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Cette communication s’inscrit dans le cadre de la seconde phase d’un projet de recherche financé par Condition féminine Canada (CFC) et mené conjointement par une équipe de recherche multidisciplinaire de l’UQAM, la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) et le Service aux collectivités (SAC-UQAM). La recherche porte sur la représentation médiatique des femmes politiques oeuvrant à l’échelle municipale. La première phase du projet visait à analyser un corpus de plus de 1000 articles issus des médias écrits. Le projet a donné lieu à une seconde phase visant à interroger les femmes politiques vis-à-vis de leur représentation médiatique.

Au cours de l’été et de l’automne 2019, les autrices ont rencontré une vingtaine de femmes s’étant présentées aux élections municipales de 2017. Cette communication vise à présenter les résultats de recherche partiels d’un rapport qui sera lancé à l’été 2020. Les autrices aborderont notamment la relation entre les femmes politiques et les médias, les stratégies mises de l’avant par les femmes politiques afin de « gérer » leur représentation médiatique, les impacts de ces représentations sur la poursuite de leur vie professionnelle et familiale, etc.

L’ethnographie organisationnelle incite à respecter des lignes de démarcation (membre/observateur, interne/externe, dedans/dehors, etc). L’immersion y est comprise comme un moment et un lieu dédiés à l’observation et la collecte de données. Pourtant, quand un lieu de travail est converti en terrain de recherche, le respect de ces lignes est délicat. Cette présentation interroge la façon dont se manifeste la tension entre immersion et distanciation dans ce contexte de conversion d’un lieu de travail en terrain de recherche, en particulier dans une organisation dédiée aux arts numériques. L’objectif principal est d’étudier comment la métaphore de l’immersion propre à la pratique ethnographique et au savoir-faire technologique de l’organisation étudiée influence l’évolution de la posture de recherche. Je proposerai également une façon de désamorcer une tension entre académique et professionnel par la pratique d’une écriture travaillant le dépassement de dualismes à partir d’une ontologie relationnelle. Les distinctions membre/observateur, interne/externe, etc. seront alors à comprendre comme des continuités : la distanciation au cœur du travail ethnographique se comprendra comme un processus de distance qui travaille le chercheur plutôt que comme limite à ne pas franchir. Cette présentation contribuera aux discussions en communication organisationnelle examinant les postures épistémologiques et les outils méthodologiques empruntés à l’ethnographie et la recherche collaborative.

La médiation de la participation : contribution à la construction d’une approche communicationnelle des organisations solidaires.

Une organisation solidaire (au sens de Mintzberg, une organisation missionnaire) fait la promotion de ses valeurs et idéologie en proposant des produits et des services qui créent du lien social ou de la solidarité. Nous montrons que pour assurer sa mission ce type  d'organisation doit s’appuyer sur les trois dimensions particulières suivantes à savoir 1) une identité  émergeant 2) d’un discours cohérent qui lui permet d’être reconnaissables et qui 3) articule les attentes des divers publics (sociétaires actuels ou potentiels, employés, gestionnaires et administrateurs) dont il recherche l’adhérence et l’engagement. Nous montrons ensuite les différents points de vue qui ont été utilisés dans la recherche pour expliquer les intrications de ces trois dimensions dans la dynamique des organisations solidaires. En l’occurrence, les paradigmes de l’engagement, de l’auto-organisation et le paradigme fonctionnaliste plus conventionnel. Bien que pertinentes, ces points de vue sont incapables d’intégrer simultanément les trois facteurs critiques. Nous offrons alors une alternative qui montre comment à partir du paradigme de la reconnaissance, la médiation de la pratique de la communication participative génère ces trois facteurs que sont l’identité, la cohérence et l’engagement critiques à la survie des organisations solidaires.

Depuis les dix dernières années, l’intelligence artificielle (IA) captive à nouveau l’imaginaire collectif. Cette plus récente vague d’enthousiasme repose sur trois principaux facteurs : l’accès à de grandes quantités de données, l’augmentation de la puissance des ordinateurs et la performance des algorithmes d'apprentissage. Pour ce dernier, le Québec a joué un rôle important, notamment grâce à la contribution de chercheurs et chercheuses issues d’universités de la province. Outre les avancées concrètes de l’IA, plusieurs discours entourant l’IA soutiennent que cette technologie a le potentiel de révolutionner tous les secteurs d’activités des sociétés contemporaines. Ces discours positifs, promettant des retombées économiques astronomiques et relayés par les médias, réussissent à accaparer des fonds substantiels (Colleret et Gingras, 2020). Ce phénomène, en science, technologie et société, se nomme l’économie de la promesse (Joly, 2010, 2015). Les résultats préliminaires exposés dans cette communication identifient les grandes thématiques des promesses de l’IA en circulation au Québec depuis les années 1960 et tentent de révéler comment ces dernières ont orienté la recherche dans ce domaine. Ces résultats s’appuient sur l’analyse d’entrevues individuelles, d’articles de presse, de rapports de grandes firmes consultants et de politiques publiques canadiennes et québécoises.

Les études de narratifs en ligne de Georgakopoulou et Page observent le micro-récit sur les profils personnels d’un réseau social ou dans de petites communautés en ligne. On y comprend que lorsque l’auditoire est relativement petit, l’usage de ce type de narratif semble un acte dédié au support social et à l’expression personnelle. Qu’arrive-t-il à ces concepts d’affectivité quand on partage le micro-récit à un public de plusieurs millions de personnes? Cette recherche est une étude de cas de la page Facebook de Humans of New York (HoNY), un blogue de photos accompagnées de courts témoignages, qui regroupe plus de 18 millions de mentions J’aime. Une analyse systémique détaille la relation entre les affordances de Facebook, la nature des récits et le sens de connexion personnelle qui se dégage des commentaires. Cette recherche propose que le micro-récit de la page Facebook de Humans of New York entraîne la formation de publics intimes, où les utilisateurs font preuve d’intimité les uns envers les autres, dans un environnement très contrôlé par la plateforme Facebook et l’organisation HoNY. L’identification personnelle et les échanges entre les usagers entraînent un phénomène de normalisation sociale et transforment le micro-récit en outil promotionnel de causes sociales ou de marketing. Malgré l’essence pseudo-ordinaire et affective de ces récits, ils ne représentent pas l’ensemble des New Yorkais et ils nécessitent des mises en garde. (Mémoire déposé à UConcordia en mai 2018)

Malgré l’importance de l’architecture de l’information (AI), nous remarquons qu’il n’y a pas de consensus quant à la définition de l’AI, ni de cadre définitif et très peu de perspectives théoriques en ce qui a trait à l’AI. Nous nous sommes donc penchés sur la question à savoir comment l’AI peut être représentée d’une façon qui répond aux besoins des différents domaines, dont la gestion de l’information et l’expérience utilisateur. Les recherches de Ronald Stamper à propos de l’information dans les organisations et son échelle sémiotique nous permettent de proposer une analyse de l’AI selon les interactions entre les fonctions humaines et les systèmes technologiques. Notre recherche a comme objectif de présenter un modèle de l’AI selon une perspective de sémiotique organisationnelle. Notre approche se divise selon les niveaux sémantique, pragmatique et social des relations qu’entretiennent les individus en contexte organisationnel. Pour l’AI, le niveau sémantique nous permet de comprendre les relations qui existent entre les ressources informationnelles et leur contexte; le niveau pragmatique se concentre sur le processus qui produit une ressource informationnelle; et le niveau social représente la gouvernance de l’information et de culture organisationnelle. Notre perspective permet à l’AI de répondre aux besoins d’individus en matière d’expérience utilisateur et à ceux de gestion de l’information dans les organisations.

Le principe des émissions de télé-réalité de type modes de vie est de faire appel à des experts pour conseiller et améliorer la vie de gens ordinaires. Une analyse critique de ce genre télévisuel a été effectuée à partir de l'émission Les persévérants, diffusée sur ICI RDI à l'hiver 2014. Cette série québécoise présente le condensé d'un plan d'intervention de 13 semaines mené auprès de 9 jeunes à risque de décrochage scolaire.

Le principal constat de cette étude est que le contexte de la télé-réalité fait émerger une relation de pouvoir entre les intervenants et les participants. La notion de pouvoir est comprise comme le fait de vouloir, consciemment ou non, faire faire, dire, penser ou ressentir par l'autre contre sa volonté ou à son insu.

Méthodologie: Les séquences présentant une relation entre intervenant et participant ont d'abord été découpées des six épisodes de la série, puis analysées à partir des idéaux-types de l’expérience de la domination (l’inculcation, l’implosion, l’injonction et la dévolution) élaborés par Danilo Martuccelli.

Il en résulte que la télé-réalité favorise l'injonction comme mécanisme de domination. Les gestes des intervenants visent surtout à amener les candidats à participer au programme.

Ce résultat questionne l'éthique de ce type d'émission qui mêle l'intervention et le divertissement et alimente la discussion sur la place des intervenants dans l'espace médiatique ainsi que de leurs responsabilités par rapport à la démonstration de leur savoir. 

Les effets de la mondialisation ont redéfini la pratique des relations internationales notamment au sein des organisations internationales. L’accessibilité des médias de masse en tout temps et en tout lieu sur le Web, et l’utilisation accrue des médias sociaux sont deux de ces effets. Ceux-ci ont entraîné une mutation substantielle des aspects communicationnels des interactions entre les acteurs œuvrant au sein des organisations internationales. Cette communication soutient que les recherches en relations internationales ont négligé l’étude de ces aspects. Elle propose donc un cadre conceptuel ancré dans le champ d’études de la communication internationale pour explorer les effets des transformations des médias (médias de masse et médias sociaux) sur les interactions entre acteurs de la scène internationale. En combinant des modèles provenant de la communication et des relations internationales, ce cadre permet d’étudier ces effets lors des diverses phases du processus de prise de décision au sein des organisations internationales (mise à l’agenda, délibérations, négociations, adoption d’une décision). Il intègre également des facteurs liés aux enjeux communicationnels internes (normes et styles de communication) et externes (échanges entre États et canaux de communication) des organisations internationales. Cette communication vise à illustrer l’apport spécifique de la communication internationale dans l’étude du fonctionnement des organisations internationales.

Dans le champ éducatif, les « questions de genre » renvoient aux objets d’apprentissage permettant d’aborder la manière dont le genre contribue à la production d’inégalités entre filles et garçons et de discriminations sexuées et genrées. Ces questions génèrent nombre de débats dans le monde scientifique, dans la société civile, mais aussi à l’école. De ce questionnement est né le projet PRODOQ subventionné par la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine. Ce projet vise à étudier la manière dont les professeur.e.s documentalistes s’emparent de ces questions et construisent des savoirs liés au genre. Des analyses des entretiens biographiques et d’autoconfrontation effectuées, on constate un rôle du manga pour parler des « questions de genre ».

À partir d’une approche méthodologique alliant l’analyse des entretiens et une analyse de contenu du discours visuel et narratif de mangas utilisés, nous nous interrogerons sur la manière dont le manga devient un objet de médiation pédagogique à ces questions liées au genre, à l’identité et aux discriminations sexuées. Comment interroge-t-il les relations hommes/femmes? Comment les personnages dans leur construction graphique et narrative traitent du corps et de l’identité?

Ainsi, dans un premier temps nous évoquerons la méthodologie des professeurs documentalistes, puis dans un second temps nous aborderons le manga comme support de médiation pédagogique pour terminer sur la manière dont le manga est propice au questionnement de genre.

Cette recherche exploratoire avait pour but d’établir un portrait des jeunes hommes ayant un enfant avec une mère de moins de 20 ans et de documenter leur expérience, depuis l’annonce de la grossesse jusqu’à ce que leur enfant soit âgé de 15 ans. Une première phase de la recherche indiquait que, malgré des réactions mitigées à l’annonce de la grossesse, une fois sa poursuite confirmée, ils sont généralement déterminés à assumer les responsabilités liées au rôle de père : leur revenu augmente considérablement et ils souhaitent emménager avec leur compagne. Ils s’acquittent de leur rôle malgré des conditions défavorables telles que leur jeune âge, leur faible scolarité et le peu de temps dont ils ont bénéficié pour établir une relation avec la mère de leur enfant. Malgré leur jeunesse, la diminution de leur liberté et le niveau de responsabilités liées à leur nouveau rôle, ils se préoccupent du bien-être de l’enfant à venir dès la grossesse, puis durant sa première année de vie. Une partie de ces pères furent rencontrés à nouveau 15 ans plus tard pour documenter leur trajectoire, notamment ce qui les a aidé à jouer leur rôle auprès de leur enfant ainsi que les obstacles rencontrés. Les facteurs qui influencent cet engagement sont présentés selon une perspective écosystémique, de même que des pistes d’intervention prometteuses. 

L’aménagement de milieux urbains favorables au vieillissement actif est une problématique importante à explorer compte tenu de l’urbanisation croissante, du vieillissement des populations et de leur vulnérabilité face à la montée des exclusions urbaines (UN-Habitat 2008).

L’étude de cas présentée souligne les principaux enjeux liés aux usagers aînés et à leurs usages lors d’un projet de raccordement d’un complexe hospitalier à une station de métro. Le matériel recueilli provient de plusieurs sources (documentation, observations de rencontres entre parties prenantes, entretiens avec informateurs clés) et a fait l’objet d’une analyse qualitative.

Les résultats préliminaires montrent que ces enjeux sont difficiles à saisir par les parties prenantes et qu’aucune préoccupation spécifique envers les personnes vieillissantes ne semble se dégager dans le projet, lors d’une phase en amont de la réalisation d’interventions urbaines d’envergure, soit l’étude de faisabilité. Sur le plan théorique, ceci peut révéler que ces enjeux ne seront traités que dans des étapes ultérieures des projets d’aménagement urbain, alors que d’importants paramètres formels sont déjà établis. Quelques pistes explicatives à ces résultats seront avancées et permettront de nuancer les premières analyses. En conclusion, nous soulignerons via cette étude l’importance de comprendre et d’influencer les processus d’aménagement, afin de créer des environnements urbains favorables à la santé et à l’inclusion de tous. 



L’ingénierie touristique réfère aux méthodes et outils employés de manière rigoureuse et systématique comme supports aux opérations complexes d’élaboration, de réalisation et de suivi des projets dans le domaine du tourisme (Tranquard, 2013). Cette ingénierie peut être utilisée dans le cadre d’une démarche de création d’un géoparc. Un géoparc est une unité territoriale regroupant un ensemble de géosites identifiés pour leur valeur géologique exceptionnelle à l’échelle de la planète et reconnu comme tel par l’UNESCO. Pour acquérir ce statut, une analyse scientifique a été produite afin de détailler le potentiel du territoire du Saguenay à rencontrer ces critères. Les méthodes scientifiques sollicitées relèvent d’une approche novatrice inspirée de Pralong (2006) qui conduit à évaluer la synergie possible entre patrimoine géologique/géomorphologique, écologique et historico-culturel. L’analyse produite a également intégré une caractérisation des attraits (Ferrario, 1979) et l’utilisation d’une grille d’analyse des potentiels de mise en valeur des territoires naturels (Dumas et Delmaire, 2002). L’approche scientifique retenue a enfin permis d’intégrer les préoccupations les plus à jour concernant le développement durable, évaluées et analysées grâce à des outils scientifiques qui questionnent 40 enjeux. La démarche de recherche a ainsi conduit à développer une nouvelle grille d’analyse multicritère spécifique aux projets de géoparcs.

Bureau affirme avec conviction : «l’homme est un être de résonance»... Voilà! L’idée est lancée! Tout un programme pour la recherche! Cette intuition scientifique accompagne toute l’oeuvre du géographe. Elle pourrait bien être vu avec le recul des années comme l’une de ses principales contributions à la recherche. Mais qu’est-ce que la résonance chez l’homme ?En quoi  renouvelle-t-elle notre façon de concevoir nos rapports à l'environnement?  Nous ne sommes pas lié au monde qui nous entoure uniquement par un simple rapport de connaissance. Nous y participons affectivement et collectivement et il ne saurait être qu'un monde d'objets. La métaphore de la résonance permet de parler du lien, de la co-présence Homme-Monde. Depuis au moins Pythagore et son harmonie des sphères, en passant par Lebniz, Kant et Kepler, pour reprendre avec Nietzsche, la question des vibrations ou du sonore (musique) nous suit et continue d'intriguer. Cette sonorité des mondes reste encore pour beaucoup à décrire et à découvrir. Voià ce que nous livre dans un style très littéraire et coloré l'oeuvre de Bureau.

La communication proposée s’appuie sur un travail doctoral d’urbanisme en cours qui s’intéresse aux systèmes de valeurs associés à la mobilité en Amérique du Nord. Nous utilisons dans ce contexte le concept de mobilité au sens large comme désignant l’ensemble des phénomènes associés au mouvement incluant les perceptions, les habitudes culturelles et les systèmes de valeur.

Au-delà des valeurs pratiques associées à des modes de transport, un certain nombre de valeurs symboliques et imaginaires influencent également leur perception et par là les choix, les habitudes, et les comportements de mobilité. Ces valeurs ne sont pas fixes dans l’histoire. Dans le but de reconstituer et de comprendre leur évolution en Amérique du Nord, nous nous sommes intéressés aux caricatures et aux publicités. En effet, ces deux formes iconographiques utilisent les valeurs comme outil : la caricature à travers un décalage axiologique qu’elle exploite pour faire rire, et la publicité pour vendre ou valoriser.

Dans un but général de vulgarisation de notre recherche et démarche, cette communication explicitera l’état d’avancement de notre thèse sur l’évolution des valeurs associées à la mobilité dans le contexte nord-américain au cours du XXè siècle, en utilisant des exemples de caricatures et publicités, soulignant les valeurs auxquelles elles font référence et de quelle façon elles nous les rendent visibles. Elle constitue un aperçu d’un élément de notre doctorat encore en construction. 

Depuis les années 1970, la gentrification a reçu beaucoup d’attention académique. Initialement focalisée sur un moteur principal – la production ou la consommation de l’espace urbain –, la réflexion s’est diversifiée et complexifiée. Les analyses intègrent maintenant plusieurs acteurs et processus complémentaires. Dégagée de ces lectures unidimensionnelles, l’analyse de la gentrification a atteint une certaine maturité. Or, malgré cette évolution, un élément demeure : son cadre d’analyse se limite aux seuls quartiers centraux.

L’objectif de cette présentation est de prendre acte d’un angle mort de la réflexion sur la gentrification : celui des dynamiques plus générales de l’évolution des régions métropolitaines. En étudiant en silo les quartiers centraux et les victimes de leur gentrification, on omet de se pencher sur les causes de (dé)valorisation du territoire métropolitain, dont ses zones plus récentes ou excentrées, sur le mouvement global de la pauvreté et de la richesse, et sur les nouveaux lieux et formes de la pauvreté urbaine. Il ne s'agit pas d'un appel à projeter sur tout le territoire urbain les réalités propres aux quartiers centraux; ceux-ci ont connu de nombreuses contingences historiques qui rendent une telle généralisation impertinente. Cette présentation vise plutôt à identifier des outils conceptuels et méthodologiques qui permettent de réfléchir et de quantifier les processus de reconfiguration socioéconomique des régions métropolitaines nord-américaines.

En réponse à de grandes disparités socio-économiques et socio-spatiales, notamment dans les quartiers d’immigration, différents projets sont mis en place pour réduire l’exclusion et contribuer à la ville inclusive. L’objectif de la recherche est d’en explorer les défis et les éléments de solutions.

À travers la diffusion artistique et culturelle en ville,une grille multicritère a été développée dans un objectif de reproductibilité des projets et de recommandations aux praticiens. Une réflexion théorique prenant le prisme du concept de convivialité complète cette démarche en étudiant les concepts de planification et d’animation conviviaux et inclusifs. Dans un second temps, les projets d’aménagement et d’animation culturelle en contexte d’immigration seront passés en revue à la lumière de critères issus d’une deuxième recension d’écrits scientifiques.

En contexte de risque de marginalisation, il faut premièrement développer des aménagements anti-ségrégatifs en se basant sur le contexte local (historique communautaire). En parallèle, deux étapes sont cruciales pour l’appropriation des espaces et l’inclusivité : (1)la création de postes de coordinateurs de la diversité ; (2)le développement de processus consultatifs ciblés.

Cette recherche répond à un besoin d’espaces publics inclusifs, de la part de la société et de la profession. L’approche pluridisciplinaire de l’analyse (urbanisme, études en loisirs, géographie, études urbaines) propose une démarche peu explorée en aménagement.

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les grandes villes occidentales ont vu leur structure métropolitaine passée d’un modèle monocentrique (à un seul centre-ville) à un modèle polycentrique (à plusieurs pôles d’emplois en territoire de banlieue). À cet égard, la croissance de l’emploi dans ces pôles périphériques a particulièrement ébranlé la base des déplacements domicile-travail. Sans infrastructure adéquate de transport collectif, ces zones d’emplois de banlieue favorisent inévitablement des déplacements en automobile et aggravent notamment les problèmes environnementaux et de congestion routière.

Suivant un cadre descriptif, cette étude observe et compare les tendances de navettage dans les pôles de banlieue de Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Québec et Winnipeg entre 1996 et 2016. En particulier, cette recherche vise à analyser le transport durable au sein de différents types de pôle (selon une typologie de pôles prédéterminée).

Nous constatons que les pôles d’emplois, en tant que lieu de destination, structurent fortement les comportements de mobilité et, en matière de transport durable, les résultats nous révèlent que certains pôles sont plus durables dans le temps (notamment au centre-ville et dans des quartiers centraux, où les services de transport collectifs sont généralement plus efficaces), alors que d’autres pôles se révèlent moins durables (p.ex. les nouveaux pôles de banlieues plus éloignées du centre).

Les notions fondamentales liées aux disciplines de l'architecture et du design de l'environnement sont : l’espace, les relations dans l’espace et les changements dans l’espace. La perception spatio-temporelle, acteur influent dans la modulation de notre réalité, est implicite dans chacune. Toujours est-il que ce paramètre est rarement pris en considération lors de l'élaboration de projets architecturaux et de planifications urbaines. Dans le but de dégager des pistes d'approche permettant le développement d'outils conceptuels pour les professionnels du milieu, je poursuis actuellement une étude sur le pouvoir des odeurs à modeler notre perception spatiotemporelle de l'environnement dans le cadre d'un doctorat en philosophie / sciences cognitives à l'UQÀM, et ce grâce au soutien financier du Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQ-SC).

Ma réflexion sur le sujet est interdisciplinaire et se place dans la mouvance du lien entre les neurosciences et le design. Après avoir brièvement présenté, lors de ACFAS-83 (2014), les résultats d'une première exploration sur le terrain effectuée lors de mes études de maîtrise en aménagement, j'aimerais avoir l'opportunité de présenter mes derniers développements à ACFAS-85 dans le but de susciter la discussion, de soulever des questions et surtout de récolter les commentaires.

Merci de l’attention que vous porterez à ma proposition.

Certaines technologies passives (GPS, Google Map) remplacent et déclassent les habiletés cognitives traditionnelles pour se repérer sur le terrain, déterminer un trajet propre et constituer une connaissance géospatiale. Cela amplifie une lacune en lecture et dans l’usage de la carte géographique (tous formats et échelles) que le programme scolaire d’Univers social au primaire ne comble pas. Notre pratique d’enseignement et des recherches exploratoires font le constat que vers 11-12 ans, les élèves atteindraient un seuil critique dans leur littératie géographique, soit leur compétence à comprendre des structures géospatiales et de leurs représentations cartographiques. Si insuffisantes à ce point, leurs motivation et habiletés faiblement acquises déclineraient pour ne se redévelopper que difficilement à l’âge adulte. Notre étude considère l’impact d’appareils interactifs mobiles (iTablettes) sur les habiletés géospatiales lorsqu’employés pour des jeux sérieux éducatifs actifs sur le terrain, utilisant la carte et la saisie autonome de données géoréférencées (ce n’est donc pas du «géocaching»). Notre méthodologie combine divers scénarios thématiques d’apprentissage dans un quartier avec des trajectoires variables structurées par degrés croissants de complexité géospatiale. Au-delà des phases théoriques d’appréhension de l’espace, l’objectif est de définir de façon opératoire ce fossé développemental afin de pouvoir dépasser les faiblesses fonctionnelles de l’élève en géographie.

Les terres arables des pays sahéliens sont majoritairement exploitées par les populations locales pour tirer leurs moyens de subsistance. Cependant, les droits fonciers précaires, l’accès insuffisant aux terres et à l’eau fragilisent davantage ces populations pauvres. Comment préserver ces dernières face à la compétition sur le sol entre utilisation agricole et réalisation d'infrastructures/aménagements non agricoles ? La communication vise à montrer que l'agriculture doit être considérée dans les politiques d'aménagement comme une source de richesse économique et écologique. La réflexion est menée dans la commune périurbaine de Koubri jouxtant Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les données proviennent de recherches documentaires. À la suite du constat d'abandon des espaces de production au sein et aux abords des concessions lors des lotissements, l'étude préconise la mise en place de jardins nutritifs, des plantations d'arbres fruitiers, des constructions d'étables pour l'élevage. Elle recommande aussi, au sein des quartiers, la réalisation des espaces collectifs de production disposant d’ouvrages d'approvisionnement en eau. L’intégration à grande échelle de tels espaces lors des aménagements assurerait une utilisation optimale des sols pour en faire une source de richesse économique et écologique et un moyen d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pauvres.

Nous proposons une réflexion sur l’immigration provenant des pays majoritairement musulmans au Canada. Ainsi, nous portons un intérêt particulier au vécu urbain des immigrantes algériennes établies à Montréal et cherchons à comprendre, à travers l’analyse des relations que celles-ci entretiennent avec leur environnement, comment, ces femmes, construisent-elles leur monde (constructions territoriales) et quels sens, celles-ci attribuent à ce dernier?

Au cœur de cette recherche figure le lieu de culte relatif à cette population d’immigrants, autrement dit « la mosquée » qui peut détenir un rôle prépondérant dans la constitution, à Montréal, de territorialités singulières chez les immigrantes algériennes, principalement celles qui accordent une importance, plus ou moins significative, à la dimension religieuse constituant une partie de leur identité. Ainsi, nous postulons que dans leur quête quotidienne de bien-être, des immigrantes algériennes développent des stratégies d’appropriation de leur environnement résidentiel et parviennent à construire un monde qui leur permet de vivre en conformité avec les normes régissant la vie urbaine à Montréal d’une part, et qui favorise la préservation voire l’épanouissement de composantes marquantes de leur identités originelles d’autre part, d’où la cristallisation d’inscriptions territoriales qui leur seraient spécifiques.

Aujourd’hui, les projets pensés et développés suivant des critères techniques interprètent et répondent d'une façon tout aussi technique à des besoins économiques, sociaux, culturels, patrimoniaux, mais nous constatons qu’ils ne semblent pas toujours convenir aux aspirations urbaines des résidents. Maintes fois dans la pratique, nous avons observé que certains projets sont acceptés d'emblée, alors que d'autres soulèvent un tollé de protestations, pourquoi? De nouveaux enjeux se dessinent tant pour le promoteur que pour l’organisation municipale qui doivent composer avec des voix populaires trop souvent discordantes, mais dont l’ensemble s’unit pour remettre en cause les choix des professionnels. Que faire? Comment s’y prendre? Qui doit participer? Pour quels résultats?

Nous partons donc du postulat qu'au-delà de leur nature, la façon selon laquelle sont planifiés les projets et les modes d'élargissement de la configuration d'acteurs qui y sont impliqués ne sont pas étrangers à l’acceptabilité sociale du projet et à sa gouvernance. L'objectif principal de cette communication est de présenter des pistes pour intégrer au cycle de vie d’un projet, la participation citoyenne afin que le projet devienne « socialement acceptable ». La communication aborde la gouvernance de projet et présente les niveaux d’intégration de la participation citoyenne dans un projet.

Institutions de gouvernance à multiniveaux pour la résilience des territoires de vie communautaires à Madagascar

Dans le contexte global de changement climatique, de perte de la biodiversité et des écosystèmes des pays en développement, des programmes d’appui en environnement et développement, sont conçus et mis en œuvre par des organismes internationaux ou de coopération bilatérale. Souvent, même s’ils étaient impliqués dans les projets, l’engagement des acteurs nationaux et des communautés locales à long terme dans la gouvernance et la gestion des territoires de vie et des ressources qui s'y trouvent font défaut à l’issue des projets.

La recherche consiste à analyser les facteurs locaux, souvent occultés dans les approches multipartites pour maintenir l’autonomie et la résilience socioécologique des communautés.

L’étude part de l’analyse des cas de deux communautés qui ont réussi à concilier nature, moyens d’existence et bien-être social à travers l’auto-renforcement des institutions locales au-delà des appuis externes. Les facteurs qui ont contribué à ces impacts positifs sont synthétisés et comparés à d’autres cas.

Les résultats contribuent à la connaissance des liens possibles entre les niveaux micro, méso et macro influençant positivement la prise de responsabilité, l’autonomie et la résilience des communautés dans leur territoire de vie. Ils seront utiles dans la conception et les approches des programmes d’appui à la gestion de l’environnement et au développement local.

Au milieu des années 30, l'économie de Rimouski s'appuyait sur l'exploitation agricole et forestière de sa région. Ses élites espéraient en faire une métropole, la "reine du Bas St-Laurent", par sa position centrale pour la colonisation et le commerce dans le golfe. Elle était alors la plus grande ville du Bas St-Laurent, mais les atouts de son économie pré-industrielle ne la prédisposait pas à devenir une capitale régionale dans le Québec d'après la Révolution tranquille. Son statut de centre régional fut même remis en question dans les années 50, alors que le Bas St-Laurent connaissait plusieurs difficultés et apparaissait en retard dans son développement économique.

 

Cependant, la planification du développement entreprise par les élites locales, d'abord urbaine, puis rurale et régionale, a mis en place des infrastructures, des industries et un appareil administratif qui ont progressivement restauré l'évidence de choisir Rimouski comme capitale régionale pour le gouvernement provincial en 1966.

 Cette communication retrace la trajectoire unique de Riouski dans l'histoire des villes du Québec, comme carrefour de population préindustriel converti en métropole de commerce et de services puis en capitale régionale, en s'appuyant  sur l'examen de la presse locale d'époque et de documents d'archive du gouvernement provincial. Ces sources indiquent que ce particularisme est grandement lié aux initiatives de planification des élites locales des années 30 aux années 60.

 

A contrario de ce qu'on pourrait imaginer, Haïti est reconnue comme un pays riche en termes de réserves écologiques. Dans le système littoral traversant la région Nord, nous trouvons les 3 baies qui permettent de mieux apprécier cette réalité.   Ainsi, cet espace offre un niveau de diversité écosystémique pouvant participer au développement économique du pays.

En 2012, le Parc Industriel de Caracol a été construit à proximité de la baie caracolaise, importante réserve écologique du pays. Si les richesses spécifiques de cet espace littoral pouvaient contribuer au développement économique du pays, les acteurs n’ont vu dans l’espace qu’un site bien localisé pour la construction d’un complexe industriel, dans ce même objectif. 

Soulignons qu’Haïti connait de sérieux problèmes environnementaux relevant surtout de la problématique des déchets. Et, ce problème n’est pas sans impacts nuisibles sur l’évolution de l’écodiversité. Les baies du littoral ne sont pas épargnées par ce phénomène de prolifération des déchets. Alors, que font les acteurs concernés, en termes de stratégies de gestion, pour pallier ce probléme ?  En 2013, la création du Parc National des Baies sous-entendrait que les acteurs sont conscients de l’importance du site ainsi que son état vulnérable. 

Mais « En quoi les nouvelles infrastructures d’aménagement impactent la gestion des DS dans l’aire du PN3B » ?

Le travail est outil de connaissances et 

d’informations scientifiques résultant de la méthodologie mixte