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Contexte : Le taux de rémission du trouble d’anxiété généralisée (TAG) à la suite d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) n’est que de 50%. Un des facteurs qui expliquerait l’efficacité réduite de la thérapie est une sévérité élevée du TAG. Cependant, peu d’études l’ont considéré dans l’évaluation de l’efficacité thérapeutique. Objectif : Vérifier l’efficacité de la TCC auprès des adultes présentant un TAG sévère. Méthode : Les bases de données PubMed, PsycInfo, CINAHL, Cochrane, Embase, ISI, ProQuest et Scopus ont été consultées afin de trouver les essais randomisés et contrôlés de la TCC pour le TAG adulte. Les articles sélectionnés devaient mesurer le lien entre la sévérité en prétraitement et l’efficacité de la TCC. Le protocole PRISMA pour les revues systématiques des écrits a été suivi. Résultats : Des 5 136 articles recensés, 5 ont été retenus. L’analyse de leurs résultats respectifs a démontré pour la majorité des associations significatives négatives entre la sévérité du TAG et l’efficacité de la thérapie. Aucun article n’a évalué l’efficacité de la TCC pour un groupe avec un TAG sévère uniquement. Conclusion : L’objectif a été partiellement répondu. Un lien existe entre la sévérité du TAG et l’efficacité de la TCC, mais des études évaluant spécifiquement le TAG sévère sont nécessaires afin de vérifier l’efficacité de la TCC pour cette population.

Plusieurs études ont révélé le rôle fondamental des orientations horizontales en identification de visages. Or, les tâches utilisées pour l’instant ne permettent pas discerner l’impact de l’information d’identité de celle de l’information physique de bas niveau. Afin de contourner ce problème, nous avons utilisé une méthode contrôlant précisément les différences physiques entre des stimuli qui peuvent être catégorisés comme provenant de la même identité ou non. À chaque essai, les participants (N = 10) voyaient une cible et deux choix de réponse dont l’information visuelle était échantillonnée avec des bulles d'orientation. L’un des choix, la bonne réponse, était identique à la cible. Les possibles choix alternatifs, créés par un logiciel de morphing, pouvaient soit partager l’identité de la cible ou provenir d’une identité différente. De façon importante, tous les choix alternatifs étaient identiques quant à leur distance physique avec la cible. Les orientations horizontales étaient significativement associées aux bonnes réponses (Zcrit=2.101; Zmax=4,25, p<0,05) mais uniquement quand les deux choix de réponse différaient sur l’identité. Par contre, aucune orientation n'a atteint le seuil lorsque les deux choix différaient uniquement sur l’information de bas niveau (Zmax=1,41, p>0,05). Une comparaison à l'aide d'un test-t apparié a révélé une spécificité du traitement des horizontales lorsque la tâche implique de reconnaitre l’identité d’un visage (t(9)=2,8, p<0,05).

Une horloge centrale et des horloges périphériques à travers le corps génèrent des rythmes de 24 h dans divers systèmes physiologiques. Plusieurs études ont montré que l'horloge centrale est désynchronisée par rapport à l'environnement chez les travailleurs de nuit. Cependant, il existe peu de données sur les horloges périphériques chez ces travailleurs. Vu qu’un dérèglement des horloges périphériques pourrait affecter plusieurs aspects de la physiologie, il est essentiel de connaître l’impact du travail de nuit sur ces horloges. Cette étude vise à étudier 2 horloges périphériques de 9 travailleurs, avant et après une série de 7 quarts de travail de nuit: lors de chaque visite en laboratoire, l'expression de gènes de l'horloge circadienne a été étudiée par PCR quantitative dans les cellules du sang (à 10h00 et 19h30) et de la muqueuse orale toutes les 4 h sur 24 h. Avant la semaine de travail de nuit, les rythmes d'expression de certains gènes de l'horloge dans la muqueuse orale présentent un pic d’expression significatif le matin, alors que dans les cellules du sang, une différence significative est observée pour certains gènes entre 10h00 et 19h30. Après 7 jours de travail de nuit, les variations d'expression des gènes sont perdues dans les 2 tissus étudiés. Ainsi, les 2 horloges périphériques étudiées sont désynchronisées après 7 quarts de nuit. Ce travail a des implications importantes pour comprendre les problèmes de santé rencontrés par de nombreux travailleurs de nuit.

Plusieurs facteurs peuvent affecter la santé mentale des infirmières (Thian & al., 2013), principalement durant la première année d'emploi qui est considérée comme étant la plus stressante pour les nouvelles infirmières (Lim & al., 2013). De plus, les nouvelles infirmières arrivent dans un environnement de travail difficile, ce qui a un impact majeur sur leur satisfaction au travail ainsi que sur leur décision de rester ou non dans la profession (Lavoie-Tremblay & al., 2010). La communication fera état d'une recension critique des écrits visant à établir l'état des connaissances entourant la santé mentale des infirmières novices. Les écrits sont analysés grâce au cadre de référence de la psychodynamique du travail. La recherche documentaire a été menée au moyen des mots clés infirmière novice, santé mentale, expérience, organisations et prévention. Les bases de données CINAHL, Medline et Psycinfo ont été interrogées. Il semblerait que plusieurs facteurs peuvent affecter la santé mentale des infirmières novices dont, entre autres, le stress vécu au travail (Thian & al., 2013). Le stress relié au travail serait aussi un facteur organisationnel en cause dans le suicide des infirmières (Alderson & al., soumis 2014). Ce stress, chez l'infirmière novice, serait causé par la peur de faire des erreurs, les interactions avec les médecins et le manque de soutien de la part des gestionnaires (Rhéaume & al., 2008).

Les recherches indiquent que 89,9% des individus seront exposés à au moins un événement traumatique au courant de leur vie. Le TSPT est le trouble psychiatrique le plus souvent associé à l’exposition à de tels événements. Le soutien social (SS) est un facteur important, à la fois de risque et de protection, du développement et du maintien du TSPT. Plusieurs auteurs suggèrent d’intervenir auprès des proches de victimes afin d’améliorer le SS offert et d’ainsi favoriser le rétablissement. Toutefois, l’efficacité de ces formes d’intervention a été évaluée par un nombre limité d’études aux caractéristiques méthodologiques hétérogènes. Une recension systématique a été effectuée, afin de déterminer les effets des interventions incluant un proche significatif (PS) sur les symptômes de TSPT et sur le SS perçu. Parmi les 2528 études recensées, neuf études répondaient aux critères d’éligibilité. Elles ont toutes rapporté que l’intervention prodiguée a permis d’engendrer une diminution des symptômes de TSPT. Trois études ont indiqué que l’intervention a engendré une perte de diagnostic pour l’ensemble des participants et 6 études que cet effet était présent chez une majorité. Enfin, une amélioration du SS offert a été rapportée par quatre études. Ces résultats suggèrent que les interventions incluant un PS sont efficaces pour traiter le TSPT. Néanmoins, les méthodes variées et les résultats limités ne permettent pas de statuer clairement leur niveau d’efficacité. 

Problématique : Les mécanismes excitateurs et inhibiteurs de modulation de la douleur sont généralement évalués à l’aide d’outils complexes et couteux (thermode, bain d’eau froide, CoVAS). L’objectif de cette étude pilote était d’évaluer si la neurostimulation périphérique (TENS), une modalité abordable et facile d’utilisation, peut remplacer la thermode et le bain d’eau froide pour mesurer les mécanismes de modulation de la douleur.

Méthodologie : Trente participants sains ont participé à deux séances au cours desquelles leurs mécanismes excitateurs (sommation temporelle) et inhibiteurs (modulation de la douleur conditionnée (MDC)) de modulation de la douleur ont été évalués à deux reprises : à l’aide du protocole TENS et du protocole thermode/bain d’eau froide.

Résultats et conclusions : Les deux protocoles ont évoqué de la sommation temporelle chez le même nombre de participants, mais le protocole thermode/bain d’eau froide a évoqué de la MDC chez un plus grand nombre de participants que le protocole TENS. Il n’y avait aucune corrélation entre la réponse au protocole thermode/bain d’eau froide et la réponse au protocole TENS, ce qui suggère que le protocole TENS ne peut être utilisé pour remplacer le protocole thermode/bain d’eau froide.

Certaines protéines se détournent parfois de leurs fonctions habituelles pour se réorganiser sous forme d’agrégats de protéines non solubles et toxiques menant à la formation de fibres amyloïdes impliquées dans de nombreuses maladies dégénératives telles la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Au cours des dernières années, l’attention des chercheurs s’est portée vers les premières étapes d’agrégation et la formation d’oligomères semblant être encore plus toxiques que les fibres. Les mécanismes d’assemblages de ces protéines sont complexes et leur nature hors- équilibre rend toute étude expérimentale très difficile. Dans ces conditions, il est utile de se tourner vers la simulation numérique pour essayer de comprendre la dynamique des premières étapes d’oligomérisation.

Ici, nous nous concentrons sur le monomère, le dimère et le trimère de l’α–synucléine, une protéine associée à la maladie de Parkinson. Combinant des méthodes de dynamique moléculaire avec réplique optimisées dans notre groupe à un potentiel gros-grain, OPEP, nous nous intéressons au rôle des divers acides aminés caractérisant les structures secondaires et regroupons l’ensemble des configurations selon leurs ressemblances à ce niveau. Ces analyses nous permettent de proposer un chemin d’agrégation pour cette protéine et de comparer avec ceux d’autres séquences amyloïdes afin de séparer les mécanismes d’oligomérisation particuliers et généraux, plus intéressants à cibler.

La violence en milieu scolaire a été mainte fois associée aux difficultés intériorisées des adolescents, comme les symptômes dépressifs. Celle-ci a toutefois été principalement étudiée en termes de violence directe (intimidation, victimisation, etc.). Pourtant, l’exposition à la violence est plus large que la violence directement vécue par les adolescents. La majorité de ceux-ci ne se sentent pas en sécurité dans leur propre école. Cette étude regarde le lien prospectif entre le climat de sécurité en milieu scolaire et les symptômes dépressifs à l’adolescence par le biais d’un devis multiniveaux, tout en déterminant l’impact du sexe sur cette relation.

À l’aide d’un échantillon de 5 262 élèves suivis annuellement, des analyses multiniveaux ont testé le lien entre le climat de sécurité en secondaire 2 et les symptômes dépressifs deux ans plus tard, en contrôlant pour les symptômes dépressifs initiaux en plus des caractéristiques individuelles. La modération par le sexe a ensuite été étudiée.

Les résultats ont montré un lien significatif entre le climat de sécurité au niveau-élève et les symptômes dépressifs. Les analyses modératrices ont montré que cette relation est significative que chez les filles. Aucune association significative n’a été trouvée entre le climat de sécurité au niveau-école et les symptômes dépressifs.

Cette étude soutient l’importance de considérer l’impact de la perception du climat de sécurité sur le bien-être émotionnel des adolescents en milieu scolaire.

La capacité de la mémoire de travail visuospatiale (MdTVS) s’améliore considérablement durant l’enfance1. Nous pouvons retenir entre 3 et 5 items en MdTVS, ceci pouvant refléter la limite de l’attention chez l’adulte2. L’objectif ici a été d’étudier la MdTVS chez 3 groupes : 17 enfants (6-11 ans), 16 adolescents (12-17 ans) et 17 adultes (25 ans). L’expérience 1 (E1) était une tâche d’empan visuel simple, avec 40 essais par niveau, commençant avec 1 item à retenir et un maximum de 6 items. Lorsque les réponses correctes étaient inférieures à 70%, nous atteignions la règle d’arrêt en supposant que la limite de l’espace de stockage était atteinte. L’expérience 2 (E2) était similaire à E1, à une exception prêt : un indice visuel indiquait quel hémichamp devait être mémorisé. Les résultats indiquent que la performance obtenue à E1 était meilleure qu’à E2, quelque soit l’âge (p<.001). Les performances des enfants pour E1 et E2 étaient plus basses que celles obtenues par des adolescents (p<.05) et des adultes (p<.001). Les performances des adolescents pour E1 et E2 étaient similaires à celles obtenues par les adultes (p>.05). Les performances obtenues pour E1 et E2 s’amélioraient avec l’âge chez les enfants et les adolescents (r=.5, p<.05). Ces résultats montrent que la capacité de la MdTVS augmente avec l’âge, et cette capacité est réduite lorsque les éléments à encoder doivent être sélectionnés sur la base d’un indice spatial.



L’étude de la communication entre les hémisphères cérébraux peut  se faire par des tâches de comparaison visuelle entre deux stimuli. Une soustraction entre le temps de réponse pour les présentations unilatérales (deux stimuli dans le même hémichamp visuel) et les présentations bilatérales (un stimulus dans chaque hémichamp visuel) permet de savoir à quel point l’implication de deux hémisphères au début de la tâche est efficace ou inefficace.

Une méta-analyse exploratoire sur ces tâches a aussi été réalisée. Celle-ci a montré que l’implication de deux hémisphères devient plus avantageuse lorsqu’une étape de traitement cognitif des stimuli est ajoutée à la tâche et lorsque des distracteurs demandent beaucoup d’attention, puisque l’hémisphère seul ne parvient pas à traiter sans délai la scène visuelle en condition unilatérale. À l’opposé, l’utilisation de tâches simples et de paires de cibles non-identiques occasionne un avantage unilatéral explicable par un délai de transfert interhémisphérique plus grand qui peut refléter certaines propriétés du corps calleux.

 Finalement, avec les tâches visuelles, un effet qui découle de l’homotopie des fibres calleuses qui transmettent l’information visuelle a été trouvé. De plus, des effets suggérant que la plasticité des connexions calleuses est différente de la plasticité des connexions intrahémisphériques et que l’implication du corps calleux est bénéfique pour le traitement des discordances d’orientation ont aussi été obtenus.

L’étude visait à tester les effets immédiats des stimulations magnétiques périphériques répétitives (rPMS) au niveau cortical, corticospinal et clinique pour la fonction sensorimotrice de la cheville parétique chez des sujets avec accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Dix-huit participants AVC ont été assignés aléatoirement à un groupe rPMS (N=9) et placebo (N=9), et ont été comparés à 14 participants en santé. Les résultats ont démontré que les rPMS ont : amélioré l'ampltude de flexion dorsale active; baissé la résistance des muscles fléchisseurs plantaires à l’étirement; amélioré la force musculaire des fléchisseurs dorsaux; augmenté l’excitabilité du cortex moteur primaire; et baissé la variabilité des mécanismes inhibiteurs intracorticaux. Aucun effet du placebo n’a été observé. Les améliorations cliniques étaient corrélées avec les changements du système corticospinal, et dépendaient de la fonction préalable de ce système (avant l’intervention). Cette plasticité dynamique rapide du système moteur, probablement induite par les afférences proprioceptives créées par la neurostimulation, pourrait permettre d'ouvrir une fenêtre thérapeutique lors de la rééducation du mouvement en réadaptation. D'autres études sont nécessaires pour mieux détailler les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent ces changements.   

Les parents ayant un enfant autiste vivent plus de stress et sont plus à risque de dépression que les parents ayant des enfants se développant normalement. Notre étude évalue si la qualité de la relation conjugale joue un rôle médiateur entre le stress quotidien lié à l’enfant autiste et les symptômes dépressifs du parent. Notre hypothèse est que le stress exacerbe les difficultés conjugales et ainsi, augmente le risque de dépression. Des parents (n=51) vivant avec leur enfant autiste (2 à 21 ans) ont été recrutés dans la région de Montréal. Les symptômes dépressifs ont été évalués avec le CES-D alors que la sévérité du stress associé au temps passé avec l’enfant était mesurée quotidiennement avec une échelle de Likert pendant 6 jours. Les aspects de la relation conjugale étudiés étaient l’attachement  au partenaire (Relationships Structures Questionnaire), la gestion dyadique du stress (Dyadic Coping Questionnaire [DCQ]) et la satisfaction conjugale (Couples Satisfaction Index). L’analyse de la médiation (Preacher & Hayes, 2008) indique que l’attachement anxieux et les sous-échelles "soutien du partenaire" et "satisfaction face à la gestion commune du stress" du DCQ sont des médiateurs partiels de la relation entre le stress lié à l’enfant et la dépression, alors que l’attachement évitant et la satisfaction conjugale ne le sont pas. Ces résultats soulignent la pertinence d’offrir des interventions familiales afin d’aider les parents à s’ajuster au stress lié à l’enfant.

IMPORTANCE : Les benzodiazépines (BZD) sont parmi les médicaments les plus prescrits au monde. Ils sont associés à un potentiel de conséquences négatives importantes pour la santé lorsque pris à long terme et sont difficiles à arrêter.

OBJECTIF : Évaluer le rôle thérapeutique de la kétamine dans l’arrêt et le contrôle des symptômes de sevrage de BZD à l’intérieur d’un échantillon de patients souffrant de dépression résistante au traitement.

METHODOLOGIE : Étude de cohorte ambidirectionnelle à groupe unique avec suivi longitudinal prospectif de patients souffrant de dépression résistante au traitement, dont les BZD ont été systématiquement interrompus lors d’une cure de traitement par kétamine à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas. Des statistiques descriptives, ainsi qu’un modèle de courbe de croissance latent (LGM), ont été utilisés pour évaluer la trajectoire clinique et les symptômes de sevrage.

RÉSULTATS : Un total de 22 patients a été recruté. À la fin du traitement de kétamine de 4 semaines, 20 patients (91 %) ont réussi à arrêter leur BZD (confirmé par analyses d'urine). Ces patients n'ont pas expérimenté d'augmentation significative de leurs symptômes d'anxiété, de dépression, de trouble du sommeil ou de suicidalité pendant la période de sevrage aiguë. Au cours du suivi (durée moyenne de 12 mois), 64 % des patients étaient toujours abstinents.

Cette étude fournit les premières preuves scientifiques sur le rôle potentiel de la kétamine dans la déprescription de BZD.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) constitue l’un des troubles anxieux les plus fréquents. Il se classe parmi les dix conditions chroniques causant les plus importantes altérations du fonctionnement. Si les thérapies cognitives-comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité dans le traitement du TAG, le nombre restreint de thérapeutes formés à cette approche se retrouvent majoritairement rassemblés dans les grands centres urbains. La vidéoconférence se présente alors comme une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service efficaces pour les patients qui vivent en régions rurales, éloignées ou dans les milieux dépourvus de spécialiste. Cette recension des écrits porte sur 16 études mesurant l’efficacité de la télépsychothérapie dans le traitement des troubles anxieux. Les résultats dévoilent une efficacité comparable dela TCCen vidéoconférence comparativement àla TCCen face-à-face notamment dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie et dans celui du trouble de stress post-traumatique. Il appert toutefois qu’aucune étude contrôlée mesurant l’efficacité d’une intervention en vidéoconférence n’a été réalisée auprès d’individus présentant un trouble d’anxiété généralisée. À cet égard, cette proposition vise à présenter l’efficacité de la vidéoconférence dans le traitement des troubles anxieux ainsi qu'à proposer des pistes d’intervention en télépsychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée.

Problématique : Accentués par la pandémie de COVID-19, les problèmes liés au bien-être psychologique des étudiants en sciences infirmières sont importants et affectent leur performance. Des interventions de soutien par les pairs ont montré des effets sur le bien-être psychologique, mais peu ont été évaluées en contexte universitaire. Dans ce contexte, la thérapie cognitive comportementale, la méditation de pleine conscience et la relaxation se sont montrées efficaces. Ces interventions sont toutefois peu accessibles et rarement offertes par les pairs. Le but de cette étude est d’évaluer une intervention de soutien et d’apprentissage par les pairs d’une technique de relaxation, le training autogène, sur le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. Méthode : Il s’agit d’une étude pilote avec méthode mixte concomitante triangulée, comprenant un devis pré-expérimental et un devis qualitatif descriptif. Des pairs/étudiants (n=24) seront formés et enseigneront par la suite la technique de relaxation à d’autres étudiants (n=80). Résultats : La faisabilité et les résultats préliminaires de l’intervention sur le bien-être, la détresse, les symptômes dépressifs, l’anxiété, le soutien social et la performance académique et professionnelle seront présentés. Contribution : Ce projet permettra d’implanter et d’évaluer une intervention qui a le potentiel d’améliorer le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. 

Les pompiers premiers répondants (PR) sont exposés à répétition à des événements potentiellement traumatiques (ÉPT) au travail. Cela augmente leur risque de développer des troubles de santé mentale. Les études existantes estiment qu’environ 30 % des pompiers PR présentent des indices de détresse psychologique. Toutefois, ces études ne considèrent pas l’évolution de cette dernière dans le temps. L’objectif de ce projet est d’évaluer l’évolution de la détresse psychologique durant 12 semaines auprès de pompiers PR. L’objectif secondaire est d’identifier les déterminants qui font fluctuer la détresse durant cette période. Pour cela, 274 pompiers PR ayant été exposés à au moins un ÉPT au cours des derniers mois ont été recrutés. Pendant 12 semaines à deux semaines d’intervalle, ils ont rapporté leur niveau de symptômes dépressifs, post-traumatiques et d’anxiété généralisée, ainsi que leur niveau de stress au travail, leur soutien social disponible et leurs moyens d’adaptation via une application mobile. Les résultats révèlent des niveaux cliniques de détresse psychologique durant au moins une semaine chez 20,7 % des répondants. Cette détresse se caractérise entre autres par une qualité de vie au travail et de relations personnelles inférieures et par davantage d’évitement. Cela dit, un meilleur soutien social perçu est favorable à leur bien-être. Il est donc essentiel de mieux comprendre la détresse psychologique des pompiers PR afin de cibler des interventions plus adaptées.

Les troubles de santé mentale sont fréquents chez les usagers de drogues de la rue.Peu d'études se sont intéressées à l'impact de cette problématique sur les conduites à risque de VIH et d'infection par le virus de l’hépatite C chez ces usagers et la majorité d'entre elles ont été menées chez les consommateurs d'héroïne en traitement.Dans le contexte canadien où la consommation problématique de cocaïne est en cause dans les épidémies du VIH et de l’hépatite C chez les usagers de la rue, il importe de mieux comprendre ces liens.Quatre groupes de discussion ont été menés auprès d’intervenants afin de documenter leurs opinions sur l’influence des problèmes de santé mentale sur les conduites à risque de VIH et de l’hépatite C.L’analyse de contenu thématique des groupes de discussion (n=40 participants) révèle que selon les intervenants, les liens sont complexes en raison des comorbidités psychiatriques et de la polytoxicomanie de ces usagers.En effet, les conduites à risque sont exacerbées à la fois par des troubles mentaux spécifiques, des facteurs personnels et sociaux, les moments de sevrage ou d’intoxication, les débuts et fins de mois ou par les événements stressants.Cette étude permet de documenter le point de vue des intervenants sur la manière dont la santé mentale influence les conduites à risque chez ces usagers.Elle permet de souligner la complexité de ces liens et la nécessité d’aborder les conduites à risque et la santé mentale dans l’intervention.

Les atteintes des régions frontales à la suite d’un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré et sévère peuvent affecter négativement le jugement pratique (Escudier, 2015). Essentiel à la prise de décision et au bon fonctionnement de la vie quotidienne, le jugement est divisé en trois processus, soit la détection de problème, l’évaluation de la gravité d’une situation, puis la génération de solution. Peu de tests ont été spécifiquement développés pour évaluer le jugement chez les patients TCC. Parmi ces derniers, certains ont été validés auprès d’une population âgée et tous évaluent le jugement de façon plus large, sans considérer le fonctionnement dans la vie quotidienne. Peu de tests valides sont donc disponibles pour évaluer le fonctionnement au quotidien chez la clientèle TCC. L’objectif de notre étude est de valider le Test de gestion des problèmes de la vie quotidienne (TGV) qui évalue les trois aspects du jugement. Le recrutement est en cours auprès de l’association québécoise des traumatisés crâniens. Nous comptons recruter 40 participants ayant un TCC modéré-sévère ainsi que 40 participants contrôles d’ici janvier 2023. Les participants auront à réaliser le TGV, ainsi que d’autres tests pour évaluer la validité de construit de ce nouvel outil. Cette étude permettra l’utilisation d’un meilleur outil pour évaluer précisément l’aptitude des patients TCC à pouvoir vivre de façon autonome dans leur quotidien, puis d’identifier le processus problématique du jugement.

Alors que la relation thérapeutique constitue l’essence du soin infirmier en santé mentale, celle-ci est particulièrement compromise lorsqu’une personne en psychose est hospitalisée contre son gré, puisqu’un déséquilibre de pouvoir important s’impose entre cette personne et son infirmière. Une recherche-action de type Appreciative Inquiry visait à co-construire la vision d’une relation idéale dans ce contexte. Des entrevues individuelles et de groupe auprès de personnes ayant déjà été hospitalisées contre leur gré pour une psychose et auprès d’infirmières visaient à explorer leurs expériences relationnelles vécues les plus positives, afin d’en apprécier l’essence. Ensuite, la visualisation d’un futur idéal visait à identifier des opportunités de changements qui permettraient d’améliorer la qualité des relations. Une analyse thématique a été faite conjointement avec les participants.  Les résultats ont montré que leur vision de la relation thérapeutique idéale est un « lien de confiance et de respect mutuel, initié par l’ouverture sur l’autre et le dialogue, dans lequel l’infirmière offre un support personnalisé, de l’empathie et de l’écoute qui est bénéfique pour la personne ». Des aptitudes interpersonnelles et des interventions favorables à la relation thérapeutique, ainsi que des opportunités de changements au niveau organisationnel et de la formation ont été identifiés.  L’implication pour la discipline infirmière et  pour la culture de soins au Québec sera discutée.

La majorité des jeunes adultes en situation d’itinérance présente une consommation problématique de substances psychoactives (SPA). De plus, ces jeunes endossent, de façon disproportionnée, des conséquences graves liées à la consommation. Bien qu’ils soient peu nombreux à fréquenter les services d’aide en dépendance, ceux-ci démontrent des capacités à utiliser des ressources accessibles à même leur environnement pour réguler leur consommation de SPA. Alors qu’elles demeurent méconnues, la littérature démontre l’importance de la musique pour les jeunes, notamment pour combler des besoins liés au bien-être global. La musique aurait toutefois des influences hétérogènes sur la consommation de SPA. Cette étude vise à comprendre l’impact de la musique sur la consommation des jeunes adultes en situation d’itinérance ayant une consommation problématique de SPA. Pour ce faire, 20 entrevues qualitatives semi-dirigées seront réalisées avec des jeunes de 18 à 30 ans afin d’explorer les liens entre la musique et la consommation de SPA. Celles-ci feront l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires suggèrent que la musique peut à la fois augmenter et réduire la consommation de SPA. Ces impacts sont expliqués selon des facteurs individuels, contextuels et sociaux. En termes de réduction des méfaits, ces résultats permettront de guider le développement d’interventions de proximité adaptées tenant compte des forces et des conditions de vie des jeunes.

Le but de cette étude était d’évaluer la satisfaction des patients adultes qui recevaient des services de soins primaires et spécialisés en santé mentale, et d’identifier les variables associées à la satisfaction pour chacun des types de soin. Cette étude incluait 325 patients avec troubles mentaux. Un cadre conceptuel basé sur le modèle comportemental d’Andersen a été utilisé et des régressions linéaires multiples ont été générées. Le score moyen de la satisfaction des soins primaires et spécialisés s’est établit à 4 (étendu 3.67-5.0). Les résultats ont démontré que le fait d'avoir une meilleure continuité dans les soins et un case-manager augmente les niveaux de satisfaction envers les deux types de soins. L’aide reçue des services et des proches est positivement associée à la satisfaction des soins primaires, tandis que le fait d’être sur l’aide sociale augmente l'insatisfaction envers les soins spécialisés. Le nombre de besoins est négativement associé à la satisfaction envers les soins primaires, et marginalement avec les soins spécialisés. Les résultats ont révélé un niveau de satisfaction élevé pour chacun des types de soins, et des variables communes entre les types de soins associés à la continuité, au case-management, et au nombre de besoins. D’autres variables sont liées exclusivement à un type de soins en particulier, ce qui souligne l’importance de considérer ces variables pour améliorer les soins primaires, et séparément, les soins spécialisés.

La cognition sociale réfère aux processus cognitifs qui guident nos interactions sociales. Une étude récente portant sur 2 de ses composantes, la mentalisation et l’empathie, suggère que seule l’empathie est affectée chez des personnes ayant de forts traits d’anxiété sociale. Par contre, la mesure de mentalisation utilisée étant peu sensible, il est possible que des différences n’aient pas été détectées. L’objectif de notre étude était d’évaluer les capacités de personnes ayant des traits forts d’anxiété sociale sur 4 construits de cognition sociale: l’empathie, la mentalisation, les connaissances sociales et la perception d’émotions. Nos sujets sains (n=88) ont été séparés en 3 groupes selon leur score à l’Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz, nous permettant de comparer 22 participants avec basse anxiété sociale (<12) et 22 participants avec haute anxiété sociale (>38). Le groupe avec haute anxiété sociale a obtenu un score significativement plus élevé (t (42)=-4.83, p<.01) à l’échelle de détresse personnel de l’échelle d’empathie, alors qu’aucune autre différence significative n’a été trouvée (ps>.05). Même avec l’utilisation de mesures plus sensibles, il semble que les personnes ayant des traits élevés d’anxiété sociale ne présentent pas de difficultés particulières pour les construits de cognition sociale autres que l’empathie. Par contre, ces personnes semblent plus portées à ressentir de la détresse en réponse à l’observation de la détresse d’autrui.

Malgré une symétrie parfois apparente, nombreux sont les systèmes physiologiques asymétriques ; c’est le cas du système olfactif, dans lequel une asymétrie fonctionnelle d’importance variable peut être observée. Cette asymétrie n’est cependant pas toujours détectée car les tests olfactifs sont généralement réalisés de manière bilatérale, et l’interaction qui existe entre les deux narines entraîne des résultats reflétant seulement les capacités de la meilleure de ces narines. Or, les déficits olfactifs peuvent être asymétriques, comme par exemple dans la maladie d’Alzheimer.

Des valeurs normatives ont été définies pour les tests standardisés des Sniffin’ Sticks réalisés bilatéralement, et nous voulions établir ces mêmes valeurs pour des tests unilatéraux. Les performances olfactives de 278 participants en bonne santé ainsi que de 180 patients souffrant d’hyposmie ont été évaluées pour chaque narine, en utilisant ces Sniffin’ Sticks pour des tests de seuil, de discrimination, et d’identification. Les effets d’âge et de sexe ont été étudiés, et à partir des données des 278 participants en bonne santé, les valeurs normatives décrivant la répartition des scores à ces différents tests ont été établies. Des valeurs seuils, en-dessous desquelles la plupart des patients hyposmiques se trouvent, ont également été définies. L’ensemble de ces valeurs pourrait être utile lors d’examens unilatéraux de l’olfaction, utilisés par exemple lors de diagnostics précoces de la maladie d’Alzheimer.

Contexte: l’insula est impliquée dans le traitement de l’information. Sa portion antérieure (Ia) jouerait un rôle dans le traitement de la saillance, alors que sa portion postérieure (Ip) serait impliquée dans le traitement sensoriel. La résection de l’insula comme traitement des épilepsies pharmaco-résistantes est parfois envisagée chez les patients atteints d’épilepsie insulaire. Problématique: l’intérêt pour ce type d’épilepsie ne s’est développé que récemment. Des interrogations demeurent concernant l’impact d’une telle chirurgie sur le traitement sensoriel et cognitif. Objectif: distinguer le rôle de chaque portion de l’insula dans le traitement de l’information et identifier l’impact d’une insulectomie sur le traitement sensoriel. Méthode: avec l’EEG intracrânien, nous mesurons l’activité de l’insula durant des tâches cognitives. Les analyses sont en potentiel évoqué et en temps-fréquence. Des questionnaires mesurant les changements multisensoriels sont administrés à deux groupes de patients opérés pour une épilepsie insulaire ou temporale. Les réponses sont comparées selon le type de résection et le temps post-chirurgie. Conclusion: les données iEEG montrent que l’Ia est impliquée dans l’attention volontaire, alors que la réponse de l’Ip reflète un processus automatique. Nous notons aussi des profils sensoriels distincts selon le type de résection. Contribution: l’étude aidera à anticiper l’impact d’une insulectomie et approfondira la compréhension du rôle de l’insula.

Introduction : Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) a un impact négatif significatif sur la qualité de vie (QV). Bien qu’il existe plusieurs psychothérapies permettant de diminuer les symptômes de TPST, leur impact sur la QV reste à déterminer. Sous le format d'une revue systématique de la littérature, la présente étude compare l'évolution des symptômes du TSPT à celle de la QV en fonction des différentes psychothérapies du TSPT.

Méthode : Une recension systématique des écrits scientifiques conduite dans 9 bases de données a permis d’identifier les articles rapportant l'impact des différentes psychothérapies pour le TSPT sur la QV.

Résultats : Parmi les 932 articles évalués, 5 ont présenté les tailles d'effet associées à l'amélioration des symptômes du TSPT et de la QV entre le pré- et le post-traitement. Les tailles d'effet pour la QV, lorsqu'elles sont significatives, varient entre 0.42 et 1.33 alors que celles pour les symptômes du TSPT varient entre 1.07 et 2.53. L'écart entre les tailles d'effet de la QV et celles du TSPT varie selon les études et les conditions de traitement.

Conclusion : Les résultats démontrent que la diminution des symptômes ne se traduit pas proportionnellement en augmentation de la QV, suggérant qu’il faille améliorer les psychothérapies du TSPT de manière à ce qu'elles aient un plus grand impact sur la QV. De futures études devraient isoler l'impact des différentes composantes des psychothérapies du TSPT sur la QV.