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Les symptômes moteurs reliés à la maladie de Parkinson (MP) surviennent suite à la dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques (DA) situés dans la substance noire compacte (SNc). Toutefois, les neurones DA situés dans l'aire tegmentaire ventrale (VTA) sont davantage épargnés. Ce projet vise à comparer la complexité de l’organisation morphologique des neurones de la SNc à ceux de la VTA. Notre hypothèse principale stipule qu'une plus grande complexité de l’organisation des neurones de la SNc par rapport à ceux de la VTA sous-tend leur vulnérabilité sélective face aux processus neuropathologiques de la MP. Des reconstructions tridimensionnelles et entières de ces neurones seront effectuées chez le primate. De plus, nous vérifierons si la présence de calbindine (CB) dans les neurones DA procure une résistance supplémentaire face aux processus de mort cellulaire qui surviennent dans la MP. Nos données préliminaires révèlent que les neurones de la SNc présentent des dendrites distales souvent variqueuses formant un domaine somatodendritique étendu principalement dans l’axe antéropostérieur et qui plongent dans la partie réticulée de la SN, possiblement pour y libérer de la DA. En outre, la présence de CB semble donner une résistance aux neurones de la SNc. Cette étude permettra de présenter une vision claire de l’organisation morphologique de ces neurones en mettant en relation leur complexité et leur contenu en CB avec une plus grande vulnérabilité neuronale.

Environ 4,8% des canadiens souffriraient de dépression, le risque suicidaire (RS) y étant associé (ASPC, 2006). Le stress psychologique (SP) et l’estime de soi (ES) semblent être corrélés avec le RS et l’indice de dépression (ID) (Balbinotti et Gélinas, 2013). Le but de cette étude est de vérifier les liens régressifs de ces trois mesures affectives de personnalité (RS, SP et ES) sur l’ID (mesuré par le BDI-II) de 506 étudiant-e-s universitaires âgés de 18 à 61 ans. Les résultats d’une régression multiple indiquent que la combinaison linéaire des trois prédicteurs est significativement liée à l'ID (F(3, 502) = 344,99; p< 0,01). Cette combinaison explique autour de 67% de la variance de l’ID, tel qu’indiqué par le coefficient de corrélation multiple (R=0,82). Les corrélations entre chacun des prédicteurs et l'ID (rES= -0,63; rSP= 0,68; rRS= 0,72) s’avèrent significatives (-4,54 < t(505) < 14,01; p < 0,01). Autour de 47% de la variance de l’ID est expliquée par le SP seul, et autour de 20% additionnel par l’ES et le RS ensemble. Les corrélations significatives (p < 0,01) entre chacune des mesures affectives varient entre |0,43| et |0,71|. De par ces résultats, une discussion théorique est proposée. On conclut que le SP a un impact important sur l’ID (celle-ci pouvant même augmenter le RS), tandis que l’ES pourrait avoir un effet protecteur sur le RS et sur l’ID. D’autres études seraient nécessaires afin de comparer nos résultats à d’autres types de population.

L’évaluation neuropsychologique en ligne permet l’obtention des mesures précises comme le temps de réaction et fait actuellement ses preuves comme outil complémentaire à l’évaluation clinique. La présente étude vise au développement d’une batterie d’évaluation neuropsychologique en ligne, l’ExecQc, et sa normalisation auprès de la population adulte franco-québécoise. Composée de 6 tests en ligne, soit le Flanker, Trail Making Test (TMT), Corsi, une tâche de recherche visuelle, le Balloon Analogue Risk Task (BART) et le Continuous Performance Task (CPT), l’ExecQc permet, en 35 minutes, l’évaluation de l’inhibition et la flexibilité cognitives, l’empan visuospatial, la mémoire de travail, la prise de décision et l’attention. 305 participants (H=121;F=184) âgés entre 18 et 78 ans (M=46,3;ET=15,8) ont complété la batterie. Les résultats montrent la présence d’effets attendus selon la littérature scientifique, comme l’effet d’incongruence à la tâche Flanker (p<0,001) et l’effet de la flexibilité cognitive au TMT (p<0,001). L’empan visuospatial au Corsi (M=6,5;ET=1,5) est similaire avec les données de la littérature scientifique. Enfin, les performances cognitives, dont l’inhibition, la flexibilité et les temps de réaction, diminuent significativement avec l’âge, un résultat aussi attendu. Cette étude montre que l’ExecQc est une batterie valide et efficace pour évaluer les fonctions cognitives en ligne et apparaît comme un outil prometteur pour complémenter l’évaluation clinique.

Plusieurs études démontrent la présence de déficits cognitifs chez les personnes vivant avec un trouble de personnalité limite (TPL). Ces déficits sont associés à des difficultés de fonctionnement au quotidien, un enjeu persistant malgré la psychothérapie au sein de la population TPL. À ce jour, aucune approche de psychothérapie pour le TPL n’aborde ces déficits cognitifs. Pourtant, il existe pour d’autres populations des approches de remédiation cognitive (RC) dont l’efficacité a été démontrée dans le traitement des déficits cognitifs. Devant ce constat, une intervention de RC spécialisée pour le TPL a été développée, puis un essai clinique exploratoire a été réalisé pour tester son acceptabilité et sa faisabilité. 5 femmes adultes ont reçu une intervention de groupe s’échelonnant sur 9 semaines. La faisabilité a été évaluée à l’aide de grilles d’évaluation d’implantation complétées en fin de séance par les intervenants. L’acceptabilité a été évaluée à l’aide d’un groupe de discussion focalisée réalisé avec les participantes. Des analyses par thèmes ont été effectuées pour l’ensemble des données. Les résultats ont supporté la faisabilité et l'acceptabilité de l’intervention auprès d’un groupe de 3 à 5 participantes, bien que des modifications au niveau du contenu et de la structure de l'intervention devront être apportées. Étant la première étude québécoise en la matière, celle-ci agira à titre de base solide pour les études futures.

Introduction: La pratique clinique de l'urgence et de la crise est souvent parsemée d embûches (e.a. demande immédiate, temporalité accélérée, mobilisation difficile du réseau ou de la famille). Cette pratique renferme des interventions thérapeutiques orientées en fonction de cadres théoriques reconnus. Ces cadres théoriques constituent le savoir formel et permettent de poser les hypothèses de crise et diagnostiques. La compétence clinique requiert également des savoirs tacites qui sont à ce jour peu évalués.

Objectif: Notre recherche vise à  évaluer les processus thérapeutiques dans la clinique de la crise en illustrant ce que les experts font et comment ils le font pour ajuster au mieux leurs interventions. Dans cette communication, nous illustrerons des situations cliniques décortiquées, moment par moment, avec des intervenants- experts pour en comprendre l essence.

Methode: Notre recherche s ancre dans une épistémologie à la 1ère personne en utilisant l entretien d explicitation développé par Vermersch (1994)

Resulats: Ce travail de réflexivité conjoint avec les experts a permis de relever une série de techniques et principes thérapeutiques essentiels à la bonne pratique clinique de crise.

Le moyennes de potentiels évoqués liés à des stimuli ou à des réponses motrices présument de composantes cérébrales fixes enfouies dans du bruit, ignorant que, pour des temps de réaction (TR) plus longs, le traitement du stimulus ou la préparation de la réponse devraient prendre plus de temps. En modélisant les moyennes comme des mélanges d’ondes fixes liées au stimulus ou à la réponse et décalées dans le temps selon les TR observés, on trouve la solution de moindres carrés des parcours temporel fixe de chaque composante. La différence entre les moyennes observées et celles reproduites par le mélange de composantes fixes donne accès aux processus qui sont modifiés quand les TR varient. L’application de l’approche à des données synthétiques sans variation temporelle valide son fonctionnement pour un tel modèle idéalisé. Un exemple de données réelles suit, où, sur un fond de mots présentés visuellement à intervalles fixes, de sons occasionnels doivent être catégorisés par une réponse de la main droite. On illustre que les données observées à C3 et Cz diffèrent des celles reproduites par le modèle à composantes fixes, principalement dans la période précédant l’émission de la réponse. La séquence de différences sur l’ensemble des canaux, pour les données liées à la réponse, montre une topographie stable impliquant les deux lobes frontaux, plus le gauche que le droit, et la région centrale gauche. Cette nouvelle approche paraît prometteuse pour comprendre les variations de TR.

Parmi les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance, une majorité présente une problématique de consommation de substances psychoactives (SPA) ainsi qu’un trouble de santé mentale concomitant. Malgré les conséquences néfastes en découlant, ils sont peu nombreux à recourir aux services d’aide et s’appuient plutôt sur des ressources personnelles pour favoriser leur bien-être psychologique. Bien que celles-ci demeurent méconnues, la musique semble jouer un rôle important dans la promotion de la santé mentale des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et de comprendre le rôle de la musique dans la promotion de la santé mentale des jeunes vivant en situation d’itinérance. Ainsi, des entrevues qualitatives semi-dirigées seront menées auprès de 20 jeunes de 18 à 30 ans pour explorer les liens entre la musique et la santé mentale. Celles-ci feront l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires soulignent la capacité des jeunes à adapter leur utilisation de la musique pour répondre à des besoins liés à leur santé mentale. Plus spécifiquement, la musique est utilisée pour soulager et contrôler des symptômes liés aux troubles de l’humeur et aux troubles anxieux, dont le stress post-traumatique. Une meilleure compréhension de l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur santé mentale permettra de guider le développement d’interventions de proximité adaptées à leurs forces, capacités et intérêts.

Les lunettes EnChroma permettraient aux personnes daltoniennes de mieux percevoir les couleurs. Cependant, il n’existe aucune étude sur l’effet de ces filtres; ceux-ci font l’objet de la présente étude.

Le facteur de réflexion des lumières de la signalisation routière a été mesuré à travers les filtres CX14, CX25 et CX65 pour caractériser leur impact. Puis, 9 participants daltoniens et 5 participants avec une vision normale ont été testés avec et sans les filtres à des tests de discrimination ainsi qu’à une tâche de dénomination de couleurs monochromatiques.

Les filtres EnChroma modifient la saturation et la luminosité relative de certaines couleurs. Ainsi, certaines couleurs de notre environnement pourraient paraître plus vives à travers les filtres. Cet effet perceptif laisse croire aux daltoniens que les filtres EnChroma les aident à mieux voir les couleurs. Pourtant, les filtres EnChroma n’aident pas les daltoniens à mieux distinguer les couleurs monochromatiques du spectre rouge-vert. De plus, les filtres diminuent drastiquement l’intensité des lumières monochromatiques dans la zone spectrale du 480 et 580 nm (cyan et jaune). Le port des lunettes EnChroma pourrait présenter un risque sur la route, considérant qu’elles modifient la couleur des lumières de la signalisation et qu’elles bloquent grandement certaines longueurs d’ondes.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénératives qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer sur l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage (non mutée) et de détecter l’accumulation de cette dernière dans divers modèles cellulaires. Ce projet pourrait donc mener à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la pathogénèse de la SLAS et de définir des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLA. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas. 

Problématique. Le Nightmare Distress Questionnaire (NDQ) est utilisé pour évaluer la détresse associée aux cauchemars. Il a été validé auprès de quatre échantillons estudiantins universitaires pour un total de 540 participants. Les premières études ont fait état de coefficients de consistance interne adéquats qui varient entre .83 et .88. Le NDQ se décomposerait en 3 facteurs (n = 162) : préoccupation/peur, interférence et prémonition. Böckermann et al. (2014) ont confirmé une structure factorielle en trois facteurs (détresse générale, impact sur le sommeil et impact sur la perception de la réalité diurne ; n = 213) pour la version allemande du NDQ. L’objectif de cette étude est de traduire et de valider la version française autorisée du NDQ.Méthodologie.130 individus aux prises avec des psychotraumas ont complété le NDQ, le PCL-s, le MAST, le DAST, le PSI-14 et des mesures évaluant la quantité d’événements traumatiques vécus et la perception d’efficacité personnelle à composer avec les cauchemars.Résultats. La consistance interne de la version française est bonne (alpha de Cronbach de .93). Les résultats d’une analyse factorielle en composante principale confirment la structure en trois facteurs(Tableau 1). Une série de corrélations permet aussi de confirmer une certaine validité convergente et discriminante (Tableau 2).Conclusion.La version francophone du NDQ semble valide. Le caractère international de la traduction est certes un atout pour la francophonie mondiale.

La réalité virtuelle gagne en popularité et de plus en plus de chercheurs tentent de mesurer le sentiment de présence ressentie lors d’immersion en réalité virtuelle. Le principal défi réside dans le recours à un instrument de mesure qui soit simple à comprendre par les utilisateurs et dont l’administration interfère le moins possible avec l’expérience ressentie. L’instrument le plus utilisé, le Presence Questionnaire (Witmer & Singer, 1998; Robillard et al., 2002), ne mesure malheureusement pas l’expérience ressentie par l’utilisateur (Slater, 1999), inclut des items difficiles à comprendre (Bouchard et al., 2007), et contient plus de 25 items (selon les versions). D’autres instruments ont été proposés, notamment l’ITC-SOPI (Lessiter et al., 2001), mais ils demeurent longs à administrer. Une mesure brève à quatre items a été proposée (Laforest et al., 2016) mais n’a pas encore été validée. Cette présentation a pour objectif de présenter des données psychométriques pour la version française du Gatineau Presence Questionnaire (GPQ). Le GPQ a été administré après 117 immersions en réalité virtuelle avec une voûte immersive (CAVE) ou un visiocasque. L’analyse factorielle avec rotation varimax révèle deux facteurs distincts, avec la moitié des items présentant des saturations de plus de .50 sur l’un ou l’autre des facteurs. L’alpha de Cronbach est de .73. La présentation fera aussi état de données sur la validité convergente et divergente du GPQ.

Les infirmières et infirmiers qui travaillent au service psychiatrique à l'Hôpital Général de Montréal  travaillent avec des patients agités. Parfois, l'utilisation des mesures restrictives est utilisée (contention physique ou la salle l'isolement). Les contentions peuvent avoir un effet négatif sur les relations thérapeutiques entre les infirmières et les patients. Dans la recension des écrits (MSSS, 2015), la participation des patients a été présentée comme une méthode dans la promotion de la pratique des mesures moins restrictives avec des patients souffrant d’un trouble de santé mentale. Cette étude qualitative descriptive a pour but d'explorer les perceptions des infirmières et infirmiers sur la participation des patients et  identifier les facilitateurs et les obstacles à la participation des patients dans un milieu psychiatrique. Un total de 6 entrevues individuelles semi-dirigées a été réalisé en octobre et novembre 2016. Les entrevues d’une durée de 30 minutes ont été enregistrées et transcrites. Les données ont été analysées selon l'approche proposée par Miles et Huberman (2003). Les participants mentionnent qu’il est possible d’engager les patients  afin de réduire les pratiques restrictives grâce aux stratégies des infirmières (ex : approche), des patients (ex : signes) et l’équipe (ex : soutien). Enfin, plusieurs recommandations sont mentionnées afin de faire face aux barrières (ex : formation continue, équipe stable,  standardisation des pratiques).

Dans les expériences hors corps (EHC), une personne a l'impression qu’une partie d’elle se situe à l'extérieur de son corps physique. Des EHCs de différents types ont été rapportées chez des patients épileptiques ou ayant des troubles vestibulaires. Des travaux récents suggèrent que la région cérébrale du cortex insulaire est impliquée dans l’intégration multi-sensorielle des informations vestibulaires, visuelles et proprioceptives nécessaires à la construction du schéma corporel et pourrait contribuer à générer des EHCs. Nous présentons le cas d’une personne (cas BR) sans problèmes neurologiques ou psychologiques connus rapportant plusieurs EHCs par semaine depuis l'enfance. La participante a été évaluée à l’aide d’une entrevue, de questionnaires sur les états de conscience et d’une batterie de synesthésie. BR montre plusieurs signes de circuits atypiques impliquant le cortex insulaire dont une hypersensibilité vestibulaire, une hyper-empathie à la douleur, ainsi que des synesthésies gustatives. Ces observations suggèrent que les expériences hors-corps de cette personne sont associées à une activité atypique du cortex insulaire, ce qui pourra être confirmé par neuroimagerie.

Par rapport à la thérapie cognitive comportementale (TCC) conventionnelle pour les troubles anxieux (TA), la TCC transdiagnostique (TCCT), éprouvée en milieu spécialisé, a l’avantage de n’utiliser qu’un seul protocole, ce qui diminue le fardeau de traitement chez plusieurs personnes atteintes et présente aussi des avantages économiques. Un protocole de TCCT de groupe a été évaluée en contexte de première ligne chez des adultes atteints de TA et une évaluation économique (ÉÉ) a été entreprise à l’aide des résultats obtenus. Les objectifs de l’ÉÉ en cours sont : 1) d’évaluer le rapport cout-efficacité incrémentale (RCEI) de l’ajout de la TCCT de groupe aux soins usuels (SU) et 2) l’impact des facteurs sociodémographiques sur la probabilité d’être coût efficace (CE) de la perspective a) du système de santé public et b) sociétale sur une période de 8 mois. L’Inventaire d’Anxiété de Beck était l’issu d’efficacité et les coûts directs et indirects associés aux troubles anxieux ont été collectés avec l’Entrevue Structurée sur les Coûts. Les RCEI ont été calculés pour l’obj1 et la régression linéaire à partir du bénéfice net individuel a permis de répondre à l’obj2. Les résultats indiquent que la probabilité que la TCCT soit CE dépend du montant qui sera investi pour obtenir un bénéfice et du statut d’emploi. Autant du point de vue économique que clinique, la TCCT de groupe promet d’être une approche intéressante pour les TA dans une perspective d’implantation en première ligne.

La L-DOPA, précurseur de la dopamine, est le plus efficace des traitements pharmacologiques dans la maladie de Parkinson. Toutefois, des mouvements involontaires appelés dyskinésies se développent chez la majorité des patients après 5 ans de traitements. Une dysrégulation cholinergique est aussi observée dans le Parkinson et fait l’objet de la présente étude. Cette expérience a inclus 17 singes divisés en 4 contrôles, 4 traités au MPTP seulement, 4 singes MPTP traités avec de la L-DOPA ayant développés des dyskinésies et 5 singes MPTP traités avec de la L-DOPA et le Ro 61-8048, un inhibiteur de la kynurénine hydroxylase, qui ont développés moins de dyskinésies. Le Ro 61-8048 possède des activités antiglutamatergique et antagoniste pour le récepteur a-7 nicotinique (a7nAchR). La liaison spécifique au a7nAchRa été évaluée par autoradiographie avec le ligand [121I]a-bungarotoxin. La liaison spécifique aua7nAchR était augmentée par rapport aux contrôles dans la partie dorsale du putamen chez tous les singes ayant reçu de la L-DOPA. Les augmentations dues au MPTP ont été renversées par la L-DOPA dans le globus pallidus interne, tandis que l’addition du Ro 61-8048 a augmenté la densité dua7nAchR par rapport aux autres groupes investigués. Aucun changement n’a été observé dans les noyaux caudé et pédunculopontin. Ces données suggèrent que les niveaux dua7nAchR sont modifés dans les ganglions de la base par le traitement à la L-DOPA chez les singes MPTP.

Les individus souffrant du trouble d’anxiété généralisée (TAG) présentent un niveau élevé d’hostilité (Deschênes et al., 2012). Cet essai clinique vise à évaluer l’impact de l’hostilité sur l’efficacité d’une thérapie cognitivo-comportementale chez des adultes atteints du TAG. Hypothèse : L’hostilité au pré-traitement aura un impact négatif sur l’efficacité thérapeutique, et ce, indépendamment des symptômes dépressifs, des symptômes anxieux, de l’âge et du sexe. Méthode : Les 69 participants ont reçu 12 séances de thérapie et ont complétés les questionnaires suivants au pré traitement : Questionnaire d’agressivité, Échelle hostilité (QA-Host) ; Inventaire de dépression de Beck, 2eédition (IDB-II) ; et Inventaire d’anxiété de Beck (IAB). Ils ont aussi complété le Questionnaire sur l’inquiétude et l’anxiété (QIA) au pré et au post traitement. Résultats : Deux analyses de régression hiérarchique linéaire révèlent qu’il y a un impact négatif de l’hostilité sur l’efficacité de la thérapie (β = 0,35, = 0,01) et ce, indépendamment de la sévérité des symptômes dépressifs (β = -0,02, p = ns), des symptômes anxieux (β = 0,11, p = ns), de l’âge (β = -0,05, = ns) et du sexe (β = 0,04, p= ns). Conclusion : À notre connaissance, cette étude est la première à démontrer un lien significatif entre l’hostilité et la faible efficacité de la psychothérapie chez les adultes atteints du TAG. Ainsi, elle offre des pistes d’exploration à l’amélioration du traitement. 

Le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) est une parasomnie considérée comme un facteur de risque de la maladie de Parkinson (MP. Peu de travaux se sont intéressés à l’étude du trouble cognitif léger (TCL) dans le TCSP. Le but de cette étude est d’évaluer la fréquence du TCL dans une large cohorte de patients avec un TCSP. 

Soixante patients avec un TCSP idiopathique et 60 sujets contrôles sains, ont passé une évaluation neuropsychologique complète. Trois domaines cognitifs ont été définis : attention et fonctions exécutives, mémoire épisodique verbale et habiletés visuospatiales. Nous avons utilisé les critères suivants pour le TCL : 1) une plainte cognitive subjective; 2) un déclin cognitif défini comme au moins deux scores, dans le même domaine cognitif, ≥ 1.5 écart-type de la moyenne normalisée; et 3) absence d’un impact fonctionnel majeur. Le test χ2 a été utilisé pour comparer la proportion de participants ayant un TCL dans chaque groupe. Le seuil de signification a été établi à p<.05. 

Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour l’âge, le sexe et l’éducation. Le TCL est plus fréquent chez les patients avec un TCSP que chez les sujets sains (60% versus 15%; p<0.001). L’atteinte de l’attention et des fonctions exécutives était prédominante. 

Le TCL est fréquent dans le TCSP. Des études prospectives permettront de déterminer si les patients avec un TCSP qui ont un TCL sont plus à risque de développer la MP ou la DCL.

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est un trouble neuropsychiatrique caractérisé par la présence de tics moteurs et phoniques. Cette condition peut être traitée par une thérapie cognitivo-comportementale, basée sur la régulation de la suractivation sensorimotrice et de la tension musculaire. Les mécanismes physiologiques et comportementaux qui sous-tendent le changement clinique ne sont toutefois pas encore bien compris.

L’objectif de ce projet de recherche était donc d’étudier les changements psychophysiologiques induits par la thérapie.

Pour ce faire, nous avons enregistré les potentiels évoqués et les potentiels de latéralisation motrice (lateralized readiness potentials; LRP) durant une tâche de compatibilité stimulus-réponse, chez 20 patients atteints du SGT et 20 participants contrôles.

La thérapie a permis une diminution des tics de 40% en moyenne. Avant la thérapie, les patients atteints du SGT présentaient un délai de l’onset du LRP moyenné par rapport au stimulus et une plus grande amplitude du LRP moyenné par rapport à la réponse. Ces composantes se retrouvent normalisées après la thérapie.

Ces résultats indiquent des modifications des processus moteurs suite à la thérapie. Étant donné que les potentiels de latéralisation motrice sont partiellement générés par l’aire motrice supplémentaire, et puisque cette région est impliquée dans la génération des tics, nous suggérons que la thérapie a induit une modification de l’activité de cette région.

La violence envers la femme se produit à des taux élevés au Liban et pourrait conduire à des problèmes de santé majeurs. Cependant, l’état de stress post traumatique (ESPT) chez les femmes battues n’a pas été exploré dans ce contexte culturel. Les objectifs de l’étude étaient de: (a) déterminer la prévalence des symptômes de l’ESPT chez les femmes battues au Liban, (b) évaluer si les symptômes de l’ESPT varient en fonction des variables sociodémographiques, et (c) révéler d'autres variables attributs associées. Parmi les 95 femmes qui répondaient aux critères d'inclusion, 85 ont rempli un questionnaire comprenant des questions socio-démographiques, la sous-échelle de violence physique du Composite Abuse Scale et la version civile du PTSD Checklist. Les méthodes d’analyse regroupaient l’analyse descriptive, l’analyse de la variance (ANOVA), les tests t et la régression linéaire. Les résultats ont montré une prévalence élevée des symptômes de l’ESPT (97%) ainsi qu’une corrélation positive de ses symptômes avec la violence physique (r = 0,719, p <.05). La psychothérapie (p=0.002), l’éducation (p=0.022), le temps écoulé depuis le dernier épisode de violence (p=0.018), et le nombre de vices du conjoint (p=0.004) étaient significativement corrélés avec les symptômes de l’ESPT. Les professionnels de la santé jouent un rôle important dans la prévention de l’ESPT en aidant à repérer les femmes à risque et les orienter vers les ressources appropriées.

Objectif : Le suicide chez les adolescents représente un problème de santé publique majeur. La consommation de substances est commune chez les adolescents suicidaires, mais la direction de l’association demeure inconnue. Notre objectif était de déterminer la direction de l’association entre la consommation de substances et les comportements suicidaires chez les adolescents, de manière quantitative. Il existe deux modèles prédominants dans la littérature : (1) le modèle consommation de substances secondaire, les comportements suicidaires mènent à la consommation et (2) le modèle du trouble de santé mentale secondaire, la consommation de substance mène aux comportements suicidaires.

Méthodologie : À l’aide de moteurs de recherche, nous avons identifié les études longitudinales portant sur la consommation de substances et les comportements suicidaires publiées jusqu’à ce jour.

Résultats : Parmi les 298 études initiales, une trentaine correspondaient à nos critères d’inclusion. Nos résultats préliminaires identifient plusieurs études qui semblent confirmer le modèle de trouble de santé mentale secondaire, mais
peu d’études appuyant le modèle de consommation de substances secondaire. Des résultats quantitatifs seront présentés.

Implications : Ces résultats pourraient être d'un intérêt clinique pour la gestion de ces troubles concomitants chez les adolescents en soulignant la nécessité d'améliorer leur dépistage systématique et de promouvoir un plan de traitement intégratif.

La maltraitance psychologique durant l’enfance (MPDE) affecte les expériences émotionnelles des adultes qui en ont souffert et plus spécifiquement l’expérience d’affects douloureux, dont la tristesse. Alors que la tristesse adaptative est associée à l’ajustement psychologique, la tristesse non-adaptative est plutôt associée à une gestion inadéquate des résidus post-traumatiques. La MPDE est aussi reliée à l’hypomentalisation, soit une incertitude importante concernant nos propres états mentaux et ceux des autres. L’hypomentalisation empêche donc les individus de métaboliser les impacts des expériences traumatiques vécues. Cette étude vise à analyser le rôle médiateur de l’hypomentalisation dans le lien entre la MPDE et les formes adaptative et non-adaptative de la tristesse. Pour ce faire, deux modèles de médiation ont été réalisés. Cent étudiants universitaires ont rempli trois questionnaires en ligne mesurant la MPDE (Childhood Trauma Questionnaire), la tristesse adaptative et non-adaptative (Questionnaire sur les Formes de Tristesse) et l’hypomentalisation (Reflective Functioning Questionnaire). Les résultats préliminaires montrent que l’hypomentalisation explique en partie la relation entre la MPDE et la tristesse non-adaptative, mais pas la relation entre la MPDE et la tristesse adaptative. Un mécanisme mental déficitaire comme l’hypomentalisation semble mieux expliquer des difficultés pathologiques (tristesse non-adaptative) découlant d’expériences pathologiques (MPDE).

 Une grande proportion d’athlètes se plaignent de fatigue et de troubles du sommeil à la suite d’une commotion cérébrale. Or, peu d’études ont investigué le sommeil chez ces athlètes. Cette étude a pour but de comprendre les effets d’une commotion sur les caractéristiques des fuseaux de sommeil (FS), qui sont de petites bouffées de rythmes électroencéphalographiques rapides. De plus, cette étude vise à mesurer l’association entre les FS et les variables cliniques et neuropsychologiques. Dix athlètes commotionnés (AC) et 13 athlètes contrôles ont été testés avec une polysomnographie, des questionnaires et des tests neuropsychologiques. Les FS ont été détectés automatiquement sur l’électrode C3. Des Test-t ont été utilisés pour comparer les caractéristiques des FS entre les groupes. Des corrélations de Pearson ont été effectuées pour mesurer les associations entre les FS et les variables neuropsychologiques et cliniques. Les AC ont montré une diminution significative de l’amplitude des FS comparativement aux athlètes contrôles (t(21)=2.34, p<0.05). De plus, une plus grande amplitude des FS était liée à un délai plus long depuis la dernière commotion (r=0.65, p<0.05). Enfin, la densité et l’amplitude des FS ont été corrélées négativement au temps d’exécution du Color Trail 2 (r=-0.65/-0.69, p<0.05). Cette étude suggère que les commotions cérébrales réduisent l’amplitude des FS et que les FS sont associés aux dysfonctions cognitives.

Le processus d'immigration au Canada comporte plusieurs défis qui ont un impact sur le bien-être des immigrants. En effet, les nouveaux arrivants au Canada rapportent plus de détresse psychologique que les adultes nés au Canada. Malgré cette détresse, les immigrants sous-utilisent les services de soutien psychologique qui sont disponibles.  Pour comprendre les obstacles sociaux à l'accès au soutien psychologique, 155 participants ont complété un questionnaire sur les normes proximales (les normes dans leur réseau immédiat), les normes distales (les normes culturelles et sociétales) et les orientations d'acculturation qui influencent les attitudes des immigrants envers l'aide psychologique. Trois régressions multiples ont démontrées que (1) l'ouverture psychologique - le degré d'ouverture d'un individu à reconnaître la présence d'un problème psychologique - est négativement associée à l'orientation envers la culture d'héritage; que (2) la propension à chercher de l'aide -  la volonté à chercher de l'aide - est influencée positivement par les normes proximales dans la culture d'héritage; que (3) l'indifférence à la stigmatisation - la mesure dans laquelle les individus sont préoccupés par la stigmatisation - est influencée par les normes distales de la culture d'accueil et d'héritage. Ces résultats nous permettent de comprendre les facteurs sociaux qui influencent les attitudes des immigrants et de mettre en place des mesures pour faciliter l'accès au soutien psychologique.

Problématique: Le soutien social constitue à la fois un facteur de risque et de protection du développement de l’état de stress post-traumatique (ESPT), particulièrement auprès des victimes d’actes criminels violents (VACV). Objectif : Déterminer le rôle du soutien social dans le développement et l’intensité de la symptomatologie d’état de stress post-traumatique chez les VACV. Méthode : 157 VACV ont complété l’Entrevue clinique dirigée pour le DSM-IV-TR, mesurant l’ESPT, 4 à 6 semaines après l’agression. La prévalence et la satisfaction du soutien social reçu de la part de trois groupes d’aidants (proches, professionnels, Centres d’aide aux victimes d’actes criminels [CAVAC]) ont été mesurées lors des quatre semaines suivant l’agression.Résultats : Les résultats d’analyses de régression logistique indiquent que la prévalence et le niveau de satisfaction du soutien social sont des prédicteurs statistiquement significatifs du diagnostic d’ESPT.Conclusion: Le soutien social est un facteur de risque important de développement de la symptomatologie d’ESPT chez les VACV. Ces résultats suggèrent que le soutien social reçu doit faire l’objet d’un suivi étroit et continu de la part des professionnels de la santé afin de réduire la prévalence d’état de stress post-traumatique chez les VACV.

L’avortement spontané (AS) est une complication fréquente de la grossesse. Des études ont établi un lien entre le fait de vivre un AS, l'anxiété maternelle et des préoccupations plus prononcées, dans les mois suivant la perte ou lors d’une grossesse subséquente. Des résultats contradictoires sont observés et peu de travaux portent sur ces relations à plus long terme. Le fait que l’AS soit lié à une plus grande perception de risque peut aussi suggérer une sensibilité accrue à l’incertitude. Cette étude transversale par questionnaires (complétion en ligne) avait pour but de vérifier le lien entre l’AS et l’anxiété vécue suivant l’arrivée d’un premier bébé en santé. Elle comparait les mères avec vécu d’AS (n = 135) aux mères sans vécu d’AS (n = 455) concernant leurs symptômes anxieux ainsi que leur intolérance à l’incertitude, une vulnérabilité cognitive liée à l’anxiété et aux inquiétudes. Les mères ayant vécu un AS ont rapporté une intensité plus élevée d’inquiétudes, de symptômes anxieux liés à l’anxiété généralisée et d'intolérance à l'incertitude. Ces résultats justifient de poursuivre l’exploration de ces liens à l’aide de protocoles plus rigoureux. Selon d’autres auteurs, il est possible que l’AS, en tant qu’événement traumatique, soit lié à l’exacerbation de vulnérabilités touchant la perception et l’interprétation de l’incertitude, l’inquiétude et l’anxiété. L’état émotionnel lié au vécu de grossesse peut aussi être lié à plus d’AS et devrait être contrôlé dans les prochains travaux.