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Les institutions financières sont facilement associables à une forme réseautique, que ce soit logistiquement par des filiales établies à travers le monde; en termes de liquidité pour l’échange et la transmission des valeurs monétaires; ou au niveau de la gouvernance, grâce aux liens entre les différents conseils d’administration. Notre recherche repose sur une base de données originale de 2209 institutions financières issues de 52 pays. Chaque institution financière est ici représentée par les membres de son conseil d’administration. Suite à l’identification systématique de 43399 individus, nous mettons en évidence les liens unissant les banques.

Au niveau méthodologique, plusieurs mesures de connectivité et différents algorithmes de visualisation de réseaux nous permettent d’identifier les communautés financières. L’originalité de cette recherche est double: (1) une base de données inédite a été assemblée et (2) l’utilisation de techniques d’analyse de réseaux ont été appliquées à la thématique de gouvernance financière internationale.

Les résultats de notre recherche montrent des différences notables entre les différents pays, dont certains font état d’un degré de rapprochement élevé (Allemagne, Danemark, Finlande, France, Hong-Kong, Inde, Nigéria, Norvège, Suisse). La portée de ce projet de recherche est critique, notamment concernant la représentation du risque systémique financier.

Le secteur de la santé publique en France est caractérisé par un sous-effectif et les établissements médico-sociaux notamment les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) n’en sont pas épargnés. Ce sous-effectif se traduit par une surcharge de travail, des heures non flexibles ainsi que d’autres manifestations organisationnelles et personnelles. Les femmes agentes de ces établissements gèrent simultanément des responsabilités professionnelles importantes et des charges familiales(le foyer, le mari, les enfants, le travail domestique). Dans cette étude, une méthode ethnographique a été mobilisée par l’observation directe non participante où nous avons mené dix entretiens semi directifs avec les agentes de l’EHPAD. Cette communication permettra alors d’apporter un éclairage sur l’ensemble des déterminants organisationnels et extraprofessionnels qui interagissent et dont les conséquences pourraient donner naissance à un conflit travail famille chez les femmes agentes et qui à son tour augmente le stress professionnel.

Sous la pression conjuguée tout d’abord des groupes d’opinion publics, puis des consommateurs et des investisseurs,  les grandes entreprises n’ont d’autres choix que de prendre le virage en matière de développement durable. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), c’est surtout en raison de leur positionnement dans les chaines logistiques des grandes entreprises que les pressions en termes de performance environnementale s'opèrent. C'est dans cette perspective que notre étude dresse un portrait des défis posés par les attentes en matière de performance environnementale chez les PME québécoises. Ce portrait est basé sur une enquête menée auprès de PME québécoises, dont 108 ont répondues. La présentation exposera le degré d’engagement de ces entreprises ainsi que la portée de leurs pratiques environnementales reliées à leur chaîne logistique tout en relevant les divers enjeux et freins auxquels elles sont confrontées. Nous nous appuyons notamment sur les cinq dimensions suivantes de la chaine logistique : l’éco-conception, l’éco-sourcing, l’éco-manufacturing, l’éco-logistique et finalement la logistique retour. Globalement, les résultats tendent à démontrer que les PME québécoises sont conscientes des défis reliés à leurs pratiques environnementales, bien que la majorité d’entre-elles opèrent aujourd’hui dans une démarche informelle de durabilité environnementale.

Contrairement à la littérature consacrée à l'innovation technologique, les études dédiées à l’innovation managériale sont relativement peu nombreuses bien que ce type d’innovation serait le principal facteur explicatif des performances des entreprises. Afin de mieux comprendre la notion d’innovation managériale, un courant de recherche en plein essor cherche à explorer le processus d’innovation managériale en étudiant comment ce type d’innovation émerge dans les organisations. La littérature considère qu’il y a deux activités séquentielles durant lesquelles l'innovation managériale se produit : l'adoption (décision) et l’implémentation. En adoptant une approche cognitive, cette étude qualitative se concentre principalement sur l’analyse du processus de prise de décision au sein des entreprises familiales. Afin d’analyser les microfondations de l’innovation managériale, des rencontres avec une vingtaine de PME familiales du Québec ont permis d’obtenir des résultats préliminaires montrant comment des caractéristiques propres à l’entreprise de type « familiale », telles que la perspective de long terme et l’altruisme, influencent la prise de décision d’adopter un projet d’innovation managériale. Ces résultats contribuent à mettre en lumière les mécanismes cognitifs de l’entrepreneur durant la phase de prise de décision et nous éclairent davantage sur les attributs uniques dont sont dotées les entreprises dites « familiales » comparativement aux entreprises non familiales.

Problématique. Les accidents du travail mortels survenus au Québec donnent lieu à des enquêtes par la CNESST au terme desquelles celle-ci émet des recommandations visant à corriger les causes. Ce processus s’analyse comme un transfert inter-organisationnel de connaissances. Dans le cas de celui opéré par la CNESST, les entreprises sont tenues à deux obligations légales : collaborer à la mise au point des connaissances et, puis, les appliquer.

Objectifs. Les objectifs de la recherche visent à: a) décrire les processus du transfert inter-organisationnel de connaissances opéré suite aux enquêtes d’accident du travail; b) vérifier l’influence des obligations légales sur un tel processus.

Méthodologie. Une stratégie de recherche synthétique comparative et un devis d’étude descriptive sont utilisés. La population cible est l’ensemble des entreprises ayant fait l’objet d’une enquête d’accident du travail entre 2013 et 2017. La collecte des données s’est faite au moyen d’un questionnaire en ligne. Le Gamma de Goodman et Kruskal est utilisé pour analyser les relations d’association entre les variables étudiées.

Résultats. Une description est faite des processus de transferts inter-organisationnels de connaissances consécutives aux enquêtes d’accident du travail. Il ressort que l’obligation légale de collaborer détermine la nature des connaissances produites et transférées. Il est montré que l’obligation légale d’appliquer les connaissances transférées n’induit pas une influence négative.

Très répandus dans les entreprises canadiennes, les régimes de primes de rendement consistent à offrir aux employés un montant d’argent forfaitaire en sus de leur salaire et ce, en fonction du niveau de leur rendement. Ces régimes rendent ainsi incertaine une partie de la rémunération et exigent le déploiement d’efforts supplémentaires.

Il a été largement démontré que ces régimes exercent une influence positive sur le rendement des employés. Cependant, la question de la satisfaction à l’égard de la rémunération a été peu explorée. Les résultats des rares études sur le sujet s’avèrent contradictoires et le mécanisme par lequel ces régimes affectent la satisfaction n’a pas été étudié. Cette question se révèle particulièrement importante compte tenu de la grande popularité de ces régimes et de l’importance de la satisfaction à l’égard de la rémunération à titre de déterminant de l’absentéisme et du roulement de personnel.

L’objectif de cette étude consiste à déterminer dans quelle mesure les perceptions de justice des travailleurs à l’égard des régimes de primes de rendement agissent sur leur satisfaction à l’égard de la rémunération.

Suivant un devis de recherche corrélationnel, les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire auto-administré en ligne (plateforme Survey Monkey) auprès de travailleurs provenant de diverses catégories professionnelles et oeuvrant dans différentes organisations. Les résultats obtenus supportent la plupart des hypothèses de recherche.

Introduction
Le bien-être et la santé au travail sont étroitement liés à la productivité et à la rétention du personnel du secteur de la santé. Les effets néfastes des risques psychosociaux (RPS) du travail, tels que le manque de soutien et de reconnaissance, sont reconnus. Pour identifier les RPS présents en milieu de travail et les réduire, les employeurs ont besoin d’un outil automatisé rigoureux et accessible. L’outil numérique Bien-être et santé au travail (BEST) a été développé pour répondre à ce besoin

Objectif 
Valider l’expérience d’utilisation de l’outil numérique BEST auprès du personnel de la santé et des services sociaux (PSSS) québécois. 

Méthodes
Des entrevues individuelles ont été menées auprès de membres du personnel (n = 10) et de gestionnaires (n = 10) ayant testé BEST durant deux semaines. Des analyses de contenu ont été réalisées

Résultats 
Le personnel et les gestionnaires ont souligné la clarté et la facilité d’utilisation de BEST (présentation visuelle), ainsi que des facteurs pouvant influencer son acceptabilité, adoption, appropriabilité, faisabilité d’implantation, potentiel de pérennisation (p. ex. l’importance de soutenir et libérer le personnel pour utiliser l’outil). 

Conclusion
Les fonctionnalités de BEST ont été bien reçues. Après l’intégration des améliorations identifiées par les deux phases de validation, BEST sera évalué en conditions réelles. 

Le code d’éthique est l’outil le plus utilisé pour opérationnaliser la gouvernance éthique dans les organisations et répondre aux attentes de nombreuses parties prenantes en termes de comportements attendus. Toutefois, la présence d’un code éthique ne garantit pas forcément des comportements éthiques de la part desdirigeants et des employés. Où en est la recherche dans le domaine ? Que savons-nous de l’efficacité des codes éthiques ?

Cette communication propose, via une méta-analyse descriptive, de faire le portrait de la recherche en gestion sur les codes d’éthique. À la suite d’une procédure rigoureuse de sélection, 104 articles, identifiés dans les revues les plus cotées en gestion selon le classement de Journal Citation Reports, ont été soumis à une analyse de contenu à l’aide du logiciel Atlas.ti.

Les résultats soulèvent une recherche s’étalant de 1963 à 2012, à légère dominance empirique, essentiellement concentrée sur le secteur privé nord-américain. Le contexte culturel et organisationnel ressort comme le pilier central de la gouvernance éthique étant donné son influence à la fois sur le contenu, l’utilisation, l’implantation et l’impact des codes d’éthique.

L’analyse approfondie de ces 104 références a permis de proposer une démarche de codification éthique efficace axée autour de cinq étapes : raisons/motivations; formulation; implantation; renforcement; et impact du code d’éthique.

Le principal objectif de cette étude est de confirmer les valeurs et les perceptions des milléniaux ainsi que leurs connaissances des entreprises coopératives à l’ère de l’économie numérique et de partage. Cette étude vise à répondre à la problématique stratégique suivante : étant donné l’image attractive des coopératives auprès des jeunes et leur supposé manque de connaissance de ce modèle d’entreprise, comment promouvoir l’entreprise coopérative comme des marques « emploi » et « entrepreneuriat » auprès des milléniaux ?

Cette étude est fondée sur une méthodologie mixte : 1) données quantitatives par un sondage auprès des étudiants de HEC Montréal ; 2) données qualitatives avec une entrevue de groupes d’étudiants et de membres de coopératives ; 3) une cartographie des meilleures pratiques de coopératives en termes d’emploi et d’entrepreneuriat en Amérique du Nord et Europe.

Le sondage diffusé à HEC Montréal du 22 octobre au 19 novembre 2018 a permis de collecter 328 répondants. Le questionnaire a été divisé en trois sections : la démographie, les valeurs des milléniaux et leurs connaissances des coopératives. Les résultats préliminaires semblent indiquer qu’une partie des milléniaux ne privilégie pas plus ce modèle d’entreprise, même après l’avoir informé sur les spécificités des coopératives. De plus, en matière de critères de choix d’emploi, les milléniaux sont plus conservateurs comparativement aux résultats d’autres études sur le même sujet. 

Les moyens que les entreprises touristiques peuvent prendre afin de satisfaire les attentes des consommateurs et de développer de nouveaux marchés sont nombreux. La forte concurrence dans le secteur touristique et la nature de l’offre amènent les entreprises touristiques à chercher constamment à se démarquer afin d'être perçues comme des leaders et des précurseurs par les consommateurs qu'ils souhaitent rejoindre. Un moyen de le faire est d’innover dans la mise en marché de l’offre. Le concept de marketing innovant permet notamment de créer un lien entre les théories sur l'innovation et son utilisation par les professionnels du tourisme.



À l’aide d’un échantillon de 619 répondants ayant visité un attrait touristique majeur, cette communication analyse plus spécifiquement l’impact des perceptions d'une approche innovante dans le marketing quant à différentes variables de l’expérience des visiteurs, comme la valeur perçue, la satisfaction, la fidélité, la recommandation et les dépenses. Les résultats démontrent que le marketing innovant a un impact positif, à divers degrés, sur tous ces facteurs sauf sur les dépenses. Les conclusions sensibilisent les académiciens et les praticiens au rôle de l’investissement dans le marketing innovant, mais aussi à ses limites. Des questions alimentant la réflexion sur l’investissement marketing seront proposées.



* Dans la proposition envoyée le 24 novembre, le nom du coauteur (Marc-Antoine Vachon) était manquant. Celle-ci est donc la bonne.

Le modèle de la hiérarchie des effets, qui s’appuie explicitement sur le modèle tridimensionnel de l’attitude, est un classique du marketing. Ses critiques indiquent que le stade cognitif ne précède pas nécessairement le stade affectif. Cependant, aucune, à notre connaissance, n’indique que le stade conatif peut précéder le stade cognitif ou affectif. L’objectif de cette recherche conceptuelle était donc d’élaborer un cadre théorique pouvant rendre compte d’un éventuel effet inversé des actions marketing. Notre approche méthodologique a été d’effectuer une revue de littérature sur le pouvoir gouvernemental, et d’en synthétiser les aspects utiles pour le marketing. Les résultats indiquent que le concept foucaldien de gouvernementalité fourni une base théorique pertinente pour conceptualiser un tel effet, du conatif au cognitif. La contribution principale de cette recherche est d’avoir théorisé des relations entre des dimensions de l’attitude qu’aucun autre cadre théorique existant n’appréhende, à notre connaissance. Plus largement, les résultats suggèrent que le marketing peut être conceptualisé comme une discipline gouvernementale, qui a le pouvoir d’agir directement sur les comportements, pour ensuite profondément influencer les pensées et les affects, à rebours des modèles cognitifs traditionnels. Par ailleurs, en incorporant l’idée que le comportemental et le cognitif sont inextricablement liés, nos résultats ouvrent une brèche dans l’incommensurabilité des paradigmes.

Au moment où les PME sont soumises à des pressions pour s'adapter à l’évolution des marchés, des efforts entreprenants par les employés deviennent indispensables tel que le comportement intrapreneurial (p.ex., générer de nouvelles idées, anticiper les besoins futurs). La littérature demeure en particulier fondée sur les déterminants contextuels du comportement intrapreneurial (CI). En outre, rares sont les recherches qui examinent l’influence des cognitions et des perceptions de l’employé sur le CI.

Or, autant qu’en PME l’intrapreneur a besoin du soutien organisationnel pour réussir, la perception de ce soutien et son intention de créer de nouvelles idées pour le compte de l’entreprise sont fondamentales pour passer à l’acte intrapreneurial. Notre objectif est donc de proposer un modèle théorique axé sur le principe de l'échange social et pose des liens entre la perception de l’employé que l'organisation remplira ses obligations d’échange en reconnaissant et gratifiant ses efforts déployés en son nom (soutien organisationnel perçu ; SOP), son intention intrapreneuriale (II) et son CI. Pour ce faire, nous avons mobilisé ces concepts, en se basant sur la théorie du comportement planifié, afin d’établir théoriquement que l’II de l’employé peut avoir un rôle médiateur entre le SOP et le CI. Ceci permettra d’étendre les recherches aux déterminants individuels du CI dans le cadre d'une approche d’échange social qui sont rarement abordées.

Nous vivons dans des sociétés où les projets – ici conceptualisées en tant qu’organisations temporaires – occupent une place grandissante de notre quotidien au sein duquel par ailleurs l’implication sociale, les groupes militants et la critique sociale ont pris un essor considérable. L’acceptabilité sociale des organisations temporaires est devenue une préoccupation stratégique de premier plan pour les organisations dont le cœur de métier repose sur des projets. S’intéresser à l’acceptabilité sociale implique de s’intéresser au processus à travers lequel les parties prenantes peuvent s’entendre sur des compromis liés à des projets à fort impact local. En ce sens, cet article conceptualise une grille d’analyse des enjeux d’acceptabilité sociale des organisations temporaires impactant le territoire dans lequel elles s’établissent. Articulée autour des assises de la légitimité de Weber et de la pluralité des logiques d’action des économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot, cette grille d’analyse conçoit l’acceptabilité sociale comme un processus négocié autour de trois piliers : technique, traditionnel et charismatique (inspirés des travaux de Richard Déry). Ce faisant, notre article contribue à la littérature sur l’acceptabilité sociale des organisations temporaires et ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche visant à mieux comprendre les enjeux et dynamiques d’acceptabilité sociale.

Une erreur de réponse est un écart entre la réponse du répondant et la vraie réponse (Sudman et al. 1973). Jusqu’à 65% des sondages web comportent de telles erreurs (McCullough, 2011) minant ainsi leur crédibilité et engendrant des coûts pour remplacer des répondants fautifs. 

Un schème linéaire est une forme présumée d’erreur de réponse où le répondant sélectionne systématiquement le même point sur un ensemble d’échelles de mesure.  Le rejet du répondant repose sur l’hypothèse qu’il n’évalue pas diligemment les questions avant d’y répondre.

Notre étude (n=1309) révèle que la technique classique de détection des schèmes linéaires entraine le rejet injustifié de nombreux répondants. Identifier la vraie réponse dans des mesures attitudinales est difficile; or nous proposons l’ajout de tests de logiques invitant les répondants à sélectionner un point précis sur une échelle de mesure. L’analyse qui en résulte détermine si le répondant a correctement lu et interprété la consigne.

La technique classique identifie 12.2% de répondants démontrant un schème linéaire, mais moins de 25% de ceux-ci échouent au test de logique. Par conséquent, trois quarts des répondants sont rejetés injustement par la technique classique.

Nous proposons des recommandations sur le déploiement des tests de logiques ainsi que des pistes d’explorations compte tenu des limites de la présente étude.

Problématique : Cette étude identifie l’évolution de 70 ans de pratiques de négociation des relations du travail dans les installations d’Alcan au Saguenay−Lac-Saint-Jean.

Objectifs : L’objectif de notre communication est de présenter une démarche scientifique originale et des résultats préliminaires qui correspondent aux pratiques de négociation des relations du travail vécues par des dirigeants patronaux et syndicaux.

Méthodologie : Notre recherche itérative, qualitative et inductive privilégie le cadre épistémologique de la science-action et une méthodologie praxéologique de récits oraux. L’analyse et l’interprétation des réflexions recueillies se réalisent selon une méthodologie de théorisation enracinée (MTE) qui permet d’atteindre ces résultats.

Résultats : Une première analyse des transcriptions écrites a permis d’induire des valeurs, attitudes et comportements liés aux pratiques syndicales et patronales de négociation des relations du travail selon deux paradigmes : la négociation traditionnelle et la négociation concertée. Il semble se dégager une prédominance de la culture de concertation illustrée par la négociation concertée.

Contribution : Nous adoptons un cadre épistémologique et une méthodologie de recherche qui apportent des connaissances nouvelles sur les processus de recherche permettant de mieux cerner la réalité d’un phénomène humain en milieu organisationnel. Nous proposons un modèle théorique inédit des pratiques de négociation en relations du travail.

La nécessité d'investir dans les technologies de l'information (TI) dans les entreprises commerciales ne cesse d'augmenter. Notre objectif de recherche est de découvrir les différentes configurations de capacités TI qui caractérisent l'orientation stratégique de la TI, la sophistication des capacités de la TI  et le niveau d’incertitude environnementale acceptable pour que les PME tirent profit de leur utilisation de la TI, c'est-à-dire pour qu’elles retirent une valeur organisationnelle de la TI.  Cette étude utilise une approche théorique fondée sur la QCA (Qualitative Comparative Analysis). Les données ont été fournies par 44 PME manufacturières situées en France. Parmi les observations importantes, mentionnons en premier lieu le rôle de l'orientation stratégique de la TI de type Défenseur dans les entreprises performantes en TI et l'ambivalence de l'orientation stratégique de la TI de type Prospecteur à cet égard. Deuxièmement, l'alignement stratégique de toutes les capacités de la TI ne nécessite pas d’être entièrement satisfaite pour atteindre un niveau élevé de performance de la TI. Troisièmement, une capacité technologique de la TI n’a pas toujours besoin d’être élevée pour être associée à un niveau élevé de performance de la TI, Enfin, la seule condition de causalité nécessaire (mais non suffisante) pour que les PME puissent tirer le meilleur parti de leur investissement dans les TI est de développer une forte capacité informationnelle de la TI.

Problématique

À notre connaissance, aucune autre étude, excepté les données de l’EQCOTESST (2011), n’a étudié la violence dans le milieu de la construction québécois, et en particulier la violence dont sont victime les femmes. Cette communication présentera  les causes de la violence que subissent les ouvrières, de même que la méthodologie et les résultats escomptés de la recherche.

Déterminants de la violence

D’une part, au niveau sociétal, les facteurs explicatifs sont relatifs au contexte économique, social et législatif. D’autre part, au niveau du secteur de la construction, la culture organisationnelle masculine, le métier ou la profession, la proportion de femmes, le rôle des acteurs institutionnels et les conditions de l’organisation du travail sont tous des facteurs explicatifs de la violence. Enfin, au niveau individuel, les traits personnels des travailleuses viennent également contribuer à la problématique.

Méthodologie

Une méthode mixte par triangulation des données (analyses de documents, entrevues, groupes de discussion et questionnaires) est privilégiée pour bien explorer les relations entre les différents niveaux (macro, méso et micro) et la violence au travail.

Résultats

Il s’agira d’établir la contribution spécifique du rôle des acteurs institutionnels, des conditions de l'organisation du travail et de la culture organisationnelle sur la violence au travail en intégrant les apports des autres dimensions de la société et des traits individuels des ouvrières.

Le manifeste agile a donné naissance à plusieurs approches de développement de logiciels tablant sur une logique itérative et incrémentale, contrairement aux approches plus traditionnelles en cascade. Certaines grandes organisations, notamment celle du secteur public peinent à emboiter le pas. Elles rencontrent plusieurs problèmes avec les approches de développement traditionnelles : irrespect des échéanciers, dépassements de coûts et produits mal adaptés aux besoins des utilisateurs. Comment expliquer ces difficultés? Est-ce que les méthodes agiles sont appropriées pour ce type d’organisation?

Les chercheurs présentent une étude de cas portant sur la mise ne place de pratiques de prototypage dans le processus de développement de logiciels d’un organisme gouvernemental québécois. Cette approche consiste à créer un logiciel non opérationnel comprenant toutes les fonctionnalités prévues. Le prototype permet la validation des exigences par les utilisateurs et autres parties prenantes et peut même se substituer aux documents écrits fréquemment utilisés dans les approches traditionnelles. La littérature présente plusieurs avantages de cette approche, mais n’aborde pas sa mise en place dans une organisation. Les résultats permettront de saisir l’étendue des défis que présentent une telle transition et d'illustrer qu'ils débordent amplement de la sphère technique.

À l’instar du design des emballages, le design des produits a désormais un rôle clé sur les lieux de vente. Dans un marché qui tend à réduire le suremballage et à adopter des pratiques de consommation zéro-déchet, le produit est souvent exposé dans son apparence la plus rudimentaire. De plus, l’utilisation grandissante d’emballages transparents par les marques fait du produit un nouvel outil de communication servant à divulguer ses caractéristiques intrinsèques imperceptibles avant sa consommation. Cette mise en exergue des aliments a amené des chercheurs en marketing alimentaire à s’intéresser aux inférences provoquées par les éléments esthétiques des produits dans l’esprit du consommateur. Ces chercheurs ont souligné le rôle important du design des produits alimentaires dans la communication de leurs caractéristiques sensorielles et nutritionnelles aux consommateurs.

Cette recherche propose d’étudier l’impact de la configuration géométrique d’un produit alimentaire sur sa perception plus ou moins santé afin d’aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus équilibrés. Un design expérimental a été conçu et 114 participants américains ont complété un sondage auto-administré en ligne. Les résultats empiriques de cette recherche ont ressorti le rôle des éléments esthétiques du design de produit dans les inférences gustatives et la perception santé des produits alimentaires. Des implications managériales et des pistes de recherches futures sont également énoncées.

En marketing, l’orientation-client (OC) demeure un construit dont la définition et la mesure ne font pas consensus au sein de la communauté scientifique, donnant ainsi lieu à de multiples définitions et de nombreuses échelles de mesure. En effet, les efforts en recherche n’ont pas tous convergé vers la même conceptualisation de l’OC et, malgré une somme considérable d’études à ce jour, plusieurs questions restent en suspens. Dans le cadre d’une étude visant à élaborer une nouvelle échelle de mesure de l’OC, une recension des écrits ainsi qu’une validation empirique de l’instrument auprès de gestionnaires québécois ont permis d’identifier les écarts théoriques limitant une compréhension commune de l’OC. L’objectif principal de cette communication est donc de proposer des pistes de recherche futures au regard de l’OC. Pour ce faire, deux volets seront présentés. Tout d’abord, il sera question des résultats obtenus lors de l’évaluation des qualités psychométriques de l’instrument diagnostic élaboré. Ce volet permettra, à partir d’un cas concret d’étude empirique, de mieux comprendre les défis que présente la mesure de ce concept. Puis, sur la base de ces résultats, des pistes de solution seront proposées afin d’aider les chercheurs à mieux circonscrire encore le construit de l’OC et, éventuellement, en permettre son diagnostic.

Afin d’expliquer la relation entre RSE et engagement,  nous avons investi 48 PME opérant dans le secteur de haute technologie en Tunisie. Sur la base de 421 questionnaires collectés et 5 entretiens avec des responsables ressources humaines, nous avons cherché à démontrer que la RSE interne permet de stimuler l’engagement affectif des employés. A partir de leur perception du soutien de leur organisation, les salariés semblent être mieux impliqués et s’engagent dans leur travail.

Aujourd’hui, la RSE se trouve au cœur de nombreux débats scientifiques et politiques. Elle est, depuis plus de deux décennies, l’objet de nombreux articles scientifiques et est encore une thématique centrale des colloques et des conférences. Elle apparaît souvent dans les discours politiques et est au centre de débats contradictoires... L’axe social de la RSE traduit la prise en considération du développement et du bien être des salariés par l’entreprise. A la lumière de nombreuses recherches et enquêtes probantes, l’investissement dans la RSE parait rentable puisqu’il conduit et favorise l’engagement des employés. Notre recherche vise à montrer la relation dialectique entre la RSE et l’engagement affectif des salariés. Nous avons analysé et expliqué cette relation à travers l’intervention d’une variable médiatrice: le soutien organisationnel perçu. La relation a été approchée à partir des apports de la théorie de l’échange social.

Les enjeux de la réussite des transferts des entreprises québécoises en contexte de relève familiale ou entrepreneuriale (Fayolle et Filion, 2006; Miller et Le Breton, 2010) semblent résider dans les problématiques communicationnelles spécifiques aux interactions et aux différences intergénérationnelles. Ces enjeux sont vécus particulièrement par les entrepreneurs et leur relève en situation de partage de pouvoir décisionnel lors de la période du « règne conjoint » (St Cyr et Richer, 2003).

 

Malgré une vision commune de pérennité, ces deux générations d’entrepreneurs possèdent des visions différentes de leur contexte de transmission et de la gestion de l’entreprise.  Ils doivent notamment partager leur culture, leur identité, leurs réseaux (Deschamps et Simon, 2011).  Ils semblent devoir également s'efforcer d'adhérer à un style de gestion commun, du moins cohérent, dans ce contexte. 

 

Cette recherche qualitative vise à comprendre le phénomène de l’échec d’une démarche de relève, notamment en explorant les différences sur le plan communicationnel entre leurs visions du monde respectives. Nous partagerons les résultats préliminaires de notre recherche sous la forme d’une description des caractéristiques de ces entrepreneurs et en quoi leurs visions diffèrent à l’aide des aspects théoriques des cultures première et seconde de Dumont (1968) ainsi que de leurs capitaux et habitus (Bourdieu, 1979).

Étant l’un des plus importants postes budgétaires des finances publiques, le système de santé mérite une attention particulière dans le type de structure adoptée. Des enjeux relatifs à la main-d’œuvre, à la pandémie et aux changements démographiques amènent des transformations et la nécessité d’avoir un regard critique sur la performance et les pratiques. Le système de santé canadien est particulièrement complexe et diffère selon les provinces. En effet, même si les objectifs en matière de santé des citoyens sont similaires, l’organisation et la structure des relations de responsabilisation des organisations du système de santé sont toutefois différentes à certains égards.

L’objectif de la communication est de comparer les systèmes de santé de deux provinces canadiennes, soit le Québec et l’Ontario. S’appuyant sur des défis importants, la complexité du système y est décrite. La comparaison fait ressortir les similarités et les différences et s’articule principalement autour du cadre réglementaire, des réformes politiques, du type d’organisation, des parties prenantes et de la gouvernance. Les résultats contribuent à pouvoir mieux comprendre des systèmes différents et à pouvoir s’en inspirer afin de fournir le meilleur service possible aux citoyens.

La délocalisation des entreprises dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) a pour objectif principal la productivité à faible coût. Ces entreprises n’ont souvent aucune politique pour maintenir la santé des travailleurs. Elles misent sur la main d’œuvre à bon marché causés par le chômage endémique dans les PRFI. Les effondrements de bâtiments abritant des chaines de production de multinationales connues ces dernières années n’ont pas activé la sonnette d’alarme et les pratiques organisationnelles menaçant la santé des travailleurs continuent. En Haïti, l’implantation de zones franches et des parcs industriels fait partie des politiques publiques dictées par la Banque Interaméricaine de Développement. Cette étude part d’un fait : la mort le 2 aout 2018 de Rosie Joseph, une travailleuse du parc industriel Caracol en Haïti. Après plusieurs jours de malaise et le refus d’un congé maladie, elle meurt sur son lieu de travail. Les analyses de contenu catégorielles d’entretiens semi-directifs réalisés avec des femmes travaillant dans deux parcs industriels en Haïti ont montré des pratiques relevant d’un autre temps où seule la rentabilité compte. Les cadences imposées sont insoutenables et constituent des facteurs de risque majeurs pour la santé physique et mentale. Les inégalités de genre sont criantes. En conclusion, cette présentation questionnera l’impact des pratiques genrées sur la santé des femmes ouvrières dans les parcs industriels en Haïti et dans les PRFI.

En raison de son accroissement sans précédent, la rémunération des hauts dirigeants a fait l’objet de nombreuses études au cours des dernières années. Les chercheurs s’intéressent notamment aux mécanismes pouvant permettre d’arrimer cette rémunération aux efforts déployés par les hauts dirigeants pour accroître la performance financière des sociétés. Un autre phénomène en parallèle qui prend également de l’importance est celui de l’évitement fiscal des sociétés. Au Canada, comme dans d’autres pays occidentaux, certaines sociétés ne semblent pas s’acquitter de leur juste part d’impôts. C’est au regard de ces deux phénomènes et en s’appuyant sur le rapport américain « Fleecing Uncle Sam » que la présente étude compare les rémunérations accordées aux chefs de directions de sociétés canadiennes, aux montants d’impôts payés par ces mêmes sociétés. L’objectif poursuivi n’est pas d’établir une quelconque corrélation entre ces deux phénomènes, mais plutôt d’examiner la fréquence au sein des grandes sociétés canadiennes où la rémunération accordée aux hauts dirigeants est plus élevée que les impôts payés par ces dernières, afin d’initier une réflexion au regard des agissements sociétalement responsables de celles-ci. Nos résultats tendent à démontrer que sur les 203 grandes sociétés canadiennes composant notre échantillon, près du quart d’entre elles accordent à leur chef de la direction une rémunération plus élevée que les impôts payés aux autorités gouvernementales.