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La ville se décline en une succession de moments. L'expérience qu'on peut y avoir dépend de l'environnement, de la suite des événements qui s'y déroulent et du souvenir d'expériences passées (Lynch, 1960). La réalité est ainsi modelée par le terrain mouvant de notre mémoire qui encode nos expériences, nos rencontres et autres complexes associations vécues en différents lieux (Halbwachs, 1925). L'environnement n'est pas un espace physique précis et stable. Sa géométrie est statique mais il est sans cesse inondé par différentes ambiances qui elles sont dynamiques. Baigné dans ce complexe assemblage nous faisons sens à chaque instant de la gamme des signaux sensibles que nous percevons.

Traçant une topographie mobile et intangible le flux des odeurs exerce une emprise significative sur notre perception. Nous parcourons l'espace en traversant des lieux passés et futurs que notre intellect dessine au présent en réaction à différents stimuli olfactifs. Ces paysages temporels constituent le répertoire du théâtre de notre mémoire olfactive. Pour évaluer le pouvoir des odeurs à modeler la structure spatio-temporelle de l'espace, nous avons réalisé une étude sur le territoire montréalais. Notre méthode d'enquête nous a permis au final d'exposer la relation intime qui se construit entre l'individu et l'espace, de même que les différents niveaux de réalités vécus pour un même lieu. Nous aimerions partager les résultats de notre recherche avec la communauté scientifique.

L’étude montre le processus de gestion pour réduire le risque d’inondation dans la ville de Puebla, particulièrement dans le quartier La Hacienda. C’est part de l’analyse et le résultat des recherches faites depuis 2013 et maintenant de la thèses doctoral en Processus du Territoire. L’objectif, c’est reconnaitre le faible processus de gestion dans la prise de décisions dans la municipalité de Puebla. Nous avons utilisé différentes techniques d’analyse pour construire le processus: nous avons a) fait la révision documentaire et des instruments pour analyser les concepts de gestion et des stratégies dans la ville de Puebla; b) fait les visites sur le terrain pour évaluer des conditions urbaines et de risque d’inondation; c) fait des ateliers participatifs, des entretiens et des réunions avec des acteurs impliqués nous permettaient soutenir le diagnostic. Ce processus comprend des éléments d’analyse 1) des objectifs des impliqués, 2) des ressources humaines, matériaux et financiers, 3) des stratégies, 4) la réponse gouvernemental, et 5) des impacts des initiatives. En la municipalité de Puebla il y a des difficultés par inclure des initiatives citoyennes, bien que la structure gouvernementale a des institutions et financement pour faire une gestion plus inclusive, il existe une bas conscience traduit en la désorganisation, peu d’intérêts et de volonté pour faire plus démocratique la prise de décision en l’échelle local pour réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience.

Plusieurs nations autochtones au Québec ne se reconnaissent pas dans leurs habitations. (Casault, 2017) Dans la communauté innue de Uashat Mak Mani-utenam, le secteur Éducation (ITUM) propose aux jeunes une expérience d’immersion afin de renouer avec leurs traditions et savoirs ancestraux. Pour ce faire, ceux-ci sont invités à faire l'expérience du campement à Doliver, site uniquement accessible par le train Tshiuetin, se trouvant au cœur du territoire ancestral innu du Nitassinan. La communauté prévoit l’agrandissement des installations et dans une première phase, la construction d’un nouveau dortoir. ITUM, l’École d’Architecture de l'Université Laval et la Chaire UNESCO pour la conception et la construction d’écoles solidaires et durables et Architecture Sans Frontière Québec travaillent en collaboration afin de développer un bâtiment reflétant les valeurs et les modes de vie innus ainsi que les savoir-faire locaux. De plus, l’équipe mise sur le développement de méthodes de construction durables basées sur des ressources locales et renouvelables. À travers une approche en co-design, les professionnels en architecture collaborent de manière étroite avec la communauté afin d’élaborer une vision conjointe du nouveau dortoir. À terme, le projet de recherche vise la réalisation de plan pour la construction du dortoir à l’automne 2022 et s’inscrit plus largement dans le cadre d’une réflexion sur l’habitat culturellement adapté à la culture innue.

PROBLÉMATIQUE.
Les études sur l’innovation dans l’entreprise s’intéressent généralement aux entreprises des populations de la société d'accueil, les analyses des entreprises d’immigrants étant souvent confinées au secteur de la nouvelle économie. Or, les entrepreneurs immigrants sont aussi présents dans d'autres secteurs industriels. D’où le besoin de réfléchir sur le rapport entre ces entrepreneurs et l'innovation.

OBJECTIF GÉNÉRAL.
Comprendre le rôle de l'innovation dans les entreprises d’immigrants des villes européennes et nord-américaines.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES.
1) identifier les déterminants de l’innovation dans les entreprises d’immigrants.
2) identifier les politiques urbaines de promotion de l'innovation dans les entreprises d'immigrants.
3) produire un cadre comparatif Montréal-Amsterdam en termes d’innovation dans les entreprises d'immigrants.

TERRAINS D’ÉTUDE : Montréal et Amsterdam, pour leur richesse ethnoculturelle et la similarité de leur histoire de l'immigration.

MÉTHODOLOGIE : Mixte.
Analyse quantitative. Dresser le portrait des entrepreneurs immigrants dans les deux villes à partir des données des chambres de commerce.
Analyse qualitative. Sélectionner des entrepreneurs immigrants, par un échantillonnage par quota, pour des entretiens semi dirigés sur la place de l'innovation dans les entreprises d’immigrants et sur les relations socioéconomiques de celles-ci dans la ville.

CONTRIBUTION : Enrichir le débat sur la place des diversités ethniques dans la ville.

L’adaptation au marché du travail s’effectue souvent à travers la migration des travailleurs.  La perspective d’emplois disponibles attire les individus vers de nouveaux lieux de travail ou de résidence.  Bien que l’information sur la mobilité interprovinciale  puisse être obtenue des enquêtes et des sources administratives, l’information sur la mobilité intraprovinciale demeure limitée.

Le but de cette étude est de combler cette lacune. À l’aide de nouvelles données administratives  uniques comprenant l’ensemble des fichiers d’impôt T1 et T4 ainsi que des données sur les entreprises, l’étude mesurera, dans un premier temps, l’ampleur de la migration interprovinciale et intraprovinciale (entre régions économiques) pour le Canada de 2003 à 2010. 

Dans un deuxième temps, l’étude quantifiera les changements dans le revenu d’emploi et le taux de couverture par un régime de retraite qui sont associés aux mouvements migratoires.  Puisque les coûts (monétaires et non-monétaires) associés à la mobilité interprovinciale sont possiblement plus élevés que ceux associés à la mobilité intraprovinciale, l’étude examinera spécifiquement les changement dans le bien-être économique chez les migrants interprovinciaux, intraprovinciaux  comparativement à ceux des non-migrants.

Finalement la décision de migrer étant possiblement une décision familiale,  l’analyse examinera également si l’amélioration du bien-être économique observé au niveau familial diffère de celle observée au niveau individuel.

Le travail des historiens médiévistes s’attache, pour l'essentiel, à des objets qui ont disparu depuis l’époque étudiée: structures sociales, discours, réseaux commerciaux, institutions étatiques, etc. Rare exception, le paysage rural contient nombre d’éléments demeurés relativement inchangés à travers les siècles ce qui crée, au moins en théorie, la possibilité pour un observateur moderne de partager l’expérience subjective qu’avaient de leur environnement les habitants du moyen-âge.

Le projet présenté ici cherche à créer les conditions d’une telle recréation de l’expérience du lieu dans l’Anatolie médiévale. Fondé sur le concept central de « paysage », défini comme une portion de territoire telle qu’elle est perçue, il pose deux questions fondamentales : (1) Quelles composantes du territoire rural Anatolien demeurent aujourd’hui similaires à ce qu’elles étaient au quatorzième siècle ? et (2) En quoi la perception subjective du lieu chez les habitants de l’époque est-elle différente de la nôtre ?

Données archéologiques, textes narratifs, documents d’archives et visites sur le terrain permettent, dans une certaine mesure, de répondre à ces questions. Il est ainsi possible d’identifier un certain nombre de caractéristiques dans la perception subjective du paysage en Anatolie centrale, par exemple l’attention accordée à la dimension verticale, le caractère social associé aux routes et l’importance des zones ombragées que créent certains objets.

C’est dans la mouvance d’un Québec en questionnement sur son avenir qu’a été organisée la journée de réflexion citoyenne QUÉBEC URBAIN – HORIZON 2026 – en mode prospectif et s’adressant aux Y âgés de 20 à 35 ans – le 28 octobre 2011 à l’Institut d’urbanisme de l’UdeM. Problématique : Comment mobiliser  et interpeller la génération Y dans le but d’entamer une réflexion sur le Québec urbain de demain ? Objectif de la présentation : Présenter la  stratégie de mobilisation et la démarche participative retenue. Les partenariats engagés avec l’organisme Génération d’idées et la Commission des jeunes élus de l’Union des Municipalités du Québec et le choix de la méthode participative des tables thématiques de discussion.  Méthodologie : Description et analyse du cheminement global de l’organisation et, par la suite, plus spécifiquement du déroulement de la journée de réflexion. Conclusions, résultats attendus : En regroupant les réseaux de navigation des Y et les réseaux où les intérêts rejoignent les thématiques visées. En proposant une formule de participative ouverte parlant davantage aux jeunes que les formules classiques. Autrement dit, en utilisant les modes de communications privilégiés par les Y. Contribution à l’avancement des connaissances : Apprentissage du processus de délibération dans l’aménagement du territoire.

 L’histoire nous enseigne que toutes les villes qui ont dominé le monde depuis l’établissement de l’ordre marchand, ont toutes un accès direct à la mer ou un grand port et un arrière pays riche. Or,nous avons en partie les mêmes atouts,un arrière pays riche, un climat doux, un port stratégique et une position géostratégique,pourvu qu’on sache créer les conditions favorables pour une belle image de la ville.Avec une baie splendide où les vestiges de l’antique rugunae sont encore ensevelis l’anse se déploie sur trente kilomètres formant une demi- ellipse presque parfaite.Une Médina classée patrimoine mondiale de l’humanité Elle est unique car elle est ni berbère ni arabe ni andalouse ni turque, mais tout à la fois.Une ville européenne s’étend sur un triangle qui a pour sommets EL Harrach,El Biar et Bologhine.Sous cette optique,notre recherche s’insère dans la réflexion sur un modèle esthétique.Alger possède beaucoup d’atouts presque tous les ingrédients de la réussite,nous essayerons d’inventorier ces atouts,nous ne pourrons prétendre avoir la recette miracle qui combinerait ces attributs pour dessiner une extraordinaire cité.Constituer une destination c’est d’abord savoir ce que nous offrons est uniqueet authentique.C’est donc se poser la question de l’identité de la métropole d’Alger et des différentes dimensions géographiques, historiques et patrimoniales qui la fondent. C’est donc au final identifier ce qui nous distingue et s’accorder sur ce qui nous unit.

Le problème de cette recherche est le rapport entre l'inscription au patrimoine mondial et les représentations des acteurs locaux dans le cas de la Casbah d'Alger, classée sur la Liste de l’UNESCO depuis 1992. La recherche qui critique le discours du patrimoine dans le contexte des études urbaines, cherche à analyser les effets des représentations des acteurs sur leur rapport à l’espace patrimonialisé, l’usage de celui-ci, et sa perception. La recherche épouse une approche interprétative et triangule l'analyse du contenu des plans avec celle du discours des médias locaux, qui identifient les pratiques spatiales de conservation des acteurs. La triangulation offre également des lectures alternatives de la Casbah d’Alger en tant que lieu de la quotidienneté vécu par un peuple, à travers les entretiens et les cartes mentales à réaliser avec les participants. Le défi est de rompre avec le paradigme classique qui domine les réflexions sur le patrimoine urbain, en proposant un nouvel angle d’investigation à travers l’analyse des représentations, et une explication alternative des effets de l’inscription. L’étude est une contribution au corpus théorique de la recherche sur la patrimonialisation des villes historiques pour des contextes autres et similaires. Les résultats préliminaires ont permis d’identifier des représentations conflictuelles entre les acteurs, mais aussi l’émergence d’autres représentations, comme l'usage du patrimoine pour la revendication de la mémoire collective.

Les mobilités résidentielles sont le résultat de stratégies d’accessibilité des ménages à divers besoins. Les jeunes couples qui accèdent à la propriété doivent sacrifier certains aspects de leur mode de vie passé, particulièrement face aux impératifs perçus de la parentalité. Notre objectif est d’identifier les arbitrages qui ont lieu au sein de couples avec enfants ou qui désirent en avoir en décomposant les facteurs représentatifs du mode de vie avant et après la mobilité résidentielle. Un sondage sur le choix résidentiel auprès de 70 répondants de la région métropolitaine de Montréal a permis d’étudier la relation entre le mode de vie et la localisation résidentielle. Huit entretiens permettront d’approfondir le sens donné au logement et au quartier par les couples et de les distinguer selon le type de trajectoire résidentielle.

Les résultats préliminaires indiquent que les jeunes acheteurs tendent à choisir des quartiers où la mobilité est marquée par la dépendance à l’automobile. Le revenu semble peu lié au type de quartier choisi, indiquant que des couples font des choix résidentiels riches qui dépassent les simples considérations financières. Ils semblent faire certains sacrifices pour choisir un mode de vie. Des aspects très importants du mode de vie passé sont promus lors de l’achat alors que d’autres sont laissés de côté. La méthode employée permet d’exposer les continuités et les ruptures dans les manières d’habiter de jeunes acheteurs.

De récentes études sur la mobilité quotidienne et l’usage de TIC (Technologies d’Information et de Communication) suggèrent que le recours aux technologies mobiles viserait notamment à mieux arrimer activités et temps de transit. Cette communication s’intéresse aux liaisons entre l'utilisation de TIC mobiles et les déplacements effectués au quotidien. La base de données utilisée est celle d'une enquête Internet du GIRBa "Demain Québec" menée en 2011 auprès des habitants de la CMQ, dont 1647 individus ont répondu à des questions sur leur utilisation des TIC, leurs stratégies de transport quotidiennes et leur organisation du temps. Après classification des répondants selon leur profil socioéconomique et leur profil d'utilisateur des TIC mobiles, des analyses statistiques et cartographiques montrent que les individus utilisent leur TIC mobiles afin de fragmenter leurs activités de travail ou d'étude en divers lieux de manière "légère" ou "stationnée", selon les espaces de flexibilité laissé par leur gestion de l’aller-retour entre le domicile et leur lieu d’occupation principale. Les lieux commerciaux tels que les cafés et restaurants sont ainsi des lieux de travail ou d’études populaires dans la plupart des groupes socioéconomiques, mais chez des types d’utilisateurs de TIC particuliers au sein de chacun, notamment des femmes "TI" en emploi, propriétaires et automobilistes, des hommes étudiants "Ordi Port" habitant le Centre-ville, etc. que nous analysons sociologiquement.

Montréal-Nord et St Michel sont aux yeux de nombreux analystes québécois des quartier dit « en crise » par leurs indicateurs socio-économiques (les deux espaces figurent parmi les quartiers les plus pauvres du Canada) et les représentations médiatiques qui véhiculent  le plus souvent des images de quartiers dégradés en marge de la métropole montréalaise. A travers une analyse en géographie urbaine et sociale soucieuse d'étudier les processus de territorialisation et les mises à distance par l'espace, il s'agira de questionner le processus de marginalisation à l'oeuvre dans les quartiers nord de Montréal. Notre présentation souhaite étudier les rapports entre la production - physique et idéelle - des territoires urbains et les stratégies d’appropriation de l’espace pour les habitants de ces quartiers qui concentrent des minorités visibles. En m'intéressant plus particulièrement aux Montréalais d'origine haïtienne, je souhaite souligner le rôle de l'espace dans les processus de discrimination / stigmatisation qui influencent la capacité des citoyens-citadins se sentir et à revendiquer un chez eux ici. Je souhaite également souligner en retour comment les habitants de ces quartiers négocient leurs appropriations des lieux et participent de nouvelles territorialités urbaines.

 

Un nouveau regard sur les ressources a mené les chercheurs à s’intéresser à la découverte de microclimats propices à l’horticulture. Plus particulièrement, ils se sont interrogés sur les caractéristiques physiographiques des terres qui bordent la rivière Saguenay à Saint-Fulgence au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

 

L’analyse intégrée et cartographique des conditions particulières sur lesquelles repose actuellement la pratique de l’horticulture à Saint-Fulgence a permis de produire des modèles spatiaux utiles à un nouvel aménagement du territoire. Les paramètres alors considérés sont: l’altitude, la proximité du plan d’eau, l’inclinaison et l’orientation de la pente, le rayonnement solaire, les dépôts de surface et le contrebas des parois rocheuses. La zone analysée représente une superficie de 64 km2 soit plus de 600 000 cellules utiles pour les opérations matricielles.

 

Les modèles spatiaux montrent clairement une possibilité d’augmenter la superficie occupée par l’horticulture. Cette superficie pourrait atteindre 800 hectares, soit une superficie neuf fois plus élevée que la superficie occupée en 2013.  

 

La mise en œuvre de l’extension de ce type d’agriculture entraîne des transformations dans l’utilisation du sol. Cependant, celles-ci représentent certains défis tels que: 1) l’intégration au le plan d’urbanisme, 2) des modifications à une échelle locale très détaillée, 3) l’accommodement avec les droits de propriété, le cadastre et la législation sur le territoire.



Pourquoi la violence apparaît-elle entre mère et fils dans le contexte socioculturel du territoire martiniquais? Résultat d’un constat local et de plusieurs années d’observations préliminaires dans un milieu que l'insularité peut rendre spécifique, se dégage un profil de mères victimes et de fils auteurs des violences avec une particularité matérielle et spatiale. Dans une culture matrifocale où la mère est sacrée, nous nous sommes demandé comment peut-elle être violentée? Existent-ils des déterminismes sociospatiaux qui font naître cette violence sur les ascendants? La bibliographie nous apprend que cette violence est d’abord à distinguer de la maltraitance des aînés, mais qu’elle revêt des aspects de domination et d’abus sur le parent. À la différence d’une crise, il s’agit de violences inscrites et permanentes. La prévalence des fils auteurs et celle d’une victime maternelle est remarquée. Face à une violence polymorphique, les auteurs évoquent le syndrome d'empereur : comportement d’un enfant au profil a priori “normal” (dont la violence ne serait pas en lien avec une consommation ou un trouble, un abus). Enfin, en géographie sociale, nous apprenons que la violence impacte le rapport à l’espace par des phénomènes de déprise spatiale, d’assignation ou de bannissement.

Avec la construction d’un outil spécifique aux violences sur ascendants, notre recherche tente de mieux comprendre, appréhender et situer ce phénomène sous le prisme de la géographie sociale.

L’environnement est au centre des préoccupations actuelles. L’espace lagunaire pose, en ce sens, un réel problème : cet espace fragile et instable était dévalorisé depuis le XVIe siècle. Pourtant, il était perçu autrement au Moyen âge. Les hommes l’envisageaient en fonction de ses avantages pour les sociétés humaines, par l’exploitation de ses ressources, de la pêche et du sel, et des possibilités d’échanges offertes par sa navigabilité, améliorant la communication entre les populations locales et méditerranéennes, favorisant le développement du commerce. Cependant, cet espace fragile est sensible aux changements climatiques. S’est présentée alors la volonté des hommes de s’y inscrire durablement par des aménagements notables. Pour assurer les communications entre les villes, l’entretien des canaux était l’objet de soins particuliers. L’entretien des graus, assurant la circulation de l’eau entre l’étang et la mer, était aussi l’une des principales préoccupations des hommes. Tous ces aménagements peuvent être étudiés par le biais d’archives, présentant cette volonté de maintien de l’écosystème, mis à mal de nos jours. En effet, les crises de dystrophie des eaux des étangs languedociens sont récurrentes. L’écosystème est menacé par des aménagements favorisant le tourisme sur l’exploitation raisonnée du milieu. Ainsi, je montrerai, à partir des documents médiévaux, comment le comportement des hommes, confrontés à ce milieu, a évolué au cours des siècles.



Dans le cadre de cette communication, nous voulons observer les engagements militants au sein de CasaPound Italia (CPI), une organisation d’extrême droite italienne. Le contexte entourant l’émergence du groupe, soit les crises politiques des années 1990 et 2000 et la crise financière de 2008 qui a affecté la zone euro, a porté certains chercheurs (Di Nunzio et Toscano 2011 ; Castelli Gattinara et coll. 2013) à souligner les liens entre ces événements et la montée en popularité de CasaPound Italia (CPI). Notre communication veut s’intéresser aux spécificités et évolutions du collectif militant, en partant de l’observation des carrières militantes et des interactions entre acteurs ; il s’agit, en fait, d’une grande lacune que nous identifions au sein de la littérature existante. Ainsi, au lieu de nous focaliser sur les effets des crises politiques et économiques de façon mécanique, nous voulons observer les dimensions interactionnelles du militantisme. L’objectif est d’arriver à relativiser l’effet des « crises » sur l’ampleur des mobilisations, en démontrant que les parcours collectifs et individuels de CPI sont en partie déterminés par les interactions entre acteurs engagés très souvent antérieurs à ces « moments de crise ».

Cet article présente une des méthodes les plus innovantes dans le domaine d'analyse de la morphologie urbaine, développée par le Space Syntax Laboratory (SSL). Parmi les représentations utilisées dans cette méthode, la modélisation de la configuration spatiale des formes physiques qu'elles soient urbaines ou architecturales  en carte axiale et son analyse de l'accessibilité spatiale.

 De ce fait, nous présentons dans la présente étude les résultats de la modélisation d'une ville moyenne du nord-est algérien, la ville d'Annaba. Nous proposons d'analyser l'accessibilité spatiale de la ville à travers des indicateurs issus de l'analyse axiale. Les résultats ont pu montrer des niveaux d'intégration et d'isolement des différents quartiers de la ville, souvent contrastés.           

Cette modélisation pourra servir d'un support d'analyse pour les futures recherches telles que: les inégalités socio-spatiales,  les centralités urbaines, la mobilité, l'occupation des sols, la sécurité et même les questions environnementales, etc.

 Grâce à cet outil de modélisation, la configuration spatiale des espaces urbains de la ville  peut être comparée à diverses variables statistiques, exprimant des activités sociales. Elle pourrait permettre en conséquence, d'évaluer l'intensité de leurs corrélations.

Nous vivons à l’aube d’une ère nouvelle pour le transport aérien. Les aéronefs sans pilotes, mieux connus sous les désignations drone et UAV (unmanned aerial vehicule), prennent d’assaut notre ciel. Cédant devant l’insoutenable pression du marché constitué de fournisseurs et de consommateurs de services de toutes sortes, Transport Canada procède ces jours-ci à un changement sans précédent de sa règlementation contrôlant l’usage de ce genre d’appareil. À partir du 27 novembre 2014, date de mise en fonction des changements, notre perception des premiers 300 pieds au-dessus du sol ne sera plus la même. La présentation que je propose comporte deux facettes explorées dans une perspective anthropologique. D’abord, le drone : quelle est la signification de cet objet matériel dans notre patrimoine culturel? Notre imaginaire collectif se le représente comment? Puis, notre espace aérien, spécialement les 300 premiers pieds au-dessus du sol, qui deviendront le domaine privilégié de ces appareils : comment est-il perçu maintenant et comment cette perception changera-t-elle avec l’omniprésence de ces UAVs? Analyses de structures, inspection de fuites énergétiques des bâtiments, cartographie, surveillance, analyse visuelle des champs et des récoltes, épandage agricole, livraisons (en premier lieu, de fournitures de premiers répondants lors d’accidents). Voilà quelques exemples des centaines d’applications de ces appareils qui se grefferont petit à petit à notre quotidien.

Les villes nouvelles ne sont plus en vogue dans nombre de pays occidentaux. Elles auront pourtant marquées par leurs innovations urbaines et architecturales l'histoire de l'urbanisme du XXe siècle. Milton Keynes, Louvain-La-Neuve ou Chandigarh sont autant de références connues. Elles ont été réalisées dans des contextes particuliers marqués par une stabilité politique et des croissance économiques fortes. L'Asie et l'Afrique semblent prendre le relais de l'expérimentation et de la réalisation à partir des années 2000. Une sorte d'âge d'or des villes se manifeste en Afrique où Kilamba, Konza City, Oyala, Diamniadio représentent autant de créations urbaines récentes qui ne passent pas inaperçues. Elles répondent généralement à des objectifs économiques, d'aménagement du territoire et de marketing territorial. Les gouvernements n'ont cependant pas les moyens de leur politique. Ils ont souvent recours à l'appui des bailleurs de fonds ou de la coopération internationale. Par ce mode de faire, nous formulons l'hypothèse de logiques managériales plurielles, de productions urbaines hybrides et standards par leur composition. En se référant aux mécanismes financiers de réalisation de ces villes et par une approche en regard croisé, nous montrons comment l'objet ville nouvelle permet de lire en filigrane les prémisses d'un nouvel ordre géopolitique international au Sud du Sahara. Les villes deviennent ainsi la scène de transactions multiples où chaque acteur marque son territoire. 

En mobilisant un nombre important de ressources les Jeux olympiques cristallisent l’espace urbain comme objet de la citoyenneté. Le capital instrumentalise la tension entre identité et altérité associée à l’événement olympique. Celui-ci constitue une structure d’opportunité pour l’expression du droit à la ville, car il sert d’impulsion à un processus de négociation entre les avenirs possibles et de comparaison des expériences olympiques. Le texte aborde la manière dont les acteurs évoluent autour de l’événement olympique  en effectuant un exercice comparatif sous-tendu par une triple dialectique où la tendance à l’uniformisation est en tension avec celle de la différenciation. D’abord, cela s’inscrit dans la dynamique du capital contemporain. Ensuite, l’événement olympique est tiraillé entre la répétition cyclique de l’identique et l’affirmation de l’altérité. Finalement, la comparaison vient moduler le champ de la politique urbaine et de l’exercice de la citoyenneté. Nous nous appuyons sur les exemples de Montréal et Rio de Janeiro.

 Les villes algériennes ont connus ces dernières décennies une croissance multisectorielle (économique, démographique, spatiale….), qui a fait accroitre par voie de conséquence les besoins en matière de mobilité urbaine des citadins. Le taux de motorisation a augmenté considérablement ,dû  essentiellement l’amélioration relatif du revenu moyen des foyers ainsi qu’aux facilités bancaire et du crédit à la consommation.

Ce phénomène d’accroissement des moyens de transports que subissent ces etablissements humains a généré : dérégulation, congestion urbaine, perte de temps et surtout pollution de l’air.  Devant la gravité de ce phénomène et de ces conséquences, les autorités se sont vues dans l’obligation d’instaurer et de mettre en œuvre des politiques de planification des transports dans l’optique d’une durabilité et de réduction de la pollution. Ce choix se traduit par le retour vers le rail : Métro, tramway, et la mise en  dispositif de mesures de la qualité de l’air (SAMASAFIA) et  taxation sur véhicules neufs (TVN).

Notre travail se veut une interprétation de l’évolution de la mobilité et de l’analyse des politiques des transports  conditionné par les outils mis en œuvre, en vue  d’apprécier  la pertinence de ces politiques en matière de mobilité durable et leurs concrétisation, sur les principales villes Algériennes et surtout sur la ville d’Annaba ,notamment sur la qualité de l’air.

Le tourisme urbain est un phénomène en plein essor depuis les années 90 et une bonne partie de cette croissance s’est dirigée vers les quartiers historiques. En dépit des importantes retombées, notamment financières, ce développement amène notamment un certain nombre de problèmes de cohabitation. Les deux cas d’étude présentés, le Vieux-Montréal et San Telmo à Buenos Aires, nous permettront de comprendre les effets de l’industrie touristique sur la qualité urbaine. Pour évaluer cet impact, cinq opérateurs seront utilisés: forme urbaine, fonction, usage, ambiance et temporalité (Da Cunha et Kaiser, 2009). La méthodologie employée est à la fois qualitative et quantitative. Par le biais de questionnaires, on étudie la typologie des touristes dans les deux quartiers d’étude, de même que l’usage qu’ils en font. Puis, l’analyse quantitative des données relatives à l’offre commerciale nous permet de comprendre l’apport de l’industrie touristique sur la qualité de la desserte de même que l’animation du quartier, dans le temps et dans l’espace.

Nous démontrons que le type de tourisme, mesuré par le niveau de capital culturel, influence le rapport à la ville des visiteurs et par conséquent leur impact. Plus le capital culturel des visiteurs est élevé, meilleurs sont les effets sur la qualité de la ville. La recherche s’inscrit dans une perspective d’amélioration des rapports de cohabitation dans les quartiers centraux touristiques.

Il existe aujourd’hui au Québec un éventail de mesures et de mécanismes donnant l’occasion aux citoyens de participer à la prise de décision entourant l’aménagement et l’urbanisme des municipalités. Ces dispositifs (audiences publiques, assemblées de consultation, conseils de quartier,…) permettent aux élus, promoteurs, urbanistes, organismes du milieu et citoyens de dialoguer autour de projets relatifs au zonage, à la circulation ou l’environnement.

Souvent présentée comme une «pionnière » dans le domaine de participation, la ville de Québec a adopté dès le début des années 1990 diverses mesures concrètes pour faciliter la participation des citoyens et la prise en compte de leurs intérêts. La particularité de ce modèle tient à la présence des conseils des quartiers comme dispositifs emblématiques.

Au-delà des nombreux discours politiques et théoriques qui existent sur le sujet, l’objectif de cette communication est de présenter de manière assez exhaustive le cas particulier de la consultation dans la ville de Québec du point de vue de ceux qui la vivent et la pratique (fonctionnaires et citoyens). En s’appuyant sur un travail d’observation d’un an (entretiens et observations), la communication permet de resituer quelle est la véritable place des citoyens dans la prise de décision autour de l’aménagement, les manières dont ils s’organisent, les réseaux d’acteurs en présence et comment s’opèrent véritablement les interactions entre la municipalité et la société civile.



Les particularités sensorielles telles que l’hyposensibilité et l’hypersensibilité sont fréquentes chez les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’environnement résidentiel, y compris la chambre à coucher, comporte de nombreux stimuli, qu’ils soient visuels, auditifs, tactiles, ou en lien avec d’autres sens. L’éclairage, l’habillage de lit, les bruits de la maison, ou le revêtement de sol en sont quelques exemples. Les stimuli sensoriels peuvent causer ou aggraver certains troubles de sommeil (ex. : insomnie, réveils nocturnes ou cycle de sommeil perturbé), communs chez ces enfants. L’objectif de cette recherche était de développer un cadre général, adaptable aux besoins individuels, d’aménagement de chambre pour enfants vivant avec un TSA. La méthodologie utilisée consistait en une recension des écrits, puis d’entretiens semi-dirigés avec des parents d’enfants ayant un TSA, ainsi que des experts du TSA. Ce projet a permis de recenser les connaissances existantes sur les besoins sensoriels des enfants ayant un TSA, de même que d’établir les paramètres à considérer lors de l’aménagement de leur chambre. Dans la lignée du design universel, certains paramètres tels qu’une chambre insonorisée, ordonnée et minimaliste peuvent être bénéfiques non seulement pour les enfants ayant un TSA, mais pour tous.

En mars 2020, 43% des familles québécoises avaient un potager. Quand les rendements des initiatives et leur distribution spatiale sont en cours d’étude, leur contribution alimentaire, définie suivant les pratiques de consommation et les besoins des ménages, est rarement considérée. On cherchera donc à répondre à la question suivante : Quelles sont les conditions qui permettent aux initiatives de jardinage alimentaire de contribuer à l'alimentation des ménages de la région de Montréal ?

On considère le jardinage comme une pratique sociale, qui intègre des dimensions matérielles, symboliques et cognitives (Sovovà, 2020 ; Shove et.al, 2012). Les premiers résultats présentés ici fondent les hypothèses de départ d’une approche sociologique mixte. En premier lieu, on étudie 1375 réponses à un sondage téléphonique diffusé dans la région de Montréal. On a analysé les données à l’aide de méthodes multivariées et des régressions. Les présents résultats dirigeront une collecte de données compréhensives par le biais d’entrevues réalisées dans les prochains mois.

Les analyses des données de sondage suggèrent que le jardinage contribue à l’alimentation de certains types de ménages qui ont accès à des ressources spécifiques. On a identifié l’accès à une surface de potager suffisante, la passion du jardinage et l’organisation des ménages comme des conditions nécessaires, et non suffisantes, pour la contribution alimentaire des potagers.