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Dans des expériences qui étudient la propagation de l’information dans le cerveau, les décharges simultanées de plusieurs neurones sont enregistrées à l’aide d’une seule électrode insérée dans le milieu extracellulaire. Le tri de décharges consiste à détecter les décharges dans le signal puis à les regrouper afin d’associer un train de décharge pour chaque neurone. L’objectif de ce travail est d’évaluer  la justesse de la détection automatique des décharges dans le signal.

La détection est effectuée en enregistrant toutes les décharges qui dépassent un seuil choisi, une méthode communément utilisée. La qualité de la détection est fonction de ce seuil déterminé généralement de façon automatique. À l’aide de signaux simulés,  il nous a été possible de déterminer un seuil optimal qui permet de minimiser les fausses détections positives et négatives pour un signal donné, ce qui ne serait pas possible pour des signaux réels.  Or, nous démontrons que le seuil optimal est différent de celui déterminé automatiquement par les algorithmes existants.   De plus,  nous observons que même en utilisant le seuil optimal, la quantité de détections erronées devient non négligeable lorsque l’amplitude du bruit augmente. 

Nous en concluons que les tris de décharges neuronales effectués à l’aide de ces algorithmes de détection sur des signaux réels risquent d’inclure une grande quantité d’erreurs qui doivent être considérées.

Problématique La mentalisation permet de rendre compte du sens de nos actes et de ceux des autres en termes d’états mentaux et d’intentionnalité. Il est postulé que la mentalisation joue un rôle significatif dans la compréhension de la psychotraumatologie et vient indirectement influencer le niveau de fonctionnement des individus aux prises avec les séquelles d’un traumatisme psychique. Dans le cadre d’une perspective novatrice, ces liens sont ici étudiés de façon empirique. Méthodologie Cent individus aux prises avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT) ont complété une série d’outils psychométriques dans le but de décrire leur état de santé mentale (Post-Traumatic Stress Disorder Checklist Scale, Toronto Alexithymia Scale, Interpersonal Reactivity Index, Michigan Alcohol Screening Test, Drug Abuse Sreening Test et Axe 5 du DSM-IV). Résultats Une série de liens de régression simple permet d’en arriver à envisager que (a) les difficultés à identifier les sentiments, la pensée orientée vers l’extérieur et la consommation d’alcool en viennent à prédire (b) l’intensité de la symptomatologie traumatique qui, quant à elle, permet de prédire (c) le niveau global de fonctionnement des individus aux prises avec un TSPT. Pour plus de détails, voir la Figure 1 en annexe. Conclusion La mentalisation semble être un élément clé à considérer dans la l’étude et la compréhension de la psychotraumatologie et le niveau de rétablissement post-traumatique.

Problématique : L’aphasie est une des atteintes cognitives les plus invalidantes d’un accident vasculaire-cérébral (AVC), affectant les habiletés langagières. La récupération de l’aphasie est maximale les premières semaines suivant l’AVC. Or, peu d’études se sont intéressées à la récupération pendant cette période. Cette étude vise à savoir s’il est possible de prédire la récupération précoce de l’aphasie post-AVC à partir de l’évaluation initiale.

Méthodes : Deux évaluations langagières chez vingt patients atteints d’une aphasie post-AVC ont été réalisées en moyenne 3 et 10 jours après l’AVC. Des analyses de régression multiple ont été réalisées avec un Index Composé (IC) évaluant la sévérité de l’aphasie comme variable dépendante, ainsi que des mesures du discours spontané extraites d’une description d’image, la taille de lésion et l’âge.

Résultats : La sévérité initiale de l’aphasie mesurée par l’IC et par des mesures discursives représente respectivement 36% et 34,3% de la variance de la sévérité 10 jours après l’AVC. Les modèles de prédiction incluant seulement les variables langagières sont plus significatifs que ceux qui incluent la taille de la lésion et l’âge.

Conclusions : Les mesures tirées de l’évaluation langagière initiale offrent un meilleur niveau de prédiction de la récupération précoce de l’aphasie comparé aux variables qui prédisent la récupération à long terme. Ces données permettront aux cliniciens de mieux orienter les patients après leur hospitalisation.

La consommation d’alcool et de drogues constitue un problème chez plusieurs personnes. Dans l’objectif de mieux intervenir, plusieurs auteurs ont cherché à mieux comprendre le phénomène. Certains suggèrent que la diffusion de l’identité pourrait y être associée(Yeomans et al., 2014),alors que d’autres estiment que des déficits dans les capacités de mentalisation pourraient jouer un rôle(Bateman & Fonagy, 2012). Or, à notre connaissance, aucune recherche n’a examiné ces variables conjointement afin de clarifier leur impact respectif sur les troubles liés à une substance. Ainsi, tel est l’objectif de la présente étude.138 hommes y ont participé en complétant le Michigan Alcohol Screening Test et le Drug Abuse Screening Test. La diffusion de l’identité a été mesurée à l’aide du Borderline Personality Inventory, et les déficits dans les capacités de mentalisation l’ont été à l’aide du Toronto Alexithymia Scale et de l’Interpersonal Reactivity Index. Le test de Judd&Kenny(1981)indique que la diffusion de l’identité(β = .21, p < .05)et les déficits dans les capacités de mentalisation(β = .44, p < .001)sont prédictifs, et que cette dernière variable est médiatrice entre la diffusion de l’identité et les troubles liés à une substance. Les résultats de cette étude pourraient permettre le développement de traitements de réadaptation plus efficaces en encourageant le développement de meilleures capacités de mentalisation chez les personnes qui souffrent de troubles liés à une substance.

Introduction : La stimulation cérébrale profonde (SCP) est une procédure chirurgicale novatrice dont l’efficacité a été démontrée quant à l’atténuation des symptômes moteurs, l’amélioration de la qualité de vie et la réduction de la prise de médication liées à la maladie de Parkinson.

Objectif : Identifier les changements anatomiques et neurochimiques induits par la SCP chronique du noyau subthalamique.

Méthodologie : Après fixation, plusieurs coupes ont été réalisées sur le cerveau d’un patient parkinsonien ayant été traité par SCP pendant 11 ans, la deuxième plus longue durée de stimulation répertoriée. Différentes zones cérébrales, touchées ou non par les champs électriques, ont été analysées par immunohistochimie afin d’identifier les changements morphologiques et neurochimiques induits par la SCP. Les résultats cliniques du patient ont été extraites du dossier médical afin d’évaluer l’efficacité du traitement pendant la thérapie.

Résultats : Les changements anatomiques dus au passage des électrodes ont été identifiés et modélisés en 3D. Plusieurs altérations concernant la morphologie des cellules gliales, l’orientation des axones, la neurogénèse, la barrière hématoencéphalique et la vascularisation induits par la SCP chronique ont été caractérisés.

Conclusion : Cette analyse permet une meilleure compréhension des effets à long terme de la stimulation électrique chronique sur différentes régions cérébrales et pourrait contribuer à identifier certains mécanismes d’action.

Au moment de l’apprentissage, l’information est malléable et sensible à certains facteurs (ex. le stress) avant d’être consolidée en mémoire à long terme. Le rappel de cette information (réactivation) la rend malléable de la même façon qu’elle l’était suite à son apprentissage initial. Des études ont montré que le stress module les mémoires réactivées à connotation négative. Toutefois, aucune étude n’a exploré si cet effet est aussi retrouvé pour les mémoires positives. Afin d’étudier cette question, peu de stimuli validés à valence positive sont disponibles. La présente étude vise donc à valider une banque d’images associées à des émotions positives (thème de vacances) et neutres (thème de bureau) en mesurant la valence auto-rapportée, l’arousal auto-rapporté et physiologique ainsi que la mémoire. Pour ce faire, 15 hommes et 15 femmes en santé âgés de 18 à 35 ans ont été recrutés. Soixante images ont été présentées à l’ordinateur. Pour chaque image, l’activité électrodermale, la valence et l’arousal auto-rapportés ont été collectés. La mémoire (rappel libre) a ensuite été testée. Des tests-t ont été effectués pour comparer l’activité électrodermale, la valence et l’arousal auto-rapportés ainsi que la mémoire en fonction de la thématique (vacances vs. bureau). Les résultats suggèrent que les images de vacances sont perçues comme étant plus positives, induisent un niveau d’éveil physiologique et auto-rapporté plus élevé et sont mieux mémorisées que les images de bureau. 

Dans la mise au point de thérapies préventives pour les maladies neurodégénératives comme la  maladie de Parkinson (MP), les molécules naturelles sont de plus en plus étudiées. Nous avons évalué le potentiel neuroprotecteur de la Cucurbitacine E (CuE), un phytostérol issu de la cucurbitacée Ecballium elaterium, sur un modèle cellulaire de la MP. Notre paradigme expérimental utilise les cellules PC12 différenciées en neurones dopaminergiques par le NGF et soumises au MPP+, une neurotoxine qui recrée au niveau cellulaire les dommages de la MP en engendrant un important stress oxydant. La Cucurbitacine E est administrée avant et pendant l’exposition à la toxine. Ensuite, des tests spécifiques de mort cellulaire et d’apoptose ont été effectués, ainsi que l’évaluation du potentiel antioxydant de la CuE par le dosage des espèces réactives de l’oxygène. L’autophagie cellulaire, un mécanisme de dégradation faisant intervenir les lysosomes, a ensuite été étudiée par microscopie à fluorescence. Nos résultats démontrent que la CuE est une molécule neuroprotectrice efficace dont les effets ne s’exercent pas via une amplification du potentiel antioxydant cellulaire. De plus, nous avons observé que la CuE augmente la dégradation autophagique des mitochondries endommagées par le MPP+ et des protéines oxydées. L’induction de l’autophagie pourrait donc être le mécanisme neuroprotecteur utilisé par la CuE dans notre modèle cellulaire de la maladie de Parkinson.



La négligence du trait développemental et de la dimension corporelle sont grandement répandues dans les domaines des sciences neurocognitives, de l’esprit (mind) et de la conscience. Une majorité importante des modèles contemporains sont fréquemment désincorporés, et/ou sur-intellectualisés. Il y a peu de modèles permettant de comprendre les expériences vécues des organismes humains. La phénoménologie de Husserl semble offrir un modèle permettant une compréhension des expériences vécues par les organismes animés. Ses écrits posthumes encore méconnus ont des considérations importantes pour les organismes, l’affectivité et les modalités sensorielles de la tactilité et de la kinesthésie. Mon objectif est de déterminer le modèle de la phénoménologie husserlienne autour de l’affectivité. En considérant l’entièreté de ses écrits, la tactilité et la kinesthésie occupent une place importante reposant sur l’affectivité. De plus, Husserl confère un rôle central à la motivation qui vient articuler les expériences vécues des organismes animés. Avec les résultats de mon analyse, je vais pouvoir vérifier la validité de ce modèle avec l’aide d’évidences théorétiques et empiriques. Les conclusions de ma recherche seront pertinentes dans une perspective historique et contemporaine. Dans une perspective historique, pour la philosophie et phénoménologie de Husserl. Dans une perspective contemporaine, pour les théories de l’esprit, de la conscience, de l’affectivité et de la perception.

Bien que la plupart des personnes aux prises avec un trouble mental grave (TMG) désirent travailler, seulement 10 à 20% de cette population possède un emploi. Sachant que la personnalité a une influence marquée sur les comportements au travail, il est étonnant de constater qu’aucune étude n’ait évalué sa contribution à l’obtention d’un emploi chez les individus atteints de TMG. Dans le but d’évaluer si les traits de personnalité du Modèle de la personnalité en cinq facteurs permettaient de prédire la motivation à trouver un emploi et l’obtention d’un emploi, l’Échelle de Motivation à Trouver un Emploi et le NEO-FFI-R ont été remplis par un échantillon de 37 personnes avec un TMG. Environ un mois plus tard, 24 de ces personnes ont été interrogées quant à leur historique de travail depuis la première phase d’évaluation. Suite à des analyses préliminaires, une régression multiple a révélé qu’un bas niveau d’agréabilité et un haut niveau d’esprit consciencieux étaient associés à une plus grande motivation à trouver un emploi (p < .05). Une régression logistique a pour sa part montré que seul un bas niveau d’agréabilité prédisait le statut d’emploi un mois plus tard (p < .05). Bien qu’il soit aisément compréhensible qu’une personne consciencieuse soit plus motivée à trouver un emploi, l’avantage des personnes ayant un faible niveau d’agréabilité pourrait résider dans le fait qu’elles montrent habituellement des tendances à la manipulation et à la compétitivité.

L’activité physique et l’entraînement sont adoptés comme traitements palliatifs dans le cas de plusieurs maladies neuromusculaires. D’autre part, certaines maladies, dont l’ataxie récessive spastique autosomique de Charlevoix-Saguenay (ARSACS), sont encore peu explorées. Le but de cette recherche est d’évaluer l’impact de l’entraînement sur la condition physique, le degré de spasticité, la qualité de vie et l’autonomie des personnes atteintes de l’ARSACS. Treize sujets âgés de 17 à 45 ans se sont portés volontaires. Ils ont suivi un programme d’entraînement de 8 semaines constitué d’exercices de musculation, d’entraînements de type aérobie ainsi que de différentes activités physiques et sportives. En comparant les résultats entre le début et la fin du projet, l’analyse révèle une amélioration significative pour 11 des 13 évaluations portant sur la condition physique et sur la capacité fonctionnelle. Une baisse de l’ataxie des membres supérieurs et une amélioration de la coordination ont aussi été constatées.



La peur est une émotion essentielle qui assure la survie de l’espèce. Elle peut être étudiée en laboratoire par un paradigme de conditionnement de peur. Celui-ci consiste à associé un stimulus neutre (ex., une couleur) à un stimulus aversif (ex., un choc électrique). La présentation de plusieurs associations entre la couleur et le choc induit une réponse conditionnée de sorte que la lumière induit la peur à elle seule. Après un délai, un rappel peut être effectué pour tester si la mémoire d’extinction a été consolidée. Il a été montré que le stress augmente la consolidation, surtout pour les événements négatifs. Cependant, les effets du stress sur l’extinction de la peur demeurent peu étudiés chez l’humain. Notre étude vise à identifier l’impact du stress sur l’apprentissage et la consolidation de l’extinction de la peur. Au jour 1, les participants sont exposés au conditionnement de peur. Au jour 2, ils sont assignés aléatoirement à un stresseur ou une condition contrôle. L’extinction de la peur est ensuite effectuée. Au jour 3, la mémoire de l’extinction de peur est testée. Lors des trois visites, afin d’évaluer la réponse de peur, la réponse galvanique est mesurée. Les résultats suggèrent que les participants du groupe stressé présentent une réponse galvanique plus élevée que le groupe contrôle face au stimulus conditionné qui a subi l’extinction lors du rappel au jour 3. Le stress viendrait donc altérer la consolidation de l’extinction.

Les endophénotypes de la schizophrénie ou la maladie bipolaire possèdent une architecture génétique plus simple que le diagnostic DSM-IV. Or, les endophénotypes neurocognitifs et physiologiques observés chez le patient adulte sont détectables chez l’enfant à risque génétique de schizophrénie ou maladie bipolaire, 10-15 ans avant l’incidence de la maladie (Maziade et al., Schiz Bull 2011). Ces endophénotypes de risque : i) auraient des fenêtres temporelles de vulnérabilité ; ii) signent des empreintes neurodéveloppementales du cerveau de l’enfant à risque ; iii) des endophénotypes différents ont des trajectoires développementales différentes ; iv) trois formes de trajectoires ont déjà pu être identifiées de l’enfance à l’âge adulte : 1. Une stabilité du déficit ; 2. Une trajectoire non-linéaire avec un retard développemental en enfance suivi d’une récupération ; 3. Un retard tardif commençant à la fin de l’adolescence ; v) la forme de la trajectoire développementale importe. Les travaux soutiennent une définition d’un« syndrome de risque » infantile commun à la schizophrénie et à la maladie bipolaire et reposant sur des anomalies cognitives et physiologiques, la présence de symptômes atténués de psychose et une histoire familiale positive pour ces maladies. Incidemment, un tel syndrome de risque présente des points communs avec le syndrome de risque infantile des maladies métabolo-cardiovasculaires adultes. Ces découvertes mènent a des études d’interventions préventives.

Les enfants qui ont un trouble du spectre autistique (TSA) ont très tôt des particularités développementales. Comme les enfants ayant un retard de langage (RL) partagent précocement avec eux des difficultés, il convient d’explorer ce qui les différencie tôt dans le développement. Des études rétrospectives ont comparé ces groupes et des enfants au développement normal (DN) pour isoler les indicateurs précoces propres aux TSA. L’objectif est de décrire de façon rétrodictive les indicateurs précoces des TSA et du RL en les comparant entre eux et au DN dans le cadre d’une étude prospective, moins sujette au biais de rappel. À 5 et 18 mois, le tempérament a été mesuré à l’aide de l’ICQ et l’échelle de Poe a été utilisée au plan moteur. Le sommeil a été évalué par questionnaire à la mère à 5, 18 et 30 mois. Le vocabulaire réceptif et expressif ont été mesurés avec le MCDI à 18 et 30 mois. Les résultats montrent : 1) un développement moteur plus faible chez les enfants ayant un TSA ou un RL; 2) un sommeil plus long chez les enfants présentant un TSA; 3) un tempérament évalué comme plus facile chez les enfants ayant un TSA; 4) des difficultés de langage à 18 et 30 mois chez les enfants présentant un TSA (- 0.55 ÉT), mais moins sévères que celles des enfants aves un RL (- 1.48 ÉT). Donc, il est possible de distinguer de façon rétrodictive les nourrissons qui ont un TSA, un RL ou un DN. Les avantages d’utiliser des données prospectives seront abordés en discussion.

La stigmatisation liée au cancer pulmonaire, basée sur l’idée que la personne est responsable de sa maladie, tend à provoquer des réactions négatives de blâme et de rejet par les autres. Elle est associée à la détresse des personnes atteintes et semble influencer négativement la qualité des soins qu’ils reçoivent. Le Cataldo Lung Cancer Stigma Scale (CLCSS) est l’un des rares questionnaires développés pour adresser spécifiquement cette problématique, mais il n’est pas disponible en français. Cette étude vise à traduire et évaluer les qualités psychométriques de la version canadienne-française (CLCSS-VF). La traduction a été réalisée par des traducteurs indépendants évalués par un comité d’experts, et prétestée auprès de patients. Dans le cadre d’une étude prospective sur la qualité de vie, 640 patients (66,9 + 8,7 ans) atteints d’un cancer pulmonaire ont complété une batterie de questionnaire par la poste, incluant le CLCSS-VF. Les résultats montrent une bonne cohérence interne (α = 0,93) et une stabilité temporelle adéquate à 3 mois (r = 0,55). L’analyse factorielle exploratoire suggère la présence de 6 facteurs (64 % variance). La validité est démontrée avec le statut de fumeur (critère), l’anxiété et les croyances envers le tabagisme (convergente) et la qualité de vie (divergente). Bien que le CLCSS-VF comporte des qualités psychométriques adéquates, des études supplémentaires seront nécessaires pour expliquer les différences avec la structure de la version originale.

Après une lésion de la moelle épinière, des changements plastiques surviennent à différents niveaux du système nerveux central. Bien que de nombreux travaux aient démontré les capacités de marche chez le chat après une lésion complète de la moelle épinière thoracique, cette réexpression de la locomotion n’a jamais pu être démontrée chez le rat adulte sans utilisation de drogues, d’electrostimulation épidurale ou encore d’assistance robotique en position bipède verticale.

Dans notre étude, 5 rats ont subi une section complète de la moelle épinière (T9) puis ont été entrainés à marcher sur un tapis roulant à différentes vitesses pendant plusieurs semaines en utilisant simplement une stimulation périnéale. Pendant cette période, la cinématique et l’électromyogramme ont été enregistrés durant la locomotion.

Nos résultats montrent sans équivoque que le rat spinal adulte entrainé sur un tapis roulant est capable d’exécuter avec ses membres postérieurs un patron locomoteur très bien défini, ample, alterné et coordonné sans stimulation pharmacologique et/ou électrique et en position naturelle (horizontale) avec une simple stimulation périnéale (Figure). Ainsi, comme c’est le cas pour les autres vertébrés, les rats spinaux adultes ont la capacité de marcher avec les membres postérieurs après spinalisation. Cette conclusion nous pousse donc à réévaluer certains traitements appliqués aux rats spinaux pour induire la marche puisque les rats ont déjà cette capacité sans traitement.

Le trouble de l’usage de substances (TUS) qui fait référence à la dépendance à l’alcool, la drogue ou les médicaments est un trouble mental courant dans les hôpitaux. Plus de 55 % des troubles mentaux à l’urgence psychiatrique ont au moins un diagnostic de TUS. Les traitements pour soigner ce trouble manquent d’efficacité : taux de rétention faible et taux de rechute élevé. Dans les traitements novateurs, l’activité physique se démarque par ces nombreux bénéfices (amélioration cardiorespiratoire, gestion du poids, diminution de symptômes d’anxiété et de dépression). Plusieurs études ont également noté ces bienfaits sur les patients ayant un TUS, par contre peu d’entre elles ont inclus la perception de ceux-ci. Notre objectif était de comprendre la perception de l’activité physique par les patients en traitement pour le TUS. Nous avons pour ce faire, mené des entrevues semi-dirigées individuelles ainsi que des questionnaires de satisfaction. Plus de 13 personnes ont participé à l’entrevue. Les participants ont remarqué que l’activité physique agissait comme facteur de protection contre la rechute en favorisant une saine occupation du temps, la création d’un réseau social positif et le maintien d’un poids santé. Les bénéfices perçus sont tels que les répondants projettent de continuer l’activité physique une fois la thérapie terminée, et ce, grâce au transfert de connaissances effectué et au fait d’avoir pu essayer l’activité pendant le séjour au centre.

La présente étude a pour objectif d'explorer l’effet d’une intervention appliquée par le parent sur les habiletés de communication sociale (c.-à-d., communication expressive, attention conjointe, imitation, orientation sociale) de leur enfant présentant un trouble du spectre de l'autisme (TSA). Dix enfants et leur parent (n=10), âgés entre 34et 48 mois, ont participé à cette étude exploratoire. Des pratiques éducationnelles adaptées, issues d'approches comportementales et développementales, ont été utilisées pour permettre l'acquisition d'habiletés de communication sociale. Ces interventions ont été assurées par les parents, préalablement formés à cet effet (environ 5h), et ont eu lieu en milieu naturel lors des activités quotidiennes pour une période de dix semaines. Sur cette période, les interactions parent-enfant ont été observées, une heure par semaine, à l'aide d'une grille d'observation comportementale. Les résultats indiquent une augmentation de la fréquence d’apparition de comportements de communication sociale chez l’enfant. Ainsi, des pratiques éducationnelles adaptées aux caractéristiques des enfants présentant un TSA favoriseraient une meilleure qualité dans les interactions de l’enfant avec son parent. De telles pratiques éducationnelles sont simples d’implantation et pourraient facilement être enseignées aux parents suite à l’émission d’un diagnostic de TSA chez leur enfant.

Les symptômes moteurs reliés à la maladie de Parkinson (MP) surviennent suite à la dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques (DA) situés dans la substance noire compacte (SNc). Toutefois, les neurones DA situés dans l'aire tegmentaire ventrale (VTA) sont davantage épargnés. Ce projet vise à comparer la complexité de l’organisation morphologique des neurones de la SNc à ceux de la VTA. Notre hypothèse principale stipule qu'une plus grande complexité de l’organisation des neurones de la SNc par rapport à ceux de la VTA sous-tend leur vulnérabilité sélective face aux processus neuropathologiques de la MP. Des reconstructions tridimensionnelles et entières de ces neurones seront effectuées chez le primate. De plus, nous vérifierons si la présence de calbindine (CB) dans les neurones DA procure une résistance supplémentaire face aux processus de mort cellulaire qui surviennent dans la MP. Nos données préliminaires révèlent que les neurones de la SNc présentent des dendrites distales souvent variqueuses formant un domaine somatodendritique étendu principalement dans l’axe antéropostérieur et qui plongent dans la partie réticulée de la SN, possiblement pour y libérer de la DA. En outre, la présence de CB semble donner une résistance aux neurones de la SNc. Cette étude permettra de présenter une vision claire de l’organisation morphologique de ces neurones en mettant en relation leur complexité et leur contenu en CB avec une plus grande vulnérabilité neuronale.

Environ 4,8% des canadiens souffriraient de dépression, le risque suicidaire (RS) y étant associé (ASPC, 2006). Le stress psychologique (SP) et l’estime de soi (ES) semblent être corrélés avec le RS et l’indice de dépression (ID) (Balbinotti et Gélinas, 2013). Le but de cette étude est de vérifier les liens régressifs de ces trois mesures affectives de personnalité (RS, SP et ES) sur l’ID (mesuré par le BDI-II) de 506 étudiant-e-s universitaires âgés de 18 à 61 ans. Les résultats d’une régression multiple indiquent que la combinaison linéaire des trois prédicteurs est significativement liée à l'ID (F(3, 502) = 344,99; p< 0,01). Cette combinaison explique autour de 67% de la variance de l’ID, tel qu’indiqué par le coefficient de corrélation multiple (R=0,82). Les corrélations entre chacun des prédicteurs et l'ID (rES= -0,63; rSP= 0,68; rRS= 0,72) s’avèrent significatives (-4,54 < t(505) < 14,01; p < 0,01). Autour de 47% de la variance de l’ID est expliquée par le SP seul, et autour de 20% additionnel par l’ES et le RS ensemble. Les corrélations significatives (p < 0,01) entre chacune des mesures affectives varient entre |0,43| et |0,71|. De par ces résultats, une discussion théorique est proposée. On conclut que le SP a un impact important sur l’ID (celle-ci pouvant même augmenter le RS), tandis que l’ES pourrait avoir un effet protecteur sur le RS et sur l’ID. D’autres études seraient nécessaires afin de comparer nos résultats à d’autres types de population.

L’évaluation neuropsychologique en ligne permet l’obtention des mesures précises comme le temps de réaction et fait actuellement ses preuves comme outil complémentaire à l’évaluation clinique. La présente étude vise au développement d’une batterie d’évaluation neuropsychologique en ligne, l’ExecQc, et sa normalisation auprès de la population adulte franco-québécoise. Composée de 6 tests en ligne, soit le Flanker, Trail Making Test (TMT), Corsi, une tâche de recherche visuelle, le Balloon Analogue Risk Task (BART) et le Continuous Performance Task (CPT), l’ExecQc permet, en 35 minutes, l’évaluation de l’inhibition et la flexibilité cognitives, l’empan visuospatial, la mémoire de travail, la prise de décision et l’attention. 305 participants (H=121;F=184) âgés entre 18 et 78 ans (M=46,3;ET=15,8) ont complété la batterie. Les résultats montrent la présence d’effets attendus selon la littérature scientifique, comme l’effet d’incongruence à la tâche Flanker (p<0,001) et l’effet de la flexibilité cognitive au TMT (p<0,001). L’empan visuospatial au Corsi (M=6,5;ET=1,5) est similaire avec les données de la littérature scientifique. Enfin, les performances cognitives, dont l’inhibition, la flexibilité et les temps de réaction, diminuent significativement avec l’âge, un résultat aussi attendu. Cette étude montre que l’ExecQc est une batterie valide et efficace pour évaluer les fonctions cognitives en ligne et apparaît comme un outil prometteur pour complémenter l’évaluation clinique.

Le cortex préfrontal, lorsque compromis, est susceptible d’affecter chaque phase du processus mnésique : l’encodage, la consolidation et le rappel. La stimulation électrique transcrânienne à courant direct (SETCD) est une méthode de stimulation cérébrale non invasive permettant de moduler à la hausse ou à la baisse l’excitabilité du cortex en  appliquant un léger courant électrique à la surface du scalp. Bien qu’il ait été démontré que la SETCD, lorsque appliquée au cortex préfrontal dorsolatéral (CPDL), module la capacité de mémoire de travail, ses effets sur la mémoire à long terme sont encore peu connus. Nous avons utilisé la SETCD pour moduler l’excitabilité du CPDL chez 14 adultes sains. Dans un paradigme expérimental à mesures répétées, trois conditions de stimulation étaient appliquées aléatoirement lors de la phase d’encodage de visages  inconnus : inhibition à droite, excitation à droite et placebo. Trois jours suivant la phase d’encodage, un test de reconnaissance était administré où les performances, en pourcentage de bonnes réponses, et les temps de réaction étaient enregistrés. La condition d’inhibition du CPDL droit provoque des temps de réaction significativement plus lents que la condition d’excitation (F(2,26)=3,55, P<0,05). De même, il n’y a aucune différence quant aux performances de reconnaissance (P=0,31). Ces résultats suggèrent un rôle du cortex préfrontal à la phase d’encodage se répercutant dans l’efficacité de la reconnaissance à long terme.

Cette étude documente l’expérience d’utilisation des appareils mobiles (téléphones intelligents, tablettes) après un traumatisme craniocérébral (TCC) ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Au total, 50 adultes ayant subi un TCC ou un AVC ont participé à une entrevue téléphonique sur l’utilisation d’appareils mobiles et ont rempli des mesures subjectives sur la mémoire, les fonctions exécutives et l’impact psychosocial de la technologie, et une mesure cognitive objective. De plus, 12 professionnels de la réadaptation ont participé à deux groupes de discussion sur l’utilisation de la technologie mobile avec leur clientèle. Les résultats indiquent que les habitudes d'utilisation des appareils mobiles changent après un TCC ou un AVC. Une utilisation plus importante de l’appareil mobile pour des tâches cognitives quotidiennes est associée à une perception plus positive de l’impact psychosocial de l’aide technologique, et à un moins bon fonctionnement subjectif pour la mémoire et les fonctions exécutives. Les analyses qualitatives des groupes de discussion suggèrent que l’utilisation perçue des technologies, l’environnement social et physique, et les caractéristiques individuelles influencent l’utilisation de la technologie pour la cognition. Plusieurs barrières institutionnelles au soutien à la clientèle sont identifiées par les professionnels. Le développement d’un programme d'entrainement pourrait faciliter l’utilisation des appareils mobiles pour la cognition.

L’orthorexie est présentée comme un concept bidimensionnel qui comprend l’orthorexie nerveuse, une dimension pathologique, et l’orthorexie santé (HO), une dimension qui correspond à une saine préoccupation pour l’alimentation. Bien que certaines études aient démontré que ces dimensions comprennent des comportements alimentaires distincts, les preuves de leur particularisation ou de leur cooccurrence sont encore limitées.  

De précédentes études ont fait ressortir jusqu’à 4 profils d'orthorexie dans divers sous-groupes de population. La présente étude vise à répondre aux limites des études centrées sur la personne en examinant les profils d'ON et d'HO dans un échantillon de 251 adultes canadiens francophones (85,7 % de femmes ; Mâge = 33,56 ans).  

Des analyses de profils latents (LPA) ont été utilisées pour estimer les profils d'ON et d'HO. Seuls deux profils ont émergé. Les résultats obtenus n'ont pas permis d'établir une distinction entre l'ON et l'HO. En effet, ils ont révélé la présence de profils présentant des niveaux cooccurrents d'ON et d'HO qui ne diffèrent que quantitativement : des comportements alimentaires orthorexiques faibles (Profil 1 : 68,9 % de l'échantillon; caractérisé par des niveaux faibles d'ON et d'HO) ou modérés (Profil 2 : 31,1 % de l'échantillon ; caractérisé par des niveaux modérés d'ON et d'HO). 

La cooccurrence des dimensions de l'orthorexie dans ces profils remet en question le caractère bidimensionnel de celle-ci.

L’oleuropéine est une molécule extraite des feuilles de l’olivier connue pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Afin de cerner son rôle neuroprotecteur, l’oleuropéine a été mise à l’épreuve sur un modèle cellulaire de la maladie de Parkinson, les cellules PC12 neuronales exposées à la neurotoxine 6-hydroxydopamine (6-OHDA). Premièrement, nous avons démontré que l’oleuropéine réduit la mort neuronale induite par la 6-OHDA telle que mesurée par des essais de cytotoxicité. Ensuite, nous avons étudié l’effet de l’oleuropéine sur l’apoptose induite par la 6-OHDA en mesurant l’expression de certaines protéines pro- et anti-apoptotiques telles que Bax, Bcl-2 et PARP1, ainsi qu’en quantifiant la fragmentation de l’ADN. Les résultats ont démontré que l’oleuropéine diminue significativement l’apoptose. Enfin, pour comprendre les mécanismes par lesquels agit l’oleuropéine, nous avons observé l’apparition de vacuoles autophagiques dans le cytoplasme des cellules traitées avec la molécule naturelle, qui ont été mises en évidence par marquage à l’acridine orange, par marquage au Cyto-ID et par immunofluorescence avec un anticorps dirigé contre LC3. Les recherches récentes indiquent que le processus d’autophagie joue un rôle important dans la maladie de Parkinson et est même qualifié comme arbitre de la survie neuronale. Nos résultats probants nous encouragent à continuer sur cette voie pour déterminer le rôle de l’oleuropéine comme molécule neuroprotectrice.

Problématique Les cauchemars traumatiques sont difficiles à traiter et il s’agit d’une des plaintes les plus fréquentes chez les individus aux prises aux des trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les lignes directrices dans le domaine indiquent que le Prazosin et l’Imagery Rehearsal Therapy (IRT) sont les traitements de choix au niveau pharmacologique et psychothérapeutique. Jusqu’à récemment, l’IRT n’était pas disponible en français et sa mise en application demeurait limitée. L’IRT a été traduit (Révision et Répétition de l’Imagerie Mentale – R2IM) et mis en application dans un contexte francophone. Méthodologie Évaluation R2IM pré et post-traitement d’un programme thérapeutique R2IM, pour la réduction des cauchemars et de la symptomatologie post-traumatique, auprès de 22 patients (17 hommes et 5 femmes) avec une moyenne d’âge de 44,5 ans (ET = 13,3), souffrant de troubles psychotraumatiques. Résultats Les résultats des questionnaires d’auto-évaluation (NDQ et PCL-S) montrent une réduction significative de la détresse liée aux cauchemars et de l'intensité de la sévérité de la symptomatologie post-traumatique, à partir de la quatrième séance de thérapie R2IM (voir Figure 1). Conclusion Les résultats préliminaires de cette étude pilote - une des premières études francophones consacrées à la thérapie R2IM - convergent avec ceux rapportés dans la littérature, et confirment les apports cliniques et thérapeutiques qu'offre la R2IM, dans les contextes psychotraumatiques.