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La quatrième révolution industrielle, ou industrie 4.0 (I4.0) a permis d’améliorer l’efficacité des petites et moyennes entreprises (PME) grâce à l’adoption des technologies numériques (Schumacher, 2019; Schwartz, 2017). Cependant, ces entreprises font face à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne la gestion du changement et l’adaptation aux pratiques de développement durable. En outre, les PME ont des difficultés à répondre aux exigences de l’industrie 4.0 (Piccarozzi et al., 2018) en raison de : 1) leur connaissance limitée des possibilités du 4.0 (Vallée, 2024); 2) la qualification des employés et leur maîtrise de ces technologies (Seok et al., 2023); 3) l'absence de stratégie pratique pour les applications; et 4) des compétences en technologies de l'information insuffisantes liées aux connaissances techniques du 4.0 (Brozzi et al., 2019). De plus, elles sont souvent mal préparées pour intégrer l’économie circulaire (ÉC) et le développement durable (Cantele et al., 2020). L’objectif global de la recherche est de développer un cadre intégrateur arrimant les efforts de transformation numérique et de gestion durable des PME en régions éloignées des grands centres urbains tous secteurs confondus. Cette étude est novatrice, car elle propose un cadre intégrateur des maturités numérique et responsable, un arrimage encore inexistant malgré son urgence (Fors, 2024; Goethals and Ziegelmayer, 2024). La méthodologie est longitudinale mixte (qualitative par thématique, et quantitative factorielle).

La logique de repreneuriat se heurte à des difficultés renvoyant à des problématiques institutionnelles, économiques et managériales diverses et à des interrelations complexes entre les différents acteurs (Barbier, Calvez, 2006). Par ailleurs, du point de vue opérationnel, il apparait que, sur le territoire français notamment, les problématiques liées à la transmission d’entreprises donnent lieu au développement d’un marché « caché », source d’insatisfaction aussi bien du côté de l’offre que du côté de la demande.

Dans cette contribution, nous montrerons dans une première partie le potentiel économique du domaine, ce qui nous amènera à définir les contours de ce marché sous-optimal du point de vue des principaux protagonistes. Dans une seconde partie, nous présenterons les résultats d’une enquête exploratoire ayant pour objet d’une part, de comprendre les raisons de cette forme de réticence, de la part des cédants, à divulguer largement leur souhait de quitter la vie professionnelle et d’autre part, d’identifier le profil et les motivations des repreneurs. Enfin, dans une dernière partie, nous proposerons une typologie des comportements sur la base de laquelle nous travaillerons afin de proposer des réponses susceptibles de lever les freins aux processus de reprise, de sorte que la transmission de l’outil productif soit plus facilement envisagée en France.

Le problème de sélection des membres de comité d’audit est sérieux dans le contexte africain en général et camerounais en particulier où peu d’études y sont publiées. En effet, le Cameroun est marqué par une absence de marché d’administrateurs et par une absence de procédure formelle de sélection des membres de comités d’audit. L’objet de cet article est d’analyser les critères de sélection des membres des comités d’audit. Cet article se propose donc de répondre à la question de savoir ce qui détermine la confiance des actionnaires dans le choix des candidats au comité d’audit. Autrement dit, les critères selon lesquels les actionnaires des entreprises camerounaises expriment leur confiance à l’égard d’un candidat au comité d’audit seront mis en évidence. Lors du choix des membres dudit comité, le conseil d’administration devrait choisir ceux en qui les actionnaires ont a priori confiance. Une étude est menée dans un pays en développement où les entreprises ne sont pas cotées, mais fonctionnent plutôt dans un environnement où elles sont influencées par les liens sociaux (familiaux). Spécifiquement, les résultats obtenus auprès de 42 entreprises, grâce à la régression logistique montrent que pour optimiser le système de gouvernance dans les entreprises africaines en général et camerounaises en particulier, la compétence, les caractéristiques personnelles, et les facteurs de contingence déterminent la confiance des actionnaires pour sélectionner un candidat au comité d’audit.

Take Your Place Among the Great est le slogan d’une campagne menée par l’éditeur commercial de périodiques scientifiques, Elsevier. Celle-ci ciblait les chercheurs. Take Your Place Among The Great est fabriqué des mêmes matériaux que Nike a utilisé pour mettre au point sa publicité Are Your Dreams Crazy Enough ? En effet, ils mobilisent des symboles suscitant des d’émotions positives auprès de la population ciblée. Take Your Place Among the Great suggère qu’Elsevier sait ce qui motivent les chercheurs (la reconnaissance, l’honneur) et leur indique qu’une publication dans leurs périodiques représente de la valeur ajoutée pour eux. Cette quête de reconnaissances conjuguée à l’explosion du nombre de scientifiques, de disciplines académiques et de publications met à l’épreuve l’évaluation par les pairs. C’est ici que les indices bibliométriques prennent le relais (Strengers, 2013).

Notre communication s’arrête au phénomène précédemment décrit et tire son originalité des analyses conjointes faites sur les deux plans suivants. Le premier concerne les relations dialectiques entre l’indice d’impact, le symbolique et la quête de reconnaissance des chercheurs. Le second plan d’exploration se rapporte à la relation « symbiotique » entre le champ de la science et le champ des affaires. Le champ de la science est étendu à perdre de vue ; voilà pourquoi notre présentation se concentre sur la structuration du champ du management.

Les normes canadiennes d’audit font souvent référence au jugement professionnel. Cette place ouverte au jugement des auditeurs nécessite d’approfondir la compréhension des processus psychiques et sociaux, personnels et professionnels qui conditionnent l’exercice de ce jugement. Le savoir-juger se développe dans la pratique du professionnel par la confrontation à des situations complexes mettant en œuvre de nombreuses dimensions. Cette recherche a pour objet d’analyser les situations de jugements professionnels d’auditeurs externes dans le cadre d’audits des états financiers. En s’appuyant sur une analyse réflexive de ces temps de jugement professionnel, il est proposé de faire ressortir le processus mis en œuvre pour poser le jugement. La méthode de recherche utilisée est l’entretien d’explicitation développée par M. Pierre Vermersch. Cette méthode consiste à obtenir un récit de pratique de la part du professionnel interrogé. Cela suppose d’obtenir des descriptions de ce qui a été vécu (contexte, procédures, jugements) et de ne pas induire ou suggérer des réponses aux questions posées. Grâce à cette méthode, il sera possible d’avoir une meilleure compréhension du processus de jugement professionnel de l’auditeur. Cette compréhension devrait permettre d’améliorer la qualité du service rendu par l’auditeur des états financiers et, éventuellement, de faire évoluer les normes vers une prise en compte encore plus importante de la dimension centrale du jugement.

La crise sanitaire a entrainé des bouleversements organisationnels majeurs qui ont modifié de manière importante les conditions de travail de nombreux travailleurs. Dans ce contexte, les équipes de représentants syndicaux ont dû intervenir promptement sur des questions complexes. Pour ce faire, elles ont dû se structurer de manière à faciliter les échanges, rehausser la collaboration et favoriser le partage d’expertises afin d’assurer leur capacité représentative au plan local.

Jusqu’à maintenant, très peu d’études se sont intéressées aux dynamiques d’influence au sein des équipes en contexte de crise (Auffegger et al., 2018; Sommer et al., 2016). Cette recherche s’intéresse justement à cette question en cherchant à mieux comprendre le partage de leadership au sein des équipes syndicales locales en temps de crise. Pour ce faire, nous réalisons présentement une série d’entrevues semi-dirigées auprès de l’ensemble des représentants syndicaux d’une dizaine de comités exécutifs locaux dans le secteur de l’éducation primaire-secondaire. Cette démarche nous permettra de mieux appréhender les différents modes de partage du leadership expérimentés par les équipes syndicales dans le contexte de la crise sanitaire.

À terme, ce projet cherche à contribuer aux réflexions entourant la capacité des représentants syndicaux à expérimenter de nouvelles dynamiques au sein leur équipe syndicale locale afin de répondre à leur environnement (Dufour & Hege; 2013, Darlington, 2018).

Nous retrouvons des procédures dans toutes les sphères du marché du travail. Dans les domaines à haut risque, les procédures deviennent un outil indispensable pour guider les travailleurs dans la bonne exécution de leurs tâches. Les procédures doivent être suffisamment simples pour que les utilisateurs moins expérimentés puissent les accomplir avec succès.

Sur le marché, aucun outil automatisé permet d’évaluer la complexité d'une procédure. C'est dans cette optique que notre entreprise, Shumac, a mis sur pied un outil permettant d’évaluer automatiquement et rapidement le niveau de complexité d’une procédure. Cet outil se nomme « Spark Lite ».

Pour créer un tel outil, nous avons débuté par une vaste revue de littérature permettant de mettre à jour les principaux facteurs contribuant à l’augmentation de la complexité d'une procédure.

Nous avons ensuite ciblé certains facteurs d’influence, les avons quantifiés et intégrés dans une équation produisant un score de complexité.

Nous avons finalement validé notre équation en comparant des scores de complexité produits par Spark Lite avec des scores produits par TACOM, un modèle de référence déjà validé.

Les résultats de cette recherche ont montré que les scores produits par Spark Lite sont suffisamment près de ceux du modèle de référence pour affirmer que notre équation mesure bien la complexité des procédures de façon simple, rapide et automatique.

Le projet de recherche dont il sera question dans le cadre de cette présentation a pour objet d’investiguer les rapports de pouvoir qui sont exercés à l’endroit d’infirmières oeuvrant dans des secteurs de soins spécialisés : infirmière praticienne spécialisée (IPS), infirmière clinicienne spécialisée (ICS), infirmière pivot, etc. Nous cherchions à documenter ce que ces infirmières avaient à dire au sujet de ces rapports, des décisions affectant l’exercice de leur rôle et leur autonomie professionnelle. Enfin, nous désirions connaître leur rapport au politique en explorant leur vision d’ensemble des dominations les affectant, en explorant également les efforts de conscientisation et de solidarisation déployés en vue de transformer leur vécu en expérience dialogique, délibérative et émancipatrice. Cette étude au devis qualitatif s’inspire de la grille d’analyse sociopolitique proposée par Boisvert (1997) – l’analyse postmoderniste. L’analyse thématique des entrevues individuelles (n=21) d’infirmières au rôle élargi a généré des pistes d’investigation à pousser dans le 2e volet en cours misant sur les groupes de discussion (n=32). Les participantes réclament de la proximité avec les patients et dénotent plusieurs facteurs minant leur autonomie professionnelle. Plusieurs se sentent comme des « bouche-trous » et dénoncent les iniquités salariales dont elles font les frais. Elles indiquent subir les répercussions d’une gestion néolibérale et craignent la déshumanisation des soins.

 

Dans le contexte de concurrence actuel, offrir un environnement favorisant le bien-être psychologique au travail (BEPT) apparaît comme un atout majeur pour l’attraction et la rétention d’employés talentueux dans les organisations. Toutefois, peu d’études scientifiques se sont penchées sur la relation entre ces trois concepts. Cette recherche visait à identifier les pratiques spécifiques au BEPT pouvant être liées à l’attraction organisationnelle et à la rétention du personnel. Deux sources de données complémentaires ont été utilisées : les études théoriques et empiriques recensées dans les écrits scientifiques et une analyse documentaire approfondie des pratiques organisationnelles de 7 entreprises reconnues par des associations et ordres professionnels pour leur gestion exceptionnelle des ressources humaines et le bien-être des employés. Les résultats de la triangulation des données montrent que deux pratiques prédominent : un travail stimulant qui a un sens et une organisation du travail flexible qui facilite la conciliation travail-vie personnelle. D’autres pratiques s’avèrent pertinentes : des occasions de développement et de perfectionnement, un environnement facilitant des relations sociales positives, des mesures de reconnaissance, une plus grande liberté aux employés dans l’accomplissement de leur travail, une gestion participative et une bonne communication organisationnelle. Il est suggéré de réaliser de nouvelles études empiriques dans les milieux de travail.

Résumé

Dans cette contribution, je vais essayer de présenter les résultats d’une réflexion théorique à propos de la recherche sur les innovations en sciences de gestion. L’objectif est de faire passer l’innovation, de l’objet de recherche au projet de recherche.Ceci passe par l’exploration de trois sortes de questionnements :

 Que veut dire le terme innovation ? Comment il est traité dans la littérature existante en sciences de gestion ? Quel est mon positionnement de recherche par rapport à ce phénomène ?

Pour répondre à ces questionnements, j'ai essayé d'abord de délimiter les frontières du concept de l'innovation en le distinguant d'autres concepts proches ensuite, j’ai procédé à une recension des principaux courants théoriques sur l’innovation en sciences de gestion. J'ai analysé ces courants en fonction de la manière dont elles traitent la valeur de l’innovation. Puis ma recherche s'est positionnée par rapport aux courants de pensée dominants les études sur l'innovation.Elle constitue une alternative à la littérature existante qui aborde l'innovation comme une source d'avantages économiques, d'apprentissages, ou encore de normes nouvelles. Enfin, j’ai présenté mon parti-pris théorique à savoir le modèle de la traduction qui présente une nouvelle conception de l’innovation sous l’angle de réseaux socio-techniques qui sera préféré au modèle dominant de la diffusion des innovations.

L’innovation de produits est au cœur du succès des manufacturiers et le design est un atout stratégique de compétitivité. Des mesures de soutien en design existent au Québec mais présentent des résultats mitigés et ne visent pas à développer les capacités des entreprises. L’objectif de cette recherche a été d’évaluer les effets d’une démarche d’accompagnement en design thinking sur les capacités de design et d’innovation des PME manufacturières. Nous avons observé comment les nouvelles connaissances en design sont acquises, transformées et utilisées au niveau des entreprises pour mieux les soutenir dans leur développement. Notre équipe de recherche en design industriel a accompagné une cohorte de six PME manufacturières de meubles dans une démarche collective d’expérimentation du design thinking, échelonnée sur 18 mois. Une approche multiméthode de recherche-action a permis d’observer que les effets de la participation se situent surtout au niveau des apprentissages organisationnels et du développement d’un leadership créatif dans l’entreprise. Par ailleurs, les résultats ont fait ressortir que l’aspect collaboratif de la démarche favorise le développement des capacités des entreprises, principalement leur ouverture aux autres sources d’innovation et une plus grande prise de risque en développement de produits. La formule d’accompagnement à l’expérimentation du design thinking a également généré des transformations organisationnelles propices à l'innovation.

L’adoption de l’Agenda 21 en culture par le Gouvernement du Québec et le projet des quartiers culturels de la Ville de Montréal encouragent la formation de partenariats multisectoriels pour le développement culturel des quartiers. Par ailleurs, plusieurs études  démontrent que malgré leur potentiel, les avantages prévus des partenariats multisectoriels sont restreints par une inertie dans la collaboration (Huxham, 2003 ; Lee, Robertson, Lewis, Sloane, Galloway-Gilliam, Nomachi, 2012). Il y a peu d’expériences documentées dans le secteur culturel sur la mise en œuvre et le développement d’une initiative partenariale. Par le biais d’une étude de cas longitudinale, le projet de recherche qui sera présenté illustre ce processus, participe au développement d’une base empirique d’expériences et permet de transmettre des apprentissages concrets aux praticiens. Notre équipe a documenté le travail du Comité organisateur des Rendez-vous culturels de Rosemont-La Petite-Patrie sur une période de plus de deux ans durant laquelle il a réalisé plusieurs succès qui le rendent atypique et inspirant. Basés sur une grille d’analyse développée à partir des travaux d’Austin (2000) et de Yankey et Willen (2010), les résultats de recherche portent sur l’évolution de sept caractéristiques de gestion - mission, champs d’activités, ressources, niveau d’interaction et d’engagement, gestion et opérationnalisation et valeur stratégique - et sur les enjeux et les facteurs de succès du partenariat étudié.

Cette présentation vise à montrer comment les entreprises polluantes représentent visuellement les changements climatiques (CC) dans les rapports de développement durable (RDD). Elle permettra de mettre en lumière les liens entre ces représentations et des stratégies de gestion des impressions positives et défensives (neutralisation) telles que documentées dans la littérature.

La recherche menée s’intéresse plus particulièrement à l’industrie pétrolière. 100RDD (2011-2020) des 10plus grandes compagnies pétrolières (chiffres d’affaires[2020]) seront analysés. Deux phases méthodologiques sont entreprises. La première consiste à décoder les significations concrètes des représentations transmises par les images et les mots contenus dans les RDD en mobilisant le cadre d’analyse visuelle de Barthes (1964). Ces significations sont ensuite analysées par l’appui théorique sur la gestion des impressions et les techniques de neutralisation. La deuxième phase s’intéresse aux utilisateurs et consiste à mener un groupe de discussion. Les résultats préliminaires s’opposent avec le rôle que les RDD sont censés remplir, à savoir la reddition de compte transparente et objective. Certains RDD transmettent un discours biaisé qui risque d’influencer les décisions des utilisateurs.

Cette recherche comble différentes lacunes et contribue aux débats sur la transparence des RDD et souligne l’urgence de nous focaliser sur une règlementation des divulgations environnementales et sociales des entreprises 

Le déploiement d’un système de gestion stratégique des ressources humaines (RH) constituerait un levier important de la performance organisationnelle et du fonctionnement psychologique des employés (Jiang, Lepak, Hu, & Baer, 2012). Toutefois, peu d’études ont porté sur l’examen d’un ensemble exhaustif de pratiques RH, ce qui limite notre compréhension de leur possible effet différencié sur le fonctionnement des employés. Afin de combler cette lacune, la présente étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 980 employés (48% d’hommes; âge moyen de 33.48 ans). Une série d’analyses de régression montre l’effet différencié des pratiques RH sur le fonctionnement psychologique des employés, notamment sur le plan de la satisfaction des travailleurs et l’intention de quitter leur emploi. De manière plus spécifique, les pratiques de sélection, de rémunération, de leadership, de communication, de même que les caractéristiques du travail sont positivement associés à la satisfaction au travail. En outre, les pratiques d’accueil et intégration, de leadership, de communication, les avantages sociaux et les caractéristiques du travail sont associés à une moindre intention de quitter. Ces résultats suggèrent la nécessité de considérer séparément l’effet des différentes pratiques, lesquels agissent distinctement sur l’expérience psychologique des employés. Les implications théoriques et pratiques seront discutées à la lumière de la recherche en gestion stratégique des ressources humaines.

Nous nous intéressons à travers cette étude aux entreprises familiales et non familiales et leurs espérances de croissance. Le but étant de ressortir l’impact de la taille et de l’âge de l’entreprise et le rôle modérateur des programmes d’appui à l’entrepreneuriat sur leurs espérances de croissance. Notre questionnement est alors comme suit : Quelles sont les dissemblances entre les entreprises familiales et non familiales en terme d’espérances de croissance ? Quel en est le rôle de l’âge et de la taille de l’entreprise ? quel est le rôle modérateur des programmes d’appui à l’entrepreneuriat ? pour répondre à notre problématique, nous avons utilisé une modélisation linéaire hiérarchique sur un échantillon composé de 2848 entreprises issu la base GEM de quatre pays : l'Égypte, le Madagascar, le Maroc et la Turquie. Les principaux résultats de notre étude peuvent être présentés comme suit : Les entreprises familiales ont une espérance de croissance plus faible que les entreprises non familiales ; Cet écart se différencie entre les pays ; L’augmentation de la taille et de l’âge de l’entreprise réduit les espérances de croissance, cependant les programmes d’appui à l’entrepreneuriat réduisent ces effets négatifs.

Mots clés : Espérances de croissance ; Entreprises familiales ; Appui et programmes gouvernementaux ; Compétences entrepreneuriales.

Titre: La particularité de la gestion des parties prenantes dans les courants de pensée en management de projets: réflexion théorique

De nombreuses études mettent en évidence la nécessité de gérer les parties prenantes, en management de projets pour contribuer à son succès (Eskerod, Huemann, & Savage, 2015; Leclair, 2015; Littau, Jujagiri, & Adlbrecht, 2010; PMI, 2013; Turner, 2009). Toutefois, la majorité des travaux ne positionnent pas cette thématique dans les courants de pensée. L’objectif du présent papier est d’apporter une contribution en répondant à la question de savoir : quelle est la particularité de la gestion de parties prenantes dans les différents courants de pensée en management de projets?

À travers une démarche méthodologique basée sur une revue de la littérature, nous avons effectué une analyse théorique qui fournit des résultats pertinents. Ces résultats montrent que la gestion des parties prenantes est particulièrement moins présente dans certains courants (projet comme machine; projet comme système adaptatif) et peut être perçue différemment dans deux autres (projet comme objectif d’affaires; projet comme processus). Elle a aussi la particularité de s’inscrire largement dans au moins trois autres courants (projet comme objet d’enjeux pour les parties prenantes; projet comme système social; projet comme organisation temporaire). Elle est enfin particulière, par rapport aux autres thématiques, dans la perception qu’on fait d’elle pour le succès du projet.

Si les technologies RFID (identification par fréquence radio) sont principalement utilisées par les entreprises à des fins de gestion de la logistique, elles se positionnent désormais comme un moyen d’interagir avec le consommateur et le suivre de près, en temps réel. Malgré les problèmes éthiques que ce changement suscite, plusieurs entreprises les implémentent, en s’exposant au risque de réaction négative de la part des consommateurs. Nous adoptons l’approche de grounded theory afin de faire émerger les antécédents qui contribuent à expliquer les réactions des consommateurs face à ces technologies parfois perçues comme intrusives. À partir de l’analyse de 11 cas provenant de 5 industries distinctes nous proposons une contribution théorique en présentant le concept de Proximité Connective composée de trois dimensions : la proximité informationnelle, la proximité physique et la durée d’exposition. Selon nos résultats, les deux premières dimensions peuvent expliquer une part importante de la réaction négative des consommateurs. La durée d’exposition sert à amplifier cette réaction. Nous suggérons aux entreprises qui désirent utiliser les technologies RFID, de limiter les échanges de données personnelles, le port du tag RFID et la durée d’exposition des consommateurs à la technologie. Ces actions contribueraient à diminuer le risque de rejet de par les consommateurs et démontreraient la responsabilité sociale des entreprises envers le respect de la vie privée de leurs clients.

La mine Niobec est un site d'extraction de niobium située dans le nord du Québec. Après plus de trente ans d’exploitation, les responsables ont initié en février 2011 un projet d'expansion de la mine. Cette communication porte sur l’identification et l’analyse des parties prenantes du projet d'expansion de Niobec par la mesure de la centralité. À travers cette méthode itérative et longitudinale, l'étude a pour objectif de montrer la pertinence de l'aspect dynamique de l'analyse des parties prenantes par opposition à la dimension statique largement répandue dans la recherche en management de projet.

 Pour ce faire, à partir d’une méthodologie qualitative, une analyse documentaire portant sur 171 articles de sept (7) journaux couvrant la période de janvier 2011 à juin 2013 a été réalisée. Cette analyse nous a permis de faire ressortir l'existence de plusieurs parties prenantes de centralités différentes et dont le nombre croissant a révélé surtout la formation progressive d’une large adhésion au projet. La stratégie adoptée par les responsables de la mine pour parvenir à cette adhésion semble donc apparemment avoir été efficace. Mais cette stratégie s’inscrit-elle dans une perspective avant tout opératoire ou révèle-t-elle une prise en compte de la question du développement durable par la recherche d’un partenariat réel avec les parties prenantes du projet?

Chaque année, au Canada, 100 000 grossesses se terminent par un décès périnatal, soit la perte d’un enfant durant la grossesse ou lors du premier mois de vie. La plupart des parents faisant face à cette épreuve doivent retourner au travail après une période de congé plus ou moins longue. Dans ce contexte, la présente étude vise à examiner de quelle façon les contacts avec le milieu de travail peuvent favoriser un retour au travail plus serein. Au total, 347 travailleurs ayant vécu un décès périnatal au cours des douze derniers mois ont répondu à un questionnaire en ligne. Environ deux tiers des répondants ont eu des contacts avec leur milieu de travail durant leur absence à la suite du décès périnatal, et ce majoritairement avec leurs collègues (55,6%) ou leurs superviseurs (49,3%). Ces contacts ont été réalisés par textos (45%), par courriels (40,6%) ou par téléphone (39,2%) et visaient à prendre des nouvelles (52,7%) ou offrir du soutien (38,9%). Des analyses de variance indiquent que les participants ayant eu des contacts, particulièrement avec leurs collègues, affichent une motivation plus autodéterminée à retourner au travail et présentent un meilleur fonctionnement et plus de bien-être lors de leur retour. Ces résultats soulignent l’impact positif que peut avoir le milieu de travail sur le rétablissement des parents vivant un deuil périnatal. Ils mettent en lumière l’importance d’outiller les travailleurs à mieux discuter de ce sujet tabou avec leurs collègues.

Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs se sont penchés sur les pratiques managériales associées au virage néo-libéral et leurs effets sur l’identité académique. Ces pratiques seraient de plus en plus axées sur des mesures valorisant le contrôle, la performance et la productivité au détriment de valeurs collégiales. À l’appui d’une méta-synthèse de 19 recherches empiriques qualitatives, il appert que, tout en dénonçant les effets délétères du managérialisme sur leur identité, les académiques contribuent paradoxalement à le perpétuer par des stratégies identitaires de protection dévoilant un travail institutionnel de maintien. Aussi, le caractère individualiste et autonome de leur agentivité de même qu’un certain attachement à un passé idéalisé, doublé de craintes et de méfiances dans le présent, limitent l’influence de l’agence sur l’institution. Cette posture défensive de l’agence de même que l’absence d’une capacité réflexive partagée au sein de la communauté académique ne permettent pas de se projeter et d’imaginer un projet identitaire différent de celui proposé par la vision néo-libérale de la profession académique. Cette réinterprétation théorique de recherches empiriques contribue à montrer qu’une lecture croisée de la perspective relationnelle de l’agence et du travail institutionnel est nécessaire pour rétablir la bidirectionnalité entre structure/agence, dans le cas présent entre la performance managériale et un projet de « micro-émancipation » identitaire.

L’innovation et l’entrepreneuriat constituent une des principales préoccupations des économies de tous les pays de la planète sans exception. Dans ce contexte, les chercheurs des universités et des instituts sont encouragés à démontrer la pertinence, voire les retombées des nouvelles connaissances scientifiques issues de leurs activités de recherche. La recherche d’applications des nouvelles connaissances scientifiques amène souvent à cerner des nouvelles occasions d’affaires. Cette étude porte sur la création d’entreprise par des chercheurs. L’objectif principal est de cerner les modèles d’affaires mis en place et les enjeux affrontés lors de la consolidation de leur entreprise. La question de recherche adressée est: Quelles sont les leçons à tirer des expériences de chercheurs devenus entrepreneurs ? Six cas de chercheurs devenus entrepreneurs ont été étudiés. On a analysé la nature de l’innovation, le processus de consolidation de l’entreprise, et la dynamique des activités d’innovation au sein du système national-provincial d’innovation. La généralisation analytique propre aux études de cas suggère que le modèle d’affaires adopté et la nature de l’innovation détermineraient significativement la pérennité de l’entreprise. Le profil du chercheur ne semble pas déterminant. Le rôle qui pourrait jouer le système d’innovation est discuté. Finalement, les limites et les biais méthodologiques sont discutés et des voies de recherche future sont alors proposées.

En partant du cadre des systèmes de travail de Steven Alter (2006) comme cadre d'analyse, nous avons réalisé une étude exploratoire qualitative à l'aide de cinq entrevues semi-structurées. L'objectif a été, d'une part, de déterminer et d'expliquer les éléments qui poussent ou dissuadent les PME manufacturières québécoises à vendre en ligne leurs produits, et d'autre part, d'identifier les facteurs qui expliquent comment ces dernières sont parvenues à surmonter les difficultés inhérentes au commerce électronique.

Nos entrevues nous ont permis de déduire que la majeure partie des concepts que l'on croyait spécifiques aux magasins physiques sont, en réalité, tout aussi valables pour les boutiques virtuelles. L'on a aussi noté que l'une des raisons les plus citées par les PME manufacturières québécoises interviewées pour justifier l'intérêt qu'elles portent au e-commerce était leur souhait de vendre à l'international. Cet objectif se révèle cependant difficile voire impossible à atteindre compte tenu de leur peu de moyens.

Nos conclusions nous ont non seulement permis de mettre l'accent sur les nouvelles difficultés qu'aura à surmonter toute PME manufacturière québécoise qui chercherait aujourd'hui à faire du commerce électronique mais aussi d'identifier des solutions qui pourraient être employées pour remédier à ces difficultés et les objectifs que ces PME seraient en mesure d'atteindre avec l'ajout du canal électronique comme canal de vente.

L’intégration du concept de développement durable dans les discours et les pratiques des entreprises s’est accélérée au cours des dernières années. Peuvent en attester les diverses stratégies mises en place, qui montrent l’apparition croissante d’une prise en compte des enjeux et défis du développement durable (minimisation des risques écologiques et des impacts sociaux négatifs, réduction de la pauvreté dans les pays moins développés) dans les objectifs des entreprises.

En considérant ces nouvelles stratégies comme une manifestation de l’évolution des entreprises vers le développement durable, cette communication s’inscrit dans l’effort de compréhension de cette dynamique. À partir de la littérature et en s’inscrivant dans une approche systémique, l’objectif consiste à présenter le concept et les mécanismes de l’auto-organisation et à tenter de les utiliser pour appréhender l’évolution des entreprises vers le développement durable, à travers les stratégies qu’elles déploient. 

Ce cadre d’analyse nous parait intéressant pour saisir la cohérence des transformations initiées par les systèmes organisationnels, en tant que solutions ou réponses à des problèmes complexes, aux contours encore imprécis. Dans ce sens, il contribue à enrichir le regard et la compréhension du comportement ainsi que de l’évolution des organisations dans un environnement complexe.



Les organismes sans but lucratif occupent une place importante dans la société canadienne. Par exemple, en 2013, ces organismes recevaient près de 13 milliards de dollars de particuliers. On peut donc s’attendre à ce que ceux-ci tentent de communiquer avec les donateurs potentiels des informations qui peuvent les rassurer quant à l’utilisation de leurs dons. Nous avons donc étudié les sites WEB des organismes de bienfaisance afin de connaitre les informations qui sont communiquées sur des questions qui nous semblaient d’intérêt pour des donateurs. Plus spécifiquement, nous avons évalué la divulgation faite concernant la politique de gouvernance et de développement durable ainsi que la situation financière de ces organismes.

Les résultats obtenus démontrent que les organismes de bienfaisance du Québec et de l’Ontario divulguent peu d’information sur leurs sites Web concernant ces grandes questions. Des variables, telles que la taille de l’organisme, le nombre d’employés ainsi que le secteur d’activités des organismes ont une influence sur le niveau de divulgation. Les organismes de l’Ontario divulguent plus d’information que ceux du Québec.

Dans un contexte où des études ont montré que la divulgation d’information peut renforcer les liens avec les donateurs actuels ainsi qu’attirer de nouveaux donateurs, notre étude suggère que les organismes de bienfaisance, en particulier ceux du Québec, pourraient mieux utiliser leur site WEB afin de communiquer des informations pertinentes.

En 2010, selon Statistiques Canada (2012), près de la moitié de la population totale canadienne de 15 ans et plus a été bénévole, soit plus de 13 millions de personnes. Les causes pour lesquelles les individus s’engagent sont multiples et s’expriment sous plusieurs dimensions : public, lieu, problème, champ d’activités, organismes, etc. Mais, au-delà de cette diversité de contextes, la gestion des bénévoles doit concilier deux objectifs, le premier étant d’orienter l’action bénévole en fonction des objectifs de l’organisation et le second d’assurer le succès et la satisfaction des bénévoles. Cette conciliation constitue le principal défi de la gestion des bénévoles. Pour la réussir, il apparait que plusieurs fonctions soient essentielles dont la fidélisation. C’est la raison pour laquelle, nous avons cherché à connaitre quels étaient les déterminants de la fidélisation des bénévoles. Pour ce faire, nous avons réalisé une revue de littérature qui nous a permis de recenser un certain nombre de déterminants afin d’élaborer un sondage sur le web pour tester notre étude corrélationnelle. Le sondage a été administré auprès de bénévoles, lors de deux événements sportifs (le Tour de la relève et le Challenger de Rimouski). Les résultats démontrent des relations positives entre l'altruisme, les intérêts personnels, la socialisation et la fidélisation des bénévoles. Ils indiquent aussi que les bénévoles s’attendent à obtenir une reconnaissance et du respect de la part des organisateurs.