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Les espaces physiques de collaboration (EPC par la suite) se sont multipliés dans les dernières années, soient sous forme de laboratoires de fabrication (fab labs), plateformes d’expérimentation (living labs), espaces « hackers », espaces de « co-working », laboratoires de « co-design », etc. Les EPC ont certains points en commun :1) ce sont des espaces ouverts au public; 2) ils encouragent le partage libre de connaissances, informations, outils et la collaboration entre ses membres sur une base non-propriétaire; et 3) ils ont une préoccupation sociale, ludo-culturelle ou éducative (même s’ils peuvent avoir aussi un but commercial). Cependant la typologie des EPC est très variée et répond à divers propos en appliquant des différents modèles d’innovation. Mon travail de recherche se base sur la caractérisation et classification des différents types d’EPC en fonction des projets développés et leur finalité principale (économique ou socio-ludique) pour contribuer à la compréhension des différents modèles de gestion de la créativité collective et de l’innovation ouverte. La méthodologie appliquée est qualitative, en utilisant l’analyse de discours et des entrevues semi-structurées à des membres et responsables d’EPC. L’étude des EPC n’a pas été objet de nombreuses recherches et cependant certains auteurs les considèrent des modèles d’innovation de grande influence pour le futur développement économique et social des pays industrialisés mais surtout, des pays en développement.

Avec l’avènement d’une économie fondée sur les connaissances (Cohendet, 2003 ; Foray, 2009), les exemples d’organisations ayant tenté d’instaurer en leur sein des communautés de pratique pilotées (CoPPs) se sont multipliées ces dernières années. Si l’on trouve des travaux empiriques récents permettant de dessiner les contours généraux de ces CoPPs (McDermott et Archibald, 2010 ; Probst et Borzillo, 2007; 2008 ; Dupouet et Barlatier, 2011),, ces derniers n’éclairent pas de manière suffisamment fine la manière dont s’effectue concrètement ce pilotage, notamment la capacité que cela suppose de concilier auto-organisation et contrôle. L’objet de notre communication est ainsi d’analyser par l’intermédiaire d’une étude de cas longitudinale (Yin, 2009), la construction et le développement d’une communauté pilotée au plus près de ce qu’ont vécu les acteurs. Il s’agit de la communauté des « preneurs de son » de Radio-France. Le mode de pilotage s’est effectué chemin faisant, par essai et erreur, pour permettre à la fois le développement de la communauté de pratique, mais aussi de l’orienter vers les attentes de l’entreprise. Il apparait que c’est le pilotage qui permet paradoxalement le développement de la communauté. Ainsi, nous proposons de considérer le pilotage d’une communauté de pratique comme une étape de réification dans son développement, dans la lignée des travaux de Wenger amenant à mettre au premier plan la question de la construction de sens dans ce processus.

La réflexivité est connue comme étant un processus mental d’un individu qui prend une distance de soi pour procéder à une analyse critique de sa conduite afin de la réorienter.  Il s’agit donc d’une forme de métacognition de la conscience de soi considérée comme étant utile à l’optimisation et l’innovation des pratiques professionnelles. La littérature manque cependant l’explicitation de la manière de pratiquer la réflexivité et surtout sur son applicabilité sur les aspects émancipateurs de la conduite humaine. La question de recherche étant comment pratique-t-on la réflexivité et l’autoréflexivité, donna lieu à une étude longitudinale d’une recherche-action phénoménologique et herméneutique pour comprendre le fin détail de cette pratique. Les résultats d’une recherche auprès de 1 200 participants comment la réflexivité se pratique concrètement et ses retombées au niveau de l’émancipation, l’autoréalisation de soi et ultimement l’état de bien-être par la création de signification de l’existence humaine des praticiens de la réflexivité. Une discussion porte sur les effets durables de la pratique sur la pleine conscience et l’affranchissement de la personne des structures sociales qui s’imposent à elle.

Mots clés : analyse comparative, pratiques de gestion, réinsertion professionnelle, travail.

Les problèmes de santé mentale sont actuellement l’une des principales causes des absences dans les organisations. Les travaux de recherche ont mis en évidence l'importance de mettre en place de bonnes pratiques de gestion afin d'assurer un retour au travail réussi. Peu d'études ont spécifiquement exploré les pratiques de gestion dans une perspective comparative afin de mieux comprendre le processus de retour au travail. L'objectif de cette étude est d'analyser les pratiques de réinsertion professionnelle dans trois organisations canadiennes : une institution financière, une organisation gouvernementale fédérale et les militaires. Des études de cas qualitatives ont été réalisées et 50 entretiens semi-directifs se répartissant de façon égale dans les trois organisations ont été menées auprès d’employés, de spécialistes des ressources humaines et de gestionnaires. Le codage puis la triangulation des données effectués selon la méthode de la théorisation ancrée a facilité l'examen des pratiques. Les résultats de l’analyse indiquent une sous-utilisation des Programmes d’aide aux employés, une perception négative du rôle de l’assureur, des difficultés relationnelles entre le gestionnaires et l’employé, une méconnaissance des rôles et des responsabilités de chacun et la prédominance de l’approche médico-administrative. L’étude propose des pistes de réflexion pour l’amélioration des pratiques.

L’efficacité collective des enseignants est considérée tant comme un important facteur de la réussite estudiantine (Barbeau, 2007) qu’un prédicteur des manifestations au travail des professeurs de niveau collégial (Méthot, Jacob et Clément, 2016). Pourtant, peu de recherches longitudinales ont été réalisées pour déduire des liens de causalité entre les déterminants de l’efficacité collective et ses effets au travail. Se définissant comme « la croyance des membres d'un groupe quant à leur capacité de performer ensemble en tant que système » (Bandura, 1997, p.469), l’efficacité collective est composée de deux dimensions : stratégies d’enseignement-SE et gestion de classe-GC (Tschannen-Moran et Barr, 2004). Cette étude a été réalisée auprès de 338 (T1) et 403 (T2) professeurs d’enseignement collégial répartis parmi neuf établissements québécois. Les analyses de régression révèlent que seule la structure administrative à T1 prédit SE à T2 (β=0,14, p < 0,05) ainsi que GC à T2 (β=0,24, p < 0,01) tandis que le sentiment d’autoefficacité et la collaboration ne prédisent pas l’efficacité collective. Par ailleurs, seule SE à T1 prédit l’engagement organisationnel des professeurs (β=0,15, p < 0,05) et ce, sans influencer l’épuisement émotionnel et la performance organisationnelle. Les implications théoriques et pratiques découlant de cette étude ainsi que les pistes futures de recherche seront mises de l’avant lors de notre communication.

Les outils de gestion traditionnels sont de plus en plus utilisés dans tous les types de milieux, l’étude que nous avons réalisée se penche sur l’utilisation d’un de ces outils, la cartographie de processus, et son application dans une entreprise communautaire. Les données utilisées pour la cartographie ont été récoltées lors d’une rencontre participative, neuf entrevues téléphoniques avec les employés du Réseau, ainsi qu’une séance de validation avec une des employés de l’organisme. Les données ont par la suite, été traitées de façon itérative pour minimiser les divergences entre les processus représentés et les processus réels et les données ont été transposées dans la cartographie suivant la nomenclature ANSI. La contribution de cette recherche s’établie au niveau de l’adaptation d’un outil traditionnel à un contexte bien particulier, celui de l’entreprise communautaire. Les résultats préliminaires nous portent à penser que l’optimisation des processus dans ce type d’entreprise est effectivement possible via l’adaptation d’un outil de gestion traditionnel.

Dans notre cas, nous avons synchronisé l’outil de gestion sur les pratiques réelles des individus oeuvrant dans le Réseau, mais nous l’avons également situé dans son écosystème propre, puis dans l’ensemble de son environnement sociopolitique. Ce qui nous a permis de développer une analyse systémique de la réalité spécifique du Réseau et de ses travailleurs, pour y adapter la cartographie de processus.

La prolifération de produits rétro, c’est-à-dire associés au passé, est un phénomène important depuis au moins 20 ans, même dans des catégories de produit habituellement axées vers la nouveauté et l’innovation, comme la musique populaire ou l’automobile (The Beatles, Fiat 500…). Cependant, la littérature offre seulement quelques éléments d’explication, épars et insuffisamment étayés. Nous proposons donc d’effectuer la première recension systématique des causes probables de ce phénomène. Pour ce faire, nous traçons d’abord l’évolution du rétromarketing, qui est la gestion de produits associés au passé, des années 1960 à nos jours. Nous montrons que les segments visés se sont diversifiés, le nombre de catégories de produit concernées a augmenté sans cesse, et la période de référence s’est modifiée. Ensuite, nous proposons une série d’explications démographiques, psychosociales, historiques, socioculturelles, technologiques et organisationnelles à l’engouement actuel des consommateurs pour les produits rétro. En outre, nous montrons que le passé est un objet de désir en soi. Par ailleurs, nous essayons d’expliquer pourquoi les décennies 1960 et 1970 en particulier suscitent une nostalgie collective persistante, même parmi ceux qui n’étaient pas nés à cette époque. En conclusion, nous tentons, au regard des causes présentées précédemment, de prévoir l’évolution du phénomène rétro.

La rareté de la main-d’œuvre à laquelle est confrontée une majorité de PME québécoises est une problématique aux ramifications multiples. Parmi les solutions souvent évoquées, la formation et le développement des compétences des employés semblent être une voie prometteuse. Les acteurs socioéconomiques tentent ainsi, par divers programmes, stratégies et politiques, de favoriser le développement des compétences des employés dans les PME québécoises. L’objectif de cette recherche est double. Elle vise d’abord à examiner les connaissances et les perceptions des dirigeants des PME à l’égard des politiques, des stratégies et des programmes mis de l’avant par les acteurs socioéconomiques en matière de formation et de développement des compétences. Également, elle a comme objectif d’examiner l’influence de ces interventions sur la formation et le développement des compétences dans les PME. Pour ce faire, cette recherche exploratoire prend appui sur une approche quantitative. Les données ont été recueillies en 2019 par le biais d’un questionnaire autoadministré auprès de 401 dirigeants de PME québécoises. Les résultats montrent que les organisations ont, dans l’ensemble, une connaissance limitée des programmes formation et/ou de soutien aux entreprises offerts par les organismes de leur région. Ces programmes régionaux contribueraient à accroître les investissements en formation.

L’histoire de l’Institut de recherche et d’éducation pour les coopératives et les mutuelles de l’Université de Sherbrooke (IRECUS) témoigne d’une relation de collaboration continue entre les coopératives québécoises et l’Université de Sherbrooke. Cette collaboration débute en 1967, avec la création d’une Chaire de coopération rattachée au Département d’économique, et s’officialise en 1976 avec l’adoption, par l’Université, des statuts de l’Institut de recherche et d’enseignement sur les coopératives de l’Université de Sherbrooke, à visée multidisciplinaire, qui deviendra l’IRECUS tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Initié par des acteurs du mouvement coopératif québécois, et piloté dès son origine par un comité composé à la fois de représentants des milieux coopératif et universitaire, l’histoire de l’IRECUS témoigne des multiples avenues de collaboration possibles entre coopérateurs praticiens, étudiants et universitaires. L’IRECUS compte aujourd’hui sur une équipe de sept personnes qui se consacrent entièrement à la coopération et la mutualité. Ces notions et les valeurs et principes qui les guident sont au cœur de ses activités de recherche, d’éducation de même que de ses collaborations avec le milieu coopératif et mutualiste, du Québec et d’ailleurs. L’objectif de cet article est de présenter cette histoire riche en apprentissages, reflet de l’évolution du mouvement coopératif et mutualiste québécois et du milieu universitaire. 

La capacité d'absorption représente pour les organisations une source d’avantage concurrentiel, dans la mesure où elle est enracinée dans la capacité des agents ou des organisations à traiter l'information, à absorber le stock de connaissances externes, les transformer et les exploiter (Jansen et al. 2005). Le présent document de recherche décrit comment la capacité d’absorption est aperçue dans les communautés de savoir. Ces dernières sont récemment devenues une unité d’analyse  de premier plan pour comprendre l'exploration des connaissances, le partage et la transmission dans et entre les organisations.  

Une étude qualitative à caractère exploratoire a été menée au sein d’un échantillon de huit  compagnies d’assurances canadiennes opérant dans le secteur de service.  Les résultats obtenus montrent l’importance de la capacité d’absorption dans la conciliation des deux communautés : épistémiques et de pratique à travers l’ambidextrie des connaissances Tel que l’exploration et l’exploitation des connaissances.



L’objectif de notre conférence sera de proposer une nouvelle manière d’analyser le raisonnement juridique via la logique philosophique. Concrètement, nous démontrerons qu’il est possible de dégager, de la pratique des juges, des juristes et des avocats, des règles de cohérence spécifiquement juridique.

Dans un premier temps, nous décortiquerons quatre raisonnements juridiques et nous tenterons de valider, avec l’aide de la logique classique, ces raisonnements juridiques. Nous constaterons que la logique classique sera incapable de valider deux des quatre raisonnements décortiqués, car ces raisonnements obéissent à des règles de cohérence spécifiquement juridique. D’où la nécessité de développer une logique spécifiquement juridique qui ferait l’inventaire des règles de cohérence spécifiquement juridique.

Dans un deuxième temps, nous reprendrons les deux raisonnements qui n’ont pu être validés par la logique classique et nous validerons ces deux raisonnements en présentant deux règles de cohérence spécifiquement juridique. Nous démontrerons que le raisonnement juridique est un raisonnement non classique qui obéit, certes à des règles de cohérence de la logique classique, mais surtout à des règles de cohérence juridique reconnues par la communauté juridique. D’où l’utilité de développer une logique juridique qui exposerait le rôle et les fonctions des règles de cohérence juridique.

Enfin, notre conférence proposera un nouveau cadre à la méthodologie juridique.

L’entrepreneur est exposé, à des degrés divers, à la plupart des risques affrontés par toute entreprise, quels que soient sa taille et son métier. Il est ainsi parfois qualifié de «manager du risque». Ces risques sont liés au fonctionnement de l’entreprise elle-même ou aux relations entre celle-ci et son environnement.

Les risques liés à l’entrepreneuriat évoluent en fonction du développement de l’entreprise, du type de métier exercé, du statut juridique adopté, de la personnalité de l’entrepreneur et de son expérience.

Dans ce contexte l’entrepreneur doit développer une intelligence émotionnelle souvent qualifiée comme étant une composante importante de l’attitude entrepreneuriale

La notion d’intelligence émotionnelle est apparue dans les années 1990 et définirait une forme d’intelligence qui contrôle ses émotions, ses sentiments, analyse celles des autres et oriente ainsi ses pensées et ses gestes. Cela représente une habileté à percevoir et exprimer, à comprendre et raisonner avec les émotions. L’intelligence émotionnelle est un gage de réussite professionnelle de l’entrepreneur (Luy, 2008).

Ainsi, notre problématique porte sur l’analyse de l’importance et le développement de compétences émotionnelles dans la création et le développement d’une entreprise.

Il s’agit de répondre à la question suivante:Quelles sont les compétences émotionnelles développées par l’entrepreneur Marocain pour gérer le risque entrepreneurial?  

Une enquête a été réalisée auprès de 130 entrepreneurs.

Introduction : Ces dernières décennies, l’industrie pétrolière était confrontée à plusieurs questions sur sa légitimité. Le secteur dans son ensemble  est sous fortes pressions sociétales.  Cependant, les pétrolières continuent à réaliser des revenus records.

Objectif : La présente recherche vise à identifier les stratégies discursives mises en place par une industrie en cas de crise de légitimité.

Méthode : L’étude de cas analyse le discours du leader pétrolier British Petroleum SA  véhiculé à travers la lettre du président du rapport annuel (2010).  En 2010, BP a été confronté à une catastrophe environnementale : l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon . Le maintien et la réparation de la légitimité sont étudiés par une méthode d’analyse de discours : l’analyse sémiotique.

Résultats : La lettre du président du rapport annuel (2010) de BP dispose d’une structure de conte et l’industrie met en place des stratégies discursives en cas de crise.

 Contribution : Cette recherche considère que la légitimité est liée à l’ensemble du secteur d’activité et fait ressortir que plus l’activité est vitale, plus les acteurs pourront jouer sur le processus.  L’analyse de la gestion de la légitimité dans d’autres secteurs sensibles pourra enrichir le présent constat.

 

Depuis 2016, les agents conversationnels (AC) ont été identifiés comme l’un des phénomènes technologiques les plus importants (Luo et al. 2019). Pour les consommateurs, les AC constituent l’une des interaction homme-machine les plus fréquemment rencontrées (Ciechanowski et al. 2019) et ils facilitent le service client des entreprises (Pillai and Sivathanu 2020). En 2018, 21% des adultes américains utilisent des AC vocaux/textuels afin de rechercher des informations sur des produits (Luo et al. 2019). Si les bénéfices de son usage ne sont plus à démontrer, plusieurs entreprises, notamment dans le secteur de l'hôtellerie, font face à des consommateurs réfractaires à l’utiliser (Pillai et al 2020). Au fait de cette réalité, les chercheurs tentent de mieux saisir ce qui mène les consommateurs à adopter ces applications pour leurs opérations quotidiennes. À partir d’une revue systématique de la littérature, 40 articles ont été retenus. Cette communication vise à regrouper sous des thématiques les facteurs menant à l’adoption de l’AC par les consommateurs. Les résultats de cet exercice mettent en exergue des variables telles que la facilité d’utilisation perçue et l’utilité perçue issues du modèle classique TAM, la confiance à l’égard de l’application et les qualités anthropomorphes contribuent à l’adoption de cette application par les consommateurs. Finalement, cette communication identifie des barrières liées à l’adoption de l’AC et certaines pistes de recherches futures.

Le stress inhérent à l’entrée en organisation accroît la nécessité de se soucier de la socialisation des nouveaux employés. Pendant longtemps, la socialisation a été  considérée comme une responsabilité de l’organisation. La littérature scientifique met maintenant en évidence le rôle proactif des nouveaux employés. Par exemple, ceux-ci peuvent adoptent des comportements de recherche d'information pour, entre autres, acquérir des connaissances nécessaires à la maîtrise du rôle et accroître la clarté de rôle et le sentiment d'auto-efficacité. Malgré ces bénéfices importants, à ce jour, peu d’études ont porté sur les comportements de recherche d’information. Celles qui l’ont fait se sont intéressées aux liens entre la fréquence ou la nature des comportements de recherche d’information et la socialisation. Il existe donc un vide dans la littérature sur les déterminants des comportements de recherche d’information. À cet égard, la théorie de l'autorégulation, qui réfère à la capacité d’un individu de se motiver et de se réguler,  s'avère une piste intéressante. L’autorégulation constitue la base sur laquelle repose les interventions en autogestion qui ont été étudiées dans un contexte de formation pour augmenter le transfert des apprentissages. L’objectif de cette communication est de présenter un modèle d’analyse et des propositions en lien avec une intervention en autogestion visant à accroître les comportements de recherche d’information dans un contexte de socialisation. 

Depuis plusieurs années, la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TABLE) conteste que l’indexation annuelle des subventions du ministère de la Santé et des Services sociaux du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) soit basée sur une prévision de l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui ne représente pas les coûts réels. Cette question est primordiale pour le fonctionnement efficient des 3 000 organismes communautaires et du programme distribuant 725 millions de dollars par année.

Pour vérifier cette hypothèse de non-adéquation de l’IPC et proposer un nouvel outil, nous avons recueilli, auprès de 405 organismes, des informations administratives ainsi que leurs états financiers des années 2021 et 2022. Ceci nous a permis de catégoriser les différents types de dépenses pour faire ressortir les coûts réels de fonctionnement de ces dernières. Suite à l’analyse des résultats, nous constatons que les revenus issus de la subvention PSOC représentent près de la moitié (47 %) du financement des organismes. Au niveau des coûts, ce sont les salaires qui dominent en accaparant les deux tiers (67 %) des coûts d’exploitation.

En réponse aux résultats de cette recherche, nous avons créé un outil d’indexation baptisée ICFC (Indice des coûts de fonctionnement du communautaire) qui tient compte de la réalité financière des orgsnismes à but non lucratif (OBNL) tout en demeurant facile d’application. Nous espérons qu’il remplacera l’utilisation actuelle de l’IPC.

Il existe des liens inextricables entre le vécu des infirmières et les causes pour lesquelles les féministes se mobilisent dans nos sociétés. Nous sommes d’avis qu’une meilleure compréhension de la théorie féministe serait susceptible de fournir des pistes de réflexion et de solution relativement à l’oppression souvent décriée par les infirmières. Ainsi, le but de cette présentation est de démontrer la pertinence de la théorie féministe pour la discipline infirmière et ce, tant au niveau théorique que de la recherche mais également au niveau de la pratique infirmière. À partir d’une réflexion ontologique et d’une historicisation minimale, nous présenterons différentes typologies associées aux féminismes et nous explorerons les façons dont la théorie féministe est susceptible d’influencer la pratique infirmière d’un point de vue transformationnel. Bref, nous souhaitons que les infirmières, à titre de femmes et de professionnelles de la santé puissent s’inspirer des préceptes de la théorie féministe pour favoriser des changements qui s’inscrivent dans un processus praxéologique et émancipateur dans le cadre de leur pratique quotidienne.

La détresse psychologique est un problème de santé mentale dont sont victimes 20% des travailleurs (OCDE, 2012). En vue de mettre en lumière les prédicteurs de la détresse psychologique dans le milieu de travail, deux principales perspectives ont été empruntées. D’une part, la détresse psychologique est associée à l’organisation du travail, c’est-à-dire au déséquilibre entre ce qui est exigé des travailleurs et les ressources dont ils disposent. D’autre part, la détresse psychologique est associée au déséquilibre de la relation d’échange, c’est-à-dire la perception de ne pas être récompensé à sa juste valeur compte tenu de ses contributions.

Or, jusqu’à présent, aucun chercheur ne s’est penché sur la dimension négative de la relation d’échange. L’objectif de notre recherche consiste à déterminer l’effet des rétributions négatives (rétroaction négative justifiée, réprimandes injustifiées) sur la détresse psychologique. Notre étude corrélationnelle à coupe transversale a été menée dans un centre d’appels comptant 251 agent(e)s. De ce nombre, 80 ont dûment rempli le questionnaire, pour un taux de réponse de 32%. Le profil démographique de l’échantillon est similaire à celui de sa population, ce qui témoigne de la représentativité de notre échantillon.  Nos résultats montrent que recevoir des réprimandes injustifiées (sanctions inéquitables) est un meilleur prédicteur du niveau de détresse psychologique que le fait de ne pas recevoir les récompenses que l’on croit mériter.   

Les habiletés politiques (HP) ne semblent pas influencer directement la santé psychologique chez les directions d'établissements scolaires francophones lorsqu'elles sont modélisées avec la résilience et le climat de travail (CT) (Le Bœuf, 2023). Cependant, être capable de bien comprendre ses collègues, de s’adapter aux situations stressantes et de posséder un réseau social solide sont des compétences qui protègent la santé psychologique des travailleurs (Bonnelly et al., 2019). Il est possible que les HP n'influencent pas directement la santé psychologique, mais agissent plutôt sur la satisfaction des besoins psychologiques (BP). 

Hypothèse 
Un directeur scolaire qui possède de bonnes HP, est résilient contre l'adversité et perçoit positivement son CT satisfait davantage ses BP, ce qui, par conséquent, favorise sa santé psychologique et limite les impacts négatifs des stresseurs organisationnels inhérents à son emploi. 

Méthode 
Un modèle de médiation sera testé sur un échantillon de directions scolaires francophones du Québec et de l'Ontario (n = 354). Les variables indépendantes sont les HP, la résilience et le CT. La variable médiatrice est la satisfaction des BP. Les variables dépendantes sont le bien-être et la détresse psychologique. 

Résultats 
Les résultats sont encore au stade préliminaire, mais seront complétés en date du congrès. Ceux-ci permettront de mieux comprendre le rôle des HP dans le développement d'une bonne santé psychologique chez les directeurs scolaires.

Les directeurs d’école présenteraient une santé psychologique moins élevée que la population générale (Philips, Sen, & Mc Namee, 2008). Stamate (2011) a montré que la compétence en emploi (CEE) influencerait la santé psychologique au travail (SPT) auprès des enseignants (Stamate, 2011). Toutefois, peu d’études ont évalué les causes de la SPT, incluant le bien-être (BE) et la détresse (DET) psychologique, chez les directeurs d’école. Cette étude vérifie si la CEE prédit significativement la SPT et si les habiletés politiques (HP) établissent une relation de médiation significative pour le lien CEE et SPT. Au total, 232 directeurs et adjoints d’écoles primaires et secondaires au Québec ont rempli le questionnaire électronique. Les instruments de mesure proviennent de Gilbert, Dagenais-Desmarais, et  Savoie (2011) pour la SPT, de Stamate (2011) pour la CEE, et Ferris et al. (2005) pour les HP. Les HP établiraient une relation de médiation partielle pour la relation CEE et le BE (β = ,49, β’ = ,316, r² = 0,317, F (2, 231) = 53,02, p < ,000), ainsi que pour la DET psychologique (β = -,421, β’ = -,342, r² = 0,193, F (2, 231) = 27,39,  p < ,000). Les résultats suggèrent que la CEE influence la SPT et le fait d’ajouter les HP au modèle permet d’augmenter la SPT. Les implications seront discutées.



Les pénuries de  personnel qui caractérisent le Québec mènent les employeurs à se préoccuper de leur capacité à attirer une main-d’œuvre qualifiée dans leurs organisations. Cette inquiétude est encore plus importante chez les employeurs des régions dites « périphériques ». La présente recherche a donc pour objectif d’identifier les facteurs déterminants dans le processus d’attraction régionale des futurs travailleurs hautement qualifiés, soit les étudiants universitaires. Plus précisément, un questionnaire auto-administré a été distribué aux étudiants de huit (8) universités francophones québécoises (n=876). Les résultats, obtenus avec des analyses par régression linéaire et des analyses bivariées (ANOVA), démontrent que l’importance de la qualité de vie (offre culturelle et politiques familiales) est liée à l’intention des étudiants universitaires de travailler dans une organisation située en région périphérique. L’hypothèse que la qualité de vie influence l’intention de travailler en région s’avère donc confirmée, alors que celles indiquant que les facteurs économiques et la culture régionale sont en lien avec l’intention de travailler en région s’avèrent infirmées. Par ailleurs, cette étude met en lumière que certaines variables contrôles, telles que la région d’origine, l’université dans laquelle les étudiants sont inscrits ainsi que leur cycle d’étude, sont en relation avec l’intention de travailler en région périphérique.



Déraillements ferroviaires, marées noires, sang contaminé…Qu’elles soient d’ordre environnemental, social, technologique, ou autre, les « crises » font les manchettes quasi quotidiennement. Pour les gérer, moult entreprises usent de stratégies de déni, de silence, de diversion qui nuisent à leur image et qui peuvent engendrer des conséquences négatives sur les parties prenantes. Partant de l’hypothèse que la crise se gère efficacement avant son émergence, cette recherche vise à : documenter les mécanismes développés par les grandes entreprises québécoises dans leur planification de crise; analyser l’importance attribuée, dans ces mécanismes, aux communications avec les parties prenantes et comparer cette analyse avec la perception des dirigeants sur  le rôle que joue la communication lors d’une planification de crise. Au cours de cette communication, nous présenterons une analyse de la documentation scientifique de certaines crises en mettant en évidence les stratégies de communication adoptées par les entreprises concernées, la méthodologie de recherche préconisée (méthode qualitative, entretiens semi-directifs) pour vérifier notre hypothèse, ainsi que les premiers résultats de recherche obtenus. L'originalité de cette recherche réside dans son ambition de ne pas s’en tenir à une observation a posteriori d’une crise, mais d’examiner comment les entreprises se préparent aux crises potentielles et comment elles intègrent la communication avec les parties prenantes concernées.

Les  échecs  de  service dans le domaine de la téléphonie mobile (interruptions  de  service, erreurs  administratives et personnel impoli) sont des problèmes vécus par des clients qui ont un impact négatif sur la loyauté envers un fournisseur de service. La méthodologie utilisée a été un sondage Web d’un échantillonnage de 600 consommateurs québécois âgés de 18 ans à 65 ans utilisateurs d'un téléphone portable qui ont vécu un problème au cours de la dernière année. Des analyses statistique ont révélés l'impact des problème vécus par ces clients sur la désertion avec leur fournisseurs de téléphonie mobile. En outre, un modèle prédictif de la désertion des clients insatisfaits (validité prédictive du modèle à 87%) par le biais d'une analyse de régression logistique a démontré l'importance du type de contrat, des problèmes vécus ainsi que le sexe de l'individu comme étant les principaux facteurs explicatifs de la désertion des clients insatisfaits. Il en résulte des conclusions managériales non-négligeables, à savoir que: 1- les variables qui expliquent la désertion des clients sont identifiables par l’entreprise; 2- la création d’un entrepôt de données doit tenir compte des problèmes vécus par les clients; 3- le modèle de régression logistique généré peut servir d’aide à la prise de décisions; 4- des campagnes de rétention de clientèle peuvent être réalisées par ce type de modélisation; 5- ce modèle peut aussi être utile pour construire un système de scoring.

Nous présentons un modèle théorique intégrateur des déterminants et des manifestations du retrait organisationnel (RO), un ensemble de comportements permettant à l'employé de quitter son emploi (roulement ou retraite anticipée) ou d’éviter le travail qui lui est assigné (retard, absentéisme ou autres comportements indésirables). Nous utilisons une approche sociologique systémique (micro, méso et macro) concevant l'individu au cœur d'un système multi-niveaux contenant l’individu dans son réseau familial et social, l’organisation, et les déterminants environnementaux. Sous l'influence négative de ces facteurs, l'individu adopte le RO. Nous fournissons un meilleur éclairage pour comprendre le RO en utilisant à la fois l'approche du contrat psychologique à travers la perception de son respect ou non par l’organisation (échange social et réciprocité) et l'approche de l'ancrage dans l’emploi qui explique pourquoi l’employé ne quitte pas l'organisation et demeure tout en pratiquant des comportements négatifs et contreproductifs tels que le RO. Nous supposons que l’employé percevant une violation des obligations attendues de l'employeur devient insatisfait et évalue le degré de son ancrage dans l'emploi. Dans le cas d’un niveau d’ancrage fort, l’employé adopte le retrait du travail (cynisme), dans le cas contraire l’employé adopte le retrait de l’emploi (départ volontaire). Nous décrivons deux études empiriques relatives à ces deux comportements, où l’ancrage joue un rôle modérateur.

Peu de données scientifiques approfondies sur la santé mentale des travailleur.se.s canadien.ne.s dans le contexte de la COVID-19 ont été publiées dans les revues scientifiques. Les approches proposées portent une attention insuffisante à l'interaction entre les facteurs du travail et le rôle actif que peut prendre la personne dans l’autogestion de sa santé mentale. L’étude a pour objectif de décrire la santé mentale en général et au travail de travailleur.se.s canadien.ne.s durant la pandémie; examiner les relations entre des facteurs de risque du travail et leur santé mentale; examiner le potentiel de résilience de l’autogestion. Un questionnaire portant sur la santé mentale en général et au travail, les risques psychosociaux du travail et l’autogestion de la santé mentale a été complété en octobre-novembre 2020 par 2 223 travailleur.se.s francophones. Les résultats préliminaires suggèrent qu’il existe des difficultés de santé mentale et une santé mentale positive amoindrie chez une proportion significative de travailleur.se.s. La demande psychologique, le technostress et la culpabilité travail-famille sont associés à une santé mentale plus négative, mais des stratégies d’autogestion amoindrissent ces associations. Les résultats suggèrent que l’autogestion constitue un bon levier individuel à soutenir au travail et qu’une approche écologique nuancée considérant à la fois les facteurs de risque et de résilience est nécessaire afin de mieux soutenir les travailleur.se.s.