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L’adolescence est la dernière période critique de développement, entre autres au niveau de la personnalité et de la modification du sommeil. Notre étude visait à documenter les liens peu connus entre les traits de la personnalité en maturation et les habitudes de sommeil changeantes chez les adolescents en bonne santé, ceci en tentant de comprendre l’effet modulateur des différences sexuelles tout en contrôlant pour le stade de puberté atteint. Âgés entre 13 et 15 ans, 179 adolescents français ont complété un questionnaire sur la personnalité (NEO-FFI) et ont répondu à des questions sur leur sommeil. Les analyses suggèrent que les garçons et les filles ont des relations dissemblables entre leur horaire de sommeil et leurs traits de personnalité. Les garçons ayant une plus courte durée de sommeil et une heure de coucher plus tardive durant la fin de semaine avaient des traits de neuroticisme plus prononcés, mais ces liens étaient inversés chez les filles. L’introversion était pour sa part associée à une plus courte durée de sommeil uniquement chez les garçons, alors qu’aucune relation avec ce trait n’était présente chez les filles. En somme, certains traits de personnalité associés à l’insomnie et à la dépression semblent être influencés par le sommeil à l’adolescence. Des études futures sont requises pour vérifier si ces relations se maintiendront dans le temps et participeront à la cristallisation de la personnalité et au développement de psychopathologies à l’âge adulte. 

Les cellules souches hématopoïétiques (CSHs) sont des cellules immatures possédant la capacité d’auto-renouvèlement et de multi potence. Au sein du système immunitaire, les CSHs sont les principales productrices de globules blancs qui sont les cellules responsables de combattre les agents pathogènes lors d’une infection. Suite à l’induction d’une réponse inflammatoire, comme lors d’une infection ou suite au déclenchement d’une réponse autoimmune, ces cellules sont alors sollicitées. C’est d’ailleurs ce que nous avons observé lors de nos travaux menés à l’aide d’un modèle murin de la sclérose en plaques, l’encéphalomyélite expérimentale autoimmune (EAE). Nous avons démontré que l’interleukine-1, un médiateur protéique de l’inflammation, a un impact critique sur le développement de l’EAE. Curieusement, la protéine réceptrice (récepteur) de l’interleukine-1 est fortement exprimée à la surface de certaine CSHs, suggérant du même coup que ce signal pourrait participer activement aux étapes menant au développement de la maladie. De plus, le fait de retrouver des CSHs au sein des lésions qui apparaissent dans la moelle épinière des souris EAE, suggère que ces cellules pourraient exercer des effets locaux dans le système nerveux inflammé. Bref, cette étude vise à élucider le rôle thérapeutique et pathologique des CSHs dans l’EAE afin de mieux comprendre le comportement de ces cellules souches et progénitrices dans le contexte d’autoimmunité applicable à l’homme.

Le besoin de sommeil augmente pendant l’éveil et diminue durant le sommeil, et a été lié à des changements au niveau de la force synaptique. En particulier, la littérature indique qu’une diminution de la fonction des récepteurs NMDA avec l’éveil serait à l’origine des conséquences délétères du manque de sommeil ainsi que de l’augmentation de son intensité. La Neuroligine1 (NLGN1) est requise au fonctionnement des NMDAR et son absence engendre des conséquences similaires au manque de sommeil. Ainsi, nous avons étudié le rôle de cette protéine d’adhésion synaptique dans la régulation du sommeil. Expérience 1 : des souris males ont été privées ou pas de sommeil pendant 6h et leur cerveau a été récupéré, puis l’ARN total a été extrait et quantifié par PCR quantitatif. Expérience 2 : des souris males ont été privées de sommeil pendant 6h, leur cerveau a été récupéré et les protéines extraites et quantifiées par Western Blot. Expérience 3 : l’activité électroencéphalographique de souris mutantes ou hétérozygotes pour la Neuroligine1 a été enregistrée pendant 24h en condition de base. Résultats : Nous avons observé différents changements dans l’expression de l’ARNm du gène de la Neuroligine1, dépendant du variant transcriptionnel, alors que la privation de sommeil tend à diminuer le niveau de NLGN1 protéique. Les souris mutantes pour la Neuroligine1 ont plus de sommeil NREM que les souris normales. Ces résultats préliminaires suggèrent un rôle de NLGN1 dans la régulation du sommeil.

Un examen systématique des études publiées entre 2000-2015 ayant examiné l’évolution à long terme des troubles liés à l’utilisation des substances (TUS) légales et illégales (alcool, drogues) a été effectué. La moyenne globale pondérée pour les taux de rémission, le taux annualisé ainsi que la durée moyenne de consommation avant la rémission ont été calculés. Une analyse de sous-groupe et une méta-régression ont été réalisées afin d’explorer l'association entre les taux de rémission des études et des variables clés sélectionnées. Sur les 8855 études identifiées, 21 répondaient aux critères d'admissibilité. Les résultats obtenus révèlent que 35,0% à 54,4% des personnes avec un TUS atteignent la rémission après une période moyenne de suivi de 17 ans. Le taux annualisé rapporte qu’une personne sur dix à une sur 15 atteint la rémission par année. Les études avec les taux de rémission les plus élevés sont celles ayant les plus longues périodes de suivi, et celles avec des taux de rétention les plus faibles. Nos résultats soutiennent la thèse selon laquelle les TUS sont plus susceptibles d'être considérés comme des troubles de long terme ou "chroniques" pour un peu plus de la moitié des individus. Par conséquent, la conception de services de soins devrait tenir compte de la nature prolongée de ces troubles, et notamment des modèles de gestion de cas ou de soins chroniques devraient faire partie de l'offre de soins pour les individus atteints de TUS à risque d’évolution chronique.

L’hypothèse de la génération de stress stipule que la dépression serait non seulement causée par des stresseurs relationnels, mais en serait aussi une source. Ainsi, les individus avec des dispositions inhérentes à la dépression seraient plus à risque de vivre des difficultés relationnelles, notamment de la victimisation par les pairs (VP) et dans les relations amoureuses (VRA). Les expériences de victimisation dans un contexte peuvent aussi augmenter le risque de l’être dans un autre, tout en étant médiatisées par leur effet sur la dépression.

Cette étude a utilisé un devis génétiquement informé (806 jumeaux) pour observer si le lien entre la VP (la moyenne des scores de 13 à 19 ans) et la VRA (19 ans) est expliqué par des facteurs génétiques communs reliés à la dépression (13 à 19 ans), ce qui indiquerait une corrélation gène-environnement (rGE). L’étude a également exploré si en contrôlant pour une possible rGE, des effets environnementaux résiduels demeurent entre la VP et la VRA, médiatisés par la dépression.

La modélisation de Cholesky a supporté les deux hypothèses. En lien avec les rGE, des caractéristiques héréditaires communes prédisaient la VP, la VRA et la dépression. De plus, un effet indirect des effets environnementaux résiduels était présent entre la VP et la VRA avec la dépression comme médiateur.

Ces résultats apportent un nouvel éclairage sur les mécanismes de revictimisation chez les adolescents en démontrant l’existence d’une composante héréditaire.

Le tempérament est un facteur de risque important dans le développement de l’anorexie mentale, mais son implication dans l’évolution de ce trouble demeure peu documentée. Or, une meilleure compréhension des liens entre les traits de tempérament et l’évolution  permettra de mieux comprendre les différents profils et améliorer l’intervention. Cette étude vise à décrire les traits de tempérament d’un groupe d’adolescentes présentant une anorexie mentale au moment du diagnostic (T1) et d’identifier les traits de tempérament les plus fortement associés à l’évolution du trouble un an plus tard (T2). Les traits de tempérament sont évalués par le Temperament and Character Inventory et la variable d’évolution est formée des échelles de risque de désordre alimentaire et d’ajustement psychologique du Eating Disorder Inventory. Les résultats indiquent que le trait d’évitement de la punition est associé positivement et significativement au risque de désordre alimentaire (r = 0,387, p < 0,05) au T2 et à l’ajustement psychologique (r = 0,591, p < 0,01) au T2. Seul le trait d’évitement de la punition permet de prédire l’évolution des adolescentes présentant une anorexie mentale (p < 0,05). La prédiction de l’évolution du trouble est faible avec une variance de 15%. Ces résultats indiquent que lorsque les adolescentes présentent un profil de tempérament marqué par l’évitement de la punition (ex : isolement social, anxiété), l’évolution de l’anorexie mentale s’avère plus défavorable.

Les prodiges musicaux se distinguent des autres musiciens dès l’enfance. À l’âge adulte, leur prodigieuse maîtrise musicale devrait encore pouvoir être décelable dans des tests de discrimination musicale et d’apprentissage de nouvelles mélodies. Pour le vérifier, nous avons testé 15 prodiges musicaux et 18 musiciens contrôles appariés en âge et en années de pratique musicale. Néanmoins, la pratique musicale a commencé plus tôt chez les prodiges (M = 5.3 ans, ÉT = 2.02) que les contrôles (M = 7.9 ans, ÉT = 2.9), t(31) = 2.79, p < .05. Chaque musicien a effectué une tâche de discrimination de mélodies tonales et atonales (Musical Ear Test, MET; Wallentin et al., 2010) et leurs résultats étaient comparables (90.9% de réponses correctes chez les prodiges et 88.4% chez les contrôles). Par contre, les prodiges ont surpassé les non- prodiges dans l’apprentissage des mélodies tonales, t(31) = 2.59, p < .05. Ces résultats étaient corrélés à ceux obtenus en discrimination, r(31) =.48, p < .01. Il est possible que cet avantage dans l'apprentissage des mélodies tonales soit en lien avec une exposition plus précoce à la musique.

Peu d’études se sont intéressées à la relation entre le sommeil et l’émergence de la personnalité à l’adolescence malgré les importants changements à ces niveaux qui ont cours durant cette période. La présente étude visait à explorer le lien entre la qualité subjective de sommeil et les traits de la personnalité chez les adolescents et de vérifier s’il s’exprime de la même façon chez les garçons et les filles. Cent-soixante-dix-neuf adolescents français âgés entre 13 et 15 ans ont complétés un questionnaire sur le sommeil (Index de qualité de sommeil de Pittsburgh) et un sur la personnalité (NEO-FFI). L’analyse des réponses indique que plus un adolescent présente un niveau élevé de neuroticisme, plus il obtient un score élevé à l’IQSP, signe d’une faible qualité de sommeil. Chez les garçons, on note que plus il est introverti, plus il perçoit sa qualité de sommeil comme étant mauvaise. Cette étude est l’une des premières à montrer un lien entre la personnalité normalement associés à certaines psychopathologies, comme la dépression et l’insomnie, et la qualité de sommeil non optimale chez des adolescents par ailleurs en bonne santé. Un suivi longitudinal de ces jeunes permettrait de vérifier si ces liens pourraient être précurseurs au développement de problèmes d’insomnie et/ou de dépression à l'äge adulte. Ceci offrirait une nouvelle piste à explorer pour mieux comprendre l’émergence des psychopathologies pour lesquelles le sommeil est aussi impliqué.

Objectifs: 1.Identifier et comparer les besoins en santé mentale (SM) des réfugiées africaines durant et après la migration; 2.Identifier les différences de statut de SM des réfugiées par rapport aux femmes dans les pays de réinstallation; 3. Créer un ensemble de documents de référence. Méthodes: Une revue de la littérature est exécutée à travers une recherche détaillée des diverses bases de données telles que MedLine, PsycINFO, et Embase. Les articles sont sélectionnés rigoureusement selon des critères prédéfinis. Les informations obtenues seront récapitulées sous forme narrative selon les directives de PRISMA et de Cochrane. Résultats Préliminaires: La violence (sexuelle et physique) dans les camps a un impact sur la SM avec des instances plus élevées de stress post-traumatique, d’anxiété et de dépression chez les femmes. La qualité et condition de vie affectent négativement la SM. Dans les pays de réinstallation, les réfugiées semblent avoir une SM inférieure aux non réfugiées et faire recours à plus de drogues psychotropes par rapport à la population générale ; quant à la consultation professionnelle, des enjeux de culture et de stigmatisation sont mis en avant. Des évènements traumatiques (durant la migration) sont liés à un taux plus élevé de dépression postpartum chez les réfugiées dans les pays de réinstallations. Implications : les résultats contribueraient à combler les manques quant à la SM d’une population ayant vécu tant d'épreuves.

La locomotion chez le mammifère est assurée par un réseau neuronal tripartite dont le cœur est le générateur de patron central (CPG) situé dans la moelle épinière. L’activité du CPG est modulée d’une part par les commandes cérébrales et d’autre part par les signaux sensoriels périphériques. Chez le chat et le rat, après un trauma spinal thoracique, des adaptations à différents niveaux de ce réseau vont permettre la réexpression d’un patron locomoteur dont les caractéristiques dépendent du type et de l’étendue de la lésion. Cependant, le rôle de la moelle épinière elle-même dans cette récupération reste mal défini.

Nous avons donc réalisé un ensemble d’études impliquant des lésions spinales partielles et/ou complètes chez le rat. La cinématique et l’électromyographie ont été enregistrées durant la locomotion tout au long des expérimentations (Figure).

Nos résultats montrent clairement le rôle clé de la moelle épinière dans la réexpression d’un patron de locomotion stable, bien défini et coordonné après une section complète de la moelle épinière mais également après une lésion partielle. Ces résultats montrent d’une part la capacité de la moelle à générer la locomotion lorsque les commandes supraspinales sont déficientes ou abolies, et d’autre part une neuroplasticité de la moelle influençable par l’expérience sensori-motrice. Il apparait donc capital de tenir compte de cette neuroplasticité spinale intrinsèque dans les stratégies de réadaptation.

Plusieurs études montrent que les biais cognitifs sont reliés aux troubles de santé mentale et plusieurs auteurs considèrent qu’ils font partie de la pathogenèse de ces troubles.  Les données probantes montrent qu’il est possible de réduire certains symptômes, dont les symptômes psychotiques, avec de la thérapie cognitive comportementale qui vise entre autres à réduire ces biais cognitifs  (Turner et al., 2014). Peters et al. (2010) ont créé un questionnaire de biais cognitifs qui permettrait de détecter 5 biais (sauter aux conclusions, intentionalisation, catastrophisation, raisonnement émotionnel et pensée dichotomiquereliés à la psychose. Ce questionnaire a été traduit et validé en plusieurs langues. Toutefois, le questionnaire n’avait pas encore été traduit et validé en français. Cette recherche a comme objectif de valider la structure factorielle de notre version francophone du questionnaire chez un groupe normatif, soit 600 individus recrutés sur les médias sociaux et lors de séances de cours de baccalauréat à l’Université de Montréal. Une analyse factorielle confirmatoire nous permet de conclure qu’un seul facteur prédit les résultats au questionnaire chez un groupe normatif. Ce questionnaire aide à comprendre les biais cognitifs que l’on retrouve chez les gens souffrant de troubles mentaux graves. Il pourrait donc être utilisé par les chercheurs en milieux francophones et permettre aux cliniciens de mieux orienter leurs interventions psychologiques.

Introduction sur les symptômes non-moteurs des patients parkinsoniens, moins connus par le publique, et point de départ de l'intérêt de l'étude du système nerveux entérique par certaines équipes de recherche afin de comprendre cette maladie.

PROBLÉMATIQUES: Cause de la maladie de Parkinson encore inconnue. Importance de comprendre les mécanismes immunitaires en jeu pour trouver une cible précise à viser afin de ne pas immunosupprimer les patients par un traitement antiinflammatoire trop large.

MÉTHODES: Études in vitro et ex vivo de lignées cellulaires et tissus de souris transgéniques (cerveau, plexus myentérique) respectivement utilisant un traitement MPTP, MPP+ ou LPS. Imagerie par microscopies confocale.

RÉSULTATS: Observation d'une activation immunitaire très rapide au niveau du plexus myentérique par la présence de cellules infiltrantes dès 24h après les injections de MPTP. Ces cellules sous formes amiboïdes perdent leur phénotype pro-inflammatoire après 72h alors qu'une polarisation des macrophages résidants vers un phénotype pro-inflammatoire est observée après 120h. Résultats au niveau du système nerveux central à compléter.

Les différentes lignées de cellules neuronales et immunitaires utilisées in vitro transportaient le APP+, un analogue fluorescent du MPP+ et présentaient un stress pxydatif accru en présence de MPP+.

CONCLUSIONS: Participation du système immunitaire inné dans les effets du MPTP et possible activation directe de ces cellules par la neurotoxine. 

Introduction: La cognition sociale désigne les fonctions permettant de prédire le comportement d’autrui par le traitement de l’information sociale. Peu d’études ont investigué l’effet de l’âge sur ces habiletés. Objectif: L’objectif est d’investiguer les changements en cognition sociale liés au processus de vieillissement normal. La performance de jeunes adultes et des sujets âgés neurotypiques est comparée. Les résultats préliminaires d’un groupe restreint de sujets ayant des déficits cognitifs légers (DCL) sont présentés pour fin de comparaison. Méthodologie: Une batterie de mesures sociocognitives a été administrée à des adultes sains et à un échantillon restreint d’adultes ayant des déficits cognitifs légers. Les scores obtenus aux épreuves ont été comparés pour déceler de possibles différences. Résultats: Les résultats de 35 jeunes adultes (Mâge = 31.5 ; ET = 7.95 ; 16 femmes), 36 sujets âgés (Mâge = 65.7 ; ET =8.2 ; 21 femmes) et 6 sujets DCL montrent des différences significatives à plusieurs épreuves, notamment en théorie de l’esprit (X2(2) = 15.729 ; p =0.00) et dans une tâche de jugement social. Conclusion: Les résultats suggèrent des différences attribuables à l’âge en ce qui a trait aux habiletés sociocognitives. Ils sont cohérents avec les études rapportant des pertes cognitives au cours du vieillissement pouvant limiter le traitement des indices sociaux. Cette batterie pourrait contribuer à identifier des déficits sociocognitifs au sein d’interventions sociales.

Les services hospitaliers d’urgence sont le plus souvent engorgés, et les visites pour des raisons de santé mentale (SM) y contribuent particulièrement. Au Québec, les grands utilisateurs de ces services en SM ont contribué, en 2014-2015, à près de la moitié du volume des visites aux urgences en SM. Or, le recours fréquent aux urgences témoigne généralement d'une inadéquation des services offerts à ces patients. Peu d'études ont examiné l'efficacité de ces services à répondre aux besoins de ces patients, surtout en utilisant une méthode qualitative et du point de vue des prestataires de soins, et aucune étude à notre connaissance n’a abordé les facteurs qui facilitent ou entravent cette efficacité. Cette étude visait donc à cerner les facteurs qui facilitent ou entravent l'efficacité des services d'urgence à répondre aux besoins des grands utilisateurs de ces services en SM, et ce, en utilisant un devis majoritairement qualitatif basé sur la méthode d’étude de cas. Dix-neuf entrevues semi-dirigées ont été menées, révélant plus d'entraves que de facteurs facilitants, qui étaient principalement liés au système de la santé, comme l'indisponibilité des services en SM, ainsi qu'aux patients, comme certains profils cliniques. Les facteurs facilitants étaient surtout liés aux caractéristiques organisationnelles, notamment les innovations implantées à l'urgence ou en partenariat avec l'urgence. L’étude suggère des pistes d’amélioration pour mieux répondre aux besoins de cette clientèle.

L’histamine est connue pour son rôle dans les réactions allergiques.  Aussi,  les inhibiteurs de ses récepteurs  et plus précisément du récepteur H1,  sont largement reconnues  pour leur efficacité dans le traitement des symptômes relier au rhum de foins et autre allergies.  Plus récemment d’autres récepteurs de l’histamine ont été découverts ayant une tout autre pharmacologie.  En particulier le récepteur histaminique 3 (H3)  dont les inhibiteurs présenteraient des  actions intéressantes dans les domaines de la cognition et de l’apprentissage.  Suite a une série d’hypothèses en ce sens un certains nombre d’antagonistes spécifiques aux récepteurs H3 furent développés dans nos laboratoires pour tester ces hypothèses et dans le but de découvrir une nouvelle classe de médicament pour venir en aide aux patients atteins de la maladie d’Alzheimer.  Nous discuteront ici de la provenance et de l’optimisation de récents inhibiteurs spécifique au récepteur H3 et de leurs effets positifs sur des modèles in-vivo de reconnaissance d'objets nouveaux chez la sourie. 



L’alexithymie peut être caractérisée par un déficit que certains individus ont dans leur capacité cognitive de traiter et de réguler des émotions, ainsi qu’une vie imaginative pauvre. Cette recherche évalue l’alexithymie, tel que mesuré par la TAS-20, chez 37 patient(e)s homicides d’une institution psychiatrique (âgés de 22 à 77 ans) et teste s’il y a des différences significatives entre les sexes (masculin et féminin), les âges (3 groupes distincts), l’état civile (célibataire ou autre), le diagnostique (3 groupes distincts de maladies psychiatriques), et le numéro d’homicides (un, deux ou plus de deux homicides). Les résultats ont indiqués des différences statistiquement significatives aux moyennes des variables « diagnostique » (plus élevées au groupe des schizophrènes paranoïdes; F(2, 34) = 1,993; p < 0,05) et « numéro d’homicides » (plus élevées au groupe qui a commis plus de 2 homicides; F(2, 34) = 5,52; p < 0,05). Les moyennes des autres variables contrôlées ne sont pas avérées statistiquement significatives (p > 0,05). Une des conclusions importantes : les patients schizophrènes paranoïdes et ceux qui ont commis plus de deux homicides sont moins alexithymiques et par conséquent plus capables d’être en contact avec les émotions négatives déchargés par des actions impulsives.

La personnalité est considérée comme un ensemble de patrons de réponses comportementales, émotionnelles et de pensées d’un individu, qui sont durables et stables. Elle se cristallise à la fin de l’adolescence. Elle peut toutefois entrainer des problèmes dans les relations interpersonnelles, de la souffrance et/ou une altération du fonctionnement. On parle alors de trouble de la personnalité (TP). Dans la foulée de la publication du DSM-V, le Personality Inventory for DSM-V (PID-5) a été présenté comme une nouvelle mesure de la personnalité. Il s’agit d’un questionnaire auto rapporté permettant d’évaluer la personnalité selon 25 facettes. L’objectif de cette étude est de vérifier si les facettes constituant cinq des troubles de la personnalité proposés dans l’annexe 3 du DSM-V, sont adéquatement mesurées par le PID-5 chez les adolescents. Pour se faire, 80 étudiants de première année inscrits au Collège Jean-de-Brébeuf ont rempli le PID-5 et le Million Adolescent Clinical Inventory (MACI). Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer chacun des cinq TP présents à l’annexe 3 du DSM-V (évitant, narcissique, état limite, antisocial et obsessif-compulsif) en fonction du pointage obtenu sur l’échelle du MACI, évaluant chacun de ces types de personnalité. Les résultats de l’étude nuancent la présence ou l’absence de certaines facettes dans les construits que mesure le MACI. Plusieurs pistes de réflexion sont proposées pour expliquer ces résultats.

Les personnes ayant la paralysie cérébrale rapportent des difficultés à utiliser leurs bras de façon coordonnée, ce qui est nécessaire à la réalisation des activités de la vie quotidienne. Les évaluations utilisées en clinique ne permettent pas de mesurer l’utilisation réelle des bras dans le quotidien, mais la réalisation de mesures par accélérométrie pourrait pallier cette limite. Le but de cette étude est d’évaluer la validité de la mesure par accélérométrie chez des sujets vivant avec la paralysie cérébrale et des sujets contrôles. Méthode : Onze sujets contrôles (27,4 ± 6,1 ans) et 11 adultes ayant la paralysie cérébrale (35,9 ± 13,3 ans) ont effectué six tâches fonctionnelles tout en portant une montre Actigraph GT9X à chaque poignet et en étant filmés. Le ratio d’utilisation des deux bras a été calculé à l’aide des mesures d’accélérométrie et de la cotation manuelle des vidéos. Une corrélation a été calculée entre ces deux mesures et une comparaison de moyennes a été effectuée entre les groupes. Résultats : La validité convergente est de modérée à élevée pour toutes les tâches (0,91-0,99) et les sujets (0,75- 0,99). La mesure d’utilisation discrimine efficacement les deux groupes (p= 0.01). Conclusion:  La quantification par accélérométrie est une méthode valide qui peut être utilisée afin de mesurer l’utilisation des bras chez des adultes ayant la paralysie cérébrale.

INTRODUCTION

Les thérapies de remplacement de la nicotine (TRNs) sont critiquées pour leur modèle taille unique (one size fits all). Les TRNs intelligentes émergentes telles que les nébuliseurs et vaporisateurs pourraient changer de paradigme en personnalisant le dosage et la durée de traitement. Explorer les préférences des fumeurs en matière de durée des TRNs est crucial pour le développement de nouvelles TRNs plus efficaces.

MÉTHODE

Lors d’une étude menée en 2022 auprès de 282 fumeurs aux États-Unis et au Canada, des questions fermées sur divers thèmes étaient posées (durée de TRN idéale, durées minimales et maximales acceptables, habitudes de consommation, motivation à changer).



RÉSULTATS

La moyenne des durées idéales de TRN est de 18,08 semaines et il y a une variabilité interindividuelle élevée (ÉT = 16,50). Le nombre de cigarettes fumées par jour est associé à la durée idéale de traitement (r = 0,131), tout comme le sentiment qu’il est important de changer (r = -0,177) et d’être capable de changer (r = -0,205). Les personnes vivant dans un logement non fumeur (n = 137) mentionnent des durées minimales (M = 8,45) et maximales (M = 34,83) acceptables significativement plus courtes que celles vivant dans un logement fumeur (n = 145, Mmin = 12,08; Mmax = 42,37).



DISCUSSION

Le remboursement usuel de 12 semaines de TRN ne correspond pas aux préférences des participants de cette étude. Plusieurs caractéristiques individuelles pourraient être prises en compte dans la personnalisation des TRNs.

ProblématiqueL’évaluation neuropsychologique traditionnelle consiste à administrer des tests standardisés. Ce format de type « laboratoire » rend difficile la prédiction des comportements tels que vus dans le quotidien. Pour contourner ces difficultés de représentativité, il importe de revoir la structure des tests. Pour ce faire, la situation d’évaluation doit se rapprocher davantage du quotidien. Pour ce faire, la réalité virtuelle (RV) est un bon outil pour relever ce défi, permettant de reproduire la réalité quotidienne sans rien perdre de la standardisation de la mesure. Cependant, pour être en interaction dans la RV, il faut négocier avec des interfaces pouvant créer une surcharge cognitive.  ObjectifDéterminer le degré de surcharge cognitive crée par le VMT.Méthode  8 participants ont été recrutés. L’étude comportait deux phases : l’administration de tests psychométriques et l’expérimentation avec le VMT.Résultats  Au terme de cette préexpérimentation, la tâche crée peu de surcharge cognitive et de frustration et il existe des liens significatifs entre le temps passé dans certaines pièces et la charge cognitive.Discussion Plus une personne réalise de tâches dans un espace données, plus la charge est élevée sur les plans physiques et cognitifs. Les limites sont liées à la taille de l’échantillon de même qu’aux difficultés techniques survenues en cours d’évaluation. La prochaine étude considérera l’effet de la surcharge inhérente à la RV sur la validité de la tâche.



L'étude a pour but de caractériser le profil spatiotemporel du champ récepteur des neurones de l’aire 21a du chat. Des enregistrements extracellulaires ont été effectués dans l’aire 21a de chats anesthésiés. Le stimulus visuel consistait en une séquence aléatoire de présentations de carrés lumineux et sombres (4x4 deg, 35 ms). Des profils spatiotemporels de premier ordre de 27 neurones ont été obtenus par analyse de corrélation inverse. L'analyse spatiale a révélé que la plupart des neurones ont présenté des sous-champs lumineux qui étaient plus grands que les sombres (316,7 ± 42,9 vs 168,8 ± 32,5 deg2, p< 0.05, T Student) et que, pour la plupart des cellules (25/27), les sous-champs se chevauchaient. En outre, la probabilité maximale d’apparition de potentiels d’action était plus élevée pour les sous-champs lumineux que pour les sombres (0,04 ± 0,008 vs 0,02 ± 0,003, p< 0.05, T Student). L’analyse temporelle a montré que l’activité des sous-champs était en partie synchrone tout en révélant que la probabilité maximale d’apparition de potentiels d’action du sous-champ lumineux était obtenue avec une latence plus courte que pour leurs homologues sombres (58,3 ± 11,2 vs 87,5 ± 17 ms, p< 0.05, T Student). Les profils obtenus dans l’aire 21a diffèrent sensiblement de ceux trouvés dans les aires latérales suprasylviennes et dans V1, soutenant l’hypothèse que cette région corticale traite l’information visuelle d’une façon distincte d'autres aires visuelles.

La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative autosomique dominante causée par une expansion polyglutamique de la protéine huntingtine. Au niveau cellulaire, MH est caractérisée par un clivage protéolytique, le repliement et l'agrégation de la protéine huntingtine, menant à la mort neuronnale, principalement dans le striatum, mais aussi dans d'autres structures cognitives. Les agrégats de protéines tau hyperphosphorylées sont caractéristiques d'une classe de maladie neurodégénérative appelée tauopathie. MH n'est pas une tauopathie, mais plusieurs articles rapportent une pathologie tau chez les patients MH. Ces observations nous on incité à émettre l’hypothèse que la pathologie Huntington pourrait favoriser l'hyperphosphorylation de tau. Pour tester cela, nous avons utilisé la souris R6/2, un modèle de MH, et analysé la phosphorylation de tau avant (3 semaines) et après (10 semaines) l'apparition des symptômes de MH. Les souris R6/2 de 10 semaines affichent une importante hyperphosphorylation de la protéine tau sur de nombreux épitopes. Suite à l’analyse des phosphatases spécifiques de tau, une dérégulation à la baisse de la PP2B chez les souris de 10 semaines a été rapportée. Nos données suggèrent que, dans les souris R6/2, la protéine huntingtine mutante conduit à une dérégulation de la PP2B et, en conséquence, à une hyperphosphorylation de tau ; la pathologie tau vu dans la MH pourrait donc, dans une certaine mesure, découler d’une dérégulation de PP2B.

Dernièrement, plusieurs chercheurs ont eu recours à l’analyse des réseaux sociaux afin d’étudier les réseaux "sombres" tels que les organisations criminelles, les groupes de "hackers" et les fraudeurs de la finance. Toutefois, très peu d’études ont utilisé la théorie des réseaux pour analyser les réseaux organisés de dopage dans le sport. Dans cette étude, nous proposons que l’analyse des réseaux sociaux peut optimiser (1) l'analyse du fonctionnement interne des réseaux organisés de dopage sportif et (2) le partage d’information inter-agences lors de la lutte contre le dopagef. En collaboration avec l’Agence Mondiale d’Antidopage, nous proposons une série de meilleures pratique ancrées dans la théorie des réseaux pouvant être utilisées afin d’appuyer les agences d’anti-dopage dans leur quête de la détection du dopage sportif. Premièrement, nous identifions les différents acteurs impliqués dans les programmes de dopage et décrivons les éléments clés de la structure des réseaux susceptibles d’aider à la détection d’actions frauduleuses. Deuxièmement, nous présentons comment l’analyse des réseaux sociaux peut servir à optimiser le partage d’information entre les entités qui luttent contre le dopage sportif. Cette recherche vise donc à répondre aux questions suivantes : « Comment l’analyse des réseaux sociaux peut-elle être utilisée pour (1) aider à détecter les réseaux de dopage dans le monde du sport? et (2) améliorer le partage d’information entre les agences anti-dopage? »

Comparativement à la population générale, les personnes présentant un premier épisode psychotique (PEP) ont un risque de suicide jusqu'à18 fois plus élevé. Le suicide réduit leur espérance de vie et est associé à une souffrance importante. La présentation vise à décrire la prévalence et les facteurs associés à la suicidalité chez les personnes présentant un PEP. Les données colligées auprès des 567 patients présentant un PEP, âgés entre 18 et 30 ans, révèlent que le tiers d’entre eux ont eu des idées suicidaires et près de 10% de ceux-ci ont fait au moins une tentative de suicide avant leur premier contact avec les services psychiatriques. Une diminution de la prévalence des idées et des tentatives suicidaires est observée au cours des cinq années de suivi. Les facteurs associés à la suicidalité identifiés parmi de nombreuses variables seront présentés. À l’admission, puis annuellement, des entrevues de recherche avec passation de questionnaires validés ont permis de colliger les données notamment sur les caractéristiques sociodémographiques, le diagnostic psychiatrique, la suicidalité, les symptômes, le fonctionnement global et la consommation d’alcool et de drogues. Une meilleure compréhension de l’évolution de la suicidalité et des facteurs qui y sont associés peut permettre de mieux cibler les personnes présentant un PEP à risque de passage à l’acte suicidaire.

L’usage problématique des jeux vidéo se distingue du « temps d’écran », car il est défini comme un usage excessif, difficile à contrôler, et ayant un impact négatif sur le fonctionnement. Selon certaines études, l’usage problématique des jeux vidéo est associé de façon prospective avec les symptômes psychotiques chez les jeunes, possiblement dû à l’isolement social. Toutefois, le rôle des facteurs protecteurs sociaux n’a pas encore été étudié. La présente étude vise à évaluer l’association entre l’usage problématique des jeux vidéo et les symptômes psychotiques à la préadolescence, ainsi que le rôle protecteur du réseau social. Les données proviennent de l’Adolescent Brain Cognitive Development Study, une cohorte de 12 000 jeunes de la population générale des États-Unis. Les analyses ont été effectuées dans un sous-échantillon de 6 403 jeunes (âge moyen : 12 ans; sexe féminin : 57,8 %) après l’exclusion des données manquantes. Les résultats préliminaires indiquent une association entre l’usage problématique des jeux vidéo et les symptômes psychotiques 1 an plus tard, après l’ajustement pour les symptômes psychotiques antérieurs, l’historique familial de psychose et les facteurs sociodémographiques (coefficient = 0,127; IC 95% : 0,101, 0,153). Les analyses en cours évalueront le rôle du réseau social des jeunes en tant que facteur modérateur de cette association. Les résultats escomptés permettront de guider les interventions cliniques chez les jeunes utilisateurs de jeux vidéo.