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Dans la tourmente médiatique autour du cas Turcotte, un questionnement a émergé quant aux effets potentiels sur la population de la couverture médiatique des homicides familiaux. Au Québec, peu d'études ont examiné la question et celles existantes l'abordent principalement sous l’angle des homicides conjugaux. À partir d’une analyse de la couverture médiatique des homicides d'enfants par leurs parents (filicide et familicide) commis au Québec entre 2007 et 2012,  la présente étude tente de jeter un éclairage en examinant dans quelle mesure la couverture de ces événements comporte des éléments susceptibles d’avoir une influence positive ou négative sur le dossier. MÉTHO À partir d’une liste des cas commis entre 2007 et 2012,  tous les cas pour lesquels un article a été trouvé dans les journaux francophones ou dans la Gazette ont fait l'objet d'une analyse qualitative (logiciel QSR NVivo). L’analyse portait sur les caractéristiques de l’article (titre, langage utilisé, photo) et son contenu concernant l'homicide (circonstances, motifs explicatifs, etc.).  RÉSULTATS Pendant la période, 18 des 26 cas ont fait l’objet d’au moins un article, totalisant 233 articles. La couverture médiatique est assez constante et uniforme dans la façon d'aborder ces homicides. Elle s’appuie sur des faits observés, mais révèlent beaucoup de détails sur les familles touchées. DISCUSSION Une réflexion entre divers acteurs s'impose quant au traitement médiatique que devraient recevoir ces homicides.

Bien que plusieurs chercheuse·eurs ont étudié l’utilisation stratégique de la langue (p. ex. : français, anglais) comme outil de mobilisation politique, peu d’entre elles et eux se sont penché·es sur son impact sur le ton, la structure et l’orientation du message politique. En effet, les membres des différentes communautés linguistiques d’un pays peuvent avoir des priorités et des objectifs politiques différents, ce qui influence la façon dont les politiciennes et politiciens formulent leur message. La présente étude s’intéresse à la manière dont les élu·es communiquent avec le public, ajustent le ton, la structure et l'orientation de leur message politique en fonction du langage qu'elles et ils utilisent pour faire appel aux préférences de leur public. Il est possible qu’il existe des différences entre les messages partagés avec les différents groupes sociolinguistiques d'une population. Afin d'examiner ce phénomène, l’étude s'intéresse aux publications bilingues (français-anglais) des élu·es canadien·nes représentant des circonscriptions à forte minorité de langue officielle (plus de 25 % de la population) sur plusieurs médias socionumériques. Elle comparera plusieurs facettes des versions anglaise et française de celles-ci : les enjeux et politiques publiques discutées, le ton des messages et les canaux de communication utilisés. Cet article conclut que la langue représente un outil important permettant aux élu·es de cibler de manière stratégique des publics précis.

Au Québec, où la Loi sur le patrimoine culturel inclut la notion avancée par l’UNESCO en 2003, dans le cadre de la Convention sur le patrimoine culturel immatériel, le Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV) œuvre à regrouper les organismes et personnes dédiés aux pratiques culturelles « fondées sur la tradition » (CQPV, 2014, p. 11). Les pratiques qu’il reconnaît comme « patrimoine(s) immatériel(s) » (musique, chanson et danse traditionnelles, notamment) n’ont pas été désignées, hormis la veillée de danse, mais font l’objet de différentes initiatives citoyennes. Cherchant à dépasser le binarisme officiel/officieux qui persiste dans le champ des Heritage Studies et qui « misleadingly [implies] a hierarchy of power and authenticity » (Roberts et Cohen, 2014, p. 243), je présente ces pratiques comme un objet d’attachement qui est fait par ceux qui s’y consacrent (à l’aide de dispositifs matériels, notamment) et producteur d’états individuels et collectifs (Maisonneuve et al., 2002, p. 8). Aux termes de cette communication orale, je présenterai les principales modalités d’attachement qui participent de leur production et de leur patrimonialisation, et ce, à l’échelle citoyenne et associative; modalités (re)tracées dans le cadre d’une démarche ethnographique fondée sur le principe de réflexivité, qui implique que la chercheure reconnaisse le caractère socialement et historiquement situé de toute revendication de connaissance (Jami, 2008).

La présente proposition a pour but d’offrir une analyse en deux volets sur la vie culturelle en région, à travers le prisme des artistes immigrant.e.s.  



Dans un premier temps, il s’agira de résumer les différents initiatives, lieux et médias locaux, comme des festivals, salles de spectacles, galeries d’art ou projets scolaires subventionnés, qui peuvent contribuer à favoriser le rayonnement de ces artistes.   

 

La deuxième partie de la communication est consacrée aux témoignages offerts par les artistes immigré.e.s vivant en région. Il s’agit alors de comprendre de quelle manière ces personnes tentent de créer un réseau et utilisent les médias locaux et réseaux sociaux pour favoriser le rayonnement de leurs œuvres.  

 

Le but de la communication, en combinant approche documentaire et approche ethnographique, est de mieux comprendre comment, d’une part, les liens entre des projets et entités, qu’elles soient institutionnelles, événementielles ou médiatiques, et des artistes immigrant.e.s se forment. D’autre part, il s’agit de connaître les stratégies de ces artistes afin de se démarquer des autres, tout en vivant avec l’étiquette d’«immigrant», étiquette qui pourrait avoir un impact sur le niveau de rayonnement.  

 

Les notions de territorialité, d’intégration/inclusion, de communication par les arts, de diversité culturelle, de réseautage et de médiatisation artistique seront donc mises en évidence.  



Souvent décriée, dénoncée pour « son côté vulgaire et racoleur », présentée comme « la généralisation d’un conformisme de l’abjection », identifiée au règne des « stars jetables » mais aussi, plus rarement, vantée pour la démocratisation de l’espace télévisuel qu’elle consacre, la téléréalité est accueillie avec cynisme par une  majorité de commentateurs mais continue à ce jour d’attirer les plus gros auditoires de la télévision partout en occident. La présente recherche se penche sur ce phénomène et tente de démontrer que la téléréalité témoigne significativement des mutations que traversent la culture et l’industrie audiovisuelles dans leur ensemble, et l’institution télévisuelle en particulier. L’analyse d’un corpus d’émissions québécoises inspirées de formats internationaux (Occupation Double, Star Académie et Un Souper presque parfait) selon une approche sémio-pragmatique permettra en outre de montrer comment le genre contribue à l’apparition de ce que John Corner définit comme « une nouvelle écologie du factuel », où sont redessinées les frontières entre le documentaire, la fiction et le divertissement, entre le discours public et la parole privée. Il deviendra alors pertinent dans ce contexte de lier les propriétés formelles des émissions de téléréalité au caractère changeant de la relation télévision-spectateur telle qu’elle se présente aux yeux de l’observateur contemporain.

Notre recherche porte sur les solutions proposées à la crise d’identité des médias de service public nationaux au Canada. Des recherches récentes ayant été menées sur les stratégies proprement dites des médias de service public déployées pour affronter la crise du modèle économique (Tremblay, Bizimana et Kane, 2019), nous nous concentrons sur le chaînon, encore trop souvent manquant, de la recherche en économie politique, à savoir le ou les publics. Nous cherchons à comprendre comment celui-ci est perçu par la Société Radio-Canada au moment même où le cadre règlementaire visant la mise en œuvre de la Loi sur la diffusion continue en ligne (projet de loi C-11) fait l’objet de consultations (Patrimoine canadien, 2023). C’est donc dire au moment où la solution politique au problème est débattue publiquement. Pour le dire dans les termes de l’approche de la construction des problèmes publics (Neveu, 2022), nous souhaitons amorcer une première lecture de la contribution de la Société Radio-Canada comme entrepreneure du problème (acteur clé) de la crise des médias de service public en observant tout particulièrement si elle confère un rôle au(x) public(s) et le cas échéant, de quel(s) rôle(s) il s’agit. Nos observations seront tirées d’entretiens réalisés auprès de responsables des services de marketing et de communication, des stratégies d’engagement et de la planification organisationnelle et stratégique de la Société Radio-Canada.

Peu de recherches ont posé la question du rôle de l’empathie dans la réception de publicités sociales, un type de publicité visant à modifier des attitudes et comportements préjudiciables. Pourtant, la capacité d’un individu à s’identifier aux émotions et aux attitudes d’autrui et à se projeter dans une situation donnée – le cas échéant, dans un scénario publicitaire – est susceptible d’influencer les conséquences suivant son exposition. Dans cette perspective, nous avons élaboré une échelle de mesure de l’empathie – que nous qualifions de virtuelle – en prenant appui sur l’Interpersonal Reactivity Index (Davis,1980), un outil de mesure de l’empathie auquel nous avons ajouté un continuum de fiction/réalité. Le questionnaire a été testé auprès d’un large échantillon. Notre objectif est de présenter la définition conceptuelle et opérationnelle de l’empathie virtuelle ainsi que les premiers résultats relatifs aux différences interindividuelles en fonction des caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon sondé et à l’influence du niveau de réalisme des contenus et du type de média sur le degré d’empathie virtuelle généré. En mettant de l’avant les conditions d’optimisation de cette variable, nos résultats pourraient s’avérer pertinents pour la conception de campagnes. En outre, la pertinence de notre proposition tient à la définition d’un concept dont la portée pourrait s’étendre au domaine du marketing social et à celui de la communication persuasive.

L’objectif de cette communication est de présenter les premiers résultats d’une étude qualitative exploratoire sur les usages de l’Internet par des futures mères. Pendant notre congé de maternité, en se connectant à différents espaces virtuels liés à la grossesse, nous avons remarqué que les usagères prennent au sérieux non seulement leur statut de mère, mais aussi celui de mère connectée. Dans une logique inductive et en observant les multiples situations d’usages en mouvement continu (Ben Affana, 2008), nous avons constaté que ces espaces permettent de partager un état d’esprit, une manière de pensée, un engagement en faveur d’une construction en réseau (Eysenbach, 2001). Effectivement, ces mères connectées accèdent à des initiatives créatrices facilitant la production collective d’une nouvelle connaissance commune (Thoër et al, 2009).

C’est en référant à ces constats, à ces cadres conceptuels et au blogue de l’auteure Josée Bournival sur le site Canal Vie que nous tentons d’étudier le processus de la construction virtuelle du savoir expérientiel sur la grossesse. Notre grille d’analyse s’inspire des travaux d’Akrich et Méadel (2002) qui ont identifié trois formes rhétoriques : le communiqué (circulation de connaissances), le récit biographique (narration d’un parcours) et le débat (confrontation de points de vue). Ces trois formes apparaissent comme des idéaux types entre lesquels nous pouvons identifier d’autres catégories d’échange et de construction de savoir.

Souvent regardés de haut et peu étudiés dans le contexte académique, les vox pop tels qu’on les retrouve dans les médias ont souvent mauvaise réputation. Ils y sont pourtant omniprésents. C’est pour faire face à ce creux théorique que j’ai fait (en)quête documentaire et par l’écriture sur et à travers la pratique du vox pop (thèse déposée). Retraçant d’abord l’héritage latin de ce terme dès le 8e siècle à travers l’émergence de l’expression vox populi vox Dei (la voix du peuple est la voix de Dieu), j’ai ensuite exploré les débuts de l’entrevue journalistique et des sondages d’opinion – précurseurs du vox pop – avant de retracer l’émergence du micro-trottoir contemporain au 20e siècle. À travers cette démarche se trace le portrait d’une pratique complexe et fascinante dont le tour de force symbolique – et empreint d’enjeux de pouvoir – consiste à représenter médiatiquement un ou des publics à travers la mise en série d’un nombre limité d’interventions individuelles. Cette présentation propose un retour sur cette démarche, en plus d’une conceptualisation novatrice du vox pop en tant que « dispositif médiatique » qui permet de penser cette pratique à travers la multiplicité de genres (journalisme, humour, portrait, etc.) qui la traversent. Pas si banal après tout le vox pop!

Les élections générales fédérales canadiennes du 2 mai dernier ont obtenu un faible taux de participation de 61,4 %. Le Québec a également connu une baisse magistrale de son électorat avec un taux de participation de 57,4 % en 2008. Cet abstentionnisme se fait sentir de façon plus marquée chez les jeunes adultes de 18 à 35 ans. Lors la campagne électorale fédérale d’avril dernier, plusieurs outils Internet ont été mis à la disposition des jeunes afin de les encourager à aller voter. La Boussole électorale a su attirer l’attention des médias et les flash mobs universitaires ont fait le tour du pays à l’aide de YouTube. Des efforts ont également été faits sur les réseaux sociaux et plusieurs sites Web d’organisations citoyennes ont cherché à mobiliser les jeunes. Dans le cadre d’une étude exploratoire, nous avons examiné le potentiel de ces outils Internet qui tentent d’encourager les jeunes adultes à aller voter. Plus de 300 questionnaires ont été distribués afin d’avoir une perspective à grande échelle sur l’utilisation et l’appréciation de ces outils Internet. De plus, des groupes de discussion ont été conduits avec des adultes de 18-35 ans pour explorer dans quelle mesure ces outils les interpelaient. Cette communication présentera les faits saillants de cette démarche ainsi qu’une réflexion critique sur le potentiel des campagnes sociales en lien avec la thématique de la participation électorale.

Au Cameroun, dans la rue ou à l’école, pour des fins privés ou pédagogiques, l’utilisation des médias numériques font leur entrée dans le quotidien et forcent à revoir les approches dans les pratiques pédagogiques. Cet article vise à explorer et comprendre les enjeux des usages des réseaux sociaux dans l’éducation. Nous commencerons par relever l’intérêt marqué des gouvernements pour les dispositifs et outils numériques pour intégrer et renforcer les pratiques pédagogiques. Cependant, l’essentiel des efforts est mis dans l’achat d’équipements ai lieu que ce soit dans la formation pour l’utilisation et l’appropriation de ces outils. Par conséquent, leur utilisation n’est pas toujours optimisée et canalisée vers les pratiques pédagogiques comme souhaité. Partant de ce constat, nous visons deux objectifs : le premier est de dresser un portrait des usages des médias numériques par les enseignants et les apprenants au sein et en dehors des institutions éducatives. Le second se propose d’en déduire les enjeux d’une éducation critique aux médias et de proposer des solutions pour orienter ces usages à des fins pédagogiques

Les relations de travail domestique sont, selon Destremau et Lautier (2009),  les relations de travail « les plus complexes de notre monde moderne». En effet, plusieurs rapports de pouvoir (de sexe, de « race » et de classe) viennent marquer les relations travailleuse – employeur(e)s, et par la même occasion complexifier les communications qui y prennent place. Pour de nombreuses travailleuses, celles-ci restent un défi qu’elles doivent surmonter dans leur quotidienneté, et ce, au sein d’une relation de pouvoir asymétrique. En effet, pour améliorer leurs conditions de travail, les travailleuses doivent miser sur la personnalisation des relations avec leurs employeur(e)s. Dans ce contexte, les travailleuses en viennent à développer des stratégies de communication. Selon Orbe (1998), ces stratégies seraient une manière de s’adapter à un système communicationnel fondé sur la culture du groupe dominant. Les stratégies et autres comportements communicationnels leur permettraient ainsi de s’adapter ou encore de résister aux  mécanismes de domination qui s’installent dans les relations de travail. Dans le cadre de cet exposé, nous proposons de réfléchir tout d’abord aux obstacles et contraintes communicationnels auxquels doivent faire face les travailleuses. Par la suite, nous mettrons en lumière certaines stratégies qui permettent aux travailleuses de se « réapproprier du moins partiellement certaines règles du jeu social » (Moujoud et Pourette (2005, p.38).



Cette communication présente les résultats d’une étude doctorale sur l’appropriation d’Internet, notamment du Web, par des acteurs sociaux de la société civile. S’appuyant sur quatre études de cas d’associations québécoises œuvrant dans le secteur de l’environnement (le Conseil régional de l’environnement de Montréal, ENvironnement JEUnesse, Équiterre et Nature Québec), la recherche interroge, décrit et analyse, dans une perspective critique au sens foucaldien et dans le cadre d’une approche multi-méthodes, le processus d’appropriation d’Internet en milieu associatif. La recherche vient confirmer l’idée selon laquelle l’appropriation des technologies numériques dépend moins des potentialités techniques « intrinsèques » de l’Internet et du Web que du sens et des « significations d’usage » qu’y construisent les usagers. En ce sens, l’appropriation de la technologie Web par les associations environnementales procède d’un processus de construction négociée des usages. En l’occurrence, les différences dans les modes d’appropriation du Web par les associations étudiées varient en fonction de la mission de l’association, des rapports sociaux de travail (liés principalement aux structures hiérarchiques, rapports de pouvoir et mode de gestion) et de leur capital social en tant qu’ensemble des relations en réseau « porteuses de ressources ». Ces dimensions sont considérées comme des indicateurs d’appropriation des technologies numériques par les groupes associatifs en environnement.



Problématique. Les personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) composent avec différentes limitations du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif (Schalock, 2010). Il est reconnu que ces personnes ont un plus faible niveau d’autodétermination que la population sans DI (Carter et al., 2008). Ce concept réfère à la gouvernance de sa vie sans influence externe indue (Walker et al., 2011). Une image positive des personnes présentant une DI permet d’accroître les occasions pour elles de s’autodéterminer (Abery & Stancliffe, 2003). Corrigan et al. (2005) ont relevé que les médias ont une grande influence sur la façon de percevoir les populations marginalisées.

Objectif. L’objectif de cette étude est d’analyser l’image que donnent les journaux québécois des personnes ayant une DI.

Méthode. Les articles portant sur la DI publiés en 2014 dans Le Journal de Montréal, La Presse, Le Devoir, Le journal Métro de Montréal et Le Soleil ont fait l’objet d’une analyse thématique (Paillé & Mucchielli, 2012).

Résultats. Les résultats ont permis de dégager les sujets des articles, les termes utilisés pour désigner le handicap et les expressions employées pour désigner les personnes.

Discussion/conclusion. Les sujets abordés et les termes utilisés pour désigner les personnes présentant une DI mettent en évidence leur vulnérabilité. Ces éléments concourent à présenter les personnes présentant une DI comme ayant de faibles capacités d’autodétermination et un besoin de protection.

L’innovation technologique, l’expansion des réseaux numériques, la prolifération des services, l’exacerbation de la concurrence pour les revenus publicitaires comme pour l’attention des publics, la refonte de la réglementation et la réduction des crédits publics ont profondément transformé le paysage médiatique au cours des quatre dernières décennies. Les grandes institutions de service public ont, dans la mesure de leurs moyens, adopté différentes stratégies pour s’adapter au nouvel environnement et poursuivre l’atteinte des objectifs de leur mission en termes d’accessibilité et de promotion de la créativité. La présente communication analysera le cas de la France ou co-existent deux institutions de service public télévisuel : d’une part, France-Télévisions d’un côté qui gère six chaînes françaises « en produisant, en finançant et en diffusant le plus largement possible »; et d’autre part, Arte, une initiative franco-allemande qui opère une seule chaîne télévisuelle, en français et en allemand, mais qui a investi très tôt dans des expériences innovatrices sur le web. À partir d’une analyse documentaire et d’entretiens avec des représentants des principaux groupes d’acteurs, la communication mettra en évidence les deux cadres juridiques qui régissent France Télévisions et Arte, leurs stratégies numériques et les relations qu’elles entretiennent avec les producteurs indépendants. La conclusion soulèvera quelques éléments pertinents à une analyse comparée France-Canada.



Depuis l’arrivée de nouveaux médias, plusieurs campagnes sociales incorporent des plateformes web à leurs volets traditionnels, entraînant ainsi des modifications à leur processus de création. Conséquemment, il devient d’autant plus important de se référer à la recherche en communication et ses théories pour étudier ces « nouvelles campagnes » afin de maximiser l’apport et l’influence des campagnes sociales dans la société. À travers mon mémoire de maîtrise, je cherche à déterminer les principales forces et faiblesses de certaines des campagnes sociales présentées aux jeunes adultes québécois sur le Web. Les techniques utilisées et les plateformes créées optimisent-elles ces campagnes ? Afin de répondre à ma question de recherche, j’utilise une analyse critique du contenu des différentes plateformes web sélectionnées, puis des entrevues et des observations auprès de jeunes adultes québécois. À travers mes analyses, je tente de constater si les possibilités d’Internet sont exploitées à bon escient dans la diffusion des campagnes sociales et si les jeunes adultes apprécient les nouveaux aspects de celles-ci. Ma recherche se conclut par la formulation de diverses suggestions pour les recherches à venir et par la suggestion de pistes pour améliorer la conception et l’évaluation des campagnes sociales.

L’intérêt public est une notion fondamentale en journalisme. C’est en se penchant davantage sur la notion que l’on se rend vite compte qu’un flou l’entoure. Ce flou conceptuel peut poser problème puisqu’il permet différentes interprétations du concept, causant de l’incohérence au sein de la profession.

Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à l’interprétation des concepts d’intérêt public et d’intérêt général par le Conseil de presse du Québec et le Conseil de déontologie journalistique de Belgique francophone, ainsi qu'à l'interprétation des acteurs des sphères journalistiques québécoise et belge francophone.

Nous avons opté pour une approche méthodologique mixte, soit l'analyse de contenu d’un corpus comprenant 334 décisions des conseils de presse à l'étude invoquant l'intérêt public et l'intérêt général, ainsi que la conduite de 12 entrevues semi-dirigées auprès d'acteurs des sphères journalistiques québécoise et belge francophone.

Selon nos résultats, l'intérêt public est un standard d’appréciation permettant l’évaluation du travail journalistique selon la qualité de l’information, ainsi qu’en confrontation avec les droits de la personne et la responsabilité sociale des journalistes.

Nous pensons que cette recherche servira de tremplin à de futures recherches sur l’intérêt public journalistique, puisqu’elle dresse un portrait sommaire de l’interprétation de cette notion et invite donc à s’y intéresser de façon approfondie.

L’accès au réseau Internet est considéré par plusieurs experts comme étant un besoin essentiel. Il ne s’agit plus d’un enjeu secondaire ou ludique, mais bien d’un enjeu lié à la pérennité de nos collectivités tant au niveau social qu’économique. Dans les régions périphériques, l’accès au réseau Internet haute vitesse est généralement accessible mais considérablement plus dispendieux et limité au niveau de la vitesse de téléchargement en amont et en aval que dans les grands centres urbains. Cette situation, attribuée à la faible densité de population, limite l’attraction de compétiteurs dans le domaine de la télécommunication et se répercute sur le prix et la qualité des services offerts. Pour ce projet de recherche, un groupe d'expert a été formé afin d'arriver à un consensus sur l'état des lieux, les répercussions et les chantiers surs lesquels les régions doivent travailler si elles veulent combler un retard considérable dans le développement du numérique. La méthodologie utilisée pour ce projet de recherche est la technique de recherche d'information par l'animation d'un groupe d'experts. Les consensus auxquels sont arrivés les experts ont permis de consolider certaines observations et de relativiser des conceptions populaires. Plusieurs conclusions tels que le manque de culture et de leadership politique dans le domaine du numérique comme étant des lacunes à l'origine du retard dans le développement du numérique en région périphérique.

Cette étude a pour objectif de brosser un portrait plus précis de la manière dont les médias couvrent l’obtention de responsabilités politiques par des individus qui présentent des caractéristiques que l’on pourrait qualifier « d’atypiques » en raison de leur sous-représentation dans la sphère politique. Elle s’intéresse plus précisément à l’accueil que réserve la presse écrite aux personnes qui ont un accent qui déroge de la norme établie et repose sur une étude de cas, à savoir la nomination de Jean Castex à la tête du gouvernement français en juillet 2020. Les résultats de l’analyse de contenu menée par les auteurs mettent en exergue le fait que même si l’accent n’a aucun lien avec la capacité d’une personne à exercer la fonction de premier ministre, les journalistes y accordent de l’importance : l’accent de Jean Castex est mentionné dans plus de 200 articles parus entre le 3 et le 31 juillet 2020. Ils montrent en outre que l’accent n’est pas toujours présenté de manière neutre et que les qualificatifs négatifs sont plutôt fréquents. Enfin, les résultats de l’étude révèlent que l’accent est fréquemment utilisé par les journalistes et les personnes dont les propos sont rapportés pour créer un récit autour de l’individu qui vient d’être élu ou nommé. Par exemple, la manière dont s’exprime Jean Castex est souvent associée à une plus grande proximité entre le gouvernement et les régions autres que l’Île-de-France.

Problématique et sujet: Alors que la grande majorité de ce qui est considéré comme de la littérature « politique » de prison nous provient de grandes figures révolutionnaires de toutes idéologies confondues, nous croyons, et ce par l'analyse de quatre ouvrages littéraires réalisés en contexte carcéral ou traitant de littérature carcérale (Écrire en Prison de Jacques Garneau, From the Iron House: Imprisonment in First Nations Writings de Deena Rymhs, L'Astragale de Albertine Sarrazin et Dans le ventre de la bête de Jack Henry Abbott) traitant collectivement de trois thématiques particulières (Temps, Espace et Identité), et ce en nous basant sur la distinction de la violence politique que fait le sociologue Jean-Philippe Warren, qu'il est possible d'élargir la nature politique de la littérature carcérale et d'en faire un objet d'analyse pour la science politique. 

Conclusions générales : Inversion de la violence politique selon Warren pour la littérature politique de prison (individu usant de la violence physique comme acte de résistance contre la société menant à l’incarcération / prison usant de la violence contre les individus qui usent de l’écriture comme acte de résistance). Vécu collectif de la violence carcérale, indépendamment de la nature politique ou non de l'incarcération. Prison comme microcosme sociétal, donc donnant lieu à plusieurs parallèles entre prison et société, articulés autour d'un rapport dialectique entre oppression structurale et acte de résistance.

 

Les utilisateurs des médias numériques sont aujourd’hui confrontés à de nombreux défis liés aux informations: inflation de leur nombre, multiplication des appareils et des applications, diversification des contextes d’utilisation, collaboration autour de collections partagées dans le Cloud, etc.

L’objectif de cette thèse de doctorat a été de définir les compétences nécessaires à l’organisation d’une collection d’informations personnelles numériques. Pour ce faire, nous avons réalisé 58 entretiens, qui prenaient la forme de « visites guidées » par le répondant de son espace personnel d’informations, avec 26 étudiants rencontrés à deux reprises.

Les principaux résultats de cette recherche ont mené (1) à un inventaire compréhensif et longitudinal des tactiques adoptées par les individus pour organiser leurs différentes collections d’informations et (2) à une définition des compétences impliquées par l’organisation des collections d’informations personnelles numériques. Cette définition des compétences prend la forme d’une matrice croisant 4 activités fondamentales (la sélection, la suppression, l’appréhension et l’implémentation), trois dimensions des informations (technique, informationnelle et sociale) et trois rapports (adéquation, optimisation, et virtualisation) qui caractérisent le rôle de médiation qu’assurent les compétences entre les intentions des individus et les caractéristiques des situations où elles sont mobilisées.

L’étude vise à  découvrir  la nature des activités diplomatiques nationales numériques  américaines sur Facebook  et la qualité de leur réception par la communauté arabe. Ainsi la vision théorique est-elle en rapport avec les dimensions culturelles de Zaharna et le modèle de cryptage et de décryptage de Stuart Hall. Quant à la vision méthodique, elle concerne l’analyse qualitative du contenu des messages communicatifs publiés sur Facebook par trois organes américains, ainsi que les commentaires d’usagers arabes sur ces messages.

 

L’étude a révélé qu’en dépit d’une sérieuse tentative entreprise par les trois organes américains de « se rapprocher » des usagers arabes en essayant de s’impliquer dans le contexte de leur environnement naturel, cependant, la majorité des usagers arabes ont fait preuve d’une prise de conscience des objectifs américains et une capacité de distinction entre les activités visant les aspects humain et social d’une part et, d’autre part, celles visant les aspects national et sécuritaire de la société arabe et sa souveraineté.

 

Par conséquent, nous pouvons conclure que les efforts de commercialisation des activités de la diplomatie nationale américaine au sein des organes américains sur l’espace du Facebook n’ont pas été couronnés de succès bien que ces organes aient œuvré à tenir en compte les dimensions culturelles de la société arabe.       

 

 



Bien que le tabagisme soit en baisse, le vapotage a considérablement augmenté chez les jeunes au Québec. Cette étude explore les déterminants psychosociaux de l'intention de ne pas vapoter.   

Méthodes
L’analyse utilise des données d'un sondage en ligne administré à 2 756 adolescents québécois âgés de 14 à 18 ans. Le vapotage a été mesuré par une échelle de fréquence de consommation dans les 30 derniers jours. Les perceptions ont été mesurées à l'aide de questions basées sur la théorie du comportement planifié et l’expertise de l’organisation partenaire au projet.    

Résultats
L'analyse de régression logistique montre que la norme injonctive (RC = 1,4; IC 95 % : 1,1-1,9), descriptive distale (RC = 1,4; IC 95 % : 1,1-1,9), descriptive proximale (5 amis proches qui vapotent : RC = 0,3; 95 % IC : 0,2-0,5; 1-4 amis proches qui vapotent : OR=0,6; 95 % CI : 0,5-0,8) et la norme anti-vapotage (RC = 3,3; 95% IC : 2,6-4,4) sont associées à l'intention. Le contrôle perçu (RC = 3,2; 95%IC : 2,2-4,7), les attitudes (RC = 2,8; 95 % IC : 2,2-4,7) et le comportement antérieur (RC = 0,08; 95% IC : 0,05-0,1) sont aussi associés à l’intention.  

Conclusions
Ces résultats soulignent l'importance des normes sociales sur le vapotage chez les jeunes et la nécessité de concevoir des interventions qui en tiennent compte. L’identification de croyances clés permet le développement de messages porteurs pour corriger les idées fausses, stimuler les intentions de ne pas vapoter et réduire le vapotage chez les jeunes.

Cette communication porte sur les dynamiques de genre dans la pratique professionnelle des journalistes québécoises correspondantes à l’étranger. Dans une démarche qualitative et constructiviste, on examine l’influence du genre sur l’expérience des journalistes correspondantes. La théorie du point de vue et l’analyse critique de discours servent à décrire leur situation particulière et à mettre en lumière la manière dont les dynamiques de genre teintent celle-ci. Assignations genrées et perception d’une écriture « féminine » sont particulièrement marquantes, déclenchant un malaise certain. Dans la salle de rédaction, harcèlement sexuel, « double standard » et culture masculine désavantagent les femmes : elles doivent travailler plus fort que leurs collègues, faire face à des blagues sexistes et s’adapter à une structure organisationnelle faite pour les hommes. À l’étranger, elles semblent moins menaçantes et ont accès à plus de sources mais rencontrent des désagréments, dont le harcèlement sexuel. Globalement, les femmes semblent porteuses, de par leur expérience située, d’un journalisme riche en humanité, en complexité et en équité, qui pourrait rejoindre les attentes d’un public à l’attention volatile. Ce projet actualise les connaissances sur les femmes journalistes et souligne les différences individuelles dans la perception du genre. Il démontre aussi un machisme reconfiguré, plus subtil mais tout aussi important, dans les pratiques professionnelles.

La couverture des enjeux sociétaux par les médias traditionnels a un impact important sur la perception des Québécois face à leur rôle de citoyens responsables (Bérubé, 2010). Ces médias prétendent à une couverture factuelle de ces enjeux. Bien qu'en apparences, certains articles sont dénués d’opinion, les études de Caliskan et al. (2017) ont démontré qu’un large corpus de textes tiré d'Internet n’ayant pas d’orientation à priori contenait certains biais, telle qu’une plus grande facilité à associer le genre masculin au métier de médecin et le genre féminin au métier d’infirmière.

L’objet principal de cette étude est de dégager et d’analyser les associations implicites relatives aux changements climatiques contenues dans les nouvelles produites par les médias au Québec. Plus précisément, il s’agit de reprendre la démarche de Caliskan et al. (2017) pour dégager des associations implicites d’un corpus sur les changements climatiques. Pour atteindre cet objectif, le cadre de la sémantique vectorielle est utilisé.

Le corpus est bâti à partir d'articles en ligne de TVA Nouvelles, de La Presse et de Radio-Canada, de 2010 à 2018, et contient 1 million de mots. Le traitement se fait à l'aide de GloVe (Pennington et al., 2014) pour créer des « word embeddings » et ensuite tester la similarité de paires de vecteurs à l’aide de la mesure du cosinus de leur angle. Résultats préliminaires: les changements climatiques sont plus fortement associés au lexique du politique qu'à l'économie.