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Le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) est une parasomnie considérée comme un facteur de risque de la maladie de Parkinson (MP. Peu de travaux se sont intéressés à l’étude du trouble cognitif léger (TCL) dans le TCSP. Le but de cette étude est d’évaluer la fréquence du TCL dans une large cohorte de patients avec un TCSP. 

Soixante patients avec un TCSP idiopathique et 60 sujets contrôles sains, ont passé une évaluation neuropsychologique complète. Trois domaines cognitifs ont été définis : attention et fonctions exécutives, mémoire épisodique verbale et habiletés visuospatiales. Nous avons utilisé les critères suivants pour le TCL : 1) une plainte cognitive subjective; 2) un déclin cognitif défini comme au moins deux scores, dans le même domaine cognitif, ≥ 1.5 écart-type de la moyenne normalisée; et 3) absence d’un impact fonctionnel majeur. Le test χ2 a été utilisé pour comparer la proportion de participants ayant un TCL dans chaque groupe. Le seuil de signification a été établi à p<.05. 

Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour l’âge, le sexe et l’éducation. Le TCL est plus fréquent chez les patients avec un TCSP que chez les sujets sains (60% versus 15%; p<0.001). L’atteinte de l’attention et des fonctions exécutives était prédominante. 

Le TCL est fréquent dans le TCSP. Des études prospectives permettront de déterminer si les patients avec un TCSP qui ont un TCL sont plus à risque de développer la MP ou la DCL.

Un examen systématique des études publiées entre 2000-2015 ayant examiné l’évolution à long terme des troubles liés à l’utilisation des substances (TUS) légales et illégales (alcool, drogues) a été effectué. La moyenne globale pondérée pour les taux de rémission, le taux annualisé ainsi que la durée moyenne de consommation avant la rémission ont été calculés. Une analyse de sous-groupe et une méta-régression ont été réalisées afin d’explorer l'association entre les taux de rémission des études et des variables clés sélectionnées. Sur les 8855 études identifiées, 21 répondaient aux critères d'admissibilité. Les résultats obtenus révèlent que 35,0% à 54,4% des personnes avec un TUS atteignent la rémission après une période moyenne de suivi de 17 ans. Le taux annualisé rapporte qu’une personne sur dix à une sur 15 atteint la rémission par année. Les études avec les taux de rémission les plus élevés sont celles ayant les plus longues périodes de suivi, et celles avec des taux de rétention les plus faibles. Nos résultats soutiennent la thèse selon laquelle les TUS sont plus susceptibles d'être considérés comme des troubles de long terme ou "chroniques" pour un peu plus de la moitié des individus. Par conséquent, la conception de services de soins devrait tenir compte de la nature prolongée de ces troubles, et notamment des modèles de gestion de cas ou de soins chroniques devraient faire partie de l'offre de soins pour les individus atteints de TUS à risque d’évolution chronique.

Le tempérament est un facteur de risque important dans le développement de l’anorexie mentale, mais son implication dans l’évolution de ce trouble demeure peu documentée. Or, une meilleure compréhension des liens entre les traits de tempérament et l’évolution  permettra de mieux comprendre les différents profils et améliorer l’intervention. Cette étude vise à décrire les traits de tempérament d’un groupe d’adolescentes présentant une anorexie mentale au moment du diagnostic (T1) et d’identifier les traits de tempérament les plus fortement associés à l’évolution du trouble un an plus tard (T2). Les traits de tempérament sont évalués par le Temperament and Character Inventory et la variable d’évolution est formée des échelles de risque de désordre alimentaire et d’ajustement psychologique du Eating Disorder Inventory. Les résultats indiquent que le trait d’évitement de la punition est associé positivement et significativement au risque de désordre alimentaire (r = 0,387, p < 0,05) au T2 et à l’ajustement psychologique (r = 0,591, p < 0,01) au T2. Seul le trait d’évitement de la punition permet de prédire l’évolution des adolescentes présentant une anorexie mentale (p < 0,05). La prédiction de l’évolution du trouble est faible avec une variance de 15%. Ces résultats indiquent que lorsque les adolescentes présentent un profil de tempérament marqué par l’évitement de la punition (ex : isolement social, anxiété), l’évolution de l’anorexie mentale s’avère plus défavorable.

La maltraitance psychologique durant l’enfance (MPDE) affecte les expériences émotionnelles des adultes qui en ont souffert et plus spécifiquement l’expérience d’affects douloureux, dont la tristesse. Alors que la tristesse adaptative est associée à l’ajustement psychologique, la tristesse non-adaptative est plutôt associée à une gestion inadéquate des résidus post-traumatiques. La MPDE est aussi reliée à l’hypomentalisation, soit une incertitude importante concernant nos propres états mentaux et ceux des autres. L’hypomentalisation empêche donc les individus de métaboliser les impacts des expériences traumatiques vécues. Cette étude vise à analyser le rôle médiateur de l’hypomentalisation dans le lien entre la MPDE et les formes adaptative et non-adaptative de la tristesse. Pour ce faire, deux modèles de médiation ont été réalisés. Cent étudiants universitaires ont rempli trois questionnaires en ligne mesurant la MPDE (Childhood Trauma Questionnaire), la tristesse adaptative et non-adaptative (Questionnaire sur les Formes de Tristesse) et l’hypomentalisation (Reflective Functioning Questionnaire). Les résultats préliminaires montrent que l’hypomentalisation explique en partie la relation entre la MPDE et la tristesse non-adaptative, mais pas la relation entre la MPDE et la tristesse adaptative. Un mécanisme mental déficitaire comme l’hypomentalisation semble mieux expliquer des difficultés pathologiques (tristesse non-adaptative) découlant d’expériences pathologiques (MPDE).

Peu d’études se sont intéressées à la relation entre le sommeil et l’émergence de la personnalité à l’adolescence malgré les importants changements à ces niveaux qui ont cours durant cette période. La présente étude visait à explorer le lien entre la qualité subjective de sommeil et les traits de la personnalité chez les adolescents et de vérifier s’il s’exprime de la même façon chez les garçons et les filles. Cent-soixante-dix-neuf adolescents français âgés entre 13 et 15 ans ont complétés un questionnaire sur le sommeil (Index de qualité de sommeil de Pittsburgh) et un sur la personnalité (NEO-FFI). L’analyse des réponses indique que plus un adolescent présente un niveau élevé de neuroticisme, plus il obtient un score élevé à l’IQSP, signe d’une faible qualité de sommeil. Chez les garçons, on note que plus il est introverti, plus il perçoit sa qualité de sommeil comme étant mauvaise. Cette étude est l’une des premières à montrer un lien entre la personnalité normalement associés à certaines psychopathologies, comme la dépression et l’insomnie, et la qualité de sommeil non optimale chez des adolescents par ailleurs en bonne santé. Un suivi longitudinal de ces jeunes permettrait de vérifier si ces liens pourraient être précurseurs au développement de problèmes d’insomnie et/ou de dépression à l'äge adulte. Ceci offrirait une nouvelle piste à explorer pour mieux comprendre l’émergence des psychopathologies pour lesquelles le sommeil est aussi impliqué.

Objectifs: 1.Identifier et comparer les besoins en santé mentale (SM) des réfugiées africaines durant et après la migration; 2.Identifier les différences de statut de SM des réfugiées par rapport aux femmes dans les pays de réinstallation; 3. Créer un ensemble de documents de référence. Méthodes: Une revue de la littérature est exécutée à travers une recherche détaillée des diverses bases de données telles que MedLine, PsycINFO, et Embase. Les articles sont sélectionnés rigoureusement selon des critères prédéfinis. Les informations obtenues seront récapitulées sous forme narrative selon les directives de PRISMA et de Cochrane. Résultats Préliminaires: La violence (sexuelle et physique) dans les camps a un impact sur la SM avec des instances plus élevées de stress post-traumatique, d’anxiété et de dépression chez les femmes. La qualité et condition de vie affectent négativement la SM. Dans les pays de réinstallation, les réfugiées semblent avoir une SM inférieure aux non réfugiées et faire recours à plus de drogues psychotropes par rapport à la population générale ; quant à la consultation professionnelle, des enjeux de culture et de stigmatisation sont mis en avant. Des évènements traumatiques (durant la migration) sont liés à un taux plus élevé de dépression postpartum chez les réfugiées dans les pays de réinstallations. Implications : les résultats contribueraient à combler les manques quant à la SM d’une population ayant vécu tant d'épreuves.

 Une grande proportion d’athlètes se plaignent de fatigue et de troubles du sommeil à la suite d’une commotion cérébrale. Or, peu d’études ont investigué le sommeil chez ces athlètes. Cette étude a pour but de comprendre les effets d’une commotion sur les caractéristiques des fuseaux de sommeil (FS), qui sont de petites bouffées de rythmes électroencéphalographiques rapides. De plus, cette étude vise à mesurer l’association entre les FS et les variables cliniques et neuropsychologiques. Dix athlètes commotionnés (AC) et 13 athlètes contrôles ont été testés avec une polysomnographie, des questionnaires et des tests neuropsychologiques. Les FS ont été détectés automatiquement sur l’électrode C3. Des Test-t ont été utilisés pour comparer les caractéristiques des FS entre les groupes. Des corrélations de Pearson ont été effectuées pour mesurer les associations entre les FS et les variables neuropsychologiques et cliniques. Les AC ont montré une diminution significative de l’amplitude des FS comparativement aux athlètes contrôles (t(21)=2.34, p<0.05). De plus, une plus grande amplitude des FS était liée à un délai plus long depuis la dernière commotion (r=0.65, p<0.05). Enfin, la densité et l’amplitude des FS ont été corrélées négativement au temps d’exécution du Color Trail 2 (r=-0.65/-0.69, p<0.05). Cette étude suggère que les commotions cérébrales réduisent l’amplitude des FS et que les FS sont associés aux dysfonctions cognitives.

Le processus d'immigration au Canada comporte plusieurs défis qui ont un impact sur le bien-être des immigrants. En effet, les nouveaux arrivants au Canada rapportent plus de détresse psychologique que les adultes nés au Canada. Malgré cette détresse, les immigrants sous-utilisent les services de soutien psychologique qui sont disponibles.  Pour comprendre les obstacles sociaux à l'accès au soutien psychologique, 155 participants ont complété un questionnaire sur les normes proximales (les normes dans leur réseau immédiat), les normes distales (les normes culturelles et sociétales) et les orientations d'acculturation qui influencent les attitudes des immigrants envers l'aide psychologique. Trois régressions multiples ont démontrées que (1) l'ouverture psychologique - le degré d'ouverture d'un individu à reconnaître la présence d'un problème psychologique - est négativement associée à l'orientation envers la culture d'héritage; que (2) la propension à chercher de l'aide -  la volonté à chercher de l'aide - est influencée positivement par les normes proximales dans la culture d'héritage; que (3) l'indifférence à la stigmatisation - la mesure dans laquelle les individus sont préoccupés par la stigmatisation - est influencée par les normes distales de la culture d'accueil et d'héritage. Ces résultats nous permettent de comprendre les facteurs sociaux qui influencent les attitudes des immigrants et de mettre en place des mesures pour faciliter l'accès au soutien psychologique.

Plusieurs études montrent que les biais cognitifs sont reliés aux troubles de santé mentale et plusieurs auteurs considèrent qu’ils font partie de la pathogenèse de ces troubles.  Les données probantes montrent qu’il est possible de réduire certains symptômes, dont les symptômes psychotiques, avec de la thérapie cognitive comportementale qui vise entre autres à réduire ces biais cognitifs  (Turner et al., 2014). Peters et al. (2010) ont créé un questionnaire de biais cognitifs qui permettrait de détecter 5 biais (sauter aux conclusions, intentionalisation, catastrophisation, raisonnement émotionnel et pensée dichotomiquereliés à la psychose. Ce questionnaire a été traduit et validé en plusieurs langues. Toutefois, le questionnaire n’avait pas encore été traduit et validé en français. Cette recherche a comme objectif de valider la structure factorielle de notre version francophone du questionnaire chez un groupe normatif, soit 600 individus recrutés sur les médias sociaux et lors de séances de cours de baccalauréat à l’Université de Montréal. Une analyse factorielle confirmatoire nous permet de conclure qu’un seul facteur prédit les résultats au questionnaire chez un groupe normatif. Ce questionnaire aide à comprendre les biais cognitifs que l’on retrouve chez les gens souffrant de troubles mentaux graves. Il pourrait donc être utilisé par les chercheurs en milieux francophones et permettre aux cliniciens de mieux orienter leurs interventions psychologiques.

Introduction sur les symptômes non-moteurs des patients parkinsoniens, moins connus par le publique, et point de départ de l'intérêt de l'étude du système nerveux entérique par certaines équipes de recherche afin de comprendre cette maladie.

PROBLÉMATIQUES: Cause de la maladie de Parkinson encore inconnue. Importance de comprendre les mécanismes immunitaires en jeu pour trouver une cible précise à viser afin de ne pas immunosupprimer les patients par un traitement antiinflammatoire trop large.

MÉTHODES: Études in vitro et ex vivo de lignées cellulaires et tissus de souris transgéniques (cerveau, plexus myentérique) respectivement utilisant un traitement MPTP, MPP+ ou LPS. Imagerie par microscopies confocale.

RÉSULTATS: Observation d'une activation immunitaire très rapide au niveau du plexus myentérique par la présence de cellules infiltrantes dès 24h après les injections de MPTP. Ces cellules sous formes amiboïdes perdent leur phénotype pro-inflammatoire après 72h alors qu'une polarisation des macrophages résidants vers un phénotype pro-inflammatoire est observée après 120h. Résultats au niveau du système nerveux central à compléter.

Les différentes lignées de cellules neuronales et immunitaires utilisées in vitro transportaient le APP+, un analogue fluorescent du MPP+ et présentaient un stress pxydatif accru en présence de MPP+.

CONCLUSIONS: Participation du système immunitaire inné dans les effets du MPTP et possible activation directe de ces cellules par la neurotoxine. 

L’avortement spontané (AS) est une complication fréquente de la grossesse. Des études ont établi un lien entre le fait de vivre un AS, l'anxiété maternelle et des préoccupations plus prononcées, dans les mois suivant la perte ou lors d’une grossesse subséquente. Des résultats contradictoires sont observés et peu de travaux portent sur ces relations à plus long terme. Le fait que l’AS soit lié à une plus grande perception de risque peut aussi suggérer une sensibilité accrue à l’incertitude. Cette étude transversale par questionnaires (complétion en ligne) avait pour but de vérifier le lien entre l’AS et l’anxiété vécue suivant l’arrivée d’un premier bébé en santé. Elle comparait les mères avec vécu d’AS (n = 135) aux mères sans vécu d’AS (n = 455) concernant leurs symptômes anxieux ainsi que leur intolérance à l’incertitude, une vulnérabilité cognitive liée à l’anxiété et aux inquiétudes. Les mères ayant vécu un AS ont rapporté une intensité plus élevée d’inquiétudes, de symptômes anxieux liés à l’anxiété généralisée et d'intolérance à l'incertitude. Ces résultats justifient de poursuivre l’exploration de ces liens à l’aide de protocoles plus rigoureux. Selon d’autres auteurs, il est possible que l’AS, en tant qu’événement traumatique, soit lié à l’exacerbation de vulnérabilités touchant la perception et l’interprétation de l’incertitude, l’inquiétude et l’anxiété. L’état émotionnel lié au vécu de grossesse peut aussi être lié à plus d’AS et devrait être contrôlé dans les prochains travaux.

Introduction: La cognition sociale désigne les fonctions permettant de prédire le comportement d’autrui par le traitement de l’information sociale. Peu d’études ont investigué l’effet de l’âge sur ces habiletés. Objectif: L’objectif est d’investiguer les changements en cognition sociale liés au processus de vieillissement normal. La performance de jeunes adultes et des sujets âgés neurotypiques est comparée. Les résultats préliminaires d’un groupe restreint de sujets ayant des déficits cognitifs légers (DCL) sont présentés pour fin de comparaison. Méthodologie: Une batterie de mesures sociocognitives a été administrée à des adultes sains et à un échantillon restreint d’adultes ayant des déficits cognitifs légers. Les scores obtenus aux épreuves ont été comparés pour déceler de possibles différences. Résultats: Les résultats de 35 jeunes adultes (Mâge = 31.5 ; ET = 7.95 ; 16 femmes), 36 sujets âgés (Mâge = 65.7 ; ET =8.2 ; 21 femmes) et 6 sujets DCL montrent des différences significatives à plusieurs épreuves, notamment en théorie de l’esprit (X2(2) = 15.729 ; p =0.00) et dans une tâche de jugement social. Conclusion: Les résultats suggèrent des différences attribuables à l’âge en ce qui a trait aux habiletés sociocognitives. Ils sont cohérents avec les études rapportant des pertes cognitives au cours du vieillissement pouvant limiter le traitement des indices sociaux. Cette batterie pourrait contribuer à identifier des déficits sociocognitifs au sein d’interventions sociales.

Plusieurs études démontrent la présence de déficits cognitifs chez les personnes vivant avec un trouble de personnalité limite (TPL). Ces déficits sont associés à des difficultés de fonctionnement au quotidien, un enjeu persistant malgré la psychothérapie au sein de la population TPL. À ce jour, aucune approche de psychothérapie pour le TPL n’aborde ces déficits cognitifs. Pourtant, il existe pour d’autres populations des approches de remédiation cognitive (RC) dont l’efficacité a été démontrée dans le traitement des déficits cognitifs. Devant ce constat, une intervention de RC spécialisée pour le TPL a été développée, puis un essai clinique exploratoire a été réalisé pour tester son acceptabilité et sa faisabilité. 5 femmes adultes ont reçu une intervention de groupe s’échelonnant sur 9 semaines. La faisabilité a été évaluée à l’aide de grilles d’évaluation d’implantation complétées en fin de séance par les intervenants. L’acceptabilité a été évaluée à l’aide d’un groupe de discussion focalisée réalisé avec les participantes. Des analyses par thèmes ont été effectuées pour l’ensemble des données. Les résultats ont supporté la faisabilité et l'acceptabilité de l’intervention auprès d’un groupe de 3 à 5 participantes, bien que des modifications au niveau du contenu et de la structure de l'intervention devront être apportées. Étant la première étude québécoise en la matière, celle-ci agira à titre de base solide pour les études futures.

L’histamine est connue pour son rôle dans les réactions allergiques.  Aussi,  les inhibiteurs de ses récepteurs  et plus précisément du récepteur H1,  sont largement reconnues  pour leur efficacité dans le traitement des symptômes relier au rhum de foins et autre allergies.  Plus récemment d’autres récepteurs de l’histamine ont été découverts ayant une tout autre pharmacologie.  En particulier le récepteur histaminique 3 (H3)  dont les inhibiteurs présenteraient des  actions intéressantes dans les domaines de la cognition et de l’apprentissage.  Suite a une série d’hypothèses en ce sens un certains nombre d’antagonistes spécifiques aux récepteurs H3 furent développés dans nos laboratoires pour tester ces hypothèses et dans le but de découvrir une nouvelle classe de médicament pour venir en aide aux patients atteins de la maladie d’Alzheimer.  Nous discuteront ici de la provenance et de l’optimisation de récents inhibiteurs spécifique au récepteur H3 et de leurs effets positifs sur des modèles in-vivo de reconnaissance d'objets nouveaux chez la sourie. 



La personnalité est considérée comme un ensemble de patrons de réponses comportementales, émotionnelles et de pensées d’un individu, qui sont durables et stables. Elle se cristallise à la fin de l’adolescence. Elle peut toutefois entrainer des problèmes dans les relations interpersonnelles, de la souffrance et/ou une altération du fonctionnement. On parle alors de trouble de la personnalité (TP). Dans la foulée de la publication du DSM-V, le Personality Inventory for DSM-V (PID-5) a été présenté comme une nouvelle mesure de la personnalité. Il s’agit d’un questionnaire auto rapporté permettant d’évaluer la personnalité selon 25 facettes. L’objectif de cette étude est de vérifier si les facettes constituant cinq des troubles de la personnalité proposés dans l’annexe 3 du DSM-V, sont adéquatement mesurées par le PID-5 chez les adolescents. Pour se faire, 80 étudiants de première année inscrits au Collège Jean-de-Brébeuf ont rempli le PID-5 et le Million Adolescent Clinical Inventory (MACI). Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer chacun des cinq TP présents à l’annexe 3 du DSM-V (évitant, narcissique, état limite, antisocial et obsessif-compulsif) en fonction du pointage obtenu sur l’échelle du MACI, évaluant chacun de ces types de personnalité. Les résultats de l’étude nuancent la présence ou l’absence de certaines facettes dans les construits que mesure le MACI. Plusieurs pistes de réflexion sont proposées pour expliquer ces résultats.

Le moyennes de potentiels évoqués liés à des stimuli ou à des réponses motrices présument de composantes cérébrales fixes enfouies dans du bruit, ignorant que, pour des temps de réaction (TR) plus longs, le traitement du stimulus ou la préparation de la réponse devraient prendre plus de temps. En modélisant les moyennes comme des mélanges d’ondes fixes liées au stimulus ou à la réponse et décalées dans le temps selon les TR observés, on trouve la solution de moindres carrés des parcours temporel fixe de chaque composante. La différence entre les moyennes observées et celles reproduites par le mélange de composantes fixes donne accès aux processus qui sont modifiés quand les TR varient. L’application de l’approche à des données synthétiques sans variation temporelle valide son fonctionnement pour un tel modèle idéalisé. Un exemple de données réelles suit, où, sur un fond de mots présentés visuellement à intervalles fixes, de sons occasionnels doivent être catégorisés par une réponse de la main droite. On illustre que les données observées à C3 et Cz diffèrent des celles reproduites par le modèle à composantes fixes, principalement dans la période précédant l’émission de la réponse. La séquence de différences sur l’ensemble des canaux, pour les données liées à la réponse, montre une topographie stable impliquant les deux lobes frontaux, plus le gauche que le droit, et la région centrale gauche. Cette nouvelle approche paraît prometteuse pour comprendre les variations de TR.

Parmi les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance, une majorité présente une problématique de consommation de substances psychoactives (SPA) ainsi qu’un trouble de santé mentale concomitant. Malgré les conséquences néfastes en découlant, ils sont peu nombreux à recourir aux services d’aide et s’appuient plutôt sur des ressources personnelles pour favoriser leur bien-être psychologique. Bien que celles-ci demeurent méconnues, la musique semble jouer un rôle important dans la promotion de la santé mentale des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et de comprendre le rôle de la musique dans la promotion de la santé mentale des jeunes vivant en situation d’itinérance. Ainsi, des entrevues qualitatives semi-dirigées seront menées auprès de 20 jeunes de 18 à 30 ans pour explorer les liens entre la musique et la santé mentale. Celles-ci feront l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires soulignent la capacité des jeunes à adapter leur utilisation de la musique pour répondre à des besoins liés à leur santé mentale. Plus spécifiquement, la musique est utilisée pour soulager et contrôler des symptômes liés aux troubles de l’humeur et aux troubles anxieux, dont le stress post-traumatique. Une meilleure compréhension de l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur santé mentale permettra de guider le développement d’interventions de proximité adaptées à leurs forces, capacités et intérêts.

ProblématiqueL’évaluation neuropsychologique traditionnelle consiste à administrer des tests standardisés. Ce format de type « laboratoire » rend difficile la prédiction des comportements tels que vus dans le quotidien. Pour contourner ces difficultés de représentativité, il importe de revoir la structure des tests. Pour ce faire, la situation d’évaluation doit se rapprocher davantage du quotidien. Pour ce faire, la réalité virtuelle (RV) est un bon outil pour relever ce défi, permettant de reproduire la réalité quotidienne sans rien perdre de la standardisation de la mesure. Cependant, pour être en interaction dans la RV, il faut négocier avec des interfaces pouvant créer une surcharge cognitive.  ObjectifDéterminer le degré de surcharge cognitive crée par le VMT.Méthode  8 participants ont été recrutés. L’étude comportait deux phases : l’administration de tests psychométriques et l’expérimentation avec le VMT.Résultats  Au terme de cette préexpérimentation, la tâche crée peu de surcharge cognitive et de frustration et il existe des liens significatifs entre le temps passé dans certaines pièces et la charge cognitive.Discussion Plus une personne réalise de tâches dans un espace données, plus la charge est élevée sur les plans physiques et cognitifs. Les limites sont liées à la taille de l’échantillon de même qu’aux difficultés techniques survenues en cours d’évaluation. La prochaine étude considérera l’effet de la surcharge inhérente à la RV sur la validité de la tâche.



L'étude a pour but de caractériser le profil spatiotemporel du champ récepteur des neurones de l’aire 21a du chat. Des enregistrements extracellulaires ont été effectués dans l’aire 21a de chats anesthésiés. Le stimulus visuel consistait en une séquence aléatoire de présentations de carrés lumineux et sombres (4x4 deg, 35 ms). Des profils spatiotemporels de premier ordre de 27 neurones ont été obtenus par analyse de corrélation inverse. L'analyse spatiale a révélé que la plupart des neurones ont présenté des sous-champs lumineux qui étaient plus grands que les sombres (316,7 ± 42,9 vs 168,8 ± 32,5 deg2, p< 0.05, T Student) et que, pour la plupart des cellules (25/27), les sous-champs se chevauchaient. En outre, la probabilité maximale d’apparition de potentiels d’action était plus élevée pour les sous-champs lumineux que pour les sombres (0,04 ± 0,008 vs 0,02 ± 0,003, p< 0.05, T Student). L’analyse temporelle a montré que l’activité des sous-champs était en partie synchrone tout en révélant que la probabilité maximale d’apparition de potentiels d’action du sous-champ lumineux était obtenue avec une latence plus courte que pour leurs homologues sombres (58,3 ± 11,2 vs 87,5 ± 17 ms, p< 0.05, T Student). Les profils obtenus dans l’aire 21a diffèrent sensiblement de ceux trouvés dans les aires latérales suprasylviennes et dans V1, soutenant l’hypothèse que cette région corticale traite l’information visuelle d’une façon distincte d'autres aires visuelles.

La réalité virtuelle gagne en popularité et de plus en plus de chercheurs tentent de mesurer le sentiment de présence ressentie lors d’immersion en réalité virtuelle. Le principal défi réside dans le recours à un instrument de mesure qui soit simple à comprendre par les utilisateurs et dont l’administration interfère le moins possible avec l’expérience ressentie. L’instrument le plus utilisé, le Presence Questionnaire (Witmer & Singer, 1998; Robillard et al., 2002), ne mesure malheureusement pas l’expérience ressentie par l’utilisateur (Slater, 1999), inclut des items difficiles à comprendre (Bouchard et al., 2007), et contient plus de 25 items (selon les versions). D’autres instruments ont été proposés, notamment l’ITC-SOPI (Lessiter et al., 2001), mais ils demeurent longs à administrer. Une mesure brève à quatre items a été proposée (Laforest et al., 2016) mais n’a pas encore été validée. Cette présentation a pour objectif de présenter des données psychométriques pour la version française du Gatineau Presence Questionnaire (GPQ). Le GPQ a été administré après 117 immersions en réalité virtuelle avec une voûte immersive (CAVE) ou un visiocasque. L’analyse factorielle avec rotation varimax révèle deux facteurs distincts, avec la moitié des items présentant des saturations de plus de .50 sur l’un ou l’autre des facteurs. L’alpha de Cronbach est de .73. La présentation fera aussi état de données sur la validité convergente et divergente du GPQ.

La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative autosomique dominante causée par une expansion polyglutamique de la protéine huntingtine. Au niveau cellulaire, MH est caractérisée par un clivage protéolytique, le repliement et l'agrégation de la protéine huntingtine, menant à la mort neuronnale, principalement dans le striatum, mais aussi dans d'autres structures cognitives. Les agrégats de protéines tau hyperphosphorylées sont caractéristiques d'une classe de maladie neurodégénérative appelée tauopathie. MH n'est pas une tauopathie, mais plusieurs articles rapportent une pathologie tau chez les patients MH. Ces observations nous on incité à émettre l’hypothèse que la pathologie Huntington pourrait favoriser l'hyperphosphorylation de tau. Pour tester cela, nous avons utilisé la souris R6/2, un modèle de MH, et analysé la phosphorylation de tau avant (3 semaines) et après (10 semaines) l'apparition des symptômes de MH. Les souris R6/2 de 10 semaines affichent une importante hyperphosphorylation de la protéine tau sur de nombreux épitopes. Suite à l’analyse des phosphatases spécifiques de tau, une dérégulation à la baisse de la PP2B chez les souris de 10 semaines a été rapportée. Nos données suggèrent que, dans les souris R6/2, la protéine huntingtine mutante conduit à une dérégulation de la PP2B et, en conséquence, à une hyperphosphorylation de tau ; la pathologie tau vu dans la MH pourrait donc, dans une certaine mesure, découler d’une dérégulation de PP2B.

Les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance sont particulièrement vulnérables aux conséquences néfastes de la consommation problématique de substances psychoactives (SPA). Bien que plusieurs se sortent du cycle de la consommation sans l’aide des services, la littérature est centrée sur leurs difficultés alors que les moyens qu’ils utilisent pour promouvoir leur bien-être demeurent méconnus. Néanmoins, plusieurs raisons portent à croire que la musique pourrait jouer un rôle important dans la promotion du bien-être des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et comprendre le rôle de la musique dans le bien-être global des jeunes vivant en situation d’itinérance et qui consomment des SPA. Ainsi, 25 jeunes de 18 à 30 ans participeront à des entrevues qualitatives semi-dirigées portant sur leur expérience quant à l’impact de la musique sur le bien-être, lesquelles font l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires montrent l’importance marquée de la musique pour ces jeunes ainsi que leur capacité à adapter son utilisation pour répondre aux difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment via son impact sur les dimensions émotionnelle, sociale et psychologique du bien-être. En termes de réduction des méfaits, cette étude contribuera à comprendre l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur bien-être global et à développer des interventions de proximité adaptées qui tiennent compte de leurs forces.

Problématique: Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont présents chez 90% à 98% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA). Les interventions cognitives auprès de ces patients évaluent les impacts cognitifs, mais négligent souvent d’autres variables d’intérêt clinique. Cette revue de littérature systématique a donc pour objectif de vérifier l’impact des interventions cognitives sur les SCPD de patients atteints de la MA. Méthode: Les mots-clés cognitive, stimulation, training, rehabilitation et Alzheimer ont été combinés pour chercher les bases de données PsycINFO et MEDLINE/PubMed de 2000 à 2012. Les études devaient 1) étudier une intervention cognitive chez des patients dans les stades léger à modéré de la MA; 2) mesurer au moins un SCPD à l’aide d’un instrument validé et; 3) avoir un devis randomisé contrôlé. Résultats: Les 12 études trouvées incluent entre 14 et 201 sujets (m=61) et comportent de 5 à 103 séances (m=27) d’une durée moyenne de 60 minutes. Aucun effet délétère sur les SCPD n’est rapporté. Dans 5 des 12 études, des réductions significatives sont obtenues pour les symptômes de dépression (m=9.5%), d’anxiété (m=10.2%) et d’apathie (m=11%). Conclusion: Les SCPD sont encore peu étudiés dans les interventions cognitives auprès de patients avec la MA. Les résultats disponibles montrent toutefois le maintien ou l’amélioration des SCPD évalués. La variabilité des résultats sera discutée en regard des méthodologies utilisées.

Problématique. La mentalisation est le processus par lequel nous interprétons le sens des actes des autres et de soi en termes d’états mentaux et d’intentionnalité. Chaque personne a dans son esprit une représentation de l’esprit de l’autre et de lui-même; ce qui offre des possibilités d’intervention correctrice au niveau psychothérapeutique. Largement utilisé dans le domaine des troubles de la personnalité, le concept de mentalisation n’a pas encore été appliqué au contexte de la psychotraumatologie. L’objectif de cette étude est de chercher à établir des profils de mentalisation propre aux individus ayant un TSPT. Méthodologie. Cent individus aux prises avec TSPT ont été recrutés dans une clinique externe de psychiatrie. Une entrevue clinique et des questionnaires ont été utilisés pour dresser un portrait complet de leur fonctionnement. Résultats. Quatre regroupements de mentalisation ont été obtenus et sont associés à une symptomatologie traumatique particulière: défaillante (n = 15) très faible capacité d’empathie + très forte alexithymie = symptomatologie traumatique très élevée, précaire (n = 50) faible empathie + forte alexithymie = symptomatologie élevée, mitigée (n = 21) bonne empathie + alexithymie moyenne = symptomatologie moyenne et salutaire (n = 14) bonne empathie + très faible alexithymie = symptomatologie faible. Conclusion. L’étude de la mentalisation fait progresser les connaissances sur les avenues thérapeutiques à considérer en psychotraumatologie (figure).

À l'adolescence, le sommeil se caractérise par un délai dans le cycle veille-sommeil, lequel peut entraîner l’accumulation d’une dette de sommeil. Ce manque de sommeil a été associé à une diminution des émotions positives et à une augmentation des émotions négatives chez les jeunes. Cette étude a pour objectif d’explorer l’association entre le plaisir dans les sports et les habitudes de sommeil chez les jeunes. Quinze adolescents dont le sommeil était enregistré par actigraphie pendant une semaine ont complété le Physical Activity Enjoyment Scale. Des corrélations de Pearson ont été réalisées entre le plaisir dans le sport et les heures de coucher et de lever les nuits d'école et de fin de semaine ainsi que le décalage horaire social. Les résultats montrent une relation négative significative entre le plaisir dans le sport et le décalage horaire social (r=-.60;p<0,05) et les heures de réveil la fin de semaine (r=-.57;p<.05). Le décalage horaire social est aussi lié positivement aux heures de coucher (r=0,62;p<0,05) et les heures de réveil (r=0,80;p<0,001) la fin de semaine. Ces résultats suggèrent que la stabilité de l’horaire de sommeil d’un adolescent, plus spécifiquement, se réveiller plus tôt la fin de semaine comme ils le font durant la semaine, serait associé à un plus grand plaisir dans les activités physiques et sportives. Ceci a des implications importantes pour la compréhension des enjeux liés aux problèmes de motivation sportive et de sédentarité chez les jeunes.