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L’objectif de ce projet est d’identifier les fréquences au repos qui prédisent la performance en mémoire de travail (MT).18 sujets en santé ont été soumis à des tests de MT. L’activité cérébrale a été enregistrée au repos en magnétoencéphalographie (MEG). Nous avons calculés la moyenne de la puissance de la décomposition du spectre fréquentiel pour chaque bande de fréquence (Delta, 1-4Hz; Thêta, 4-8Hz; Alpha, 8-13Hz; Beta, 13-30-Hz; Gamma1, 30-59Hz; Gamma2, 61-90Hz; Gamma3, 90-120Hz) pour chaque sujet. Les puissances ont été normalisées puis corrélées avec la performance aux tests neuropsychologiques en utilisant une méthode d’analyse par clusters. De plus nous avons utilisés plusieurs variables de MT pour en extraire la spécificité, un indice de MT spatial (SA), verbal (WMI), un facteur commun (Com) à ses deux type de mémoire ainsi qu’une mesure de MT purifié (PWMI) par rapport au autres composantes de l’intelligence du WAIS-IV. Les résultats démontrent des corrélations positives fronto-pariétal pour les bandes delta et thêta pour WMI, SA et Com et occipito-pariétal pour PWMI uniquement. Nous démontrons aussi une activation occipito-pariétal dans la bande alpha, une activité beta occipital pour SA et PWMI ainsi qu’une activité gamma fronto-temporal gauche pour WMI. Nous démontrons que ses activations connues lors de tache dans la littérature peuvent être identifié même lors de l’état de repos suggérant que la typologie des oscillations au repos prédit la performance de la MT.

Le complexe pallidal occupe une position stratégique dans l’organisation anatomique et fonctionnelle des ganglions de la base. Son innervation à sérotonine (5-HT) provient principalement du noyau raphé dorsal situé dans le tronc cérébral. Pour mieux comprendre le rôle que joue la 5-HT dans le pallidum, nous avons entrepris une vaste étude immunohistochimique en microscopie électronique afin de déterminer les caractéristiques ultrastructurales de cette innervation. Nous avons utilisé un anticorps contre le transporteur de la 5-HT (SERT) pour marquer spécifiquement les varicosités (terminaisons) axonales 5-HT dans les segments interne (GPi) et externe (GPe) du pallidum chez le singe écureuil (Saimiri sciureus). Nos données en microscopie électronique indiquent que les varicosités SERT+ sont significativement plus petites que les varicosités SERT-. Nos résultats montrent également que les varicosités SERT+ du GPi sont plus volumineuses que les varicosités SERT+ du GPe. La proportion de ces varicosités qui établissent un contact synaptique est relativement faible, à la fois dans le GPi (29%) et dans le GPe (21%). Les contacts synaptiques observés sont de nature symétrique et asymétrique et retrouvés exclusivement sur les dendrites des neurones pallidaux. Dans l’ensemble, nos données suggèrent que la 5-HT puisse être libérée par transmission synaptique mais également par transmission diffuse dans les deux segments du pallidum afin d’influencer le comportement moteur.

Les soins infirmiers ont un effet positif, largement documenté, sur la santé des patients. Afin de mieux cerner les actions au cœur de cet effet, plusieurs études ont dressé un portrait des pratiques professionnelles essentielles en soins infirmiers (PPESI) auprès des organisations les plus performantes en termes de qualité des soins et de satisfaction des patients et du personnel infirmier.

Contribution : Les PPESI ont été investiguées à maintes reprises en santé physique, mais aucune étude n’a approfondi les PPESI en santé mentale. La recherche en santé mentale contribue à sa déstigmatisation.

Objectifs : a) Dresser un portrait des PPESI en santé mentale et b) Évaluer quelles PPESI sont reliées à la satisfaction des patients en santé mentale

Méthodologie : Une étude transversale a été complétée auprès de 226 infirmières (iers) en santé mentale au Canada et aux États-Unis avec l’outil de mesure validé sur les PPESI.

Résultats : Les PPESI sont présentes en santé mentale et celles reliées à la satisfaction des patients sont : la défense des droits des patients et un sentiment de contrôle sur leur pratique professionnelle.

Discussion : Les patients en santé mentale sont souvent identifiés comme très vulnérables et cette étude confirme le rôle important que les infirmières (iers) jouent afin de leur donner une voix. Cette étude permet également de soutenir les décideurs lorsqu’ils se positionnent sur le niveau d’autonomie à accorder aux infirmières (iers).

La victimisation par les pairs (VP) et la victimisation dans les relations amoureuses (VRA) sont fréquentes chez les adolescents, et presque la moitié du temps rapportées conjointement. Ces formes de victimisation sont notamment associées à des problèmes intériorisés tels la dépression. L’hypothèse de la génération de stress stipule que les cognitions et comportements dépressifs peuvent générer des stresseurs interpersonnels. Ainsi, les jeunes vivant de la VP pourraient vivre davantage de problèmes intériorisés et conséquemment être plus à risque de subir de la VRA, mais peu d’études ont exploré cette hypothèse.

Un devis longitudinal à trois vagues a été utilisé (n = 4923). Les participants (59.6% filles, âgés entre 14 et 18 ans) ont rapporté leurs expériences de VP, de VRA et leur détresse psychologique (i.e., problèmes intériorisés). Une analyse de modèle autorégressif croisé a été réalisée pour tester l’effet médiateur de la détresse psychologique sur le lien entre la VP et la VRA. L’effet d’interaction par le genre dans le modèle a aussi été testé.

La relation longitudinale entre la VP et la VRA était significativement médiatisée par la détresse psychologique. L’effet d’interaction du genre n’était pas significatif.

Ces résultats soutiennent l’hypothèse de la génération de stress et ouvrent la voie à une différente stratégie pour prévenir la revictimisation : en s’attaquant aux problèmes intériorisés au lieu, ou en plus des efforts de prévention visant la victimisation.

L’estime de soi et le perfectionnisme sont des facteurs centraux dans l’anorexie. Les études actuelles indiquent que plus le niveau de perfectionnisme lors du diagnostic est élevé, plus l’évolution de l’anorexie est défavorable. Une amélioration de l’estime de soi suite à une intervention est liée à moins de restrictions et préoccupations alimentaires. Ces études comportent des échantillons composés en majorité d’adultes, limitant la généralisation aux adolescents. De plus, l’évolution du trouble est généralement uniquement basée sur l’indice de masse corporelle. La présente étude vise à documenter les liens entre les niveaux de perfectionnisme et d’estime de soi au moment du diagnostic d’anorexie (T1) et l’évolution du trouble un an plus tard (T2) chez les adolescentes (n = 52, âge = 11 à 18 ans). Les résultats indiquent que le perfectionnisme et l’estime de soi s’améliorent significativement (p ≤ 0,01) entre les T1 et T2. De plus, la faible estime de soi du T1 et le perfectionnisme du T1 expliquent 22 % de la variation du score de désordre alimentaire au T1, et ces variables au T2 expliquent 43 % de la variation du score de désordre alimentaire au T2. Or, le perfectionnisme et l’estime de soi au T1 ne sont pas associés significativement (p = 0,073) à l’évolution au T2. Ces résultats indiquent que l’estime de soi et le perfectionnisme sont associées au niveau de difficultés sur le plan du désordre alimentaire, mais qu’elles ne permettent pas de prédire l’évolution.

L’expérience de douleur entraîne la contraction de muscles faciaux (Kunz et al., 2012) qui sont encodés dans la représentation mentale (RM) de l’observateur (Blais et al., en révision). L’exposition à la douleur entraînerait une réaction cérébrale empathique (Botvinick et al.,2005) qui varie en fonction du niveau d’empathie (Saarela et al. 2007). Dans la présente étude, les RMs de 54 participants (18 hommes) ont été mesurées avec la Reverse Correlation (Mangini & Biederman, 2004). Pour 500 essais, ceux-ci devaient choisir le visage qui semblait le plus en douleur entre deux stimuli. À chaque essai, les stimuli étaient générés à partir du même visage, auquel était ajouté ou soustrait du bruit visuel. Le niveau d'empathie a été mesuré avec le test du quotient émotionnel (Baron-Cohen et Wheelwright, 2004) et utilisé comme poids pour générer deux images de classification (IC) pour les niveaux d'empathie élevée et faible. Des sujets indépendants (N = 24) ont ensuite jugé l'IC de forte empathie comme étant significativement plus intense dans les régions associées à l'expression de douleur (sourcils x= 24, nez/lèvre supérieure x= 10.67, yeux x= 6 [p<0.05]). Une IC de différence (forte–faible empathie), soumise à un Cluster test (Chauvin et al., 2005), a dévoilé une différence significative dans la région de la bouche (ZCrit = 2.7, K = 90, p<0.025). Ces résultats suggèrent que la RM de l'expression de douleur varie selon les différences individuelles d'empathie.

Le nombre de femmes qui fument la cigarette lors d'une grossesse demeure problématique dans certaines populations.  Cependant, l'exposition à cet agent en début de vie, par thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), s'accroît. Cette thérapie est utilisée pour aider la femme enceinte à cesser de fumer la cigarette.  Malgré que les effets nocifs de cet agent soient très bien documentés, l'information nous manque par rapport aux effets de TRN sur le fœtus ou le nourrisson.  L'objectif de cette étude est donc d'évaluer l'impact comportemental d'exposition à la nicotine à la naissance. Puisque les adolescents démontrent souvent des comportements à risque, nous nous sommes intéressées à savoir si 1) la nicotine en début de vie influencerait le comportement à risque dans notre modèle animal de péri-adolescence, et ce 2) différemment chez le mâle et la femelle.  Les animaux ont reçu soit de la solution saline ou de la nicotine bitartrate (2mg/kg) par voie sous-cutanée pour les deux premiers jours de leur vie. Nos données semblent démontrées que lorsqu'ils sont évalués dans une épreuve d'odeur de prédateur, les mâles exposés à la nicotine à la naissance s'abritent de cette odeur moins longtemps que les animaux contrôles. L'interprétation serait donc que la nicotine à la naissance diminue l'inhibition comportementale de ces animaux face à une odeur de prédateur en péri-adolescence – un comportement à risque. 

Problématique: L’étude du lien entre l’activité motrice et le langage suscite de plus en plus d’intérêt. Suite aux études de Frak et al. (2010) et Aravena et al. (2012, 2014), un appareil portatif pour analyser les modulations de force (MF) fut conçu par le laboratoire Cerveau, Motricité et Langage (CML). Cet appareil nous a permis d’effectuer des recherches développementales dans les écoles primaires et secondaires du Québec.Méthodologie: Les MF de 15 adolescents, suite à l’écoute de stimulations linguistiques (verbes d’action manuels (ex: prendre) et noms de non-action (ex: table)) furent analysées. Les adolescents ayant la maturité de l’aire intrapariétale nécessaire à la simulation motrice, ces participants ont été comparés aux adultes de l’étude de Frak et al. (2010). Les MF sont analysées à l’aide de capteurs de force étant capables d’enregistrer une variation en millinewton à chaque milliseconde. Les capteurs sont uniaxiaux (force de préhension) suite aux conclusions de Frak et al. 2010. Le traitement des données est inspiré des résultats des travaux d’Aravena et al. (2014) et Nazir et al. 2015(en révision).Résultats: Tout comme les résultats de Frak et al. (2010), les adolescents ont démontré un niveau de force significativement plus élevé  suite à l’écoute du verbe (p<,05 de 400 à 700ms). Le système portatif est donc un outil valide pour ce type de recherche et son apport est considérable pour favoriser l’expérimentation dans divers milieux.

Plusieurs recherches ont démontré que le vieillissement affectait la perception visuelle et ses processus. Particulièrement lorsque les images présentées sont de nature complexe. Une tâche toute indiquée pour évaluer les processus complexes est la poursuite multiple d’objets ou MOT qui consiste à suivre simultanément plusieurs éléments parmi d'autres. Les recherches ont démontré que cette tâche est affectée par le vieillissement. Cependant, une question demeure : pouvons-nous entraîner les personnes âgées et réduire cette altération liée à l'âge ? Dans notre étude, nous avons évalué les performances de participants jeunes et âgés (seuils de vitesse) à la réalisation d’une tâche de MOT dans un environnement virtuel en 3D. Nous avons démontré que les participants âgés obtenaient de moins bonnes performances que les jeunes. Cependant, après plusieurs semaines d’entraînement, le groupe de personnes âgées a obtenu des performances semblables à celles des sujets jeunes non entraînés. Ces résultats sont très encourageant car, dans notre quotidien, plusieurs tâches requièrent l’intégration de la perception simultanée de plusieurs objets en mouvement (ex. : suivre d’une personne dans une foule, la conduite automobile, etc.). Nos résultats démontrent que l’entraînement semble une option efficace pour retrouver les capacités perceptives perdues au cours du vieillissement normal. Retrouver ces capacités peut avoir un impact positif dans la vie des individus.

Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) organise institutionnellement tout un pan de la matière psychiatrique. Ce texte fondamental véhicule un vocabulaire technique qu’il est nécessaire de maîtriser. Il appuie la démarche clinique au travers d’outils de connaissance incontournables. À ce titre, que recouvre exactement le terme symptôme, au-delà de quelques lignes de glossaire ? Qu’en est-il au cours des différentes versions, de 1952 à 2013 ? En replaçant le terme symptom au milieu de ceux de sign, syndrom, criteria, diagnosis, disorder, reaction, disease, illness et en comptabilisant chacun d’entre eux en fonction des DSM, une analyse statistique avec un test de chi-carré et une analyse factorielle de correspondance nous permettent d’établir des liens de proximité et le déplacement paradigmatique autour du DSM-III. Une étude détaillée des segments de textes comprenant les termes avec la racine -symptom permet l’approche conceptuelle. Si les dizaines de segments référenciés du DSM I et II sont étudiés de manière classique, les centaines de segments référenciés des autres DSM sont traités et classés de façon non supervisée avec l’assistance par ordinateur (text mining). La révélation de différents aspects du concept est ainsi recherchée, ainsi qu’une lecture diachronique permettant d’affirmer ou d’infirmer que le concept de symptom a évolué au cours du temps.

Introduction: Peu d’études ont investigué les effets de l’arrêt d’un entrainement chez des participants atteints de la maladie de Parkinson, particulièrement suite à un programme de tapis roulant (TR) d’une durée excédant 3 mois. Objectif: Évaluer la rétention post 3 mois des gains obtenus sur la mobilité et la qualité de vie après 6 mois d’exercice sur TR. Méthode: Vingt-quatre parkinsoniens (H&Y≤2), assignés à un groupe de flexibilité ou à un groupe de marche sur TR. La mobilité, la qualité de vie et les symptômes moteurs de la maladie ont été évalués avant et après le programme d’exercice, puis 3 mois après l’arrêt du programme d’exercices. Résultats: Des changements significatifs après le programme d’exercice sur TR ont été notés pour la vitesse de marche, l’endurance à la marche, les symptômes moteurs et la stigmatisation. Même après 3 mois de non-sollicitation, ces gains sont maintenus. Aucun changement après le programme pour le groupe flexibilité. Conclusion: L’arrêt d’un programme d’entrainement peut signifier un retour à la case départ au niveau fonctionnel pour certains. Dans ce cas-ci, un programme intense et spécifique à la marche de six mois a permis aux parkinsoniens de préserver leurs gains fonctionnels après trois mois de non-sollicitation. 

Introduction : La cognition sociale réfère aux fonctions de traitement de l’information sociale. Elle est un des domaines centraux affectés par un désordre neurocognitif (DSM-5). La NIHM a proposé des composantes pour lesquelles aucune batterie de mesures n’a fait l’objet d’une validation franco-québécoise. Objectif : L’objectif est d’évaluer la validité critériée d’une batterie de mesures sélectionnées (IRI, AIHQ, IPSAQ, TJS et Histoires étranges) selon des recommandations du panel RAND d’instruments d’évaluation des composantes de la NIHM à travers leur lien avec la qualité des relations personnelles. Méthodologie : La validité critériée a été évaluée au moyen de corrélations entre les scores aux tests sociocognitifs et l’Échelle de la qualité des relations interpersonnelles (EQRI ; Senécal et al., 1992). Résultats : Les résultats de 71 participants (Mâge = 48.8 ; ET = 19.0 ; 37 femmes) montrent qu’une préoccupation empathique élevée est associée à la qualité des relations avec les gens en général (r = .29 ; p = .017) et qu’un biais d’agressivité en situation où un comportement est perçu intentionnel est aussi associé à la qualité de ces relations (r = -.34 ; p = .003). Conclusion : Les résultats obtenus avec les instruments sélectionnés sont cohérents avec les études montrant un lien entre la cognition sociale et la qualité des relations interpersonnelles. La batterie proposée peut contribuer à l’évaluation ultérieure de l’efficacité d’interventions sociales.

Problématique :

L’entraînement neuromusculaire (neuromuscular retraining - NMR) est une thérapie non invasive de réadaptation physique grandement utilisée pour les paralysies faciales périphériques chroniques (PFC). La NMR repose sur différentes modalités d’intervention qui ont pour but de minimiser les séquelles de paralysie faciale, comme les syncinésies, les contractures musculaires et les asymétries faciales. La NMR est à ce jour considérée comme la référence par excellence en rééducation faciale.  

Contribution :

Notre équipe a développé un nouveau protocole, le MEPP (Mirror Effect Plus Protocol), qui utilise des éléments de la NMR et y ajoute de l’imagerie motrice, ainsi que des exercices s’effectuant selon le principe de la thérapie miroir. Des résultats prometteurs montrent l’efficacité d’un tel système en phase aiguë de paralysie. Or, des résultats similaires peuvent-ils être obtenus en phase chronique? Si oui, il se pourrait que le MEPP ajoute une plus-value à la NMR. Cela aurait pour effet d’augmenter la qualité de vie, les habiletés fonctionnelles et la symétrie faciales des personnes touchées.

Démarche :

Notre équipe élabore actuellement une étude internationale, randomisée et contrôlée pour évaluer l’effet du MEPP par rapport à la NMR sur la motivation, la symétrie faciale et le contrôle des syncinésies. Notre communication se veut une synthèse des connaissances en réadaptation des PFC, ainsi qu’une présentation de la méthodologie du projet.

L’imagerie intravitale par microscopie multiphotons (IIMM) est un outil puissant pour explorer la dynamique des évènements physiologiques profondément dans les tissus biologiques. Cependant, chez l’animal vivant, les mouvements intrinsèques causés par le tonus cardiovasculaire et la respiration affectent grandement le potentiel de cette technique. Afin d’éviter une édition manuelle longue et fastidieuse des vidéos générés par IIMM, nous avons développé une boite à outil informatique – appelée « Intravital_Microscopy_Toolbox » – pour retirer automatiquement les artéfacts de mouvements affectant les vidéos du cerveau, de la moelle épinière, du nerf sciatique et du plexus myentérique. Notre approche consiste à générer un score de dissimilarité calculé par rapport à des images de référence dans un canal de référence qui n’est pas censé se déplacer dans le champ visuel au cours du temps. Cette approche permet d’éliminer efficacement les images distordues, hors focus ou décalées dans la séquence d’images originales. Nous avons aussi implémenté d’autres options particulièrement utiles dans notre programme, par exemple l’alignement XY au cours du temps, la soustraction de canaux, les projections d’intensité maximale et moyenne, l’affichage de l’échelle micrométrique et du temps réel d’acquisition. En conclusion, notre programme fonctionnant avec ImageJ est particulièrement pratique pour les biologistes qui utilisent l’IIMM dans des tissus sujets aux artéfacts de mouvements.

Alexithymie est un trouble psychologique caractérisé par une difficulté à identifier et à distinguer les états émotionnels, à verbaliser les états émotionnels à autrui et avoir une vie fantasmatique réduite. Cette étude examine la nature transculturelle du modèle tridimensionnel de l’Échelle d’alexithymie de Toronto. Quatre échantillons indépendants d’étudiants universitaires, des deux sexes, âgés de 16 à 62 ans et originaires de quatre pays différents – Canada (n=405), Brésil (n=489), Portugal (n=298) et Allemagne (n=306) – ont été analysés à l’aide des analyses factorielles confirmatoires, des calculs Alpha de Cronbach et d’autres propriétés métriques. Les statistiques d’ajustement au modèle tridimensionnel de l’échantillon canadien (GFI = 0,894; AGFI = 0,867; RMSEA = 0,059) est fort semblables aux autres échantillons à l’étude (GFI ³ 0,884; AGFI ³ 0,851; RMS £ 0,71). La cohérence interne pour l’échelle totale, indépendamment de l’échantillon, présente des résultats (α ³ 0,74) satisfaisants. Les moyennes (de 45,32 à 47,48) et les écarts-types (de 10,21 à 11,69) sont aussi comparables. En conclusion, et même en considérant les différences culturelles inhérentes aux quatre échantillons à l’étude, ces résultats offrent de importants indices qui suggèrent que le modèle tridimensionnel pourra être généralisable dans plusieurs cultures occidentales. Des études ultérieures, avec des calculs d’échantillonnage aléatoire, pourraient tester plus adéquatement cette hypothèse.

Les Inuits du Nunavik, suite aux changements sociaux considérables auxquels ils font face, vivent des difficultés importantes de santé mentale. Le taux de suicide est endémique et une proportion substantielle de la population rencontre des difficultés psychologiques importantes. Peu de recherches se penchent sur les causes de ces difficultés et aucune n’aborde leur vision de cette situation. L’objectif de la recherche est d’explorer la vision qu’ont les jeunes Inuits de la santé mentale et de vérifier si les services offerts par les organismes locaux comblent leurs  besoins. Pour ce faire, cinq jeunes adultes de 18 à 25 ans ont été recrutés. Par le biais d’une méthodologie de recherche qu’a développée Caroline Wang, Photovoice, ces jeunes ont illustré, par la photographie, leur définition de la santé mentale. Celles-ci ont été analysées pour faire ressortir les besoins, les difficultés et les solutions auxquelles fait face leur communauté. De plus, neuf entrevues semi-structurées ont été menées auprès d’intervenants clés œuvrant au sein d’organismes du milieu. Par une analyse thématique, utilisant la théorie de Maslow, la vision des jeunes a été explorée ainsi que le rôle de chaque organisme. Une compréhension de leur vision de la santé mentale est essentielle afin que les ressources mises à leur disposition puissent fournir une réponse culturellement appropriée. Ainsi, il sera possible, en partenariat avec la communauté, de déterminer les actions à prioriser dans l’avenir.



Un enfant extrême prématuré (≤ 28 semaines) sur 5 présentera des lésions du cervelet. À l’adolescence, ces enfants sont sujets à développer des troubles comportementaux.

Nos objectifs étaient de comprendre et d’évaluer les conséquences neurologiques à long-terme de lésions du cervelet survenues dans les premiers jours de vie dans un modèle murin.

Des souris transgéniques ont été utilisées : avec ou sans microglies (cellules immunitaires) dans leur cervelet. Des lésions du cervelet ont été induites chez ces souriceaux âgés de 3 jours : hémorragie (Coll/Veh), inflammation (Veh/LPS), association des 2 lésions (Coll/LPS) ou contrôle (Veh/Veh). Une évaluation comportementale a été réalisée à l’aveugle entre 60 et 85 jours d’âge.

Nos résultats préliminaires sont en faveur d’une modification des comportements anxieux chez les souris mâles adultes. En présence de microglies, les souris mâles Veh/LPS passaient significativement (P=0,01) plus de temps dans les bras ouverts du labyrinthe en croix surélevé (20.7 ± 4.2 %, n=5) que les contrôles (5.3 ± 1.3 %, n=6). Les souris mâles Coll/LPS semblaient passer plus de temps dans les bras ouverts du labyrinthe en croix surélevé (12.9 ± 3.0 %, n=10) que les contrôles (5.3 ± 1.3 %, n=6). L’absence de microglies dans le cervelet au jour d’induction des lésions limite les déficits comportementaux observés.

À terme, notre modèle se voudrait un outil à la recherche thérapeutique vis-à-vis des lésions du cervelet des enfants extrêmement prématurés.

La douleur chronique est souvent traitée par la prescription de médications opioïdes. Leur utilisation à long terme comprend des risques (p. ex. dépendance, santé mentale), et ne répond pas aux besoins souvent concomitants à la douleur chronique (p. ex. psychologiques). Il est nécessaire de développer des stratégies de traitement holistiques et non pharmacologiques complémentaires. En ce sens, la littérature suggère que la musique représente une stratégie prometteuse.

Cette étude vise à documenter les effets de la musique sur la douleur chronique et les difficultés associées, en contexte de traitement. Une revue de la portée a été menée dans dix bases de données. Les études qui rapportaient des effets de la musique sur la douleur chronique ou des conditions associées ont été analysées.

Trente et une études ont été identifiées. Les résultats montrent plusieurs bienfaits des interventions musicales sur la douleur chronique et les difficultés associées, notamment en santé mentale. Plus particulièrement, celles qui encouragent l'autogestion, l'autonomie et la responsabilisation des personnes semblent être les plus efficaces.

Bien que la musique soit efficace en contexte de traitement de la douleur chronique, les interventions musicales sont peu appliquées dans les services destinés aux personnes souffrant de douleur chronique. Cette étude permettra de mieux connaître les modalités musicales les plus acceptées et adaptées, et de guider leur implantation dans les services.

Le rôle du lobe pariétal est généralement associé à l’intégration multisensorielle ainsi qu’aux transformations sensorimotrices. Plus précisément, le lobe pariétal inférieur (LPI) établirait le lien entre nos actions et notre perception. Cette aire serait donc une candidate idéale pour des tâches d’imitation et d’apprentissage. Il a aussi été suggéré que le LPI joue un rôle dans le traitement de l’information phonologique des mots. Notamment, une de nos études a démontré qu’il y a une diminution de l’apprentissage sensorimoteur pendant une tâche d’adaptation motrice de la parole lorsque le LPI est inhibé par stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS).

 Dans la présente étude, nous évaluons l’effet de la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) sur une tâche d’adaptation motrice de la parole. Les participants (n=30) produisent oralement un mot cible et nous manipulons en temps réel ce qu'ils entendent. La moitié des participants reçoit une fausse stimulation (groupe contrôle). Notre objectif est de démontrer que la modulation de l'activité du LPI, grâce à cette technique sécuritaire et non-invasive, peut faciliter l’apprentissage moteur dans le cadre de la parole. Nos résultats pourraient encourager l’utilisation de la tDCS en tant qu’outil de traitement de troubles moteurs de la parole.

La synesthésie se produit lorsqu’un stimulus d’une modalité sensorielle évoque un percept additionnel dans la même modalité ou dans une autre.Parmi les mécanismes sous-jacents possibles, il a été proposé que le cerveau synesthète se caractérise par une surabondance de connexions neuronale dont principalement les aires visuelles. Selon cette hypothèse, nous postulons que l’inhibition latérale (IL) entre les neurones du cortex visuel est anormale chez les synesthètes. L’IL a été évaluée à l’aide de potentiels évoqués visuels stationnaires (PEVs) enregistrés à Oz  chez 5 participants synesthètes et 12 contrôles avec un paradigme de type « Windmill-Dartboard » (Zemon et al., 1982). Les stimuli étaient des patrons radiaux qui oscillaient à 4,28 Hz. L’analyse de Fourier a permis d’extraire l’amplitude de la fréquence fondamentale et de la 2e harmonique. Des indices de facilitation et de suppression ont été calculés pour chaque participant. Les résultats de l’ANOVA indiquent une interaction significative entre les indices de IL et les groupes (F(1,18) = 26,60,  p < 0.05). Comparés aux participants contrôles, les synesthétes présentent des indices de suppression plus élevés  (t(18) = -3,52, p < 0.05). Cette étude montre que l’inhibition latérale est anormale chez les participants synesthètes, ce qui compatible avec l’hypothèse d’une surabondance de connexions neuronales dans la synesthésie.

La schizophrénie est une maladie mentale associée à des troubles de mémoires qui ont un impact sur le fonctionnement social des patients. Notamment, les patients schizophrènes ont plus de difficultés pour mémoriser le lien entre plusieurs informations (le lien entre le nom et l’adresse d’une personne) que l’information elle-même (le nom ou l’adresse séparément). Cette association peut être intentionnelle (les informations sont associées volontairement) ou inconsciente (les informations sont déjà associées). Notre objectif est d’évaluer si, dans la schizophrénie, les déficits de mémorisation des associations intentionnelles et inconscientes sont identiques et si les substrats neuraux sous-tendant ces déficits sont les mêmes.

Nous avons recruté des patients schizophrènes et des sujets témoins et nous les avons invités à effectuer une tâche de mémoire dans un scanner IRM. La tâche consistait à mémoriser des mots et des positions spatiales selon deux conditions : (1) Associations intentionnelles : le participant faisait lui-même l’association entre les mots et les positions spatiales de même couleur. (2) Associations inconscientes : les mots et les positions spatiales étaient d’emblés associés.

Nos résultats suggèrent que le déficit de mémorisation des associations intentionnelles est dû à une hypoactivation des régions frontales et hippocampique alors que le déficit de mémorisation des associations inconscientes est dû à une hypoactivation de la région hippocampique seulement.

Le nerf optique est une structure spécialisée du système nerveux central indispensable à l’acheminement de l’information visuelle. Lors d’un traumatisme crânien, certains axones des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) formant le nerf optique peuvent être endommagées. La dégénération de type Wallerienne subséquente entraîne une baisse de l’acuité visuelle et de la perception lumineuse. Malgré de multiples études précliniques et cliniques, les neuropathies optiques traumatiques (NOT) demeurent sans traitement efficace. Or, le manque de modèles standardisés et réplicables limite l’observation systémique des mécanismes cellulaires impliqués dans la dégénérescence des CGR et par la même, la recherche de molécules thérapeutiques efficaces. Afin de répondre à nos objectifs de recherche qui s’articulent autour de la détection précoce, de l’évaluation de la sévérité et du traitement des NOT, nous proposons ici deux modèles de NOT chez le rat. Suite à l’induction d’un traumatisme au nerf optique par microchirurgie ou  par ondes de choc, les dommages axonaux et la mort des CGRs ont pu être mise en évidence et standardisés à l’aide de techniques d’imageries à fluorescence et de tomographie en cohérence optique. L’optimisation de ces modèles réplicables permettra l’étude et la discrimination pointue de molécules candidates pour lutter contre la dégénérescence des CGR et offrir une solution aux patient atteints de NOT.

Il existe de nombreuses recherches sur le phénomène de l’utilisation de SPA, notamment la trajectoire de consommation et la dépendance. L’utilisation de SPA est en constante augmentation chez les Canadiens(ne)s et les Néo-Brunswickois(e) (NB). Les dernières données disponibles sur la consommation au NB indiquent que l’alcool est la SPA la plus utilisée (90.3%), suivi du cannabis (47.2%), les hallucinogènes (11.9%), la cocaïne/crack (4.6%), les amphétamines et les méthamphétamines (4%), l’ecstasy (3.2%). Cependant, peu de données sont disponibles sur l’usage chez les jeunes de la Péninsule Acadienne (PA). Cette communication vise à pallier ces lacunes empiriques en présentant des résultats d’une recherche qualitative effectuée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en travail social. Son objectif est de mieux comprendre la trajectoire de consommation des jeunes de la PA, une région francophone du NB, à l’aide d’une perspective interactionniste symbolique.  Par le biais d’entretiens semi-dirigés, les représentations de sept jeunes âgés entre 19 à 34 ans de la PA vivant cette réalité d’utilisation de SPA ont été recueillis. Plus précisément, cette communication permettra de présenter leurs trajectoires et pratiques d’utilisation. Deux trajectoires ont ressorties de leurs discours :  expérientielle et quotidienne. La présentation permettra d’explorer les effets de ces trajectoires de pratiques sur la vie quotidienne des participants à la recherche.

L'abondance d'événements stressants et potentiellement traumatiques générés par les désastres de masse, telle que la pandémie de la COVID-19, offre une occasion de mieux comprendre les différents besoins psychologiques possibles. L'objectif de ce projet est d'identifier les trajectoires de symptômes de stress et d'adaptation, et d'évaluer les besoins en santé mentale chez les Canadiens pendant la pandémie. Un échantillon de convenance composé de personnes adultes recrutées entre avril 2020 et février 2021 (n = 253) a rempli jusqu'à 8 suivis sur les symptômes de stress dont elles faisaient l'expérience. Des analyses de trajectoires latentes ont été utilisées afin d'identifier le modèle le plus approprié basé sur la parcimonie et l'interprétabilité. Entre 2022 et 2024, 87 participants ont complété un suivi pour identifier les besoins et les services en santé mentale utilisés pendant la pandémie. Un modèle à trois trajectoires a été identifié comme le plus approprié, suggérant qu'une majorité de l'échantillon rapporte un niveau de symptômes cliniques (sévère ou modéré, 59,68 %). Les besoins et l'utilisation des services en santé mentale des Canadiens seront discutés en détail lors de la présentation. Les implications cliniques pour les individus à risque d'avoir de la difficulté à s'adapter psychologiquement dans le contexte de désastres de masse et des pistes de solutions pour l'implémentation de masse d'interventions préventives seront également discutées. 

La peur est au cœur des troubles anxieux. L'apprentissage de la peur (AP) est étudié par conditionnement: un stimulus neutre (ex. lumière bleue) est pairé à un stimulus inconditionnel (ex. choc) et suscite alors à lui seul des réponses de peur (SC+), alors qu’un autre stimulus (ex. lumière jaune) n’est jamais pairé au choc (SC-). Des effets développementaux sur le conditionnement ont été montrés, où les enfants de 10 ans et plus différencient mieux les stimuli signalant le danger (SC+) des stimuli neutres (SC-). Par contre, cet effet n'a pas été étudié via l'AP par observation chez les enfants, alors que ceux-ci sont sensibles à leur environnement familial. Un paradigme validé d'AP par observation chez les enfants a été utilisé pour examiner s'il existe des différences d'âge dans le conditionnement de la peur par observation chez les enfants sains de 8 à 12 ans. Ceux-ci observaient le conditionnement de leur parent et d'un étranger, puis étaient exposés aux stimuli. La peur était mesurée par la réponse électrodermale. Les enfants de 10-12 ans (n=33) présentaient une meilleure discrimination des stimuli (F(2, 108)= 4.84, p=.01) que les enfants de 8-9 ans (n=23). En incluant seulement les enfants ayant appris la contingence, les patrons d'apprentissage restent similaires (F(2, 74)=2.52,p=.088). Ceci soutient l'effet développemental quant à l'AP par observation et suggère la pertinence d'étudier les bases biologiques de l'AP, notamment au niveau du développement cognitif.