté cette entreprise au cours des dernières années permettra de mettre de l’avant les circonstances favorisant une telle déroute financière.

Vers une typologie du design management

Le design manque de statut dans l’entreprise. Mal compris, il est souvent réduit à un simple attribut esthétique. Pourtant, une bonne compréhension du design permet de voir qu’il offre une voie intéressante à bien des problématiques rencontrées par les organisations, tant dans la création de produits originaux que dans les modes d’organisation eux-mêmes. On peut en effet décrire le design comme une démarche de création de valeur, parfois de résolution de problème, favorisant l’innovation et conduisant à une meilleure qualité de vie grâce à des produits, systèmes, services et expériences innovantes. Lorsqu’appliquée à l’entreprise elle-même, on parle alors de design management. On peut envisager, à l’instar de Borja de Mozota (2002) de 

« Familiariser les managers avec le design, et les designers avec le management. Développer des méthodes d’intégration du design dans l’entreprise ». 

Les recherches sur le design management sont d’une grande pertinence. Elle repose toutefois sur des conceptions différentes du design et/ou du management. Pourtant plusieurs auteurs ont montré que, tant le design (Vial, 2015) que le management (Déry, 2009 ; Aktouf, 1994) repose sur des approches différentes.

Ainsi, en nous appuyant sur différentes approches de ses deux branches constitutives, nous proposons de tisser des liens entre ces deux approches et de comprendre les spécificités du design management à travers une typologie de celui-ci.

La gestion de la collaboration, avec l’ensemble des parties prenantes, constitue un levier stratégique pour la réussite des nouveaux produits. Le rôle du gestionnaire n’est pas seulement de coordonner la contribution des différents acteurs, mais de les inciter à mettre en avant leurs efforts dans un effort commun pour créer de la valeur. L’objectif de cette recherche est d’identifier certaines stratégies clés de la gestion de l’intégration simultanée des fournisseurs, clients, équipes inter-fonctionnelles, gouvernement, groupes sociaux, universités et centres de recherche, dans la conception des nouveaux produits. De la revue de littérature, nous avons développé un cadre conceptuel basé sur quatre propositions de recherche : implication des partenaires dès les premiers stades de conception des nouveaux produits, bonne sélection des partenaires, développement des relations de long terme, et finalement, transparence et faisabilité du projet. Ce sont des stratégies clés qui, à travers la stimulation de la communication, l’engagement et la confiance mutuelle entre les différentes parties, mènent vers une collaboration réussie. Quinze entrevues semi-dirigées ont été effectuées avec des dirigeants du secteur forestier. Nous avons validé notre cadre conceptuel et nos propositions de recherche. En plus, des nouvelles stratégies clés ont été révélées. Cette étude appuie la théorie des parties prenantes. Aussi, elle aidera les gestionnaires à mieux cibler des stratégies gagnantes. 

Depuis quelques années, l’entrepreneuriat social se retrouve au centre des préoccupations des praticiens comme des universitaires. Il représente en fait une pratique qui s’insère parfaitement dans  un mouvement bien implanté dans nos sociétés contemporaines de valorisation des aspects éthiques, écologiques et de commerce équitable. Défini comme «un individu visionnaire, dont l’objectif premier n’est pas de faire du profit mais de créer de la valeur sociale» (Back et Janssen, 2008; p.8), cette forme d’entrepreneuriat fait face à plusieurs défis importants qui freinent son évolution et empêchent l’atteinte de son plein potentiel. Ce travail se propose donc d’identifier dans un premier temps ces principaux défis et ensuite de mettre de l’avant certaines recommandations pour y répondre.

Ces éléments seront abordés dans le contexte spécifique de l’industrie de la mode au Québec qui regorge d’initiatives d’entrepreneuriat social. Ainsi, nous nous attarderons sur les problèmes de la perception des consommateurs quant à cette forme de commerce et ses retombées, l’influence des facteurs de contingence comme le contexte économique et institutionnel ainsi que le marketing des pratiques dites sociétales. Basé sur une analyse de données secondaires et illustré par plusieurs exemples concrets, ce travail veut dresser le portrait d’un secteur en plein effervescence mais surtout présenter aux acteurs concernés une réflexion approfondie sur les enjeux actuels auxquels il faudra s’attarder. 

Grandir dans un milieu défavorisé apporte son lot de défis pour le développement des enfants (Maguire-Jack, 2022a). Ils sont plus à risque de développer des difficultés comportementales (Kim et al., 2019) et scolaires (Berliner, 2009), d’être signalés à la protection de la jeunesse (Maguire-Jack et al., 2022b) et de suivre des trajectoires liées à la délinquance (Currie & Tekin, 2012). Durant la période estivale, les camps de jours permettent de palier la fermeture des écoles. Peu d’études s’attardent aux retombées de ces activités. La présente étude vise à décrire l’environnement dans lequel les enfants sont accueillis pendant cette période et à documenter les retombées de cette structure. 

Une observation participante et des entrevues ont été réalisées auprès des coordonnateurs, des intervenants et des animateurs d’un camp de jours au cours de l’été 2022. La recherche a permis de mettre en lumière plusieurs défis structurels présents dans le milieu, à savoir peu de ressources matérielles et un environnement limitant le nombre d’activités possibles. Les résultats ont cependant fait ressortir plusieurs forces. L’entraide parmi les enfants ainsi que l’intégration des jeunes animateurs comme leaders positifs apparaissent comme facilitateurs. 

Les milieux défavorisés comportent plusieurs risques pour le développement des enfants. Ces environnements et leur écosystème pourraient être optimisés afin d’assurer un meilleur service et de mieux soutenir ces familles vulnérables.   

Les sociétés d’investissement accordent une importance croissante à l’information non financière (INF) dans leurs évaluations d’entreprise et dans leurs décisions de placement, notamment à propos des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cela s’explique par les impacts financiers potentiellement importants de ces enjeux sur leurs investissements, ainsi que par leur désir d’investir de manière responsable. Or, l’utilisation de l’INF en pratique soulève des enjeux de compétences pour les analystes financiers, compte tenu de la nature de l’INF surtout qualitative, peu standardisée, ainsi que de la variabilité dans sa disponibilité et sa qualité.

À partir d’entrevues semi-dirigées avec des analystes financiers et autres professionnels travaillant en société d’investissement, certains se spécialisant dans l’analyse d’INF, nous identifions et décrivons la nature des compétences nécessaires à l’utilisation d’INF lors d’évaluation d’entreprise et de décisions de placement.

Les études empiriques actuelles documentent des associations positives entre certains facteurs (ex. spécialisation par industrie, expérience générale) et la précision des prévisions financières des analystes financiers. Nos résultats contribuent à démontrer comment ces facteurs peuvent se concrétiser en pratique à partir de compétences spécifiques à l’utilisation d’INF, dans un contexte où celle-ci occupe une place croissante.

Jusqu’à la signature de leur première entente collective en 2011, le statut de travailleuses autonomes des responsables des services de garde en milieu familial (RSG) ne leur permettait pas l’accès à certaines conditions de travail reconnues pour la plupart des travailleurs.La problématique de l’étude concerne la qualité de vie au travail des RSG suite à la syndicalisation. L’objectif est de déterminer en quoi et selon quelles dimensions, celle-ci a pu en être affectée.La recherche utilise une démarche méthodologique de type mixte.Un sondage a été utilisé auprès des RSG de la Mauricie pour la collecte de données. Les résultats de l’étude indiquent une influence positive de la syndicalisation sur leur qualité de vie au travail et l’identification de certaines dimensions ayant été influencées.Les apports de l’étude consistent en la confirmation des hypothèses émises vis-à-vis d'un impact positif de la syndicalisation sur la qualité de vie au travail des RSG et une meilleure connaissance de leur vécu.Des limites comme l’isolement de leur milieu et la pertinence relative du mode de distribution du sondage sont abordés.Des recommandations sont émises : une offre de formation spécialisée pour le travail en service de garde en milieu familial et de l'information pour les protections sociales.Enfin, un questionnement apparaît concernant l’avenir des services de garde en milieu familial quant à une possible privatisation de leurs services.

Les codes de conduite et les audits sociaux sont utilisés par les entreprises transnationales pour assurer l’application de normes du travail par leurs fournisseurs dans les pays en développement. Souvent critiqués et qualifiés d’instruments de relations publiques, ils constituent néanmoins l’une des seules formes de régulation du système mondial de production à l’heure actuelle. Quelques années après les multiples révélations et reportages sur les « sweatshops », nous bénéficions du recul nécessaire pour étudier la façon dont les entreprises s’acquittent de leur responsabilité régulatrice. En se basant sur l’expérience des dernières années, on peut se demander si les codes de conduite et les audits sociaux peuvent réellement contribuer au renforcement des droits des travailleurs. Nous avons étudié les pratiques de Nike, Adidas et Puma en Chine. À l’aide d’entrevues réalisées sur le terrain avec des auditeurs, des consultants et des ONG, nous avons pénétré au cœur de la profession d’auditeur social afin d’acquérir une perspective pratique, peu présente dans la littérature actuelle. Il ressort de notre étude que les mécanismes mis en place par ces entreprises ont le potentiel d’aider les travailleurs à défendre leurs droits, mais que des étapes essentielles restent encore à franchir, dont l’implication directe des ouvriers au processus. Le développement de structures démocratiques et d’un État de droit reste cependant la clé de l’avancement des droits humains.

Les industries culturelles représentaient, en 2010, 3,1% du PIB canadien (47,8 milliards $) (Statistiques Canada, 2014). Le secteur culturel contribue notamment à la cohésion de la société en forgeant une identité sociale (UNESCO, 2012). À ce jour ces industries semblent délaissées par la recherche en gestion de projet. Peu d’attention est mise sur les pratiques que mobilisent les acteurs culturels pour gérer la viabilité de leurs projets. Cette recherche se questionne donc à savoir comment sont gérés les projets dans les industries culturelles? Une recension des écrits à mis en évidence la gestion atypique de ces projets. Le travail créatif est difficilement chiffrable; sa nature intellectuelle lui confère un caractère informel (Florida, 2002). Les processus reposent alors sur une approche souple et nuancée (Mair & Branzei, 2014). Un constat indubitable est la présence d’une tension entre les pratiques de gestion et artistiques. Cette tension n’a pas fait directement l’objet d’une étude empirique. Nous l’analysons donc sous l’angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski & Thévenot (1991). Les résultats d’une étude de cas multiples dans laquelle des entrevues semi-structurées ont été menées avec des gestionnaires de projet et des artistes permettent d’exposer les pratiques artistiques et de gestion de projet propres aux industries culturelles, relever la tension entre ces deux systèmes de valeurs et illustrer leurs compromis.

L’instauration et l’institutionnalisation par les pouvoirs publics des structures d’accompagnement contribuent-t-elle à améliorer la performance de très jeunes entreprises ? L’interrogation est cruciale et la question centrale du champ est de savoir si ces structures d’accompagnement sont performantes.

La littérature sur la performance de l’accompagnement entrepreneurial fournit une première réponse à ce questionnement sous l’angle des seuls pays développés. Les recherches sur l’évaluation de la performance des structures d’accompagnement sont embryonnaires au Cameroun. Dès lors, cet article tentera d’éclairer cette question

Notre choix s’est fait sur des structures d’accompagnement dont les locataires sont de jeunes entreprises d'au moins un à trois an d'existence.

La stratégie de recherche adoptée pour cette étude s’inscrit dans le paradigme positiviste par une approche hypothético-déductive s'appuyant sur une méthode quantitative par l'administration d'un questionnaire à 130 PME camerounaises. Ce qui devrait permettre l'identification de certains aspects essentielles de l’accompagnement dont les jeunes entreprises ont besoin pour être performantes et assurer ainsi leur pérennité. Les résultats obtenus quant à l’impact réel de l’accompagnement sur la performance sont mitigés dans l’ensemble. En effet, certains services offerts seraient des facteurs explicatifs de la performance, les autres inefficaces et sans effets .

 

Mots-clés : PME accompagnement entrepreneurial performance

 

Cet article analyse l’influence de femmes CEO de grandes organisations internationales dans l’objectif de répondre à la question suivante : de quelle manière les caractéristiques des femmes CEO et leurs pratiques professionnelles peuvent-elles modifier les pratiques institutionnelles de leurs entreprises ? L’étude porte sur les caractéristiques de 105 femmes CEO, leurs pratiques professionnelles et les modifications des pratiques de leurs institutions. La recherche empirique est menée en utilisant les données accessibles publiquement et permettant d’analyser les caractéristiques et les expériences des femmes CEO de grandes entreprises ainsi que les pratiques de leurs institutions. Les données qualitatives sont traitées par le logiciel NVIVO. Les résultats suggèrent que le style de management collaboratif est susceptible de favoriser la diversité et la promotion des femmes au sein de grandes entreprises internationales. Cette recherche ouvre également la perspective de futurs travaux sur le processus de promotion des femmes dirigeantes d’une manière générale, et sur le mentoring en particulier.

 

Répondre efficacement aux attentes élevées des enseignants à l’égard de la mise en place de solutions permettant un meilleur équilibre entre responsabilités professionnelles et familiales représente tout un défi pour les Cégeps. L’étude de cas a permis d’étudier les mesures formelles et informelles de soutien organisationnel mis en place dans un cégep pour gérer les conflits travail-famille (TF). Des représentants (enseignants, direction, syndicat des enseignants, comité de conciliation travail-famille) furent rencontrés. Les objectifs : discuter des mesures (CTF) et de leur efficacité à gérer des conflits (TF) vécus par les enseignants, relever les incidences au plan personnel et organisationnel de leur persistance, analyser les caractéristiques de la culture organisationnelle (CO) en matière de CTF présentes. Malgré l’absence de politique de CTF, la CO en place valorise le soutien organisationnel et se traduit par des mesures de soutien à la famille (aménagement du temps et les congés parentaux) et de soutien du supérieur (attitude, empathie, communication). Mais des barrières entravent l’efficace de ces mesures. Parmi elles, la présence de sous cultures n’offrant le soutien organisationnel prévu. Des recommandations sont proposées pour tendre vers l’équilibre.     

La diversité de genre au sein des conseils d'administration (BGD) suscite un intérêt croissant, avec des législations telles que celles de la SEC en 2010. Les recherches indiquent que cette diversité peut améliorer l'efficacité et la gouvernance des entreprises, conduisant à de meilleures performances. Notre étude se concentre sur la relation entre la BGD et l'investissement en recherche et développement (R&D). Nous constatons une relation positive et significative entre la BGD et l'investissement en R&D, avec des résultats cohérents avec la théorie du capital humain, de la dépendance aux ressources et de l'agence. Les résultats présentés sont robustes et prennent en compte des potentielles problématiques d’endogénéité possible, notamment par l’utilisation de variables instrumentales, de variables omises et de modèles par appariements. La qualité de la gouvernance de la firme influence également cette relation, bien que des facteurs tels que la corruption ou une conjoncture économique défavorable puissent atténuer l'impact positif de la BGD sur la R&D. Ces résultats encouragent les politiques et pratiques favorisant la diversité de genre, offrant ainsi des perspectives pour stimuler l'investissement en R&D et la croissance économique, notamment au Québec et au Canada. 

Les voix ne cessent de s’élever au sujet des sorties des entreprises de biotechnologie et des résultats économiques décevants comparativement aux attentes (Pisano, 2006 ; Niosi, 2011). Cependant nous avons constaté qu’après trois décennies rares sont les recherches scientifiques qui ont étudiées le phénomène de disparition des entreprises dédiées à la biotechnologie (EDB). Dès lors nous avons élaboré la présente thèse dans l’objectif d’évaluer l’ampleur de ce phénomène ainsi que les différentes formes de disparition. De même, nous avons essayé de déterminer les facteurs expliquant ces disparitions. 

Nous avons mené une étude longitudinale sur un échantillon composé de plus de 500 EDB ayant fonctionné entre 1996 et 2010. Les résultats obtenus révèlent que les transactions de fusion et acquisition (F&A) représentent une part surprenante parmi les différents sentiers de disparition (ex : les faillites économiques et les changements de nom).

Concernant les facteurs explicatifs, les tests statistiques révèlent que les EDB ayant eu le support des sociétés de capital de risque avaient plus de chance de disparaître dans le cadre des F&A. De plus, les alliances stratégiques dédiées à l’exploitation ainsi que l’implantation géographique dans les grandes villes canadiennes (ex : Montréal, Toronto et Vancouver) facilitent la disparition des EDB à travers les F&A. Il faut noter par ailleurs que ni l’âge ni la taille des EDB ne font la différence dans les F&A des EDB.

Cette recherche a pour objectif d’étudier l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance tout en tenant compte de son caractère endogène. Diverses catégories d’investisseurs institutionnels ont été identifiées en fonction de la part de capital détenue, la nationalité, l’appartenance ou pas à un groupe familial et la sensibilité à la pression. L’étude a été menée dans un contexte émergent caractérisé par, d’une part, la montée en puissance des investisseurs institutionnels, et d’autre part, la concentration de la structure de propriété, en l’occurrence le contexte tunisien. Pour tenir compte du caractère endogène de l’actionnariat institutionnel, nous avons eu recours aux équations simultanées que nous avons estimées par la méthode des triples moindres carrés.

L’étude a mis en évidence deux constats : l’endogénéité de l’actionnariat institutionnel et  l’influence non linéaire de cet actionnariat sur la performance. Toutefois la concavité de l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance dépend selon la catégorie des investisseurs institutionnels considérée. Les résultats ont en outre révélé que l’indépendance du conseil et le potentiel de croissance de l’entreprise contribuent à améliorer sa performance alors que sa taille et son endettement contribuent à sa dégradation. L’actionnariat institutionnel augmente avec les opportunités de croissance et baisse avec l’endettement, l'indépendance du conseil et la présence d'un blockholder non institutionnel.

La responsabilité sociale des entreprises est une notion très en vogue et suscite de nombreux débats tant chez les académiciens que les praticiens. Toutefois, le vocabulaire généralement associé à la RSE - valeurs, éthique, développement durable, etc. -  indique une absence flagrante quant au sens et la portée de la RSE. Ainsi, il apparait à notre sens pertinent de s’interroger sur l'histoire de la RSE afin d'en cerner les fondements en stratégie et d'appréhender certains facteurs explicatifs des débats contemporains autour de la RSE. C'est dans cet esprit que cette étude, en proposant d’analyser les classiques en stratégies et d'en présenter les grandes lignes en matière de RSE, s'inscrit dans une démarche visant à cerner la construction de la notion de RSE et à reconstituer une partie de sa généalogie. Notre étude suggère trois conclusions principales. Premièrement, la notion de parties prenantes et celle de responsabilité sociale sont imbriquées et présentées comme complémentaires par la littérature de base en stratégie. Deuxièmement, la responsabilité sociale des entreprises et la réalisation de profits ne sont à priori pas antinomiques; alors que les profits représentent une nécessité de survie, la responsabilité sociale évoque quant à elle une responsabilité morale des institutions. Troisièmement, les valeurs des dirigeants influenceront généralement les pratiques des entreprises en termes de degré de responsabilité sociale.