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Parmi les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance, une majorité présente une problématique de consommation de substances psychoactives (SPA) ainsi qu’un trouble de santé mentale concomitant. Malgré les conséquences néfastes en découlant, ils sont peu nombreux à recourir aux services d’aide et s’appuient plutôt sur des ressources personnelles pour favoriser leur bien-être psychologique. Bien que celles-ci demeurent méconnues, la musique semble jouer un rôle important dans la promotion de la santé mentale des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et de comprendre le rôle de la musique dans la promotion de la santé mentale des jeunes vivant en situation d’itinérance. Ainsi, des entrevues qualitatives semi-dirigées seront menées auprès de 20 jeunes de 18 à 30 ans pour explorer les liens entre la musique et la santé mentale. Celles-ci feront l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires soulignent la capacité des jeunes à adapter leur utilisation de la musique pour répondre à des besoins liés à leur santé mentale. Plus spécifiquement, la musique est utilisée pour soulager et contrôler des symptômes liés aux troubles de l’humeur et aux troubles anxieux, dont le stress post-traumatique. Une meilleure compréhension de l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur santé mentale permettra de guider le développement d’interventions de proximité adaptées à leurs forces, capacités et intérêts.

Les lunettes EnChroma permettraient aux personnes daltoniennes de mieux percevoir les couleurs. Cependant, il n’existe aucune étude sur l’effet de ces filtres; ceux-ci font l’objet de la présente étude.

Le facteur de réflexion des lumières de la signalisation routière a été mesuré à travers les filtres CX14, CX25 et CX65 pour caractériser leur impact. Puis, 9 participants daltoniens et 5 participants avec une vision normale ont été testés avec et sans les filtres à des tests de discrimination ainsi qu’à une tâche de dénomination de couleurs monochromatiques.

Les filtres EnChroma modifient la saturation et la luminosité relative de certaines couleurs. Ainsi, certaines couleurs de notre environnement pourraient paraître plus vives à travers les filtres. Cet effet perceptif laisse croire aux daltoniens que les filtres EnChroma les aident à mieux voir les couleurs. Pourtant, les filtres EnChroma n’aident pas les daltoniens à mieux distinguer les couleurs monochromatiques du spectre rouge-vert. De plus, les filtres diminuent drastiquement l’intensité des lumières monochromatiques dans la zone spectrale du 480 et 580 nm (cyan et jaune). Le port des lunettes EnChroma pourrait présenter un risque sur la route, considérant qu’elles modifient la couleur des lumières de la signalisation et qu’elles bloquent grandement certaines longueurs d’ondes.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénératives qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer sur l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage (non mutée) et de détecter l’accumulation de cette dernière dans divers modèles cellulaires. Ce projet pourrait donc mener à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la pathogénèse de la SLAS et de définir des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLA. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas. 

Problématique. Le Nightmare Distress Questionnaire (NDQ) est utilisé pour évaluer la détresse associée aux cauchemars. Il a été validé auprès de quatre échantillons estudiantins universitaires pour un total de 540 participants. Les premières études ont fait état de coefficients de consistance interne adéquats qui varient entre .83 et .88. Le NDQ se décomposerait en 3 facteurs (n = 162) : préoccupation/peur, interférence et prémonition. Böckermann et al. (2014) ont confirmé une structure factorielle en trois facteurs (détresse générale, impact sur le sommeil et impact sur la perception de la réalité diurne ; n = 213) pour la version allemande du NDQ. L’objectif de cette étude est de traduire et de valider la version française autorisée du NDQ.Méthodologie.130 individus aux prises avec des psychotraumas ont complété le NDQ, le PCL-s, le MAST, le DAST, le PSI-14 et des mesures évaluant la quantité d’événements traumatiques vécus et la perception d’efficacité personnelle à composer avec les cauchemars.Résultats. La consistance interne de la version française est bonne (alpha de Cronbach de .93). Les résultats d’une analyse factorielle en composante principale confirment la structure en trois facteurs(Tableau 1). Une série de corrélations permet aussi de confirmer une certaine validité convergente et discriminante (Tableau 2).Conclusion.La version francophone du NDQ semble valide. Le caractère international de la traduction est certes un atout pour la francophonie mondiale.

Les enfants autistes présentent souvent des problèmes de comportement qui sont une source importante de stress pour leurs parents. Selon Cohen et Wilks (1985), le support social peut servir de tampon entre un évènement stressant et l’évaluation subjective du stress ressenti face à cet évènement. Notre étude cherche à évaluer si le support social perçu par le parent modère le lien entre les comportements de l’enfant (évènement stressant) et l’évaluation du stress ressenti. Des parents (n=49) vivant avec leur enfant autiste (2 à 21 ans) ont été recrutés dans la région de Montréal. Les parents avaient à remplir un questionnaire général comprenant des questions d’ordre socio-démographique et personnel incluant le support social perçu (Multidimensional Scale of Perceived Social Support). De plus, ils rapportaient quotidiennement les problèmes de comportement de leur enfant autiste (Scales of Independent Behavior-Revised) et la sévérité du stress ressenti lors des interactions avec cet enfant durant les dernières 24 heures (échelle de Likert) et ce pendant 6 jours. Une analyse multiniveau indique que le lien entre les problèmes de comportement de l’enfant et le stress ressenti est moindre lorsque le parent se sent davantage supporté par sa famille (p < 0.001) alors que le support d’une personne significative (p=0,45) ou des amis (p=0,93) n’avait pas d’effet significatif. Ces résultats soulignent le rôle du support familial sur le bien-être des parents d’enfant autiste.



Plusieurs études ont révélé le rôle fondamental des orientations horizontales en identification de visages. Or, les tâches utilisées pour l’instant ne permettent pas discerner l’impact de l’information d’identité de celle de l’information physique de bas niveau. Afin de contourner ce problème, nous avons utilisé une méthode contrôlant précisément les différences physiques entre des stimuli qui peuvent être catégorisés comme provenant de la même identité ou non. À chaque essai, les participants (N = 10) voyaient une cible et deux choix de réponse dont l’information visuelle était échantillonnée avec des bulles d'orientation. L’un des choix, la bonne réponse, était identique à la cible. Les possibles choix alternatifs, créés par un logiciel de morphing, pouvaient soit partager l’identité de la cible ou provenir d’une identité différente. De façon importante, tous les choix alternatifs étaient identiques quant à leur distance physique avec la cible. Les orientations horizontales étaient significativement associées aux bonnes réponses (Zcrit=2.101; Zmax=4,25, p<0,05) mais uniquement quand les deux choix de réponse différaient sur l’identité. Par contre, aucune orientation n'a atteint le seuil lorsque les deux choix différaient uniquement sur l’information de bas niveau (Zmax=1,41, p>0,05). Une comparaison à l'aide d'un test-t apparié a révélé une spécificité du traitement des horizontales lorsque la tâche implique de reconnaitre l’identité d’un visage (t(9)=2,8, p<0,05).

La thérapie de pleine conscience est une approche d'entraînement mental qui consiste en une forme de méditation basée sur la capacité de ramener son attention sur le moment présent et les sensations corporelles.

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est caractérisé par des obsessions et/ou par des compulsions. Le Toc peut être associé à un problème de santé mentale concomitant. Le trouble le plus fréquent chez les patients atteints de TOC est un trouble dépressif majeur avec une prévalence de 31%.

Les comorbidités psychiatriques compliquent le traitement du TOC. Malgré cela, peu d'études ont examiné les effets des comorbidités sur le traitement du TOC. À notre connaissance, aucune étude n'a évalué l'effet de la pleine conscience sur le TOC avec la dépression.

L'objectif de cette étude est d’évaluer l’effet de la thérapie de pleine conscience chez des personnes souffrant de TOC et de dépression.

Dix-sept participants, répondant aux critères du DSM 5 du TOC et de la dépression, ont été évalués à l'aide d'une entrevue structurée et des questionnaires.

Un test t unilatéral a été réalisé pour tester les différences avant et après le traitement pour 17 participants. Des améliorations statistiquement significatives ont été démontrées dans les symptômes du TOC et de la dépression. Les résultats préliminaires offrent un soutien initial pour l'efficacité de l'intervention de pleine conscience dans le traitement du trouble TOC avec une comorbidité de dépression.

Problématique. Différents appareils de neurostimulation, tels la stimulation électrique neuromusculaire (NMES), la stimulation magnétique périphérique (PMS) et la vibration musculo-tendineuse (VIB), permettent d’agir sur les déficiences motrices chez des personnes avec un accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Toutefois, aucune étude n’a directement comparé les effets aigus de ces méthodes entre elles.

Méthodes. 15 personnes avec AVC chronique ont participé à cinq sessions (S1 = ligne de base ; S2-S5 = interventions NMES, rPMS, VIB et intervention « contrôle » d’exercices). L’ordre d’administration des interventions était aléatoire entre les participants. Chaque intervention visait les muscles faibles de la cheville atteinte. Différentes mesures cliniques et neurophysiologiques [stimulation magnétique transcrânienne (TMS) du cortex moteur primaire (M1)] ont été mesurées avant et après chaque intervention.

Résultats. rPMS et VIB ont amélioré la force des muscles de la cheville (p ≤ 0,02), mais seule rPMS a influencé l’excitabilité du M1 (p = 0,03). Quelques mesures cliniques ont démontré des améliorations progressives entre les sessions, et certaines mesures TMS étaient prédictives du succès clinique des interventions.

Contributions. Cette étude exploratoire permet d’expliquer certains mécanismes reliés aux effets de la neurostimulation, et peut encourager les cliniciens à utiliser en priorité rPMS et VIB avec la clientèle AVC chronique.

Les jeunes adultes vivant en situation d’itinérance sont particulièrement vulnérables aux conséquences néfastes de la consommation problématique de substances psychoactives (SPA). Bien que plusieurs se sortent du cycle de la consommation sans l’aide des services, la littérature est centrée sur leurs difficultés alors que les moyens qu’ils utilisent pour promouvoir leur bien-être demeurent méconnus. Néanmoins, plusieurs raisons portent à croire que la musique pourrait jouer un rôle important dans la promotion du bien-être des jeunes en difficulté. L’objectif de cette étude est de décrire et comprendre le rôle de la musique dans le bien-être global des jeunes vivant en situation d’itinérance et qui consomment des SPA. Ainsi, 25 jeunes de 18 à 30 ans participeront à des entrevues qualitatives semi-dirigées portant sur leur expérience quant à l’impact de la musique sur le bien-être, lesquelles font l’objet d’une analyse thématique itérative. Les résultats préliminaires montrent l’importance marquée de la musique pour ces jeunes ainsi que leur capacité à adapter son utilisation pour répondre aux difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment via son impact sur les dimensions émotionnelle, sociale et psychologique du bien-être. En termes de réduction des méfaits, cette étude contribuera à comprendre l’utilisation des ressources des jeunes dans la promotion de leur bien-être global et à développer des interventions de proximité adaptées qui tiennent compte de leurs forces.

La maladie de parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative caractérisée par une perte des neurones dopaminergiques (DA) dans le cerveau et l’apparition de corps de Lewy, et souvent associée à une inflammation progressive chronique. De nombreuses études suggèrent que le système nerveux entérique (SNE) des patients pourrait être touché plusieurs années avant l’atteinte cérébrale. Notre laboratoire a également démontré la présence d’une réponse inflammatoire au niveau du SNE associée à une infiltration de monocytes dans le plexus myentérique (PM) après traitement de souris avec la neurotoxine MPTP (1-methyl-4-phenyl-1,2,3,6-tetrahydropyridine). Notre objectif est de mieux comprendre le décours de cette réponse inflammatoire en étudiant la dégénérescence des neurones DA par microscopie intravitale multiphoton du PM du cæcum. Pour cela, nous avons croisé des souris transgéniques exprimant diverses protéines fluorescentes dans les neurones, les macrophages et les cellules entérogliales. Nous avons développé un appareil de contention qui nous permet de maintenir le cæcum stable malgré la respiration et le péristaltisme présent chez l’animal vivant anesthésié. Cette méthode nous permet d’investiguer à plusieurs jours d’intervalles l’infiltration des macrophages dans le PM ainsi que leur contribution dans la neurodégénérescence. Les mécanismes moléculaires impliqués dans la motilité des macrophages sont par la suite validés in vitro par microscopie confocale sur cellules vivantes

À l'adolescence, le sommeil se caractérise par un délai dans le cycle veille-sommeil, lequel peut entraîner l’accumulation d’une dette de sommeil. Ce manque de sommeil a été associé à une diminution des émotions positives et à une augmentation des émotions négatives chez les jeunes. Cette étude a pour objectif d’explorer l’association entre le plaisir dans les sports et les habitudes de sommeil chez les jeunes. Quinze adolescents dont le sommeil était enregistré par actigraphie pendant une semaine ont complété le Physical Activity Enjoyment Scale. Des corrélations de Pearson ont été réalisées entre le plaisir dans le sport et les heures de coucher et de lever les nuits d'école et de fin de semaine ainsi que le décalage horaire social. Les résultats montrent une relation négative significative entre le plaisir dans le sport et le décalage horaire social (r=-.60;p<0,05) et les heures de réveil la fin de semaine (r=-.57;p<.05). Le décalage horaire social est aussi lié positivement aux heures de coucher (r=0,62;p<0,05) et les heures de réveil (r=0,80;p<0,001) la fin de semaine. Ces résultats suggèrent que la stabilité de l’horaire de sommeil d’un adolescent, plus spécifiquement, se réveiller plus tôt la fin de semaine comme ils le font durant la semaine, serait associé à un plus grand plaisir dans les activités physiques et sportives. Ceci a des implications importantes pour la compréhension des enjeux liés aux problèmes de motivation sportive et de sédentarité chez les jeunes. 

Introduction :

Les Techniciens ambulanciers (TA) sont exposés à différentes contraintes pouvant générer du stress professionnel (SP). Or le SP est reconnu délétère pour la santé physique et mentale à long terme. Le but de cette étude est de vérifier la présence de SP, et d’en cerner les sources psychosociales.

Méthode :

Un questionnaire informatisé combinant différentes échelles a été acheminé à deux reprises (janvier et juillet 2011) aux compagnies ambulancières, aux corps policiers ainsi qu’à la communauté universitaire de Québec. Dans ce questionnaire l’étude des facteurs psychosociaux a été réalisée avec les échelles de Karasek et de Siegrist. Une ANOVA univariées p<0.05)
a permis d’identifier l’impact de l’emploi sur chaque facteurs.

Résultats :

285 TA, 71 policiers et 108 individus de la population ont complété le questionnaire (âge : 36 ans, ancienneté : 1-20 ans). Selon le modèle de Karasek, le facteur qui distingue les TA des policiers et de la population est le manque de soutien social (respectivement : 13, 15, 16, p<0.05). Le modèle de Siegrist révèle un déséquilibre « efforts- récompenses » chez les TA et les policiers (respectivement : 1.26, 1.18).

Conclusion :

Les TA vivent du stress en emploi. Un manque de soutien social ainsi qu’un plus fort déséquilibre « efforts-récompenses » sont trouvés. L’ensemble de ces résultats appuient notre hypothèse d’un risque accru de problèmes de santé chez les TA..

Le cerveau a des capacités remarquables pour s’adapter après des lésions ou changements d’activité arrivant tôt dans le développement. Chez les personnes aveugles de naissance, le cerveau se réorganise et les aires ‘visuelles’ sont recrutées par d’autres sens. Parallèlement, les personnes aveugles semblent développer de meilleures capacités de traitement auditif que les personnes voyantes, pour certaines tâches, et notamment de perception de la hauteur de sons. Dans cette étude, nous avons testé pour la première fois, les capacités de perception et de production de la pulsation musicale de quinze adultes aveugles de naissance et quinze adultes voyants en adaptant le Test de l’Alignement de la Pulsation. Nos résultats mettent en évidence des scores de perception similaires entre les deux groupes. Cependant, les personnes aveugles ont de meilleurs scores pour la partie de production de rythme, avec une meilleure capacité à taper le tempo des morceaux de musique. Ces résultats font écho à ceux que nous avons obtenus sur la parole, qui ont révélé que les personnes aveugles de naissance avaient des stratégies articulatoires différentes des contrôles pour la production de la parole. L’analyse d’un ensemble de données fonctionnelles et structurelles d’imagerie par résonance magnétique permettra d’identifier les mécanismes neuronaux associés à ces différences comportementales et ainsi contribuer à l’avancement des connaissances sur les mécanismes de plasticité cérébrale.

Ce projet, objet d’une thèse de doctorat en psychoéducation, est une évaluation des effets d’un programme d’intervention en toxicomanie offert en milieu carcéral. Ce programme, dispensé par le Centre de réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ) à l’Établissement de détention de Québec et qui est tout à fait novateur dans l’offre de services carcéraux québécois, est, pour la clientèle carcérale aux prises avec une problématique de consommation, une occasion d’approfondir sa réflexion sur ses habitudes de consommation pendant sa période d’incarcération tout en contribuant à l’orienter vers les ressources appropriées une fois la libération obtenue. Les objectifs poursuivis par ce projet sont 1) évaluer l’efficacité du programme offert par le CRDQ; 2) obtenir la perspective des acteurs clés en regard du bilan des processus et des acquis du programme. Un devis de recherche quasi-expérimental mixte qui comprend un volet quantitatif (objet de la thèse) et un volet qualitatif se déroulant selon 3 temps de mesure a été élaboré. Pénétrer et investir le milieu carcéral pour y réaliser un projet de recherche est à la fois un privilège et un défi important relevé dans ce projet. D’un point de vue méthodologique, le devis de recherche constitue sans contredit une expérience riche et instructive pour tout chercheur qui voudrait étudier le milieu carcéral. Ces défis relevés ainsi que les résultats préliminaires découlant de l’analyse des deux premiers temps de mesure seront présentés.



Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est caractérisé par la présence de plusieurs tics moteurs et d’au moins un tic sonore dont la fréquence et l’intensité  peuvent varier, mais qui sont présents pour la durée d’une année depuis l’apparition du premier tic (APA, 2013). Les symptômes du syndrome surgissent à l’enfance et plusieurs problématiques lui sont associés tels que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, le trouble obsessionnel- compulsif et les troubles anxieux (Freeman, et al., 2000). Les tics cumulés aux symptômes des troubles associés entraînent des difficultés sur les plans social, physique, scolaire et psychologique et sont associés à une qualité de vie moindre (Conolea, et al., 2011). Nous proposons ici une revue des principales données probantes et des lignes directrices canadiennes et européennes publiées récemment portant sur le traitement suggéré quant à la gestion des tics auprès des personnes atteintes du SGT, soit la thérapie cognitive et comportementale. Les principales techniques reconnues seront présentées notamment le renversement d’habitude (Azrin, & Peterson, 1988), l’exposition avec la prévention de la réponse (Hoogduin, Verdellen, & Cath, 1997), le modèle «Comprehensive Behavioural Intervention for Tics» (Piacentini, et al., 2010) et le «Cognitive and Psychophysiological treatment» (O’Connor, 2005). Les résultats liés à l’effet de ces thérapies, de même que leurs forces et leurs lacunes seront présentés.

Plusieurs recherches ont démontré que les sportifs ont des capacités attentionnelles supérieures aux non-sportifs et que des différences subsistent entre les sexes. De plus, il est connu que ces capacités s’entraînent et peuvent être améliorées (Faubert (2013), Legault, Sutterlin-Guindon, Faubert (2022)). Le but de la présente étude est de déterminer s'il y a des différences entre les sportifs et les sportives à la suite d'un entraînement à une tâche attentionnelle, en utilisant une tâche de poursuite 3D-MOT (multiple object tracking). L'étude a été réalisée sur 72 athlètes et non-athlètes, garçons et filles et chaque participant et participante a pris part à cinq sessions. Les résultats obtenus démontrent que tous les participants ont bénéficié de l’entraînement et ont augmenté de façon significative leurs seuils de vitesse. De plus, dès le premier essai, les sportifs ont atteint des seuils de vitesse plus élevés que les autres groupes. Bien que les sportives n’aient pas obtenu les seuils de vitesse aussi rapide que les sportifs, après cinq séances, leurs seuils de vitesse étaient significativement plus élevés par rapport aux non-sportives.  En conclusion, pratiquer un sport est bénéfique pour maintenir des capacités attentionnelles optimales.

Problématique

La Spectroscopie dans le proche Infrarouge (SPIR) permet de mesurer l’activation hémodynamique du cortex. Certaines études ont utilisé la SPIR pour mesurer l’activité corticale chez les personnes voyantes (PV). À ce jour, aucune étude n’a encore comparé cette activation à celle des personnes non voyantes (PNV) afin d’étudier la plasticité cérébrale chez ces derniers.

Objectifs

Cette étude préliminaire utilise la SPIR pour distinguer les différences d’activation hémodynamique et la plasticité cérébrale chez les PV et les PNV lors de l’écoute de stimuli auditifs.

Méthodes

Quatorze PV (8 femmes) et 3 PNV (1 femme) ont été testés. Les stimuli auditifs étaient présentés à l’aide de haut-parleurs. Cinquante sources de lumière infrarouge et 16 capteurs étaient placés sur le scalp couvrant les régions temporales, pariétales et occipitales du cerveau.

Résultats

La majorité des participants ont montré une activation hémodynamique significative dans le lobe temporal lors de la présentation des stimuli auditifs. Cette réponse était présente dans les deux hémisphères du cerveau et représentait une augmentation d’hémoglobine oxygénée. Contrairement aux PV, les PNV ont aussi démontré une activation dans le lobe occipital. Ceci démontre que la plasticité cérébrale est bien présente chez les PNV.

Conclusion

Cette étude innovatrice indique que la SPIR semble être une technique prometteuse qui permettra de raffiner la recherche sur la plasticité cérébrale. 

OBJECTIFS. Bien que plusieurs études transversales aient été réalisées sur la détresse psychologique des travailleurs de la santé pendant la pandémie, une perspective longitudinale est nécessaire pour mieux comprendre l'évolution des indicateurs de détresse au sein de cette population. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer l'évolution de la détresse psychologique et d'identifier les trajectoires de détresse psychologique des travailleurs de santé canadiens pendant cette période.

MÉTHODE. Cette étude de cohorte prospective a été menée du 8 mai au 4 septembre 2020 auprès d'un échantillon de volontaires de 373 travailleurs. Une analyse de classe latente a été effectuée pour identifier les trajectoires. 

RÉSULTATS. Quatre trajectoires ont été identifiées : rétabli (18,77%), résilient (65,95%), sous chronique (7,24%) et différé (8,04%). 

CONCLUSION. La nature longitudinale de notre étude et la rareté de nos données sont uniques parmi les études existantes sur la détresse psychologique des travailleurs de santé dans le contexte de la COVID-19 et permettent de contextualiser les données transversales antérieures sur le sujet. D'autres études doivent être menées pour identifier les prédicteurs qui peuvent aider à caractériser ces trajectoires. 

 

 

 

Les trois-quarts gauche sont mieux reconnus que les trois-quarts droits pour un visage appris selon de multiples points de vue. Cette supériorité pourrait s’expliquer par l’expérience perceptive, l’asymétrie faciale ou la spécialisation hémisphérique. Nous avons étudié dans quelle mesure une séquence de vues gauche serait plus efficace non seulement pour reconnaitre des vues apprises mais également des vues nouvelles. Dans une tâche de d’appariement séquentiel, nous présentions une séquence de vues effectuant une rotation autour des vue gauche (-30°) et droite (+30°), avec une amplitude de 30°, suivie par la présentation d’une vue test statique ayant le même angle (-30° ou +30°) ou un angle nouveau (0°, +30°, ou -30°). Nous avons mis en évidence une supériorité des séquences de vues gauches indépendante de l’orientation de la vue test, mais aucune supériorité de la vue test gauche sur la vue test droite. Ces résultats ne sont pas compatibles avec l’hypothèse de l’expérience perceptive qui prédit une supériorité de l’angle de vue test gauche (-30°) seulement. De plus, une tâche de jugement d’asymétrie faciale n’a montré aucune corrélation entre le jugement d’asymétrie des visages et la supériorité des séquences de vues gauches. Cette supériorité, tant pour la reconnaissance des vues nouvelles qu’apprises est en faveur de l’hypothèse d’une spécialisation hémisphérique, du fait du rôle possible de l’hémisphère droit dans l’extraction d’information faciale relative à l’identité.

Les enfants atteints de cardiopathie congénitale (CC) sont à risque de difficultés langagières, lesquelles ont été corroborées dès la petite enfance par l’équipe du LIONLab dirigé par la Dre Anne Gallagher, ainsi que de déficits sur le plan socioémotionnel. Chez les enfants sains, une forte association entre l’acquisition du langage et le développement socioémotionnel a été démontrée. Cette étude vise à évaluer la valeur prédictive des habiletés langagières précoces à 12 mois sur le contrôle émotionnel à 60 mois chez 36 enfants avec CC (18 filles). Une régression hiérarchique révèle que les habiletés de langage réceptif mesurées à 12 mois au moyen du Bayley-III prédisent le contrôle émotionnel évalué au moyen du questionnaire parental BRIEF à 60 mois (∆R2 = ,39, p = ,005). Il apparaît intéressant d’explorer l'utilisation des habiletés langagières précoces comme outil de dépistage de difficultés socioémotionnelles afin de raffiner les interventions chez les enfants avec CC.

Problématique. Les problèmes du comportement alimentaire sont au nombre des manifestations les plus fréquemment associées au trouble du spectre autistique. Ces problèmes alimentaires affectent l’état nutritionnel des enfants et peuvent produire des répercussions physiologiques importantes. Nous proposons d’adresser prioritairement cette problématique par son dépistage, en étudiant l’adéquation des outils pédiatriques du dépistage du comportement alimentaire à l’égard de l’autisme.

Méthodologie. Une revue de l’ensemble des outils de dépistage publiés avant avril 2015 a été réalisée. Les outils retenus pouvaient cibler des enfants atteints ou non d’autisme. Un processus systématique de recherche à quatre étapes a été utilisé afin d’interroger les bases de données sélectionnées.

Résultats. Onze articles décrivant dix outils de dépistage ont été recensés. Treize dimensions alimentaires ont été identifiées parmi l’ensemble des items employés. Toutefois, aucun outil ne permet une évaluation compréhensive de l’ensemble des dimensions alimentaires relevées. L’analyse superficielle de l’environnement alimentaire et le cloisonnement du comportement alimentaire autiste s’ajoutent aux limites des outils recensés.

Conclusion. Nous hésitons à recommander l’utilisation de ces outils auprès d’une population autiste. Le cas échéant, ces derniers devraient être adjoints d’une investigation approfondie de l’environnement alimentaire pédiatrique, ainsi que des dimensions lui étant associées.

De récentes études rapportent que l’ocytocine (OT) exogène aurait une capacité à traiter les individus souffrant de troubles liés à l'utilisation d'une substance. Plus précisément, l’OT atténuerait la tolérance aux effets analgésiques des opiacés et les symptômes de sevrage, en plus d’inhiber les comportements d’auto-administration (CAA) d’héroïne. La présente étude a donc examiné les effets de l’OT sur les CAA chez les rats mâles. Nous avons émis l’hypothèse voulant que l’administration centrale d’OT soit efficace à réduire les CAA d’héroïne chez les rats. Considérant la courte demi-vie de l’OT exogène, nous avons analysé les effets de l’OT sur diverses périodes de temps au sein des sessions d’AA, en plus d’examiner ses effets en fonction de différentes doses d’OT et différents ratios de renforcement. Les rats (Long-Evans) ont été entraînés pendant 66 jours sous des ratios de renforcement fixe et progressif afin d’évaluer leur motivation à prendre de l’héroïne. Une fois leur CAA stabilisé, de l’OT (0.0, 0.5 et 2.5 ug/rat; i.c.v. ou 1.0 mg/ml; i.p.) a été administrée aux rats avant leur session d’AA. Les résultats suggèrent un effet initial sédatif saillant issu de l’OT au début de la session d’AA. Néanmoins, le ratio de renforcement progressif complique l’interprétation de ces résultats alors qu’une augmentation de la motivation à la prise d’héroïne est observée. De plus, l’administration d’OT a causé plusieurs crises d’épilepsie. 

Problématique : Plusieurs interventions de promotion et prévention sont conçues afin de contraindre l’accroissement des problèmes de santé mentale chez les étudiants universitaires de 1er cycle dans un domaine de la santé. Ces interventions, aux caractéristiques variées (p. ex., modalités), ont été évaluées auprès d’étudiants appartenant à différents programmes de la santé.

Objectif : Cette étude a pour but d’explorer et résumer les caractéristiques des interventions de santé mentale existantes (p. ex., types d’intervention) pour les étudiants au 1er cycle dans le domaine de la santé.

Contribution aux connaissances : Ainsi, il sera possible d’identifier les éléments des interventions auxquels porter une plus grande attention (p. ex., cibles d’action) afin d’assurer la création et implantation d’interventions cohérentes avec les besoins des étudiants.

Méthodologie : L’examen de la portée suit le cadre méthodologique pour les examens de la portée du Joanna Briggs Institute. La stratégie de recherche a été conduite dans les bases de données MEDLINE, CINAHL, PsychInfo et Embase.

Résultats : Les résultats finaux seront prêts au moment du congrès. On s’attend à constater une prévalence d’interventions pour les étudiants de certains domaines de la santé (p. ex., médecine) et d’interventions agissant sur des facteurs personnels (p. ex., gestion du stress). Aussi, on envisage de relever une faible attention des chercheurs envers l’opinion des étudiants pour les interventions proposées.

CONTEXTE : Malgré une prévalence de 12%, l’étiologie de la vestibulodynie provoquée (VP) demeure incomprise. Plusieurs études ont évalué l’association entre les variables psychologiques et l’intensité de la douleur chez les femmes atteintes de VP, sans toutefois évaluer l’association entre la fonction des muscles du plancher pelvien (MPP) et l’intensité de la douleur tel que proposé par le modèle peur-évitement (MPE) modifié de Thomtén et Linton.

OBJECTIF : Investiguer l’association entre les variables psychologiques et la fonction des MPP et l’intensité de la douleur chez les femmes atteintes de VP à l’aide du MPE modifié.

MÉTHODOLOGIE : Un total de 212 femmes nullipares atteintes de VP ont répondu aux questionnaires évaluant la catastrophisation, la peur de la douleur et le soutien conjugal et ont participé à une évaluation de la fonction des MPP mesurée par un spéculum dynamométrique.

RÉSULTATS : Les régressions hiérarchiques ont permis d’observer que le modèle expliquait 27% de l’intensité de la douleur aux relations sexuelles (p<0,001). Un plus haut score de catastrophisation et de soutien conjugal, ainsi qu’une moindre flexibilité des MPP étaient significativement corrélés avec une plus grande intensité de douleur.

CONCLUSION : L’addition des variables musculaires tel que proposé par le MPE modifié permet d’expliquer une plus grande proportion de l’intensité de la douleur, confirmant que la VP peut être expliquée en partie par des facteurs psychologiques et musculaires.

Le déclenchement d’un épisode de somnambulisme peut être facilité par un protocole de privation de sommeil avec une récupération diurne. La durée d’éveil prolongée et le sommeil en période diurne sont indépendamment reliés à l’activation du système nerveux autonome (SNA). L’objectif est de déterminer si les somnambules (SM) ont une activation du SNA plus élevée que les contrôles (CTRL) en sommeil normal et en récupération après une privation de 25h. Population: 5 SM (2F, 3H; 29±6 ans) et 5 CTRL (2F,3H; 27±8 ans) ont effectué deux enregistrements polysomnographiques: une nuit de base et un sommeil de récupération en période diurne après 25 h de privation. Des segments de 3 à 5 minutes du tracé de l'ECG ont été analysées pour les variables cardiaques temporelles mRR et étRR pNN50 au cours des stades NREM2, SWS et REM. Des ANOVA à mesures répétées ont été utilisées. Les résultats préliminaires démontrent un étRR en SWS plus élevé chez les CTRL que chez les SM (39,3±10,3 vs 35,2±3,2; p<0,05), mais nous n'obtenons aucun résultat significatif pour le pNN50 et la mRR en SWS et pour aucune variable en NREM2 et en REM. Un plus petit écart-type signifie une plus grande activation du SNA, ce qui suggère que les SM sont plus activés que les CTRL en SWS, stade où sont observés les épisodes de somnambulisme. Si ces données préliminaires se confirmaient, il s’agirait d’un important avancement quant aux connaissances sur la physiopathologie des épisodes de somnambulisme.