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La schizophrénie affecte 1% de la population et est traditionnellement associée à une dysfonction du système dopaminergique mésolimbique. L’implication de l’acétylcholine dans cette maladie demeure inconnue. Or, des études post-mortem sur des cerveaux schizophrènes ont démontré une réduction de la densité des neurones cholinergiques dans le noyau accumbens (N.Acc). Notre hypothèse est que cette réduction des neurones et de la neurotransmission cholinergiques dans le N.Acc pourrait augmenter l’activité dopaminergique et causer des symptômes psychotiques. 

 

Nous avons reproduit chez le rat adulte, cette déplétion des neurones cholinergiques par l’injection bilatérale dans le N.Acc d’une immunotoxine. Nous avons ensuite étudié les conséquences physiologiques et comportementales. Les animaux ainsi lésés deviennent hyper réactifs aux effets locomoteurs de l’amphétamine comparativement aux témoins. Les rats lésés ont aussi un déficit de mémoire de travail et présentent une réduction de l’inhibition du réflexe de sursaut acoustique. De plus, ces rats présentent des altérations dans la libération de dopamine suite à un stress.

 

Ainsi, la réduction des neurones cholinergiques dans le N.Acc, affecte la neurotransmission dopaminergique et provoque des changements comportementaux analogues aux symptômes de la schizophrénie. Cela confère une validité pour ce modèle animal et suggère que ce déficit cholinergique pourrait contribuer à l’apparition de symptômes de cette maladie.

La prise du β-bloqueur propranolol lorsqu’un souvenir traumatique est réactivé, peut bloquer sa reconsolidation et diminuer les réponses physiologiques au souvenir traumatique. Aucune étude n’a encore utilisé de groupe contrôle afin de vérifier qu’il s’agit de l‘effet du blocage de la reconsolidation. L’objectif de cette étude est de déterminer si la réduction des réponses physiologiques aux détails du trauma est due au blocage de la reconsolidation par le propranolol. Le devis est 2 (réactivation : oui vs non) x 2 (médicament : propranolol vs placébo). Les participants (N=34) souffrant d’ÉSPT ont reçu une séance de traitement par blocage de la reconsolidation. Une semaine après, les réponses physiologiques aux détails du trauma ont été mesurées. Les ANOVAs n’ont révélé aucun effet principal du médicament ou de la réactivation pour la fréquence cardiaque (FC), la conductance de la peau (CP), et l’électromyogramme (EMG) du muscle corrugator (EMGc) et frontal (EMGf). Comme prédit, l’interaction réactivation et propranolol a été obtenue pour FC, F(1, 30)=5.28, p=.029, ηp2= 0.15; EMGc, F(1, 30)=6.60, p=.015, ηp2=0.18; et EMGf, F(1, 30)=4.37, p=.045, ηp2=0.13; mais pas pour la CP. Ces résultats suggèrent que le propranolol ou la réactivation pris séparément n’ont pas le même effet thérapeutique que lorsqu’ils sont combinés. Ce résultat offre un espoir pour l’utilisation du blocage de la reconsolidation comme nouveau traitement de l’ÉSPT.

En aviron, les athlètes répètent le même mouvement encore et encore afin d’être le premier bateau à traverser la ligne d’arrivée. La variabilité motrice peut être définie comme la différence entre chaque mouvement. Elle peut être calculée avec des variables de performances, des variables en lien avec l’activité musculaire, des variables cinétiques ou encore des variables cinématiques (Srinivasan & Mathiessen, 2012). L’objectif de cette étude est de comparer comment la variabilité temporelle du mouvement d’aviron sur rameur change avec la distance. 10 participants experts ont fait du rameur pour 2000 m à une cadence constante, à une intensité prédéterminée (catégorie 4) et avec un marqueur placé au niveau du poignet. Une caméra placée perpendiculairement au plan de mouvement enregistrait l’exercice. Afin de calculer la variabilité motrice, 11 mouvements ont été numérisés au début (après 200 m) et vers la fin (après 1700 m) de l’exercice. La variabilité temporelle a été calculée à l’aide de l’écart-type entre le temps de chaque mouvement. Selon les résultats préliminaires, ils sembleraient que la variabilité temporelle diminue légèrement (écart-type moyen de 0,033 seconde comparativement à 0,026 seconde) avec la distance parcourue. Ce phénomène pourrait être expliqué par différentes théories telles que le système moteur pourrait devenir moins flexible avec la fatigue.

Plusieurs études explorent les fonctions exécutives du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), notamment l’inhibition. Or, les résultats demeurent mitigés, bien que les études mettent en évidence une atteinte au niveau de l’inhibition. Afin de nuancer ces résultats, un outil évaluant ces fonctions au quotidien, comme le Behavioral Rating Inventory of Executive Function pour adulte (BRIEF-A), devient pertinent. L’objectif sera de comparer les fonctions exécutives entre le groupe SGT et un groupe contrôle sans trouble psychiatrique ou neurologique. L’hypothèse formulée est que le groupe clinique présentera une atteinte au niveau de l’inhibition. Les participants ayant complété le BRIEF-A proviennent d’une base de données dédiée aux troubles obsessionnels compulsifs (tocs) et aux tics. Les deux groupes formés, soit le groupe contrôle (n=14) et le groupe SGT (n=20) ont été appariés pour l’intelligence. Les résultats préliminaires montrent une différence (p=0.01) entre les groupes dans le score de dépression de Beck, mais aucune différence pour le score d’anxiété de Beck. Pour les sous-échelles du BRIEF-A, une différence est notée (p=0.05) pour le contrôle émotionnel et pour la composante planifie/organise (p=0.043). En contrôlant pour la dépression, cette différence disparaît. On note donc qu’il est important de considérer les scores de dépression sous le seuil clinique, lors de l’utilisation du BRIEF-A, et que celui-ci peut servir d’outil de dépistage pour la dépression.

L’importante diversité fonctionnelle de la sérotonine est assurée par un réseau complexe d’axones qui s’arborisent dans les plusieurs structures du prosencéphale. Les projections à sérotonine ascendantes originent principalement du noyau raphé dorsal (NRD). En plus de produire de la sérotonine, ces neurones peuvent relâcher du glutamate puisqu’ils expriment un transporteur vésiculaire pour ce neurotransmetteur, le VGLUT3. L’objectif de cette étude est d’apporter la première description détaillée des projections axonales efférentes du NRD et de caractériser la distribution du VGLUT3 à l’intérieur de ces projections. Une méthode d’injection stéréotaxique in vivo a été combinée à une approche immunohistochimique afin de décrire l’organisation morphologique et neurochimique des neurones du NRD chez le rat. La reconstruction entière et unitaire des axones provenant du NRD nous a permis de décrire deux types de neurones en fonction de leurs structures cibles. Le premier type de neurones innerve principalement les structures impliquées dans le comportement moteur alors que le deuxième type de neurones s’arborise davantage dans les structures liées au système limbique. Les neurones du NRD montrent divers patrons d’arborisation axonales avec différentes distributions de la protéine VGLUT3 en fonction des structures cibles dans lesquelles on les retrouve. Ces données devraient être prises en considération afin d’améliorer notre compréhension des systèmes à sérotonine.

Les patients souffrant d’une épilepsie temporale (ELT) pharmaco-résistante ou ayant subi une lobectomie temporale (LT) pour traiter les crises ont des déficits en mémoire épisodique (Lah, 2006). Aucune étude ne s’est intéressée aux processus de reconsolidation des souvenirs personnels et à l’impact des émotions chez les patients ELT. L’objectif de cette étude est de déterminer la façon dont les souvenirs personnels anciens et récents sont affectés et d’apprécier l’effet de la valence émotionnelle. Nous avons demandé aux patients (n=6) avec ELT ou LT et à un groupe contrôle de rappeler 9 souvenirs (3 agréables, 3 désagréables et 3 neutres) selon 8 critères d’épisodicité et une échelle d’intensité émotionnelle. Les souvenirs anciens ont été évalués pour 3 périodes de vie (3-17 ans, 18-âge actuel moins un an, dernière année). Les souvenirs récents étaient des souvenirs de moins de 2 semaines, répétés 24 heures après et suivis d’une tâche interférente puis rappelés 16 jours plus tard. Les résultats préliminaires ont montré que les patients étaient comparables aux contrôles pour les capacités de récupération des souvenirs anciens, les capacités d’encodage de nouveaux souvenirs et de maintien à 16 jours. Les souvenirs neutres n’étaient pas différents des souvenirs émotionnels chez les patients en terme d’épisodicité et ont été évalués aussi intenses émotionnellement. Cette absence de souvenirs neutres chez les patients ELT n’a jamais été montré dans la littérature.

Le traitement des visages est plus efficace lorsqu’ils sont présentés dans le champ visuel gauche (CVG). Cette supériorité du CVG est attribuée à la dominance de l’hémisphère droit pour les visages, mais peu d’explications fonctionnelles ont été proposées (p.ex., traitement global/local). Des travaux récents ont révélé l’importance des orientations spatiales horizontales dans le traitement facial (ex., Goffaux & Dakin, 2010). Nous avons donc vérifié si leur traitement diffère entre les hémisphères. Trente participants ont complété deux tâches dans lesquelles des visages étaient filtrés avec des bulles d’orientation (Duncan et al., 2017). La première, une tâche d’identification, visait à établir un profil de référence. Dans la seconde tâche, un paradigme pareil/différent, une sonde était présentée au CVG ou CVD pendant que l’autre côté voyait un visage moyen. Une cible était ensuite présentée bilatéralement et les participants devaient indiquer si la sonde et la cible étaient la même personne. Des images de classification ont permis d’extraire les orientations utiles (Zcrit=2,101, p<0,05; Chauvin et al., 2005). Tel qu’attendu, l’information horizontale constitue le meilleur prédicteur de performance dans la tâche de référence, Z=3,38. Cela était aussi vrai pour le CVG (Z=3,45), mais pas le CVD (Z=–1,92). La supériorité de l’hémisphère droit serait donc liée à un meilleur traitement des orientations horizontales, mécanisme qui n’avait jamais été exploré jusqu’à maintenant.

Le trouble affectif saisonnier (TAS) est défini par un état dépressif développé en hiver où les individus sont sujets à des symptômes atypiques de la dépression. Bien qu’il semble être déclenché par des facteurs environnementaux, à savoir des variations saisonnières d’ensoleillement, certaines données tendent à indiquer que des facteurs génétiques doivent aussi être impliqués dans ce trouble, suggérant alors l’existence d’une histoire évolutive qui permettrait d’expliquer et de mieux comprendre son émergence au sein des populations humaines. Une des hypothèses pouvant donc être émise est que le TAS soit le résultat d’une sélection positive au cours de notre passé évolutif.  Les avancées récentes en génétique moléculaire nous permettent désormais d’y apporter directement des éléments au niveau génétique. Deux outils statistiques issus de ce domaine d’expertise ont été utilisés pour détecter et déterminer les patrons de signaux de sélection positive dans un ensemble de gènes pertinents pouvant être reliés au TAS afin de les comparer aux patrons de distribution du trouble à travers différentes populations. Les résultats de cette étude exploratoire ne semblent pas supporter l’hypothèse proposée concernant l’évolution de la maladie. Cependant, malgré les nombreuses limites engendrées par la nature des données et une contrainte de temps restreint, un bon nombre d’observations intéressantes a pu être mis en évidence et mériterait davantage d’attention dans des recherches futures.

La consommation régulière de poissons et de mammifères marins représente une source importante d’exposition aux contaminants environnementaux (CEs). Plusieurs études auprès de populations côtières, dont les Inuits, ont montré des effets délétères de l’exposition in utero aux CEs (p. ex., le méthylmercure et les polluants organiques persistants) sur le développement des fonctions cognitives. Parmi celles-ci,  l'attention a été largement étudiée. La présente étude vise à examiner l’ensemble des articles publiés à ce jour afin de déterminer les dimensions de l’attention qui sont réellement altérées et la meilleure façon de les évaluer. Force est de constater que l’attention a majoritairement été mesurée à partir du  Continuous Performance Test (CPT). Ce test évalue essentiellement l'attention soutenue, alors que l’on sait que l’attention est un processus complexe qui comporte plusieurs dimensions (soutenue, sélective, divisée, etc.). Or, il est impossible , à partir de la littérature scientifique actuelle, de conclure que l’attention, dans son sens général, est altérée par l’exposition aux CEs. Par conséquent, nous suggérons que les études futures utilisent une batterie de tests ou développent de nouveaux tests afin d'évaluer plus spécifiquement les dimensions attentionnelles potentiellement altérées par les CEs.



Plusieurs études établissent des différences relatives au genre quant aux relations entre les troubles anxieux et la consommation fréquente de cannabis. On peut se demander si sans atteindre un seuil clinique, on peut trouver dans la population générale – davantage chez les femmes que les hommes – des relations entre la consommation de cannabis et l’expression de sentiments anxieux et dépressifs. L’échantillon est constitué de 199  femmes et 190 hommes, âgés entre 18 et 65 ans. Le niveau d’anxiété, l’indice de détresse psychologique et la fréquence de consommation sont mesurés par les questionnaires ASTA, IDP et habitudes de consommation. Les résultats révèlent une corrélation significative et positive entre la fréquence de consommation de cannabis et l’indice d’anxiété (r = 0,15, p< 0,05), ainsi qu’entre la fréquence de consommation de cannabis et l’indice de détresse psychologique (r = 0,12, p<0,05). Par ailleurs, des tests t montrent une différence significative entre les consommatrices et les non consommatrices quant à leur niveau d’anxiété  (t=-2,71, p<0,01) et leur indice de détresse psychologique (t=-2,17, p<0,05).  Bien que les femmes consommant du cannabis rapportent des niveaux plus élevés d’anxiété et de détresse psychologique, la faiblesse des corrélations suppose que la fréquence de consommation n’est pas l’unique variable en jeu. Il apparaît donc pertinent de poursuivre les recherches visant à pondérer l’ensemble des variables concomitantes.

Si la musique se connecte à nos cordes émotionnelles les plus résonnantes, pourquoi ne l'avons-nous pas utilisée pour évaluer les émotions? Notre objectif était de développer et de valider la Mesure des émotions par la musique (MEM). 280 participants ont été répartis aléatoirement entre la MEM condition 1 (extraits) et la MEM condition 2 (extraits et adjectifs émotionnels). Tous les participants ont répondu au Positive and Negative Affect Schedule-Expanded Form (PANAS-X). La cohérence interne (alpha de Cronbach) des sous-échelles de la MEM (gai, triste, peur, apaisant) est dans la gamme acceptable à forte et similaire au PANAS-X. La validité de construit de la MEM illustre une convergence cohérente avec le PANAS-X. L'analyse factorielle confirmatoire a renforcé la validité d'une solution à quatre facteurs, comme prévu dans la MEM. La corrélation bisectionnelle avec un coefficient de Spearman-Brown montre une bonne fidélité. 69% des répondants ont mentionné une préférence pour la MEM. La MEM démontre de très bonnes caractéristiques psychométriques, semble être un moyen apprécié de mesurer les états émotionnels et pourrait représenter une alternative intéressante pour les groupes cliniques rencontrant des difficultés à identifier leurs émotions par des mots.

L’objectif de cette étude consistait à déterminer si l’association récemment mise en évidence entre la consommation de tabac et les accidents de la route (v.g. Hutchens et al., 2008) peut être attribuée à une plus forte tendance à prendre des risques au volant chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Plus de 400 conducteurs réguliers des deux sexes, âgés entre 18 et 65 ans, et conduisant une voiture au moins une fois par semaine ont répondu au «Dula Dangerous Driving Index» (Dula and Ballard, 2003) et au questionnaire ACR (Bergeron et Joly, 1988). Bien que les résultats ne montrent pas de relation entre l’importance de la consommation quotidienne (nombre de cigarettes) et la tendance à prendre des risques au volant, les réponses des fumeurs révèlent beaucoup plus de comportements de prise de risque sur la route que celles des non-fumeurs.  Ces différences se retrouvent autant dans l’ensemble des réponses au DDDI (t=3.984, p<0.001) qu’à l’échelle de fréquence des comportements à risque du questionnaire ACR (t=2.660, p<0.01), tels que conduire à très grande vitesse, doubler dans une courbe, traverser une intersection sur le feu jaune, etc. L’interprétation de ces résultats peut vraisemblablement faire appel aux traits d’impulsivité et de recherche de sensation, souvent associés à la prise de risque sur la route et aussi à la consommation de tabac.

La maladie de Parkinson (MP) se caractérise par une perte progressive de neurones dopaminergiques (DA), dont le traitement pharmacologique est une prise quotidienne de L-Dopa. Cependant, son utilisation chronique entraîne l’apparition de mouvements involontaires anormaux aussi connus sous le terme de dyskinésies (DILs). À ce jour, aucun traitement empêchant leur survenue n’existe. Néanmoins, des études récentes suggèrent l’implication de neurones à sérotonine (5-HT) dans l’expression de ces DILs. Nous supposons que le transporteur vésiculaire glutamatergique 3 (VGluT3), exprimé par les neurones 5-HT, pourrait représenter une cible thérapeutique prometteuse.

Par manipulation génétique, nous avons obtenu des souris avec des neurones 5-HT dépourvus de VGluT3. Dans un second temps, ces souris VGluT3-KO ont subi une lésion DA puis une administration quotidienne de L-Dopa durant un mois, dans le but d’obtenir un modèle de la MP dyskinétique.

La déplétion de VGluT3 a été confirmée par des analyses post mortem et des tests comportementaux ont montré une augmentation de l’activité locomotrice, de l’impulsivité et de l’anxiété des souris VGluT3-KO. Après lésion DA et traitement L-Dopa, ces souris ont montré une susceptibilité accrue aux DILs.

Ainsi, l’utilisation de ce modèle a permis de montrer l’implication de la co-transmission glutamatergique des neurones 5-HT dans la régulation de comportements moteurs, anxieux et impulsifs aussi bien que son implication dans l’expression des DILs.

Problématique

La majorité des instruments évaluant l’expérience de traumatismes interpersonnels au cours de l’enfance focalisent sur l’abus et la négligence, omettant plusieurs expériences pourtant associées à des impacts majeurs sur la santé psychologique. L’Inventaire des traumatismes interpersonnels vécus au cours de l’enfance (ITIE) a été développé afin de mieux dépister les adultes ayant vécu une diversité d’expériences traumatiques. L’objectif du projet était (1) de documenter la fréquence des traumatismes identifiés à l’ITIE et (2) de démontrer que l’ITIE pouvait dépister des adultes non dépistés par une mesure étalon.

Méthodologie

2 512 adultes (93 % de femmes, M âge = 30 ans) ont été recrutés. Les participants ont complété l’ITIE ainsi que des questionnaires évaluant l’abus et négligence (CTQ-28), et les symptômes de stress post-traumatique (PCL-5) et anxiodépressifs (K10).

Résultats

En moyenne, les participants ont rapporté 4,5 évènements sur une possibilité de 33 et la fréquence pour chaque évènement variait entre 2,5 % et 39,2 %. La sensibilité et la spécificité de l’ITIE par rapport au CTQ-28 étaient respectivement de 79,4 % et 75,4 %. Une analyse de variance (ANOVA) a montré que parmi les participants non dépistés par le CTQ-28, ceux dépistés par l’ITIE avaient des scores plus élevés de symptômes de stress post-traumatique et anxiodépressifs.

Contribution

L’ITIE permet d’identifier des participants qui ont vécu des traumatismes substantiels associés à des difficultés psychologiques.

Objectif. Le but de cet article était de procéder à un examen des entraînements implicites, explicites ou mixte offerts aux personnes atteintes de schizophrénie afin de les aider à développer ou à compenser pour les déficits neurocognitifs ou sociocognitive dont ils souffrent. Méthodologie. Nous avons effectué une recherche dans la littérature en utilisant des mots clés tels que la schizophrénie, entraînement et cognition par le biais des bases de données les plus populaires de revues scientifiques. Résultats. Nous avons revu 43 études avec essais contrôlés (dont trois n'avaient pas de condition de contrôle). Nous avons constaté que les entraînements implicites sont plus souvent utilisées pour améliorer les déficits neurocognitifs tandis que les explicites sont utilisées plus fréquemment dans le contexte de la restauration sociocognitive. Discussion. Des hypothèses sont proposées pour mieux comprendre ces résultats et une recommendation de recherches futures est émise suggérant une comparaison directe entre l'entraînement explicite et implicite autant pour les déficits neurocognitifs que sociocognitifs dans le contexte de la schizophrénie. 

Introduction :Plusieurs auteurs ont observé une augmentation du risque de souffrir d’anxiété et de dépression après une commotion cérébrale, plus particulièrement chez les femmes. D’autres auteurs ont rapporté une hypersensibilité aux émotions négatives chez les personnes anxieuses et dépressives. L’objectif de cette étude était d’investiguer les différences liées au sexe dans la reconnaissance des émotions chez les athlètes commotionnés.Méthodes :30 athlètes commotionnés (15 hommes) et 30 contrôles (15 hommes) ont été testés. Les participants ont complété des questionnaires, des tests neuropsychologiques et une tâche de reconnaissance des émotions formée d’une expression faciale neutre et des six émotions primaires morphées entre elles par intervalle de 12%, de 14 à 86% d’intensité. Après chaque présentation, les participants devaient identifier l’émotion exprimée par le visage. Nos analyses ont porté sur la performance et le seuil de détection.Résultats:Les résultats ont révélé une interaction significative entre le groupe et le sexe des participants pour toutes les émotions négatives. Les hommes commotionnés ont montré une diminution de la performance et une augmentation du seuil, comparativement aux hommes contrôles. Les femmes commotionnées ont montré le patron de réponses inverses.Discussion:Ces résultats suggèrent que l’hypersensibilité aux émotions négatives pourrait contribuer au risque de souffrir d’anxiété et de dépression chez les femmes commotionnées.

Le devoir de juré, bien que gratifiant, peut également s'avérer stressant. Certains jurés peuvent éprouver des symptômes liés à l’état de stress post-traumatique (des pensées intrusives, l’évitement, l’hypersensibilité, l’anhédonie, l’humeur dépressive). Il est important de comprendre l'étendue des impacts sociojuridiques et psychologiques qu’amène la comparution en cour, en tant que membre du jury. Ce manuscrit présente une revue de la littérature examinant la prévalence et la sévérité des symptômes traumatiques associés à la fonction de juré. Une recherche systématique d’articles scientifiques a été effectuée à l’aide de : PsychInfo, ProQuest Dissertations, PubMed, Web of Science, Google Scholar et HeinOnline. Les critères d’inclusion étaient :1) recherches académiques 2) examinant l’impact du rôle de juré sur la santé mentale. Les données ont été extraites et résumées à l'aide d'un formulaire standard. Un total de 18 études a été inclus. Les symptômes de trauma ont été observés chez 50% des jurés et pour une minorité (1% à 11%), ces symptômes ont persisté durant plusieurs mois. Certains jurys peuvent être exposés à un risque accru de psychopathologie en raison de leur rôle, particulièrement dans des cas de crimes violents. Les limites méthodologiques identifiées dans plusieurs de ces études mettent en évidence la nécessité d’interpréter prudemment les résultats associés, ainsi que de mener davantage d’études empiriques sur le sujet.

Contexte Traditionnellement, les recherches cliniques portant sur la psychothérapie ont pour objet l’efficacité des techniques utilisées selon les diverses approches. Les recherches récentes considèrent les facteurs en lien à la relation thérapeutique et aux caractéristiques du psychothérapeute. Ces dernières seraient associées à de meilleurs résultats en fin de processus. Toutefois, les formations et les conférences demeurent focalisées sur les techniques. Peu de place est laissée aux caractéristiques des psychothérapeutes bien que leur intégration soit recommandée. Objectif L’objectif de cette recension est de présenter les caractéristiques propres aux psychothérapeutes qui sont associées à une meilleure efficacité en psychothérapie. Méthode Une recension incluant une trentaine d’articles portant sur le sujet seront résumés dans un cadre structuré. Résultats Trois catégories de facteurs influençent le changement thérapeutique : les techniques, l’alliance et la façon d’être du thérapeute. Les deux dernières sont influencées par des caractéristiques du psychothérapeute telles que l’engagement, les compétences sociales, la capacité réflexive et la pleine conscience. Conclusion Les résultats mettent en lumière l’importance de considérer les caractéristiques des psychothérapeutes. Les implications se situent sur les plans clinique et pédagogique en permettant de perfectionner la pratique des psychothérapeutes et de bonifier la formation en psychothérapie.

Les troubles musculosquelettiques (TMS) réfèrent à un ensemble de symptômes du système musculosquelettique comme la douleur, la faiblesse musculaire, gestes inappropriés etc. Les TMS dont il est question ici sont liés au travail et sont attribuables, entre autres, à des mouvements répétitifs ou à cadences élevées, aux postures contraignantes ou prolongées, exposant les tissus anatomiques à une sur-sollicitation mécanique. Selon les rangs de « Prévention index », parmi les 20 premiers sous-secteurs à risque de TMS, presque tous se trouvent chez les travailleurs manuels. Toutefois, il n’est pas clair pourquoi sur un poste de travail similaire, une personne développe un TMS tandis qu’un autre s’en sort exempte. Notre hypothèse est que la sursollicitation tissulaire engendre des microblessures pouvant résulter en un TMS et que certaines personnes sont plus susceptibles aux microblessures; et donc plus à risque de développer un TMS. L’objectif est d’identifier les paramètres musculaire (EMG), de postures (CoP) et d’activation cérébrale (EEG) pouvant constituer des déterminants personnels d’exposition aux microblessures. Pour ce faire, des données (EEG, EMG, CoP) seront collectées sur des participants en bonne santé durant une tâche de coiffure incluant des opérations 1) exposant à un risque de microblessure et 2) n’exposant pas au risque de microblessure. La présente communication a pour but de présenter la démarche méthodologique détaillée et les résultats qui en découleront.

Problématique Un large consensus de chercheurs recommande que les personnes présentant un trouble d’usage de substance (TUS) chronique doivent recevoir des services au long cours. Les travaux qui ont porté sur l’évaluation de l’efficacité de ces services semblent indiquer leur plus-value par rapport aux traitements habituels, mais la dimension de la durée des services offerts n’a pas été prise en considération dans ces évaluations. Objectif Mesurer l’efficacité de l’ensemble des traitements des dépendances à l’alcool et aux drogues de plus de 18 mois. Méthode Une méta-analyse s’appuyant sur une revue systématique de la littérature a été conduite. Différentes variables ont été codées comme modérateur pour examiner leur rôle sur la réduction de consommation : la durée de l’intervention, les caractéristiques des participants, les modalités de traitements. Résultats Il y a davantage de personnes dans les groupes de traitement au long cours que dans les groupes de comparaison qui sont abstinentes ou qui consomment modérément (OR=1.347 [IC 95% = 1.087 -1.668], p< .006). Aucune des analyses de modération effectuées avec les variables examinées n’a révélé une différence dans l’efficacité des traitements au long cours. Discussion Les résultats obtenus nous amènent à complexifier les connaissances actuelles à l’égard du seuil minimal de service en statuant clairement sur la nécessité d’offrir des services à long terme pour les personnes présentant un SUD persistant.

Il existe de nombreuses recherches sur le phénomène de l’utilisation de SPA, notamment la trajectoire de consommation et la dépendance. L’utilisation de SPA est en constante augmentation chez les Canadiens(ne)s et les Néo-Brunswickois(e) (NB). Les dernières données disponibles sur la consommation au NB indiquent que l’alcool est la SPA la plus utilisée (90.3%), suivi du cannabis (47.2%), les hallucinogènes (11.9%), la cocaïne/crack (4.6%), les amphétamines et les méthamphétamines (4%), l’ecstasy (3.2%). Cependant, peu de données sont disponibles sur l’usage chez les jeunes de la Péninsule Acadienne (PA). Cette communication vise à pallier ces lacunes empiriques en présentant des résultats d’une recherche qualitative effectuée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en travail social. Son objectif est de mieux comprendre la trajectoire de consommation des jeunes de la PA, une région francophone du NB, à l’aide d’une perspective interactionniste symbolique.  Par le biais d’entretiens semi-dirigés, les représentations de sept jeunes âgés entre 19 à 34 ans de la PA vivant cette réalité d’utilisation de SPA ont été recueillis. Plus précisément, cette communication permettra de présenter leurs trajectoires et pratiques d’utilisation. Deux trajectoires ont ressorties de leurs discours :  expérientielle et quotidienne. La présentation permettra d’explorer les effets de ces trajectoires de pratiques sur la vie quotidienne des participants à la recherche.

L’approche neuropsychologique permet de mettre en évidence des troubles cognitifs
chez les enfants maltraités (Beers & De Bellis, 2002; Nolin & Ethier, 2007). Dans
l’étude de Nolin (2009), des différences significatives ont été obtenues chez un groupe
d’enfants négligés aux trois mesures des fonctions exécutives de la NEPSY (Korkman,
Kirk & Kemp, 1998). Dans cette présente étude, nous explorons le rendement au
Behavior Rating Inventory of Executive Function (BRIEF). Le questionnaire a été
complété par 29 parents négligents, référés par des Centre de Protection de la
Jeunesse, et par 29 parents du groupe contrôle. Les parents devaient évaluer le
fonctionnement exécutif de leurs enfants âgés de 6 à 12 ans. L’indice des fonctions
comportementales présente une différence significative pour les trois sous-tests :
inhibition [t(51.91) = 4.32, p = 0.000]; flexibilité [t(48.69) = 4.43, p = 0.000] et contrôle
émotionnel [t(56) = 3.69, p = 0.001]. Quatre composantes de l’indice des fonctions
métacognitives sont également déficitaires: initiative [t(56) = 3.33, p = 0.002]; mémoire
de travail [t(48.54) = 4.02, p = 0.001]; planification/organisation [t(56) = 6.36, p = 0.001]
et autorégulation [t(56) = 3.78, p = 0.000]. Seule la composante organisation matérielle
ne montre pas de différence significative [t(56) = 1.47, p = 0.147]. Les résultats
confirment la présence de dysfonctions exécutives chez les enfants négligés.

Chez les mammifères, la majorité de l’information visuelle atteint le cortex visuel primaire (V1) par l’intermédiaire du corps genouillé latéral. De plus, il existe un réseau complexe de connections bidirectionnelles entre les aires visuelles et un noyau thalamique appelé complexe latéral postérieur-pulvinar (LP-Pul), qui jouerait un rôle primordial dans des phénomènes tels que l’attention visuelle et la détection de menaces ou de prédateurs. Récemment, l’identification d’aires visuelles de haut niveau chez la souris a moussé l’intérêt de ce modèle animal pour la recherche en vision. Toutefois, la fonction de son noyau LP reste méconnue. Pour en connaître davantage sur la fonction de cette région, nous avons utilisé des souris transgéniques (n=8) exprimant la Channelrhodopsin-2 sous promoteur Thy-1. L’insertion d’une fibre optique dans le noyau LP couplée à une source lumineuse (470 nm) a permis la stimulation optogénétique de cette structure. L’enregistrement extracellulaire de l’activité des neurones de V1 a été effectué à l’aide d’électrodes de tungstène.  Les stimuli visuels utilisés consistaient en des mires sinusoïdales. Lorsque la photostimulation du noyau LP s’effectuait de concert avec la présentation de stimuli visuels, nous avons obtenu une diminution des réponses neuronales de V1 de l’ordre de 30% en moyenne. Nos données suggèrent que les projections du noyau LP jouent un rôle important sur l’activité basale des neurones de l’aire V1 chez la souris.



L’aphasie, un trouble de communication causé par une lésion cérébrale, se manifeste par des difficultés à parler, comprendre, lire ou écrire, exposant les personnes vivant avec une aphasie (PVA) à un risque d'isolement social. Une activité de groupe régulière peut être favorable aux PVA. La cohésion de groupe est un facteur influençant les bénéfices que les individus peuvent tirer d’une activité, mais elle a rarement été explorée dans les activités de groupe de PVA. 

Une méthode de mesure de la cohésion de groupe a été choisie dans une étude sur l’activité de chorale hebdomadaire pour les PVA (essai multicentrique NCT0 6368323). La mesure de cohésion repose sur l’observation de comportements comme la durée des conversations ou les rires annotés à l’aide du logiciel ELAN. Appliquée pour la première fois à des PVA, cette méthode fait l’objet d’un processus exploratoire dans le premier site de l’étude (Ottawa, été 2024). 

Cette communication présente les résultats préliminaires de l’exploration méthodologique de la cohésion de groupe chez les PVA. 

Résultats préliminaires 
1. l’utilisation d’outils de communication alternative ou augmentée a prolongé la durée des conversations; 
2. la présence de personnes sans trouble de communication dans le groupe semble avoir favorisé les interactions. 

Conclusion
Ces résultats soulèvent des considérations importantes pour les chercheur·ses souhaitant explorer la cohésion de groupe chez les PVA. 

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est le seul trouble anxieux sans critères diagnostiques comportementaux. Dans leur revue des critères diagnostiques du TAG pour le DSM-5, Andrews et ses collègues (2010) ont suggéré l’ajout de quatre comportements sécurisants, qui n’ont toutefois pas été retenus. À partir de ces recommandations, nous avons développé un questionnaire auto-rapporté de 18 items (Questionnaire sur les comportements sécurisants du trouble d’anxiété généralisée, QCS-TAG) évaluant la présence de comportements sécurisants cliniquement liés au TAG. L’objectif est d’évaluer les qualités psychométriques du questionnaire afin de proposer une version abrégée valide. Soixante (60) participants ayant un TAG primaire ont été évalués avant et après avoir reçu un traitement cognitivo-comportemental de 12 rencontres hebdomadaires. Différents questionnaires ont été complétés par les participants afin d’évaluer les symptômes du TAG, l’intolérance à l’incertitude, l’anxiété générale, l’acceptation et l’engagement, les symptômes dépressifs, la dramatisation de la douleur et la qualité du sommeil. La version abrégée proposée est composée de 10 items. La cohérence interne, la fidélité test-retest ainsi que la validité convergente, divergente et prédictive ont été supportées. Les résultats appuient la pertinence du questionnaire, pour un contexte clinique et de recherche. Les considérations théoriques pour le diagnostic du TAG seront présentées.