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Que ce soit pour les entreprises, les sociétés civiles ou les pouvoirs publics, l’acceptabilité sociale constitue une dimension indispensable assurant la réussite d’un projet à fort impact socio-environnemental. Ce processus permanent de co-construction entre les parties prenantes présente un défi continu pour les praticiens et les décideurs au sein même des organisations. La littérature foisonne à ce sujet et de nombreux écrits tentent de distinguer les facteurs, les ressources et les compétences propices à l’acceptabilité sociale. Une revue approfondie de la littérature sur un ensemble élargi d’industries a pu faire ressortir un éventail de ces variables organisationnelles. Il n’existe cependant pas de cadrage conceptuel qui offre une vue holistique. Cette étude articule ainsi un cadre conceptuel intégrateur faisant ressortir trois niveaux sur lesquels une organisation peut intervenir : (1) le niveau organisationnel, c’est-à-dire la position stratégique de l’organisme face aux enjeux d’acceptabilité sociale ; (2) le niveau départemental incorporant le processus et l’approche nécessaire permettant de développer les savoirs et les ressources en la matière ; et (3) le niveau individuel impliquant les connaissances, les compétences et les attitudes facilitant la création et le maintien de relations harmonieuses et durables auprès des parties prenantes. Ces trois strates intègrent des leviers spécifiques pouvant favoriser l’acceptabilité sociale d’un projet.

Faisant partie intégrante d’un ensemble d’acteurs non scientifiques directement concernés par l’utilisation de la criminalistique, les dirigeants de corps policiers possèdent des pouvoirs décisionnels particuliers qui peuvent influencer la qualité et le rôle de la discipline dans les organisations qu’ils dirigent. Ils doivent également composer avec des contraintes financières et législatives particulières qui participent à la prise de décisions, dont certaines sont relatives à l’utilisation de la criminalistique. Toutefois, à une époque où cette discipline est questionnée sur son utilité et sa capacité à fournir des éléments de preuves valides, aucune étude empirique ne semble s’intéresser au point de vue des dirigeants de corps policiers, identifiés comme les gestionnaires opérationnels et financiers. La présente recherche vise donc à combler cette lacune et à comprendre la perception des décideurs policiers au Québec.  Pour ce faire, 18 entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des dirigeants de corps de police québécois disposant d’un service d’identité judiciaire. Les résultats soutiennent, entre autres, le besoin d’une meilleure compréhension de la science forensique dans la sphère décisionnelle de ces corps policiers dans une optique d’optimisation des capacités de la discipline. Ils mettent également de l’avant la nécessité d’une meilleure coordination entre les dirigeants de corps de police et les divers membres de la communauté forensique et scientifique.

Dans un environnement complexe et incertain qu´est celui des entreprises aujourd´hui, les projets constituent la pierre angulaire de toute action stratégique, économique ou managériale (Courtot, 1998). Or la performance des projets passe par une implication très exigeante des acteurs, généralement très qualifiés, quelles que soient la forme d’organisation et les procédures de gestion en place (Garel et al., 2005). En d´autres termes, la performance des entreprises passe par le succès des projets, succès qui est lui-même tributaire des compétences des chargés de projet et des équipes de projet. Dès lors, la problématique des compétences en gestion de projet devient un enjeu important aussi bien pour les entreprises que pour la recherche (Loufrani-Fedida, 2008).

Si ces dernières années la littérature a été de plus en plus prolifique sur les compétences, peu de chercheurs se sont penchés sur les compétences des chargés de projet dans les entreprises de génie-conseil. En considération de l´importance des projets dans cette catégorie d´entreprises, nous nous sommes intéressés, à travers une étude exploratoire, aux compétences des chargés de projet dans ce secteur. L´objectif de cette recherche quantitative était d´identifier les compétences ou familles de compétences à fort impact sur la performance des projets. Les résultats obtenus feront l´objet de notre communication.

Le conflit vie professionnelle – vie personnelle concerne l’insuffisance des ressources nécessaires pour assumer correctement les responsabilités des deux sphères de vie. Les ressources font généralement référence au temps, à l’énergie et à l’espace mental. En raison du stress qu’entraîne ce type particulier de conflit de rôle, il figure parmi les plus importants facteurs de risque associés à la détresse psychologique des employés. Notre étude vise à mettre en lumière le rôle que joue le conflit vie professionnelle – vie personnelle chez les cadres de premier niveau, considérant les caractéristiques spécifiques de leur rôle professionnel. En utilisant un devis de recherche mixte (une étude qualitative puis une étude quantitative auprès de 250 cadres de premier niveau), notre recherche fait ressortir que le prolongement des responsabilités de supervision dans la sphère de vie personnelle contribue à engendrer de la détresse psychologique à travers la perception de « sacrifier sa vie personnelle ». Nos résultats permettent ainsi d’améliorer notre compréhension des mécanismes par lesquels le conflit vie professionnelle – viepersonnelle affecte la santé psychologique. Des implications théoriques et pratiques émergent de notre étude et appellent à approfondir la notion de déconnexion chez les cadres de premier niveau.

Félix Guattari, psychanalyste, philosophe et activiste, a participé à des expériences collectives et émancipatrices menant à l’élaboration de nouveaux concepts méritant d’être explorés au regard d’enjeux contemporains. C'est pourquoi nous nous intéressons à ses écrits et à la façon dont il a conceptualisé l’analyse institutionnelle, soit: comme la contestation d’institutions créées en marge de l’État pour pallier ses écarts (qui ont plus tard été perverties de l’intérieur); comme une subversion de ces institutions; comme leur réinvention à partir de nouvelles composantes agissant comme soupape à ses propres excès en contexte d’insurrection permanente. Ainsi, selon le concept de machine de guerre (Deleuze & Guattari,1980), nous verrons qu'il est possible d’appliquer l’analyse institutionnelle à l’institution hospitalière dans une utopie permettant de prévenir les dérives autoritaires, dont les infirmières et les patients font les frais. Nous verrons comment ces concepts peuvent contribuer à refonder les pratiques militantes selon des stratégies permettant d’éviter le glissement policier – puisque toute praxis peut se renverser et devenir policière (Guattari & Rolnik,1986). Enfin, nous verrons qu’il est possible de conceptualiser ces institutions non comme une explication en acte de la société ou une mise en scène de l’inégalité, mais comme des créations collectives et moyens d’action ne renvoyant pas à des modes de normalisation, mais capables de résister à toute capture.

L'innovation durable (ID) touche les champs de l'innovation et du développement durable (DD). Elle se définit comme tout procédé, produit, service, mode d’affaires ou d’organisation, amélioré, nouveau ou substitut d’un autre qui a une valeur environnementale, sociale et économique pour les acteurs impliqués dans sa réalisation. La littérature présente l'ID comme un processus statique, pendant que les efforts des organismes soutenant les PME dans la réalisation d'ID sont orientés vers des aspects techniques. Cette orientation positiviste ne touche pas les préoccupations des dirigeants face aux défis du DD. Selon une étude du Réseau Entreprise et DD en 2011, ces derniers souhaitent toujours savoir: Comment développer des ID? Pour répondre à cette question, nous adoptons une orientation socioconstructionniste permettant de décrire l'ID comme un processus interactif et social. Dans ce sens, nous mobilisons les modèles des économies de la grandeur et de l'ordre négocié. Sur ces bases théoriques, six processus d’ID ont été suivis de façon rétrospective grâce aux récits des dirigeants de deux PME. Les résultats montrent que trois facteurs caractérisent un processus d’ID dans la PME: des acteurs aux représentations sociales distinctes, des relations construites à travers différentes arènes, et des facteurs contextuels comportant des enjeux qui influencent les décisions des acteurs. Ce sont les résultats de cette étude préliminaire que nous souhaitons présenter.

L’industrie aéronautique fait face à de multiples pressions exercées par la concurrence internationale, le cadre réglementaire et les préoccupations environnementales. Pour les équipes de développement de produits qui collaborent étroitement avec des fournisseurs aux quatre coins du monde, la maîtrise des technologies de pointe et le respect des budgets et échéanciers représentent des défis constants. L’ambidextrie organisationnelle, qui se manifeste lorsque les entreprises sont capables d’adopter de nouvelles façons de faire tout en construisant sur leurs acquis, représente une avenue intéressante pour relever ces défis. S’appuyant sur le concept d’ambidextrie contextuelle proposé par Gibson et Birkinshaw (2004), cette communication présente les résultats d’une étude menée auprès de cinq équipes de développement de produits, impliquées dans trois programmes aéronautiques distincts. Nous voyons comment les problèmes particuliers auxquels font face ces équipes déclenchent l’élaboration de solutions ambidextres qui permettent aux acteurs organisationnels de conjuguer les activités d’exploitation et d’exploration (March, 1991). Cette recherche apporte une contribution empirique à la littérature sur l’ambidextrie organisationnelle et propose aux gestionnaires de la R&D un répertoire de solutions ambidextres qui permettent d’apporter des changements dans la fonction qu’ils dirigent tout en bénéficiant de l’expérience acquise au fil des projets réalisés par celle-ci.

L’innovation de produits est au cœur du succès des manufacturiers et le design est un atout stratégique de compétitivité. Des mesures de soutien en design existent au Québec mais présentent des résultats mitigés et ne visent pas à développer les capacités des entreprises. L’objectif de cette recherche a été d’évaluer les effets d’une démarche d’accompagnement en design thinking sur les capacités de design et d’innovation des PME manufacturières. Nous avons observé comment les nouvelles connaissances en design sont acquises, transformées et utilisées au niveau des entreprises pour mieux les soutenir dans leur développement. Notre équipe de recherche en design industriel a accompagné une cohorte de six PME manufacturières de meubles dans une démarche collective d’expérimentation du design thinking, échelonnée sur 18 mois. Une approche multiméthode de recherche-action a permis d’observer que les effets de la participation se situent surtout au niveau des apprentissages organisationnels et du développement d’un leadership créatif dans l’entreprise. Par ailleurs, les résultats ont fait ressortir que l’aspect collaboratif de la démarche favorise le développement des capacités des entreprises, principalement leur ouverture aux autres sources d’innovation et une plus grande prise de risque en développement de produits. La formule d’accompagnement à l’expérimentation du design thinking a également généré des transformations organisationnelles propices à l'innovation.

L’adoption de l’Agenda 21 en culture par le Gouvernement du Québec et le projet des quartiers culturels de la Ville de Montréal encouragent la formation de partenariats multisectoriels pour le développement culturel des quartiers. Par ailleurs, plusieurs études  démontrent que malgré leur potentiel, les avantages prévus des partenariats multisectoriels sont restreints par une inertie dans la collaboration (Huxham, 2003 ; Lee, Robertson, Lewis, Sloane, Galloway-Gilliam, Nomachi, 2012). Il y a peu d’expériences documentées dans le secteur culturel sur la mise en œuvre et le développement d’une initiative partenariale. Par le biais d’une étude de cas longitudinale, le projet de recherche qui sera présenté illustre ce processus, participe au développement d’une base empirique d’expériences et permet de transmettre des apprentissages concrets aux praticiens. Notre équipe a documenté le travail du Comité organisateur des Rendez-vous culturels de Rosemont-La Petite-Patrie sur une période de plus de deux ans durant laquelle il a réalisé plusieurs succès qui le rendent atypique et inspirant. Basés sur une grille d’analyse développée à partir des travaux d’Austin (2000) et de Yankey et Willen (2010), les résultats de recherche portent sur l’évolution de sept caractéristiques de gestion - mission, champs d’activités, ressources, niveau d’interaction et d’engagement, gestion et opérationnalisation et valeur stratégique - et sur les enjeux et les facteurs de succès du partenariat étudié.

Depuis plusieurs années, l’éthique organisationnelle s’est surtout appuyée sur une logique d’adhésion aux énoncés de valeurs et aux codes d’éthique imposés hiérarchiquement par les gestionnaires à leurs employés, plutôt que sur un savoir expérientiel et intuitif activé par les situations concrètes vécues par les agents. Cette situation prive souvent les organisations d’informations précieuses sur les moyens concrets d’opérationnaliser leurs objectifs, notamment au regard du développement professionnel. Ainsi, cette recherche se proposait de contribuer à l’optimisation des processus de codéveloppement professionnel en examinant comment les membres d’un groupe en arrivent à surmonter les conflits de valeurs qui émanent de leurs interactions quotidiennes. La cueillette de données consistait en l’analyse par mots-clés des verbatim et des fiches réflexives de 49 rencontres de codéveloppement ayant eu lieu au cours des 2 dernières années dans 4 installations du réseau québécois de la santé et des services sociaux. Les résultats de cette recherche ont permis d’établir une typologie des conflits de valeurs vécus par les employés, ainsi qu’une esquisse des principales stratégies utilisées par ceux-ci pour surmonter ces conflits. La contribution de cette recherche est donc de jeter les bases empiriques d’une éthique professionnelle et organisationnelle qui se fonde avant tout sur l’étude des interactions réelles et de leur signification pour les employés d’une organisation.

L’étude qui a été menée porte sur les stratégies des PME en contexte de turbulence. Elle a été réalisée auprès de 98 entreprises de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’objectif était d’identifier les comportements stratégiques et opérationnels des entrepreneurs en contexte de turbulence économique (2007-2010) en rapport aux résultats obtenus. L'enquête a été réalisée sous forme de questionnaire en ligne, comportant 141 questions.

La littérature nous indique qu’il existe deux tendances prédominantes en période de turbulence. La première tendance réside dans l’inertie. À l’inverse, l’autre tendance se traduit par des interventions significatives. Cette dernière tendance se décline toutefois en deux orientations : d’une part, des changements stratégiques mineurs, d’autre part, une réforme fondamentale du modèle d’affaires (Kitching et al. 2009).

Les résultats obtenus nous indiquent que le contexte de turbulence défavorable a influencé différemment les entreprises interrogées en termes de comportement de gestion et de performance financière. Les répondants estiment que la période a été légèrement défavorable au développement de leur entreprise. Toutefois, certaines entreprises ont bien performé alors que d’autres ont eu davantage de difficulté à composer avec l’environnement externe.

L'étude permettra, entre autres, d'orienter les entrepreneurs dans leur prise de décision, en contexte de turbulence économique quant aux comportements de gestion les plus adéquats.

Dès son apparition, le concept de qualité de vie au travail (QVT) a été associé aux concepts de : bien-être/satisfaction au travail, santé mentale au travail, risques psychosociaux, etc. Un survol de l’évolution du concept de QVT sera fait et un modèle théorique basé sur l’atteinte des objectifs comme base de la définition et de la mesure de la QVT pour la distinguer des autres construits sera présenté. Ensuite, un instrument de mesure découlant de ce modèle sera proposé. Des résultats (durant COVID) de QVT et de santé psychologique de professionnels d’un réseau hospitalier strasbourgeois illustreront le lien QV- santé psychologique.

Méthode : 254 participant·es; questionnaires : inventaire systémique de qualité de vie au travail, PHQ-2 (dépression), GAD-2 (anxiété), Oldenberg Burnout Inventory, PC-PTSD-5 (adaptation pour la COVID du questionnaire de trouble de stress post-traumatique), Professional Quality of Life Scale (ProQOL : Fatigue/Satisfaction de Compassion : SC/FC) et l’inventaire de la sévérité d’insomnie (ISI-3).

Le score global de QVT est < 25e centile, dénotant une très faible QVT. Les prévalences de l’anxiété, de la dépression, du TSPT et de l’insomnie sont: 29%, 15%, 77%, 57%. 91% éprouvent de la SC mais 65% de la FC et 77% du burn-out. Les participants ayant une QVT < 25e centile ont, sur toutes les variables de santé psychologique, des scores significativement plus détériorés. Un niveau de QVT bas est associé à des problèmes de santé mentale au travail.

Au cours de son cycle de vie, chaque immeuble résidentiel va générer une chaine de transactions complexes qui lui est propre. Celle-ci s’explique par la diversité des acteurs du secteur privé qui y interviennent : investisseur, constructeur, courtier immobilier, courtier hypothécaire, prêteur, assureur, évaluateur, notaire, arpenteur, etc. Leurs interventions sont complétées par les organismes du secteur public : gestionnaires de la ville, cadastre, registre foncier, permis de construction/rénovation, etc.

Au Québec, ces transactions sont soutenues par le recours à des bases de mégadonnées (MgD). Notre recherche vise d’abord à les identifier et les cartographier. Nous avons procédé à leur recension par une recherche documentaire et des entrevues auprès de leurs propriétaires et utilisateurs.

Notre deuxième objectif est de classifier ces bases selon leur protocole, nomenclature et règles d’accessibilité, propriétés intellectuelles et de gouvernance afin d’être en mesure de mieux analyser leurs caractéristiques, leur complémentarité et leur utilité pour les transactions immobilières résidentielles (TIR) au Québec.

Les résultats permettent de comprendre l’impact de la numérisation des MgD sur les procédés de gestion des acteurs intervenant dans les TIR et aussi pour soutenir pour le développement de nouveaux outils numériques et d’IA. Les résultats sont aussi utiles pour soutenir la réflexion économique, politique et sociale concernant les problématiques du logement au Québec.

Afin de d’augmenter leur compétitivité internationale, de plus en plus d’entreprises en aérospatiale collaborent entre elles localement sur des partenariats de recherche et développement (R&D). Cette étude de cas investigue les relations interpersonnelles et inter-organisationnelles au CRIAQ (Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec) et cherche à répondre à la question : Comment les identités personnelles et organisationnelles sont-elles construites dans un réseau de R&D? Les sources de données comprennent des observations, des documents internes et en ligne, et un échantillon de 38 entrevues avec des représentants organisationnels. La stratégie d’analyse de données est dérivée de la théorie ancrée et utilise le logiciel NVivo 7 pour extraire des catégories analytiques et des dynamiques récurrentes à même les sources de données brutes. Le processus de codage a permis l’identification de compromis personnels, organisationnels et inter-niveaux de même que la définition de rôles personnels, organisationnels et inter-niveaux. Suite au couplage des rôles avec chaque dimension des différents compromis à chaque niveau d’analyse, il fut possible de qualifier chaque relation comme étant interdépendante mutuelle ou asymétrique. En effet, bien que tous les acteurs soient interdépendants, cette interdépendance présente un déséquilibre important dans certaines relations.

Si les technologies RFID (identification par fréquence radio) sont principalement utilisées par les entreprises à des fins de gestion de la logistique, elles se positionnent désormais comme un moyen d’interagir avec le consommateur et le suivre de près, en temps réel. Malgré les problèmes éthiques que ce changement suscite, plusieurs entreprises les implémentent, en s’exposant au risque de réaction négative de la part des consommateurs. Nous adoptons l’approche de grounded theory afin de faire émerger les antécédents qui contribuent à expliquer les réactions des consommateurs face à ces technologies parfois perçues comme intrusives. À partir de l’analyse de 11 cas provenant de 5 industries distinctes nous proposons une contribution théorique en présentant le concept de Proximité Connective composée de trois dimensions : la proximité informationnelle, la proximité physique et la durée d’exposition. Selon nos résultats, les deux premières dimensions peuvent expliquer une part importante de la réaction négative des consommateurs. La durée d’exposition sert à amplifier cette réaction. Nous suggérons aux entreprises qui désirent utiliser les technologies RFID, de limiter les échanges de données personnelles, le port du tag RFID et la durée d’exposition des consommateurs à la technologie. Ces actions contribueraient à diminuer le risque de rejet de par les consommateurs et démontreraient la responsabilité sociale des entreprises envers le respect de la vie privée de leurs clients.

Dans cette
étude, nous examinons les déterminants de la relation sensibilité
investissement au cash-flow conformément aux travaux de Fazzari, Hubbard et
Petersen (1988), Kaplan et Zingales (1997, 2000),  Hubbard (1998), Huang (2002). D’un point
de vue théorique, les variables financières telles que le cash-flow et le
dividende constituent des facteurs explicatifs importants pour les décisions
d’investissement de la firme. Au niveau empirique, nous testons dans le
contexte des entreprises tunisiennes, l’importance des facteurs financiers sur
la détermination de la sensibilité investissement cash-flow. Nos résultats
montrent que les firmes les moins contraintes financièrement possèdent le plus
souvent un coefficient du cash-flow plus élevé que celui des entreprises les plus
contraintes financièrement. En outre, les résultats obtenus montrent une
relation non monotone entre la sensibilité de l’investissement au cash-flow et
les contraintes financières. Ces aboutissements peuvent être expliqués par le fait
que les entreprises contraintes utilisent leur cash-flow pour rembourser des
dettes, couvrir des frais financiers, ou payer des dividendes au lieu
d’entreprendre des investissements. Pour les entreprises non contraintes
financièrement, leur comportement financier peut s’expliquer par la théorie de
la hiérarchie de financement selon laquelle les entreprises préfèrent
l’autofinancement au financement par dette et l’endettement au financement par
action.



L’innovation et l’entrepreneuriat constituent une des principales préoccupations des économies de tous les pays de la planète sans exception. Dans ce contexte, les chercheurs des universités et des instituts sont encouragés à démontrer la pertinence, voire les retombées des nouvelles connaissances scientifiques issues de leurs activités de recherche. La recherche d’applications des nouvelles connaissances scientifiques amène souvent à cerner des nouvelles occasions d’affaires. Cette étude porte sur la création d’entreprise par des chercheurs. L’objectif principal est de cerner les modèles d’affaires mis en place et les enjeux affrontés lors de la consolidation de leur entreprise. La question de recherche adressée est: Quelles sont les leçons à tirer des expériences de chercheurs devenus entrepreneurs ? Six cas de chercheurs devenus entrepreneurs ont été étudiés. On a analysé la nature de l’innovation, le processus de consolidation de l’entreprise, et la dynamique des activités d’innovation au sein du système national-provincial d’innovation. La généralisation analytique propre aux études de cas suggère que le modèle d’affaires adopté et la nature de l’innovation détermineraient significativement la pérennité de l’entreprise. Le profil du chercheur ne semble pas déterminant. Le rôle qui pourrait jouer le système d’innovation est discuté. Finalement, les limites et les biais méthodologiques sont discutés et des voies de recherche future sont alors proposées.

Les industries culturelles représentaient, en 2010, 3,1% du PIB canadien (47,8 milliards $) (Statistiques Canada, 2014). Le secteur culturel contribue notamment à la cohésion de la société en forgeant une identité sociale (UNESCO, 2012). À ce jour ces industries semblent délaissées par la recherche en gestion de projet. Peu d’attention est mise sur les pratiques que mobilisent les acteurs culturels pour gérer la viabilité de leurs projets. Cette recherche se questionne donc à savoir comment sont gérés les projets dans les industries culturelles? Une recension des écrits à mis en évidence la gestion atypique de ces projets. Le travail créatif est difficilement chiffrable; sa nature intellectuelle lui confère un caractère informel (Florida, 2002). Les processus reposent alors sur une approche souple et nuancée (Mair & Branzei, 2014). Un constat indubitable est la présence d’une tension entre les pratiques de gestion et artistiques. Cette tension n’a pas fait directement l’objet d’une étude empirique. Nous l’analysons donc sous l’angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski & Thévenot (1991). Les résultats d’une étude de cas multiples dans laquelle des entrevues semi-structurées ont été menées avec des gestionnaires de projet et des artistes permettent d’exposer les pratiques artistiques et de gestion de projet propres aux industries culturelles, relever la tension entre ces deux systèmes de valeurs et illustrer leurs compromis.

Introduction
Le bien-être et la santé au travail sont étroitement liés à la productivité et à la rétention du personnel du secteur de la santé. Les effets néfastes des risques psychosociaux (RPS) du travail, tels que le manque de soutien et de reconnaissance, sont reconnus. Pour identifier les RPS présents en milieu de travail et les réduire, les employeurs ont besoin d’un outil automatisé rigoureux et accessible. L’outil numérique Bien-être et santé au travail (BEST) a été développé pour répondre à ce besoin

Objectif 
Valider l’expérience d’utilisation de l’outil numérique BEST auprès du personnel de la santé et des services sociaux (PSSS) québécois. 

Méthodes
Des entrevues individuelles ont été menées auprès de membres du personnel (n = 10) et de gestionnaires (n = 10) ayant testé BEST durant deux semaines. Des analyses de contenu ont été réalisées

Résultats 
Le personnel et les gestionnaires ont souligné la clarté et la facilité d’utilisation de BEST (présentation visuelle), ainsi que des facteurs pouvant influencer son acceptabilité, adoption, appropriabilité, faisabilité d’implantation, potentiel de pérennisation (p. ex. l’importance de soutenir et libérer le personnel pour utiliser l’outil). 

Conclusion
Les fonctionnalités de BEST ont été bien reçues. Après l’intégration des améliorations identifiées par les deux phases de validation, BEST sera évalué en conditions réelles. 

En partant du cadre des systèmes de travail de Steven Alter (2006) comme cadre d'analyse, nous avons réalisé une étude exploratoire qualitative à l'aide de cinq entrevues semi-structurées. L'objectif a été, d'une part, de déterminer et d'expliquer les éléments qui poussent ou dissuadent les PME manufacturières québécoises à vendre en ligne leurs produits, et d'autre part, d'identifier les facteurs qui expliquent comment ces dernières sont parvenues à surmonter les difficultés inhérentes au commerce électronique.

Nos entrevues nous ont permis de déduire que la majeure partie des concepts que l'on croyait spécifiques aux magasins physiques sont, en réalité, tout aussi valables pour les boutiques virtuelles. L'on a aussi noté que l'une des raisons les plus citées par les PME manufacturières québécoises interviewées pour justifier l'intérêt qu'elles portent au e-commerce était leur souhait de vendre à l'international. Cet objectif se révèle cependant difficile voire impossible à atteindre compte tenu de leur peu de moyens.

Nos conclusions nous ont non seulement permis de mettre l'accent sur les nouvelles difficultés qu'aura à surmonter toute PME manufacturière québécoise qui chercherait aujourd'hui à faire du commerce électronique mais aussi d'identifier des solutions qui pourraient être employées pour remédier à ces difficultés et les objectifs que ces PME seraient en mesure d'atteindre avec l'ajout du canal électronique comme canal de vente.

La conceptualisation du développement durable présente de nombreux défis, à la fois pour les organismes de normalisation et pour la communauté scientifique, puisque celui-ci varie dans le temps et l’espace. Les concepteurs de la norme québécoise BNQ 21000 en développement durable ont développé un modèle conceptuel, inspiré des travaux de Carroll (1991), afin d’aider les lecteurs à se représenter les exigences d’une démarche en développement durable. Ce modèle, qui décompose la progression des organisations sur cinq niveaux, comporte un « saut » entre le troisième et le quatrième niveau. Les organisations engagées envers le développement durable vivraient ainsi un point tournant entre le moment où elles sont gérées traditionnellement et le moment où elles deviennent durables. L’étude des résidus lors d’une enquête conduite auprès de PME canadiennes nous a permis de conclure qu’il existe bien un tel saut entre la gestion traditionnelle et la gestion durable des organisations. Ce saut se produit au moment où les pratiques de gestion s’homogénéisent pour devenir conformes aux attentes sociétales. Nos résultats valident le modèle conceptuel proposé avec la norme BNQ 21000 et ouvrent la voie à de nouvelles recherches en lien avec la transformation des organisations durables.

En 2010, selon Statistiques Canada (2012), près de la moitié de la population totale canadienne de 15 ans et plus a été bénévole, soit plus de 13 millions de personnes. Les causes pour lesquelles les individus s’engagent sont multiples et s’expriment sous plusieurs dimensions : public, lieu, problème, champ d’activités, organismes, etc. Mais, au-delà de cette diversité de contextes, la gestion des bénévoles doit concilier deux objectifs, le premier étant d’orienter l’action bénévole en fonction des objectifs de l’organisation et le second d’assurer le succès et la satisfaction des bénévoles. Cette conciliation constitue le principal défi de la gestion des bénévoles. Pour la réussir, il apparait que plusieurs fonctions soient essentielles dont la fidélisation. C’est la raison pour laquelle, nous avons cherché à connaitre quels étaient les déterminants de la fidélisation des bénévoles. Pour ce faire, nous avons réalisé une revue de littérature qui nous a permis de recenser un certain nombre de déterminants afin d’élaborer un sondage sur le web pour tester notre étude corrélationnelle. Le sondage a été administré auprès de bénévoles, lors de deux événements sportifs (le Tour de la relève et le Challenger de Rimouski). Les résultats démontrent des relations positives entre l'altruisme, les intérêts personnels, la socialisation et la fidélisation des bénévoles. Ils indiquent aussi que les bénévoles s’attendent à obtenir une reconnaissance et du respect de la part des organisateurs.

Les nouvelles technologies transforment notre environnement avec l’aide d’outils étonnants qui jouent un rôle majeur pour nous faciliter la vie. Cette tendance n'est pas différente dans l'industrie du sport. Elle oblige des organisations sportives telles que les Canadiens de Montréal à réorganiser leurs modèles économiques afin de s'adapter à cette nouvelle réalité. Les Canadiens de Montréal cherchent à savoir comment les technologies intelligentes (p.ex. la technologie de commande mobile à même le siège) pourraient améliorer l'expérience client lors d'événements sportifs. De façon plus précise, la technologie de commande mobile à même le siège vise à apporter une solution aux organisations sportives afin d’augmenter la vitesse et la fréquence des ventes et la qualité de la nourriture et du service (Sweet, 2013). L’objectif de notre recherche est d’évaluer l'impact de la technologie mobile de commande de siège sur la satisfaction de l'expérience client des fans des Canadiens lors d'événements sportifs. Avec l’aide d’une méthodologie quantitative, des questionnaires avec questions fermées ont été distribués aux fans du Canadiens de Montréal. Les résultats montrent que 82,5% des répondants conviennent que la technologie de commande mobile dans le siège augmenterait leur satisfaction, 8,9% des participants sont ambivalents quant à l'impact d'une telle technologie sur leur satisfaction, et 8,6% des sujets ne pensent pas que ce service intelligent améliorerait leur satisfaction.

Dans la quête d'amélioration de l'efficience des processus, le Lean management se présente comme une évolution notable de l'organisation du travail (Womack, 2007). Au Québec, des organisations, tant du secteur privé que public, adoptent le Lean management. La perspective de réduire le temps et les ressources nécessaires à la production de biens et de services, tout en améliorant la qualité, suscite généralement l'adhésion. En vue de la standardisation des processus, le Lean a pour principe l'élimination du temps gaspillé qui n'apporte pas de valeur ajoutée (Womack, 1996). Or, suivant la perspective de la psychodynamique du travail (Dejours, 1980), un temps commun est nécessaire pour l'émergence des collectifs de travail comme dispositif de gestion du décalage entre le travail prescrit et le travail effectif. En tant qu’il rend possible l’élaboration des règles de métier, des stratégies collectives de défense et de la reconnaissance entre pairs, ce temps commun pour l'échange entre collègues, ce «temps libre» pour les collectifs de travail pourrait être considéré comme temps à valeur ajoutée. Qu'en est-il? L'objet de la communication est de présenter une réflexion critique, basée sur une revue de littérature sur le Lean management, concernant le préjudice à l'efficience durable causé par un management organisationnel qui négligerait la considération des besoins subjectifs des travailleurs en terme de temps commun.

Depuis 2005, une proportion importante des fonctionnaires canadiens part massivement à la retraite (SCT, 2011). Pour ces organisations, il s’agit d’un important problème de continuité de performance (Lamari, 2010), de perte de connaissances et d’expertise (SCT, 2012; Lavis, 2006). Selon Rinfret et al. (2010), il est rare que les ministères et organismes disposent de processus formels de gestion des connaissances tacites. L’objectif de cette étude est d’examiner le mentorat comme moyen de transfert des connaissances tacites dans le secteur public.  

Des entrevues de fin de parcours ont été réalisées auprès de 52 jeunes gestionnaires qui ont participé au programme de mentorat. Les verbatim ont été codifiés à l’aide du logiciel NVIVO.

Deux grands thèmes émergent des analyses qualitatives : 1) les mécanismes de transfert des connaissances tacites, qui regroupent les conditions liées à la relation entre le mentor et le mentoré et l’accompagnement du mentoré; et 2) les types de connaissances tacites, composés des connaissances liées à l’environnement de la fonction publique, des connaissances de gestion et des connaissances sur la perception de soi.

Parmi les implications pratiques qui maximisent le transfert des connaissances, notons : 1) L’initiative du mentoré; 2) La provenance d’organisations différentes; 3) L’intégration d’un stage dans le milieu organisationnel du mentor.