Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Cette communication présentera à l’auditoire francophone le champ de recherche de la macroéconomie écologique (Ropke, 2017). La macroéconomie écologique se singularise par ses postulats normatifs favorables à l’égard de la transition vers une économie s’inscrivant à l’intérieur des limites biophysiques de l’environnement et en faveur de la justice distributive (Erickson et Gowdy (dir.), 2007). La macroéconomie écologique constitue un sous-champ de l’économie écologique, laquelle se caractérise par l’intégration des acquis des sciences environnementales dans l’examen des questions économiques. Notre présentation procédera en trois étapes. D'abord, nous exposerons les principales dimensions épistémologiques par lesquelles la macroéconomie écologique se distingue de la macroéconomie néoclassique (Lavoie, 2014). Ensuite, nous présenterons la reformulation proposée par la macroéconomie écologique du circuit macroéconomique (Victor, 2008) en insistant sur ses deux dimensions principales : la subordination des phénomènes économiques aux dimensions biophysiques des écosystèmes et l’identification des économies contemporaines comme économie monétaire de production (Jackson et Victor, 2015, Sawyer et Fontana, 2016). Nous terminerons par une présentation des débats ayant actuellement cours au sein de la discipline quant au rapport entre les réformes du système financier et la réduction des impacts anthropiques sur l’environnement (Dittmer, 2014).

 

 

Cette recherche porte sur le vécu des femmes dans les métiers de service à Montréal. Les sciences sociales du travail ont principalement appuyé le syndicalisme, avec l’idée d’un ouvrier masculin comme sujet, délaissant ainsi les réalités des femmes salariées. Suite à l’avancée des mouvements féministes, des recherches se sont penchées sur le sexisme en restauration, mais peu  permettent vraiment aux serveuses de s’exprimer. Il y a une difficulté en sciences de venir en aide aux personnes travaillant dans des emplois précaires et non qualifiés dus à un fossé empathique. Il est difficile de bien comprendre leurs réalités en raison de la position privilégiée de chercheur.e. C’est avec notre position d’étudiant.e.s et de travailleuses dans la restauration que nous avons effectué deux groupes de discussion et un questionnaire quantitatif pour recueillir plus de 200 participantes. Avec une perspective féministe, nous avons étayé la diversité de leurs trajectoires professionnelles et de vie, en mettant de l'avant l'impact de leur condition de travail sur leur santé. Les résultats de notre recherche font l'état de la situation de ces serveuses, nous permettent d'entendre leur parole et nous informent sur les stratégies qu'elles ont pour résister et lutter contre le sexisme de leur environnement de travail. Notre analyse démontre la présence de sexisme et d'antiféminisme spécifiquement ancrée dans le service aux tables.

Cet article est une contribution à une littérature relative à la performance de la microfinance. A cette fin, nous réalisons une étude de cas traitant de la rentabilité ajustée du risque (ratio de sortino...) des véhicules d’investissement en microfinance d’une même société de gestion – ResponsAbility Investments AG. Ces fonds sont majoritairement investis en titres de créances émis par des institutions de microfinance. Après avoir expliqué les différentes contraintes auxquelles sont soumis les gérants des fonds analysés (analyse des risques, diversification, maturité...), nous concluons à la surperformance des fonds étudiés. Ces résultats nous confortent dans l’idée que l’investissement en microfinance et l’investissement socialement responsable peuvent mutuellement contribuer au succès de l’autre.



Encore aujourd’hui, les Autochtones sont sous-représentés dans les organisations, malgré leur inclusion dans la Loi sur l’équité en emploi et diverses initiatives. De plus, le secteur forestier canadien se transforme sous l’impulsion de la culture d’inclusion, ainsi que sous les pressions découlant de la rareté de main-d’œuvre. Pour ce secteur, les Autochtones représentent un bassin de main-d’œuvre jeune, en croissance démographique, disponible à l'emploi, ainsi qu'à proximité des organisations. Parallèlement, l’occupation d’un emploi améliore les conditions socioéconomiques des populations autochtones. Enfin, l'inclusion des personnes autochtones au sein des organisations passe en partie par les discours et actions des employeurs et intervenants du secteur. Or, peu de chercheurs se sont penchés sur les perceptions de ceux-ci concernant l'inclusion des personnes autochtones, notamment des jeunes et des femmes. À partir d'une méthode qualitative et d'une approche collaborative, l'équipe de recherche a réalisé des entrevues individuelles auprès de 30 employeurs et intervenants du domaine forestier et de l'emploi de la main-d’œuvre autochtone, entrevues analysées à travers le cadre conceptuel de l'équité, de la diversité et de l'inclusion (EDI). Les résultats présentés sont préliminaires et permettent de mieux comprendre les perceptions des employeurs et intervenants de manière à favoriser l'inclusion des personnes autochtones en emploi.

Le secteur du camping connaît une progression depuis plusieurs années. Les établissements privés et publics se multiplient, alors que les modes d’hébergement se diversifient.  Bien que les facteurs d’influence du comportement du consommateur soient nombreux, cet article s’intéresse aux effets de l’appartenance générationnelle et à son influence sur les motivations, les critères décisionnels et les pratiques vertes des campeurs-voyageurs. Ceux qui appartiennent à la génération Y sont-ils si différents des campeurs-voyageurs issus de la génération X et de celle des Baby-Boomers ? Grâce à un sondage réalisé auprès de 1020 campeurs, les analyses permettent d’observer une différence significative entre l’importance relative des critères décisionnels des membres des trois générations. Les résultats obtenus démontrent qu’il existe des similitudes au niveau des motivations de la génération Y et des Baby-Boomers. Cette étude fournit des pistes de stratégies marketing pour les exploitants d’entreprises liées au camping. Elle permet une meilleure adaptation des produits/services d’hébergement en fonction de la clientèle. Plus particulièrement au niveau des motivations qui poussent à effectuer un séjour, aux critères qui motivent le choix d’un emplacement de camping ainsi qu’aux pratiques vertes des différentes générations.

Le but de cette recherche est d’expliquer la réaction du marché boursier canadien lorsque des opérations d’achat et de vente d’actions sont effectuées par les différents initiés présents dans le système électronique de déclaration des initiés (SEDI). Afin de tenir compte de la dépendance entre les observations prises sur une même entreprise, nous avons utilisé un modèle de régression mixte. Les résultats montrent que seules les ventes de certaines catégories d’initiés signalent de l’information négative au marché pendant la période 2006-2008. Les résultats indiquent aussi que le nombre de transactions de vente effectué par les initiés influence la réaction boursière. Enfin, les résultats de l’étude tendent à démontrer que  la tendance du marché boursier (haussier ou baissier) peut avoir un impact sur la réaction du marché. Cette étude vient enrichir la littérature existante, en ce sens qu’elle se focalise sur les opérations effectuées par les initiés dans une période caractérisée par un marché baissier, alors que la majorité des études ayant porté sur le sujet s’intéresse à un marché haussier. À notre connaissance, aucune recherche n’a tenté d’expliquer la réaction du marché suite aux opérations de Bourse effectuées par les différents groupes d’initiés présentés dans SEDI. Cela permet de voir si le marché perçoit certains groupes d’initiés comme détenant davantage d’information sur la capacité de l’entreprise à générer des flux monétaires dans l’avenir.

L’objectif de cet article est d’analyser à travers l’impact de deux projets récents dans le Bassin du Lac Tchad face au changement climatique. Le Lac Tchad a perdu plus de 90% de sa superficie, de 25 000 km² en 1963 à  2500 km² en 2000. Ces catastrophes portent atteinte à la vie des populations du bassin qui affectent les activités agricoles, d’élevage et de pêche. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, 2017), une augmentation de la température de 1,5 à 2 °C d’ici les années 2030 et 2040 entraînera une réduction de 40 à 80 % de la superficie de terres arables adaptées à la culture du maïs, du millet et du sorgho, principales denrées alimentaires en Afrique. On estime à 80 millions d’emplois inactifs et 60% des heures de travail perdues dans le monde d’ici 2030 particulièrement dans le secteur agricole causé par le stress thermique (OIT, 2019). Dans les pays en développement, la vulnérabilité  au changement climatique est exacerbée par la pauvreté, par l’accès inégal aux ressources, l’insécurité alimentaire, les conflits et l’impact des maladies endémiques comme la malaria et Ébola. A partir du projet de drainage des eaux de l’Oubangui par un système solaire pour l’approvisionnement du Lac Tchad et celui du projet Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad (RESILAC), nous voulons davantage comprendre les effets qu’ils produisent dans la lutte contre la pauvreté et le développement durable de cette sous-région d'Afrique.

 

Les firmes sont de plus en plus exposées au risque de perte ou d’atteinte à la réputation découlant de préoccupations environnementales, sociales ainsi que celles liées à la saine gouvernance. Les effets négatifs potentiels d’un tel risque pour les firmes comprennent une perte de revenus, une fidélité moins grande de la part des clients, des litiges, des amendes, etc. (ex. marée noire de BP). Réduire l’exposition à des événements environnementaux, sociaux et de gouvernance, lourds de conséquences, constitue donc un enjeu majeur dans la gestion du risque global des firmes. Dans cette étude nous examinons si et comment la performance sociale (PS) des firmes affecte leur probabilité de faire face à ces événements.

Nous construisons une base de données unique d’événements médiatiques néfastes affectant les principales parties prenantes (ex. communautés, clients, environnement, employés, etc.) des firmes du S&P 500, tels que publiés dans le Wall Street Journal entre 2001 et 2013. Nous adoptons une approche de régression logistique pour tester si la PS telle qu’évaluée par l’agence de notation extra-financière MSCI-ESG-KLD, est associée à l’occurrence d’événements négatifs.

Nous trouvons qu’une amélioration de la PS des firmes réduit leur probabilité de faire face à des événements néfastes. Ces résultats sont cohérents avec l'idée que les firmes socialement responsables, s'abstiennent de mauvais comportements, réduisant ainsi leur probabilité de faire face à ces événements néfastes

L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence le lien entre la corruption et le commerce illégal des déchets. Les flux de déchets prennent une place de plus en plus importante dans le commerce international. En 2012, plus de 430 millions de tonnes ont circulé entre les pays contre 260 millions de tonnes en 2002. Pourtant, depuis la signature de la convention de Bâle en 1992 les pays sont chargés de mettre en place des mesures pour limiter le commerce transfrontalier de déchets.

Pour expliquer ces échanges, l’hypothèse des havres de pollution a été étudiée à de nombreuses reprises. Selon cette hypothèse, les flux de déchets se font à destination des pays possédant les règlementations environnementales les moins contraignantes. Outre la dangerosité liée au transport de ces marchandises, l’accumulation de déchets dans ces pays, où ils ne sont pas toujours valorisés ou détruits, pose des problèmes environnementaux.

Il existe une différence entre la sévérité des règlementations environnementales et leur mise en application. Cette étude s’intéresse aux causes de cette différence. Nous utilisons la corruption comme variable d’approximation de la faiblesse institutionnelle. En termes méthodologiques, nous utilisons un modèle économétrique fondé sur des données bilatérales sur les échanges de déchets et des données secondaires sur la performance et la corruption.

Cette communication cherchera à présenter la problématique, le cadre théorique et les conclusions provisoires de notre recherche de maîtrise portant sur l'endettement étudiant bancaire au Québec et ses rapports avec la financiarisation du capitalisme en Amérique du Nord. Notre problématisation décrit comment la hausse de l'endettement étudiant bancaire au Québec (auprès de l'Aide financière aux études ou sur cartes et marges de crédit) s'inscrit dans la restructuration générale des activités bancaires depuis les années 1980, les banques ayant massivement transférées leurs activités de prêts auprès des particuliers à partir de cette époque. L'analyse du phénomène se fera par l'intermédiaire d'un cadre théorique nouveau dans la sociologie économique québécoise. Nous mobiliserons la théorie monétaire du circuit (Graziani, Parguez, etc.) laquelle, dans sa formulation classique, met en évidence le rôle des prêts bancaires comme initiateurs du cycle macroéconomique. Nous présenterons les développements les plus récents de cette théorie, où l'endettement des particuliers apparaît comme source nouvelle, dans la capitalisme contemporain, d'initiateurs du cycle macroéconomique (Passarella, Mitchell). Nous chercherons à montrer comment l'endettement étudiant participe d'un phénomène d'endettement des particuliers devenu source de viabilité du cycle macroéconomique en permettant l'écoulement de la production marchande. Nous conclurons par une présentation de nos résultats préliminaires.

Problématique. La crise climatique représente «l’enjeu le plus important de notre époque» (Nations Unis, 2019) et, bien qu’elle n’épargne personne, ses effets sociaux affectent d’emblée les populations défavorisées (Maldano, 2009). Dans une perspective d’équité et de justice environnementale (Larrère, 2009), la Fédération Internationale des travailleurs sociaux (2012) incite d’ailleurs notre profession à transiger vers l’intégration d’une perspective de développement durable. En effet, les travailleur.e.s sociaux occupent une position privilégiée pour jouer un rôle de passeur.euse d’information et de créateur.trice de liens sociaux sur le sujet de l’écologie (Senn, 2018).

Sur le plan théorique, le travail social commence à établir des lignes directrices pour répondre aux effets sociaux de la crise climatique. Cependant, les intervenant.e.s demeurent peu outillé.e.s au niveau de la praxis (Bell, 2019). Cette présentation, qui est basé sur notre sujet de thèse doctoral, vise à partager les résultats d'une revue de littérature sur le sujet du travail écosocial et de discuter de pistes de solutions possibles pour l'intervention. Deux approches collaboratives (l'intervention psychosociale par le yoga et l'intervention par la nature et l'aventure), mettant en valeur une éthique environnementale et examinant les rapports humain/nature (Boetto, 2019), seront présentées pour illustrer comment certaines approches offrent des conditions favorables à la sensibilité et l’action écologique.

Depuis une trentaine d’années, la méditation a fait une entrée fracassante dans nos vies. En renaissant sous le nom de pleine conscience, ou « mindfulness », elle est aujourd’hui mobilisée dans de nombreux contextes comme le travail, la prison ou l’hôpital. L’objectif de cette présentation est d'expliquer comment la méditation a pu s’implanter durablement dans un régime temporel marqué par l’accélération et la rentabilité, alors que la philosophie sur laquelle s’arc-boute cette pratique se situe aux antipodes de la vision consumériste de notre société. Comme d’autres pratiques de bien-être importées d’Asie, la méditation a dû s’ajuster aux besoins et aux aspirations occidentales. À travers son déploiement au sein de contextes variés et la façon dont elle est distribuée au sein de plusieurs professions, elle a subi des adaptations qui entrent parfois en contradiction avec ses valeurs telles qu’elles avaient été pensées initialement. À la frontière du bien-être, de l’économie et de la spiritualité, la pleine conscience cristallise les défis qui sont en jeu lors de la marchandisation d’une activité nouvelle.

Dans un contexte où les provinces canadiennes de l’Atlantique vivent une diminution alarmante de leur population et des difficultés économiques, l’entrepreneuriat chez les étudiants internationaux peut être un moyen de faire face aux enjeux socio-économiques de ces provinces. Selon plusieurs études l’intention entrepreneuriale (IE) est une dimension essentielle de l’engagement dans l’entrepreneuriat. Cependant, peu de recherches se sont intéressées aux déterminants de l’IE des étudiants internationaux. Une étude qui explore les déterminants qualitatifs de l’IE des étudiants internationaux de ce contexte se veut un élargissement du terrain. Pour répondre à la question de recherche, nous mobilisons la théorie sociocognitive de la carrière. La méthodologie de l’étude de cas sera utilisée afin de dresser un portrait réaliste et contextualisé des déterminants qualitatifs de l’IE. Les résultats escomptés pourraient nous amener à mieux comprendre les raisons qui poussent des étudiants internationaux dans cette province de l’Atlantique à se lancer (ou non) dans l’entrepreneuriat. La recherche pourrait permettre aux organismes de soutien à l’entrepreneuriat de mieux orienter leurs ressources destinées aux étudiants internationaux. 

 

 

Les stratégies de développement et les politiques sociales complémentaires qui ont été adoptées après la Deuxième Guerre ont été mises en cause depuis les années 1980. Les pays en développement se sont engagés dans les réformes, mais l'ampleur et l'orientation de ces réformes ont varié. La Tunisie avait adopté une stratégie d'industrialisation par substitution d'importation (les années 1960), alors que le Liban se caractérise historiquement par un système libéral où une stratégie axée sur les exportations a été mise en évidence après l’indépendance en 1943.

En nous appuyant sur le cadre de l’expérimentation institutionnelle, nous examinons les réformes de la législation du travail et de la sécurité sociale (Code du Travail et Pactes Sociaux) en Tunisie et au Liban, adoptées depuis les années 1990. Pour expliquer le changement institutionnel, l’étude s’appuie sur l’approche examinant le rôle des facteurs externes modifiant le contexte national, tels que le transfert de politiques publiques entre pays ou entre organisations internationales et pays. Ainsi, nous nous posons la question suivante : quelles sont les organisations internationales qui ont façonné ces réformes et quel était leur rôle?

Ces questions seront traitées en utilisant une méthodologie qualitative pour analyser l’influence des organisations internationales. En tant que méthode de recherche, nous utilisons le traçage des processus pour identifier les mécanismes de causalité dans les cas de chaque pays.

Depuis les années 80,les taux de participation des femmes entrepreneurs ont tendance à la hausse partout dans le monde, notamment dans les pays développés:le Canada,les Etats-Unis,l’Australie et la Finlande dont les taux sont les plus élevés.En Algérie,la situation reste critique,les femmes entrepreneurs représentent 3,2% sur l’ensemble de la population. Peu d’études dédiées au champ entrepreneurial en Algérie de façon général, et les micro-entreprises en particulier, vue la richesse dégagée par cette pratique qui représente un mécanisme de lutte contre le chômage et un moyen d’affronter la concurrence et le développement économique,notre contribution consiste à analyser la situation socio-économique de la femme entrepreneure Algérienne afin d'évaluer la réflexion sur le processus entrepreneurial et du développement du travail féminin en Algérie. Pour notre méthodologie de  recherche,nous l'avons limitée aux femmes qui ont créé leurs entreprises par le biais d’une structure d’accompagnement d’entreprise en Algérie «ANSEJ» en optant sur une démarche méthodologique basée sur l’exploitation des différentes données. Afin d’exploiter au mieux ces données nous avons utilisé la méthode ACP traitées par XLSTAT. Résultats préliminaires: les femmes qui sont dans le secteur des professions libérales sont diplômées de l’université, suivie par le secteur artisanal,ce qui signifie qu’elles sont dirigées vers les formations professionnelles après l’échec dans leurs études.

 

Les prix des produits agricoles connaissent une instabilité sans précédent depuis le milieu des années 2000. Cette soudaine volatilité n’est pas sans conséquence sur l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire. S’ils veulent rester compétitifs, ceux-ci vont devoir s’adapter à leur nouvel environnement. Les coopératives agricoles de collecte-vente de céréales et oléagineux sont en première ligne. De par leur statut de coopératives, ces organisations ont la particularité de reposer sur un cadre non capitaliste.
Cet article présente les résultats d’une enquête réalisée auprès des coopératives françaises de collecte-vente de céréales et oléagineux dans le but de mettre en exergue les pratiques de gestion du risque de prix de ces organismes coopératifs.
Les résultats indiquent que la volatilité des prix s’est traduite par d’importants changements au sein des coopératives de collecte-vente de céréales et oléagineux. Ainsi, les deux tiers des structures ont mis en place une politique de gestion des risques. Les petites et moyennes structures coopératives ont une activité de gestion du risque de prix moins formalisée, utilisent moins d’instruments financiers et ont une gamme commerciale de contrats d’apports moins diversifiée. De plus, l’horizon de gestion des coopératives est lié à l’exposition au risque, ce qui est inhérent à l’incertitude sur la prochaine récolte.


L'alimentation est un contributeur majeur aux impacts environnementaux des ménages. L'étiquetage environnemental fait partie des outils proposés afin de guider les choix des ménages vers des options permettant de minimiser ces impacts. Cependant, peu de données existent sur les connaissances, les usages et les préférences par rapport à ce type d'étiquetage chez les consommateurs québécois. Cette étude a pour objectifs de caractériser leurs préférences et comportements en lien avec l'affichage environnemental sur les produits alimentaires grâce à une revue de littérature exploratoire et d'évaluer les croyances des consommateurs québécois au sujet des impacts environnementaux de leur alimentation. Pour cela, un questionnaire a été développé afin d'évaluer le niveau de connaissances des consommateurs québécois et d'explorer leurs réponses comportementales. N=1 000 ont été collectées en ligne. Nos résultats montrent une sous-évaluation de l'impact de la production et une surévaluation de l'impact du transport, particulièrement lorsque l'un des choix proposés était local. Les consommateurs semblent mal outillés afin de faire des choix environnementaux en lien avec l'alimentation. Il serait donc intéressant que la recherche se penche sur la mise en place des métaétiquettes basées sur l'analyse du cycle de vie, qui permettraient au consommateur d'avoir une vision claire de l'impact de leur achat alimentaire et de les comparer.

Le Congrès mondial acadien a lieu tous les cinq ans. Nous avons mesuré les retombées sociales de l’édition 2009 auprès de 300 résidents et celles de l’édition 2014 auprès de 414 personnes (résidents locaux et résidents de l’extérieur). Les deux éditions de l’événement ont eu lieu dans des régions différentes. En 2009, dans une région homogène (Péninsule acadienne) et en 2014 sur trois territoires différents (Nord-ouest du Nouveau-Brunswick, Témiscouata au Québec et le Nord du Maine aux États-Unis. À l’aide du même instrument de mesure, on constate que les retombées sociales sont perçues plus positivement dans la Péninsule acadienne que dans les trois autres territoires. En ce qui a trait à l’édition de 2014, les retombées ont été évaluées plus favorablement par les personnes de l’extérieur de la région que chez les résidents locaux. Dans les deux cas, les retombées positives sont largement plus significatives que les retombées négatives. Les répondants observent peu de retombées négatives. Parmi les retombées positives, il y a une amélioration de l’identité de la région, une meilleure image de la région et également une plus grande capacité (confiance) à organiser des événements majeurs dans la région. Ces résultats démontrent que de grands événements, comme le Congrès mondial acadien, peuvent avoir des retombées sociales positives pour les résidents et même chez les résidents de l’extérieur qui sont du même avis.

L’application empirique des modèles issus de l’intersection de l’économie géographique et de l’économie urbaine dans le domaine du transport aérien suscite de plus en plus de l’intérêt auprès des économistes. Cela s’explique du fait que les coûts de congestion liés au fonctionnement des grandes villes sont de plus en plus nombreux et multiformes (coûts fonciers, coûts de déplacements domicile-travail, pollution,…, etc.), ce qui peut influencer les choix de localisation des agents. En prenant en considération tous ces éléments, notre objectif principal sera d’étudier l’impact du développement des activités aéroportuaires sur la localisation spatiale des activités industrielles et de services au sein des différentes villes canadiennes. Pour cela, nous avons fait recours à un modèle empirique d’équations simultanées appliqué sur données de panel composées de 13 régions métropolitaines de recensement (RMR) pour une période allant de l’année 1997 à l’année 2007. Les résultats d’estimation montrent cependant que les activités aéroportuaires de passagers et de fret agissent différemment sur la localisation spatiale des activités économiques et, par conséquent, sur la spécialisation régionale.





Cet article examine l’impact de la financiarisation des économies sur la qualité de l’emploi à l’aide d’un modèle de données de panel dynamique GMM en système dans 13 pays de l'OCDE de 1990 à 2017. À l’aide de diverses méthodes empiriques et différentes définissions de la qualité de l’emploi, des travaux empiriques ont examiné l’évolution de la qualité de l’emploi , fournissant ainsi des résultats mitigés.  Notre hypothèse de départ est que le processus de financiarisation, ainsi que l’émergence des investisseurs institutionnels en tant que composante principale des nouveaux systèmes financiers ont changé le dynamisme des marchés du travail et les relations du travail en général et la qualité de l’emploi en particulier. Nous soutenons que les définitions et l’identification des dimensions de la qualité de l’emploi ne sont pas claires. Plusieurs chercheurs utilisent souvent des dimensions qui ne reflètent pas la qualité de l’emploi. Cet article propose alors un indicateur composite multidimensionnel de la qualité de l’emploi. Nos principaux résultats montrent qu’une présence des investisseurs institutionnels réduit la qualité de l’emploi. Par ailleurs, un test de non-linéarité a été effectué. Nos résultats démontrent l’existence d’une relation non monotone (en forme de U inversé) entre la financiarisation des économies et la qualité de l'emploi.Le point d'inflexion où le signe de la relation entre la financiarisation des économies et la qualité de l’emploi est d’environ 48%.

Cette communication mobilise une approche léguée par P. Valéry (Cahier dit B, 1910) et adoptée par l’économie institutionnelle : « Le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens. Il ne vaut que par les ultras et ne dure que par les modérés. » Elle étudie un phénomène quantitativement faible mais porteur de potentiel : « Quel est le rôle des technologies numériques dans la création de valeur solidaire au profit des agriculteurs souffrant d’inégalités ? ».

La recherche s’appuie sur une revue de littérature sur les technologies numériques (TN) et développement (économie et communication) ; et sur une observation non participante des pratiques de consommation de produits équitables utilisant les TN.

Les principaux résultats sont : (i) en rendant accessibles des informations sur les conséquences sociales d’un achat, les TN contribuent à l’exercice de la responsabilité ex-ante du consommateur. Pour le commerce équitable, cela aboutit au paiement d’une qualité sociale. La consommation connectée s’est d’abord déployée au profit exclusif des producteurs des pays en développement, et depuis 2014, aux producteurs français. C’est un processus d’innovation inversée. (ii) Le « nouveau pouvoir du consommateur » n’est plus une hypothèse. Les TN ont contribué à ce que les consommateurs français puissent révéler leurs préférences et fixer un prix qui a permis de sauver des producteurs, dans un contexte de crise où gouvernement et Union européenne semblaient impuissants.

Cette étude traite des comportements des employés dans les commerces de détail suite à un client injuste. La littérature scientifique est très importante concernant les sources d’injustices internes, comme un superviseur ou un collègue injuste. Malheureusement, peu d’études se sont intéressées à une cause externe, le client. De plus, l’impact de la distance hiérarchique individuelle sur le sentiment de justice est aussi étudié, ce qui permet de combler une lacune importante dans la littérature scientifique.

Une modélisation par équations structurelles est performée. Les résultats de l’étude faite auprès de 502 employés en contact dans les commerces de détail confirment toutes les hypothèses. Cette recherche démontre que plus l’employé a une forte distance hiérarchique, et donc une plus grande capacité d’accepter une relation d’inégalité, et plus il a l’impression d’être traité justement. Mais surtout, l’étude démontre que la stratégie du client roi, en fin de compte, fera baisser la qualité de service. En effet, les clients injustes vont mettre l’employé dans un état émotionnel tel qu’il affichera un faux sourire, sera moins satisfait au travail (ce qui augmente le taux de roulement du personnel) et enfin, fera preuve d’absentéisme ou pire, de présentéisme (employé présent, mais pas pleinement productif). Au final, l’étude suggère de traiter le client comme un prince et non comme un roi afin d’améliorer sa qualité de service reçu et la qualité de vie au travail de l’employé.

Au Québec, le secteur de l’économie sociale fait sa marque et se positionne de plus en plus sur l’échiquier économique. Malgré cette notoriété grandissante, ce secteur n’est pas répertorié dans les données officielles et institutionnelles. Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire mène tous les trois ans une enquête visant à proposer des références actualisées sur le secteur et sa main-d’œuvre, pour doter le milieu de balises documentant la place occupée par l’économie sociale au Québec. L’édition de 2015 indique que ce secteur, qui compte 7 000 entreprises, 112 000 employés et qui représente 9,23% du PIB du Québec, attire de plus en plus de jeunes en emploi ou sur les conseils d’administration. La vague de départs massifs (retraite), déjà en cours dans certaines entreprises, conjuguée à des difficultés de recrutement, incite les gestionnaires du secteur à se tourner vers les jeunes, mais aussi vers les travailleurs expérimentés (50 ans et plus) et le bassin de ressources immigrantes. Les organisations font et feront donc face, notamment, à des problématiques reliées aux relations intergénérationnelles et à l’intégration du personnel immigrant. Certaines stratégies, déjà été développées par les gestionnaires d’entreprise d’économie sociale et recensées lors de l’enquête, pourraient servir de base aux autres secteurs d’emploi puisque ce sont là des problématiques qui s’imposent ou vont s’imposer à tous les secteurs d’emploi.

L'objectif de cette présentation est de décrire les données et la méthodologie utilisée pour évaluer dans quelle mesure le Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones est efficace et efficient. Nous utilisons des données administratives longitudinales provenant de la Plateforme de données sur les programmes relatifs au marché du travail, couvrant tous les participants ayant commencé une intervention entre janvier 2011 et décembre 2012. Cette plateforme transforme les sources de données administratives non harmonisées en un modèle de données relationnelles large et convivial et intègre différents concepts méthodologiques dérivés des programmes du marché du travail, de l'assurance-emploi et des données sur le revenu. Comme dans Blundell et al. (2002), Gerfin et Lechner (2002) et Sianesi (2004), nous appliquons sur ces données des approches quasi-expérimental comme l’appariement par score de propension combiné au double différence pour estimer les impacts nets et, ainsi l’efficacité du programme (Heckman et Smith, 1999). De plus, les bénéfices sociaux nets ont été estimés, et ce dans le cadre d’une analyse coût bénéfice, pour voir dans quelle mesure ce programme est coût-efficient.

À partir d’un échantillon d’infirmières et d’infirmiers, nous avons testé, l’influence de six formes de conflit travail-famille, à l’endroit de quatre comportements de retrait (absentéisme, retards, départ prématuré et interruptions du travail), et ce, à la lumière d’un modèle de recherche mu par les postulats de deux cadres théoriques : le « Stress Management Model » et le « Domain Specific Predictor-to-Outcomes Model ».

Notre but a été de vérifier si ce modèle prodigue la meilleure explication de l’impact de chacune des formes du conflit travail-famille à l’endroit de chacun des comportements de retrait susmentionnés. Pour ce faire, des données ont été collectées par questionnaire et analysées selon la méthode des régressions hiérarchiques multivariées.

Les résultats obtenus, permettent de souligner que les postulats des deux cadres théoriques investis, semblent partiellement s’ajuster à nos données, afin d’expliquer les comportements de retrait de nos enquêté(e)s : ce sont les interférences de la vie de famille dans la vie professionnelle qui paraissent associées, en termes d’effort, à l’absentéisme (b=.267, p£.01; radj2=.122; Dradj2=.062, p£.01) et, en termes de temps, (b= .131, p£.05; radj2=.036; Dradj2=.029, p£.01)  et d’effort, (b= . 236, p£.01; radj2=.082; Dradj2=.046, p£.01) aux interruptions du travail. Des avenues de recherche et des implications managériales ont été formulées à la lumière des résultats enregistrés.