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Plusieurs recherches ont démontré que les sportifs ont des capacités attentionnelles supérieures aux non-sportifs et que des différences subsistent entre les sexes. De plus, il est connu que ces capacités s’entraînent et peuvent être améliorées (Faubert (2013), Legault, Sutterlin-Guindon, Faubert (2022)). Le but de la présente étude est de déterminer s'il y a des différences entre les sportifs et les sportives à la suite d'un entraînement à une tâche attentionnelle, en utilisant une tâche de poursuite 3D-MOT (multiple object tracking). L'étude a été réalisée sur 72 athlètes et non-athlètes, garçons et filles et chaque participant et participante a pris part à cinq sessions. Les résultats obtenus démontrent que tous les participants ont bénéficié de l’entraînement et ont augmenté de façon significative leurs seuils de vitesse. De plus, dès le premier essai, les sportifs ont atteint des seuils de vitesse plus élevés que les autres groupes. Bien que les sportives n’aient pas obtenu les seuils de vitesse aussi rapide que les sportifs, après cinq séances, leurs seuils de vitesse étaient significativement plus élevés par rapport aux non-sportives.  En conclusion, pratiquer un sport est bénéfique pour maintenir des capacités attentionnelles optimales.

Le 3D MOT (Multiple Object Tracking en trois dimensions) dans le NeuroTraker est une tâche d’attention divisée qui s’apparente à des scènes visuelles dynamiques rencontrées dans des situations de sport d’action. Des études récentes ont montré qu’un entraînement au 3D MOT améliorait les capacités perceptivo-cognitives chez des athlètes et des jeunes adultes.

Dans le but de perfectionner l’entraînement perceptivo-cognitif à la demande du sportif, l’impact de la charge attentionnelle, de la spécificité spatiale et du contexte social de l’entraînement a été évalué à travers trois études.  

Dans la première expérience, l’augmentation du niveau de difficulté attentionnel a entraîné une baisse initiale de performance puis une amélioration des capacités individuelles supérieure à celles obtenues lors d’un entraînement normal de 3D MOT. La deuxième étude a montré qu’il existait une certaine influence de la spécificité spatiale d’entraînement pour des surfaces verticales et horizontales mais qu’un volume spatial cubique offrait le plus de régularité dans les résultats. L’étude numéro trois a démontré que le contexte social d’un entraînement (individuel, coopératif, compétitif) n’avait pas d’influence sur la performance de sujets des deux genres lors d’une tâche de 3D MOT.

Dans l’ensemble, ces données montrent que la performance perceptivo-cognitive est modulable selon les conditions d’entraînement, mais que les notions de compétition et coopération l’influencent peu.



OBJECTIFS. Bien que plusieurs études transversales aient été réalisées sur la détresse psychologique des travailleurs de la santé pendant la pandémie, une perspective longitudinale est nécessaire pour mieux comprendre l'évolution des indicateurs de détresse au sein de cette population. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer l'évolution de la détresse psychologique et d'identifier les trajectoires de détresse psychologique des travailleurs de santé canadiens pendant cette période.

MÉTHODE. Cette étude de cohorte prospective a été menée du 8 mai au 4 septembre 2020 auprès d'un échantillon de volontaires de 373 travailleurs. Une analyse de classe latente a été effectuée pour identifier les trajectoires. 

RÉSULTATS. Quatre trajectoires ont été identifiées : rétabli (18,77%), résilient (65,95%), sous chronique (7,24%) et différé (8,04%). 

CONCLUSION. La nature longitudinale de notre étude et la rareté de nos données sont uniques parmi les études existantes sur la détresse psychologique des travailleurs de santé dans le contexte de la COVID-19 et permettent de contextualiser les données transversales antérieures sur le sujet. D'autres études doivent être menées pour identifier les prédicteurs qui peuvent aider à caractériser ces trajectoires. 

 

 

 

Les enfants atteints de cardiopathie congénitale (CC) sont à risque de difficultés langagières, lesquelles ont été corroborées dès la petite enfance par l’équipe du LIONLab dirigé par la Dre Anne Gallagher, ainsi que de déficits sur le plan socioémotionnel. Chez les enfants sains, une forte association entre l’acquisition du langage et le développement socioémotionnel a été démontrée. Cette étude vise à évaluer la valeur prédictive des habiletés langagières précoces à 12 mois sur le contrôle émotionnel à 60 mois chez 36 enfants avec CC (18 filles). Une régression hiérarchique révèle que les habiletés de langage réceptif mesurées à 12 mois au moyen du Bayley-III prédisent le contrôle émotionnel évalué au moyen du questionnaire parental BRIEF à 60 mois (∆R2 = ,39, p = ,005). Il apparaît intéressant d’explorer l'utilisation des habiletés langagières précoces comme outil de dépistage de difficultés socioémotionnelles afin de raffiner les interventions chez les enfants avec CC.

L’objectif de ce mémoire de maîtrise est l’étude de la relation entre la violence en milieu de travail et le profil de sécrétion diurne du cortisol salivaire modérée par le centre de contrôle interne. Les données ont été recueillies dans le cadre du projet  SALVEO mené par l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale. L'échantillon comprend 391 employés de 34 établissements québécois du secteur secondaire et tertiaire. Un nombre de 3771 échantillons de salive  a été prélevé à 5 occasions (réveil, 30 min après le réveil, 14h00, 16h00 et au coucher) répétés à 3 moments de la semaine (mardi, jeudi et dimanche). Des modèles de régression multiniveaux ont été effectués. Les variables susceptibles d’influencer la concentration de cortisol salivaire ( sexe, âge, indice de masse corporelle, consommation de tabac, consommation d’alcool, activité physique, médicaments, saison et problèmes de santé) ont été mesurées. Les travailleurs vivant un niveau élevé de conflits interpersonnels présentaient un niveau de cortisol salivaire significativement plus faible à 16h00 et au coucher. Le niveau de harcèlement physique et sexuel n’influençait pas significativement la concentration de cortisol salivaire. Plus les conflits interpersonnels étaient élevés et plus la concentration de cortisol salivaire au coucher était forte pour les hommes avec un centre de contrôle interne élevé, comparativement à ceux exprimant un centre de contrôle interne faible et pour l’ensemble de l’échantillon. 

La malnutrition est un important facteur pronostic qui influence l’état clinique des gens atteints de maladie hépatique chronique (MHC). La malnutrition aggrave la sarcopénie et l’encéphalopathie hépatique (EH) lors de MHC. Des avenues thérapeutiques visant l’amélioration du statut nutritionnel lors de MHC sont à établir. La supplémentation avec l’acide aminé isoleucine (ILE) combinée à l’exercice (EX) atténueraient la perte de masse musculaire et préviendraient l’œdème cérébral, caractéristique de l’EH, lors de MHC. La MHC est induite chez le rat 6 sem suite à la ligature des voies biliaires (BDL). Cinq groupes sont étudiés: 1) BDL 2) BDL+ILE 3) BDL+EX 4) BDL+ILE+EX  5)Contrôle. Deux sem post-BDL, les rats font 15 min d’EX (10 cm/s) aux 2 jours et l’ILE (1.5 mg/kg) est administrée quotidiennement, pendant 4 sem. Les masses corporelle et musculaire, l’état métabolique et l’œdème cérébral sont mesurés. Par rapport aux contrôles, le gain des masses corporelle et musculaire est moindre chez les rats BDL. Les masses corporelle et musculaire des rats BDL+ILE+EX sont plus élevées tandis que l’état hypermétabolique et l’œdème cérébral sont atténués, par rapport aux BDL. Nos résultats démontrent que la supplémentation avec l’ILE combinée à l’EX diminuent la perte de masses corporelle et musculaire, améliorent l’état métabolique et atténuent l’œdème cérébral. Des stratégies visant la prévention de la perte de masse musculaire atténuent le développement de la sarcopénie et de l’EH.

Problématique : Plusieurs interventions de promotion et prévention sont conçues afin de contraindre l’accroissement des problèmes de santé mentale chez les étudiants universitaires de 1er cycle dans un domaine de la santé. Ces interventions, aux caractéristiques variées (p. ex., modalités), ont été évaluées auprès d’étudiants appartenant à différents programmes de la santé.

Objectif : Cette étude a pour but d’explorer et résumer les caractéristiques des interventions de santé mentale existantes (p. ex., types d’intervention) pour les étudiants au 1er cycle dans le domaine de la santé.

Contribution aux connaissances : Ainsi, il sera possible d’identifier les éléments des interventions auxquels porter une plus grande attention (p. ex., cibles d’action) afin d’assurer la création et implantation d’interventions cohérentes avec les besoins des étudiants.

Méthodologie : L’examen de la portée suit le cadre méthodologique pour les examens de la portée du Joanna Briggs Institute. La stratégie de recherche a été conduite dans les bases de données MEDLINE, CINAHL, PsychInfo et Embase.

Résultats : Les résultats finaux seront prêts au moment du congrès. On s’attend à constater une prévalence d’interventions pour les étudiants de certains domaines de la santé (p. ex., médecine) et d’interventions agissant sur des facteurs personnels (p. ex., gestion du stress). Aussi, on envisage de relever une faible attention des chercheurs envers l’opinion des étudiants pour les interventions proposées.

Problématique : Le syndrome d’épuisement professionnel (SdEP) est une préoccupation majeure qui touche de plus en plus le personnel infirmier œuvrant dans les milieux de soins. Il est crucial d’agir afin de le prévenir, car les conséquences sont néfastes sur les plans personnel, professionnel et socioéconomique. L’atelier en ligne Cheminer vers le mieux-être : contrer l’épuisement professionnel par la résilience a été conçu par le CNFS-Volet Université d’Ottawa pour offrir aux professionnels francophones des stratégies pour prévenir le SdEP. Objectifs : Mesurer la satisfaction des participants à l’égard de l’atelier et évaluer s’ils sont mieux outillés pour prévenir et gérer le SdEP. Méthodologie : 98 participants ont suivi l’atelier en ligne en 2015 et 50 en salle en 2016. Des données touchant le niveau de satisfaction, la perception de l’acquisition des connaissances et les stratégies mises en place ont été recueillies (n=76). Résultats : Les participants affichent un niveau de satisfaction très élevé concernant le contenu (90 %), la satisfaction globale (100 %) et l’acquisition des connaissances (100 %). De plus, 100 % des répondants peuvent mieux reconnaitre les symptômes du SdEP et plusieurs ont adopté diverses stratégies de prévention sur eux ou leurs collègues. Conclusion : L’atelier semble répondre aux besoins de formation des professionnels. L’intégration de stratégies de prévention du SdEP chez le personnel infirmier est un premier pas vers la prévention du SdEP.

Les opiacés sont des analgésiques puissants pour le traitement des douleurs sévères. Les agonistes du récepteur delta opiacé (DOR) induisent moins d'effets secondaires que ceux du récepteur mu, ce qui les rend une cible d'intérêt. Cependant, ils induisent la tolérance à l'analgésie. Ces agonistes ne produisent pas tous le même niveau de tolérance. Notre laboratoire a récemment montré que la désensibilisation est reliée à la capacité des ligands de stabiliser différentes conformations qui sont reconnues de façon différentielle par les protéines régulatrices (sélectivité fonctionnelle: SF). Donc il sera intéressant de déterminer si différents ligands du DOR font intervenir, de façon distincte, la β-arrestine et/ou la PKC, deux protéines essentielles à la désensibilisation et tout particulièrement l'internalisation du DOR. Résultats: *Le DPDPE et le SNC80 sont les drogues les plus efficaces dans la voie cyclase, suivis par l'UFP512, la morphine et le TIPP. *Seulement le DPDPE et le SNC80 internalisent dans les cellules HEK et les neurones. Les autres drogues n'internalisent que dans les neurones. *Ces différents agonistes internalisent dans les neurones de façon proportionnelle à leur efficacité *l'internalisation des différents ligands dépend de la PKC dans les neurones, mais pas dans les cellules HEK et la β-arrestine y est impliquée dans les deux systèmes. Ces résultats nous amènent à étudier d'autres mécanismes de désensibilisation afin de déceler des indices de SF.

PROBLÉMATIQUE : Dans le tronc cérébral (TC), le noyau pédonculopontin (PPN) suscite présentement un grand intérêt puisqu’il constitue cible thérapeutique pour traiter, par stimulation cérébrale profonde (DBS), l’instabilité posturale de certains patients atteints de la maladie de Parkinson. Cependant, la position exacte qu’occupe le PPN demeure contradictoire. Ainsi, ce projet vise à réaliser un atlas détaillé du TC humain en utilisant des marquages afin de localiser précisément le PPN, et de caractériser sa nature neurochimique. MÉTHODES : Nous avons procédé à une acquisition IRM post-mortem suivie de marquages histologiques d’un TC humain. Nous avons également réalisé des immunomarquages chez l’humain et le singe cynomolgus (Macaca fascicularis) pour la choline acétyltransférase (ChAT) ainsi que la nicotinamide adénine dinucléotide-diaphorase (Nadph-δ). RÉSULTATS : L’IRM, combinée à 45 plans anatomiques constitués de sections histologiques marquées pour le Crésyl Violet et le Bleu de Luxol, nous a permis de localiser précisément le PPN à la jonction ponto-mésencéphalique. Contrairement à ce que l’on croyait, chez le singe, seulement 75% des neurones ChAT du PPN contiennent la Nadph-δ. CONCLUSIONS : Cette étude pourrait conduire à un meilleur positionnement des électrodes DBS, augmentant ainsi les bienfaits cliniques pour les parkinsoniens, tout en fournissant des données fondamentales, essentielles à une meilleure compréhension du rôle que joue le PPN.

La douleur chronique touche 16% de la population québécoise et 18 à 22 % des canadiens, engendrant ainsi des coûts directs et indirects estimés à 10 milliards de dollars. L’augmentation des coûts sociaux concernant cette problématique est envisageable en raison du vieillissement de la population et l’incidence de la douleur chronique avec l’âge. L’objectif de la présente étude était de vérifier si le coping émotionnel tel que défini par Stanton et ses collaborateurs (1994) était négativement associé à l’intensité de la douleur (hypothèse 1) chez des individus souffrant de douleur chronique. Cette étude transversale s’inscrit dans un devis corrélationnel exploratoire mettant en relation le coping émotionnel et l’intensité de la douleur. Elle a été accomplie sur une population de 235 personnes âgées entre 26 et 75 ans. Afin de réaliser l’étude, les participants utilisaient un questionnaire auto-administré d’une durée approximative de 30 minutes. L’hypothèse 1 a été infirmé par l’étude en démontrant une corrélation positive entre le coping émotionnel et l’intensité de la douleur (r = 0,17). Une analyse complémentaire à permis de découvrir qu’il n’existe pas de différence entre le sexe au niveau de l’intensité de la douleur. Plusieurs études démontrent les bienfaits du coping émotionnel sur la problématique, mais la présente étude est la seule ayant été effectuée au Québec. Les résultats indiquent que l’intensité de la douleur est liée, à un faible niveau, au coping émotionnel.

Plusieurs études portant sur l’impulsivité d’individus qui commettent des acting out contre autrui ou contre soi-même ont été réalisées dans les dernières années. Toutefois, à notre connaissance, aucune étude ne s’est intéressée plus spécifiquement à l’acting out contre les objets. L’objectif de cette étude de cas est de mesurer le type et le niveau d’impulsivité chez un homme commettant des acting out contre les objets et chez un homme commettant des acting out contre autrui à l’aide du Barratt Impulsivity Scale (BIS-11) et de l’Urgency, lack of premeditation, lack of perseverance and sensation seeking (UPPS). Également, les deux hommes sont comparés au niveau des indicateurs d’impulsivité et de la relation d’objet présents dans le Thematic Aperception Test (TAT). Selon les résultats, l’homme commettant des acting out contre les objets obtient des scores plus élevés aux facettes du BIS-11 et à deux facettes sur quatre de l’UPPS comparativement à l’homme commettant des acting-out contre autrui. Des différences entre ces deux individus sont également notées quant à la relation d’objet. Les apports de cette étude de cas au niveau clinique et de la recherche seront discutés.

Contexte : Le taux de rémission du trouble d’anxiété généralisée (TAG) à la suite d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) n’est que de 50%. Un des facteurs qui expliquerait l’efficacité réduite de la thérapie est une sévérité élevée du TAG. Cependant, peu d’études l’ont considéré dans l’évaluation de l’efficacité thérapeutique. Objectif : Vérifier l’efficacité de la TCC auprès des adultes présentant un TAG sévère. Méthode : Les bases de données PubMed, PsycInfo, CINAHL, Cochrane, Embase, ISI, ProQuest et Scopus ont été consultées afin de trouver les essais randomisés et contrôlés de la TCC pour le TAG adulte. Les articles sélectionnés devaient mesurer le lien entre la sévérité en prétraitement et l’efficacité de la TCC. Le protocole PRISMA pour les revues systématiques des écrits a été suivi. Résultats : Des 5 136 articles recensés, 5 ont été retenus. L’analyse de leurs résultats respectifs a démontré pour la majorité des associations significatives négatives entre la sévérité du TAG et l’efficacité de la thérapie. Aucun article n’a évalué l’efficacité de la TCC pour un groupe avec un TAG sévère uniquement. Conclusion : L’objectif a été partiellement répondu. Un lien existe entre la sévérité du TAG et l’efficacité de la TCC, mais des études évaluant spécifiquement le TAG sévère sont nécessaires afin de vérifier l’efficacité de la TCC pour cette population.

Plusieurs études ont révélé le rôle fondamental des orientations horizontales en identification de visages. Or, les tâches utilisées pour l’instant ne permettent pas discerner l’impact de l’information d’identité de celle de l’information physique de bas niveau. Afin de contourner ce problème, nous avons utilisé une méthode contrôlant précisément les différences physiques entre des stimuli qui peuvent être catégorisés comme provenant de la même identité ou non. À chaque essai, les participants (N = 10) voyaient une cible et deux choix de réponse dont l’information visuelle était échantillonnée avec des bulles d'orientation. L’un des choix, la bonne réponse, était identique à la cible. Les possibles choix alternatifs, créés par un logiciel de morphing, pouvaient soit partager l’identité de la cible ou provenir d’une identité différente. De façon importante, tous les choix alternatifs étaient identiques quant à leur distance physique avec la cible. Les orientations horizontales étaient significativement associées aux bonnes réponses (Zcrit=2.101; Zmax=4,25, p<0,05) mais uniquement quand les deux choix de réponse différaient sur l’identité. Par contre, aucune orientation n'a atteint le seuil lorsque les deux choix différaient uniquement sur l’information de bas niveau (Zmax=1,41, p>0,05). Une comparaison à l'aide d'un test-t apparié a révélé une spécificité du traitement des horizontales lorsque la tâche implique de reconnaitre l’identité d’un visage (t(9)=2,8, p<0,05).

Une horloge centrale et des horloges périphériques à travers le corps génèrent des rythmes de 24 h dans divers systèmes physiologiques. Plusieurs études ont montré que l'horloge centrale est désynchronisée par rapport à l'environnement chez les travailleurs de nuit. Cependant, il existe peu de données sur les horloges périphériques chez ces travailleurs. Vu qu’un dérèglement des horloges périphériques pourrait affecter plusieurs aspects de la physiologie, il est essentiel de connaître l’impact du travail de nuit sur ces horloges. Cette étude vise à étudier 2 horloges périphériques de 9 travailleurs, avant et après une série de 7 quarts de travail de nuit: lors de chaque visite en laboratoire, l'expression de gènes de l'horloge circadienne a été étudiée par PCR quantitative dans les cellules du sang (à 10h00 et 19h30) et de la muqueuse orale toutes les 4 h sur 24 h. Avant la semaine de travail de nuit, les rythmes d'expression de certains gènes de l'horloge dans la muqueuse orale présentent un pic d’expression significatif le matin, alors que dans les cellules du sang, une différence significative est observée pour certains gènes entre 10h00 et 19h30. Après 7 jours de travail de nuit, les variations d'expression des gènes sont perdues dans les 2 tissus étudiés. Ainsi, les 2 horloges périphériques étudiées sont désynchronisées après 7 quarts de nuit. Ce travail a des implications importantes pour comprendre les problèmes de santé rencontrés par de nombreux travailleurs de nuit.

Introduction : Le traumatisme crâniocérébral (TCC) pédiatrique est l’une des causes principales de mortalité et d’invalidité chez l’enfant et affecte particulièrement les enfants d’âge préscolaire (< 6 ans). En revanche, il n’existe aucun consensus à ce jour sur l’étendue et la nature des conséquences des TCC lorsque subis durant cette période développementale.

Objectif : Conduire une revue systématique de la littérature et documenter les conséquences cognitives, comportementales et psychosociales post-TCC préscolaire.

Méthodologie : Quatre bases de données (PSYCNET, Medline, CINAHL, PubMed) ont été systématiquement recensées de Janvier 1990 à Juin 2017.

Résultats : 48 articles montrent que les enfants avec un TCC modéré-sévère sont susceptibles de présenter des déficits au niveau de l’attention sélective, du fonctionnement exécutif et intellectuel de même que des problèmes comportementaux internalisés et externalisés qui persistent dans le temps. Certaines études montrent des difficultés moins sévères, sur le plan exécutif et attentionnel après un TCC léger. D’autres mettent l’emphase sur des altérations du fonctionnement social ou encore des problèmes d’ordre académique. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que la survenue d’un TCC précoce peut avoir des répercussions dans plusieurs domaines.

Conclusion : Cette revue contribuera à répertorier et mieux comprendre les effets d’un TCC subi en bas âge, ceci afin de mieux orienter les interventions chez le jeune enfant.

Les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance sont particulièrement vulnérables aux conséquences néfastes de la consommation problématique de substances psychoactives (SPA). Bien que plusieurs se sortent du cycle de la consommation sans l’aide des services, la littérature est centrée sur leurs difficultés alors que les moyens qu’ils utilisent pour promouvoir leur bien-être demeurent méconnus. Néanmoins, plusieurs raisons portent à croire que la musique pourrait jouer un rôle important dans la promotion du bien-être des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et comprendre le rôle de la musique dans le bien-être global des jeunes vivant en situation d’itinérance et qui consomment des SPA. Ainsi, 25 jeunes de 18 à 30 ans participeront à des entrevues qualitatives semi-dirigées portant sur leur expérience quant à l’impact de la musique sur le bien-être, lesquelles font l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires montrent l’importance marquée de la musique pour ces jeunes ainsi que leur capacité à adapter son utilisation pour répondre aux difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment via son impact sur les dimensions émotionnelle, sociale et psychologique du bien-être. En termes de réduction des méfaits, cette étude contribuera à comprendre l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur bien-être global et à développer des interventions de proximité adaptées qui tiennent compte de leurs forces.

La plupart des patients atteints de la maladie de Parkinson (MP) présentent des dysfonctions précoces du système gastro-intestinal qui sont associées à des altérations du système nerveux entérique (SNE) qui contrôle le tube digestif. Notre laboratoire a démontré une contribution de l’inflammation dans la perte de neurones dopaminergiques (ND) du SNE. Il est établi que la MP touche plus les hommes que les femmes. Notre hypothèse est que les estrogènes pourraient avoir un rôle anti-inflammatoire et neuroprotecteur au niveau du SNE. Nous avons utilisé dans notre étude des souris prétraitées au PPT ou au DPN, qui sont respectivement des agonistes sélectifs des récepteurs estrogéniques ERα et ERβ afin de déterminer quel récepteur serait impliqué dans l’effet neuroprotecteur des estrogènes. Les souris étaient injectées par la suite au MPTP (1-méthyl 4-phényl1,2,3,6-tétrahydropyridine) pour induire la dégénérescence des ND. Nos résultats indiquent que les souris MPTP ayant reçu un prétraitement estrogénique bénéficiaient d’une protection contre la perte de ND au niveau du SNE par rapport aux souris MPTP contrôles. De plus, le prétraitement estrogénique réduisait l’afflux de macrophage dans le SNE des souris MPTP par rapport aux souris MPTP contrôles. Nos résultats préliminaires in vitro sur des lignées de macrophages confirment le rôle anti-inflammatoire du PPT et du DPN, ce qui suggère un double intérêt thérapeutique de ces molécules pour le traitement de la MP.

À l'adolescence, le sommeil se caractérise par un délai dans le cycle veille-sommeil, lequel peut entraîner l’accumulation d’une dette de sommeil. Ce manque de sommeil a été associé à une diminution des émotions positives et à une augmentation des émotions négatives chez les jeunes. Cette étude a pour objectif d’explorer l’association entre le plaisir dans les sports et les habitudes de sommeil chez les jeunes. Quinze adolescents dont le sommeil était enregistré par actigraphie pendant une semaine ont complété le Physical Activity Enjoyment Scale. Des corrélations de Pearson ont été réalisées entre le plaisir dans le sport et les heures de coucher et de lever les nuits d'école et de fin de semaine ainsi que le décalage horaire social. Les résultats montrent une relation négative significative entre le plaisir dans le sport et le décalage horaire social (r=-.60;p<0,05) et les heures de réveil la fin de semaine (r=-.57;p<.05). Le décalage horaire social est aussi lié positivement aux heures de coucher (r=0,62;p<0,05) et les heures de réveil (r=0,80;p<0,001) la fin de semaine. Ces résultats suggèrent que la stabilité de l’horaire de sommeil d’un adolescent, plus spécifiquement, se réveiller plus tôt la fin de semaine comme ils le font durant la semaine, serait associé à un plus grand plaisir dans les activités physiques et sportives. Ceci a des implications importantes pour la compréhension des enjeux liés aux problèmes de motivation sportive et de sédentarité chez les jeunes. 

Contexte : L’aphasie est un trouble acquis du langage suite à des lésions focales cérébrales. Le manque du mot ou anomie est le signe le plus fréquent d’aphasie et entraîne des difficultés importantes au niveau de la communication.Objectifs : Nous avons examiné les changements comportementaux et neurobiologiques associés à la récupération de la capacité à nommer des actions chez trois personnes présentant une aphasie de Broca chronique. Les participants ont reçu une thérapie intensive basée sur l’intégration de traits sémantiques. Cette thérapie peut être analysée dans le cadre du modèle psycholinguistique PROX de K. Duvignau. (2008).Résultats : Une amélioration significative a été remarquée chez les trois participants. L’analyse des réponses comportementales a permis de constater une augmentation dans la précision de l’identification de la cible qui suggère la mise en place d’une stratégie sémantique. Du point de vue neurofonctionnel, les effets de la thérapie se retrouvent au niveau des aires activées en lien avec l’amélioration, à savoir une activation significative des aires de traitement sémantique ainsi que des aires de programmation motrice. De plus, un recrutement des aires impliquées dans les fonctions exécutives suggère la mise en place d’une stratégie.Conclusion : La nature de la therapie joue un rôle déterminant dans le recrutement des réseaux viables, permettant la récupération. Cela a des implications concernant l’efficacité des interventions orthophoniques.



L’étude de la communication entre les hémisphères cérébraux peut  se faire par des tâches de comparaison visuelle entre deux stimuli. Une soustraction entre le temps de réponse pour les présentations unilatérales (deux stimuli dans le même hémichamp visuel) et les présentations bilatérales (un stimulus dans chaque hémichamp visuel) permet de savoir à quel point l’implication de deux hémisphères au début de la tâche est efficace ou inefficace.

Une méta-analyse exploratoire sur ces tâches a aussi été réalisée. Celle-ci a montré que l’implication de deux hémisphères devient plus avantageuse lorsqu’une étape de traitement cognitif des stimuli est ajoutée à la tâche et lorsque des distracteurs demandent beaucoup d’attention, puisque l’hémisphère seul ne parvient pas à traiter sans délai la scène visuelle en condition unilatérale. À l’opposé, l’utilisation de tâches simples et de paires de cibles non-identiques occasionne un avantage unilatéral explicable par un délai de transfert interhémisphérique plus grand qui peut refléter certaines propriétés du corps calleux.

 Finalement, avec les tâches visuelles, un effet qui découle de l’homotopie des fibres calleuses qui transmettent l’information visuelle a été trouvé. De plus, des effets suggérant que la plasticité des connexions calleuses est différente de la plasticité des connexions intrahémisphériques et que l’implication du corps calleux est bénéfique pour le traitement des discordances d’orientation ont aussi été obtenus.

L’étude visait à tester les effets immédiats des stimulations magnétiques périphériques répétitives (rPMS) au niveau cortical, corticospinal et clinique pour la fonction sensorimotrice de la cheville parétique chez des sujets avec accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Dix-huit participants AVC ont été assignés aléatoirement à un groupe rPMS (N=9) et placebo (N=9), et ont été comparés à 14 participants en santé. Les résultats ont démontré que les rPMS ont : amélioré l'ampltude de flexion dorsale active; baissé la résistance des muscles fléchisseurs plantaires à l’étirement; amélioré la force musculaire des fléchisseurs dorsaux; augmenté l’excitabilité du cortex moteur primaire; et baissé la variabilité des mécanismes inhibiteurs intracorticaux. Aucun effet du placebo n’a été observé. Les améliorations cliniques étaient corrélées avec les changements du système corticospinal, et dépendaient de la fonction préalable de ce système (avant l’intervention). Cette plasticité dynamique rapide du système moteur, probablement induite par les afférences proprioceptives créées par la neurostimulation, pourrait permettre d'ouvrir une fenêtre thérapeutique lors de la rééducation du mouvement en réadaptation. D'autres études sont nécessaires pour mieux détailler les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent ces changements.   

Les parents ayant un enfant autiste vivent plus de stress et sont plus à risque de dépression que les parents ayant des enfants se développant normalement. Notre étude évalue si la qualité de la relation conjugale joue un rôle médiateur entre le stress quotidien lié à l’enfant autiste et les symptômes dépressifs du parent. Notre hypothèse est que le stress exacerbe les difficultés conjugales et ainsi, augmente le risque de dépression. Des parents (n=51) vivant avec leur enfant autiste (2 à 21 ans) ont été recrutés dans la région de Montréal. Les symptômes dépressifs ont été évalués avec le CES-D alors que la sévérité du stress associé au temps passé avec l’enfant était mesurée quotidiennement avec une échelle de Likert pendant 6 jours. Les aspects de la relation conjugale étudiés étaient l’attachement  au partenaire (Relationships Structures Questionnaire), la gestion dyadique du stress (Dyadic Coping Questionnaire [DCQ]) et la satisfaction conjugale (Couples Satisfaction Index). L’analyse de la médiation (Preacher & Hayes, 2008) indique que l’attachement anxieux et les sous-échelles "soutien du partenaire" et "satisfaction face à la gestion commune du stress" du DCQ sont des médiateurs partiels de la relation entre le stress lié à l’enfant et la dépression, alors que l’attachement évitant et la satisfaction conjugale ne le sont pas. Ces résultats soulignent la pertinence d’offrir des interventions familiales afin d’aider les parents à s’ajuster au stress lié à l’enfant.

IMPORTANCE : Les benzodiazépines (BZD) sont parmi les médicaments les plus prescrits au monde. Ils sont associés à un potentiel de conséquences négatives importantes pour la santé lorsque pris à long terme et sont difficiles à arrêter.

OBJECTIF : Évaluer le rôle thérapeutique de la kétamine dans l’arrêt et le contrôle des symptômes de sevrage de BZD à l’intérieur d’un échantillon de patients souffrant de dépression résistante au traitement.

METHODOLOGIE : Étude de cohorte ambidirectionnelle à groupe unique avec suivi longitudinal prospectif de patients souffrant de dépression résistante au traitement, dont les BZD ont été systématiquement interrompus lors d’une cure de traitement par kétamine à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas. Des statistiques descriptives, ainsi qu’un modèle de courbe de croissance latent (LGM), ont été utilisés pour évaluer la trajectoire clinique et les symptômes de sevrage.

RÉSULTATS : Un total de 22 patients a été recruté. À la fin du traitement de kétamine de 4 semaines, 20 patients (91 %) ont réussi à arrêter leur BZD (confirmé par analyses d'urine). Ces patients n'ont pas expérimenté d'augmentation significative de leurs symptômes d'anxiété, de dépression, de trouble du sommeil ou de suicidalité pendant la période de sevrage aiguë. Au cours du suivi (durée moyenne de 12 mois), 64 % des patients étaient toujours abstinents.

Cette étude fournit les premières preuves scientifiques sur le rôle potentiel de la kétamine dans la déprescription de BZD.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) constitue l’un des troubles anxieux les plus fréquents. Il se classe parmi les dix conditions chroniques causant les plus importantes altérations du fonctionnement. Si les thérapies cognitives-comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité dans le traitement du TAG, le nombre restreint de thérapeutes formés à cette approche se retrouvent majoritairement rassemblés dans les grands centres urbains. La vidéoconférence se présente alors comme une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service efficaces pour les patients qui vivent en régions rurales, éloignées ou dans les milieux dépourvus de spécialiste. Cette recension des écrits porte sur 16 études mesurant l’efficacité de la télépsychothérapie dans le traitement des troubles anxieux. Les résultats dévoilent une efficacité comparable dela TCCen vidéoconférence comparativement àla TCCen face-à-face notamment dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie et dans celui du trouble de stress post-traumatique. Il appert toutefois qu’aucune étude contrôlée mesurant l’efficacité d’une intervention en vidéoconférence n’a été réalisée auprès d’individus présentant un trouble d’anxiété généralisée. À cet égard, cette proposition vise à présenter l’efficacité de la vidéoconférence dans le traitement des troubles anxieux ainsi qu'à proposer des pistes d’intervention en télépsychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée.