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Cette étude traite des comportements des employés dans les commerces de détail suite à un client injuste. La littérature scientifique est très importante concernant les sources d’injustices internes, comme un superviseur ou un collègue injuste. Malheureusement, peu d’études se sont intéressées à une cause externe, le client. De plus, l’impact de la distance hiérarchique individuelle sur le sentiment de justice est aussi étudié, ce qui permet de combler une lacune importante dans la littérature scientifique.

Une modélisation par équations structurelles est performée. Les résultats de l’étude faite auprès de 502 employés en contact dans les commerces de détail confirment toutes les hypothèses. Cette recherche démontre que plus l’employé a une forte distance hiérarchique, et donc une plus grande capacité d’accepter une relation d’inégalité, et plus il a l’impression d’être traité justement. Mais surtout, l’étude démontre que la stratégie du client roi, en fin de compte, fera baisser la qualité de service. En effet, les clients injustes vont mettre l’employé dans un état émotionnel tel qu’il affichera un faux sourire, sera moins satisfait au travail (ce qui augmente le taux de roulement du personnel) et enfin, fera preuve d’absentéisme ou pire, de présentéisme (employé présent, mais pas pleinement productif). Au final, l’étude suggère de traiter le client comme un prince et non comme un roi afin d’améliorer sa qualité de service reçu et la qualité de vie au travail de l’employé.

Au Québec, le secteur de l’économie sociale fait sa marque et se positionne de plus en plus sur l’échiquier économique. Malgré cette notoriété grandissante, ce secteur n’est pas répertorié dans les données officielles et institutionnelles. Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire mène tous les trois ans une enquête visant à proposer des références actualisées sur le secteur et sa main-d’œuvre, pour doter le milieu de balises documentant la place occupée par l’économie sociale au Québec. L’édition de 2015 indique que ce secteur, qui compte 7 000 entreprises, 112 000 employés et qui représente 9,23% du PIB du Québec, attire de plus en plus de jeunes en emploi ou sur les conseils d’administration. La vague de départs massifs (retraite), déjà en cours dans certaines entreprises, conjuguée à des difficultés de recrutement, incite les gestionnaires du secteur à se tourner vers les jeunes, mais aussi vers les travailleurs expérimentés (50 ans et plus) et le bassin de ressources immigrantes. Les organisations font et feront donc face, notamment, à des problématiques reliées aux relations intergénérationnelles et à l’intégration du personnel immigrant. Certaines stratégies, déjà été développées par les gestionnaires d’entreprise d’économie sociale et recensées lors de l’enquête, pourraient servir de base aux autres secteurs d’emploi puisque ce sont là des problématiques qui s’imposent ou vont s’imposer à tous les secteurs d’emploi.

L'objectif de cette présentation est de décrire les données et la méthodologie utilisée pour évaluer dans quelle mesure le Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones est efficace et efficient. Nous utilisons des données administratives longitudinales provenant de la Plateforme de données sur les programmes relatifs au marché du travail, couvrant tous les participants ayant commencé une intervention entre janvier 2011 et décembre 2012. Cette plateforme transforme les sources de données administratives non harmonisées en un modèle de données relationnelles large et convivial et intègre différents concepts méthodologiques dérivés des programmes du marché du travail, de l'assurance-emploi et des données sur le revenu. Comme dans Blundell et al. (2002), Gerfin et Lechner (2002) et Sianesi (2004), nous appliquons sur ces données des approches quasi-expérimental comme l’appariement par score de propension combiné au double différence pour estimer les impacts nets et, ainsi l’efficacité du programme (Heckman et Smith, 1999). De plus, les bénéfices sociaux nets ont été estimés, et ce dans le cadre d’une analyse coût bénéfice, pour voir dans quelle mesure ce programme est coût-efficient.

À partir d’un échantillon d’infirmières et d’infirmiers, nous avons testé, l’influence de six formes de conflit travail-famille, à l’endroit de quatre comportements de retrait (absentéisme, retards, départ prématuré et interruptions du travail), et ce, à la lumière d’un modèle de recherche mu par les postulats de deux cadres théoriques : le « Stress Management Model » et le « Domain Specific Predictor-to-Outcomes Model ».

Notre but a été de vérifier si ce modèle prodigue la meilleure explication de l’impact de chacune des formes du conflit travail-famille à l’endroit de chacun des comportements de retrait susmentionnés. Pour ce faire, des données ont été collectées par questionnaire et analysées selon la méthode des régressions hiérarchiques multivariées.

Les résultats obtenus, permettent de souligner que les postulats des deux cadres théoriques investis, semblent partiellement s’ajuster à nos données, afin d’expliquer les comportements de retrait de nos enquêté(e)s : ce sont les interférences de la vie de famille dans la vie professionnelle qui paraissent associées, en termes d’effort, à l’absentéisme (b=.267, p£.01; radj2=.122; Dradj2=.062, p£.01) et, en termes de temps, (b= .131, p£.05; radj2=.036; Dradj2=.029, p£.01)  et d’effort, (b= . 236, p£.01; radj2=.082; Dradj2=.046, p£.01) aux interruptions du travail. Des avenues de recherche et des implications managériales ont été formulées à la lumière des résultats enregistrés.

Contrairement aux autres initiatives sociale et sociétale, les projets d’innovation verte s’imposent, aujourd’hui, à toute la société humaine en raison de leur immense avantage. Les études, y relatives, menées jusqu’à présent ont bien révélé leur importance pour contrer les changements climatiques. Plusieurs facteurs ont été avancés pour justifier le succès desdits projets. Cependant, c’est le capital intellectuel vert qui est le moins bien connu et donc peu mis de l'avant. Pourtant, il est reconnu que ce capital constitue un vecteur privilégié pour produire diverses valeurs utiles. Toutefois, la perspective universelle de gestion de projets pose peu la problématique du succès global, passant sous silence les performances sociale, sociétale et environnementale. Cependant, la vision renouvelée de gestion de projet suggère d’inscrire le succès global des projets dans la construction intellectuelle qui tient compte de toutes les parties prenantes. Suivant ce raisonnement, la présente communication s’appuiera sur le courant de pensée contingent en gestion de projet pour explorer les composantes du capital intellectuel vert ayant joué un rôle déterminant dans le succès global d’un projet d’innovation verte.  À partir d’une approche mixte reposant sur la théorie de ressources, nous nous proposerons de comprendre comment hiérarchiser et opérationnaliser les composantes du capital intellectuel vert pour générer le succès global d’un projet d’innovation verte porté par l'organisation.

Cette étude analyse l’impact du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur les entrées d’investissements directs étrangers (IDE) en pourcentage du PIB, à partir de données de la Banque mondiale (1971-2022). La problématique porte sur les effets économiques de ce retrait, crucial pour la stabilité régionale et l’attractivité des IDE. En utilisant une analyse contrefactuelle basée sur la méthode des doubles différences, l’étude montre que le Mali pourrait perdre 1,86 % des IDE et le Niger 2,48 %, tandis que l’adhésion du Burkina Faso à la CEDEAO n’a pas d’impact significatif sur ses IDE.

Cette recherche contribue à une meilleure compréhension des effets de la désintégration régionale sur les flux d’IDE, soulignant à la fois les défis et les opportunités de redéfinir les relations économiques régionales. Les résultats préliminaires suggèrent que des ajustements stratégiques au niveau national et régional seront nécessaires pour atténuer les effets négatifs du retrait et saisir les nouvelles dynamiques économiques.

La pauvreté affecte les individus matériellement et socialement. Au plan matériel, elle peut engendrer l'insécurité alimentaire et au plan social, elle peut conduire à l'attribution d'un statut social disqualifié, celui de «faux pauvre». Pour combattre ces deux effets de la pauvreté, les personnes confrontées à l'insécurité alimentaire doivent recourir à une variété de stratégies d'adaptation qui sont souvent analysées uniquement en fonction de leurs dimensions économiques mais en excluant leurs dimensions sociales. Pour rendre compte de ces deux dimensions, une recherche à visée exploratoire a été réalisée auprès de personnes vivant l'insécurité alimentaire qui ont été interviewées au moyen d'entrevues semi-dirigées sur les raisons soutenant la décision de recourir ou non à une stratégie. L'analyse du corpus d'entrevues a permis de positionner chacune des stratégies sur deux axes analytiques: l'un explicitant l'objectif poursuivi et l'autre distinguant les représentations des agents. Le croisement de ces deux axes a fait ressortir quatre idéaltypes représentant des logiques d'action régissant les pratiques des personnes confrontées à l'insécurité alimentaire. Chacune d'elles représente une manière de faire face à l'insécurité alimentaire tout en mettant à distance la «fausse pauvreté». Cette recherche permet de mieux comprendre les choix des personnes confrontées à l'insécurité alimentaire en prenant en considération les aspects économiques et sociaux de la pauvreté.

En réponse à la hausse de l’espérance de vie et à la pression qu’exerce le vieillissement démographique sur le système de revenu de retraite public, le report de l’âge normal de la retraite est envisagé au Canada. Toutefois, si les années gagnées ne sont pas des années passées en santé, le report de la retraite pourrait s’avérer discriminant pour de nombreux travailleurs âgés, d’autant plus qu’ils pourraient également être appelés à devenir proche aidant auprès d’un parent vieillissant. Afin de déterminer si un tel changement est envisageable compte tenu du contexte démographique canadien, cette recherche vise à analyser les tendances récentes de l’espérance de vie sans incapacité (EVSI) chez les adultes âgés et les aînés. À l’aide de la méthode de Sullivan, les séries d’espérance de vie partielle sans incapacité (EVPSI) entre 45 et 70 ans et d’EVSI à 70 ans sont documentées, selon le sexe, de 1994 à 2015. L'incapacité chez les adultes âgés et chez les aînés est respectivement estimée à partir des variables de l'indice de l'état de santé qui sont corrélées avec la capacité à travailler et avec le besoin d'aide. Les résultats révèlent des séries d’EVPSI45-69 qui tendent vers le bas depuis le milieu des années 1990, rejetant l’idée de la compression de la morbidité en fin de vie active. Les résultats ne présentent pas d’éléments probants en faveur du report de l’âge normal de la retraite, si cette décision s’avérait uniquement fondée sur les gains en espérance de vie.

Dans cet article, nous nous intéressons à l’efficacité des règlementations macro-prudentielles mises en place en réponse à cette crise. Ces règlementations visent spécifiquement à contrer le risque systémique, soit celui qu’une crise financière impacte à grande échelle l’économie réelle. Afin de mesurer leurs impacts, nous avons construit une base de données unique agrégeant les flux d’expositions bancaires entre 34 pays membres de l’OCDE de 2004 à 2014. L’étude des expositions interbancaires permet d’illustrer les liens financiers entre ces pays, et ainsi évaluer la robustesse du réseau. À partir d’une série d’analyses de données en panel dynamique, les estimateurs de Bruno (2005) ont été utilisés afin d’étudier quatre variables de politiques. Les résultats indiquent que la similarité des politiques entre les pays est positivement liée au volume de créances bancaires. De plus, le lien entre l’ouverture du capital et le volume des créances est positif. Finalement, le lien entre les politiques macro-prudentielles et le volume de créances interbancaires est positif avant la crise, mais négatif après la crise, témoignant de ses effets significatifs sur les flux interbancaires.

De par son ampleur et ses conséquences, la crise financière de 2008 est la plus importante depuis la grande dépression de 1929. Les dérèglementations de la fin des années 1990, les nouveaux produits et la mondialisation financière ont certainement contribué soit en initiant ou en accélérant la crise.

Actuellement, les personnes demandant l’asile (PDA) se retrouvent à être marginalisées sur le marché du travail canadien, en raison de barrières communicationnelles, le manque d’expériences de travail canadiennes, la non-reconnaissance de leurs qualifications ainsi que leur positionnement social (genre, race, classe sociale, orientation sexuelle, handicap, etc.). Or, peu de recherches traitent de ces réalités en contexte québécois.   

L’objet de la présentation porte sur les effets du droit d’immigration et du statut migratoire sur l’accès à l’emploi et sur les conditions de travail des PDA au Québec. D’abord, nous explorerons l'état du droit au travail des PDA au Québec. À travers le concept de violence légale (Abrego & Menjivar, 2012) nous relèverons dans quelle mesure le droit d'immigration peut poser obstacle à l'exercice au droit au travail des PDA. Pour répondre à ces questions, nous procéderons à une analyse documentaire (lois, jurisprudence, politiques gouvernementales, doctrine, etc.) qui posera les assises administratives et juridiques du droit au travail des PDA. Ensuite, nous analyserons le parcours migratoire et professionnel à travers des entrevues de type récits de vie avec des PDA afin de mettre en valeur leur expérience subjective.  

À la lumière des résultats, nous constaterons l'inaccessibilité à un travail décent et de qualité, surtout pour les PDA les plus marginalisées et que cette inaccessibilité renforce une précarité (socio)économique et légale.  

Notre papier a l’objectif d’examiner la pertinence des modèles d'équilibre général dynamique stochastique de type néo-keynésienne (NK-DSGE) à rendre compte des propriétés essentielles du cycle économique des marchés du travail dans les pays industrialisés. En plus, l’ambition de notre modèle est de performer ces résultats sans toutefois, intégrer des chocs aléatoires supplémentaires jugés imprécis du point de vue de la théorie économique.

En effet, l'existence du chômage involontaire a longtemps été reconnue comme l'un des principaux maux des économies industrialisées modernes. En effet, la hausse du chômage, qui accompagne invariablement toutes les périodes de ralentissement économique, est sans nul doute l'une de principales raisons pour lesquelles les volatilités cycliques sont généralement considérées comme indésirables [cf. Gali, 2010 ; Christiano, Eichenbaum et Trabandt 2013].

Curieusement, malgré le rôle central que joue le chômage dans le débat politique, cet agrégat macroéconomique a été, du moins jusqu'à récemment, l’élément manquant du puzzle dans les modèles macroéconomiques de type NK-DSGE.

Ainsi, l'objectif du présent document est double : (i) Décrire les ingrédients essentiels d'un modèle NK-DSGE ; (ii) Illustrer comment un tel modèle, spécifié suivant l’environnement de Huang, Liu et Phaneuf (2004), peut être utilisé pour traiter des questions d'intérêt relatives à l'interaction entre les frictions sur le marché du travail et la politique monétaire.

Au Québec, la chasse génère d’importantes retombées dans plusieurs régions. Cette activité est toutefois menacée par le vieillissement de la population et le faible recrutement chez les jeunes. Ces phénomènes risquent de diminuer le nombre de chasseurs et les revenus qu’ils apportent aux économies locales ainsi que de complexifier le contrôle des populations fauniques.

La connaissance des consommateurs d’un marché est essentielle au développement de produits et services répondants à leurs besoins. L’objectif de cette recherche est de comprendre les motivations et les comportements de la population actuelle de chasseurs du Québec. Les résultats permettront de dégager des pistes de solution qui mèneront au développement d’une expérience qui augmentera la satisfaction de la clientèle actuelle et qui attirera une nouvelle génération de chasseurs.

Cette recherche débute par une revue de littérature portant sur des concepts tels que la motivation, les comportements, la satisfaction et le processus d’adhésion afin de définir clairement ces variables. Cette revue permet aussi d’identifier les meilleures pratiques de mesure des différents concepts. L’étude présente les variables et les démarches à entamer pour réaliser une étude à grande échelle. Cette approche permet donc de contribuer à l’avancement des connaissances dans le domaine de la chasse ainsi qu’à sa pérennité comme activité sportive et touristique.

Le présent papier a pour principal objectif de combler le manque enregistré sur le rôle médiateur que peut jouer l’inégalité d’opportunité dans l'explication du lien entre inégalités économiques et qualité de l’environnement en Chine. Nous partons des données issues de l’enquête CFPS (China Family Panel Survey: vagues 2012, 2014, 2016 et 2018) et nous calculons dans un premier temps la part des inégalités, expliquée par des facteurs que les ménages ne contrôlent pas, et qui ont un impact sur leur consommation électrique annuelle (les circonstances). Nous estimons par la suite via un modèle à effet fixe, le lien entre la consommation électrique des ménages, les inégalités de revenus ainsi que l’inégalité d’opportunité. Les résultats obtenus sont robustes et démontrent que les facteurs non contrôlés par les ménages à savoir : le statut Hukou, le niveau d’éducation du père, l’appartenance au Parti Communiste Chinois, l’appartenance à une minorité ethnique ou encore la région de naissance, participent à hauteur de près de 10% aux inégalités en termes de consommation électrique au niveau provincial. Nos résultats démontrent aussi que l’inégalité d’opportunité a un effet négatif et significatif sur la consommation électrique des ménages chinois. L’analyse de l’hétérogénéité montre par contre que l’effet de l’inégalité d’opportunité sur la consommation électrique ne devient significatif qu’à partir 50ème centile.

Mots clés: Inégalité d'opportunité, Panel, R, Machine Learning, Chine.

Le plein air est un contexte de pratique d’activité physique qui est en forte croissance auprès de la population (Daigle, 2012). Toutefois, les données disponibles sont éparses et ne permettent pas de dresser un portrait complet des dimensions économique et sociale de l’ensemble de ce milieu. Cette situation complique le travail des organismes de ce milieu, car les décisions des gestionnaires ne sont pas toujours basées sur des faits avérés. Un regroupement d’organismes impliqués en plein air à décider de remédier à la situation en soutenant la réalisation d’une recherche sur le sujet. La collecte de donnée de cette étude quantitative, réalisée par l’équipe de la chaire de tourisme Transat de l'ESG UQAM, s’est faite auprès de nombreux organismes et d’un panel web de 4000 répondants. Les résultats des quatre volets de l’étude présentent un inventaire des lieux de pratique, les portraits de pratique de 10 activités physiques de plein air, l’impact social sur les individus et l’impact économique du milieu du plein air.

Le secteur agricole est l’un des secteurs phares de l’économie marocaine. Avec une contribution de 19% dans le PIB national, partagé entre agriculture (15%) et agro-industrie (4%). Améliorer l’écosystème entrepreneurial dans ce secteur est traité comme l’un des principaux axes du développement au Maroc.

Selon Moore et al. (2006) l’écosystème d’affaires est « une communauté économique fondée sur l’interaction entre entreprises et acteurs individuels ». Il s’agit des environnements élargis où les différents acteurs mettent en œuvre des initiatives coordonnés pour soutenir les entrepreneurs et transformer l’économie par l’entrepreneuriat.

Isenberg (2010) a proposé un modèle pour l'écosystème basé surles six dimensions ou domaines en interaction généralement évoqués pour décrire ce concept: Politique, finance, marchés, culture, capital humain et soutiens, chacun incluant des sous-éléments qui ont une influence sur la formation et la trajectoire des entrepreneurs.

Ce travail de recherche se fixe comme objectif de décrire l’état de l'écosystèmeentrepreneurial dans le secteur agricole marocain, tout en s’interrogeant sur les facteurs explicatifs d’une telle situation.

Pour répondre à notre problématique nous avons opté pour une recherche de terrain réalisée auprès de 117 entrepreneurs Marocains dans le secteur agricole. Ainsi, nous avons construit un guide d’entretien avec des questions qui gravitent autour des dimensions clés de l’écosystème entrepreneurial développées par Isenberg.

Dans cette étude, nous développons un modèle intertemporel d’évaluation des actions qui tient compte des bénéfices et du risque à long terme. Après avoir supposé que les firmes ajustent leurs versements de dividendes à l’aide d’un ratio de distribution fixe, nous utilisons le cadre théorique du modèle intertemporel d’évaluation des actifs financiers par la consommation afin d’explorer l’effet du risque systématique comptable sur la valeur théorique des actions. Notre principal résultat montre que le prix à l’équilibre d’une action est positivement relié au taux de croissance de ses bénéfices et négativement relié à son risque à long terme, mesuré par la covariance entre ses bénéfices et la consommation agrégée. Ce résultat suggère que le risque à long terme mesuré à partir des bénéfices affecte la valeur théorique d’une entreprise. Ce résultat supporte de surcroît l’utilisation des variables comptables dans l’estimation du risque systématique à long terme d’une entreprise. Selon Beeler et Campbell (2012), le concept de risque à long terme a connu beaucoup de succès au cours de la dernière décennie. À notre connaissance, notre modèle d’évaluation des actions est le premier qui intègre une mesure de risque obtenu de la sensibilité à long terme des bénéfices aux variations de la consommation agrégée, laquelle reflète l’ensemble de l’activité économique.

L'objectif de cette présentation est de mettre en évidence les données et la méthodologie utilisées dans la quatrième évaluation de la Stratégie emploi jeunesse (SEJ). La SEJ est l'engagement du gouvernement du Canada à aider les jeunes, particulièrement ceux qui font face à des obstacles à l'emploi, à obtenir l'information et à acquérir les compétences nécessaires pour réussir leur transition vers le marché du travail. Dans cette étude d'évaluation, différentes approches méthodologiques sont appliquées pour mieux cerner l'impact du programme. Les deux premières approches sont fondées sur l'appariement sur le score de propension combiné avec la méthode de la double. Dans la troisième approche, de nouvelles méthodes et techniques d'apprentissage automatique sont appliquées (p. ex. l'analyse en composantes principales combinée à l'analyse en grappes) pour mieux cerner l'hétérogénéité des participants au programme. De plus, une analyse de sensibilité a été effectuée pour vérifier la validité des résultats de l'impact.  Les données utilisées proviennent de la Plate-forme de données des programmes relatifs au marché du travail élaborée par Emploi et Développement social Canada.

Dans cette étude, nous examinons la relation théorique entre le risque à long terme et la valeur intrinsèque d’une entreprise, telle que définie par le modèle d’évaluation des revenus résiduels. Notre développement repose sur un cadre conceptuel élaboré dans un contexte intemporel où il existe un individu représentatif de l’ensemble de l’économie qui maximise sa fonction d’utilité sous contrainte. Il repose également sur le principe comptable selon lequel la valeur aux livres à la fin de l’année équivaut à celle du début de l’année plus les bénéfices réalisés, moins les dividendes versés. Après avoir supposé que l’écart entre la valeur marchande et la valeur comptable est directement lié aux bénéfices anormaux, nous prolongeons notre évaluation sur plusieurs périodes et explorons l’effet du risque sur la valeur de l’entreprise. Notre premier résultat montre que le taux de croissance des bénéfices anormaux est linéairement et positivement relié à la covariance à long terme entre les bénéfices anormaux et la consommation agrégée. Notre second et principal résultat montre que la valeur marchande d’une entreprise correspond à sa valeur aux livres plus une prime négativement reliée à son risque à long terme. Selon Ferson et al. (2013), le concept de risque à long terme a connu beaucoup de succès au cours de la dernière décennie. À notre connaissance, notre modèle d’évaluation est le premier à intégrer le risque à long terme dans la méthode d’évaluation par les revenus résiduels.

Plusieurs études montrent que les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la manière dont les bénéfices sont distribués entre les acteurs de chaines de valeur, à la sécurité sanitaire et à l’impact environnemental de produits bioalimentaires. Cependant, la plupart de ces attributs ne sont pas accessibles au moment de prendre la décision d’achat, posant un problème d’asymétrie d’information. Peu d’études ont évalué précisément, pour le Québec, dans quelle mesure les consommateurs sont prêts à payer pour différentes combinaisons de ces attributs. Et, au meilleur de notre connaissance, aucune ne s’est intéressée à mesurer jusqu’à quel point les attitudes vis-à-vis de l’iniquité et du risque jouent un rôle sur cette volonté à payer. Le présent article vise à combler cette lacune en examinant le rôle de l’aversion à l’iniquité et au risque sur la volonté à payer pour les produits bioalimentaires au Québec. La méthode d'évaluation contingente double-bornée est utilisée pour déterminer les préférences déclarées de 1500 consommateurs québécois pour des attributs de confiance associés aux œufs, aux pommes fraîches et à la viande de porc. Cette méthode est complétée avec des expériences incitatives virtuelles visant à estimer les paramètres d'iniquité et d'aversion au risque des consommateurs. Nous validons l’hypothèse selon laquelle l’ampleur de la volonté marginale à payer est conditionnelle aux attitudes des consommateurs vis-à-vis du risque et de l’iniquité.

Notre objectif est d’examiner l’impact de l’immigration sur l’innovation à l’échelle des entreprises depuis les années 2000. Nous chercherons à analyser les effets des caractéristiques des entreprises et des caractéristiques individuelles des entrepreneurs immigrants sur l’input en recherche et développement (R&D).

Notre analyse s’appuie sur la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (CEEDD) pour la période 2001-2017. Nous divisons les entreprises en trois groupes selon la part de propriété : les entreprises natives, les entreprises immigrantes et les entreprises mixtes. Les dépenses en recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) s'approchent de l'input en R&D.

D’abord, nous comparons l’évolution du taux de participation à la R&D et de l’intensité de la R&D durant la période 2001-2017 entre les trois groupes d’entreprises. Ensuite, nous analysons, à l’aide de l’estimation économétrique, les facteurs influençant les activités de R&D. Enfin, nous utilisons la décomposition de Blinde-Oaxaca pour examiner les sources de la variation des dépenses en RS&DE.

Les principaux résultats sont les suivants. (i) Les entreprises mixtes présentent une probabilité plus importante de participer à la R&D et une intensité plus forte de l’input en R&D que les autres. (ii) La diversité ethnoculturelle favorise significativement les activités de la R&D dans les entreprises. (ii) L’accumulation du capital humain des immigrants joue positivement sur les activités de la R&D.

Le dividende démographique a le potentiel d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique. Cette communication examine le rôle que le dividende démographique peut jouer afin d’exercer un levier d’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique. De ce fait, en utilisant les méthodes économétriques des moindres carrés ordinaires, et de la méthode des régressions quantiles sur un panel de 53 pays africains pour la période 2000-2020. Les résultats suggèrent que le dividende démographique améliore la sécurité alimentaire en Afrique en général et que cela n’est pas encore le cas pour certains pays africains. Les implications de cette étude pour la politique économique suggèrent qu’il est essentiel de s'attaquer aux facteurs sous-jacents et aux défis associés à la croissance démographique afin de parvenir à une sécurité alimentaire durable en Afrique. En outre, les conclusions de l'étude jettent les bases permettant aux décideurs politiques d'élaborer des plans plus efficaces pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Avec la réforme de l’Assurance Emploi en 1996 au Canada, des chômeurs Canadiens ont davantage profité des interventions liées aux programmes de développement du marché du travail. Ces programmes aident les chômeurs à se préparer au marché du travail, ainsi qu'à trouver et à conserver un emploi. Les services offerts par ces programmes comprennent les prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS), les programmes pancanadiens et les fonctions du Service national de placement (SNP). Ce papier a pour objectif d’évaluer l’efficacité des PEMS pour la période de référence 2002-2005, et ce selon la perspective du participant, du gouvernement et de la société. Il propose différentes formes de résultats : la valeur actuelle nette, le ratio coût/bénéfice et le délai de récupération du capital. Les impacts nets des PEMS ont été estimés à l’aide du score de propension combiné au double différence, à partir des données administratives détaillée de l’assurance emploi et de l’Agence de Revenu du Canada. Les résultats de l’étude suggèrent que les avantages de la participation pour la société dépassent les coûts d’investissement pour la plupart des programmes dans les dix ans après la participation. L’exhaustivité de l’approche proposée pour analyser l’efficacité des PEMS contribue à l’amélioration de la méthodologie existante de l’analyse coût bénéfice des programmes de développement du marché du travail.

Le principal programme de soutien alimentaire américain, le « Supplemental Nutrition Assistance Program » (SNAP) prend en considération les frais de chauffage des ménages à faible revenus dans la détermination de l’aide offerte. Pour faciliter l’estimation de ces frais, les ménages bénéficiant du Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) peuvent utiliser une valeur de référence fixée à un niveau devant couvrir les coûts de la majorité des ménages. Certains États ont donc distribué des montants minimes de LIHEAP à tous les bénéficiaires des SNAP, entraînant une augmentation des coûts pour le gouvernement fédéral de l’ordre de 8,6 milliards de dollars sur 10 ans. Mécontents de la situation, ce dernier a tenté de régler la question en 2014 mais certains États ont trouvé le moyen de contourner les nouvelles limites et de maintenir l’interaction entre SNAP et LIHEAP. Ainsi, des discussions sont de nouveau en cours pour trouver une solution durable à ce problème. À l’aide d’une approche qualitative, l’effet des alternatives proposées et leur probabilité d’adoption par le Congrès américain est évalué. Les résultats préliminaires montrent que les États concernés sont prêts à de grands sacrifices budgétaires pour augmenter l’aide aux plus démunis mais les propositions actuellement à l’étude par l’administration Trump risquent de limiter la capacité des États à soutenir les ménages à faible revenus.

Les réseaux de neurones artificiels(ANN)se sont avérés êtretrès efficacesdans la généralisationdes relationsentre les variablesindépendantes et dépendanteslorsque la relationexplicite entreces variablesn’est pasfacile à déterminer.Dans cette étude,nous utilisonsles ANNpour prédireles rendements boursiersmensuels pourles sociétés cotéessur labourse de Toronto. Nous utilisons desvariablesprovenant de l’analysefondamentale, des variables économiqueset des indicateurs d’analyse technique pourcréer une règle de décision qui nous indiquera si l'on devrait acheter ou non le titre en question. Notre échantillon porte surtoutes les entreprisescotées à la bourse de Torontode mai 1994 à mai 2014.Nos résultats indiquent que notre règle de décision permet d’obtenir des rendements supérieurs au rendement du marché.



D’importants fonds ont été alloués dans le capital humain, et pourtant les pays en développement ont toujours un niveau de capital humain extrêmement faible. Cette recherche a pour objectif de déterminer les sources de dépenses impactant le capital humain dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur la période 2000-2019. Avec un modèle de panel à correction d’erreur prenant en compte la violation des hypothèses classiques (l’autocorrélation et l’hétéroscédasticité des résidus), les résultats ont montré que le PIB par habitant et l’investissement direct étranger (IDE) entrant impactent positivement à long terme l’indice du capital humain au seuil de cinq pour cent. En outre, les dépenses publiques et les transferts de fonds des migrants ont un impact négatif significatif sur le capital humain à long terme. Cependant, l’effet des dépenses publiques à court terme est positif. En adoptant une meilleure réallocation des richesses créées (répartition optimale de la valeur ajoutée, inclusion sociale), prônant la politique de l’attractivité et octroyant davantage dans les dépenses en capital humain (investissements, subventions), les États seraient en mesure de rehausser le niveau de capital humain. Une politique monétaire au sein de l’UEMOA permettant de mieux capter les transferts de migrants pourrait favoriser le développement du capital humain.