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L'alimentation locale est devenue un véritable
enjeu de société. Le développement des biotechnologies et la globalisation des
systèmes agroalimentaires suscitent des préoccupations ayant trait à la santé, à
l'environnement, à la vitalité des régions rurales, aux conditions de travail
et de vie des producteurs ainsi qu’aux identités culturelles. Cette affiche
présente les premiers résultats d’une recherche interdisciplinaire s’intéressant
à l’alimentation de proximité dans la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ).
Comme dans d’autres villes nord-américaines, au cours de la dernière décennie, les
dispositifs de mise en marché et d'approvisionnement « local » s’y sont
multipliés. L'agriculture soutenue par la communauté, les marchés publics, les
marchés en ligne, l'auto-cueillette et la vente directe à la ferme ainsi que le
jardinage collectif sont ceux qui ont connu l'essor le plus remarquable, mais
le commerce de détail spécialisé n’est pas en reste. La phase 1 de la recherche
consiste à répertorier, cartographier et
caractériser les dispositifs d’approvisionnement de proximité (DAP) présents
sur le territoire de la CMQ. L’affiche rend compte de ce travail d’inventaire
et de spatialisation ainsi que des résultats d’une enquête par questionnaire
visant à décrire la trajectoire de développement des DAP et à en dresser une
typologie. Cette première étape sera suivie d’une évaluation de l’accessibilité
physique et économique de ces dispositifs pour les citoyens de la CMQ.

L’analyse de l’air et du bruit routier ambiant de l’environnement limitrophe aux écoles primaires représente un enjeu puisque les enfants y sont présents une grande partie de la journée. L’objectif de cette présentation est double. Il s’agit de comparer la longueur d’axes majeurs de circulation, des niveaux de concentrations de NO2 et de l'intensité du bruit routier en décibels (dBA) dans un rayon de 200 mètres autour des écoles par rapport au reste de l’île de Montréal; puis de vérifier s’il existe des différences significatives à l’égard de ces indicateurs de polluants en fonction du niveau de défavorisation socio-économique des écoles.

Les 319 écoles primaires ont été localisées dans un SIG. Trois types d’indicateurs de polluants basés sur la typologie routière, la concentration de NO2 et du bruit routier ont été calculés à 200 mètres des îlots urbains de l’île de Montréal et des écoles primaires.

Les écoles primaires montréalaises, sans égard à leur niveau de défavorisation socio-économique, se localisent dans des îlots urbains où il y a moins d’axes majeurs de circulation et sont caractérisés par des concentrations similaires de NO2 comparativement au reste de l’île de Montréal. Toutefois, la concentration de NO2 près des écoles primaires est positivement et significativement associée avec leur niveau de défavorisation, ce qui traduit une situation d'iniquité environnementale. 

En ce début de XXIe siècle, les autorités portuaires canadiennes sont confrontées aux problèmes de la lisibilité du futur, de la concurrence et de l’innovation. En tant que grandes organisations aménageant et développant l’espace, elles sont plus que jamais soucieuses des tendances prospectives, des réalignements stratégiques et des idées de projets innovants. Cela dit, doté de plusieurs façades maritimes, le Canada ne présente pas les mêmes réalités d’un océan à l’autre. C’est donc tout naturellement que les transformations en cours doivent être appréhendées géographiquement. L’étude de ces transformations est au centre de notre thèse. En effet, peu d’études récentes se sont employées à les identifier, à les saisir et à faciliter l’intervention. En nous appuyant sur une approche théorique pragmatiste et structurationniste, ainsi que sur une collecte des données appuyée sur 90 entretiens, réalisés avec certains des plus grands spécialistes des secteurs maritimes, portuaires et logistiques, notre communication visera : 1) à synthétiser les opportunités et les défis qui entourent le Saint-Laurent; 2) les éléments qui permettent leur intelligibilité; et 3) l’action portuaire/territoriale. Identifiés par nos répondants, et concernant plus spécifiquement les administrations portuaires de Québec, Trois-Rivières et Montréal, certaines de ces occasions et de ces enjeux s’avèrent tout à fait décisifs pour le pays, la province et les villes précitées.

Pourquoi la violence apparaît-elle entre mère et fils dans le contexte socioculturel du territoire martiniquais? Résultat d’un constat local et de plusieurs années d’observations préliminaires dans un milieu que l'insularité peut rendre spécifique, se dégage un profil de mères victimes et de fils auteurs des violences avec une particularité matérielle et spatiale. Dans une culture matrifocale où la mère est sacrée, nous nous sommes demandé comment peut-elle être violentée? Existent-ils des déterminismes sociospatiaux qui font naître cette violence sur les ascendants? La bibliographie nous apprend que cette violence est d’abord à distinguer de la maltraitance des aînés, mais qu’elle revêt des aspects de domination et d’abus sur le parent. À la différence d’une crise, il s’agit de violences inscrites et permanentes. La prévalence des fils auteurs et celle d’une victime maternelle est remarquée. Face à une violence polymorphique, les auteurs évoquent le syndrome d'empereur : comportement d’un enfant au profil a priori “normal” (dont la violence ne serait pas en lien avec une consommation ou un trouble, un abus). Enfin, en géographie sociale, nous apprenons que la violence impacte le rapport à l’espace par des phénomènes de déprise spatiale, d’assignation ou de bannissement.

Avec la construction d’un outil spécifique aux violences sur ascendants, notre recherche tente de mieux comprendre, appréhender et situer ce phénomène sous le prisme de la géographie sociale.

De nombreux jardins communautaires de East Harlem, NYC sont situés sur des terrains appartenant à la ville qui les menace d'éviction pour la construction de logements dits abordables. Au cours d’une ethnographie multi-site d’un an, j’ai examiné les relations de propriété de ces espaces urbains entre les jardiniers et l'administration afin de comprendre la tension entre droits de propriété légaux et formels avec le sens de propriété incarné et moral. Les relations de propriété de ces jardins révèlent comment ces espaces sont contestés et négociés entre jardiniers, passants et voisins, mais aussi avec développeurs immobiliers ainsi que décideurs et travailleurs municipaux. Bien que les jardins existent depuis plus de 40 ans, les relations de propriété des jardiniers génèrent collaboration et tensions interraciales, s’exprimant par des actes de possession d'inclusion et d'exclusion qui se concrétisent par des barrières tant physiques que symboliques. Alors que les barrières physiques prennent la forme de clôtures, cadenas ou verdure permettant ou interdisant l'accès au jardin, des frontières symboliques se définissent également par le travail, des décisions esthétiques, mais aussi par le commérage et des actes de partage ou de vol dans les jardins. Je soutiens donc que ces actes de possession révèlent un système de pouvoir enraciné dans la famille, la séniorité et les relations interraciales tout en créant simultanément un lieu culturel sûr où un groupe peut réaliser sa vision.

Depuis quatre décennies, une communauté chinoise est venue s’établir et a évolué à l’intérieur des limites de la municipalité de Brossard. Ce qui constitue la particularité du phénomène est le fait qu’il s’agit d’une communauté bien distincte, issue d’une première génération d’immigrants et qu’elle est localisée à l’intérieur d’un espace situé en banlieue montréalaise. Nous analyserons le cas de la communauté chinoise de Brossard en essayant de répondre à la question suivante : par ses caractéristiques, en quoi la municipalité de Brossard a pu réunir les facteurs qui ont pu constituer un pôle attractif auprès de la population immigrante chinoise? Nous posons l’hypothèse que la municipalité de Brossard a développé une approche innovatrice qui lui a permis de mettre en place les attributs permettant de rejoindre la volonté de la communauté d’immigrants chinois d’améliorer leurs conditions de vie. Ces attributs concernent le marché foncier, les infrastructures présentes ainsi que les services spécialisés offerts. Un réseau de contacts ainsi que la promotion locale aura permis à ces immigrants chinois de prendre connaissance de l’existence de cette municipalité et de s’y établir. Deux concepts nous aideront à analyser les résultats de notre enquête : Le la cohésion sociale et la convergence culturelle.  La recherche s’inscrit dans la rédaction d’un mémoire de maîtrise en géographie sociale où trois échelles géographiques interagissent : le local, le régional et le global.

Le potentiel créatif est la mise à niveau maximum possible de la performance socio-économique d’une ville, par l'introduction des entrées créatives (de capital humain, d’investissement élevé, de classe créative). Le concept de l'utilisation et du développement de la créativité est examiné sur plusieurs décennies en termes de différentes unités territoriales telles que districts, villes, régions. En particulier, le terme ville créative apparaît pour la première fois dans la littérature dans les années 1980 (Landry, 1995; Hall, 1998; Bradford, 2004; etc.). La concentration de la créativité et de la connaissance a conduit à la perception des villes comme points focaux de développement économique des régions dans lesquelles elles sont situées. Les villes deviennent des laboratoires qui offrent des solutions technologiques, organisationnelles, juridiques et sociales authentiques pour la poursuite de leur croissance (Hall, 2010).

La présente recherche sur le potentiel créatif a été généralement faite sous la forme de descriptions de la structure économique des entreprises et des activités créatives dans les territoires. Le projet se réfère également à des idées sur l'unicité du patrimoine culturel et historique comme part importante du potentiel créatif et source non reconnue d'innovations et de croissance intelligente. Le champ des recherches est bien développé en particulier en France et peut être une source très riche d'idées, de connaissances et d'expériences pour la Slovaquie.

Montréal-Nord et St Michel sont aux yeux de nombreux analystes québécois des quartier dit « en crise » par leurs indicateurs socio-économiques (les deux espaces figurent parmi les quartiers les plus pauvres du Canada) et les représentations médiatiques qui véhiculent  le plus souvent des images de quartiers dégradés en marge de la métropole montréalaise. A travers une analyse en géographie urbaine et sociale soucieuse d'étudier les processus de territorialisation et les mises à distance par l'espace, il s'agira de questionner le processus de marginalisation à l'oeuvre dans les quartiers nord de Montréal. Notre présentation souhaite étudier les rapports entre la production - physique et idéelle - des territoires urbains et les stratégies d’appropriation de l’espace pour les habitants de ces quartiers qui concentrent des minorités visibles. En m'intéressant plus particulièrement aux Montréalais d'origine haïtienne, je souhaite souligner le rôle de l'espace dans les processus de discrimination / stigmatisation qui influencent la capacité des citoyens-citadins se sentir et à revendiquer un chez eux ici. Je souhaite également souligner en retour comment les habitants de ces quartiers négocient leurs appropriations des lieux et participent de nouvelles territorialités urbaines.

 

Un nouveau regard sur les ressources a mené les chercheurs à s’intéresser à la découverte de microclimats propices à l’horticulture. Plus particulièrement, ils se sont interrogés sur les caractéristiques physiographiques des terres qui bordent la rivière Saguenay à Saint-Fulgence au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

 

L’analyse intégrée et cartographique des conditions particulières sur lesquelles repose actuellement la pratique de l’horticulture à Saint-Fulgence a permis de produire des modèles spatiaux utiles à un nouvel aménagement du territoire. Les paramètres alors considérés sont: l’altitude, la proximité du plan d’eau, l’inclinaison et l’orientation de la pente, le rayonnement solaire, les dépôts de surface et le contrebas des parois rocheuses. La zone analysée représente une superficie de 64 km2 soit plus de 600 000 cellules utiles pour les opérations matricielles.

 

Les modèles spatiaux montrent clairement une possibilité d’augmenter la superficie occupée par l’horticulture. Cette superficie pourrait atteindre 800 hectares, soit une superficie neuf fois plus élevée que la superficie occupée en 2013.  

 

La mise en œuvre de l’extension de ce type d’agriculture entraîne des transformations dans l’utilisation du sol. Cependant, celles-ci représentent certains défis tels que: 1) l’intégration au le plan d’urbanisme, 2) des modifications à une échelle locale très détaillée, 3) l’accommodement avec les droits de propriété, le cadastre et la législation sur le territoire.



Dans le cadre de cette communication, nous voulons observer les engagements militants au sein de CasaPound Italia (CPI), une organisation d’extrême droite italienne. Le contexte entourant l’émergence du groupe, soit les crises politiques des années 1990 et 2000 et la crise financière de 2008 qui a affecté la zone euro, a porté certains chercheurs (Di Nunzio et Toscano 2011 ; Castelli Gattinara et coll. 2013) à souligner les liens entre ces événements et la montée en popularité de CasaPound Italia (CPI). Notre communication veut s’intéresser aux spécificités et évolutions du collectif militant, en partant de l’observation des carrières militantes et des interactions entre acteurs ; il s’agit, en fait, d’une grande lacune que nous identifions au sein de la littérature existante. Ainsi, au lieu de nous focaliser sur les effets des crises politiques et économiques de façon mécanique, nous voulons observer les dimensions interactionnelles du militantisme. L’objectif est d’arriver à relativiser l’effet des « crises » sur l’ampleur des mobilisations, en démontrant que les parcours collectifs et individuels de CPI sont en partie déterminés par les interactions entre acteurs engagés très souvent antérieurs à ces « moments de crise ».

 

A contrario de ce qu'on pourrait imaginer, Haïti est reconnue comme un pays riche en termes de réserves écologiques. Dans le système littoral traversant la région Nord, nous trouvons les 3 baies qui permettent de mieux apprécier cette réalité.   Ainsi, cet espace offre un niveau de diversité écosystémique pouvant participer au développement économique du pays.

En 2012, le Parc Industriel de Caracol a été construit à proximité de la baie caracolaise, importante réserve écologique du pays. Si les richesses spécifiques de cet espace littoral pouvaient contribuer au développement économique du pays, les acteurs n’ont vu dans l’espace qu’un site bien localisé pour la construction d’un complexe industriel, dans ce même objectif. 

Soulignons qu’Haïti connait de sérieux problèmes environnementaux relevant surtout de la problématique des déchets. Et, ce problème n’est pas sans impacts nuisibles sur l’évolution de l’écodiversité. Les baies du littoral ne sont pas épargnées par ce phénomène de prolifération des déchets. Alors, que font les acteurs concernés, en termes de stratégies de gestion, pour pallier ce probléme ?  En 2013, la création du Parc National des Baies sous-entendrait que les acteurs sont conscients de l’importance du site ainsi que son état vulnérable. 

Mais « En quoi les nouvelles infrastructures d’aménagement impactent la gestion des DS dans l’aire du PN3B » ?

Le travail est outil de connaissances et 

d’informations scientifiques résultant de la méthodologie mixte

Problématique / objectifs

La recherche visait à étudier une initiative d'agriculture urbaine qui se déroule sur une friche industrielle à Schoelcher, en Martinique, dans un contexte d'urbanisation, de dépendance économique et de changements climatiques. Une attention particulière est portée à un projet de marché-potager urbain informel (le marché T'Pays) situé sur une ancienne carrière de sable et un dépotoir, afin d'évaluer sa contribution à la création d'un milieu de vie résilient.

Méthodologie

Le chercheur a effectué des entrevues semi-dirigées avec les acteurs principaux du marché T'Pays. Il a également réalisé une enquête par questionnaire avec les clients afin de déterminer l’impact de l’initiative d’agriculture urbaine sur leur milieu de vie et de connaître leurs motivations en tant que consommateurs.

Résultats

La recherche a permis de conclure que l’agriculture urbaine est viable sur les friches industrielles comme potentiel de développement d’une ville nourricière et inclusive. Souvent portée par une vision idéaliste et alternative de la ville par un groupe de citoyens, elle permet de reconnecter la communauté, la terre et l’alimentation. Une initiative de marché-potager permet d’accroître la résilience du milieu de vie sur les plans environnemental et social. Elle fait toutefois face à de nombreux défis, comme les risques de contamination, l’appropriation de l’espace, la rentabilité et la compétition pour d’autres usages du site.

Environ 75% des écoles primaires québécoises ont été construites avant la création du ministère de l’Éducation (1964). La documentation de leurs différentes phases de construction est parcellaire et offre peu d’informations quant aux logiques initiales ayant réglé leur conception. Or, puisqu’une telle compréhension s’avère cruciale pour poser un diagnostic adéquat sur des écoles à rénover, le projet multidisciplinaire sur l’architecture scolaire « Schola » a inclus au sein de ses recherches un volet d’analyse d’archives. L’objectif de cette présentation est d’exposer les premiers résultats de ce travail d’interprétation historique concernant un local ayant une grande incidence sur la trame du bâti scolaire : la salle de classe. Notre analyse regroupe des lois et règlements officiels, des devis techniques, des extraits du rapport Parent, des publicités et des articles de revues professionnelles d’architecture. Ces sources primaires nous permettent une étude typo-morphologique d’un échantillon de 310 écoles primaires. Quant à notre cadre interprétatif, il se base sur des études sociologiques et philosophiques des pratiques éducatives au XXe siècle et du bâti leur correspondant (ex : Derouet-Besson; Foucault; Arendt). Cette lecture offre des clés pour cerner la classe dans une période où l’organisation de celle-ci est remise en question par de nouvelles réalités comme les technologies éducatives, les mesures d’adaptation scolaire ou l’apprentissage par compétences.

PROBLÉMATIQUE.
Les études sur l’innovation dans l’entreprise s’intéressent généralement aux entreprises des populations de la société d'accueil, les analyses des entreprises d’immigrants étant souvent confinées au secteur de la nouvelle économie. Or, les entrepreneurs immigrants sont aussi présents dans d'autres secteurs industriels. D’où le besoin de réfléchir sur le rapport entre ces entrepreneurs et l'innovation.

OBJECTIF GÉNÉRAL.
Comprendre le rôle de l'innovation dans les entreprises d’immigrants des villes européennes et nord-américaines.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES.
1) identifier les déterminants de l’innovation dans les entreprises d’immigrants.
2) identifier les politiques urbaines de promotion de l'innovation dans les entreprises d'immigrants.
3) produire un cadre comparatif Montréal-Amsterdam en termes d’innovation dans les entreprises d'immigrants.

TERRAINS D’ÉTUDE : Montréal et Amsterdam, pour leur richesse ethnoculturelle et la similarité de leur histoire de l'immigration.

MÉTHODOLOGIE : Mixte.
Analyse quantitative. Dresser le portrait des entrepreneurs immigrants dans les deux villes à partir des données des chambres de commerce.
Analyse qualitative. Sélectionner des entrepreneurs immigrants, par un échantillonnage par quota, pour des entretiens semi dirigés sur la place de l'innovation dans les entreprises d’immigrants et sur les relations socioéconomiques de celles-ci dans la ville.

CONTRIBUTION : Enrichir le débat sur la place des diversités ethniques dans la ville.

La ville se décline en une succession de moments. L'expérience qu'on peut y avoir dépend de l'environnement, de la suite des événements qui s'y déroulent et du souvenir d'expériences passées (Lynch, 1960). La réalité est ainsi modelée par le terrain mouvant de notre mémoire qui encode nos expériences, nos rencontres et autres complexes associations vécues en différents lieux (Halbwachs, 1925). L'environnement n'est pas un espace physique précis et stable. Sa géométrie est statique mais il est sans cesse inondé par différentes ambiances qui elles sont dynamiques. Baigné dans ce complexe assemblage nous faisons sens à chaque instant de la gamme des signaux sensibles que nous percevons.

Traçant une topographie mobile et intangible le flux des odeurs exerce une emprise significative sur notre perception. Nous parcourons l'espace en traversant des lieux passés et futurs que notre intellect dessine au présent en réaction à différents stimuli olfactifs. Ces paysages temporels constituent le répertoire du théâtre de notre mémoire olfactive. Pour évaluer le pouvoir des odeurs à modeler la structure spatio-temporelle de l'espace, nous avons réalisé une étude sur le territoire montréalais. Notre méthode d'enquête nous a permis au final d'exposer la relation intime qui se construit entre l'individu et l'espace, de même que les différents niveaux de réalités vécus pour un même lieu. Nous aimerions partager les résultats de notre recherche avec la communauté scientifique.

L’adaptation au marché du travail s’effectue souvent à travers la migration des travailleurs.  La perspective d’emplois disponibles attire les individus vers de nouveaux lieux de travail ou de résidence.  Bien que l’information sur la mobilité interprovinciale  puisse être obtenue des enquêtes et des sources administratives, l’information sur la mobilité intraprovinciale demeure limitée.

Le but de cette étude est de combler cette lacune. À l’aide de nouvelles données administratives  uniques comprenant l’ensemble des fichiers d’impôt T1 et T4 ainsi que des données sur les entreprises, l’étude mesurera, dans un premier temps, l’ampleur de la migration interprovinciale et intraprovinciale (entre régions économiques) pour le Canada de 2003 à 2010. 

Dans un deuxième temps, l’étude quantifiera les changements dans le revenu d’emploi et le taux de couverture par un régime de retraite qui sont associés aux mouvements migratoires.  Puisque les coûts (monétaires et non-monétaires) associés à la mobilité interprovinciale sont possiblement plus élevés que ceux associés à la mobilité intraprovinciale, l’étude examinera spécifiquement les changement dans le bien-être économique chez les migrants interprovinciaux, intraprovinciaux  comparativement à ceux des non-migrants.

Finalement la décision de migrer étant possiblement une décision familiale,  l’analyse examinera également si l’amélioration du bien-être économique observé au niveau familial diffère de celle observée au niveau individuel.

La « géographie de la couleur » telle que proposée par l’architecte-coloriste Jean-Philippe Lenclos avance que chaque région possède une physionomie chromatique en concordance avec la géographie et la culture du lieu. Toutefois, certains craignent que cette diversité chromatique soit menacée par l’homogénéisation des sociétés et les grandes similitudes entre les paysages urbains de par le monde.  Les villes deviendraient donc un fait universel non seulement parce que la moitié de l’humanité y réside, mais aussi parce qu’elles se ressembleraient de plus en plus.

Encore à ses débuts, ce travail de thèse cherche à évaluer dans quelle mesure le paysage urbain est visiblement marqué par les couleurs typiques à la géographie et à la culture locales. En d’autres mots, la ville moderne laisse-t-elle de la place aux couleurs dites traditionnelles?

Pour étudier cette question, il semble nécessaire de mesurer quantitativement la couleur dans le paysage urbain pour établir une généalogie chromatique du lieu en comparant les couleurs actuelles à celles du passé ou de bâtiments traditionnels. Et puisque la couleur serait l’équivalent visuel du langage parlé, l’usage de méthodes qualitatives s’avère également nécessaire pour déterminer les couleurs et appréhender leurs significations aux yeux des habitants et des professionnels de l’urbain.







Le 30 avril 1971, Robert Bourassa annonçait une des plus importantes politiques de développement économique du Québec: le Projet du siècle. Afin de mettre en œuvre cette politique, qui érigeait le plus grand complexe hydroélectrique du Canada, le gouvernement dut créer plusieurs instruments, notamment une société d’État – la Société de développement de la Baie James (SDBJ) – et, curieusement, une municipalité: la Municipalité de la Baie James (MBJ). Comme on le sait, il dut également entreprendre des négociations avec les peuples autochtones occupant le territoire, menant à la signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Alors que nombre d’études se sont intéressées au régime de catégories de terres établi dans l’entente, aucune ne s’est jamais attardée à la MBJ, dont le territoire immense englobait pourtant ces terres. Cette communication a pour objectif de dresser pour la première fois un portrait de cette municipalité, qui défie plusieurs dispositions de la Loi des cités et villes. En effet, son conseil municipal est remplacé par le conseil d’administration de la SDBJ, et habilité à règlementer de manière différenciée sur différentes parties de son territoire. Par ailleurs, nous présentons un résultat préliminaire de notre recherche, qui s’appuie sur la méthode généalogique de Foucault. La MBJ n’est pas si unique finalement – si on la compare à une « ville de compagnie ». Elle représente, en fait, la première ville de compagnie publique.

De récentes études sur la mobilité quotidienne et l’usage de TIC (Technologies d’Information et de Communication) suggèrent que le recours aux technologies mobiles viserait notamment à mieux arrimer activités et temps de transit. Cette communication s’intéresse aux liaisons entre l'utilisation de TIC mobiles et les déplacements effectués au quotidien. La base de données utilisée est celle d'une enquête Internet du GIRBa "Demain Québec" menée en 2011 auprès des habitants de la CMQ, dont 1647 individus ont répondu à des questions sur leur utilisation des TIC, leurs stratégies de transport quotidiennes et leur organisation du temps. Après classification des répondants selon leur profil socioéconomique et leur profil d'utilisateur des TIC mobiles, des analyses statistiques et cartographiques montrent que les individus utilisent leur TIC mobiles afin de fragmenter leurs activités de travail ou d'étude en divers lieux de manière "légère" ou "stationnée", selon les espaces de flexibilité laissé par leur gestion de l’aller-retour entre le domicile et leur lieu d’occupation principale. Les lieux commerciaux tels que les cafés et restaurants sont ainsi des lieux de travail ou d’études populaires dans la plupart des groupes socioéconomiques, mais chez des types d’utilisateurs de TIC particuliers au sein de chacun, notamment des femmes "TI" en emploi, propriétaires et automobilistes, des hommes étudiants "Ordi Port" habitant le Centre-ville, etc. que nous analysons sociologiquement.

En réponse à de grandes disparités socio-économiques et socio-spatiales, notamment dans les quartiers d’immigration, différents projets sont mis en place pour réduire l’exclusion et contribuer à la ville inclusive. L’objectif de la recherche est d’en explorer les défis et les éléments de solutions.

À travers la diffusion artistique et culturelle en ville,une grille multicritère a été développée dans un objectif de reproductibilité des projets et de recommandations aux praticiens. Une réflexion théorique prenant le prisme du concept de convivialité complète cette démarche en étudiant les concepts de planification et d’animation conviviaux et inclusifs. Dans un second temps, les projets d’aménagement et d’animation culturelle en contexte d’immigration seront passés en revue à la lumière de critères issus d’une deuxième recension d’écrits scientifiques.

En contexte de risque de marginalisation, il faut premièrement développer des aménagements anti-ségrégatifs en se basant sur le contexte local (historique communautaire). En parallèle, deux étapes sont cruciales pour l’appropriation des espaces et l’inclusivité : (1)la création de postes de coordinateurs de la diversité ; (2)le développement de processus consultatifs ciblés.

Cette recherche répond à un besoin d’espaces publics inclusifs, de la part de la société et de la profession. L’approche pluridisciplinaire de l’analyse (urbanisme, études en loisirs, géographie, études urbaines) propose une démarche peu explorée en aménagement.

Cette recherche est motivée par la valorisation des forces des designers pour les inciter à contribuer activement à la transition climatique. La recherche propose d’étudier la relation entre le travail en équipe et l’écoresponsabilité des solutions de design.

Les designers sont reconnus pour leurs aptitudes créatives, mais aussi pour leur aisance à travailler en contextes incertains. Toutefois, ils sont peu outillés pour travailler en équipe, ce qui ne les prépare pas adéquatement à la réalité collective du monde professionnel. Cette étude vise donc à réduire l’écart entre le niveau de préparation des étudiants et ce qui est attendu durant leur intégration professionnelle.

Nous proposons de structurer l’étude avec la théorie de l’apprentissage expansif qui vise la transformation constructive des pratiques grâce à la participation de la communauté. Sur la base de cette théorie, une méthodologie a été développée autour de groupes de discussion afin de recueillir les expériences d’acteurs clés. Les discussions permettent de mettre en évidence les facteurs facilitant ou freinant l’expansion des projets, leurs qualités écoresponsables et les dynamiques de travail. De plus, des analyses collectives permettent d’identifier les opportunités, rôles et défis des situations partagées. À terme, la recherche vise à fournir des lignes directrices pour la mise à jour des programmes de design afin de mieux outiller les novices face à la crise climatique.

Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les grandes villes occidentales ont vu leur structure métropolitaine passée d’un modèle monocentrique (à un seul centre-ville) à un modèle polycentrique (à plusieurs pôles d’emplois en territoire de banlieue). À cet égard, la croissance de l’emploi dans ces pôles périphériques a particulièrement ébranlé la base des déplacements domicile-travail. Sans infrastructure adéquate de transport collectif, ces zones d’emplois de banlieue favorisent inévitablement des déplacements en automobile et aggravent notamment les problèmes environnementaux et de congestion routière.

Suivant un cadre descriptif, cette étude observe et compare les tendances de navettage dans les pôles de banlieue de Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Québec et Winnipeg entre 1996 et 2016. En particulier, cette recherche vise à analyser le transport durable au sein de différents types de pôle (selon une typologie de pôles prédéterminée).

Nous constatons que les pôles d’emplois, en tant que lieu de destination, structurent fortement les comportements de mobilité et, en matière de transport durable, les résultats nous révèlent que certains pôles sont plus durables dans le temps (notamment au centre-ville et dans des quartiers centraux, où les services de transport collectifs sont généralement plus efficaces), alors que d’autres pôles se révèlent moins durables (p.ex. les nouveaux pôles de banlieues plus éloignées du centre).

Dans le cadre des logiques métropolitaines de structuration de l’espace urbain montréalais, notre recherche s’intéresse aux mutations du marquage ethnique des communautés ethnoculturelles qui y ont lieu. Leur visibilité au sein de l’espace urbain opère à des échelles désormais plus restreintes, quand le quartier ethnique comme lieu d’identification et de sociabilité communautaire voit ses fonctions traditionnelles amoindries.

Notre recherche porte plus particulièrement sur la concentration de commerces maghrébins sur la rue Jean-Talon Est, désignée sous l’appellation de « Petit Maghreb ». Nous avons cherché à comprendre si il était fait un usage du Petit Maghreb par les primo-arrivants d’origine maghrébine qui le fréquentent comme d’un lieu qui par le biais des pratiques qu’ils y déploient et des représentations qui en découlent traduisaient l’expression de leur identité ethnique à Montréal. Pour saisir les rapports de l’individu au lieu par la prise en compte des représentations, nous avons choisi de suivre une démarche méthodologique qualitative, par le biais d’entrevues semi-directives. Nos résultats montrent que le Petit Maghreb se propose comme un lieu de rassemblement et un lieu de rencontre pour ces immigrants montréalais d'origine maghrébine. Il est aussi un environnement familier qui fonctionne comme un lieu de ressourcement identitaire et qui contribue à la stabilité identitaire des primo-arrivants qui le fréquentent.



Le travail des historiens médiévistes s’attache, pour l'essentiel, à des objets qui ont disparu depuis l’époque étudiée: structures sociales, discours, réseaux commerciaux, institutions étatiques, etc. Rare exception, le paysage rural contient nombre d’éléments demeurés relativement inchangés à travers les siècles ce qui crée, au moins en théorie, la possibilité pour un observateur moderne de partager l’expérience subjective qu’avaient de leur environnement les habitants du moyen-âge.

Le projet présenté ici cherche à créer les conditions d’une telle recréation de l’expérience du lieu dans l’Anatolie médiévale. Fondé sur le concept central de « paysage », défini comme une portion de territoire telle qu’elle est perçue, il pose deux questions fondamentales : (1) Quelles composantes du territoire rural Anatolien demeurent aujourd’hui similaires à ce qu’elles étaient au quatorzième siècle ? et (2) En quoi la perception subjective du lieu chez les habitants de l’époque est-elle différente de la nôtre ?

Données archéologiques, textes narratifs, documents d’archives et visites sur le terrain permettent, dans une certaine mesure, de répondre à ces questions. Il est ainsi possible d’identifier un certain nombre de caractéristiques dans la perception subjective du paysage en Anatolie centrale, par exemple l’attention accordée à la dimension verticale, le caractère social associé aux routes et l’importance des zones ombragées que créent certains objets.

Aujourd’hui, les projets pensés et développés suivant des critères techniques interprètent et répondent d'une façon tout aussi technique à des besoins économiques, sociaux, culturels, patrimoniaux, mais nous constatons qu’ils ne semblent pas toujours convenir aux aspirations urbaines des résidents. Maintes fois dans la pratique, nous avons observé que certains projets sont acceptés d'emblée, alors que d'autres soulèvent un tollé de protestations, pourquoi? De nouveaux enjeux se dessinent tant pour le promoteur que pour l’organisation municipale qui doivent composer avec des voix populaires trop souvent discordantes, mais dont l’ensemble s’unit pour remettre en cause les choix des professionnels. Que faire? Comment s’y prendre? Qui doit participer? Pour quels résultats?

Nous partons donc du postulat qu'au-delà de leur nature, la façon selon laquelle sont planifiés les projets et les modes d'élargissement de la configuration d'acteurs qui y sont impliqués ne sont pas étrangers à l’acceptabilité sociale du projet et à sa gouvernance. L'objectif principal de cette communication est de présenter des pistes pour intégrer au cycle de vie d’un projet, la participation citoyenne afin que le projet devienne « socialement acceptable ». La communication aborde la gouvernance de projet et présente les niveaux d’intégration de la participation citoyenne dans un projet.