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De nombreuses études ont montré que le rôle du gestionnaire de projet a profondément évolué au cours des deux dernières décennies. Initialement orienté vers le succès d’un projet sur la base de critères de délai, de coût et qualité, le gestionnaire de projet doit aujourd’hui composer dans un contexte plus englobant, voire plus complexe. En effet, le développement durable, l’implication d’une multitude de parties prenantes et la projectification de la société, pour ne citer que ceux-là rendent leur imputabilité plus grande. D’aucuns estiment que ce nouveau contexte requiert d’importantes compétences douces (également dites soft skills en anglais) pour gérer de manière constructive les relations avec les diverses parties prenantes. La réalité est que les compétences douces des gestionnaires de projet sont reléguées au second plan dans la littérature au profit des compétences techniques. C’est dans cette perspective que cette recherche propose l’une des rares revue systématique de la littérature sur les compétences douces des gestionnaires de projets dans la littérature. À travers un processus de documentation et d’analyse systématique de 68 articles publiés entre 1985 et 2019 suivant les préceptes en la matière, cette revue de littérature identifie les définitions, antécédents, processus et résultats des compétences douces. Cette étude suggère aussi des pistes de recherche pour consolider nos connaissances à ce sujet.

Les préposées aux bénéficiaires (PAB) travaillants dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CIUSSS/CISSS - CHSLD) sont fortement touchées par les lésions professionnelles (CSST, 2013) et par les problématiques de santé mentale comme la dépression, l’épuisement professionnel et la détresse psychologique (Aubry et al, 2015). Une revue de la littérature et une résidence en entreprise ont mis en évidence le fait que l’habilitation des PaB est un facteur prédisposant à la santé au travail (Bourbonnais et coll., 2006; Cready et coll., 2008; Yeatts, et coll., 2010). Cependant, l’influence des pratiques de gestion habilitantes des supérieurs immédiats (chefs d’unité de vie et chefs d’équipe) sur la santé des PAB n’est pas connue. Pourtant, des études confirment l’influence positive de pratiques de gestion habilitantes (habilitation du supérieur) sur la performance adaptative des employés (Charbonnier-Voirin et coll., 2011). Cette recherche vise donc à combler cette lacune, soit l’étude de l’impact des pratiques de gestion habilitantes du supérieur immédiat sur la santé des PAB en CHSLD. La méthode de recherche préconisée est une étude de cas. Celle-ci se déroulera dans 4 unités de soins dans 2 CIUSSS/CISSS de différentes régions du Québec. Des entrevues avec des chefs d'unité ainsi que des chefs d’équipe seront réalisées de même que la passation de questionnaires à des PAB. Cette communication vise à présenter les résultats préliminaires de cette recherche.

De nombreux débats questionnent les effets de l’utilisation d'Internet pour distribuer et consommer les biens culturels, dont la musique, sur la diversité culturelle. Cette question se pose avec d’autant plus d’intérêt pour les minorités linguistiques; des groupes, comme les franco-acadiens du Nouveau-Brunswick,?? qui emploient une langue minoritaire par rapport à l'État dont ils font partie. Ces groupes sont susceptibles d’être fragilisés par la mondialisation des échanges culturels qu’entraîne Internet, mais ils peuvent aussi en tirer des bénéfices. Des entretiens avec des entrepreneurs, créateurs et producteurs de l’industrie musicale de cette minorité ont permis d'en dresser un portrait, de dégager les facteurs qui favorisent la création et la production musicale en français de même que les défis qu'elle rencontre. Le maillage serré entre les acteurs de cette industrie, leur capacité à optimiser les moyens limités à leur disposition, couplés aux possibilités de désintermédiation et de décloisonnement fournies par Internet semblent être à l’origine d’un essor de cette industrie, malgré les défis financiers et structurels majeurs qu’elle rencontre, résultant en partie des effets d’Internet sur la consommation musicale. Cette communication éclaire les effets d’Internet sur les industries culturelles, spécialement en situation de minorité linguistique, et nourrit la réflexion sur la préservation de la diversité des cultures et des langues à l’échelle mondiale.

Problématique

Notre recherche se penche sur la gestion de la crise COVID-19 dans les organisations sportives québécoises au sein de leur écosystème sportif. Nous avons cherché à identifier les impacts de la pandémie sur ces organisations, la façon dont certaines variables ont modulé l’intensité de la crise et les méthodes utilisées pour y faire face et s’y adapter.

Méthodologie

Nous avons mobilisé une méthodologie qualitative basée sur l’analyse de 37 entrevues semi-dirigées avec des dirigeants et gestionnaires d’organisations sportives du Québec. L’analyse s’est effectuée par une approche de codage ouvert.

Nature des résultats finaux

Comme effets positifs, la COVID-19 a offert une pause réflexive aux dirigeants et gestionnaires sportifs par le ralentissement des activités, favorisé la coopération interorganisationnelle, consolidé la coopération intraorganisationnelle et accéléré la démocratisation du télétravail. D’un point de vue critique, l’écosystème sportif s’est révélé complexe, ce qui a occasionné un leadership ardu qui a mal été reçu par plusieurs acteurs sportifs. De plus, certaines organisations se sont retrouvées isolées par leurs pairs, mais aussi par le système de santé qui n’a pas véritablement considéré la dimension sportive comme voie de sortie de crise. Les résultats de recherche ont permis d’émettre huit recommandations touchant le niveau stratégique, structurel, culturel et individuel des organisations.

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats préliminaires d’une recherche où nous cherchons à développer une meilleure compréhension des motivations d’entrepreneurs bioalimentaires en milieu rural québécois à adhérer à un marché virtuel. Nous nous intéressons aussi aux retombées qu’ils perçoivent en obtenir réellement. Le marché virtuel est un modèle de mise en marché de proximité qui mise sur l’utilisation d’une plate-forme Internet par les entrepreneurs bioalimentaires pour distribuer leurs produits aux consommateurs de leur région. Bien que le modèle présente plusieurs avantages pour les entrepreneurs bioalimentaires, son déploiement au Québec est lent et la viabilité des structures semble difficile à atteindre. Afin de dégager quelques éléments de compréhension de ce phénomène, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de membres de l’Écomarché Nord-Bio, un marché virtuel situé au Saguenay – Lac-Saint-Jean. En s’attardant sur les attentes initiales ayant motivé la décision d’adhérer à l’Écomarché, et sur les retombées que les entrepreneurs estiment en obtenir, nous pensons pouvoir mieux comprendre les effets de l’utilisation de ce type de structure sur les entreprises et leurs propriétaires. L’éclairage apporté par cette étude pourrait permettre à de nouvelles structures d’émerger sur des bases réalistes, ce qui pourrait en favoriser la pérennité.

Dans un contexte de changements complexes et continus des organisations, la pratique managériale engendre une multitude de remises en question identitaire des gestionnaires (Langley 2016).  Il s’avère néanmoins que de nouvelles formes d’organisations et de modèles d’affaires s’inscrivent dans une forme renouvelée d’éthos managérial.   Une recherche de théorisation ancrée par études de cas comparative révèle une nouvelle forme d’éthos managérial, le management civique.

Cette étude exploratoire, de 2013-2016, porte sur une vingtaine de cas, répertoriant des entreprises novatrices d’envergure mondiale, des institutions et même des pratiques de gestions de crise et de catastrophe.  Ces études de cas révèlent une pratique managériale qui transcende les frontières organisationnelles et la temporalité contemporaine.  La visée économique n’est que subalterne aux visées sociétales et environnementales.

À la lumière des données recueillies, il s’avérait utile de revoir les typologies 1) d’éthos managérial (Déry 2010) et 2) identitaire (Boltanski et Thévenot 1991) pour conceptualiser les fondements du management civique et ses leviers de gestion.

Dans le contexte du pragmatisme radical (Laufer 1985) où l’opinion publique devient une partie prenante de la gestion des organisations, le management civique permet de répondre à des enjeux d’innovation, de pluralisme sociétaux, de droits fondamentaux ou de responsabilités sociales et environnementales.

Les agences de travail temporaire ont connu un développement considérable au Canada et au Québec au cours des douze dernières années. Ce sont là des intermédiaires du marché du travail auxquels les jeunes recourent de plus en plus fréquemment pour trouver un emploi au cours ou au terme de leurs études.C’est dans ce contexte que cette communication a pour objet de présenter certains résultats d’une recherche qualitative réalisée à l’été 2013, dans le cadre de l’ARUC – Innovations, travail et emploi, au moyen d’entrevues semi-dirigées conduites auprès de 40 jeunes de la région de Québec.Elle s’intéresse à la place et au rôle que jouent les agences comme intermédiaires dans ce processus d’insertion, en particulier aux questions suivantes.Comment ces jeunes parviennent-ils à s'insérer sur le marché du travail et quel est le rôle des agences dans ce processus? Quel usage les jeunes font-ils du travail intérimaire dans leurs stratégies d’insertion professionnelle? À quels types d'emploi ont-ils accès? Quelles sont les difficultés qu'ils rencontrent dans le cadre des relations de travail « triangulaires » entre le jeune, l’agence et l’entreprise cliente? Offrent-elles aux jeunes des occasions d’acquérir une expérience professionnelle pertinente et de qualité et de préciser leur projet professionnel? Quelles représentations les jeunes se font-ils des agences?

La pérennité des jardins zoologiques dépend de leur capacité à offrir un produit qui satisfasse les besoins des clients pour les fidéliser et aussi des dépenses effectuées par ces derniers sur leur site. Comment un zoo pourrait donc mieux tirer profit des capacités analytiques comportementales et géospatiales pour améliorer l’expérience des visiteurs et ses performances organisationnelles? À notre connaissance, aucun chercheur n'a essayé d'explorer au sein d’une même étude les liens pouvant exister entre des variables qui ont démontré leur impact positif sur la fidélisation et les dépenses des visiteurs. Aussi, peu d’études utilisent des capteurs de signaux WiFi afin d’obtenir des données sur les déplacements des visiteurs d’un site touristique à ciel ouvert.

Nous avons découvert que les jardins zoologiques offrant une belle proximité avec les animaux ou qui promouvoient l’amusement des enfants sont ceux qui ont été mentionnées le plus souvent par les clients satisfaits et fidèles. La durée de la visite n’a pas semblée avoir d’influence sur le niveau de dépenses des clients. Les données géospatiales recueillies nous ont permis de mesurer l’achalandage des attractions et leurs heures de pointe, malgré les limitations observées de la méthode de collecte de données. Les résultats nous ont permis de mieux comprendre les liens entre les variables comportementales apparaissant importantes à prendre en compte pour favoriser une évolution stratégique positive des jardins zoologiques.

À l’instar du design des emballages, le design des produits a désormais un rôle clé sur les lieux de vente. Dans un marché qui tend à réduire le suremballage et à adopter des pratiques de consommation zéro-déchet, le produit est souvent exposé dans son apparence la plus rudimentaire. De plus, l’utilisation grandissante d’emballages transparents par les marques fait du produit un nouvel outil de communication servant à divulguer ses caractéristiques intrinsèques imperceptibles avant sa consommation. Cette mise en exergue des aliments a amené des chercheurs en marketing alimentaire à s’intéresser aux inférences provoquées par les éléments esthétiques des produits dans l’esprit du consommateur. Ces chercheurs ont souligné le rôle important du design des produits alimentaires dans la communication de leurs caractéristiques sensorielles et nutritionnelles aux consommateurs.

Cette recherche propose d’étudier l’impact de la configuration géométrique d’un produit alimentaire sur sa perception plus ou moins santé afin d’aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus équilibrés. Un design expérimental a été conçu et 114 participants américains ont complété un sondage auto-administré en ligne. Les résultats empiriques de cette recherche ont ressorti le rôle des éléments esthétiques du design de produit dans les inférences gustatives et la perception santé des produits alimentaires. Des implications managériales et des pistes de recherches futures sont également énoncées.

La réputation des sociétés canadiennes et les agissements de celles-ci au-delà de leurs activités visant à générer des bénéfices suscitent de plus en plus l’intérêt des investisseurs et des autres parties prenantes. Certaines agences de notation ou encore journaux réputés ont, en outre, développé des indices de performance à cet effet. Le magazine Corporate Knights et son classement des «Best 50 Corporate Citizens in Canada » est l’un de ces journaux. Ce classement permet d’examiner les liens entre la réputation des entreprises au regard de leur responsabilité sociétale, la rémunération de leur haut dirigeant, leur performance financière et leur risque systématique. L’examen de ces liens permet d’identifier les caractéristiques des entreprises profitant d’une bonne réputation sur le plan de ses pratiques sociétales. Les résultats démontrent que les entreprises considérées comme étant socialement responsables tendent à privilégier une rémunération à long terme pour leurs hauts dirigeants. La taille des entreprises semble aussi être une variable déterminante au regard de la réputation des entreprises en matière de responsabilité sociétale. En revanche, la rentabilité de l’entreprise n’est pas un élément significatif. Ces résultats supportent ainsi l’existence d’un lien entre la réputation des sociétés et leur quête de légitimité, ce qui laisse supposer que ces classements peuvent être des outils intéressants pour accroitre la responsabilité sociétale des entreprises.



Les défis associés aux changements sont une préoccupation de taille pour les organisations.Malgré leurs efforts, le taux d’échec atteint les 70% selon le type de changement(Collerette, 2008).Ce faible taux de succès se justifie en partie par le manque de courage en gestion de changement.Le courage s’avère alors un facteur clé à l’organisation et à ses acteurs en vue d’améliorer leur capacité à gérer le changement.Les théories présentées dans la littérature décrivent les personnes courageuses,les conséquences du courage et ses vertus en contexte de peur.Cependant,peu de ces études possèdent une valeur empirique ou une définition opérationnelle.Ces limites s’expliquent par sa nature subjective qui nuit à l’établissement d’un consensus sur son construit(Schilpzand, 2008).En effet, il est encore difficile d’identifier et de mesurer le courage en entreprise.L’objectif de cette recherche exploratoire vise donc à améliorer la compréhension du courage managérial à travers la conception des responsables en gestion de changement.À cet effet, 5 études de cas tirées de 5 projets de changement sont analysées à travers le modèle de Prosci(2004).Ce mémoire contribue à l’augmentation des connaissances sur le courage managérial,propose une démarche empirique et un outil opérationnel pour les gestionnaires.Ils pourront ainsi développer une culture d’action,améliorer leur processus de dotation et renforcer les activités de gestion de changement à partir des profils de courage ressortis.

Les organisations publiques de recherche scientifique vivent, à l’ère de l’économie du savoir, une période sans précédent de remaniement organisationnel et managérial dont une des cibles est la collaboration intergroupe. La littérature cependant fait état de nombreux paradoxes caractérisant la mise en œuvre de tels processus multi acteurs et multi rationnels. Par quels mécanismes implante t –on et gère t –on à l’interne un environnement favorable à la collaboration intergroupe reste par ailleurs peu exploré dans le milieu scientifique. Notre objectif est donc d’explorer les défis de l’implantation des collaborations scientifiques intergroupes à travers les paradoxes générés. Nous reportons le cas d’un organisme gouvernemental ayant mis en place un programme de collaboration intergroupe, inter discipline et interprofession, afin d’installer le changement. L’analyse du processus et des conditions d’implantation (entrevues, observations participantes et réunion de groupe) met en évidence 4 niveaux autour desquels s’exercent des tensions créant des paradoxes de types identitaires, relationnels, organisationnels et processuels.  Reflétant à la fois des antagonismes chroniques et des contradictions situationnelles, leurs interactions créent une dynamique affectant l’atteinte des objectifs du programme. Nous discutons de cette dynamique et proposons un modèle d’appropriation du changement qui s’y appuie et qui soit favorable à l’émergence de l’environnement collaboratif souhaité.

Étant l’un des plus importants postes budgétaires des finances publiques, le système de santé mérite une attention particulière dans le type de structure adoptée. Des enjeux relatifs à la main-d’œuvre, à la pandémie et aux changements démographiques amènent des transformations et la nécessité d’avoir un regard critique sur la performance et les pratiques. Le système de santé canadien est particulièrement complexe et diffère selon les provinces. En effet, même si les objectifs en matière de santé des citoyens sont similaires, l’organisation et la structure des relations de responsabilisation des organisations du système de santé sont toutefois différentes à certains égards.

L’objectif de la communication est de comparer les systèmes de santé de deux provinces canadiennes, soit le Québec et l’Ontario. S’appuyant sur des défis importants, la complexité du système y est décrite. La comparaison fait ressortir les similarités et les différences et s’articule principalement autour du cadre réglementaire, des réformes politiques, du type d’organisation, des parties prenantes et de la gouvernance. Les résultats contribuent à pouvoir mieux comprendre des systèmes différents et à pouvoir s’en inspirer afin de fournir le meilleur service possible aux citoyens.

La délocalisation des entreprises dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) a pour objectif principal la productivité à faible coût. Ces entreprises n’ont souvent aucune politique pour maintenir la santé des travailleurs. Elles misent sur la main d’œuvre à bon marché causés par le chômage endémique dans les PRFI. Les effondrements de bâtiments abritant des chaines de production de multinationales connues ces dernières années n’ont pas activé la sonnette d’alarme et les pratiques organisationnelles menaçant la santé des travailleurs continuent. En Haïti, l’implantation de zones franches et des parcs industriels fait partie des politiques publiques dictées par la Banque Interaméricaine de Développement. Cette étude part d’un fait : la mort le 2 aout 2018 de Rosie Joseph, une travailleuse du parc industriel Caracol en Haïti. Après plusieurs jours de malaise et le refus d’un congé maladie, elle meurt sur son lieu de travail. Les analyses de contenu catégorielles d’entretiens semi-directifs réalisés avec des femmes travaillant dans deux parcs industriels en Haïti ont montré des pratiques relevant d’un autre temps où seule la rentabilité compte. Les cadences imposées sont insoutenables et constituent des facteurs de risque majeurs pour la santé physique et mentale. Les inégalités de genre sont criantes. En conclusion, cette présentation questionnera l’impact des pratiques genrées sur la santé des femmes ouvrières dans les parcs industriels en Haïti et dans les PRFI.

Le transgénérisme est un phénomène complexe encore très mal compris par les professionnels en ressources humaines (Bender-Baird, 2011; Grant & al., 2011). Historiquement mal protégées par les pouvoirs publics (Barron, 2010), les personnes trans* sont encore aujourd’hui victimes de nombreux préjugés et stéréotypes (Stryker & Aizura, 2013). Sur le marché du travail, les recherches empiriques ont révélé qu’elles font face à plusieurs formes de discrimination (Klie,2009). Selon l’organisation Aide aux trans du Québec, entre 13 et 56% des répondants trans* auraient déjà perdu un emploi pour des raisons liées à leur identité de genre et entre 13 et 47% d’entre eux se seraient déjà vu refusé un emploi pour cette même raison (ATQ, 2016). Après avoir défini ce que nous entendons par le transgénérisme et avoir expliqué pourquoi sa prévalence est si largement sous-estimée, notre communication présentera les principales balises légales québécoises en matière de dotation du personnel de même que les principaux outils de gestion de la responsabilité sociale actuellement disponibles pour aider les responsables à relever ce défi. Tout en mettant en lumière ces repères, nous prendrons soin d’éclairer les interstices et les zones d’ombres restants où se cachent les formes de discrimination qui excluent les personnes trans* du marché du travail. Nous conclurons notre présentation par un examen des solutions envisageables pour colmater ces brèches et venir à bout de ce problème.

La gouvernance, resurgit à la fin des années 80 et va, comme une lame de fonds, s'imposer dans toutes les organisation, qu'elles soient privées, publiques ou du tiers secteur. Ce mot à la mode a de la difficulté à s'imposer comme concept et sa polysémie le rend bien difficile à saisir. Pourtant les guides sont nombreux pour en définir ses règles. La gouvernance des organismes communautaires est à la fois un défi pour ces dernières et un outil pour les différents bailleurs de fonds . Elle est: à la fois structurante en imposant des formes et des mécanismes rigides;  contraignante par le temps requis et les ressources tant humaines que financières et matérielles qu'elle accapare; tout en étant chargée idéologiquement de valeurs pour lesquelles on ne peut s'inscrire en faux: démocratie, imputabilité, durabilité, collaboration, participation... Le buit premier de cette recherche est de dresser un portrait des pratiques de la gouvernance au sein des organismes communautaires oeuvrant en  Outaouais. Elle met en exergue les différences selon les secteurs et aussi selon les sous-territoires qu'ils soient urbains, semi-urbains ou ruraux. Le but secondaire de la recherche est de mettre de l'avant des pistes de solution afin de soutenir la gouvernance des organisations tout en prenant en compte les particularités identifiées dans la première partie.  Cette recherche participative permet à toutes les parties prenantes de s'exprimer et ensemble d'identifier les défis de la gouvernance.

Le rétromarquage (retrobranding) est une pratique courante dans de nombreuses catégories de produit (automobile, musique populaire, mode, produits agroalimentaires, etc.). Récemment introduit dans la littérature, ce concept reste mal défini et se trouve fréquemment confondu avec la revitalisation de la marque. Certes, dans les deux cas, une marque associée au passé est relancée. Cependant, dans le cas de la revitalisation de la marque, cette association au passé doit être effacée, puisque indésirable, ou se limiter au fait de cultiver l’héritage de la marque. Dans le rétromarquage, le passé est source de valeur et constitue même une partie de l’offre. Plutôt que de seulement s’appuyer sur l’histoire de la marque, le rétromarquage vend l’Histoire. Par exemple, la New Beetle ou la Mini offrent l’utopie et l’insouciance des années 1960. De cette différence fondamentale découlent plusieurs autres, dont la force de l’association avec le passé, la continuité temporelle, la spécificité du passé auquel il est fait référence, l’occurrence de paradoxe, le type de problèmes de perception du consommateur et le type d’émotions suscitées. En outre, si toutes les marques ont eu ou auront besoin d’être revitalisées, seulement certaines d’entre elles peuvent faire l’objet de rétromarquage. De plus, les facteurs de succès de ces deux stratégies diffèrent considérablement. Ainsi, ces deux concepts font référence à des stratégies de marketing fondamentalement différentes.

Les start-up contribuent positivement au développement socio-économique de la société. Les entrepreneurs à la tête des start-up présentent souvent des lacunes en entrepreneuriat et se tournent vers des organismes nommés incubateurs pour pallier ces lacunes. Les recherches actuelles pointent vers des perceptions différentes entre les incubateurs et les entrepreneurs, ceci présentant un frein à l’accompagnement offert. En effet, il devient difficile de développer une relation collaborative à long terme entre les incubateurs et les start-up. Afin de faire face à cette problématique, cette recherche poursuit l’objectif suivant : comprendre comment les perceptions des incubateurs et des start-up peuvent s’arrimer lors de l’accompagnement entrepreneurial. Une approche qualitative est proposée pour atteindre cet objectif et spécifiquement l'étude de cas. Quant à la collecte de données, nous retenons les entrevues semi-structurées avec les employés des incubateurs étudiés et les entrepreneurs des start-up recevant un accompagnement afin de pouvoir relever les différentes perceptions de ces acteurs. Pour étudier ces perceptions, les tensions afférentes et les figures de compromis possibles, nous retenons le cadre théorique de la justification de Boltanski et Thévenot (1991; 2006). Cette recherche contribue à l'avancement des connaissances en mettant au jour, les meilleures pratiques d'accompagnement des incubateurs d'entreprises. Des implications pratiques sont également dégagées. 

L’atteinte des objectifs de rendement est de plus en plus ardue (Sarkar, 2014) et les organisations qui veulent assurer leur pérennité doivent miser, entre autres, sur la performance de tâche (PT) de leurs travailleurs, soit leur rendement dans les tâches liées à leur emploi (Williams & Anderson, 1991). Les études sur la PT sont nombreuses, mais peu la lient au bien-être psychologique au travail (BEPT), qui renvoie aux affects et aux cognitions liés à trois dimensions d’un rapport positif : à soi, à autrui et au travail (Gilbert et al., 2011). Inspirée de la théorie broaden-and-build (Fredrickson, 1998), cette étude vise à tester l'effet médiateur des dimensions du BEPT sur la relation entre la résilience, soit la capacité à se remettre rapidement d’un événement malheureux ou stressant (Smith et al., 2008), et la PT.

Pour tester ce modèle, 286 travailleurs québécois, provenant d’organisations variées, ont participé à une étude transversale en remplissant trois questionnaires validés. Les résultats d’analyses par équations structurelles, utilisant la méthode du maximum de vraisemblance, ont montré que seul le rapport à soi agit comme médiateur entre la résilience et la PT (.21, 95% IC = .12, .38). Le modèle proposé s’ajuste mieux aux données (χ2(202) = 400.10, p < .001, χ2/dl = 1.98, CFI = .92, TLI = .90, RMSEA = .06) que d’autres modèles testés et explique 17,3 % de la variance de la PT. Ces résultats suggèrent des pistes d’interventions intéressantes pour les praticiens.

Les petites et moyennes entreprises (PME) occupent une place importante dans une économie. Toutefois, les caractéristiques très hétérogènes des PME ainsi que leur forme de gestion centralisée sont à l’origine d’un débat peu consensuel tant du point de vue managérial que du point de vue de sa définition elle-même. En effet, le mode de gestion est personnifié au dirigeant qui a de multiples objectifs (Torres, 2000). Les PME font face à certaines réalités de leur environnement et ont des particularités qui font qu’elles se comportent différemment. L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence le comportement des ratios financiers selon la dépendance commerciale, le profil du dirigeant et le secteur d’activité. Sur la base de la littérature, trois hypothèses ont été formulées et testées à partir d’un échantillon de 119 entreprises camerounaises. En vue de cerner les différentes hypothèses, la méthode utilisée est l’analyse des variances (ANOVA). Les résultats de cette étude longitudinale (3 ans) sur le comportement des ratios financiers montrent une différence des ratios de rentabilité, de profitabilité et de solvabilité entre les entreprises dépendantes commercialement et celle qui ne le sont pas. Du côté de la stratégie du dirigeant, les résultats indiquent une différence au niveau du ratio de liquidité. Enfin, l’analyse du comportement des ratios financiers entre les différentes industries a montré une différence au niveau des ratios de profitabilité et de liquidité.

Dans le but
d’améliorer la gouvernance de ses 11 programmes-clientèles, le centre
hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) s’est engagé dans l’implantation
d’une approche de gestion en dyade : la gouvernance
médico-clinico-administrative. Cette approche suppose que 2 gestionnaires – un médecin
et un clinicien ou un professionnel – endossent conjointement toutes leurs
responsabilités de gestion. La direction du CHUS a déjà réalisé un certain
nombre d’actions favorables à l'implantation de cette approche de gestion. Ces actions
constituent un fondement intéressant, mais insuffisant à lui seul du fait qu’il
se limite à produire des changements seulement sur les dimensions structurelles
de la gouvernance médico-clinico-administrative. Bâtir une telle approche de
gestion au CHUS requiert donc le développement d’autres leviers susceptibles de
catalyser les changements structurels en cours. Un de ces leviers est incarné
dans le développement exploratoire du profil différencié de compétences voulues
pour réussir le mode de gouvernance médico-clinico-administrative d’un
programme-clientèle au CHUS. Une revue des littératures scientifiques et
professionnelles témoigne de l’inexistence d’un tel profil. De plus, ce dernier
doit être différencié pour l’un et l’autre des gestionnaires de la dyade, étant
donné que le CHUS ne demande pas à ses 
médecins-gestionnaires et à ses gestionnaires cliniques-administratifs d’assumer
les mêmes responsabilités de gestion.

 

Les défis rencontrés par les femmes-chefs d’entreprise dans le travail professionnel comme domestique suscitent de nouvelles questions de recherche. À ce jour, peu d’études permettent de comprendre l’investissement et la mobilisation subjective des femmes-chefs d’entreprise, leur mode de fonctionnement et leur style de gestion. Pour comprendre les enjeux rencontrés dans le travail, leur expertise spécifique de même que les stratégies qu’elles déploient, nous avons utilisé une méthodologie de recherche qualitative auprès de 50 femmes-chefs d’entreprise. Lorsque questionnées sur leur travail, les femmes-chefs d’entreprise expriment des distinctions dans leur manière de travailler qui se caractérisent par l’importance accordée à leurs relations interpersonnelles, à la qualité du travail produit, à l’écoute des autres, à la prise de décision recherchant le consensus ainsi qu’à l’ambiance de travail. Le travail des femmes-chefs d’entreprise se caractérise par la multiplicité de leurs fonctions au sein de l’entreprise de même que par leurs responsabilités et leur souci des autres autant dans la sphère professionnelle que privée. Elles mettent aussi en place différents aménagements permettant la porosité entre les deux sphères. Bien que les femmes-chefs d’entreprise instaurent des processus de coopération permettant de mener à bien les activités de travail avec leur équipe, leurs choix ne sont toutefois pas sans conséquence sur le succès et la stabilité de leur entreprise.



Dans le domaine du changement organisationnel, les concepts d’organisation pluraliste et de post-bureaucratie ont suscité l’intérêt des chercheurs. À cet égard, une recherche visant à analyser l’évolution des configurations et la portée des changements au sein de l’institution universitaire au Québec a été entreprise. À partir d’une perspective longitudinale fondée sur une synthèse de la littérature grise produite par les autorités gouvernementales et des acteurs clés du milieu universitaire de 1963 à 2013, la recherche révèle trois moments forts de changement structurés autour d’un État réformateur, d’un État rationalisateur et d’un État réconciliateur. Par ailleurs, en dépit de ces trois moments de changement, les trajectoires de changement de l’université sont de type inachevé au sens où les propositions avancées par l’État québécois n’ont été que partiellement et provisoirement réalisées. La forte interdépendance des acteurs ainsi qu’une certaine dispersion des lieux de pouvoir, qui sont des caractéristiques centrales de l’organisation pluraliste, conditionnent grandement les trajectoires de changement que prendra l’institution universitaire. Ces mêmes caractéristiques semblent freiner l’évolution de l’institution universitaire vers un modèle post-bureaucratique plus ouvert aux besoins des entreprises et favorisant une production de savoirs « actionnables », tel que préconisé à l’échelle internationale notamment par l’OCDE.

L’objectif principal du projet de recherche qui fera l’objet d’une communication était d’analyser le rôle du leadership syndical et organisationnel, soit respectivement celui du représentant syndical et du supérieur immédiat, dans le développement de l’engagement syndical et organisationnel; phénomène connu sous le nom de double engagement. Ce projet s’inscrit dans un contexte marqué par une présence syndicale extrêmement importante au Québec, mais aussi dans une période où les organisations syndicales sont souvent confrontées à un désengagement progressif de leurs membres. Afin de vérifier nos hypothèses de recherche, nous avons mené un sondage par questionnaire auprès 2300 employés syndiqués d’une entreprise du secteur de l’aéronautique au Québec. Nous avons ainsi recueilli un échantillon de 834 répondants, soit un taux de réponse de 33.7%.Nos résultats obtenus suite à des analyses en équations structurelles démontrent que leadership transformationnel du supérieur immédiat détient une influence positive sur l’engagement organisationnel et syndical des travailleurs, et ce, en favorisant un climat de relations de travail positif.L’originalité et la contribution de ce projet résident dans le croisement de deux littératures scientifiques portant respectivement sur le comportement organisationnel et sur l’engagement en milieu syndiqué ainsi que dans l’avancement des connaissances empiriques entourant le rôle du leadership sur le double engagement des travailleurs syndiqués.

Cette recherche propose un modèle sur l’internalisation de la gestion du changement inspiré de Nonaka (1994) et Prosci. Le changement autrefois planifié est dorénavant en continu, on passe d’un changement imposé à coconstruit. Autissier et Vandangeon-Derumez (2018) décrivent le passage d’un paradigme sociologique (Lewin, 1951) à un paradigme expérientiel (Kolb, 1984) soutenu par un apprentissage. L’humain apprend, change et en fait bénéficier l’organisation. Dans la pratique, l’expertise de la gestion du changement passe de l’utilisation de consultants externes (pas de connaissances internes) à une internalisation comme la création de départements (connaissances internes). Cette recherche adopte une approche constructiviste pour explorer les liens entre l’internalisation des connaissances en gestion du changement, la maturité organisationnelle et les processus d’internalisation de gestion du changement. Elle repose sur des entrevues semi-dirigées avec 10 experts en changement issus de divers secteurs. Les résultats préliminaires suggèrent que les parcours d’apprentissage et d’internalisation diffèrent. Les organisations matures possèdent une structure d’accompagnement organisée, un langage commun incluant des outils obligatoires et d’autres modulables. En conclusion, cette recherche vise à proposer un cadre de référence concret pour renforcer le processus d’internalisation et faciliter l’intégration d’un groupe d’experts en gestion du changement au sein de l’organisation.