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La douleur permet d’apprendre sur l’environnement et de l’explorer tout en protégeant l’organisme. Les expériences douloureuses peuvent être modulées par différents facteurs et contribuer à orienter les comportements. La modulation endogène de la douleur serait donc au service de ces fonctions d’exploration et d’apprentissage. Cette étude visait à vérifier si la capacité de discriminer différents niveaux de douleur est préservée en présence d’une modulation endogène par l’effet placebo. Cinquante-et-une personnes ont pris part à une séance expérimentale durant laquelle des stimulations thermiques douloureuses leur étaient administrées. Ces personnes devaient détecter la présence possible d’un pic de chaleur durant des stimulations prolongées. Certaines stimulations étaient administrées en concomitance avec l’utilisation de fausses électrodes analgésiques pour générer un effet placebo. Les analyses confirmatoires supportent l’idée que la capacité de discriminer n’était pas affectée par la modulation endogène. Des analyses exploratoires apportent un soutien supplémentaire à cette idée. Ces résultats préliminaires suggèrent que la modulation endogène joue un rôle dans les fonctions d’apprentissage de la douleur et donc qu'elle ne devrait pas affecter notre capacité à discriminer différentes intensités douloureuses. La poursuite de cette
étude serait toutefois nécessaire pour continuer à apporter un support à cette idée. 

L’objectif principal de cette étude est de comparer l’innervation serotoninergique (5-HT) et cholinergique (ACh) du segment interne (GPi) et externe (GPe) du pallidum chez le singe écureuil (Samiri sciureus) en utilisant des anticorps contre le transporteur membranaire de la 5-HT et contre la choline acétyltransférase. Nos résultats en microscopie optique démontrent que la densité de l’innervation 5-HT est semblable entre les deux segments pallidaux (0,6 x 106 varicosités/mm3) alors que l’ACh présente une innervation plus dense dans le GPe (0,7 x 106) que dans le GPi (0,3 x 106). L’innervation 5-HT et ACh de chacun des segments présente un gradient antéropostérieur décroissant. Nos résultats en microscopie électronique révèlent que seulement 25% des varicosités axonales 5-HT présentes dans le GPi et le GPe établissent des contacts synaptiques et que ces rares contacts synaptiques sont exclusivement retrouvés sur des dendrites. Puisqu’aucun contact synaptique axo-axonique n’a été observé, nos données suggèrent que l’effet neuromodulateur de la 5-HT sur les afférences pallidales s’effectue principalement par transmission diffuse alors que son influence directe sur les neurones du pallidum s’effectue à la fois par transmission synaptique et diffuse. Cette étude permet de mieux comprendre le rôle des afférences 5-HT et ACh en provenance du tronc cérébral dans la modulation de l’activité électrophysiologique des neurones du pallidum.

Plusieurs particularités liées au fonctionnement des régions motrices du cerveau ont été associées au trouble obsessionnel-compulsif (TOC). On y retrouve notamment une plus grande amplitude du potentiel de préparation motrice (readiness potential). Ici, nous proposons d’utiliser les potentiels de latéralisation motrice (LRP) pour évaluer les processus moteurs au sein du TOC. Dans une tâche de compatibilité stimulus-réponse, les LRP permettent d’évaluer les processus de préparation motrice lorsqu’on fait varier la compatibilité entre un stimulus et la réponse attendue. Nous posons l’hypothèse que les patients atteints du TOC devraient présenter un Gratton dip (activation incompatible) et un pic du LRP de plus grande amplitude, ainsi qu’une amorce du LRP plus tardive.

Nous avons enregistré les LRP chez 19 patients atteints du TOC et 19 participants contrôles, alors qu’ils effectuaient une tâche de compatibilité stimulus-réponse. Nous avons comparé les deux groupes selon diverses mesures, comme l’amorce du LRP, le Gratton dip, ainsi que le pic du LRP.

Les résultats démontrent une plus grande amplitude du pic du LRP et du Gratton dip chez les patients atteints du TOC. Toutefois, il n’y avait de différence inter-groupes relative à l’amorce du LRP.

Au sein du TOC, les régions motrices semblent être suractivées lors de la préparation d’un mouvement. Ces résultats suggèrent que la régulation de l’activité sensorimotrice devrait être abordée dans le cadre du traitement du TOC.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer  l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage et de détecter l’accumulation de cette dernière. Diverses techniques, telles que des immunoprécipitations et des immunofluorescences, ont été utilisées. Ce projet permettra donc une meilleure compréhension des mécanismes et des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLAS. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas.

Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, sont souvent diagnostiquées à un stade avancé. Une détection précoce permet d’optimiser la prise en charge clinique et le traitement de la maladie. Pour appuyer les cliniciens auprès de leurs patients âgés, nous avons développé des courbes cognitives (CC) qui permettent de situer la performance cognitive et de suivre la trajectoire dans le temps. Ces premières CC ont été construites en utilisant le test cognitif Mini-Mental State Examination (MMSE) et selon les nouveaux concepts de Quotient Cognitif (QuoCo) et d’âge standardisé (AS). Les CC – MMSE permettent une meilleure interprétation des scores en intégrant les effets de l’âge et de la scolarité.

Nous abordons aussi le développement de nouvelles courbes cognitives basées sur un meilleur test de dépistage cognitif, le Montreal Cognitive Assessment (MoCA). L’analyse a été menée sur plus de 10 000 patients de la banque américaine du National Alzheimer’s Coordinating Center puis validée sur trois autres banques indépendantes de patients. QuoCo-MoCA se démarque puisqu’il permet de prendre en compte les patients avec une atteinte cognitive légère, un diagnostic intermédiaire entre le patient normal et celui atteint de démence.

Nous proposons que l’utilisation des CC et le suivi du «QuoCo» des patients permettra une meilleure évaluation cognitive et un suivi longitudinal qui est autrement difficile. Nous considérons que les CC peuvent être aux ainés ce que les courbes pédiatriques sont aux enfants.

On ne connaît pas ou très peu l’effet relatif des ingrédients thérapeutiques sur les processus de changement lors d’une intervention afin de traiter l’état de stress post-traumatique (ÉSPT). Il existe plusieurs ingrédients thérapeutiques, dont les attentes vis-à-vis l’efficacité du traitement (AET). Une meilleure compréhension de l’impact de ces ingrédients peut être très rentable dans l’optique d’améliorer la pratique clinique et l’obtention de soins de qualité. L’objectif de l’étude consiste à évaluer l’impact des AET comme ingrédients actifs. 61 participants provenant du Centre d’étude sur le trauma ont été sélectionnés afin d’effectuer l’étude. Ils ont été évalués à l’aide d’entrevues cliniques standardisées, d’instruments auto-rapportés et de questions spécifiques sur les AET. Ils ont suivi une psychothérapie d'orientation cognitive et comportementale répartie sur 20 séances de 90 minutes et ont été évalués à cinq moments. Les régressions linéaires ont permis d’observer que les AET peuvent expliquer 19% de la variance de la mesure d’efficacité du traitement. Ces résultats montrent que les AET s’avèrent des facteurs prévisionnels de la modulation des symptômes de l’ÉSPT. De ce fait, les cliniciens devraient tenir compte des AET dans la planification du traitement de l’ÉSPT. Il faut néanmoins approfondir nos connaissances concernant l’impact des AET dans le processus de changement thérapeutique.

La combinaison de plusieurs facteurs de stress environnementaux (FSE) dans l'unité de soins intensifs (USI) peut devenir un événement traumatique en soit. En effet, le développement de l'état de stress post-traumatique (ESPT) est fréquent chez la clientèle de l’USI. La détresse péritraumatique (DPT) survient quelques jours après l’exposition à l'événement traumatique. Elle est un bon prédicteur de l’ÉSPT. Mais, les symptômes de la DPT n’ont pas été explorés en considérant ces FSE, dans le contexte de l'USI.

L’objectif primaire est d’explorer l’association entre la DPT et les FSE chez les patients hospitalisés aux USI médicale (Med) et chirurgicale (CH). Les objectifs secondaires sont d’explorer la présence des symptômes de DPT auprès des patients, quantifier la perception des FSE et décrire certaines caractéristiques des personnes les plus vulnérables à la DPT.

Le devis est transversal exploratoire corrélationnel. Un minimum de 30 patients seront recrutés par convenance dans les USI Med et CH, Hôpital CHUS-Fleurimont. Une rencontre de 30 min sera envisagée pour chaque participant, par l’étudiante-chercheure. La collecte des données se fera par des questionnaires auto-administrés, fidèles et valides et une consultation des dossiers cliniques.

L’importance de cette étude réside dans le besoin d’améliorer les connaissances infirmières autour de la DPT à l'USI. Également, elle permettra de suggérer des mesures préventives afin de diminuer les symptômes de DPT et par suite l'ESPT.

Les thérapies préventives de la maladie de Parkison (MP) sont une avenue prometteuse pour la recherche. En effet, les molécules neuroprotectrices font l’objet de nombreuses études et parmi celles-ci, on observe un intérêt particulier pour les molécules naturelles. Nous avons donc étudié un phytostérol, la Cucurbitacine E (CuE), extraite d’Ecballium elaterium. Nous avons analysé son potentiel neuroprotecteur, son pouvoir antioxydant ainsi que ses effets sur l’autophagie. L’autophagie est un mécanisme cellulaire de dégradation des organelles défectueux et des agrégats protéiques, deux fléaux impliqués dans la pathogénèse de la MP. Nous utilisons comme modèle cellulaire les neurones dopaminergiques PC12 soumis à la neurotoxine MPP+, laquelle induit la MP dans les modèles cellulaires et animaux. Nos résultats soulignent un intéressant potentiel anti-apoptotique de la CuE. Or, celle-ci possède peu de propriétés antioxydantes, d’où l’intérêt d’étudier d’autres mécanismes d’action, comme l’autophagie. Les modifications mitochondriales et des lysosomales induites par le MPP+ sont renversées par le pré-traitement à la CuE. La voie autophagique semble aussi être augmentée par  l’expression du régulateur HDAC6 et par l’apparition de « puncta » de LC3 caractéristiques de l’autophagie. En somme, le caractère neuroprotecteur de la CuE s’exprime par des effets anti-apoptotiques et pro-autopagiques, faisant de cette molécule une candidate prometteuse pour les thérapies préventives de la MP.

La capacité de la mémoire de travail visuospatiale (MdTVS) s’améliore considérablement durant l’enfance1. Nous pouvons retenir entre 3 et 5 items en MdTVS, ceci pouvant refléter la limite de l’attention chez l’adulte2. L’objectif ici a été d’étudier la MdTVS chez 3 groupes : 17 enfants (6-11 ans), 16 adolescents (12-17 ans) et 17 adultes (25 ans). L’expérience 1 (E1) était une tâche d’empan visuel simple, avec 40 essais par niveau, commençant avec 1 item à retenir et un maximum de 6 items. Lorsque les réponses correctes étaient inférieures à 70%, nous atteignions la règle d’arrêt en supposant que la limite de l’espace de stockage était atteinte. L’expérience 2 (E2) était similaire à E1, à une exception prêt : un indice visuel indiquait quel hémichamp devait être mémorisé. Les résultats indiquent que la performance obtenue à E1 était meilleure qu’à E2, quelque soit l’âge (p<.001). Les performances des enfants pour E1 et E2 étaient plus basses que celles obtenues par des adolescents (p<.05) et des adultes (p<.001). Les performances des adolescents pour E1 et E2 étaient similaires à celles obtenues par les adultes (p>.05). Les performances obtenues pour E1 et E2 s’amélioraient avec l’âge chez les enfants et les adolescents (r=.5, p<.05). Ces résultats montrent que la capacité de la MdTVS augmente avec l’âge, et cette capacité est réduite lorsque les éléments à encoder doivent être sélectionnés sur la base d’un indice spatial.



Problématique :

L’inhibition résiduelle est une technique permettant de supprimer l’acouphène pendant quelques secondes. Or ce phénomène n’est étudié qu’en présentation à l’oreille de l’acouphène (ipsilatéralement) alors que les voies auditives projettent bilatéralement. Cette étude vise à savoir s’il est possible d’inhiber temporairement l’acouphène en stimulant l’oreille controlatérale, et en comparer l’efficacité avec une stimulation ipsilatérale.

Méthodologie :

Deux bruits pulsés (bruit blanc et centré sur l’acouphène) ont été présentés en ipsilatéral et controlatéral chez 30 participants avec acouphène unilatéral ou à dominance unilatérale. L’intensité sonore a été augmentée jusqu’au niveau de masquage de l’acouphène puis d’inhibition. Une ANOVA mixte a été effectuée pour comparer les niveaux produisant le masquage et l’inhibition selon le type de bruit et le côté stimulé.

Résultats :

Il est possible d’inhiber l’acouphène en controlatéral, et l’intensité requise tend à être moins élevée qu’en ipsilatéral, alors que l’inverse est observé pour les niveaux de masquage. Le bruit blanc semble moins efficace qu’un bruit centré sur l’acouphène.

Conclusion :

En plus de comprendre davantage les mécanismes à l’origine de l’acouphène (mécanisme central), les personnes présentant une surdité unilatérale importante et un acouphène pourraient tirer profit d’une stimulation controlatérale. L'étude de l’inhibition résiduelle pourrait être pertinente pour supprimer totalement l’acouphène.

Malgré les impacts sévères du trouble de la personnalité limite (TPL) sur le fonctionnement, les mécanismes qui sous-tendent ce trouble demeurent largement incompris. La présente étude vise à enrichir la conception de la pensée dichotomique (évaluations extrêmes et instables) dans le TPL en distinguant ses manifestations à deux niveaux de traitement de l'information différents: automatique vs délibéré. Précisément, la présente étude propose un modèle antagoniste de l'influence des niveaux automatique et délibéré dans la pensée dichotomique; de plus, des modérateur potentiels sont considérés: impulsivité, clivage et inhibition. Une tâche d'association implicite et des mesures auto-rapportées reflètent les niveaux automatique et délibéré, respectivement. 30 étudiants sont séparés en deux groupes (traits de personnalité du TPL faibles vs traits TPL élevés); chaque participant visionne deux extraits de film mettant en scène les deux mêmes personnages dans le cadre d'une interaction conjugale. Les évaluations du personnage aux niveaux automatique (tâche cognitive) et délibéré (auto-rapporté) sont mesurées après chaque extrait. Les résultats préliminaires avec 6 participants montrent que la tendance à évaluer de façon extrême le personnage de l'extrait augmente en fonction des traits du TPL. Ce résultat apparait seulement au niveau automatique, il semble donc exister une distinction réelle des niveaux automatique et délibéré de la pensée dichotomique dans le TPL.

La stimulation cérébrale (SC) est une approche thérapeutique déjà approuvée pour traiter un certain nombre de maladies neurologiques et est actuellement à l’essai pour plusieurs autres conditions bien que ses mécanismes d’action - responsables des effets bénéfiques, mais aussi parfois d’effets secondaires importants - soient encore mal compris. Nous avons donc développé un nouveau dispositif de stimulation permettant l’étude de la SC chez la souris et nous nous sommes intéressés à l’implication des récepteurs de type Toll2 (TLR2) et des cellules microgliales, deux éléments clés de la réponse immunitaire/inflammatoire, comme mécanisme d’action sous-jacent aux effets observés en clinique. Le cortex moteur de souris a donc été stimulé suivant un protocole de stimulation semi-chronique (5 heures par jour) ou chronique (en continu) durant une période de 9 jours. L’activation des TLR2 a été étudiée in vivo durant toute la durée des protocoles et a été suivie d’analyses post-mortem. Nos résultats préliminaires indiquent une activation minime et transitoire des TLR2 et des cellules microgliales, induite par le courant électrique généré lors d’une SC. Nous tentons maintenant de mieux comprendre la nature de cette réaction et sa contribution aux effets engendrés par la SC, ce qui permettra, à long terme, l’optimisation de ce traitement.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) constitue l’un des troubles anxieux les plus fréquents. Il se classe parmi les dix conditions chroniques causant les plus importantes altérations du fonctionnement. Si les thérapies cognitives-comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité dans le traitement du TAG, le nombre restreint de thérapeutes formés à cette approche se retrouvent majoritairement rassemblés dans les grands centres urbains. La vidéoconférence se présente alors comme une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service efficaces pour les patients qui vivent en régions rurales, éloignées ou dans les milieux dépourvus de spécialiste. Cette recension des écrits porte sur 16 études mesurant l’efficacité de la télépsychothérapie dans le traitement des troubles anxieux. Les résultats dévoilent une efficacité comparable dela TCCen vidéoconférence comparativement àla TCCen face-à-face notamment dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie et dans celui du trouble de stress post-traumatique. Il appert toutefois qu’aucune étude contrôlée mesurant l’efficacité d’une intervention en vidéoconférence n’a été réalisée auprès d’individus présentant un trouble d’anxiété généralisée. À cet égard, cette proposition vise à présenter l’efficacité de la vidéoconférence dans le traitement des troubles anxieux ainsi qu'à proposer des pistes d’intervention en télépsychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée.

Les cadres dirigeants sont des acteurs essentiels dans notre société. Cependant, maintes études prouvent qu’ils sont parmi les plus à risque de vivre de la détresse psychologique. De fait, le coaching exécutif, service non règlementé de plus en plus en demande, peut avoir de nombreux bénéfices, tels l’adoption de comportements désirés, l’amélioration des compétences de leadership, l’optimisation de la performance, l’équilibre vie-travail et la conscience de soi. L'objectif de l'étude est donc de mettre en lumière les processus par lesquels le coaching peut optimiser le bien-être psychologique des cadres dirigeants, et ce afin d’améliorer les assises de la profession de coach exécutif.

Par un devis qualitatif exploratoire, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 10 coachs. Ceux-ci ont été sélectionnés de façon à avoir une population mixte au niveau de leur certification. Les résultats ont été analysés selon une approche socioconstructiviste.

Les résultats mettent de l’avant les processus du coaching qui permettent d’optimiser le bien-être psychologique des cadres dirigeants.

L'étude permet d'offrir aux coachs et aux cadres dirigeants les aspects fondamentaux de l'efficacité du coaching exécutif axé sur le bien-être psychologique. Ces aspects permettent aussi aux cadres dirigeants de mieux choisir un coach et à ce dernier de bien se former.

Introduction : Chez l’enfant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), les difficultés à gérer les stimulations sensorielles apparaissent tôt dans le développement et sont parfois un indice qui amènent le parent à amorcer des démarches pour obtenir un diagnostic. Ces manifestations peuvent se traduire par de la recherche de stimulation (ex. : secouer un objet devant ses yeux), de l’hyperréactivité (ex. : mettre les mains sur ses oreilles dans une salle de cinéma) ou de l’hyporéactivité (ex. : ignorer son parent qui l’interpelle même s’il l’entend). Objectif : Décrire les liens qui ont été établis dans les écrits scientifiques entre les particularités sensorielles de l’enfant avec un TSA et son fonctionnement au quotidien. Méthode : Une recension des articles pertinents à la problématique a été effectuée à l’aide des bases de données Pubmed, Cinhal et ERIC. Résultats : Les retombées des manifestations sensorielles de l’enfant avec un TSA sur son tempérament et la fréquence de ses comportements stéréotypés seront discutées. Par ailleurs, le développement du langage et du jeu diffère selon la nature des particularités sensorielles. Les habitudes de vie pouvant être problématiques (alimentation, sommeil, hygiène) seront aussi abordées. Conclusion : Cet exposé permettra d’insister sur la pertinence de mettre en place des interventions pour aider l’enfant avec un TSA à gérer les stimulations dans son environnement.

Les personnes vivant avec un trouble de personnalité limite (TPL) représentent environ 20 % des patients hospitalisés en psychiatrie (Gunderson & Links, 2008). La nature des symptômes de ce trouble implique un ensemble unique de défis pour les cliniciens. Les travailleurs en santé mentale éprouveraient une plus grande détresse face à cette clientèle (Bourke et al., 2013) et les préjugés envers celle-ci seraient plus négatifs par rapport aux autres troubles mentaux (Sansone & Sansone, 2013). Alors que ces attitudes négatives ont été liées à une diminution de l'efficacité des soins dispensés (Aviram et al. 2006), une éducation adéquate a su améliorer les attitudes et croyances envers les personnes avec un TPL, en plus d’augmenter leur désir de travailler avec elles (Masland et al., 2018). L’objectif du présent projet est de reproduire les résultats de l’étude américaine de Masland en mesurant l’impact d’un module de formation GPM (Good Psychiatric Management) de 3 heures sur ces mêmes facteurs. En plus d’avoir été écourté, ce module clinique a été développé en français, adapté à la réalité hospitalière canadienne et offert en ligne à des infirmier·ères œuvrant dans une unité interne de psychiatrie. La traduction francophone d’une échelle sur les attitudes envers le TPL (13 items) a été administrée à trois reprises : avant, après et 6 mois suite à la formation. Les résultats préliminaires sont très encourageants et véhiculent un message d’espoir vers de meilleurs soins pour cette population.

Les prodiges musicaux sont des musiciens qui ont atteint un niveau de performance exceptionnel, et ce avant l’adolescence. On sait que des autistes, les savants musicaux, présentent des habiletés musicales exceptionnelles sans nécessairement avoir un haut quotient intellectuel (QI). Une étude sur 8 prodiges a montré que 4 d’entre eux étaient autistes ou avaient un proche qui l’était, suggérant un lien entre les deux phénomènes. Une autre étude comportant un groupe de prodiges musicaux (N=8) a montré qu’ils auraient un QI supérieur à la moyenne de la population, et une mémoire de travail (MdT) très supérieure à la moyenne. Nous avons testé 7 prodiges musicaux adultes à l’aide d’un test de QI standardisé (WAIS-IV; Wechsler, 2008), qui comprend un sous-test de MdT verbale, ainsi qu’un test de MdT visuelle (tiré de la MEM-III; Wechsler, 2001). Nous avons mesuré les traits autistiques à l’aide du Autism Spectrum Quotient (AQ; Baron-Cohen et al., 2001). Les prodiges ont obtenu un QI dans la moyenne (M = 108.5 ± 14.0), et des scores de MdT verbale et visuelle également dans la moyenne (Scaled scores: M = 11.85±3.84; M = 12.14±2.79). Leurs traits autistiques sont variables (M=18.4±7.8) mais plus bas que ce qui est typique chez les autistes (35 et +). Nos résultats indiquent qu’un QI ou une mémoire de travail exceptionnels ne soient pas nécessaires pour être qualifié de prodige, et questionnent l’idée selon laquelle les prodiges seraient liés aux troubles du spectre de l'autisme.

Le MSP est un instrument qui mesure le stress psychologique, présent sous plusieurs versions (MSP-53, MSP-27, MSP-9), mais sa version courte (MSP-9) a fait l’objet de peu d’études concernant ses qualités psychométriques. L’objectif de cet article est donc de présenter quelques indices psychométriques importants pour le MSP-9, auprès d’un échantillon de 83 étudiant-e-s universitaires âgés de 19 à 50 ans. Les résultats des corrélations inter-items (0,22<r<0,81) suggèrent la présence d’un construit unidimensionnel. Les résultats des corrélations items-total (0,48<rc<0,84) et les résultats des alphas de Cronbach en cas de suppression des items (0,88<α<0,91) réitèrent que le modèle testé est unidimensionnel. Finalement, une analyse en composantes principales (0,56<Satf<0,89), qui explique 57,9% de la variance totale, ainsi que les qualités de représentation (0,31<h²<0,80), viennent confirmer l’unidimensionnalité du modèle en 9 items.Pour la fidélité de la mesure (α=0,91), l’instrument présente une consistance interne très satisfaisante. La principale conclusion de cette étude est que le MSP-9 est un instrument remplissant les critères psychométriques les plus répandus et qu’il peut être plus largement utilisé au Québec. Les autres interprétations et les implications pour la clinique et la recherche seront présentées et discutées. D’autres populations, de même que d’autres qualités métriques, devront être explorées par de nouvelles études.

Développée par l’industrie du jeu, la réalité virtuelle (RV) a été adaptée au traitement de certains troubles psychiatriques (Viaud-Delmon, 2007). Dans le cas des troubles anxieux et de la toxicomanie, le traitement par la RV se montre plus efficace que la thérapie cognitive-comportementale usuelle (Malbos, Boyer & Lançon, 2013). Eu égard à la schizophrénie, le traitement par la RV est associé à une amélioration de certaines fonctions cognitives (mémoire et attention) et de l’estime de soi (Peter & Estingoy, 2014). Une thérapie pour les hallucinations auditives réfractaires a produit des résultats prometteurs. Le patient est exposé à un avatar personnifiant ses voix persécutrices et est amené à interagir et à s’affirmer auprès de lui (Leff, Williams, Huckvale, Arbuthnot & Leff, 2014). Une récente méta-analyse montre que la thérapie par avatar est aussi efficace que la TCC dans la réduction des hallucinations auditives réfractaires (Van der Gaag, Valmaggia & Smit, 2014). Une équipe de l’Institut Philippe-Pinel a adapté cette thérapie à un environnement de RV et vérifie notamment son efficacité dans le développement de meilleures habiletés d’autorégulation émotionnelle. Les particularités de cet essai thérapeutique sont discutées. Si cette forme de thérapie se montre efficace, elle pourra être exportée dans divers milieux de la santé et contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec ce type de symptômes positifs.

La dégénérescence dopaminergique dans la maladie de Parkinson mène à l’hyperactivité des neurones du noyau subthalamique (NST), une structure intégratrice centrale aux ganglions de la base. L’objectif de cette étude est de caractériser le réarrangement de l’innervation à sérotonine (5-HT) du NST susceptible de survenir dans la maladie de Parkinson et, de contribuer à cette activité dérégulée. Des sections à travers le NST ont été immunomarquées pour le transporteur membranaire de la 5-HT (SERT) afin de quantifier la densité de l’innervation 5-HT dans les territoires fonctionnels du NST. Les données obtenues à partir de singes cynomolgus (Macaca fascicularis) rendus parkinsoniens par injections de 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine (MPTP) ont été comparées à des singes contrôles. L’approche stéréologique démontre que, dans le groupe contrôle et MPTP, la densité des varicosités axonales SERT+ est homogène entre les territoires fonctionnels du NST. Chez les singes MPTP, la densité de varicosité SERT+ dans le NST est diminuée alors que la longueur d’axones est inchangée. Nos données indiquent une distribution homogène de l’innervation 5-HT entre les territoires fonctionnels du NST et une diminution significative du nombre de site de relâche de la 5-HT, sans réarrangement de l’arborisation axonale chez les singes parkinsoniens. Ce réarrangement pourrait représenter un mécanisme compensatoire visant normaliser l’activité des neurones du NST en condition parkinsonienne.

Dans le cadre de la révision francophone de la classification internationale des maladies (CIM-11). Cette étude contribuera à cette révision en s’intéressant au chapitre 21 portant sur les facteurs contextuels (FC). L’objectif de cette étude est de comprendre l’influence des FC sur l’apparition et la réapparition de symptômes liés à un trouble de santé mentale ainsi que sur le rétablissement du point de vue des proches et des usagers de services en santé mentale. Un devis qualitatif avec des entrevues semi-structurées ainsi qu’un questionnaire auto-rapporté quantitatif auprès d’usagers de services et de proches ont permis de collecter les données. Le recrutement se faisait dans trois instituts en santé mentale dans la province de Québec, 5 usagers de services par instituts ont donc été rencontrés. De façon analogue, des proches ont aussi été rencontrés (n=15). Des entretiens de groupes sont prévus avec des usagers et des proches afin de réfléchir à la façon de tenir compte de ces facteurs. Les résultats présentés ici portent sur le discours des usagers (n=15) suite à une analyse thématique. L’accord inter-juge se faisait par le recours à plusieurs juges hétérogènes dont l’un ayant un diagnostic de santé mentale et d’autres juges ayant déjà été intervenant en santé mentale. Les principaux facteurs contextuels qui semblent influents sont les relations interpersonnelles, les interventions, la situation d’emploi/chômage et les antécédents personnels.

Problématique Un large consensus de chercheurs recommande que les personnes présentant un trouble d’usage de substance (TUS) chronique doivent recevoir des services au long cours. Les travaux qui ont porté sur l’évaluation de l’efficacité de ces services semblent indiquer leur plus-value par rapport aux traitements habituels, mais la dimension de la durée des services offerts n’a pas été prise en considération dans ces évaluations. Objectif Mesurer l’efficacité de l’ensemble des traitements des dépendances à l’alcool et aux drogues de plus de 18 mois. Méthode Une méta-analyse s’appuyant sur une revue systématique de la littérature a été conduite. Différentes variables ont été codées comme modérateur pour examiner leur rôle sur la réduction de consommation : la durée de l’intervention, les caractéristiques des participants, les modalités de traitements. Résultats Il y a davantage de personnes dans les groupes de traitement au long cours que dans les groupes de comparaison qui sont abstinentes ou qui consomment modérément (OR=1.347 [IC 95% = 1.087 -1.668], p< .006). Aucune des analyses de modération effectuées avec les variables examinées n’a révélé une différence dans l’efficacité des traitements au long cours. Discussion Les résultats obtenus nous amènent à complexifier les connaissances actuelles à l’égard du seuil minimal de service en statuant clairement sur la nécessité d’offrir des services à long terme pour les personnes présentant un SUD persistant.

Les recherches démontrent systématiquement une plus grande prévalence de désordres affectifs, tels que l’anxiété et la dépression, chez les femmes que chez les hommes. Cependant, à ce jour, ces différences demeurent encore mal comprises. Une des hypothèses avancées pour les expliquer est celle d’une plus grande vulnérabilité des femmes aux stresseurs du quotidien, notamment au travail et dans la famille. Nous testerons cette hypothèse à partir des données recueillies dans le cadre de l’enquête SALVEO réalisée auprès de 1103 travailleurs et 1059 travailleuses dans 63 entreprises québécoises. Les analyses d’équations structurelles multiniveaux, stratifiées pour les hommes (n=989) et pour les femmes (n=946) confirment l’hypothèse de vulnérabilité différentielle aux stresseurs hors travail mais peu de différences ressortent entre les femmes et les hommes en ce qui concerne les stresseurs au travail mise à part les demandes psychologiques. Ces résultats soutiennent l’idée que les déterminants sociaux de la santé sont genrés et qu’ils ne s’articulent pars de la même façon en fonction d’être un homme ou une femme. Nous discuterons de ces résultats à partir des perspectives théoriques récentes sur le genre et sur l’interface travail-famille.

Il est aujourd’hui bien reconnu que tout le monde rêve, soit 3 à 6 fois par nuit (particulièrement en phase de sommeil paradoxal) pour un total d’environ 6 ans sur toute une vie. L’un des modèles de compréhension du contenu de ces rêves les plus étudiés est l’hypothèse de continuité des rêves (Domhoff, 1996), selon laquelle les rêves reflètent les préoccupations du rêveur à l’éveil. Levin et Nielsen (2009) proposent que les variations quotidiennes du stress émotionnel vécu par chacun à l’éveil soient en partie responsables du contenu négatif dans les rêves, incluant l’apparition de cauchemars. Nous savons aussi que les traits de personnalité d’un individu peuvent moduler ses réponses oniriques au stress vécu à l’éveil.

Le présent projet met donc à l’épreuve ces modèles explicatifs du contenu des rêves en postulant qu’une interaction entre la personnalité et les niveaux de stress quotidien permettrait de prédire l’occurrence des rêves à teneur négative.

Le logiciel en ligne utilisé, Qualtrics, permet de recueillir les réponses des participants à des questionnaires de personnalité et de vécu au début de l’étude, ainsi qu’à des mesures quotidiennes de stress et des éléments du contenu onirique pendant 3 semaines consécutives. Cette étude en ligne novatrice bilingue permet donc de rejoindre de nombreux participants dans la population générale afin de mieux comprendre la nature des rêves et cauchemars, ainsi qu’à affiner les modèles portant sur leur lien avec la vie éveillée.

Problématique et contribution de la recherche
Les personnes présentant un trouble d’usage de substance (TUS) sont souvent perçues à travers leurs difficultés, alors que leurs compétences pour surmonter les épreuves sont rarement mises en avant. Le concept de capital de rétablissement incite à se concentrer sur les ressources mobilisées pour améliorer leur bien-être. Un concept qui a été peu étudié par rapport à la longue trajectoire de rétablissement des individus présentant un TUS persistant-caractérisé par une sévérité accrue. Cette étude vise à analyser comment ces individus mobilisent leurs forces personnelles à travers les difficultés de leur long parcours. 

Méthode
Des entretiens qualitatifs ont été conduits auprès de 19 participants (9 hommes, 10 femmes) ayant des TUS persistants. Une analyse thématique, différenciée par genre, a été réalisée sur les transcriptions. La validation des résultats a impliqué un chercheur pair et un groupe de discussion, dans une démarche participative. 

Résultats
L'analyse a révélé qu'en dépit des défis, les participants ont utilisé leurs compétences et en ont développé de nouvelles pour faire face à leurs problèmes. La persévérance est apparue comme une force clé, englobant la ténacité au quotidien, la définition d'objectifs à long terme, la discipline et le détachement émotionnel. D'autres forces identifiées incluent l'introspection, la confiance en soi, les connaissances sur le rétablissement, la curiosité et l'affirmation de soi.