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La violence en milieu scolaire a été mainte fois associée aux difficultés intériorisées des adolescents, comme les symptômes dépressifs. Celle-ci a toutefois été principalement étudiée en termes de violence directe (intimidation, victimisation, etc.). Pourtant, l’exposition à la violence est plus large que la violence directement vécue par les adolescents. La majorité de ceux-ci ne se sentent pas en sécurité dans leur propre école. Cette étude regarde le lien prospectif entre le climat de sécurité en milieu scolaire et les symptômes dépressifs à l’adolescence par le biais d’un devis multiniveaux, tout en déterminant l’impact du sexe sur cette relation.

À l’aide d’un échantillon de 5 262 élèves suivis annuellement, des analyses multiniveaux ont testé le lien entre le climat de sécurité en secondaire 2 et les symptômes dépressifs deux ans plus tard, en contrôlant pour les symptômes dépressifs initiaux en plus des caractéristiques individuelles. La modération par le sexe a ensuite été étudiée.

Les résultats ont montré un lien significatif entre le climat de sécurité au niveau-élève et les symptômes dépressifs. Les analyses modératrices ont montré que cette relation est significative que chez les filles. Aucune association significative n’a été trouvée entre le climat de sécurité au niveau-école et les symptômes dépressifs.

Cette étude soutient l’importance de considérer l’impact de la perception du climat de sécurité sur le bien-être émotionnel des adolescents en milieu scolaire.

La capacité de la mémoire de travail visuospatiale (MdTVS) s’améliore considérablement durant l’enfance1. Nous pouvons retenir entre 3 et 5 items en MdTVS, ceci pouvant refléter la limite de l’attention chez l’adulte2. L’objectif ici a été d’étudier la MdTVS chez 3 groupes : 17 enfants (6-11 ans), 16 adolescents (12-17 ans) et 17 adultes (25 ans). L’expérience 1 (E1) était une tâche d’empan visuel simple, avec 40 essais par niveau, commençant avec 1 item à retenir et un maximum de 6 items. Lorsque les réponses correctes étaient inférieures à 70%, nous atteignions la règle d’arrêt en supposant que la limite de l’espace de stockage était atteinte. L’expérience 2 (E2) était similaire à E1, à une exception prêt : un indice visuel indiquait quel hémichamp devait être mémorisé. Les résultats indiquent que la performance obtenue à E1 était meilleure qu’à E2, quelque soit l’âge (p<.001). Les performances des enfants pour E1 et E2 étaient plus basses que celles obtenues par des adolescents (p<.05) et des adultes (p<.001). Les performances des adolescents pour E1 et E2 étaient similaires à celles obtenues par les adultes (p>.05). Les performances obtenues pour E1 et E2 s’amélioraient avec l’âge chez les enfants et les adolescents (r=.5, p<.05). Ces résultats montrent que la capacité de la MdTVS augmente avec l’âge, et cette capacité est réduite lorsque les éléments à encoder doivent être sélectionnés sur la base d’un indice spatial.



Développée par l’industrie du jeu, la réalité virtuelle (RV) a été adaptée au traitement de certains troubles psychiatriques (Viaud-Delmon, 2007). Dans le cas des troubles anxieux et de la toxicomanie, le traitement par la RV se montre plus efficace que la thérapie cognitive-comportementale usuelle (Malbos, Boyer & Lançon, 2013). Eu égard à la schizophrénie, le traitement par la RV est associé à une amélioration de certaines fonctions cognitives (mémoire et attention) et de l’estime de soi (Peter & Estingoy, 2014). Une thérapie pour les hallucinations auditives réfractaires a produit des résultats prometteurs. Le patient est exposé à un avatar personnifiant ses voix persécutrices et est amené à interagir et à s’affirmer auprès de lui (Leff, Williams, Huckvale, Arbuthnot & Leff, 2014). Une récente méta-analyse montre que la thérapie par avatar est aussi efficace que la TCC dans la réduction des hallucinations auditives réfractaires (Van der Gaag, Valmaggia & Smit, 2014). Une équipe de l’Institut Philippe-Pinel a adapté cette thérapie à un environnement de RV et vérifie notamment son efficacité dans le développement de meilleures habiletés d’autorégulation émotionnelle. Les particularités de cet essai thérapeutique sont discutées. Si cette forme de thérapie se montre efficace, elle pourra être exportée dans divers milieux de la santé et contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec ce type de symptômes positifs.

Dans le cadre de la révision francophone de la classification internationale des maladies (CIM-11). Cette étude contribuera à cette révision en s’intéressant au chapitre 21 portant sur les facteurs contextuels (FC). L’objectif de cette étude est de comprendre l’influence des FC sur l’apparition et la réapparition de symptômes liés à un trouble de santé mentale ainsi que sur le rétablissement du point de vue des proches et des usagers de services en santé mentale. Un devis qualitatif avec des entrevues semi-structurées ainsi qu’un questionnaire auto-rapporté quantitatif auprès d’usagers de services et de proches ont permis de collecter les données. Le recrutement se faisait dans trois instituts en santé mentale dans la province de Québec, 5 usagers de services par instituts ont donc été rencontrés. De façon analogue, des proches ont aussi été rencontrés (n=15). Des entretiens de groupes sont prévus avec des usagers et des proches afin de réfléchir à la façon de tenir compte de ces facteurs. Les résultats présentés ici portent sur le discours des usagers (n=15) suite à une analyse thématique. L’accord inter-juge se faisait par le recours à plusieurs juges hétérogènes dont l’un ayant un diagnostic de santé mentale et d’autres juges ayant déjà été intervenant en santé mentale. Les principaux facteurs contextuels qui semblent influents sont les relations interpersonnelles, les interventions, la situation d’emploi/chômage et les antécédents personnels.

L’étude visait à tester les effets immédiats des stimulations magnétiques périphériques répétitives (rPMS) au niveau cortical, corticospinal et clinique pour la fonction sensorimotrice de la cheville parétique chez des sujets avec accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Dix-huit participants AVC ont été assignés aléatoirement à un groupe rPMS (N=9) et placebo (N=9), et ont été comparés à 14 participants en santé. Les résultats ont démontré que les rPMS ont : amélioré l'ampltude de flexion dorsale active; baissé la résistance des muscles fléchisseurs plantaires à l’étirement; amélioré la force musculaire des fléchisseurs dorsaux; augmenté l’excitabilité du cortex moteur primaire; et baissé la variabilité des mécanismes inhibiteurs intracorticaux. Aucun effet du placebo n’a été observé. Les améliorations cliniques étaient corrélées avec les changements du système corticospinal, et dépendaient de la fonction préalable de ce système (avant l’intervention). Cette plasticité dynamique rapide du système moteur, probablement induite par les afférences proprioceptives créées par la neurostimulation, pourrait permettre d'ouvrir une fenêtre thérapeutique lors de la rééducation du mouvement en réadaptation. D'autres études sont nécessaires pour mieux détailler les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent ces changements.   



Introduction. La dépression majeure représente un lourd fardeau au Canada. Alors que les guides de pratique clinique recommandent une durée de traitement d’au moins 8 mois, 54% des personnes étant assurées par le régime public d’assurance médicament et ayant eu un diagnostic de dépression majeure, cessent leur traitement antidépresseur 6 mois après la première ordonnance. Objectif. Cette étude vise à documenter l’expérience des personnes atteintes de dépression majeure avec les médicaments antidépresseurs et les pharmaciens. Méthode. Une étude qualitative descriptive exploratoire a été conduite auprès de personnes ayant eu un diagnostic de dépression majeure et utilisé des antidépresseurs au cours de la dernière année. Un total de 14 participants a été recruté dans un CLSC et un organisme communautaire de la ville de Québec. Une analyse thématique des entrevues individuelles intégralement retranscrites a été réalisée. Résultats. Trois principaux aspects de l’expérience des personnes ont été identifiés : un rétablissement parsemé de décisions liées à l’initiation et la poursuite du médicament antidépresseur, les rôles perçus du pharmacien dans ce rétablissement, et les recommandations afin d’améliorer le soutien offert à la pharmacie. Conclusion. Cette étude permet d’identifier les besoins des personnes atteintes de la dépression majeure utilisant les antidépresseurs et d’identifier les cibles d’intervention prioritaires pour améliorer le rôle des pharmaciens communautaires.

IMPORTANCE : Les benzodiazépines (BZD) sont parmi les médicaments les plus prescrits au monde. Ils sont associés à un potentiel de conséquences négatives importantes pour la santé lorsque pris à long terme et sont difficiles à arrêter.

OBJECTIF : Évaluer le rôle thérapeutique de la kétamine dans l’arrêt et le contrôle des symptômes de sevrage de BZD à l’intérieur d’un échantillon de patients souffrant de dépression résistante au traitement.

METHODOLOGIE : Étude de cohorte ambidirectionnelle à groupe unique avec suivi longitudinal prospectif de patients souffrant de dépression résistante au traitement, dont les BZD ont été systématiquement interrompus lors d’une cure de traitement par kétamine à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas. Des statistiques descriptives, ainsi qu’un modèle de courbe de croissance latent (LGM), ont été utilisés pour évaluer la trajectoire clinique et les symptômes de sevrage.

RÉSULTATS : Un total de 22 patients a été recruté. À la fin du traitement de kétamine de 4 semaines, 20 patients (91 %) ont réussi à arrêter leur BZD (confirmé par analyses d'urine). Ces patients n'ont pas expérimenté d'augmentation significative de leurs symptômes d'anxiété, de dépression, de trouble du sommeil ou de suicidalité pendant la période de sevrage aiguë. Au cours du suivi (durée moyenne de 12 mois), 64 % des patients étaient toujours abstinents.

Cette étude fournit les premières preuves scientifiques sur le rôle potentiel de la kétamine dans la déprescription de BZD.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) constitue l’un des troubles anxieux les plus fréquents. Il se classe parmi les dix conditions chroniques causant les plus importantes altérations du fonctionnement. Si les thérapies cognitives-comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité dans le traitement du TAG, le nombre restreint de thérapeutes formés à cette approche se retrouvent majoritairement rassemblés dans les grands centres urbains. La vidéoconférence se présente alors comme une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service efficaces pour les patients qui vivent en régions rurales, éloignées ou dans les milieux dépourvus de spécialiste. Cette recension des écrits porte sur 16 études mesurant l’efficacité de la télépsychothérapie dans le traitement des troubles anxieux. Les résultats dévoilent une efficacité comparable dela TCCen vidéoconférence comparativement àla TCCen face-à-face notamment dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie et dans celui du trouble de stress post-traumatique. Il appert toutefois qu’aucune étude contrôlée mesurant l’efficacité d’une intervention en vidéoconférence n’a été réalisée auprès d’individus présentant un trouble d’anxiété généralisée. À cet égard, cette proposition vise à présenter l’efficacité de la vidéoconférence dans le traitement des troubles anxieux ainsi qu'à proposer des pistes d’intervention en télépsychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée.

Problématique : Accentués par la pandémie de COVID-19, les problèmes liés au bien-être psychologique des étudiants en sciences infirmières sont importants et affectent leur performance. Des interventions de soutien par les pairs ont montré des effets sur le bien-être psychologique, mais peu ont été évaluées en contexte universitaire. Dans ce contexte, la thérapie cognitive comportementale, la méditation de pleine conscience et la relaxation se sont montrées efficaces. Ces interventions sont toutefois peu accessibles et rarement offertes par les pairs. Le but de cette étude est d’évaluer une intervention de soutien et d’apprentissage par les pairs d’une technique de relaxation, le training autogène, sur le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. Méthode : Il s’agit d’une étude pilote avec méthode mixte concomitante triangulée, comprenant un devis pré-expérimental et un devis qualitatif descriptif. Des pairs/étudiants (n=24) seront formés et enseigneront par la suite la technique de relaxation à d’autres étudiants (n=80). Résultats : La faisabilité et les résultats préliminaires de l’intervention sur le bien-être, la détresse, les symptômes dépressifs, l’anxiété, le soutien social et la performance académique et professionnelle seront présentés. Contribution : Ce projet permettra d’implanter et d’évaluer une intervention qui a le potentiel d’améliorer le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. 

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer  l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage et de détecter l’accumulation de cette dernière. Diverses techniques, telles que des immunoprécipitations et des immunofluorescences, ont été utilisées. Ce projet permettra donc une meilleure compréhension des mécanismes et des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLAS. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas.

Les pompiers premiers répondants (PR) sont exposés à répétition à des événements potentiellement traumatiques (ÉPT) au travail. Cela augmente leur risque de développer des troubles de santé mentale. Les études existantes estiment qu’environ 30 % des pompiers PR présentent des indices de détresse psychologique. Toutefois, ces études ne considèrent pas l’évolution de cette dernière dans le temps. L’objectif de ce projet est d’évaluer l’évolution de la détresse psychologique durant 12 semaines auprès de pompiers PR. L’objectif secondaire est d’identifier les déterminants qui font fluctuer la détresse durant cette période. Pour cela, 274 pompiers PR ayant été exposés à au moins un ÉPT au cours des derniers mois ont été recrutés. Pendant 12 semaines à deux semaines d’intervalle, ils ont rapporté leur niveau de symptômes dépressifs, post-traumatiques et d’anxiété généralisée, ainsi que leur niveau de stress au travail, leur soutien social disponible et leurs moyens d’adaptation via une application mobile. Les résultats révèlent des niveaux cliniques de détresse psychologique durant au moins une semaine chez 20,7 % des répondants. Cette détresse se caractérise entre autres par une qualité de vie au travail et de relations personnelles inférieures et par davantage d’évitement. Cela dit, un meilleur soutien social perçu est favorable à leur bien-être. Il est donc essentiel de mieux comprendre la détresse psychologique des pompiers PR afin de cibler des interventions plus adaptées.

On ne connaît pas ou très peu l’effet relatif des ingrédients thérapeutiques sur les processus de changement lors d’une intervention afin de traiter l’état de stress post-traumatique (ÉSPT). Il existe plusieurs ingrédients thérapeutiques, dont les attentes vis-à-vis l’efficacité du traitement (AET). Une meilleure compréhension de l’impact de ces ingrédients peut être très rentable dans l’optique d’améliorer la pratique clinique et l’obtention de soins de qualité. L’objectif de l’étude consiste à évaluer l’impact des AET comme ingrédients actifs. 61 participants provenant du Centre d’étude sur le trauma ont été sélectionnés afin d’effectuer l’étude. Ils ont été évalués à l’aide d’entrevues cliniques standardisées, d’instruments auto-rapportés et de questions spécifiques sur les AET. Ils ont suivi une psychothérapie d'orientation cognitive et comportementale répartie sur 20 séances de 90 minutes et ont été évalués à cinq moments. Les régressions linéaires ont permis d’observer que les AET peuvent expliquer 19% de la variance de la mesure d’efficacité du traitement. Ces résultats montrent que les AET s’avèrent des facteurs prévisionnels de la modulation des symptômes de l’ÉSPT. De ce fait, les cliniciens devraient tenir compte des AET dans la planification du traitement de l’ÉSPT. Il faut néanmoins approfondir nos connaissances concernant l’impact des AET dans le processus de changement thérapeutique.

Les atteintes des régions frontales à la suite d’un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré et sévère peuvent affecter négativement le jugement pratique (Escudier, 2015). Essentiel à la prise de décision et au bon fonctionnement de la vie quotidienne, le jugement est divisé en trois processus, soit la détection de problème, l’évaluation de la gravité d’une situation, puis la génération de solution. Peu de tests ont été spécifiquement développés pour évaluer le jugement chez les patients TCC. Parmi ces derniers, certains ont été validés auprès d’une population âgée et tous évaluent le jugement de façon plus large, sans considérer le fonctionnement dans la vie quotidienne. Peu de tests valides sont donc disponibles pour évaluer le fonctionnement au quotidien chez la clientèle TCC. L’objectif de notre étude est de valider le Test de gestion des problèmes de la vie quotidienne (TGV) qui évalue les trois aspects du jugement. Le recrutement est en cours auprès de l’association québécoise des traumatisés crâniens. Nous comptons recruter 40 participants ayant un TCC modéré-sévère ainsi que 40 participants contrôles d’ici janvier 2023. Les participants auront à réaliser le TGV, ainsi que d’autres tests pour évaluer la validité de construit de ce nouvel outil. Cette étude permettra l’utilisation d’un meilleur outil pour évaluer précisément l’aptitude des patients TCC à pouvoir vivre de façon autonome dans leur quotidien, puis d’identifier le processus problématique du jugement.

La majorité des jeunes adultes en situation d’itinérance présente une consommation problématique de substances psychoactives (SPA). De plus, ces jeunes endossent, de façon disproportionnée, des conséquences graves liées à la consommation. Bien qu’ils soient peu nombreux à fréquenter les services d’aide en dépendance, ceux-ci démontrent des capacités à utiliser des ressources accessibles à même leur environnement pour réguler leur consommation de SPA. Alors qu’elles demeurent méconnues, la littérature démontre l’importance de la musique pour les jeunes, notamment pour combler des besoins liés au bien-être global. La musique aurait toutefois des influences hétérogènes sur la consommation de SPA. Cette étude vise à comprendre l’impact de la musique sur la consommation des jeunes adultes en situation d’itinérance ayant une consommation problématique de SPA. Pour ce faire, 20 entrevues qualitatives semi-dirigées seront réalisées avec des jeunes de 18 à 30 ans afin d’explorer les liens entre la musique et la consommation de SPA. Celles-ci feront l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires suggèrent que la musique peut à la fois augmenter et réduire la consommation de SPA. Ces impacts sont expliqués selon des facteurs individuels, contextuels et sociaux. En termes de réduction des méfaits, ces résultats permettront de guider le développement d’interventions de proximité adaptées tenant compte des forces et des conditions de vie des jeunes.

Les thérapies préventives de la maladie de Parkison (MP) sont une avenue prometteuse pour la recherche. En effet, les molécules neuroprotectrices font l’objet de nombreuses études et parmi celles-ci, on observe un intérêt particulier pour les molécules naturelles. Nous avons donc étudié un phytostérol, la Cucurbitacine E (CuE), extraite d’Ecballium elaterium. Nous avons analysé son potentiel neuroprotecteur, son pouvoir antioxydant ainsi que ses effets sur l’autophagie. L’autophagie est un mécanisme cellulaire de dégradation des organelles défectueux et des agrégats protéiques, deux fléaux impliqués dans la pathogénèse de la MP. Nous utilisons comme modèle cellulaire les neurones dopaminergiques PC12 soumis à la neurotoxine MPP+, laquelle induit la MP dans les modèles cellulaires et animaux. Nos résultats soulignent un intéressant potentiel anti-apoptotique de la CuE. Or, celle-ci possède peu de propriétés antioxydantes, d’où l’intérêt d’étudier d’autres mécanismes d’action, comme l’autophagie. Les modifications mitochondriales et des lysosomales induites par le MPP+ sont renversées par le pré-traitement à la CuE. La voie autophagique semble aussi être augmentée par  l’expression du régulateur HDAC6 et par l’apparition de « puncta » de LC3 caractéristiques de l’autophagie. En somme, le caractère neuroprotecteur de la CuE s’exprime par des effets anti-apoptotiques et pro-autopagiques, faisant de cette molécule une candidate prometteuse pour les thérapies préventives de la MP.

Le but de cette étude était d’évaluer la satisfaction des patients adultes qui recevaient des services de soins primaires et spécialisés en santé mentale, et d’identifier les variables associées à la satisfaction pour chacun des types de soin. Cette étude incluait 325 patients avec troubles mentaux. Un cadre conceptuel basé sur le modèle comportemental d’Andersen a été utilisé et des régressions linéaires multiples ont été générées. Le score moyen de la satisfaction des soins primaires et spécialisés s’est établit à 4 (étendu 3.67-5.0). Les résultats ont démontré que le fait d'avoir une meilleure continuité dans les soins et un case-manager augmente les niveaux de satisfaction envers les deux types de soins. L’aide reçue des services et des proches est positivement associée à la satisfaction des soins primaires, tandis que le fait d’être sur l’aide sociale augmente l'insatisfaction envers les soins spécialisés. Le nombre de besoins est négativement associé à la satisfaction envers les soins primaires, et marginalement avec les soins spécialisés. Les résultats ont révélé un niveau de satisfaction élevé pour chacun des types de soins, et des variables communes entre les types de soins associés à la continuité, au case-management, et au nombre de besoins. D’autres variables sont liées exclusivement à un type de soins en particulier, ce qui souligne l’importance de considérer ces variables pour améliorer les soins primaires, et séparément, les soins spécialisés.

La cognition sociale réfère aux processus cognitifs qui guident nos interactions sociales. Une étude récente portant sur 2 de ses composantes, la mentalisation et l’empathie, suggère que seule l’empathie est affectée chez des personnes ayant de forts traits d’anxiété sociale. Par contre, la mesure de mentalisation utilisée étant peu sensible, il est possible que des différences n’aient pas été détectées. L’objectif de notre étude était d’évaluer les capacités de personnes ayant des traits forts d’anxiété sociale sur 4 construits de cognition sociale: l’empathie, la mentalisation, les connaissances sociales et la perception d’émotions. Nos sujets sains (n=88) ont été séparés en 3 groupes selon leur score à l’Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz, nous permettant de comparer 22 participants avec basse anxiété sociale (<12) et 22 participants avec haute anxiété sociale (>38). Le groupe avec haute anxiété sociale a obtenu un score significativement plus élevé (t (42)=-4.83, p<.01) à l’échelle de détresse personnel de l’échelle d’empathie, alors qu’aucune autre différence significative n’a été trouvée (ps>.05). Même avec l’utilisation de mesures plus sensibles, il semble que les personnes ayant des traits élevés d’anxiété sociale ne présentent pas de difficultés particulières pour les construits de cognition sociale autres que l’empathie. Par contre, ces personnes semblent plus portées à ressentir de la détresse en réponse à l’observation de la détresse d’autrui.

Contexte: l’insula est impliquée dans le traitement de l’information. Sa portion antérieure (Ia) jouerait un rôle dans le traitement de la saillance, alors que sa portion postérieure (Ip) serait impliquée dans le traitement sensoriel. La résection de l’insula comme traitement des épilepsies pharmaco-résistantes est parfois envisagée chez les patients atteints d’épilepsie insulaire. Problématique: l’intérêt pour ce type d’épilepsie ne s’est développé que récemment. Des interrogations demeurent concernant l’impact d’une telle chirurgie sur le traitement sensoriel et cognitif. Objectif: distinguer le rôle de chaque portion de l’insula dans le traitement de l’information et identifier l’impact d’une insulectomie sur le traitement sensoriel. Méthode: avec l’EEG intracrânien, nous mesurons l’activité de l’insula durant des tâches cognitives. Les analyses sont en potentiel évoqué et en temps-fréquence. Des questionnaires mesurant les changements multisensoriels sont administrés à deux groupes de patients opérés pour une épilepsie insulaire ou temporale. Les réponses sont comparées selon le type de résection et le temps post-chirurgie. Conclusion: les données iEEG montrent que l’Ia est impliquée dans l’attention volontaire, alors que la réponse de l’Ip reflète un processus automatique. Nous notons aussi des profils sensoriels distincts selon le type de résection. Contribution: l’étude aidera à anticiper l’impact d’une insulectomie et approfondira la compréhension du rôle de l’insula.

La maladie de Parkinson est caractérisée par des dysfonctions motrices souvent précédées par d’autres symptômes, dont des altérations gastro-intestinales. Comme pour les manifestations physiques, les dysfonctions non motrices sont aussi causées par la dégénérescence des neurones dopaminergiques. Au niveau du système nerveux central, plusieurs évidences supportent le rôle de la réponse inflammatoire dans la dégénérescence neuronale.

Afin d’étudier le rôle de l’inflammation sur la dégénérescence des neurones dans le plexus myentérique, nous avons injecté du MPTP à des souris déficientes en MyD88 (MyD88-/-), une protéine impliquée dans la cascade de signalisation menant à une réponse immunitaire proinflammatoire. Les résultats démontrent que les souris MyD88-/- traitées au MPTP sont protégées contre la dégénérescence des neurones dans le plexus myentérique contrairement aux souris sauvages (WT). Chez les souris WT, le traitement au MPTP induisait l’infiltration de macrophages, mais pas chez les souris MyD88-/-. Le traitement MPTP favorise le phénotype proréparateur des macrophages (marqué à l’arginase 1) chez les souris MyD88-/- comparées aux WT. Par ailleurs, une diminution importante de l’expression de BDNF chez les souris WT traitées au MPTP comparées aux salins a été observée.

En conclusion, les effets néfastes du MPTP dans le plexus myentérique étaient médiés par l’expression de MyD88 qui entraînait une diminution du nombre de macrophages proréparateurs.

La dystrophie myotonique de Type 1 (DM1) est une maladie héréditaire affectant de multiples systèmes, dont le système nerveux central. Il en existe 4 formes selon l’âge d’apparition et la gravité des symptômes. Si les atteintes cognitives ont été largement décrites, très peu d’études longitudinales ont été publiées, laissant ainsi un doute sur l’évolutivité de ces atteintes. Les objectifs de l’étude sont de décrire et de comparer l’évolution des capacités cognitives chez des sujets DM1 atteints des formes adulte et tardive, grâce à une étude de cohorte longitudinale. Nous avons évalué 115 patients, à 9 ans d’intervalle, sur des habiletés cognitives spécifiques (langage, mémoire, attention visuelle, vitesse de traitement, capacités visuo-constructives et fonctions exécutives) et le fonctionnement intellectuel (WAIS-R). Les données démographiques, le niveau de faiblesse musculaire et le nombre de CTG ont aussi été mesurés. Les résultats démontrent un déclin significatif de la mémoire verbale, de l’attention visuelle et de la vitesse de traitement. Ce déclin est corrélée à l’âge et la durée de la maladie, mais indépendant des autres données cliniques, témoignant ainsi d’un processus de vieillissement précoce du cerveau, autonome par rapport au système musculaire. Le niveau de déclin était supérieur dans la forme tardive pour bon nombre de fonctions cognitives. Ces résultats sont importants pour la pratique clinique et le conseil génétique.



Problématique: L'une des séquelles fréquente de l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la difficulté à ressentir les mouvements (proprioception). Toutefois, il n'existe aucun outil évaluant l'impact des problèmes de proprioception sur l'équilibre. La vibration tendineuse (VIB) permet d'induire des réactions d'équilibre (R.É.) en activant les fuseaux neuromusculaires (FNM-récepteurs de la proprioception). Ainsi, l'objectif de cette étude est de développer et valider une approche clinique qui utilise la VIB pour tester la contribution des FNM sur l'équilibre.

Méthodes: 20 sujets en santé recrutés pour 1 séance (2 temps de mesures, fidélité test-retest). Pour chaque temps de mesure, les sujets seront debout avec les yeux fermés sur une plateforme de force. 4 conditions de 10s de VIB seront testées (3 essais par condition): (i) VIB sur les 2 tendons d'Achille à 40Hz & 80Hz (R.É. vers l'arrière); (ii) VIB sur les 2 tendons du tibial antérieur à 40Hz et 80Hz (R.É. vers l'avant). Les R.É. seront évaluées en même temps par 2 évaluateurs (fidélité inter-évaluateur) avec un chronomètre (durée de la R.É.) et un inclinomètre (amplitude de la R.É.). La durée et l'amplitude des R.É. seront comparées à celles mesurées par la plateforme de force (validité de critère).

Résultats: Les résultats seront disponibles lors du congrès.

Contributions: Le projet aidera à mieux comprendre le rôle des FNM sur l'équilibre et proposera un nouvel outil d'évaluation en réadaptation post-AVC. 

Les résultats concernant le sexe en tant que modérateur des conséquences à la suite d’une commotion sont contradictoires. Plusieurs études suggèrent que les athlètes féminines ont une moins bonne performance que les athlètes masculins aux tests cognitifs dans les semaines qui suivent la blessure. En dépit des différences dans la phase aigüe, les conséquences à long terme sont mal comprises, limitant ainsi la gestion clinique des commotions. Le but de la présente étude est de déterminer si une différence sur le plan cognitif entre les sexes est observable à long terme chez des athlètes ayant un historique de commotions cérébrales (HCC). Pour ce faire, 196 athlètes universitaires (49 femmes avec un historique, 49 femmes contrôles, 49 hommes avec un historique, 49 hommes contrôles) ont complété la batterie de tests Cogstate, fréquemment utilisée dans l’évaluation des commotions. Les analyses révèlent que les femmes avec HCC répondent plus lentement que leur contre-partie masculine à la tâche N-back (p<.01), qui nécessite plusieurs aspects de la cognition supérieure. Indépendamment du sexe, les athlètes avec un HCC présentent une diminution de la précision à la tâche N-back (p=.01) par rapport aux contrôles. Les analyses n’ont révélé aucune différence entre les groupes sur les tâches mesurant les fonctions cognitives de niveau inférieur. Les résultats actuels suggèrent qu’au-delà de la phase aigüe, le sexe est un modérateur des conséquences sur la cognition suite à une commotion. De plus, les résultats réaffirment que les commotions peuvent entrainer des déficits persistants dans les aspects de la cognition supérieure.

Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, sont souvent diagnostiquées à un stade avancé. Une détection précoce permet d’optimiser la prise en charge clinique et le traitement de la maladie. Pour appuyer les cliniciens auprès de leurs patients âgés, nous avons développé des courbes cognitives (CC) qui permettent de situer la performance cognitive et de suivre la trajectoire dans le temps. Ces premières CC ont été construites en utilisant le test cognitif Mini-Mental State Examination (MMSE) et selon les nouveaux concepts de Quotient Cognitif (QuoCo) et d’âge standardisé (AS). Les CC – MMSE permettent une meilleure interprétation des scores en intégrant les effets de l’âge et de la scolarité.

Nous abordons aussi le développement de nouvelles courbes cognitives basées sur un meilleur test de dépistage cognitif, le Montreal Cognitive Assessment (MoCA). L’analyse a été menée sur plus de 10 000 patients de la banque américaine du National Alzheimer’s Coordinating Center puis validée sur trois autres banques indépendantes de patients. QuoCo-MoCA se démarque puisqu’il permet de prendre en compte les patients avec une atteinte cognitive légère, un diagnostic intermédiaire entre le patient normal et celui atteint de démence.

Nous proposons que l’utilisation des CC et le suivi du «QuoCo» des patients permettra une meilleure évaluation cognitive et un suivi longitudinal qui est autrement difficile. Nous considérons que les CC peuvent être aux ainés ce que les courbes pédiatriques sont aux enfants.

Au cours de la neurogenèse, une combinaison de facteurs de transcription précise le destin neuronal et favorise la différentiation en induisant des profils d'expression génique distincts. Lmx1a et Lmx1b sont des facteurs de transcription exprimés par les neurones dopaminergiques au cours du développement et leur expression persiste chez l’adulte. Le rôle de ces facteurs dans les neurones dopaminergiques matures est inconnu. L’objectif de la présente étude est de définir leurs rôles dans la maintenance à long terme des réseaux dopaminergiques. Nos résultats obtenus à partir de souris mutantes conditionnelles pour Lmx1a et b suggèrent qu’ils sont nécessaires au maintien des neurones dopaminergiques. L’inactivation de Lmx1a et Lmx1b engendre une dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques, affectant préférentiellement la SNpc. L’étude des profils d’expression génique des mutants Lmx1a/b suggère que ces facteurs réguleraient des gènes des complexes I, III et V de la chaîne respiratoire mitochondriale.Nos résultats montrent que le maintien des réseaux dopaminergiques est un processus sous-tendu par la persistance de l’action de Lmx1a et Lmx1b au-delà des stades de développement. En plus d’identifier le rôle de facteurs intrinsèques importants dans le maintien des neurones dopaminergiques, nos résultats auront un impact sur l’identification de cibles thérapeutiques pour prévenir la dégénérescence des neurones dopaminergiques chez les patients souffrant de Parkinson.

La combinaison de plusieurs facteurs de stress environnementaux (FSE) dans l'unité de soins intensifs (USI) peut devenir un événement traumatique en soit. En effet, le développement de l'état de stress post-traumatique (ESPT) est fréquent chez la clientèle de l’USI. La détresse péritraumatique (DPT) survient quelques jours après l’exposition à l'événement traumatique. Elle est un bon prédicteur de l’ÉSPT. Mais, les symptômes de la DPT n’ont pas été explorés en considérant ces FSE, dans le contexte de l'USI.

L’objectif primaire est d’explorer l’association entre la DPT et les FSE chez les patients hospitalisés aux USI médicale (Med) et chirurgicale (CH). Les objectifs secondaires sont d’explorer la présence des symptômes de DPT auprès des patients, quantifier la perception des FSE et décrire certaines caractéristiques des personnes les plus vulnérables à la DPT.

Le devis est transversal exploratoire corrélationnel. Un minimum de 30 patients seront recrutés par convenance dans les USI Med et CH, Hôpital CHUS-Fleurimont. Une rencontre de 30 min sera envisagée pour chaque participant, par l’étudiante-chercheure. La collecte des données se fera par des questionnaires auto-administrés, fidèles et valides et une consultation des dossiers cliniques.

L’importance de cette étude réside dans le besoin d’améliorer les connaissances infirmières autour de la DPT à l'USI. Également, elle permettra de suggérer des mesures préventives afin de diminuer les symptômes de DPT et par suite l'ESPT.