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Les moyens que les entreprises touristiques peuvent prendre afin de satisfaire les attentes des consommateurs et de développer de nouveaux marchés sont nombreux. La forte concurrence dans le secteur touristique et la nature de l’offre amènent les entreprises touristiques à chercher constamment à se démarquer afin d'être perçues comme des leaders et des précurseurs par les consommateurs qu'ils souhaitent rejoindre. Un moyen de le faire est d’innover dans la mise en marché de l’offre. Le concept de marketing innovant permet notamment de créer un lien entre les théories sur l'innovation et son utilisation par les professionnels du tourisme.



À l’aide d’un échantillon de 619 répondants ayant visité un attrait touristique majeur, cette communication analyse plus spécifiquement l’impact des perceptions d'une approche innovante dans le marketing quant à différentes variables de l’expérience des visiteurs, comme la valeur perçue, la satisfaction, la fidélité, la recommandation et les dépenses. Les résultats démontrent que le marketing innovant a un impact positif, à divers degrés, sur tous ces facteurs sauf sur les dépenses. Les conclusions sensibilisent les académiciens et les praticiens au rôle de l’investissement dans le marketing innovant, mais aussi à ses limites. Des questions alimentant la réflexion sur l’investissement marketing seront proposées.



* Dans la proposition envoyée le 24 novembre, le nom du coauteur (Marc-Antoine Vachon) était manquant. Celle-ci est donc la bonne.

Les systèmes de santé dans les pays développés subissent des transformations importantes découlant des nouveaux défis technologiques et sociétaux. Pour relever ces défis et assurer la durabilité de nos systèmes de santé, les organisations de soins de santé ne peuvent plus compter sur des approches organisationnelles conventionnelles pour introduire l’innovation. Il est primordial de réfléchir à de nouvelles sources et approches d'innovation pour acquérir les connaissances répartîtes entre les organisations et les individus. L'une des approches utilisées pour mettre en commun ces connaissances est le laboratoire vivant (LV), un modèle d’innovation ouvert et centré sur l’usager. Le LV permet d'impliquer dans un espace désigné dès le début d'un processus d'innovation les différents acteurs concernés par une problématique afin d’intégrer la co-création et mobiliser les connaissances et leurs idées dans des contextes réels. Dans la littérature, les conditions qui conduisent à un engagement plus efficace des usagers dans un LV en santé restent sous-explorées et sous-développées. À notre connaissance, l'engagement des usagers dans les LVs en santé n'a pas été systématiquement présenté. Cette présentation fera état des résultats de notre étude de la portée dans le but de cartographier et résumer les articles sur l'engagement des usagers en LV dans le contexte de la santé. La méthodologie de cet examen de la portée est basée sur le cadre décrit par Arksey et O'Malley (2005).

L’autonomisation (empowerment) des individus apparaît comme une tendance dans plusieurs domaines comme la politique, la santé, l’économie, etc. Cependant, en marketing, il n’apparaît pas clairement que les changements idéologiques et technologiques des dernières décennies aient conduit à une augmentation de l’autonomie du consommateur. L’objectif de cette recherche est d’avancer dans le débat, en tentant de dépasser la polarisation des arguments théoriques, et de proposer une formulation de synthèse. Basée sur une revue de littérature systématique des courants de recherche postmodernes et foucaldiens sur le pouvoir des consommateurs, la présente recherche propose un modèle dialectique d’autonomisation du consommateur. Les résultats de cette recherche suggèrent que le pouvoir de sujétion des consommateurs par les entreprises commerciales opère grâce et à travers la liberté de choix des consommateurs. Plus largement, ces résultats soutiennent l’idée que libération et sujétion sont deux aspects complémentaires d’un même phénomène de gouvernance néolibérale des consommateurs. La contribution principale de cette recherche est d’offrir une voie de résolution des divergences des courants postmodernes et foucaldiens sur le pouvoir du consommateur. Plus précisément, non seulement libération et sujétion ne sont pas antinomiques, mais, dans le fonctionnement actuel des marchés, la deuxième est renforcée par la première.

Face à la turbulence et à la complexité de l’environnement, les entreprises sont dans l’obligation d’innover pour survivre. L’innovation génère des retombées positives sur la performance économique des entreprises, notamment les PME. Toutefois, pour atteindre la performance de l’innovation, l’entreprise doit se tenir informée sur la dynamique du marché y compris les besoins de ses clients et les activités de ses concurrents, ce qui requiert l’activité d’intelligence compétitive (IC). Également, l’entreprise doit être dotée d’une capacité d’absorption (CA) afin de convertir les informations provenant des sources externes en connaissances. Malgré les retombées positives de l’IC, une revue systématique de littérature a montré que très peu de recherche ont étudié son impact sur le succès de l’innovation dans les PME, notamment au Canada. Également, peu de recherches empiriques ont étudié la capacité d’absorption comme un facteur déterminant de l’innovation. Dans cette perspective, cette étude vise à proposer un modèle conceptuel pour examiner l'effet de l’IC sur la performance de l’innovation ainsi que l’effet de modération de la CA sur cette relation dans le contexte des PME.

Une erreur de réponse est un écart entre la réponse du répondant et la vraie réponse (Sudman et al. 1973). Jusqu’à 65% des sondages web comportent de telles erreurs (McCullough, 2011) minant ainsi leur crédibilité et engendrant des coûts pour remplacer des répondants fautifs. 

Un schème linéaire est une forme présumée d’erreur de réponse où le répondant sélectionne systématiquement le même point sur un ensemble d’échelles de mesure.  Le rejet du répondant repose sur l’hypothèse qu’il n’évalue pas diligemment les questions avant d’y répondre.

Notre étude (n=1309) révèle que la technique classique de détection des schèmes linéaires entraine le rejet injustifié de nombreux répondants. Identifier la vraie réponse dans des mesures attitudinales est difficile; or nous proposons l’ajout de tests de logiques invitant les répondants à sélectionner un point précis sur une échelle de mesure. L’analyse qui en résulte détermine si le répondant a correctement lu et interprété la consigne.

La technique classique identifie 12.2% de répondants démontrant un schème linéaire, mais moins de 25% de ceux-ci échouent au test de logique. Par conséquent, trois quarts des répondants sont rejetés injustement par la technique classique.

Nous proposons des recommandations sur le déploiement des tests de logiques ainsi que des pistes d’explorations compte tenu des limites de la présente étude.

La problématique de la violence en milieu de travail a affecté près de 20 % des travailleurs au courant des 12 derniers mois (EQCOTESST, 2011). En effectuant la revue de la littérature, aucune étude ne s’intéressait aux cultures globales des entreprises, mais seulement à certaines caractéristiques spécifiques des cultures organisationnelles, telles que la tolérance et la banalisation de la violence au sein des organisations. L’objectif de cette communication par affiche sera d’estimer les associations entre la violence au travail et la culture organisationnelle perçue par les travailleurs. Les données utilisées dans le cadre de ce mémoire sont celles de l'Étude SALVEO. En collaboration avec Standard Life, cette étude a été menée par l'Équipe de recherche sur le travail et la santé mentale (ERTSM) dans 63 établissements. Au total, 2 162 travailleurs ont participé à cette étude. Des analyses de régression multiniveaux ont été réalisées en contrôlant pour un ensemble de caractéristiques individuelles et organisationnelles. Les résultats de cette recherche ont permis de soutenir que la perception de la culture groupale est associée à des niveaux plus bas de conflits interpersonnels et la perception de la culture développementale à des niveaux plus élevés. D'autre part, le sexe, l’âge, la syndicalisation et les conditions de l’organisation du travail semblent prédominer dans la contribution des conflits et du harcèlement au sein des établissements.

L'agroalimentaire est l'un des plus gros employeurs au Canada (2,1 millions d'emplois (Ag Can, 2020)), mais est dominé par les hommes et n'a pas été une source de mobilité ascendante pour les femmes. Kirvkovich et Nadeau (2017) ont constaté que les femmes étaient bien représentées dans les postes de premier échelon dans l'industrie (49 % des emplois), mais beaucoup moins dans les autres échelons (26 % de vice-présidences (VP)). Notre étude repose sur des entrevues en profondeur avec 30 femmes dans le milieu alimentaire réalisées entre juillet et décembre 2022 et est importante pour plusieurs raisons. 1) Les femmes dans l'agroalimentaire font face à de nombreux défis auxquels les hommes ne sont pas confrontés (sexisme, stéréotypes, travail invisible (Fletcher et al., 2020)), mais leurs luttes et expériences vécues n'ont pas été bien documentées. 2) Le secteur agroalimentaire continue d'être confronté aux défis posés par les pénuries de main-d'œuvre, mais aussi par le transfert générationnel des connaissances, créant ainsi une opportunité pour les femmes de gagner en traction à condition que nous comprenions les obstacles à leur avancement. Enfin, les impacts de la pandémie et de la transformation technologique dans tous les sous-secteurs agroalimentaires annoncent de nombreux défis pour l'avenir du travail dans ces domaines (Christiaensen, Rutledge et Taylor, 2021). Si les femmes doivent être mieux représentées, les trajectoires de carrière des femmes par rapport à ces défis doivent être mieux comprises.

La révolution technologique impacte la société dans son ensemble ainsi que les organisations de travail. Dans ce dernier cas, ces transformations visent non seulement à offrir de nouveaux outils de travail, mais insuffle également des modèles d’organisation valorisant les projets collaboratifs et l’innovation. Dès lors, maintes organisations ont décidé d’opérer des changements radicaux dans leur façon de structurer, réaliser et évaluer le travail en imposant une culture d’innovation et de mobilité, souvent échafaudée autour d’apports technologiques. Mais, dans un tel contexte, se confrontent certains facteurs qui rendent inopérable une telle transformation : culture hiérarchique vs innovation; méthodes de travail traditionnelles vs technologiques; gestion de résultats vs processus; tradition vs défis. La présente communication s’intéresse au cas d'une entreprise bancaire ayant décidé d’opérer de tels changements dans ses pratiques organisationnelles en vue d’amener les salariés à travailler dans une logique de coopération. Une investigation de type qualitative (auto-observation de 40 participants) ayant pris en compte les actes posés au cours d’une semaine de travail met en évidence les difficultés rencontrées par les employés expérimentant ce nouveau mode organisationnel. Les résultats mettent également en évidence trois facteurs de réussite : la clarification des objectifs de la transformation; l’engagement des employés; la transition par une culture de collaboration.

La nécessité d'investir dans les technologies de l'information (TI) dans les entreprises commerciales ne cesse d'augmenter. Notre objectif de recherche est de découvrir les différentes configurations de capacités TI qui caractérisent l'orientation stratégique de la TI, la sophistication des capacités de la TI  et le niveau d’incertitude environnementale acceptable pour que les PME tirent profit de leur utilisation de la TI, c'est-à-dire pour qu’elles retirent une valeur organisationnelle de la TI.  Cette étude utilise une approche théorique fondée sur la QCA (Qualitative Comparative Analysis). Les données ont été fournies par 44 PME manufacturières situées en France. Parmi les observations importantes, mentionnons en premier lieu le rôle de l'orientation stratégique de la TI de type Défenseur dans les entreprises performantes en TI et l'ambivalence de l'orientation stratégique de la TI de type Prospecteur à cet égard. Deuxièmement, l'alignement stratégique de toutes les capacités de la TI ne nécessite pas d’être entièrement satisfaite pour atteindre un niveau élevé de performance de la TI. Troisièmement, une capacité technologique de la TI n’a pas toujours besoin d’être élevée pour être associée à un niveau élevé de performance de la TI, Enfin, la seule condition de causalité nécessaire (mais non suffisante) pour que les PME puissent tirer le meilleur parti de leur investissement dans les TI est de développer une forte capacité informationnelle de la TI.

Problématique

À notre connaissance, aucune autre étude, excepté les données de l’EQCOTESST (2011), n’a étudié la violence dans le milieu de la construction québécois, et en particulier la violence dont sont victime les femmes. Cette communication présentera  les causes de la violence que subissent les ouvrières, de même que la méthodologie et les résultats escomptés de la recherche.

Déterminants de la violence

D’une part, au niveau sociétal, les facteurs explicatifs sont relatifs au contexte économique, social et législatif. D’autre part, au niveau du secteur de la construction, la culture organisationnelle masculine, le métier ou la profession, la proportion de femmes, le rôle des acteurs institutionnels et les conditions de l’organisation du travail sont tous des facteurs explicatifs de la violence. Enfin, au niveau individuel, les traits personnels des travailleuses viennent également contribuer à la problématique.

Méthodologie

Une méthode mixte par triangulation des données (analyses de documents, entrevues, groupes de discussion et questionnaires) est privilégiée pour bien explorer les relations entre les différents niveaux (macro, méso et micro) et la violence au travail.

Résultats

Il s’agira d’établir la contribution spécifique du rôle des acteurs institutionnels, des conditions de l'organisation du travail et de la culture organisationnelle sur la violence au travail en intégrant les apports des autres dimensions de la société et des traits individuels des ouvrières.

Conceptualisé en termes de promesses qui jouent le
rôle d’obligations entre l’employé et son employeur, le contrat psychologique (CP)
est un instrument incontournable d’analyse de la qualité de la relation d’emploi.
Utilisé surtout dans des études portant sur le contexte occidental, le contrat
psychologique a été appréhendé dans un environnement stable, où les normes
liées à la relation d’emploi sont restées immuables depuis plusieurs décennies.
Or, après les mouvements survenus dans l’Europe de l’Est et les événements plus
récents en Afrique du Nord, on peut se questionner sur l’impact du changement de
l’environnement social de l’entreprise sur la relation qu’elle noue avec ses
employés. En partant de ce constat, la présente recherche se propose de décloisonner
les mécanismes par lesquels le contrat psychologique interagit avec son environnement.
Plus précisément, nous nous intéressons aux transformations du CP en termes de
contenu et de perception de brèche suite aux changements d’environnement social,
sujet presque absent des études en comportement organisationnel. Afin de répondre
à ces objectifs, notre communication présentera les résultats de la recherche qualitative
menée en 2010 dans le secteur très concurrentiel et dynamique de l’industrie automobile
en Roumanie. De point de vue pratique, nos résultats pourraient servir aux
organisations qui sont appelées à gérer des changements qui touchent les
engagements pris à l’égard de leurs employés.

Au sein de nombreuses organisations, les employés occupent une double responsabilité: assumer leurs tâches régulières à l’intérieure d’une unité fonctionnelle en plus d’être impliqués au sein d’équipes de projets. Lorsque cette structure matricielle est qualifiée de faible, donc davantage fonctionnelle que par projet, le développement des compétences projet constitue un enjeu important. En effet les approches traditionnelles de gestion des ressources humaines en contexte fonctionnel ne sont pas nécessairement adaptées au contexte projet. L’objectif de cette recherche, sur la base des travaux de Falzon (2013) portant sur le concept d’environnement capacitant, est de définir les constituantes d’un système adapté de développement des compétences des membres des équipes de projet. La méthodologie proposée consiste en une analyse de cas multiple auprès de deux organisations publiques à structure matricielle faible, soit une municipalité et un organisme gouvernemental. Une évaluation préalable des milieux de recherche a permis de constater un réel besoin et une volonté de soutenir le développement des compétences des membres des équipes projet à l’intérieure de leur structure respective. Cette communication présentera les résultats préliminaires de la recherche qui vise l’avancement des connaissances sur la GRH en contexte de projet, particulièrement en ce qui concerne l’étude des organisations matricielles qui n’a pas fait l’objet d’un intérêt marqué de la part des chercheurs.

Depuis les vingt dernières années, le commerce en ligne a graduellement redéfini la nature des relations qu’entretiennent les entreprises avec les consommateurs. La percée du commerce mobile a amplifié cette transformation. Ainsi, des entreprises autrefois bien établies dans le commerce physique font face à d’importants défis quant à l’intégration des technologies mobiles dans leur relation client. Un moyen innovant de relever ces défis consiste à utiliser des applications mobiles « online-to-offline » (O2O), lesquelles visent à inciter les consommateurs à acheter un produit ou un service dans un établissement physique(ex. restaurant, magasin) grâce à du contenu numérique partagé en mobilité. Mais que pense la nouvelle génération de consommateurs de telles applications? Fondée sur la riche littérature sur l’adoption des technologies, la présente recherche vise à identifier les facteurs qui influencent l’intention d’adopter des applications mobiles O2O. Une enquête par questionnaire menée auprès de 157 milléniaux au Québec a permis d’identifier quatre catalyseurs de l’adoption des applications mobiles O2O dans le contexte de la restauration rapide. Da manière intéressante, la compatibilité de l’application avec les habitudes des consommateurs, leur attachement envers la marque qui la supporte ainsi que la sécurité perçue de l’application semblent beaucoup plus importants que la qualité de l’interface et l’exclusivité des offres qui sont proposée grâce à celle-ci.

Les processus de décisions stratégiques orientent les organisations et déterminent leur performance.  Compte tenu de cette importance, ces processus ont fait l’objet de recherches très importantes de la part des spécialistes en organisation. Une partie de ces travaux s’est intéressée au rôle des attributs personnels des décideurs. Récemment, il y a eu l’émergence de différents courants de recherche (strategy as practice, microfoundations of strategy, behavioral strategy) avec  pour mandat d’apporter une compréhension plus exhaustive à ces phénomènes micro dans les processus stratégiques. Tous reconnaissent l’importance des émotions.  Cependant, et de façon surprenante, on note peu de travaux empiriques sur le rôle des émotions et les mécanismes qui les relient aux décisions stratégiques.  Notre travail contribue à combler cette insuffisance en regardant comment les émotions interviennent dans le comportement des individus qui prennent des décisions cruciales pour l’avenir de leur organisation. Nous avons réalisé une étude qualitative longitudinale, en suivant en temps réel deux organisations philanthropiques engagées dans des processus de réflexions stratégiques. La collecte de données s’est déroulée sur une période de deux années, avec plus de 100 entrevues et 60 observations. Les résultats que nous présentons mettent l’accent sur le lien entre émotions et comportements d’adaptation, et comment ces comportements au niveau individuel sont reliés aux décisions stratégiques.

En recherche qualitative, les méthodes de collecte et d’analyse des données ont une influence considérable sur la qualité des résultats produits. La popularité grandissante des médias sociaux, des communautés virtuelles, des forums de discussion, comme lieux d’échanges ou de confrontation spontanés de points de vue entre personnes, soulève désormais des interrogations chez les chercheurs qualitatifs. Ces méthodes émergentes ouvrent en effet de nouvelles perspectives : elles permettent d’accéder à un corpus important de données « in vivo » et elles ouvrent la voie à la mise en place de groupes de discussion ou d’entrevues en ligne selon des protocoles novateurs. Bien que de plus en plus utilisées, ces nouvelles approches méthodologiques demeurent méconnues. En nous basant sur la littérature scientifique disponible et sur des expériences réelles d’utilisation de ces nouvelles approches par des chercheurs, cette communication présente un bilan de l’usage de ces méthodes, puis une analyse descriptive et critique des raisons sous-jacentes à ces usages, des bénéfices et inconvénients perçus qui leur sont liés. Suite à la revue de littérature, et s’inscrivant dans une approche interprétative, notre recherche se fonde sur l’analyse en profondeur des témoignages d’une dizaine personnes ayant utilisé ces dispositifs. Notre communication se conclut par une discussion sur les perspectives de développement de ces méthodes émergentes et sur les avantages et limites de leur utilisation.

La tendance à la baisse du niveau de satisfaction des membres et l’indice de satisfaction en matière de distinction coopérative font en sorte que la Caisse Desjardins de Granby-Haute-Yamaska s’interroge sur l’importance de réaligner la culture organisationnelle sur sa distinction coopérative. La communication s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale dont l’objectif principal est de comprendre, d’identifier et d’évaluer les moyens mis en œuvre par la Caisse Desjardins de Granby-Haute-Yamaska (CDGHY) dans le cadre de la transformation de sa culture organisationnelle. Les objectifs spécifiques sont de rendre compte de l’évolution, en temps réel, du changement de culture organisationnelle, dorénavant aligné sur les valeurs et les principes coopératifs, d’identifier, de comprendre et d’évaluer les moyens mis en œuvre pour cette transformation. La CDGHY, qui doit s’intégrer à l’environnement turbulent des affaires, n’a désormais d’autres choix que de travailler à rendre visible la distinction coopérative qui la différentie du monde bancaire. C’est pourquoi il est devenu nécessaire de renouveler le sens de la coopération auprès de ses membres et plus particulièrement, de ses employés, gestionnaires et membres du conseil d’administration. Cette étude de cas qualitative est réalisée avec toutes les instances de la CDGHY permettra de documenter la démarche adoptée par la CDGHY visant à transformer sa culture d’affaires en une culture d’affaires coopérative.

Notre étude vise à examiner l’incidence des systèmes RH, basés sur une approche intégrant à la fois la force RH (le processus RH) et les pratiques RH (le contenu RH), sur la satisfaction des employés dans un contexte de pays moins avancé. 

La présente recherche apporte une contribution significative concernant la notion de force RH (messages caractérisés par un caractère distinctif remarquable, une cohérence élevée et un fort consensus entre les pratiques RH) en précisant son rôle médiateur ou modérateur dans la relation entre les pratiques RH adoptées et les attitudes au travail. 

Les données ont été collectées par questionnaire auprès de 177 personnes au Congo (RDC). Les analyses de régression multiples via la macro SPSS proposée par Hayes 2013 permettent de dégager des résultats appuyant l'idée que les pratiques RH (contenu RH) favorisent des attitudes positives chez les employés par le biais de la force RH en tant que variable médiatrice. Plus spécifiquement, l’effet des pratiques nécessite la présence d’un mécanisme de communication et d’implémentation efficace qui respecte les critères de distinctivité, de cohérence et de consensus (force RH perçue).

Ces résultats nous permettent de conclure que la force RH perçue (processus RH) joue un rôle majeur sur la satisfaction des employés et que, combinée à un contenu RH pertinent, elle contribue à rendre les employés plus satisfaits de la GRH. 

Le marché canadien des produits naturels et biologiques devrait connaître une croissance marquée au cours des prochaines années. Pour les aliments biologiques, le marché devrait atteindre 6,2 milliards de dollars canadiens en 2022, soit une hausse de 33,1% par rapport à 2017. Pour ce qui est du marché des cosmétiques haut de gamme naturels et biologiques, celui-ci s’élèverait à 4 milliards de dollars canadiens en 2022, soit une augmentation de 21,2 % en comparaison à 2017. Malgré cet engouement, des recherches démontrent que les consommateurs accordent une crédibilité mitigée aux publicités mettant en valeur des produits naturels ou biologiques.

La littérature présente deux facteurs importants pouvant influencer la crédibilité perçue, soit l’usage d’un porte-parole ou d’une certification dans la publicité. Or, peu d’études se sont intéressées au contexte optimal d’utilisation de ces facteurs. Cet article vise à déterminer les caractéristiques des consommateurs et des produits qui influencent positivement ou négativement l’impact du porte-parole et de la certification sur la crédibilité perçue de la publicité. Pour ce faire, des entrevues ont été réalisées auprès de responsables marketing de produits naturels ou biologiques. Les résultats permettent d’élaborer un cadre conceptuel qui intègre l’influence du porte-parole et de la certification sur la crédibilité perçue de la publicité et qui précise le rôle modérateur des caractéristiques des consommateurs et des produits.

En janvier 1999, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, suggérait un concept international qui inciterait les entreprises à mettre en place des pratiques sociétalement responsables. Le Pacte mondial venait de voir le jour. Depuis maintenant 15 ans, cette initiative vise à inciter et à guider les sociétés à implanter des pratiques s’articulant autour de dix principes universels portant sur le respect des droits de l’homme, des droits du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. L’initiative est actuellement la plus populaire sur la scène mondiale avec plus de 8 000 entreprises participantes. Outre cette popularité, les résultats concrets de celle-ci sont toutefois peu documentés. Quelles sont les pratiques concrètes mises en place par les entreprises participantes? Cette étude a pour objectif d’apporter des éléments de réponse à cette question. Après une analyse des documents soumis par les entreprises du Fortune Global 500 ayant adhérées au Pacte mondial, nous présentons les pratiques mises en place par ces dernières pour concrétiser leur adhésion aux 10 principes mis de l’avant. Cette documentation des pratiques mises en place peut servir de référence à toute entreprise désireuse d’adhérer aux principes de l’UNGC ou encore aux organismes gouvernementaux et non gouvernementaux qui visent à promouvoir et soutenir ces principes. Notons que les pratiques mises en place n’entrainent pas nécessairement des coûts importants.

La relation entre informations du système de contrôle de gestion (SCG) et décisions pour gérer la performance est explorée avec une perspective socio-cognitiviste. Je définis le concept de schème de performance (SP) comme le modèle mental grâce auquel un gestionnaire se représente la manière dont son unité génère de la performance.

Cette étude de plusieurs cas d’une organisation vise à (1) révéler l’existence de types de SP, (2) préciser en quoi ces SP revêtent des rôles distincts complémentaires dans la pratique de gestion de la performance et affectent les décisions des gestionnaires, leur apprentissage et celui du SCG, et (3) expliciter l’influence du SCG sur les conceptions managériales de la performance.

Les SP des gestionnaires et le modèle de performance du SCG sont représentés (cartographie cognitive) puis comparés, pour voir l’impact de cette dissonance cognitive sur le processus décisionnel. Mes résultats exploratoires montrent que la cognition managériale est ancrée dans la pratique sociale de la gestion de la performance. Le décideur s’engage dans l’action, confronte ses conceptions à celle du SCG, et son SP est parfois modifié. Les SP jouent quatre rôles imbriqués (filtre informationnel, lunettes pour représenter la réalité, caisse à outils pour envisager l’action, et guide pour agir) et influencent de manière différentielle les décisions de gestion de la performance. Une typologie du lien entre décisions et informations de contrôle de gestion est aussi proposée.

Selon les normes internationales (GRI, ISO 26000), le dialogue avec les parties prenantes (PP) est une composante essentielle de la responsabilité sociétale des organisations. Ces organisations sont invitées à décrire le processus d’implication des PP dans l’élaboration de leur Social and Environmental Reporting. Le dialogue avec les PP est alors censé permettre d’entendre leurs points de vue. Or la littérature critique montre que les SEA reporting actuels ne laissent pas la place à la pensée divergente et tendent vers un sentiment de faux consensus (Dillard et Roslender 2011, Brown et Dillard 2014, Brown 2017, Puroila et Mäkelä 2019). En s’inscrivant dans l’approche agonistique de la comptabilité sociale et environnementale (CSE), qui met l’accent sur les conflits, divergences et tensions (Brown 2017), cet article explore le potentiel dialogique de la divulgation extra-financière à travers les promesses contenues dans les rapports de deux entreprises canadiennes. Plus précisément, nous répondons à la question de recherche : dans quelle mesure les promesses inhérentes à la divulgation extra-financière ouvrent-elles au dialogue avec les PP? L’étude longitudinale des rapports (2009 à 2016) permet de souligner les faiblesses et les potentialités de dialogue avec les PP à partir de 268 promesses codées (méthode de Miles et Huberman 2003). Notre contribution à la littérature consiste à montrer comment transformer le SEA reporting en un véritable outil de dialogue avec les PP.

Les entrepreneurs issus de minorités sujettes à de la discrimination éprouvent des difficultés supérieures aux autres groupes dans l’émergence de leurs entreprises, notamment de la part de consommateurs, parfois carrément racistes (Ouellet 2007). Cette recherche avait pour but de déterminer si ces préjudices s’étendaient également vers les anges investisseurs. Au moyen de scénarios d’entreprises fictives pré-testées comme potentiellement intéressantes à financer et présentées comme portées par des équipes entrepreneuriales issues de minorités culturelles, nous avons mesuré l’intérêt d’anges financiers à financer ces entreprises, la valorisation préinvestissement attribuées à ces projets, la volonté de rencontrer l’équipe des fondateurs, ainsi que l’intention préliminaire d’investir dans le projet. Nous avons, dans un deuxième temps, mesuré le niveau de racisme des répondants, un groupe composé de 340 anges investisseurs actifs canadiens et américains. Nos résultats démontrent des liens significatifs (p<.001) entre le niveau de racisme et toutes les variables d’intérêt et d’intentions comportementales de sorte que plus un ange investisseur présente un niveau élevé de racisme, moins élevé est son intérêt à financer une startup portée par une minorité culturelle. Ces résultats suggèrent que des actions de discrimination positive demeurent peut-être souhaitables afin de favoriser l’émergence de succès entrepreneuriaux au sein de minorités culturelles.

La stratégie intégrée de prévention en manutention est une intervention ergonomique, dite complexe, visant à former des manutentionnaires pour développer leurs compétences afin de réduire les troubles musculosquelettiques. Son processus d’implantation n’a jamais été évalué jusqu’au transfert des apprentissages.

Les objectifs étaient de 1) tester une méthode d’analyse de données qualitatives originale centrée sur le déroulement séquentiel de l’intervention dans le temps, 2) identifier les mécanismes déterminants et les schématiser afin d’éclairer l’enchaînement des facteurs ayant influencé l’intervention.

La méthode est basée sur un devis multicas (n = 4). Les données qualitatives ont été collectées par entrevues semi-dirigées auprès de l’intervenante, de manutentionnaires formé·es, de superviseurs et de conseiller.ères en santé et sécurité au travail (SST) (environ 260 minutes d’entrevue par cas). L’analyse est en trois étapes : 1) produire une ligne du temps de l’intervention, 2) coder les facteurs d’influence selon la stratégie d’analyse de la template analysis, 3) coder les mécanismes (enchaînement de facteurs).

Les résultats permettront de 1) comprendre les interactions entre le rôle de l’intervenante, le contexte et les actions de l’entreprise, 2) identifier les aspects généralisables pour mieux comprendre le fonctionnement de l’intervention, et les différences pour éclairer les spécificités de chaque cas, 3) produire des connaissances opérationnelles sur les écueils à envisager et les leviers à mettre en place.

Dans toutes les organisations sociales et économiques comme dans le monde des affaires, les conflits émergent naturellement. Qu’il s’agisse de différends qui opposent les employés entre eux, les entreprises à leurs clients, à leurs fournisseurs, aux membres du conseil d’administration, aux actionnaires ou aux différents intervenants qui collaborent avec l’organisation, les conflits troublent ou ils sont susceptibles de perturber le bon déroulement des affaires. Les PME s’avèrent peu enclines à faire appel à des juristes pour résoudre leurs conflits parce qu'elles sont limitées financièrement. De plus,  elles sont souvent forcées à une gestion d’urgence par manque de ressources et de moyens. Or, les entrepreneurs souhaitent conserver le contrôle de leurs décisions et déterminer eux-mêmes la conduite de leurs affaires. Enfin, dans le monde des affaires, il importe, dans la mesure du possible, d’éviter les différends ou tout au moins, de les résoudre rapidement et efficacement afin d’empêcher qu’ils s’enveniment. À long terme, une saine gestion des conflits dans les PME favorise leur survie. Dans ce contexte, les modes de prévention et de règlement des différends (ci-après PRD) constituent pour les PME une alternative prometteuse, réaliste et pratique par rapport aux recours judiciaires traditionnels.  Les modes de PRD offrent des approches novatrices qui permettent aux PME de participer et de décider des avenues disponibles pour résoudre leurs différends. 

Ces jours-ci, l'achat impulsif est très étendu parmi les consommateurs et à travers différentes catégories de produits ainsi que plus de 50 pourcents des acheteurs de centres commerciaux achètent des articles sous l'impulsion et 70 pourcents de produits d'épicerie sont achetés impulsivement. Donc, les responsables marketing devraient reconnaître les facteurs qui incitent l’achat impulsif et la manière appropriée de les manipuler. Dans le marketing mix, les promotions des ventes ont l'un des impacts les plus forts sur l'achat impulsif. Mais en raison d’avoir les antécédents psychologiques différents, diverses activités de promotion influencent les comportements impulsifs des consommateurs différemment. Malgré son importance, les mécanismes psychologiques associés à l'influence des promotions des ventes sur l'achat impulsif ont été étonnamment peu étudiés et la question si les différentes techniques de promotion influencent l'achat impulsif dans un modèle cognitif-affectif-conatif différent n'a pas encore été répondue. En outre, bien que les promotions des ventes puissent déclencher l'achat impulsif, le rôle important du trait d'impulsivité des consommateurs est indispensable. Cette communication propose un modèle multidimensionnel dans le but d'intégrer tous les aspects du pourquoi et du comment les promotions des ventes renforcent l’achat impulsif en précisant les liens entre le type de promotion, le trait d’impulsivité, le mécanisme psychologique et l’achat impulsif