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Les notions fondamentales liées aux disciplines de l'architecture et du design de l'environnement sont : l’espace, les relations dans l’espace et les changements dans l’espace. La perception spatio-temporelle, acteur influent dans la modulation de notre réalité, est implicite dans chacune. Toujours est-il que ce paramètre est rarement pris en considération lors de l'élaboration de projets architecturaux et de planifications urbaines. Dans le but de dégager des pistes d'approche permettant le développement d'outils conceptuels pour les professionnels du milieu, je poursuis actuellement une étude sur le pouvoir des odeurs à modeler notre perception spatiotemporelle de l'environnement dans le cadre d'un doctorat en philosophie / sciences cognitives à l'UQÀM, et ce grâce au soutien financier du Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQ-SC).

Ma réflexion sur le sujet est interdisciplinaire et se place dans la mouvance du lien entre les neurosciences et le design. Après avoir brièvement présenté, lors de ACFAS-83 (2014), les résultats d'une première exploration sur le terrain effectuée lors de mes études de maîtrise en aménagement, j'aimerais avoir l'opportunité de présenter mes derniers développements à ACFAS-85 dans le but de susciter la discussion, de soulever des questions et surtout de récolter les commentaires.

Merci de l’attention que vous porterez à ma proposition.

Certaines technologies passives (GPS, Google Map) remplacent et déclassent les habiletés cognitives traditionnelles pour se repérer sur le terrain, déterminer un trajet propre et constituer une connaissance géospatiale. Cela amplifie une lacune en lecture et dans l’usage de la carte géographique (tous formats et échelles) que le programme scolaire d’Univers social au primaire ne comble pas. Notre pratique d’enseignement et des recherches exploratoires font le constat que vers 11-12 ans, les élèves atteindraient un seuil critique dans leur littératie géographique, soit leur compétence à comprendre des structures géospatiales et de leurs représentations cartographiques. Si insuffisantes à ce point, leurs motivation et habiletés faiblement acquises déclineraient pour ne se redévelopper que difficilement à l’âge adulte. Notre étude considère l’impact d’appareils interactifs mobiles (iTablettes) sur les habiletés géospatiales lorsqu’employés pour des jeux sérieux éducatifs actifs sur le terrain, utilisant la carte et la saisie autonome de données géoréférencées (ce n’est donc pas du «géocaching»). Notre méthodologie combine divers scénarios thématiques d’apprentissage dans un quartier avec des trajectoires variables structurées par degrés croissants de complexité géospatiale. Au-delà des phases théoriques d’appréhension de l’espace, l’objectif est de définir de façon opératoire ce fossé développemental afin de pouvoir dépasser les faiblesses fonctionnelles de l’élève en géographie.

Les terres arables des pays sahéliens sont majoritairement exploitées par les populations locales pour tirer leurs moyens de subsistance. Cependant, les droits fonciers précaires, l’accès insuffisant aux terres et à l’eau fragilisent davantage ces populations pauvres. Comment préserver ces dernières face à la compétition sur le sol entre utilisation agricole et réalisation d'infrastructures/aménagements non agricoles ? La communication vise à montrer que l'agriculture doit être considérée dans les politiques d'aménagement comme une source de richesse économique et écologique. La réflexion est menée dans la commune périurbaine de Koubri jouxtant Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les données proviennent de recherches documentaires. À la suite du constat d'abandon des espaces de production au sein et aux abords des concessions lors des lotissements, l'étude préconise la mise en place de jardins nutritifs, des plantations d'arbres fruitiers, des constructions d'étables pour l'élevage. Elle recommande aussi, au sein des quartiers, la réalisation des espaces collectifs de production disposant d’ouvrages d'approvisionnement en eau. L’intégration à grande échelle de tels espaces lors des aménagements assurerait une utilisation optimale des sols pour en faire une source de richesse économique et écologique et un moyen d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pauvres.

Nous proposons une réflexion sur l’immigration provenant des pays majoritairement musulmans au Canada. Ainsi, nous portons un intérêt particulier au vécu urbain des immigrantes algériennes établies à Montréal et cherchons à comprendre, à travers l’analyse des relations que celles-ci entretiennent avec leur environnement, comment, ces femmes, construisent-elles leur monde (constructions territoriales) et quels sens, celles-ci attribuent à ce dernier?

Au cœur de cette recherche figure le lieu de culte relatif à cette population d’immigrants, autrement dit « la mosquée » qui peut détenir un rôle prépondérant dans la constitution, à Montréal, de territorialités singulières chez les immigrantes algériennes, principalement celles qui accordent une importance, plus ou moins significative, à la dimension religieuse constituant une partie de leur identité. Ainsi, nous postulons que dans leur quête quotidienne de bien-être, des immigrantes algériennes développent des stratégies d’appropriation de leur environnement résidentiel et parviennent à construire un monde qui leur permet de vivre en conformité avec les normes régissant la vie urbaine à Montréal d’une part, et qui favorise la préservation voire l’épanouissement de composantes marquantes de leur identités originelles d’autre part, d’où la cristallisation d’inscriptions territoriales qui leur seraient spécifiques.

Des études en équité environnementale ont examiné la répartition spatiale du bruit aérien dans plusieurs villes. Leurs résultats démontrent que les minorités visibles et les populations à faible revenu sont en situation d’iniquité. Or, une étude conclut que les populations les plus aisées sont les plus touchées. Ces résultats contradictoires soutiennent l'utilisation d'une approche comparative pour plusieurs villes.

L’objectif de ce travail est double. Tout d’abord, nous voulons identifier si certains groupes de la population sont en situation d’iniquité à l’égard de l’exposition au bruit aérien à Toronto, Montréal, Vancouver et Calgary. Puis, nous voulons vérifier si l’exposition au bruit aérien des différents groupes varie significativement d’une métropole à l’autre.

Deux types de données sont utilisées pour chaque ville. Premièrement, nous utilisons l’indicateur préconisé au Canada, à savoir les courbes NEF. Deuxièmement, quatre variables sont extraites du recensement de 2016 de Statistique Canada au niveau des aires de diffusion : les pourcentages des personnes à faible revenu, les minorités visibles, les personnes de 65 ans et plus et les jeunes de moins de 15 ans.

Les résultats des modèles à effets mixtes montrent que les iniquités environnementales ne sont pas cohérentes d'une métropole à l'autre pour les quatre groupes de population. L’élaboration d’un tel diagnostic peut être utile dans la mise en place de stratégie d’intervention en matière de gestion du bruit aérien.

La présence animale en milieu urbain soulève plusieurs enjeux : cohabitation multiespèce, aménagement du territoire, position sociale et légale des animaux. Puisqu’ils ne sont pas dotés d’un statut de citoyenneté urbaine, et que le spécisme produit une hiérarchisation Humain/Animal, les animaux qui habitent les espaces publics de la ville sont d'abord considérés comme des nuisances, des individus transgressifs ou potentiellement dangereux; ils sont out-of-place. La situation des chats en ville illustre bien ce problème. Du fait de leur position ambiguë sur le spectre domestique-sauvage, outrepassant la frontière Nature/Culture, les chats qui parcourent les rues, cours et ruelles confrontent les représentations humaines. Notre étude s’attarde plus spécifiquement aux relations chats-humain·es dans le quartier Hochelaga à Montréal, où la présence féline considérable est source de tensions tout en étant à l’origine de mouvements de solidarité. Par une démarche ethnogéographique (observation participante et entretiens), notre objectif est de comprendre l’expérience quotidienne des chats dans leurs espaces de vie ainsi que les représentations qu’ils font émerger chez les humain·es. Ce projet constitue une contribution importante dans le champ de la géographie animale en plus d’offrir des pistes de réflexion sur la cohabitation entre les communautés humaines et animales sur le territoire montréalais. Cette communication a pour but de présenter les résultats préliminaires de l’étude.

La question de l’eau se pose en terme de disponibilité, d’accessibilité et d’usages. Dans un premier temps il faut savoir si l'eau est disponible, ensuite si elle est accessible aux personnes qui en ont besoin et enfin, si elle est suffisante et de qualité pour les différents besoins.

Dans le bassin versant de l’Artibonite l'eau est au centre des principales activités économiques et est déterminante pour la survie des ménages. Il s'agit de la plus grande réserve d’eau en Haïti, l'eau y est donc disponible. Cependant, des conditions socioéconomiques, la mauvaise gestion et les mauvaises habitudes humaines rendent l’eau inaccessible et non utilisable. Dans le bas-Artibonite, les problèmes sont les inondations et le manque d'eau potable. L’Organisation pour le Développement de la Vallée de l'Artibonite y a réalisé un réseau d’irrigation pour la production de riz, mais dont la population riveraine dépend également pour l'eau de boisson. Dans la partie haute, la sécheresse et l'érosion sont les principaux problèmes qui se posent.

En résumé, l’eau est disponible mais très peu accessible et utilisable par les populations. Dans ce contexte, les changements climatiques ne feront qu'accentuer les pressions  et les vulnérabilités déjà existantes. La présente étude se propose d'évaluer la capacité d'adaptation des ménages de la vallée. Un premier séjour de deux semaines a été effectué et nous a permis de prendre contact avec les principaux acteurs concernés par la question d'étude.

Problématique. L’accessibilité des espaces publics constitue un enjeu important pour les personnes vivant avec des incapacités. Les ergothérapeutes ont un rôle essentiel dans la conception d’espaces en raison de leurs connaissances sur l’influence de l’environnement sur la réalisation des activités. Pourtant, peu d’ergothérapeutes sont impliqués dans des projets d’accessibilité universelle (AU) et la formation offerte à ce sujet est parfois limitée. Le but est d’explorer le rôle de l’ergothérapie en AU et le contenu des formations offertes à ce sujet. Méthodologie. Un devis mixte a été retenu. Une analyse des plans de cours et un sondage en ligne permettront d’explorer les formations en AU dans les programmes universitaires d’ergothérapie. De plus, des entrevues auprès d’ergothérapeutes seront effectuées sur leur expérience académique et professionnelle dans le domaine de l’accessibilité jusqu’à la saturation de données. Des statistiques descriptives seront utilisées pour l’analyse des données quantitatives et une analyse thématique, pour les données qualitatives. Résultats. Des résultats préliminaires sur les caractéristiques et le contenu des formations en AU ainsi que sur les expériences académiques et professionnelles des ergothérapeutes seront présentés. Contribution à l’avancement des connaissances. Ce projet contribuera à la définition du rôle de l’ergothérapeute dans le domaine de l’AU et à l’amélioration des formations offertes pour les ergothérapeutes à ce sujet.

Plusieurs villes se confrontent au besoin de revitaliser des quartiers en déclin. Les décideurs doivent aménager ces quartiers en prenant en considération les atouts que lui procurent leurs caractéristiques physiques et leur capital humain. Par ailleurs, ces quartiers sont habités par des citoyens qui revendiquent un type d’aménagement leur permettant d’améliorer leur qualité de vie et de travail . Notre communication portera sur un quartier de la ville de Barcelone, soit « Poble Nou ». Ce quartier, surnommé jadis le Manchester espagnol, est l’ancien cœur industriel de Barcelone. Toutefois, depuis les années 1990, il a vécu une crise due à la transformation globale de la ville, et à son orientation vers la nouvelle économie. Or, depuis le début des années 2000, les responsables de la ville tentent de revitaliser ce quartier en y localisant les activités dites du savoir. Ce qui distingue cette opération de revitalisation est qu’elle compte sur la participation citoyenne. Notre communication essaiera donc de répondre à la question suivante :  dans quelle mesure la participation active des citoyens aux opérations d’aménagement urbain rend-elle le développement plus durable et plus satisfaisant pour les résidents?Suite à des entretiens avec des acteurs impliqués dans cette opération d’aménagement et à la consultation d’une vaste documentation,  nous verrons si le cas de Poble Nou pourrait servir de modèle pour la revitalisation de quartiers vulnérables.  

Avec plus de 65 % d’urbains d’ici 2050 (ONU habitat, 2013), penser les conditions d’une urbanisation juste socialement, respectant les besoins humains et le milieu naturel est un enjeu crucial. Élément clé du dispositif, l’architecte doit pouvoir intégrer au-delà des contraintes techniques et économiques, des aspects sociaux et environnementaux complexes. Alors que les qualités humaines du bâti ont été associée à l'expérience sensible multisensorielle de l'espace (Zumthor, 2008), comment penser un projet pédagogique qui intègre toutes ces dimensions lorsque la formation en architecture, aujourd’hui en Occident, privilégie essentiellement le sens de la vue (Pallasmaa, 2010)? Nous analysons ici une initiative pédagogique du laboratoire INTERFACES de l’école d’architecture de l’Université de Montréal : « Innovation dans la construction en bois ». Cette activité met l’accent sur le contact direct au matériau et sur la relation humain - environnement. Nous analysons comment la stratégie pédagogique mise en œuvre se démarque des autres activités du programme. Nous analysons la dimension sensible des projets proposés par les étudiant.es en considérant la préoccupation accordée au corps qui perçoit et la façon dont ces projets questionnent le lien humain - environnement. Nous montrons finalement comment cette activité s’inscrit dans une réflexion sur le corps dans la formation à l’architecture à partir de l’histoire de l’architecture et des neurosciences cognitives.

Cette communication aura pour but de mettre de l’avant la convivialité comme outil aidant à la compréhension des relations interculturelles qui se vivent dans la quotidienneté des quartiers multiculturelles. Se basant sur les travaux de Noble (2013) et de Wise et Velayutham (2014), il est pertinent de réfléchir à la convivialité comme un processus d’habituation et d’interaction avec l’Autre qui prend forme dans la vie de tous les jours. Karner et Parker (2011) ajoutent que la convivialité en contexte de grande diversité est en fait une démarche de négociation des différences.

À l’aide de ces bases théoriques, une exploration des lieux (espaces publics, commerces, fêtes de quartier, etc.) où la convivialité et la négociation de la différence se vit dans le quartier Saint-Michel sera présentée. Ce secteur de Montréal est connu pour sa grande diversité ethnoculturelle, mais moins pour sa dynamique de cohabitation interethnique. S’appuyant sur des observations directes ainsi que des entretiens semi-dirigés avec des résident-e-s et des commerçant-e-s du quartier, cette communication cherchera à mettre en lumière comment ceux-ci négocient les différences de l’Autre au quotidien. 

Initialement interdites dans les mines ontariennes en dehors des bureaux administratifs, les femmes ont peu eu accès au monde du travail et la grande majorité d'entre elles ont été confinées à leur rôle d'épouse ou de mère de famille. À ce double titre, les femmes ont joué un important rôle dans l'histoire du Nord ontarien en accomplissant un travail non rémunéré dans les foyers.

Dans les villes minières de Timmins, Kirkland Lake et Sudbury, ce sont les femmes, jusqu’au milieu du 20e siècle, qui, en plus d’assumer les responsabilités domestiques et familiales, tiennent les budgets et s’assurent du bien-être des membres de la famille. Si les femmes ne participent pas directement au travail minier, elles vivent toutefois les frustrations et les espoirs ramenés à la maison par le mari. Le travail se vit aussi à la maison et c’est pourquoi la présence quotidienne des femmes dans les ménages symbolise aussi leur contribution dans l'histoire du travail. 

Cette recherche inédite cherche à éclairer le récit des femmes de mineurs, personnages souvent oubliés dans l'histoire du Nord ontarien. Nous présenterons notamment les points de vue des femmes à l'égard du travail minier en examinant comment les perceptions de la dangerosité du travail se modifient à travers les générations. 

Cette recherche s'intéresse à la pratique de l’aménagement urbain à Wendake, en tenant compte du contexte colonial dans lequel elle s'est développée et évolue toujours.

Tissant des liens avec les études du colonialisme de peuplement (settler colonialism), elle décrit les politiques de l'État visant les territoires autochtones comme des éléments centraux d’un cadre colonialiste de peuplement encore en vigueur. Cet angle théorique nouveau permet de rendre compte des similitudes entre les expériences en apparence variées des différentes nations autochtones.

La pratique contemporaine de l'aménagement à Wendake est examinée sous trois aspects: l'aménagement du territoire, les politiques d'habitation, et les projets d'agrandissement en contexte de croissance démographique.

Par une analyse documentaire et des entrevues avec les responsables de l'aménagement de Wendake et des Affaires autochtones, la recherche montre le pouvoir très limité du conseil de bande sur la planification du territoire et les contraintes importantes imposées par l'État, qui limitent les choix de la nation huronne-wendate et s'inscrivent dans la continuité des politiques en vigueur depuis 150 ans. Elle décrit de plus les initiatives mises de l'avant par la nation pour y répondre.

En identifiant ces limites à la pratique contemporaine de l’aménagement urbain en milieu autochtone, nous souhaitons aussi alimenter la réflexion sur la place des aménagistes dans les projets coloniaux passés et présents

En dépit de dizaines d’années d’études féministes (Michel 2000), la réalité des paysannes latino-américaines demeure méconnue (FAO et al., 2010). Dans le cadre d’une étude en géographie féministe (Gilbert, 1987; Gilbert et Rose, 1987; Louargant, 2002; Marius et Raibaud, 2013), sur la contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire dans l’Altiplano bolivien, nous avons constaté que, malgré une nouvelle Constitution (Bolivia, 2009) et un processus de transformations sociales appelé « Buen Vivir » (de Sousa Santos, 2007, 2016) qui garantissent la souveraineté alimentaire et le respect des droits des femmes, dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas (Collinge, 2015). Lors de cette étude, nous avons utilisé l’approche genre et développement (Martinez, 2008) et, comme le veut cette approche, une méthodologie  qui donne la parole aux principales intéressées (Mikkelsen, 2005), soit les paysannes. Malgré un manque d’accès à la terre, des ressources rudimentaires et peu de soutien, ces femmes contribuent de manière importante à la souveraineté alimentaire de leur région. Les niveaux d’autonomie des paysannes sont variables et dépendent, non pas tant de leurs terres, mais de divers soutiens relationnels. Dans cette présentation, après explication du contexte et de la méthodologie employée, nous proposons d’exposer le point de vue des paysannes sur leur souveraineté alimentaire et sur leur autonomie en rapport avec les transformations sociales actuelles en Bolivie.

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le monde rural a subi de profondes transformations. Parmi les principales manifestations observées soulignons la dissociation entre le fait rural et agricole, la diminution du poids des ruraux parmi la population totale, un éclatement entre lieu de travail et de séjour, l’effacement du village comme structure socio-économique structurante, etc. Tous ces changements ne se sont pas effectués partout de la même façon ni avec la même intensité. Au nombre de 282, les petites localités rurales ont particulièrement été affectées par ces mutations. Déjà fragilisés en raison de leur petite taille démographique, plusieurs de ces milieux se sont même engagés dans un processus de fragilisation. L’objectif de cette communication consiste, d’une part, à caractériser la fragilité des petites localités rurales de l’Atlantique et, d’autre part, à examiner en quoi elles constituent le segment de l’espace rural le plus susceptible de souffrir de fragilisation. Au plan méthodologique, l’analyse est effectuée en considérant, sur une période de 30 ans, quatre dimensions de la fragilité: la structure de peuplement, la démographie, l’économie et les revenus. Il s’en dégage une dégradation de la situation socio-économique des petites localités de l’Atlantique nécessitant la mise en œuvre d’une politique de développement rural orientée vers le redressement de leur démographie et de leur économie dans une perspective d’atténuation des disparités.

Résumé

La mobilité fait partie de la vie quotidienne des citoyens comme un des facteurs les plus conditionnels (Ciuffini,1993).  Dans les villes contemporaines où les déplacements sont directement liés à l'utilisation des moyens de transport, se produit une très forte source d'inégalité sociale (Miralles-Guasch,2002) où des  individus peuvent être relégués a être « prisonniers » de la ville (Vittadini ,1991).

Etant donné que le transport public est un outil prioritaire de la cohésion sociale et de la fonctionnalité soutenable  de nos villes (Clos ,2005), on étudie le cas du modèle du Système Tarifaire Intégral (STI) de transport urbain de la Région Métropolitaine de Barcelone en Espagne, en cherchant d’évaluer par un exercice empirique  la viabilité de financer le transport urbain par la  mise en œuvre et la gestion du STI. Ceci impliquerait que les autres régions métropolitaines pourraient, grâce au STI, améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

La méthodologie de cette étude inclut  conjointement des analyses quantitatives de coût-bénéfice et d’offre-demande du modèle STI avec la création et l'étude de bases de données qualitatives. Ces dernières s’obtiennent par l’observation participative avec des enquêtes et des entrevues avec des utilisateurs et des administrateurs  du transport urbain, pour essayer d’évaluer le STI comme un véritable outil  d’intégration, de financement et de développement des services de transport urbain dans la ville contemporaine.

Les territoires d’infrastructures inspirent bien des observateurs à explorer leurs aspects spatiaux, sociaux et symboliques. Par contre, au-delà d’essais théoriques stimulants, il est difficile de saisir comment ils sont vécus dans le quotidien. Ils sont bien souvent définis comme non-lieu : “un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique” (Augé, 1992, p. 100). Cette recherche propose de les aborder sous l’angle des paysages ordinaires et ainsi étudier leur rôle dans le quotidien, selon la perspective du citadin. Le contexte est la requalification du corridor autoroutier entre l’aéroport et le centre-ville montréalais. Considérant l’engagement passé des acteurs publics et experts, il y a une nécessité d’ouvrir la réflexion et de s’intéresser aux préoccupations et aspirations citoyennes. Pour ce faire, cette démarche s’inscrit à l’interface des approches ethnographiques et celles liées aux études visuelles. Des parcours commentés ont été déployés pour accéder aux points de vue d’utilisateurs. L’expérience de dix participants a été documentée à l’aide d’une caméra numérique munie d’un système de géolocalisation. La communication propose donc de s’intéresser spécifiquement à la démarche méthodologique de caractérisation des dimensions socioculturelles des paysages urbains et à la valeur ajoutée de la vidéo numérique à cet égard.

Le marché des résidences à Montréal se caractérise par une forte demande, le nombre d’unités augmente et les services offerts sont plus variés. Ces résidences suivent les normes établies par le gouvernement du Québec (code de construction) et par les municipalités (règlement de construction) afin de répondre aux besoins des aînés. Mais les principes de la conception universelle sont rarement intégrés et vieillir dans ces milieux peut poser des difficultés à long-terme. En plus, les quartiers où se localisent ces résidences sont souvent en changement (gentrification, revitalisation ou immigration), ce qui affecte la maîtrise de l’aîné sur son environnement. Si la littérature montre la manière dont le milieu affecte les habitudes de la personne âgée et son inclusion sociale, la contribution de l’espace résidentiel dans son adaptation aux changements de son milieu, à l’échelle de la résidence et du quartier, reste encore floue.

Cette communication présentera le cadre conceptuel de notre recherche doctorale qui vise à comprendre le rôle de l’espace résidentiel dans les stratégies adoptées par la personne âgée pour recréer un chez-soi après un déménagement dans une résidence pour aînés. Nous montrerons, par le croisement de la gérontologie environnementale et de la gérontologie géographique, l’importance de l’espace intérieur et extérieur de la résidence et de ses caractéristiques dans la recréation du chez-soi par la personne âgée, dans sa satisfaction et sa qualité de vie.

En 2005, la signature du Labrador Inuit(s) Land Claims Aggreement marque une étape supplémentaire dans la lutte des Inuit du Canada pour l’autodétermination. Dernier territoire autonome structuré, le Nunatsiavut dispose de leviers constitutionnels et législatifs inédits. Aux responsabilités existantes au Nunavut ou au Nunavut (santé, culture, éducation…) s’ajoutent un système de droit coutumier et une assemblée élue. Une étude approfondie des luttes politiques autonomistes et de l’histoire récente du Labrador permet de faire émerger le rôle central des missionnaires moraves, qui administrent le territoire de 1771 à 1949. Originaires d’Allemagne et de Grande-Bretagne, ces missionnaires protestants s’engagent dans la traite commerciale et concentrent les populations dans des villages côtiers bâtis sur un modèle européens. Isolés des réseaux économiques présents ailleurs au Canada et ailleurs dans l’arctique inuit (Groenland), les Inuit du Labrador font l’objet d’une vaste entreprise d’acculturation et de métissage.  Une étude des relations entre missionnaires et inuit permet d’envisager sous un jour nouveau les formes spécifiques d’appropriation du territoire à l’œuvre au Labrador. La disparition de l’emprise religieuse, économique et sociale des missions laisse la place à une tutelle plus directe du gouvernement canadien, c’est dans ce cadre que la lutte politique des Inuit s’engage, des années 1970 à nos jours.

La concentration des familles avec enfant en banlieue et leurs longs déplacements entre la résidence et le travail, en passant souvent par la garderie, l’école et des commerces, sans compter les activités de loisir, suggèrent un contraste entre leur vie très prise en voiture et une vie de famille plus tranquille dans les agglomérations urbaines des régions non métropolitaines. Les parents de 49 familles rencontrés à Rimouski en 2011-12 dans une enquête sur la vie avec des enfants d’âge préscolaire partagent cette représentation qui conforte leur choix de ville. Néanmoins, lorsque nous dénombrons en entrevue leurs déplacements hors de leur MRC et de la MRC voisine de la Mitis au cours d’une année, et que nous excluons les déplacements exigés ou motivés par le travail, la plupart en rapporte plus d’une dizaine, et certains de l’ordre de 30 à 40. Plus de 60% de ces déplacements sont en tout ou en partie motivés par l’intention de rendre visite à la parenté, la plupart du temps avec tous les membres de la famille. Dans un échantillon comptant 12 familles de natifs de Rimouski, 12 de migrants natifs de l’Est du Québec et plus d’une vingtaine de parents qui ont grandi en région métropolitaine, ces quantités de déplacements varient, de même que les destinations, selon la dispersion de la parenté et la place qu’elle occupe dans leur vie. Les déplacements interurbains seront analysés comme révélateurs des solidarités familiales et d’une variété de styles de vies de famille en région.

Les émigrants mexicains en Amérique du Nord  s’étaient dirigés presque exclusivement vers les États-Unis (Papail, 2004) donnant lieu à une communauté transnationale reconnue pour sa contribution au développement des communautés d’origine des immigrants (Faret, 2003). Dès les années 1990, cette migration a commencé à se diversifier, donnant lieu à un flux migratoire dirigé vers le Canada, et ce comme conséquence de l’Accord de libre-échange nord-américain ALENA (Massey, 2011).

Bien que l’immigration mexicaine au Canada soit beaucoup moins importante en quantité qu’elle ne l’est aux États-Unis, elle s’est accrue considérablement ces dernières années  (Mueller, 2005). Comme elle est récente, les formes que prend l'intégration des mexicains en terre canadienne sont peu connues, ce qui motive notre recherche qui essaie de répondre aux deux questions suivantes : 1) quelles sont les pratiques d'association et d’intégration du groupe de Mexicains résidants dans la région de Montréal? 2) Quels sont leurs rapports avec leur communauté d’origine?

L'étude montre que les Mexicains résidant à Montréal développent une culture entrepreneuriale qui met en œuvre de nouveaux modèles d'organisation orientés vers l’appui à leurs communautés d’origine. Cependant, cette culture entrepreneuriale semble dépendre du type d’immigrant (le fait d'être réfugié, entrepreneur, etc.) que de son origine ethnique. Notre analyse interroge les notions d’espace transnational et de communauté transnationale.

Les animations éphémères font partie de ces actions artistiques urbaines qui avaient initialement pour vocation de marquer la renaissance de la ville postindustrielle. Ces actions qui prennent différentes formes et échelles, passant d’une installation temporaire de mobilier urbain à un méga-événement, sont devenues un outil pour un renouveau urbain, mais aussi un instrument d’une politique urbaine culturelle avec des enjeux et des intérêts spécifiques. À savoir, faire de la ville un lieu de destination, et une image de marque.

Ainsi, ces animations ont eu un impact à des échelles différentes, tant sur le plan urbain en changeant l'image de la ville par son pouvoir d'attractivité, que sur le plan individuel, en faisant du sujet un acteur essentiel qui participe de manière active à la vie de ces animations, changeant ainsi son rapport à son environnement.

Un rapport qui s’exprime par des processus de symbolisation, mais aussi par le sentiment d’appartenance qui se réfère au concept d’attachement. Néanmoins peu de travaux s’intéressent au rôle joué par les animations urbaines éphémères dans la construction de ce sentiment d’attachement. 

Ainsi, notre recherche, qui est de nature exploratoire, pose cette question en proposant une analyse multidimensionnelle des animations urbaines éphémères à l’aide d’outils au croisement de plusieurs disciplines. Ces données qualitatives sont analysées afin d'identifier les éléments favorables à la construction du sentiment d'attachement au lieu. 

L’évolutionnisme économique est une approche de plus en plus utilisée pour aborder les liens de long terme entre infrastructures portuaires et villes. Une revue préliminaire de la littérature, réalisée en marge de notre thèse, suggère cependant que l’analyse de la spécificité de ces travaux demeure à faire de même que l’évaluation de leur contribution au savoir. Dès lors, notre communication vise deux objectifs : 1-présenter l’état actuel de la recherche ; et 2-rendre compte de nos principaux constats. À l’instar de travaux plus généraux, menés par d’autres chercheurs qu’il est possible de qualifier de « perplexes », notre contribution consiste à montrer que l’utilisation de cette approche pose de nombreux problèmes interprétatifs lorsqu’il s’agit d’aborder les relations urbano-portuaires. La recherche en progression, dont il s’agira de rendre compte, peut être décrite comme un effort de clarification, de positionnement critique et d’entrée en discussion avec la communauté de pairs. Au total, notre communication sera divisée en trois parties : 1-dans un premier temps, nous nous pencherons sur la spécificité des théories économiques évolutionnistes et des problématiques qu’elles permettent d’éclairer ; 2-puis, nous aborderons la pertinence de cette approche en géographie, aménagement et développement ; 3-finalement, nous proposerons une évaluation critique en regard de la thèse entreprise et des rapports de long terme entre villes et ports.

Les avancées actuelles en matière d’innovation permettent d’entrevoir ce que pourrait être la ville de demain. Toutefois, afin de réfléchir à cette question en laissant de côté la vision paradigmatique, des étudiants de tous horizons se sont prêtés à un exercice ayant pour objectif de faire émerger des pistes de solutions générales à des problèmes particuliers. Onze universitaires Québécois et onze universitaires Français ont répondu à quelques interrogations ayant émergé à la suite d’un survol de la littérature sur la question de la cité de demain. Dans l’optique du développement durable et à la recherche de compromis entre les besoins et valeurs individuels et les besoins et contraintes sociétaux, ces étudiants ont apporté leur point de vue sur des questions telles que : « Quel modèle pour la ville du futur? Quel rapport de l’homme avec l’énergie de la cité? ». La ville de demain devra évoluer avec des contraintes nouvelles : moins de ressources et d’espace, mais plus d’habitants. Ainsi, toutes les sphères de la vie dans la cité (énergie, transport, habitation, etc.) doivent être revues. Repenser la ville du futur est une opération complexe, comprenant des défis dans de nombreux domaines. À la suite de cet exercice, deux réalités sont mises en évidence : il n’existe pas de solutions simples à ces problématiques, mais un ensemble de solutions; et il faudra certes exploiter les progrès technologiques, mais principalement revoir nos comportements et modes de vie.

Le Québec est reconnu pour ses activités de plein air (PA). Toutefois, l’exclusion d’une certaine partie de la population est constatée, notamment par le manque d’accessibilité de celles-ci. Lorsque l’on parle d’accessibilité, il faut aller au-delà de l’accessibilité physique, mais bien, prendre en considération le fait que les activités de PA sont des expériences. Elles permettent aux pratiquants de s’y épanouir voire d’y vivre une « expérience optimale » (Csikszentmihalyi, 2004), source de satisfaction personnelle, de bien-être, bien-vivre. En vertu du rôle joué par les activités physiques, récréatives dans la contribution au mieux-être des individus (ICME, 2010), il apparaît comme primordial de contribuer au développement de pratiques libres et autonomes. Les pourvoiries sont peu accessibles. C’est pourquoi la Fédération des pourvoiries du Québec, en partenariat avec Kéroul et l’UQTR, veut aider les pourvoyeurs à développer une offre de services adaptés à ces clientèles particulières. Je désire présenter les premiers résultats de cette recherche qui visent à : qualifier les caractéristiques de l’offre de services actuelle en pourvoirie en terme d'accessibilité ; identifier les besoins et les attentes des personnes aînées (en début de perte de capacités), et des personnes avec une LF en regard des activités de PA en pourvoirie; proposer des pistes d’action et de recherche pour maximiser l’accessibilité de l’expérience de PÄ.