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L’objectif principal de la recherche était d’identifier des mécanismes qui font la promotion du bien-être psychologique et de la santé psychologique en milieu de travail dont l’efficacité a été démontrée et de jeter un regard critique sur la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail — Prévention, promotion et lignes directrices pour une mise en œuvre par étapes (la Norme) comme mécanisme de promotion du bien-être psychologique et de la santé psychologique en milieu de travail. Une recension des écrits scientifiques et une étude de cas à l’aide de données provenant d’un ministère fédéral ont été réalisées. Les six mécanismes suivants ayant une efficacité appuyée par la plupart des études recensées ont été repérés : améliorer la littératie en matière de bien-être psychologique en milieu de travail; renforcer la résilience des employés; créer un milieu de travail respectueux et sain; promouvoir de saines habitudes de vie; tenir compte des caractéristiques psychologiques des tâches lors de la rédaction des descriptions de poste et lors du processus d’embauche; et offrir des outils d’autogestion de la santé psychologique. La Norme propose plusieurs mécanismes allant au-delà de ceux précédemment identifiés et leur mise en œuvre peut s’avérer exigeante. Des recherches basées sur des données objectives et s’intéressant à la grandeur de l’effet seraient nécessaires.

Nombreux chercheurs en gestion de projet ont pour mission de réaliser des recherches répondant aux besoins des milieux de pratique en préservant le potentiel de théorisation. L’évaluation développementale épaule l’évaluation de l’existant dans une perspective de conception d’un programme organisationnel innovant. Elle prône le développement des connaissances en continu avec le terrain. Notre objectif est de démontrer la valeur à utiliser l’évaluation développementale comme approche innovante de recherche en gestion de projet pour produire des connaissances utiles à la théorie et à la pratique. Pour se faire, nous illustrerons son emploi au sein d’un projet de développement de mécanismes de collaboration à distance d’une grande complexité organisationnelle. L’identification critique de l’existant, l’exploration créative de l’émergent, la co-construction d’instruments du savoir en temps réel, dans un partenariat entre chercheurs et praticiens, sont les procédés utilisés. Notre double rôle d’observateur vigilant et d’agent actif nous a permis d’accompagner les acteurs dans la création de nouvelles pratiques de gestion. Cette approche permet au chercheur de s’immerger dans la réalité organisationnelle des praticiens, de saisir de l’intérieur enjeux et dynamiques et d’identifier le potentiel de produire des connaissances théoriques utiles pour la pratique au bénéfice des organisations. Nous en décrirons les éléments clés, les défis et conditions d’utilisation en milieu académique. 

L’évaluation du rendement est devenue pratique courante dans les organisations. Dans ce contexte, les gestionnaires sont appelés à donner du feedback à leurs employés sur une base périodique.

Certains chercheurs ont élaboré des modèles théoriques permettant d’étudier les facteurs d’efficacité du processus de feedback. Sur la base du modèle de Kinicki, Prussia, Wu et McKee-Ryan (2004), un nouveau modèle est proposé et vérifié empiriquement. Au rang des aspects novateurs, la personnalité du récepteur et la perception de justice organisationnelle sont considérées.

La collecte de données a été menée en milieu organisationnel auprès de 293 employés, à l’aide de questionnaires. La variable prédite du modèle, le rendement des participants, a été évaluée par les gestionnaires. Les qualités psychométriques de tous les construits ont été évaluées et l’ajustement du modèle proposé a été vérifié à l’aide d’équations structurelles.

Les résultats montrent que le modèle s’ajuste bien aux données recueillies sur le terrain et les coefficients structuraux obtenus permettent de supporter 10 hypothèses de recherche.

Nous observons que le rendement individuel est affecté non seulement par les cognitions mais également par le cadre de référence lié à la personnalité du récepteur et que l’exactitude perçue du feedback reçu affecte la perception de justice organisationnelle.

L’intégration de variables affectives ou émotionnelles est recommandée pour les futures études portant sur le feedback.

Le Québec consomme 271 millions de tonnes de ressources par an, soit 32 tonnes par habitant. La création de symbioses industrielles est une solution pour réduire l’épuisement de ces ressources. Ces dernières supportent les synergies, les échanges de matières résiduelles/énergétiques entre entreprises pour revaloriser les déchets industriels. De 2015 à 2019, les animateurs de symbioses ont créé plus de 420 synergies, 4.3 millions de dollars d’économies et une diminution de 9200 tonnes de gaz à effet de serre par la revalorisation de 17 800 tonnes de matières résiduelles.

Étant des initiatives récentes, le type de collaboration entre les entreprises participantes à des synergies est difficile à estimer. Cette étude tente de comprendre les types de collaboration interentreprises dans les symbioses et de déterminer l’influence des animateurs dans les types de collaboration développés.

Au cours de 7 entrevues semi-dirigées d’animateurs et de 2 organisations de leurs symbioses, cette recherche approfondira les savoirs interdisciplinaires sur la gestion des opérations et le management au sein des symbioses industrielles et d’outiller les animateurs voulant s’approprier leurs rôles. Les résultats de l’étude sont préliminaires : une influence positive des facilitateurs dans la collaboration existante entre les entreprises membres a été constaté et le type de collaboration entre entreprises s’apparente à des partenariats stratégiques.

Depuis 2014, le Gouvernement canadien oblige les Premières Nations à divulguer leurs états financiers afin de répondre aux besoins des utilisateurs qui s’appuient sur ces informations pour prendre des décisions. Le défi de la reddition de compte est de taille car les utilisateurs, les décisions à prendre et les communautés autochtones sont variées. L’atteinte des objectifs de la loi passe donc par la diffusion d’une information financière de qualité.

Pour évaluer cette qualité, nous avons créé un indice en s’appuyant sur des recherches (par exemple Guillamón, Bastida et Benito 2011; Mahmoud, 2012). L’indice conçu repose sur 35 éléments, tant quantitatifs que qualitatifs. De plus, la taille du cabinet d’audit, maintes fois évoquée pour expliquer la qualité de l’information, est étudiée.

Une analyse des informations financières de trois Premières Nations du Québec, soit 10 % de la population ciblée, a été réalisée pour deux années, afin de voir l’évolution de la qualité. Elle montre que : 1) pour deux communautés, la qualité varie peu, dans le temps et entre elles, 2) pour l’autre communauté, l’indice diminue drastiquement et 3) certains éléments ne sont communiqués par aucune des communautés. Quant au lien positif prévu entre la taille du cabinet d’audit et l’indice, il est confirmé seulement pour l’une des deux années.

À notre connaissance, aucun chercheur ne s’est intéressé à la qualité de l’information financière des Premières Nations. Il s’agit donc d’une recherche novatrice.

L'intelligence d'affaires (ou business intelligence - BI) permet aux organisations d'exploiter plus efficacement leurs données et ainsi obtenir une meilleure connaissance interne et de son environnement concurrentiel. Malgré l’importance de ce sujet pour la communauté professionnelle, la littérature scientifique est assez pauvre en théories permettant d’expliquer comment l’intelligence d’affaires contribue à la performance des organisations. On sait que l’un des principaux déterminants de la performance organisationnelle par les technologies de l’information (TI) est l’alignement stratégique TI-affaires. Or, l’intelligence d’affaires présente des caractéristiques particulières qui la distinguent des projets TI habituels (ex : évolutivité ; orientation gestion ; architecture différente ; besoins de gestion changeants) et qui peuvent influencer l’alignement stratégique et surtout son maintien à travers le temps. Cette recherche vise à identifier et mieux comprendre l’influence des facteurs de succès favorisant l’émergence et le maintien d’un alignement stratégique à travers le temps. Deux études de cas ont été réalisées et l’analyse des données est en cours. Les résultats préliminaires tendent à montrer que la culture, la vision, la gouvernance, l’architecture d’intelligence d’affaires et les connaissances partagées jouent un rôle clé dans le maintien de cet alignement à travers le temps.

Dans un contexte économique instable, le secteur d’industries créatives connaît un taux de croissance remarquable, démontrant une capacité à résister à la crise économique.

Néanmoins, il est légitime de s’inquiéter avec Davis et Scase, (2000) du manque de connaissance relatif la créativité et à sa gestion alors même que la pérennité de ce secteur en dépend.

Le but de cette communication est d’étudier le lien créativité et organisation (processus organisationnels et rôles) dans les agences de communication qui relèvent du secteur d’industrie créatives et ainsi d’apporter une contribution à une meilleure connaissance de la question de la créativité.

Afin de répondre à la question de recherche, nous avons étudié la façon dont six agences de communication gèrent les projets de créations dans le but de comprendre leur impact sur l’organisation. La pertinence de ce contexte, par rapport à l'objet de recherche, réside dans la place qu’occupe la créativité dans les activités des agences de communications. « La créativité est l’aspect le moins scientifique de la publicité, mais le plus important » (Reid et al. 1998, selon la traduction de l'auteur).

Les résultats de l'étude montrent que les projets de création créatifs requièrent des processus organisationnels incertains et instables, des rôles et des relations complexes et peu prédéterminées. Cela permet à l'organisation d'accroitre sa capacité d'apprendre et de se régénérer malgré la position d'inconfort qu'elle génère.



L’industrie aéronautique fait face à de multiples pressions exercées par la concurrence internationale, le cadre réglementaire et les préoccupations environnementales. Pour les équipes de développement de produits qui collaborent étroitement avec des fournisseurs aux quatre coins du monde, la maîtrise des technologies de pointe et le respect des budgets et échéanciers représentent des défis constants. L’ambidextrie organisationnelle, qui se manifeste lorsque les entreprises sont capables d’adopter de nouvelles façons de faire tout en construisant sur leurs acquis, représente une avenue intéressante pour relever ces défis. S’appuyant sur le concept d’ambidextrie contextuelle proposé par Gibson et Birkinshaw (2004), cette communication présente les résultats d’une étude menée auprès de cinq équipes de développement de produits, impliquées dans trois programmes aéronautiques distincts. Nous voyons comment les problèmes particuliers auxquels font face ces équipes déclenchent l’élaboration de solutions ambidextres qui permettent aux acteurs organisationnels de conjuguer les activités d’exploitation et d’exploration (March, 1991). Cette recherche apporte une contribution empirique à la littérature sur l’ambidextrie organisationnelle et propose aux gestionnaires de la R&D un répertoire de solutions ambidextres qui permettent d’apporter des changements dans la fonction qu’ils dirigent tout en bénéficiant de l’expérience acquise au fil des projets réalisés par celle-ci.

Depuis quelques années, les modèles d’affaires de nombreuses entreprises tendent à évoluer vers une financiarisation. Les entreprises donnent en effet de plus en plus d’importance aux transactions financières permettant d’accroitre leur valeur au détriment de leurs activités industrielles et commerciales. Certains chercheurs attribuent cette évolution aux modalités de rémunération des hauts dirigeants qui changent les rôles de ces derniers de « gestionnaires industriels » vers des rôles « d’acteurs financiers ». D’autres y voient plutôt l’œuvre de certains types d’actionnaires cherchant à obtenir des rendements financiers importants. La saga de Sears Canada permet d’illustrer de manière explicite ce mouvement de financiarisation ainsi que ses répercussions sur les autres parties prenantes. L’objectif de notre étude consiste à identifier les intervenants et les actions prises par ces derniers ayant mené à l’agonie financière de cette société canadienne. Pour atteindre cet objectif, une analyse de la documentation officielle de l’entreprise a été effectuée. Cette analyse a, en outre, permis de relever que sur une période de 15 ans, alors qu’elle connaissait une chute importante de ses ventes, l’entreprise a versé près de 3 milliards de dollars en dividendes à ses actionnaires. L’analyse des événements financiers marquants ayant affecté cette entreprise au cours des dernières années permettra de mettre de l’avant les circonstances favorisant une telle déroute financière.

Les enjeux de la réussite des transferts des entreprises québécoises en contexte de relève familiale ou entrepreneuriale (Fayolle et Filion, 2006; Miller et Le Breton, 2010) semblent résider dans les problématiques communicationnelles spécifiques aux interactions et aux différences intergénérationnelles. Ces enjeux sont vécus particulièrement par les entrepreneurs et leur relève en situation de partage de pouvoir décisionnel lors de la période du « règne conjoint » (St Cyr et Richer, 2003).

 

Malgré une vision commune de pérennité, ces deux générations d’entrepreneurs possèdent des visions différentes de leur contexte de transmission et de la gestion de l’entreprise.  Ils doivent notamment partager leur culture, leur identité, leurs réseaux (Deschamps et Simon, 2011).  Ils semblent devoir également s'efforcer d'adhérer à un style de gestion commun, du moins cohérent, dans ce contexte. 

 

Cette recherche qualitative vise à comprendre le phénomène de l’échec d’une démarche de relève, notamment en explorant les différences sur le plan communicationnel entre leurs visions du monde respectives. Nous partagerons les résultats préliminaires de notre recherche sous la forme d’une description des caractéristiques de ces entrepreneurs et en quoi leurs visions diffèrent à l’aide des aspects théoriques des cultures première et seconde de Dumont (1968) ainsi que de leurs capitaux et habitus (Bourdieu, 1979).

La gestion de la collaboration, avec l’ensemble des parties prenantes, constitue un levier stratégique pour la réussite des nouveaux produits. Le rôle du gestionnaire n’est pas seulement de coordonner la contribution des différents acteurs, mais de les inciter à mettre en avant leurs efforts dans un effort commun pour créer de la valeur. L’objectif de cette recherche est d’identifier certaines stratégies clés de la gestion de l’intégration simultanée des fournisseurs, clients, équipes inter-fonctionnelles, gouvernement, groupes sociaux, universités et centres de recherche, dans la conception des nouveaux produits. De la revue de littérature, nous avons développé un cadre conceptuel basé sur quatre propositions de recherche : implication des partenaires dès les premiers stades de conception des nouveaux produits, bonne sélection des partenaires, développement des relations de long terme, et finalement, transparence et faisabilité du projet. Ce sont des stratégies clés qui, à travers la stimulation de la communication, l’engagement et la confiance mutuelle entre les différentes parties, mènent vers une collaboration réussie. Quinze entrevues semi-dirigées ont été effectuées avec des dirigeants du secteur forestier. Nous avons validé notre cadre conceptuel et nos propositions de recherche. En plus, des nouvelles stratégies clés ont été révélées. Cette étude appuie la théorie des parties prenantes. Aussi, elle aidera les gestionnaires à mieux cibler des stratégies gagnantes. 

Depuis quelques années, l’entrepreneuriat social se retrouve au centre des préoccupations des praticiens comme des universitaires. Il représente en fait une pratique qui s’insère parfaitement dans  un mouvement bien implanté dans nos sociétés contemporaines de valorisation des aspects éthiques, écologiques et de commerce équitable. Défini comme «un individu visionnaire, dont l’objectif premier n’est pas de faire du profit mais de créer de la valeur sociale» (Back et Janssen, 2008; p.8), cette forme d’entrepreneuriat fait face à plusieurs défis importants qui freinent son évolution et empêchent l’atteinte de son plein potentiel. Ce travail se propose donc d’identifier dans un premier temps ces principaux défis et ensuite de mettre de l’avant certaines recommandations pour y répondre.

Ces éléments seront abordés dans le contexte spécifique de l’industrie de la mode au Québec qui regorge d’initiatives d’entrepreneuriat social. Ainsi, nous nous attarderons sur les problèmes de la perception des consommateurs quant à cette forme de commerce et ses retombées, l’influence des facteurs de contingence comme le contexte économique et institutionnel ainsi que le marketing des pratiques dites sociétales. Basé sur une analyse de données secondaires et illustré par plusieurs exemples concrets, ce travail veut dresser le portrait d’un secteur en plein effervescence mais surtout présenter aux acteurs concernés une réflexion approfondie sur les enjeux actuels auxquels il faudra s’attarder. 

Grandir dans un milieu défavorisé apporte son lot de défis pour le développement des enfants (Maguire-Jack, 2022a). Ils sont plus à risque de développer des difficultés comportementales (Kim et al., 2019) et scolaires (Berliner, 2009), d’être signalés à la protection de la jeunesse (Maguire-Jack et al., 2022b) et de suivre des trajectoires liées à la délinquance (Currie & Tekin, 2012). Durant la période estivale, les camps de jours permettent de palier la fermeture des écoles. Peu d’études s’attardent aux retombées de ces activités. La présente étude vise à décrire l’environnement dans lequel les enfants sont accueillis pendant cette période et à documenter les retombées de cette structure. 

Une observation participante et des entrevues ont été réalisées auprès des coordonnateurs, des intervenants et des animateurs d’un camp de jours au cours de l’été 2022. La recherche a permis de mettre en lumière plusieurs défis structurels présents dans le milieu, à savoir peu de ressources matérielles et un environnement limitant le nombre d’activités possibles. Les résultats ont cependant fait ressortir plusieurs forces. L’entraide parmi les enfants ainsi que l’intégration des jeunes animateurs comme leaders positifs apparaissent comme facilitateurs. 

Les milieux défavorisés comportent plusieurs risques pour le développement des enfants. Ces environnements et leur écosystème pourraient être optimisés afin d’assurer un meilleur service et de mieux soutenir ces familles vulnérables.   

Les sociétés d’investissement accordent une importance croissante à l’information non financière (INF) dans leurs évaluations d’entreprise et dans leurs décisions de placement, notamment à propos des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cela s’explique par les impacts financiers potentiellement importants de ces enjeux sur leurs investissements, ainsi que par leur désir d’investir de manière responsable. Or, l’utilisation de l’INF en pratique soulève des enjeux de compétences pour les analystes financiers, compte tenu de la nature de l’INF surtout qualitative, peu standardisée, ainsi que de la variabilité dans sa disponibilité et sa qualité.

À partir d’entrevues semi-dirigées avec des analystes financiers et autres professionnels travaillant en société d’investissement, certains se spécialisant dans l’analyse d’INF, nous identifions et décrivons la nature des compétences nécessaires à l’utilisation d’INF lors d’évaluation d’entreprise et de décisions de placement.

Les études empiriques actuelles documentent des associations positives entre certains facteurs (ex. spécialisation par industrie, expérience générale) et la précision des prévisions financières des analystes financiers. Nos résultats contribuent à démontrer comment ces facteurs peuvent se concrétiser en pratique à partir de compétences spécifiques à l’utilisation d’INF, dans un contexte où celle-ci occupe une place croissante.

En raison de son accroissement sans précédent, la rémunération des hauts dirigeants a fait l’objet de nombreuses études au cours des dernières années. Les chercheurs s’intéressent notamment aux mécanismes pouvant permettre d’arrimer cette rémunération aux efforts déployés par les hauts dirigeants pour accroître la performance financière des sociétés. Un autre phénomène en parallèle qui prend également de l’importance est celui de l’évitement fiscal des sociétés. Au Canada, comme dans d’autres pays occidentaux, certaines sociétés ne semblent pas s’acquitter de leur juste part d’impôts. C’est au regard de ces deux phénomènes et en s’appuyant sur le rapport américain « Fleecing Uncle Sam » que la présente étude compare les rémunérations accordées aux chefs de directions de sociétés canadiennes, aux montants d’impôts payés par ces mêmes sociétés. L’objectif poursuivi n’est pas d’établir une quelconque corrélation entre ces deux phénomènes, mais plutôt d’examiner la fréquence au sein des grandes sociétés canadiennes où la rémunération accordée aux hauts dirigeants est plus élevée que les impôts payés par ces dernières, afin d’initier une réflexion au regard des agissements sociétalement responsables de celles-ci. Nos résultats tendent à démontrer que sur les 203 grandes sociétés canadiennes composant notre échantillon, près du quart d’entre elles accordent à leur chef de la direction une rémunération plus élevée que les impôts payés aux autorités gouvernementales.  

Les codes de conduite et les audits sociaux sont utilisés par les entreprises transnationales pour assurer l’application de normes du travail par leurs fournisseurs dans les pays en développement. Souvent critiqués et qualifiés d’instruments de relations publiques, ils constituent néanmoins l’une des seules formes de régulation du système mondial de production à l’heure actuelle. Quelques années après les multiples révélations et reportages sur les « sweatshops », nous bénéficions du recul nécessaire pour étudier la façon dont les entreprises s’acquittent de leur responsabilité régulatrice. En se basant sur l’expérience des dernières années, on peut se demander si les codes de conduite et les audits sociaux peuvent réellement contribuer au renforcement des droits des travailleurs. Nous avons étudié les pratiques de Nike, Adidas et Puma en Chine. À l’aide d’entrevues réalisées sur le terrain avec des auditeurs, des consultants et des ONG, nous avons pénétré au cœur de la profession d’auditeur social afin d’acquérir une perspective pratique, peu présente dans la littérature actuelle. Il ressort de notre étude que les mécanismes mis en place par ces entreprises ont le potentiel d’aider les travailleurs à défendre leurs droits, mais que des étapes essentielles restent encore à franchir, dont l’implication directe des ouvriers au processus. Le développement de structures démocratiques et d’un État de droit reste cependant la clé de l’avancement des droits humains.

Les industries culturelles représentaient, en 2010, 3,1% du PIB canadien (47,8 milliards $) (Statistiques Canada, 2014). Le secteur culturel contribue notamment à la cohésion de la société en forgeant une identité sociale (UNESCO, 2012). À ce jour ces industries semblent délaissées par la recherche en gestion de projet. Peu d’attention est mise sur les pratiques que mobilisent les acteurs culturels pour gérer la viabilité de leurs projets. Cette recherche se questionne donc à savoir comment sont gérés les projets dans les industries culturelles? Une recension des écrits à mis en évidence la gestion atypique de ces projets. Le travail créatif est difficilement chiffrable; sa nature intellectuelle lui confère un caractère informel (Florida, 2002). Les processus reposent alors sur une approche souple et nuancée (Mair & Branzei, 2014). Un constat indubitable est la présence d’une tension entre les pratiques de gestion et artistiques. Cette tension n’a pas fait directement l’objet d’une étude empirique. Nous l’analysons donc sous l’angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski & Thévenot (1991). Les résultats d’une étude de cas multiples dans laquelle des entrevues semi-structurées ont été menées avec des gestionnaires de projet et des artistes permettent d’exposer les pratiques artistiques et de gestion de projet propres aux industries culturelles, relever la tension entre ces deux systèmes de valeurs et illustrer leurs compromis.

L’instauration et l’institutionnalisation par les pouvoirs publics des structures d’accompagnement contribuent-t-elle à améliorer la performance de très jeunes entreprises ? L’interrogation est cruciale et la question centrale du champ est de savoir si ces structures d’accompagnement sont performantes.

La littérature sur la performance de l’accompagnement entrepreneurial fournit une première réponse à ce questionnement sous l’angle des seuls pays développés. Les recherches sur l’évaluation de la performance des structures d’accompagnement sont embryonnaires au Cameroun. Dès lors, cet article tentera d’éclairer cette question

Notre choix s’est fait sur des structures d’accompagnement dont les locataires sont de jeunes entreprises d'au moins un à trois an d'existence.

La stratégie de recherche adoptée pour cette étude s’inscrit dans le paradigme positiviste par une approche hypothético-déductive s'appuyant sur une méthode quantitative par l'administration d'un questionnaire à 130 PME camerounaises. Ce qui devrait permettre l'identification de certains aspects essentielles de l’accompagnement dont les jeunes entreprises ont besoin pour être performantes et assurer ainsi leur pérennité. Les résultats obtenus quant à l’impact réel de l’accompagnement sur la performance sont mitigés dans l’ensemble. En effet, certains services offerts seraient des facteurs explicatifs de la performance, les autres inefficaces et sans effets .

 

Mots-clés : PME accompagnement entrepreneurial performance

 

La diversité de genre au sein des conseils d'administration (BGD) suscite un intérêt croissant, avec des législations telles que celles de la SEC en 2010. Les recherches indiquent que cette diversité peut améliorer l'efficacité et la gouvernance des entreprises, conduisant à de meilleures performances. Notre étude se concentre sur la relation entre la BGD et l'investissement en recherche et développement (R&D). Nous constatons une relation positive et significative entre la BGD et l'investissement en R&D, avec des résultats cohérents avec la théorie du capital humain, de la dépendance aux ressources et de l'agence. Les résultats présentés sont robustes et prennent en compte des potentielles problématiques d’endogénéité possible, notamment par l’utilisation de variables instrumentales, de variables omises et de modèles par appariements. La qualité de la gouvernance de la firme influence également cette relation, bien que des facteurs tels que la corruption ou une conjoncture économique défavorable puissent atténuer l'impact positif de la BGD sur la R&D. Ces résultats encouragent les politiques et pratiques favorisant la diversité de genre, offrant ainsi des perspectives pour stimuler l'investissement en R&D et la croissance économique, notamment au Québec et au Canada. 

Les voix ne cessent de s’élever au sujet des sorties des entreprises de biotechnologie et des résultats économiques décevants comparativement aux attentes (Pisano, 2006 ; Niosi, 2011). Cependant nous avons constaté qu’après trois décennies rares sont les recherches scientifiques qui ont étudiées le phénomène de disparition des entreprises dédiées à la biotechnologie (EDB). Dès lors nous avons élaboré la présente thèse dans l’objectif d’évaluer l’ampleur de ce phénomène ainsi que les différentes formes de disparition. De même, nous avons essayé de déterminer les facteurs expliquant ces disparitions. 

Nous avons mené une étude longitudinale sur un échantillon composé de plus de 500 EDB ayant fonctionné entre 1996 et 2010. Les résultats obtenus révèlent que les transactions de fusion et acquisition (F&A) représentent une part surprenante parmi les différents sentiers de disparition (ex : les faillites économiques et les changements de nom).

Concernant les facteurs explicatifs, les tests statistiques révèlent que les EDB ayant eu le support des sociétés de capital de risque avaient plus de chance de disparaître dans le cadre des F&A. De plus, les alliances stratégiques dédiées à l’exploitation ainsi que l’implantation géographique dans les grandes villes canadiennes (ex : Montréal, Toronto et Vancouver) facilitent la disparition des EDB à travers les F&A. Il faut noter par ailleurs que ni l’âge ni la taille des EDB ne font la différence dans les F&A des EDB.

Cette recherche a pour objectif d’étudier l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance tout en tenant compte de son caractère endogène. Diverses catégories d’investisseurs institutionnels ont été identifiées en fonction de la part de capital détenue, la nationalité, l’appartenance ou pas à un groupe familial et la sensibilité à la pression. L’étude a été menée dans un contexte émergent caractérisé par, d’une part, la montée en puissance des investisseurs institutionnels, et d’autre part, la concentration de la structure de propriété, en l’occurrence le contexte tunisien. Pour tenir compte du caractère endogène de l’actionnariat institutionnel, nous avons eu recours aux équations simultanées que nous avons estimées par la méthode des triples moindres carrés.

L’étude a mis en évidence deux constats : l’endogénéité de l’actionnariat institutionnel et  l’influence non linéaire de cet actionnariat sur la performance. Toutefois la concavité de l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance dépend selon la catégorie des investisseurs institutionnels considérée. Les résultats ont en outre révélé que l’indépendance du conseil et le potentiel de croissance de l’entreprise contribuent à améliorer sa performance alors que sa taille et son endettement contribuent à sa dégradation. L’actionnariat institutionnel augmente avec les opportunités de croissance et baisse avec l’endettement, l'indépendance du conseil et la présence d'un blockholder non institutionnel.

L’intérêt des recherches sur la qualité de vie au travail est mis en exergue par l’augmentation des problèmes de santé mentale, en cause dans presque la moitié des journées d’absentéisme au travail dans les pays occidentaux. Du point de vue des études sur la gestion des ressources humaines, il s’agit d’un concept crucial pour l’organisation, dont certains facteurs sont corrélés positivement à la performance organisationnelle.  Néanmoins, et bien que ce concept trouve ses racines il y a plus de quarante ans, il continue de faire face à deux enjeux majeurs : sa conceptualisation et sa mesure. Situé au confluent de plusieurs domaines de recherche, ce construit multidimensionnel renvoie à des éléments multiples, relatifs en partie à chacun des salariés, mais également étroitement liés à des éléments objectifs structurants l’organisation. Aussi, les outils de mesure se concentrent généralement sur la qualité de vie au travail des individus, et peuvent présenter des difficultés de mise en œuvre au sein des organisations. Après avoir adressé les enjeux liés à sa conceptualisation et à sa mesure, cette étude propose une grille de lecture et d’analyse de la politique de qualité de vie au travail. Elle fournit ainsi, aux chercheurs et aux praticiens, un nouvel outil, complémentaire et différent des autres outils de mesure, pour identifier et analyser la politique de qualité de vie au travail, permettant une vision large des facteurs qui influencent l’expérience au travail des salariés.

Les nouvelles technologies transforment notre environnement avec l’aide d’outils étonnants qui jouent un rôle majeur pour nous faciliter la vie. Cette tendance n'est pas différente dans l'industrie du sport. Elle oblige des organisations sportives telles que les Canadiens de Montréal à réorganiser leurs modèles économiques afin de s'adapter à cette nouvelle réalité. Les Canadiens de Montréal cherchent à savoir comment les technologies intelligentes (p.ex. la technologie de commande mobile à même le siège) pourraient améliorer l'expérience client lors d'événements sportifs. De façon plus précise, la technologie de commande mobile à même le siège vise à apporter une solution aux organisations sportives afin d’augmenter la vitesse et la fréquence des ventes et la qualité de la nourriture et du service (Sweet, 2013). L’objectif de notre recherche est d’évaluer l'impact de la technologie mobile de commande de siège sur la satisfaction de l'expérience client des fans des Canadiens lors d'événements sportifs. Avec l’aide d’une méthodologie quantitative, des questionnaires avec questions fermées ont été distribués aux fans du Canadiens de Montréal. Les résultats montrent que 82,5% des répondants conviennent que la technologie de commande mobile dans le siège augmenterait leur satisfaction, 8,9% des participants sont ambivalents quant à l'impact d'une telle technologie sur leur satisfaction, et 8,6% des sujets ne pensent pas que ce service intelligent améliorerait leur satisfaction.

La succession est un moment charnière et crucial. Ce constat est présent dans la littérature sur la succession (Giambatista et al., 2005; LeBreton-Miller et al., 2004) et dans celle sur l’identité organisationnelle (Albert et Whetten, 1985). Il existe toutefois peu de recherches sur la succession dans les organisations culturelles. Pourtant, de plus en plus d’acteurs de la culture s’interrogent sur la succession et la tentation est forte de chercher des réponses dans d’autres secteurs d’activités. Dans les recherches, la planification de la succession est considérée comme le facteur de succès (Ip et Jacobs, 2006, Le Breton-Miller et al., 2004). Par ailleurs, des enquêtes dans les PME (St-Cyr et Richard, 2003), organismes à but non lucratif (Bell et al., 2006) et organismes culturels (Illinois Arts Alliance, 2005) montrent que la planification de la succession n’est pas une pratique répandue. Existe-il d’autres façons de faire? La présente communication propose une typologie des successions construite à partir de deux dimensions structurantes : a) la planification et b) le changement. Il résulte une matrice de quatre types idéaux : la succession classique, imprévue, de crise et accompagnée de restructuration. La typologie propose une alternative à la perspective dominante qui pose la planification de la succession comme centrale. Elle encourage la réflexion et la discussion entre les acteurs impliqués dans le processus. 

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est primordial de vaincre la philosophie du « chacun pour soi » pour que tous contribuent à maintenir la qualité des services et l’atteinte des objectifs organisationnels. Parmi les éléments qui pourraient faire partie de la solution se trouvent les comportements d’entraide. Le leadership habilitant, où le supérieur favorise l’autonomie, donne du sens au travail, partage la prise de décision et démontre sa confiance envers son collaborateur, semble offrir un terreau fertile pour ce type de comportements. Peu d’études se sont toutefois penchées sur les mécanismes sous-jacents reliant le leadership habilitant et les comportements d’entraide. L’objectif de cette étude longitudinale à devis différé, qui a été menée auprès de 950 personnes provenant de plusieurs secteurs d’activités, vise à comprendre l’effet du leadership habilitant sur les comportements d’entraide, en étudiant l’effet médiateur du bien-être psychologique au travail, de l’engagement organisationnel affectif et de la qualité de la relation avec le supérieur, sous l’angle des théories de l’échange social et de la conservation des ressources. Actuellement au stade de l’analyse des résultats, cette étude permettra une meilleure compréhension des leviers d’interventions favorisant les comportements d’entraide, procurant du bien-être aux travailleurs, tout en maximisant le développement et l’implication de chacun.