Introduction: La thérapie cognitivo-comportementale permet d’améliorer la performance motrice et la condition globale des patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette ou de tics chroniques. Elle pourrait aussi induire une normalisation du fonctionnement cérébral chez ces gens.
Méthodologie: Vingt patients avec tics sont appariés à 20 participants contrôles selon le QI, l’âge et le sexe. La mesure dépendante est composée de potentiels de latéralisation motrice (PLM), qui reflètent l’activité pré-motrice lors d’un mouvement volontaire, en éliminant toute activité non-motrice. Les PLM sont mesurés durant une tâche de compatibilité stimulus-réponse. Des mesures sont prises avant et après la thérapie chez les patients, mais le groupe contrôle n’est testé qu’une fois.
Résultats: Avant la thérapie, l’onset du PLM est plus lent chez les patients avec tics que chez le groupe contrôle [F(1,38)=4.24, p<0.05]. Cette différence disparaît après la thérapie. En effet, chez les patients avec tics, l’onset du PLM est plus rapide après la thérapie [F(1,19)=7.78, p<0.05].
Conclusion: Outre la réduction des tics, on note certains changements physiologiques après la thérapie. La différence de groupe au niveau de l’onset du PLM disparaît, indiquant que la thérapie entraîne une accélération des processus qui précèdent la préparation de la réponse motrice. Ces résultats pourraient aussi refléter une modification de l’activité de l’aire motrice supplémentaire induite par la thérapie.