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Avec un taux de chômage frôlant les 23%, les jeunes semblent éprouver des difficultés majeures à entrer dans le monde professionnel. Plusieurs rapports insistent sur le manque de formation conduisant notamment à des difficultés d’accès à l’emploi. Or, comme le soulignent Cahuc, Carcilloet Zimmerman (2013), pour parvenir à « trouver un emploi, un jeune sans qualification a besoin d’être financé, suivi et conseillé de façon intensive ». Cet accompagnement est aujourd’hui confié principalement aux missions locales mais reste globalement insuffisant.

La Métropole Européenne de Lille (MEL), lauréate du programme des investissements d'avenir pour la jeunesse depuis 2016, a choisi de mettre l’accent sur l’emploi des jeunes. Le but est de « développer des circuits courts de mise à l'emploi par un partenariat renforcé ».Ainsi, la MEL soutient une quinzaine de structures accompagnantes (missions locales, associations, école de la deuxième chance, centres sociaux). Par ailleurs, la MEL encourage les structures soutenues à participer à la construction de la politique jeunesse.

Notre objectif est de voir dans quelle mesure la participation des structures accompagnantes dans la construction de l’action publique influence son efficacité. Il s’agit d’étudier si cette « injonction à participer » est interprétée par les acteurs comme une tâche chronophage supplémentaire à accomplir, ou un levier susceptible d’œuvrer en faveur de l’insertion des jeunes tout en donnant un sens à son travail. 

 

 

Cette recherche porte sur le vécu des femmes dans les métiers de service à Montréal. Les sciences sociales du travail ont principalement appuyé le syndicalisme, avec l’idée d’un ouvrier masculin comme sujet, délaissant ainsi les réalités des femmes salariées. Suite à l’avancée des mouvements féministes, des recherches se sont penchées sur le sexisme en restauration, mais peu  permettent vraiment aux serveuses de s’exprimer. Il y a une difficulté en sciences de venir en aide aux personnes travaillant dans des emplois précaires et non qualifiés dus à un fossé empathique. Il est difficile de bien comprendre leurs réalités en raison de la position privilégiée de chercheur.e. C’est avec notre position d’étudiant.e.s et de travailleuses dans la restauration que nous avons effectué deux groupes de discussion et un questionnaire quantitatif pour recueillir plus de 200 participantes. Avec une perspective féministe, nous avons étayé la diversité de leurs trajectoires professionnelles et de vie, en mettant de l'avant l'impact de leur condition de travail sur leur santé. Les résultats de notre recherche font l'état de la situation de ces serveuses, nous permettent d'entendre leur parole et nous informent sur les stratégies qu'elles ont pour résister et lutter contre le sexisme de leur environnement de travail. Notre analyse démontre la présence de sexisme et d'antiféminisme spécifiquement ancrée dans le service aux tables.

Cet article est une contribution à une littérature relative à la performance de la microfinance. A cette fin, nous réalisons une étude de cas traitant de la rentabilité ajustée du risque (ratio de sortino...) des véhicules d’investissement en microfinance d’une même société de gestion – ResponsAbility Investments AG. Ces fonds sont majoritairement investis en titres de créances émis par des institutions de microfinance. Après avoir expliqué les différentes contraintes auxquelles sont soumis les gérants des fonds analysés (analyse des risques, diversification, maturité...), nous concluons à la surperformance des fonds étudiés. Ces résultats nous confortent dans l’idée que l’investissement en microfinance et l’investissement socialement responsable peuvent mutuellement contribuer au succès de l’autre.



Les prix des produits agricoles connaissent une instabilité sans précédent depuis le milieu des années 2000. Cette soudaine volatilité n’est pas sans conséquence sur l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire. S’ils veulent rester compétitifs, ceux-ci vont devoir s’adapter à leur nouvel environnement. Les coopératives agricoles de collecte-vente de céréales et oléagineux sont en première ligne. De par leur statut de coopératives, ces organisations ont la particularité de reposer sur un cadre non capitaliste.
Cet article présente les résultats d’une enquête réalisée auprès des coopératives françaises de collecte-vente de céréales et oléagineux dans le but de mettre en exergue les pratiques de gestion du risque de prix de ces organismes coopératifs.
Les résultats indiquent que la volatilité des prix s’est traduite par d’importants changements au sein des coopératives de collecte-vente de céréales et oléagineux. Ainsi, les deux tiers des structures ont mis en place une politique de gestion des risques. Les petites et moyennes structures coopératives ont une activité de gestion du risque de prix moins formalisée, utilisent moins d’instruments financiers et ont une gamme commerciale de contrats d’apports moins diversifiée. De plus, l’horizon de gestion des coopératives est lié à l’exposition au risque, ce qui est inhérent à l’incertitude sur la prochaine récolte.


Actuellement, les personnes demandant l’asile (PDA) se retrouvent à être marginalisées sur le marché du travail canadien, en raison de barrières communicationnelles, le manque d’expériences de travail canadiennes, la non-reconnaissance de leurs qualifications ainsi que leur positionnement social (genre, race, classe sociale, orientation sexuelle, handicap, etc.). Or, peu de recherches traitent de ces réalités en contexte québécois.   

L’objet de la présentation porte sur les effets du droit d’immigration et du statut migratoire sur l’accès à l’emploi et sur les conditions de travail des PDA au Québec. D’abord, nous explorerons l'état du droit au travail des PDA au Québec. À travers le concept de violence légale (Abrego & Menjivar, 2012) nous relèverons dans quelle mesure le droit d'immigration peut poser obstacle à l'exercice au droit au travail des PDA. Pour répondre à ces questions, nous procéderons à une analyse documentaire (lois, jurisprudence, politiques gouvernementales, doctrine, etc.) qui posera les assises administratives et juridiques du droit au travail des PDA. Ensuite, nous analyserons le parcours migratoire et professionnel à travers des entrevues de type récits de vie avec des PDA afin de mettre en valeur leur expérience subjective.  

À la lumière des résultats, nous constaterons l'inaccessibilité à un travail décent et de qualité, surtout pour les PDA les plus marginalisées et que cette inaccessibilité renforce une précarité (socio)économique et légale.  

Le Congrès mondial acadien a lieu tous les cinq ans. Nous avons mesuré les retombées sociales de l’édition 2009 auprès de 300 résidents et celles de l’édition 2014 auprès de 414 personnes (résidents locaux et résidents de l’extérieur). Les deux éditions de l’événement ont eu lieu dans des régions différentes. En 2009, dans une région homogène (Péninsule acadienne) et en 2014 sur trois territoires différents (Nord-ouest du Nouveau-Brunswick, Témiscouata au Québec et le Nord du Maine aux États-Unis. À l’aide du même instrument de mesure, on constate que les retombées sociales sont perçues plus positivement dans la Péninsule acadienne que dans les trois autres territoires. En ce qui a trait à l’édition de 2014, les retombées ont été évaluées plus favorablement par les personnes de l’extérieur de la région que chez les résidents locaux. Dans les deux cas, les retombées positives sont largement plus significatives que les retombées négatives. Les répondants observent peu de retombées négatives. Parmi les retombées positives, il y a une amélioration de l’identité de la région, une meilleure image de la région et également une plus grande capacité (confiance) à organiser des événements majeurs dans la région. Ces résultats démontrent que de grands événements, comme le Congrès mondial acadien, peuvent avoir des retombées sociales positives pour les résidents et même chez les résidents de l’extérieur qui sont du même avis.

L’application empirique des modèles issus de l’intersection de l’économie géographique et de l’économie urbaine dans le domaine du transport aérien suscite de plus en plus de l’intérêt auprès des économistes. Cela s’explique du fait que les coûts de congestion liés au fonctionnement des grandes villes sont de plus en plus nombreux et multiformes (coûts fonciers, coûts de déplacements domicile-travail, pollution,…, etc.), ce qui peut influencer les choix de localisation des agents. En prenant en considération tous ces éléments, notre objectif principal sera d’étudier l’impact du développement des activités aéroportuaires sur la localisation spatiale des activités industrielles et de services au sein des différentes villes canadiennes. Pour cela, nous avons fait recours à un modèle empirique d’équations simultanées appliqué sur données de panel composées de 13 régions métropolitaines de recensement (RMR) pour une période allant de l’année 1997 à l’année 2007. Les résultats d’estimation montrent cependant que les activités aéroportuaires de passagers et de fret agissent différemment sur la localisation spatiale des activités économiques et, par conséquent, sur la spécialisation régionale.





Le présent papier a pour principal objectif de combler le manque enregistré sur le rôle médiateur que peut jouer l’inégalité d’opportunité dans l'explication du lien entre inégalités économiques et qualité de l’environnement en Chine. Nous partons des données issues de l’enquête CFPS (China Family Panel Survey: vagues 2012, 2014, 2016 et 2018) et nous calculons dans un premier temps la part des inégalités, expliquée par des facteurs que les ménages ne contrôlent pas, et qui ont un impact sur leur consommation électrique annuelle (les circonstances). Nous estimons par la suite via un modèle à effet fixe, le lien entre la consommation électrique des ménages, les inégalités de revenus ainsi que l’inégalité d’opportunité. Les résultats obtenus sont robustes et démontrent que les facteurs non contrôlés par les ménages à savoir : le statut Hukou, le niveau d’éducation du père, l’appartenance au Parti Communiste Chinois, l’appartenance à une minorité ethnique ou encore la région de naissance, participent à hauteur de près de 10% aux inégalités en termes de consommation électrique au niveau provincial. Nos résultats démontrent aussi que l’inégalité d’opportunité a un effet négatif et significatif sur la consommation électrique des ménages chinois. L’analyse de l’hétérogénéité montre par contre que l’effet de l’inégalité d’opportunité sur la consommation électrique ne devient significatif qu’à partir 50ème centile.

Mots clés: Inégalité d'opportunité, Panel, R, Machine Learning, Chine.

Cette communication mobilise une approche léguée par P. Valéry (Cahier dit B, 1910) et adoptée par l’économie institutionnelle : « Le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens. Il ne vaut que par les ultras et ne dure que par les modérés. » Elle étudie un phénomène quantitativement faible mais porteur de potentiel : « Quel est le rôle des technologies numériques dans la création de valeur solidaire au profit des agriculteurs souffrant d’inégalités ? ».

La recherche s’appuie sur une revue de littérature sur les technologies numériques (TN) et développement (économie et communication) ; et sur une observation non participante des pratiques de consommation de produits équitables utilisant les TN.

Les principaux résultats sont : (i) en rendant accessibles des informations sur les conséquences sociales d’un achat, les TN contribuent à l’exercice de la responsabilité ex-ante du consommateur. Pour le commerce équitable, cela aboutit au paiement d’une qualité sociale. La consommation connectée s’est d’abord déployée au profit exclusif des producteurs des pays en développement, et depuis 2014, aux producteurs français. C’est un processus d’innovation inversée. (ii) Le « nouveau pouvoir du consommateur » n’est plus une hypothèse. Les TN ont contribué à ce que les consommateurs français puissent révéler leurs préférences et fixer un prix qui a permis de sauver des producteurs, dans un contexte de crise où gouvernement et Union européenne semblaient impuissants.

Cette étude traite des comportements des employés dans les commerces de détail suite à un client injuste. La littérature scientifique est très importante concernant les sources d’injustices internes, comme un superviseur ou un collègue injuste. Malheureusement, peu d’études se sont intéressées à une cause externe, le client. De plus, l’impact de la distance hiérarchique individuelle sur le sentiment de justice est aussi étudié, ce qui permet de combler une lacune importante dans la littérature scientifique.

Une modélisation par équations structurelles est performée. Les résultats de l’étude faite auprès de 502 employés en contact dans les commerces de détail confirment toutes les hypothèses. Cette recherche démontre que plus l’employé a une forte distance hiérarchique, et donc une plus grande capacité d’accepter une relation d’inégalité, et plus il a l’impression d’être traité justement. Mais surtout, l’étude démontre que la stratégie du client roi, en fin de compte, fera baisser la qualité de service. En effet, les clients injustes vont mettre l’employé dans un état émotionnel tel qu’il affichera un faux sourire, sera moins satisfait au travail (ce qui augmente le taux de roulement du personnel) et enfin, fera preuve d’absentéisme ou pire, de présentéisme (employé présent, mais pas pleinement productif). Au final, l’étude suggère de traiter le client comme un prince et non comme un roi afin d’améliorer sa qualité de service reçu et la qualité de vie au travail de l’employé.

Au Québec, le secteur de l’économie sociale fait sa marque et se positionne de plus en plus sur l’échiquier économique. Malgré cette notoriété grandissante, ce secteur n’est pas répertorié dans les données officielles et institutionnelles. Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire mène tous les trois ans une enquête visant à proposer des références actualisées sur le secteur et sa main-d’œuvre, pour doter le milieu de balises documentant la place occupée par l’économie sociale au Québec. L’édition de 2015 indique que ce secteur, qui compte 7 000 entreprises, 112 000 employés et qui représente 9,23% du PIB du Québec, attire de plus en plus de jeunes en emploi ou sur les conseils d’administration. La vague de départs massifs (retraite), déjà en cours dans certaines entreprises, conjuguée à des difficultés de recrutement, incite les gestionnaires du secteur à se tourner vers les jeunes, mais aussi vers les travailleurs expérimentés (50 ans et plus) et le bassin de ressources immigrantes. Les organisations font et feront donc face, notamment, à des problématiques reliées aux relations intergénérationnelles et à l’intégration du personnel immigrant. Certaines stratégies, déjà été développées par les gestionnaires d’entreprise d’économie sociale et recensées lors de l’enquête, pourraient servir de base aux autres secteurs d’emploi puisque ce sont là des problématiques qui s’imposent ou vont s’imposer à tous les secteurs d’emploi.

L'objectif de cette présentation est de mettre en évidence les données et la méthodologie utilisées dans la quatrième évaluation de la Stratégie emploi jeunesse (SEJ). La SEJ est l'engagement du gouvernement du Canada à aider les jeunes, particulièrement ceux qui font face à des obstacles à l'emploi, à obtenir l'information et à acquérir les compétences nécessaires pour réussir leur transition vers le marché du travail. Dans cette étude d'évaluation, différentes approches méthodologiques sont appliquées pour mieux cerner l'impact du programme. Les deux premières approches sont fondées sur l'appariement sur le score de propension combiné avec la méthode de la double. Dans la troisième approche, de nouvelles méthodes et techniques d'apprentissage automatique sont appliquées (p. ex. l'analyse en composantes principales combinée à l'analyse en grappes) pour mieux cerner l'hétérogénéité des participants au programme. De plus, une analyse de sensibilité a été effectuée pour vérifier la validité des résultats de l'impact.  Les données utilisées proviennent de la Plate-forme de données des programmes relatifs au marché du travail élaborée par Emploi et Développement social Canada.

Dans cette étude, nous examinons la relation théorique entre le risque à long terme et la valeur intrinsèque d’une entreprise, telle que définie par le modèle d’évaluation des revenus résiduels. Notre développement repose sur un cadre conceptuel élaboré dans un contexte intemporel où il existe un individu représentatif de l’ensemble de l’économie qui maximise sa fonction d’utilité sous contrainte. Il repose également sur le principe comptable selon lequel la valeur aux livres à la fin de l’année équivaut à celle du début de l’année plus les bénéfices réalisés, moins les dividendes versés. Après avoir supposé que l’écart entre la valeur marchande et la valeur comptable est directement lié aux bénéfices anormaux, nous prolongeons notre évaluation sur plusieurs périodes et explorons l’effet du risque sur la valeur de l’entreprise. Notre premier résultat montre que le taux de croissance des bénéfices anormaux est linéairement et positivement relié à la covariance à long terme entre les bénéfices anormaux et la consommation agrégée. Notre second et principal résultat montre que la valeur marchande d’une entreprise correspond à sa valeur aux livres plus une prime négativement reliée à son risque à long terme. Selon Ferson et al. (2013), le concept de risque à long terme a connu beaucoup de succès au cours de la dernière décennie. À notre connaissance, notre modèle d’évaluation est le premier à intégrer le risque à long terme dans la méthode d’évaluation par les revenus résiduels.

Plusieurs études montrent que les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la manière dont les bénéfices sont distribués entre les acteurs de chaines de valeur, à la sécurité sanitaire et à l’impact environnemental de produits bioalimentaires. Cependant, la plupart de ces attributs ne sont pas accessibles au moment de prendre la décision d’achat, posant un problème d’asymétrie d’information. Peu d’études ont évalué précisément, pour le Québec, dans quelle mesure les consommateurs sont prêts à payer pour différentes combinaisons de ces attributs. Et, au meilleur de notre connaissance, aucune ne s’est intéressée à mesurer jusqu’à quel point les attitudes vis-à-vis de l’iniquité et du risque jouent un rôle sur cette volonté à payer. Le présent article vise à combler cette lacune en examinant le rôle de l’aversion à l’iniquité et au risque sur la volonté à payer pour les produits bioalimentaires au Québec. La méthode d'évaluation contingente double-bornée est utilisée pour déterminer les préférences déclarées de 1500 consommateurs québécois pour des attributs de confiance associés aux œufs, aux pommes fraîches et à la viande de porc. Cette méthode est complétée avec des expériences incitatives virtuelles visant à estimer les paramètres d'iniquité et d'aversion au risque des consommateurs. Nous validons l’hypothèse selon laquelle l’ampleur de la volonté marginale à payer est conditionnelle aux attitudes des consommateurs vis-à-vis du risque et de l’iniquité.

Notre objectif est d’examiner l’impact de l’immigration sur l’innovation à l’échelle des entreprises depuis les années 2000. Nous chercherons à analyser les effets des caractéristiques des entreprises et des caractéristiques individuelles des entrepreneurs immigrants sur l’input en recherche et développement (R&D).

Notre analyse s’appuie sur la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (CEEDD) pour la période 2001-2017. Nous divisons les entreprises en trois groupes selon la part de propriété : les entreprises natives, les entreprises immigrantes et les entreprises mixtes. Les dépenses en recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) s'approchent de l'input en R&D.

D’abord, nous comparons l’évolution du taux de participation à la R&D et de l’intensité de la R&D durant la période 2001-2017 entre les trois groupes d’entreprises. Ensuite, nous analysons, à l’aide de l’estimation économétrique, les facteurs influençant les activités de R&D. Enfin, nous utilisons la décomposition de Blinde-Oaxaca pour examiner les sources de la variation des dépenses en RS&DE.

Les principaux résultats sont les suivants. (i) Les entreprises mixtes présentent une probabilité plus importante de participer à la R&D et une intensité plus forte de l’input en R&D que les autres. (ii) La diversité ethnoculturelle favorise significativement les activités de la R&D dans les entreprises. (ii) L’accumulation du capital humain des immigrants joue positivement sur les activités de la R&D.

Le dividende démographique a le potentiel d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique. Cette communication examine le rôle que le dividende démographique peut jouer afin d’exercer un levier d’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique. De ce fait, en utilisant les méthodes économétriques des moindres carrés ordinaires, et de la méthode des régressions quantiles sur un panel de 53 pays africains pour la période 2000-2020. Les résultats suggèrent que le dividende démographique améliore la sécurité alimentaire en Afrique en général et que cela n’est pas encore le cas pour certains pays africains. Les implications de cette étude pour la politique économique suggèrent qu’il est essentiel de s'attaquer aux facteurs sous-jacents et aux défis associés à la croissance démographique afin de parvenir à une sécurité alimentaire durable en Afrique. En outre, les conclusions de l'étude jettent les bases permettant aux décideurs politiques d'élaborer des plans plus efficaces pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

La pauvreté affecte les individus matériellement et socialement. Au plan matériel, elle peut engendrer l'insécurité alimentaire et au plan social, elle peut conduire à l'attribution d'un statut social disqualifié, celui de «faux pauvre». Pour combattre ces deux effets de la pauvreté, les personnes confrontées à l'insécurité alimentaire doivent recourir à une variété de stratégies d'adaptation qui sont souvent analysées uniquement en fonction de leurs dimensions économiques mais en excluant leurs dimensions sociales. Pour rendre compte de ces deux dimensions, une recherche à visée exploratoire a été réalisée auprès de personnes vivant l'insécurité alimentaire qui ont été interviewées au moyen d'entrevues semi-dirigées sur les raisons soutenant la décision de recourir ou non à une stratégie. L'analyse du corpus d'entrevues a permis de positionner chacune des stratégies sur deux axes analytiques: l'un explicitant l'objectif poursuivi et l'autre distinguant les représentations des agents. Le croisement de ces deux axes a fait ressortir quatre idéaltypes représentant des logiques d'action régissant les pratiques des personnes confrontées à l'insécurité alimentaire. Chacune d'elles représente une manière de faire face à l'insécurité alimentaire tout en mettant à distance la «fausse pauvreté». Cette recherche permet de mieux comprendre les choix des personnes confrontées à l'insécurité alimentaire en prenant en considération les aspects économiques et sociaux de la pauvreté.

Depuis les années 80,les taux de participation des femmes entrepreneurs ont tendance à la hausse partout dans le monde, notamment dans les pays développés:le Canada,les Etats-Unis,l’Australie et la Finlande dont les taux sont les plus élevés.En Algérie,la situation reste critique,les femmes entrepreneurs représentent 3,2% sur l’ensemble de la population. Peu d’études dédiées au champ entrepreneurial en Algérie de façon général, et les micro-entreprises en particulier, vue la richesse dégagée par cette pratique qui représente un mécanisme de lutte contre le chômage et un moyen d’affronter la concurrence et le développement économique,notre contribution consiste à analyser la situation socio-économique de la femme entrepreneure Algérienne afin d'évaluer la réflexion sur le processus entrepreneurial et du développement du travail féminin en Algérie. Pour notre méthodologie de  recherche,nous l'avons limitée aux femmes qui ont créé leurs entreprises par le biais d’une structure d’accompagnement d’entreprise en Algérie «ANSEJ» en optant sur une démarche méthodologique basée sur l’exploitation des différentes données. Afin d’exploiter au mieux ces données nous avons utilisé la méthode ACP traitées par XLSTAT. Résultats préliminaires: les femmes qui sont dans le secteur des professions libérales sont diplômées de l’université, suivie par le secteur artisanal,ce qui signifie qu’elles sont dirigées vers les formations professionnelles après l’échec dans leurs études.

 

Dans cet article, nous nous intéressons à l’efficacité des règlementations macro-prudentielles mises en place en réponse à cette crise. Ces règlementations visent spécifiquement à contrer le risque systémique, soit celui qu’une crise financière impacte à grande échelle l’économie réelle. Afin de mesurer leurs impacts, nous avons construit une base de données unique agrégeant les flux d’expositions bancaires entre 34 pays membres de l’OCDE de 2004 à 2014. L’étude des expositions interbancaires permet d’illustrer les liens financiers entre ces pays, et ainsi évaluer la robustesse du réseau. À partir d’une série d’analyses de données en panel dynamique, les estimateurs de Bruno (2005) ont été utilisés afin d’étudier quatre variables de politiques. Les résultats indiquent que la similarité des politiques entre les pays est positivement liée au volume de créances bancaires. De plus, le lien entre l’ouverture du capital et le volume des créances est positif. Finalement, le lien entre les politiques macro-prudentielles et le volume de créances interbancaires est positif avant la crise, mais négatif après la crise, témoignant de ses effets significatifs sur les flux interbancaires.

De par son ampleur et ses conséquences, la crise financière de 2008 est la plus importante depuis la grande dépression de 1929. Les dérèglementations de la fin des années 1990, les nouveaux produits et la mondialisation financière ont certainement contribué soit en initiant ou en accélérant la crise.

D’importants fonds ont été alloués dans le capital humain, et pourtant les pays en développement ont toujours un niveau de capital humain extrêmement faible. Cette recherche a pour objectif de déterminer les sources de dépenses impactant le capital humain dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur la période 2000-2019. Avec un modèle de panel à correction d’erreur prenant en compte la violation des hypothèses classiques (l’autocorrélation et l’hétéroscédasticité des résidus), les résultats ont montré que le PIB par habitant et l’investissement direct étranger (IDE) entrant impactent positivement à long terme l’indice du capital humain au seuil de cinq pour cent. En outre, les dépenses publiques et les transferts de fonds des migrants ont un impact négatif significatif sur le capital humain à long terme. Cependant, l’effet des dépenses publiques à court terme est positif. En adoptant une meilleure réallocation des richesses créées (répartition optimale de la valeur ajoutée, inclusion sociale), prônant la politique de l’attractivité et octroyant davantage dans les dépenses en capital humain (investissements, subventions), les États seraient en mesure de rehausser le niveau de capital humain. Une politique monétaire au sein de l’UEMOA permettant de mieux capter les transferts de migrants pourrait favoriser le développement du capital humain.

Notre papier a l’objectif d’examiner la pertinence des modèles d'équilibre général dynamique stochastique de type néo-keynésienne (NK-DSGE) à rendre compte des propriétés essentielles du cycle économique des marchés du travail dans les pays industrialisés. En plus, l’ambition de notre modèle est de performer ces résultats sans toutefois, intégrer des chocs aléatoires supplémentaires jugés imprécis du point de vue de la théorie économique.

En effet, l'existence du chômage involontaire a longtemps été reconnue comme l'un des principaux maux des économies industrialisées modernes. En effet, la hausse du chômage, qui accompagne invariablement toutes les périodes de ralentissement économique, est sans nul doute l'une de principales raisons pour lesquelles les volatilités cycliques sont généralement considérées comme indésirables [cf. Gali, 2010 ; Christiano, Eichenbaum et Trabandt 2013].

Curieusement, malgré le rôle central que joue le chômage dans le débat politique, cet agrégat macroéconomique a été, du moins jusqu'à récemment, l’élément manquant du puzzle dans les modèles macroéconomiques de type NK-DSGE.

Ainsi, l'objectif du présent document est double : (i) Décrire les ingrédients essentiels d'un modèle NK-DSGE ; (ii) Illustrer comment un tel modèle, spécifié suivant l’environnement de Huang, Liu et Phaneuf (2004), peut être utilisé pour traiter des questions d'intérêt relatives à l'interaction entre les frictions sur le marché du travail et la politique monétaire.

Au Québec, la chasse génère d’importantes retombées dans plusieurs régions. Cette activité est toutefois menacée par le vieillissement de la population et le faible recrutement chez les jeunes. Ces phénomènes risquent de diminuer le nombre de chasseurs et les revenus qu’ils apportent aux économies locales ainsi que de complexifier le contrôle des populations fauniques.

La connaissance des consommateurs d’un marché est essentielle au développement de produits et services répondants à leurs besoins. L’objectif de cette recherche est de comprendre les motivations et les comportements de la population actuelle de chasseurs du Québec. Les résultats permettront de dégager des pistes de solution qui mèneront au développement d’une expérience qui augmentera la satisfaction de la clientèle actuelle et qui attirera une nouvelle génération de chasseurs.

Cette recherche débute par une revue de littérature portant sur des concepts tels que la motivation, les comportements, la satisfaction et le processus d’adhésion afin de définir clairement ces variables. Cette revue permet aussi d’identifier les meilleures pratiques de mesure des différents concepts. L’étude présente les variables et les démarches à entamer pour réaliser une étude à grande échelle. Cette approche permet donc de contribuer à l’avancement des connaissances dans le domaine de la chasse ainsi qu’à sa pérennité comme activité sportive et touristique.

Le transport africain est marqué par la faiblesse des infrastructures terrestres. Ainsi, l'aérien représente un atout majeur pour le continent car moins cher, sûr et plus facile à mettre en œuvre.  Paradoxalement, l’Afrique peine encore à tirer profit du potentiel important qu’offre le transport aérien. Le secteur fait face à de nombreux défis notamment les carences dans les infrastructures aéroportuaires, l’insuffisance des liaisons aériennes, les tarifs élevés... Pour répondre à ces défis et après des tentatives de libéralisation du secteur, initiatives portées par la déclaration de Yamoussoukro, l’Union africaine a relancé le 28 janvier 2018 le projet de ciel unique africain. Sa mise en œuvre s’opère dans un contexte marqué par l’existence de plusieurs organisations engagées séparément dans un processus de régionalisation. Rien qu’en Afrique de l’ouest, on compte la CEDEAO et l’UEMOA.

Si nous convenons avec Beyer (2017) que le transport aérien porte des enjeux importants d’intégration régionale ;  Balassa et Stoutjesdijk (1978) que l’intégration régionale est une notion multidimensionnelle (politique, économique, commerciale, etc.), la question fondamentale qui nous préoccupe est comment arriver à renforcer dans le contexte actuel l’intégration régionale en Afrique de l’ouest à partir du projet de ciel unique africain. Finalement, il ressort de notre analyse que cela dépendra du niveau d’engagement des Etats,des ressources humaines et financières disponibles.

Le plein air est un contexte de pratique d’activité physique qui est en forte croissance auprès de la population (Daigle, 2012). Toutefois, les données disponibles sont éparses et ne permettent pas de dresser un portrait complet des dimensions économique et sociale de l’ensemble de ce milieu. Cette situation complique le travail des organismes de ce milieu, car les décisions des gestionnaires ne sont pas toujours basées sur des faits avérés. Un regroupement d’organismes impliqués en plein air à décider de remédier à la situation en soutenant la réalisation d’une recherche sur le sujet. La collecte de donnée de cette étude quantitative, réalisée par l’équipe de la chaire de tourisme Transat de l'ESG UQAM, s’est faite auprès de nombreux organismes et d’un panel web de 4000 répondants. Les résultats des quatre volets de l’étude présentent un inventaire des lieux de pratique, les portraits de pratique de 10 activités physiques de plein air, l’impact social sur les individus et l’impact économique du milieu du plein air.

Le secteur agricole est l’un des secteurs phares de l’économie marocaine. Avec une contribution de 19% dans le PIB national, partagé entre agriculture (15%) et agro-industrie (4%). Améliorer l’écosystème entrepreneurial dans ce secteur est traité comme l’un des principaux axes du développement au Maroc.

Selon Moore et al. (2006) l’écosystème d’affaires est « une communauté économique fondée sur l’interaction entre entreprises et acteurs individuels ». Il s’agit des environnements élargis où les différents acteurs mettent en œuvre des initiatives coordonnés pour soutenir les entrepreneurs et transformer l’économie par l’entrepreneuriat.

Isenberg (2010) a proposé un modèle pour l'écosystème basé surles six dimensions ou domaines en interaction généralement évoqués pour décrire ce concept: Politique, finance, marchés, culture, capital humain et soutiens, chacun incluant des sous-éléments qui ont une influence sur la formation et la trajectoire des entrepreneurs.

Ce travail de recherche se fixe comme objectif de décrire l’état de l'écosystèmeentrepreneurial dans le secteur agricole marocain, tout en s’interrogeant sur les facteurs explicatifs d’une telle situation.

Pour répondre à notre problématique nous avons opté pour une recherche de terrain réalisée auprès de 117 entrepreneurs Marocains dans le secteur agricole. Ainsi, nous avons construit un guide d’entretien avec des questions qui gravitent autour des dimensions clés de l’écosystème entrepreneurial développées par Isenberg.