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Dans la présente proposition les contributrices se proposent d’illustrer la manière dont elles ont utilisé l’autoethnographie comme une source de données relativement à la question de l’immigration, de l’intégration, et l’expérience de l’exil, et aussi comme un outil méthodologique pour définir leur positionnement de recherche. Ce dernier aspect permet de définir la positionnalité du chercheur et clarifier son interaction avec son sujet de recherche.

 

À travers des données empiriques tirées de leurs travaux respectifs, les deux présentatrices vont montrer comment l’autoethnographie leur a permis de questionner l’expérience de l’immigration « de l’intérieur » et de ce fait, comment elle leur a permis de situer des réalités peu explorées dans la recherche sur l’immigration. La démarche autoethnographique leur a aussi permis de se situer aussi comme des chercheures « de l’intérieur » de leurs communautés, des réalités étudiées, et de leurs terrains de recherche. Cette proximité avec le sujet étudié à de grandes répercussions sur la nature des données, la démarche d’analyse et les thèmes évoqués.  

Au Québec, dans les années 1980, 10% du temps de loisir était accordé à la culture. Trente ans plus tard, cette proportion est passée à 5% (Pronovost, 2015). Les pratiques culturelles dites classiques, comme la visite des musées d’art, sont celles qui en souffrent le plus. En outre, des segments de la population sont plus touchés par ces variations : les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont ceux qui accordent le moins de temps à la culture (Pronovost, 2015). De plus, 60 % d’entre eux disent ne pas être allés dans un musée d’art au cours de la dernière année (MCCCF, 2011). L’objectif de cette recherche est de connaître les raisons pour lesquelles les Québécois âgés de 15 à 24 ans ne visitent pas les musées d’art. Nous avons mené des entretiens individuels et de groupe auprès de 17 participants. L’analyse thématique a permis d’identifier des raisons que nous retrouvons déjà dans les écrits scientifiques et qui concernent tous les non-publics, comme la perception que les musées s’adressent à une élite, le climat froid incompatible avec le plaisir recherché, ainsi que l’impression de ne pas avoir les compétences et les connaissances requises pour apprécier une œuvre. Nous présentons aussi des raisons spécifiques à ce groupe d’âge, comme la recherche d’un sentiment de bien-être et de détente, la pratique d’activités dynamiques et actives (physiquement) qui favorisent les interactions, les discussions et le divertissement – ce que les musées d’art ne permettent pas selon eux. 

L’écosystème médiatique canadien connait une nouvelle mutation accélérée. La fragmentation des marchés et l’éclatement de l’offre rendent obsolète le concept de télévision généraliste. Le numérique provoque une netamorphose de la consommation de ce qui était jadis uniquement sur les plateformes traditionnelles. S’ajoute un effritement des revenus publicitaires et des parts de marchés. À l’instar de ses compétiteurs, la Société Radio-Canada (SRC) doit se réformer. Un défi de taille s’ajoute à son fardeau : son budget se voit considérablement diminué depuis les cinq dernières années. Alors que les attentes envers la SRC sont hautes en vertu de son mandat défini par la Loi sur la radiodiffusion, mais aussi par les conditions de license imposés par le CRTC, certains commencent à craindre que la Société ne soit plus en mesure de réaliser son mandat. Dès lors, une bataille de l’opinion publique s’est mise en branle. Nous avons identifié quatre différents acteurs dans cette situation qui ont, à leur manière,  transmis leur message. À l’aide de l’analyse de discours, nous nous sommes intéressés à la composition des différents messages, des trames narratives de chacun et de leur place dans la sphère publique. Nous cherchons à déterminer les liens et les dichotomies entre les ceux-ci afin de mieux comprendre si le public a su et a pu en retirer les informations pour comprendre l’enjeu. De cette recherche ressort des recommandations pour l’avenir de la société d’État. 

Pour faire la promotion de l’activité physique, des programmes d’intervention utilisant la méthode de la personnalisation de messages en ligne ont été mis en place. Ils se sont avérés efficaces pour modifier l’attitude des participants envers l’activité physique et pour améliorer leur mode de vie. La personnalisation incite une implication du participant, car il est personnellement interpellé par son nom et son profil. De plus, toutes les technologies web peuvent être mises à contribution : page web, courriel, forum, etc. Or, peu de recherches se sont intéressées aux moyens de communication les plus efficaces afin de personnaliser des messages en ligne. Le but de la revue systématique est de déterminer quelles sont les techniques de communication qui rendent efficace la personnalisation des messages de promotion de l’activité physique en ligne. Parmi un échantillon de 239 articles publiés entre 2008 et 2011, 17 études ont été sélectionnées après avoir satisfait les critères d’inclusion. Douze interventions utilisaient un site internet interactif comme mode de livraison des messages, deux interventions livraient les messages personnalisés par courrier électronique, une utilisait une combinaison des deux. Des six études qui ont comparé l’intervention sur Internet à une intervention similaire par d’autres moyens (p. ex., intervention téléphonique) pour isoler l’effet de la technologie et de la personnalisation, aucune étude n’a noté de différence avec le groupe contrôle. 

Pour vivre en paix, les sociétés post-conflit doivent-elles oublier ou se souvenir ? En Bosnie-Herzégovine (BiH), 25 ans après la fin de la guerre, deux visions s’affrontent toujours autour de la reconstruction du patrimoine culturel et historique : celle des organisations internationales (OI) qui la mobilisent comme stratégie de consolidation de la paix et celle des élites ethnonationalistes qui s’en servent pour asseoir une emprise territoriale ou raviver la flamme identitaire. Une troisième vision portée par des ONG entre en confrontation avec les récits dominants ou circule de façon plus anonyme dans l’espace public. Les débats sur la reconstruction et la préservation des « lieux de mémoire » trouvent ainsi écho dans une presse elle-même divisée. Ma recherche, ancrée dans les récentes études pluridisciplinaires sur la mémoire collective et les médias (Neiger, 2020 ; Zelizer, 2014), s'interroge sur les différences entre le traitement médiatique réservé aux projets de reconstruction du patrimoine culturel commun (musées, bibliothèques, ponts) et celui réservé aux projets liés à un patrimoine ethnoculturel exclusif (mosquées, églises). En présentant les résultats préliminaires de mon analyse de contenus et de discours, je démontre que les médias et journalistes agissent toujours comme entrepreneurs mémoriels en BiH et que l’affrontement discursif autour la reconstruction du patrimoine illustre plus largement une profonde division entre les acteurs quant à l’avenir du pays.

Les développements récents d'Internet et du Web, notamment la popularité grandissante et assez frénétique des médias sociaux (citons les Weblogs, les sites de réseaux socionumériques tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, etc.) ouvrent de nouvelles voies aux pratiques citoyennes de participation et d’action, par exemple à des fins d’action sociale comme celles qui sont liées à la protection de l'environnement. La grande diversité des usages offerts par le Web actuel, incite à questionner les transformations de l’engagement social et politique des citoyennes et des citoyens, en matière d’environnement. Dans quelle mesure peut-on parler de l’émergence d’un nouvel engagement citoyen sur Internet ?   
En prolongement de notre expérience de recherche doctorale antérieure sur l’action civique de participation à la société civile canadienne et/ou québécoise par quatre acteurs sociaux (associations) à l’égard de certains problèmes sociaux, notamment ceux liés à l’environnement, cette communication se veut une réflexion sur le sujet. Elle vise ainsi à prendre part aux débats actuels sur les usages sociaux des technologies dites «2.0» (en l'occurrence les médias sociaux) et l’engagement social et politique des citoyens, en intégrant une dimension jusque-là peu abordée par les recherches, celle du genre. Dans quelle mesure peut-on parler de l’émergence d’un nouveau genre (féminin versus masculin) d’engagement citoyen sur Internet, en particulier en matière d’environnement ?


Les objets culturels patrimoniaux constituent un important vecteur de construction identitaire, notamment pour les pays du Sud anciennement colonisés qui se trouvent dans la nécessité de forger un nouvel imaginaire de l’avenir et de reconstruire une estime de soi affectée par des décennies d’aliénation. Comment valoriser adéquatement ces objets dans un contexte de crise patrimoniale généralisée sachant qu’en tant que construction sociale, l’existence du patrimoine nécessite une appropriation par les différents acteurs, dont les communautés locales? Face à ce défi, l’essor des moyens de communication, en facilitant la promotion et à la médiation culturelle, offre de grands atouts aux acteurs. Ce qui amène à remettre en question le rôle des pratiques communicationnelles des institutions étatiques.

Aussi, notre communication présente-t-elle un état des lieux de l’utilisation de la communication par deux institutions étatiques haïtiennes (ISPAN et BNE) dans le cadre des activités visant la valorisation du patrimoine culturel d’Haïti. Les résultats obtenus grâce à une triangulation méthodologique (entretien libre, analyse documentaire, observation en ligne) font état d’une forte volonté de faire connaître le patrimoine; laquelle volonté est toutefois en butte à des obstacles entraînant une sous-exploitation des outils disponibles. Dans une démarche de recherche-action, différentes recommandations ont été faites en vue d’une amélioration des pratiques communicationnelles observées.

Cette communication présente une étude des représentations médiatiques (Broustau, 2007) du repentir dans une perspective de relations publiques. Nous y envisageons le recours médiatique au repentir - l’excuse, le regret, la contrition - comme une stratégie argumentative de défense et de valorisation de l’image publique (Turbide, Laforest, Vincent, 2013).

Partant de l'hypothèse que le repentir constitue un outil efficace pour la gestion des relations publiques, notre objectif est d'étudier la place qu'occupe cette pratique dans l'espace public et son contexte d'utilisation: qui s'excuse, pour quelle offense, à qui et dans quelles circonstances? Réalisée à partir d'une analyse diachronique d'un corpus de presse, cette étude s'attache à décrire l’évolution du repentir public et questionne son usage stratégique: quels facteurs médiatiques et sociopolitiques expliquent la multiplication de ces épisodes de repentir? Quels bénéfices les personnalités publiques retirent-elles du repentir par rapport à d'autres stratégies de réparation de l'image publique (Benoit, 1995)?

Plus largement, nous évaluons comment cette stratégie de repentir participe aux exigences de transparence prônées par les discours de la société civile (Gagné 2011), au travail de refondation de la confiance entre organisations et publics (Billiet, 2009), et aux injonctions déontologiques des relations publiques (Andronic, 2009 ; Charest, 2012 ; Catellani, 2013 ; Cossette, 2013).

La télévision a connu une évolution rapide depuis son avènement jusqu’à ce que nous parlions aujourd’hui, de la « télévision connectée » (web TV, social TV, etc.). Cette évolution technologique a été accompagnée de l’émergence de nouveaux supports numériques à savoir l’ordinateur portable, le smartphone et la tablette et, la propagation de nouvelles plateformes tels que Facebook et YouTube.

A à travers cette recherche, nous avons mis l’accent sur l’évolution de la télévision comme objet de recherche, en se posant la question suivante : Quelles sont les formes d’exposition des Tunisiens à la télévision sur les médias sociaux ?

Afin de répondre à notre question de recherche, nous avons choisi des participants des différents gouvernorats en Tunisie, qui ont des pratiques médiatiques diversifiées et qui ont suivi les feuilletons télévisés pendant le mois de Ramadan 2014. Il s’agit d’une consultation sous forme d’enquête par questionnaire dont l’objectif est de comprendre l’usage individuel et collectif de la télévision présente sur les médias sociaux. De nouvelles pratiques ont été ainsi enregistrées auprès de notre échantillon.

Notons que cette recherche est une suite à une communication suivie par une publication, faite auparavant lors du colloque « Médias numériques et communication électronique», organisé en mois de juin 2016, par l’Université Le Havre (France). Elle a porté sur la diffusion du contenu télévisuel via les médias sociaux à l’ère de la convergence médiatique.

L’univers des jeux vidéo, selon plusieurs auteurs, constituerait un espace particulièrement « masculin » (Williams, Consalvo, Caplan, et Yee, 2009) où les femmes seraient invisibles (Bryce et Rutter, 2002; Taylor, 2009). Les événements récents du « Gamer Gate » et le cas d’Anita Sarkeesian ont d’autant plus mis en lumière le harcèlement dont sont victimes non seulement les joueuses, mais également les chercheurs et chercheuses s’intéressant à la question du genre dans la culture vidéoludique. Dans un tel contexte, comment expliquer l’intérêt des femmes pour les jeux vidéo, décrits comme une « culture patriarcale cherchant à (ré)affirmer sa position dominante » (Consalvo, 2012)? La présente recherche s’attache à saisir les plaisirs du jeu et la perception des femmes passionnées de jeux vidéo multijoueurs. Les propos de neuf joueuses, âgées entre 18 et 34 ans, ont été recueillis au moyen d’entrevues individuelles puis analysés à partir de la théorisation ancrée. Constituant une communauté interprétative, les femmes rencontrées révèlent des postures paradoxales par rapport à différents aspects de la culture vidéoludique. Les résultats de cette recherche suggèrent entre autres qu'elles tendraient à reproduire les stéréotypes ambiants. L’approche théorique et méthodologique adoptée amène un éclairage sur une dimension du jeu peu explorée au Québec.

En cette période où l’adoption de programmes particuliers d’urbanisme (PPU) par les villes semble se généraliser, il apparaissait opportun de s’interroger sur l’influence que peuvent avoir le territoire (en tant que construit géographique, économique et social) et les acteurs municipaux (élu, cadre administratif et urbaniste) dans leur élaboration. Si, depuis les années 2000, la recherche entourant les instruments d’urbanisme s’est principalement concentrée sur la prise en compte des citoyens et de la société civile (à savoir sur les modes de participation), il semblait important de se questionner sur le rôle que jouent le territoire et les acteurs municipaux dans le choix de l’instrument, son contenu et son étendue.

Cette communication présentera les principaux résultats tirés d’une recherche en cours de finalisation. Celle-ci est basée sur des études de cas (soit 5 villes et 30 PPU) réalisées à partir d’entretiens semi-dirigés et d’analyses documentaires. Pour mieux comprendre les motifs justifiant utilisation des PPU, leur contenu et le processus de prise de décision mis en œuvre, différentes notions théoriques sont sollicitées dont celles relatives au rôle des professionnels dans une organisation et aux dynamiques de standardisation/différenciation, d’apprentissage et d’institutionnalisation. Cette recherche est financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) dans le cadre du programme Soutien à la recherche pour la relève professorale.

Problématique 

Les municipalités sont à l’avant-plan quant à la création d’environnements inclusifs et l’implantation de mesures en accessibilité universelle (AU). L’AU permet à chacun, y compris les personnes ayant des incapacités, de réaliser ses activités de la vie quotidienne de manière autonome et indépendante, favorisant ainsi l’inclusion et la participation sociale et économique de l’ensemble de la population. À ce jour, nous connaissons peu les besoins des employés municipaux quant aux outils et ressources facilitant la mise en œuvre des différentes mesures prévues en AU.



Objectifs

L’objectif du projet est de (1) Documenter les déterminants d’implantation de mesures d’AU chez les employés municipaux et de (2) Documenter leurs besoins en outils et ressources afin de mettre en œuvre les différentes mesures prévues.



Méthodologie


Un sondage documentant les déterminants d’implantation a été envoyé à l’ensemble des employés municipaux. Des groupes de discussion ont eu lieu avec des employés d’unités administratives ciblées afin d’identifier les besoins.



Résultats

849 employés ont répondu au sondage, mettant en lumière le manque de connaissances, d’habiletés, de soutien et de ressources quant à l’implantation de mesures en AU. Les groupes de discussion exposent un besoin important en outils concrets (boîte à outils, liste), en formation et en sensibilisation.



Contribution

Ces résultats contribueront à la cocréation d’outils d’implantation pour les employés municipaux.

Cette communication portera sur une recherche qui vise à étudier le rôle de la culture dans les démarches de revitalisation urbaine basées sur l’action communautaire et la participation citoyenne. Les villes à vocation industrielle ont été fortement affectées par le processus de mondialisation de l’économie et par la crise du fordisme. Ces villes ont connu une crise économique majeure qui a causé une importante perte d’actifs en matière d’entreprises et d’emplois industriels. Nous étudierons la stratégie mise en œuvre par les acteurs locaux dans le but de contrer les effets de cette crise, notamment les stratégies de base culturelle qui ont été déployées par les leaders locaux à Montréal. Nous verrons ainsi comment ces stratégies ont orienté le développement local et nous nous intéresserons à la place des citoyens dans leur mise en œuvre.  Nous aborderons les cas des CDEC de Rosemont-la-Petite-Patrie (le cinéma Beaubien) et du Centre-Nord (la TOHU). La communication répondra à la question suivante : quelles sont les actions de nature culturelle mises en œuvre localement susceptibles de favoriser les interactions sociales à l’échelle locale et dans quelle mesure ces actions ont favorisée le processus de revitalisation urbaine?

En dépit de dizaines d’années d’études féministes (Michel 2000), la réalité des paysannes latino-américaines demeure méconnue (FAO et al., 2010). Dans le cadre d’une étude en géographie féministe (Gilbert, 1987; Gilbert et Rose, 1987; Louargant, 2002; Marius et Raibaud, 2013), sur la contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire dans l’Altiplano bolivien, nous avons constaté que, malgré une nouvelle Constitution (Bolivia, 2009) et un processus de transformations sociales appelé « Buen Vivir » (de Sousa Santos, 2007, 2016) qui garantissent la souveraineté alimentaire et le respect des droits des femmes, dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas (Collinge, 2015). Lors de cette étude, nous avons utilisé l’approche genre et développement (Martinez, 2008) et, comme le veut cette approche, une méthodologie  qui donne la parole aux principales intéressées (Mikkelsen, 2005), soit les paysannes. Malgré un manque d’accès à la terre, des ressources rudimentaires et peu de soutien, ces femmes contribuent de manière importante à la souveraineté alimentaire de leur région. Les niveaux d’autonomie des paysannes sont variables et dépendent, non pas tant de leurs terres, mais de divers soutiens relationnels. Dans cette présentation, après explication du contexte et de la méthodologie employée, nous proposons d’exposer le point de vue des paysannes sur leur souveraineté alimentaire et sur leur autonomie en rapport avec les transformations sociales actuelles en Bolivie.

La problématique de l'habitat précaire concerne tous les pays du monde, qu’ils soient développés ou en voie de développement. Le but de cette intervention est d'analyser quels programmes réussissent le mieux à éradiquer l'habitat précaire. Après, l’État algérien a procédé à des opérations successives de relogement. Le premier d'entre eux était celui du Programme d'Absorption des Habitats Précaires (RHP) qui incluait toutes les villes algériennes, notamment les grandes villes comme : Constantine, Oran, Annaba et Alger. Ces opérations de relogement ont été réalisées selon un programme planifié dans lequel le processus de recensement, d'enquête et de répartition des logements collectifs selon le programme du logement social a été réalisé. Deuxièmement, ce programme a été précédé d'un autre modèle réalisé en coopération entre la Banque mondiale et l'État algérien en 1998 afin de trouver des solutions radicales au problème de l'habitat précaire selon différents principes. Les ménages ont ainsi été relogés dans des logements individuels (évolutifs). À travers cela, en suivant une approche descriptive, nous tenterons de répondre à la question suivante : lequel des deux programmes est le plus efficace, et l'État a-t-il réussi à atteindre l'objectif des villes sans habitat précaire?

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le monde rural a subi de profondes transformations. Parmi les principales manifestations observées soulignons la dissociation entre le fait rural et agricole, la diminution du poids des ruraux parmi la population totale, un éclatement entre lieu de travail et de séjour, l’effacement du village comme structure socio-économique structurante, etc. Tous ces changements ne se sont pas effectués partout de la même façon ni avec la même intensité. Au nombre de 282, les petites localités rurales ont particulièrement été affectées par ces mutations. Déjà fragilisés en raison de leur petite taille démographique, plusieurs de ces milieux se sont même engagés dans un processus de fragilisation. L’objectif de cette communication consiste, d’une part, à caractériser la fragilité des petites localités rurales de l’Atlantique et, d’autre part, à examiner en quoi elles constituent le segment de l’espace rural le plus susceptible de souffrir de fragilisation. Au plan méthodologique, l’analyse est effectuée en considérant, sur une période de 30 ans, quatre dimensions de la fragilité: la structure de peuplement, la démographie, l’économie et les revenus. Il s’en dégage une dégradation de la situation socio-économique des petites localités de l’Atlantique nécessitant la mise en œuvre d’une politique de développement rural orientée vers le redressement de leur démographie et de leur économie dans une perspective d’atténuation des disparités.

En 2008, la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) publiait son rapport faisant état de la situation agroalimentaire au Québec. Le mandat de la CAAAQ consistait entre autres à proposer une série de recommandations devant servir à orienter la future loi-cadre qui guidera les assises de la politique bioalimentaire du gouvernement provincial d’ici 2030. La tenue de la Commission, l’apparition de regroupements d’agriculteurs et producteurs extérieurs à l’Union des producteurs agricoles (UPA), les conditions précaires de nombreux agriculteurs et éleveurs sont des indices qui témoignent de la crise du modèle agricole québécois. Quel avenir doit-on espérer pour l’agriculture et le secteur agroalimentaire au Québec ? Pour y répondre, il faut d’abord dresser un portrait des enjeux sociaux, politiques, économiques et environnementaux entourant la question agricole. En identifiant les facteurs qui ont conduit à mettre notre agriculture sous pression causant la crise du modèle agricole, qui a marqué le développement de nos campagnes québécoises depuis les années 1950, nous aurons un angle de lecture pour analyser les recommandations de la CAAAQ ainsi que les propositions des groupes d’agriculteurs, de citoyens et d’acteurs des divers secteurs agroalimentaires. Au regard de ces propositions, nous dégagerons quelles sont les perspectives actuelles et d’avenir afin de parvenir à une réelle réforme structurelle du modèle agricole québécois.

En territoire fragile, en Terre sainte, le tourisme ne tient qu’à un fil. Aujourd’hui, lieu de pèlerinage, de détente et de découvertes; demain, lieu incertain devant l’imminence d’un conflit. Le tourisme en Palestine est fragilisé par les inégalités présentes au sein des relations de pouvoir avec l’État israélien, mais aussi en raison de la précarité de l’industrie touristique qui dépend de la stabilité géopolitique de la région. D’une année à l’autre, l’afflux de tourisme en Palestine fluctue énormément et les acteurs locaux sont souvent relégués au rôle de spectateur lors du déploiement du tourisme de leur côté du mur de protection.

Cette communication a un double finalité. D’abord, de mettre en évidence certains des mécanismes à la base des inégalités de pouvoir qui fragilisent l’industrie touristique palestinienne. Ensuite, de démontrer – à l’aide d’un court-métrage que j’ai réalisé sur place – la force du cinéma et des images pour témoigner d’une problématique relevant des sciences sociales.

Le cinéma documentaire est un puissant outil de décloisonnement de la connaissance, qui a le potentiel de devenir un vecteur de vulgarisation utile à l’avancement de la diffusion des savoirs. Enfin, ce film s’inspire d’une approche contemporaine en cinéma documentaire qui allie un souci d’esthétisme assumé à travers le langage de la vidéo d’art, de même qu’une approche tournée vers une volonté de rigueur factuelle.

Le développement des territoires implique l’utilisation de différentes stratégies afin d’en arriver à la concrétisation de ce dernier. Par le fait-même, ces dernières contribuent à l’instauration de différentes modalités en ce qui a trait à l’organisation des activités au sein d’un territoire. Qu’il soit question de l’approche des districts industriels (Marshall, 1891; Becattini, 1990; Markusen, 1996), des grappes industrielles (Porter, 1998), du milieu innovateur (Maillat, 1995; Grosjean et Crevoisier, 2002) ou des régions apprenantes (Florida, 1995; Maillat et Kébir, 1998), il est possible de comprendre que l’utilisation de toute approche en matière de développement local implique un lien étroit et indissociable entre ces dernière et le processus d’apprentissage collectif.  Ce type de processus contribue donc à générer différents impacts dans  le cadre du développement des territoires. Afin de permettre une bonne compréhension de ces derniers, la présente communication procédera à la réalisation d’une étude de cas multiples impliquant trois cas de projets ou d’action de différentes filières énergétiques de la région administratives du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’analyse comparative en découlant permettra de saisir les caractéristiques convergentes et divergentes en ce qui a trait aux impacts du processus d’apprentissage collectif prenant place au sein des cas étudiés.

Cette communication abordera le développement minier à grande échelle et ses impacts socio-territoriaux dans la province argentine de Catamarca où une partie importante de la population s’oppose à ce type de projet extractif. L’hypothèse de recherche soutient que ce type de développement contribue à accroître les inégalités au sein des communautés locales. Un intérêt particulier est porté aux inégalités de genre. Lors d’un séjour de recherche de  quatre mois dans le nord-ouest de l’Argentine, une étude de cas a été réalisée à Andalgalá, petite ville de 15 000 habitants située à proximité des deux plus grands projets de mines à ciel ouvert du pays. Des entrevues ont été réalisées avec différents acteurs de ce conflit socio-environnemental. Il s’en dégage que les retombées du méga-projet sont faibles et mal redistribuées, les inégalités s’étant renforcées à différentes échelles (Harvey, 2006; Machado Araoz, 2011). Malgré les profits record dégagés par le secteur minier, Catamarca demeure l’une des provinces dont les indices de sous-développement sont les plus alarmants. Le mouvement social qui s’organise à travers une assemblée populaire au fonctionnement horizontal est largement porté par les femmes qui y exercent un leadership important dans une société pourtant particulièrement machiste. Pour conclure, la présentation souhaite contribuer à la réflexion plus globale quant aux conséquences sexospécifiques des grands projets extractifs qui se multiplient à l’échelle mondiale.

En 2005, la signature du Labrador Inuit(s) Land Claims Aggreement marque une étape supplémentaire dans la lutte des Inuit du Canada pour l’autodétermination. Dernier territoire autonome structuré, le Nunatsiavut dispose de leviers constitutionnels et législatifs inédits. Aux responsabilités existantes au Nunavut ou au Nunavut (santé, culture, éducation…) s’ajoutent un système de droit coutumier et une assemblée élue. Une étude approfondie des luttes politiques autonomistes et de l’histoire récente du Labrador permet de faire émerger le rôle central des missionnaires moraves, qui administrent le territoire de 1771 à 1949. Originaires d’Allemagne et de Grande-Bretagne, ces missionnaires protestants s’engagent dans la traite commerciale et concentrent les populations dans des villages côtiers bâtis sur un modèle européens. Isolés des réseaux économiques présents ailleurs au Canada et ailleurs dans l’arctique inuit (Groenland), les Inuit du Labrador font l’objet d’une vaste entreprise d’acculturation et de métissage.  Une étude des relations entre missionnaires et inuit permet d’envisager sous un jour nouveau les formes spécifiques d’appropriation du territoire à l’œuvre au Labrador. La disparition de l’emprise religieuse, économique et sociale des missions laisse la place à une tutelle plus directe du gouvernement canadien, c’est dans ce cadre que la lutte politique des Inuit s’engage, des années 1970 à nos jours.

La concentration des familles avec enfant en banlieue et leurs longs déplacements entre la résidence et le travail, en passant souvent par la garderie, l’école et des commerces, sans compter les activités de loisir, suggèrent un contraste entre leur vie très prise en voiture et une vie de famille plus tranquille dans les agglomérations urbaines des régions non métropolitaines. Les parents de 49 familles rencontrés à Rimouski en 2011-12 dans une enquête sur la vie avec des enfants d’âge préscolaire partagent cette représentation qui conforte leur choix de ville. Néanmoins, lorsque nous dénombrons en entrevue leurs déplacements hors de leur MRC et de la MRC voisine de la Mitis au cours d’une année, et que nous excluons les déplacements exigés ou motivés par le travail, la plupart en rapporte plus d’une dizaine, et certains de l’ordre de 30 à 40. Plus de 60% de ces déplacements sont en tout ou en partie motivés par l’intention de rendre visite à la parenté, la plupart du temps avec tous les membres de la famille. Dans un échantillon comptant 12 familles de natifs de Rimouski, 12 de migrants natifs de l’Est du Québec et plus d’une vingtaine de parents qui ont grandi en région métropolitaine, ces quantités de déplacements varient, de même que les destinations, selon la dispersion de la parenté et la place qu’elle occupe dans leur vie. Les déplacements interurbains seront analysés comme révélateurs des solidarités familiales et d’une variété de styles de vies de famille en région.

Au cours des dix dernières années, de plus en plus de bâtiments et de monuments historiques ont été reconvertis en immeubles résidentiels de haut de gamme à Montréal. Seuls les plus authentiques sont généralement conservés pour leur potentiel touristique.  En parallèle, les pratiques de développement durable en aménagement du territoire sont essentiellement guidées par des préoccupations environnementales.

Notre intervention consiste à démontrer comment une reconversion des bâtiments et des monuments historiques qui rompt avec les intérêts touristiques et immobiliers pourrait s’inscrire dans une dynamique socio-contextuelle et bonifier les préoccupations sociales souvent absentes des pratiques de développement durable en matière d’aménagement.

Pour ce faire, nous i) interprétons les différents documents de planification urbaine dans la région métropolitaine de Montréal concernant les pratiques d’aménagement durable, d’une part et la mise en valeur du patrimoine bâti, d’autre part ; ii) énumérons les principes pouvant favoriser leur complémentarité dans une perspective de développement durable et iii) présentons des modèles de reconversion prometteurs orientés vers les besoins sociaux et culturels des résidents et organisations du quartier.

Cet exposé apportera ainsi un éclairage sur la contribution potentielle des interventions sur le cadre bâti dans les débats se rapportant au développement durable, trop souvent dominés par les questions environnementales et économiques.



Places éphémères, fêtes de voisins, marchés publics… : de nombreux quartiers urbains, ici comme ailleurs, voient l’« espace public » faire l’objet de nouvelles formes d’aménagement et d’animation. Que peuvent nous apprendre ces initiatives locales quant à nos sociétés occidentales contemporaines ? Sur ceux/celles qui les portent ? Sur l’agencement de leurs idéaux et les effets de structure lors de la réalisation concrète de leurs projets ? Et si ledit « espace public » se situait entre le mythe, l’imaginaire et la culture, quelle espérance politique ces nouvelles pratiques urbaines rendent-elles visible ?

 

Comme artiste multidisciplinaire ayant travaillé en « espace public », j’ai mis le processus créateur au service de la réflexion anthropologique sous la forme d’une recherche-action où l’art est devenu une pratique d’enquête de terrain. Deux interventions artistiques ont été réalisées à Limoilou, soit une installation initiée pour la recherche ainsi qu’une place publique éphémère ayant émergée du milieu qui fut intégrée à la recherche.

 

Au croisement disciplinaire de l’art et d’une anthropologie du très proche, je propose d’aborder ces nouvelles pratiques en « espace public » urbain dans une perspective critique, en convoquant les concepts de production de l’espace d’Henri Lefebvre et d’utopies spatialisées de David Harvey, pour analyser le pouvoir d’action concret, local et à échelle humaine d’une communauté d’acteurs initiant ce type de projets.

Nous allons essayer Vérifier si le style architectural  travers les ouvrages édifiés à Philippe ville dans le style néo-mauresque rendent  vraiment hommage à l’architecture arabo-musulmane? et si leurs style s’inscrit réellement  dans une politique de protectorat? Par la compréhension  d’une part le langage classique dans l’architecture néo- mauresque et d’autre part l’apport de l’architecture arabo-islamique dans ces ouvrages références .

Si la première période de la colonisation française  en Algérie se caractérisait par l’emploi du style néo- classique, interprétant  ainsi la force du style du vainqueur. Le style adopté dans la seconde période semble être celui de la réconciliation avec les populations indigènes. C’est le style néo-mauresque, ou le style protecteur.

La directive de l’administration coloniale qui consistait à adopter le style néo-mauresque comme style de l’Etat est officialisée par plusieurs circulaires pendant le gouvernement  de Charles Célestin Jonnart à partir de 1905. Ce style se veut une tentative de  réinterprétation des valeurs du patrimoine architectural et urbain traditionnel dans les constructions coloniales, une manière d’arabiser le cadre bâti. Les architectes français ont puisés largement dans le vocabulaire maghrébin. En Algérie, on compte un nombre important de   bâtiments arabisés et qui répondent à des besoins moderne, tels  que : les gares, postes, hôtels de ville, des  fonctions qui n’existaient pas dans la ville traditionnelle.

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