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Touchant près de 12 millions de personnes dans le monde, le parasite Leishmania infantum (Li) a la capacité d’amplifier ou de supprimer des régions spécifiques de son génome par recombinaison homologue (RH), et ce au niveau des séquences répétées. En fait, cet eucaryote est capable de tirer profit de ce système pour résister aux drogues utilisées aujourd’hui pour traiter la maladie Leishmaniose. Par contre, peu est connu sur ce système d’adaptation. Étonnamment, une inactivation de l’enzyme clé de la RH, la protéine RAD51 entraîne une diminution d’amplicons circulaires générés à partir de répétitions directes. Responsable de l’échange de brins, cet homologue de RecA possède toutefois une activité beaucoup plus faible, d’où la présence de cinq paralogues chez l’humain (nommés en complexe BCDX2 et CX3) et trois chez le parasite (RAD51-C, XRCC2, RAD51-D). Les protéines ont été purifiées et analysées par essais biochimiques. Nous avons montré que les paralogues de LiRad51 lient l'ADN, interagissent entre eux et avec LiRad51. Remarquablement, LiRad51-3 et 4 stimulent LiRad51 dans des essais d’invasion de brins d’ADN. Des études « in vivo » ont aussi montré dans un mutant LiRad51-4, un retard de croissance et une sensibilité à l’agent alkylant méthyl méthane sulfonate. Ces observations démontrent un rôle possible des paralogues de LiRad51 dans RH qui se produit lors de la résistance aux drogues.

Les défenses immunitaires générées en réponses aux virus permettent de contrôler la propagation de ceux-ci. Cependant, des réponses immunitaires exacerbées peuvent par elles-mêmes entraîner le développement d’une pathologie. Ainsi l’infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les jeunes enfants peut provoquer des bronchiolites pouvant être fatales. Le processus inflammatoire doit être strictement contrôlé tant au niveau de son induction que de sa résolution. D’un point de vue moléculaire, l’induction est largement contrôlée par des kinases qui activent des facteurs de transcription régulant l‘expression de cytokines pro-inflammatoires. Au niveau résolution, les mécanismes sont peu connus, mais il est très probable que des phosphatases, inhibant les cibles des kinases, soient mises en jeu. Nous cherchons à caractériser les phosphatases qui seraient impliquées lors de l’infection par le VRS. Nous avons utilisé trois stratégies pour identifier ces phosphatases: 1) Un crible d’expression pour identifier celles dont l’expression varie au cours de l’infection; 2) Un crible fonctionnel par shRNA pour mesurer l’impact de l’absence de certaines phosphatases sur l’activité du promoteur de l’interféron b; 3) Une mesure de l’activité des tyrosines phosphatases exprimées au cours de l’infection. Ces approches nous ont permis d’identifier des candidats dont le rôle spécifique dans la régulation des réponses induites lors de l’infection par le VRS est en cours d’investigation.

La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence à travers le monde et engendre un énorme fardeau humain et financier. Elle est caractérisée par la surproduction et l’agrégation de l’Amyloïde-Beta (Aβ), un petit peptide de longueur variable. Plusieurs études récentes lui attribuent un rôle antimicrobien afin de combattre des infections au système nerveux. La parodontite, une maladie inflammatoire de la bouche, est majoritairement causée par deux bactéries : P. gingivalis (Pg) et T. denticola (Td). Ces deux pathogènes sont connus pour produire une grande quantité de biofilm, une matrice permettant une résistance aux stress environnementaux. Notre hypothèse est donc que l’Aβ est produit en réponse à une infection par Pg et Td et que leur biofilm sert d’échafaudage afin d’exacerber l’agrégation du peptide. Nous étudions donc la relation entre le peptide et les composantes de la matrice bactérienne de Pg et Td. L’effet du peptide sur la formation du biofilm peut être observé avec des expériences de coculture. De plus, avec l’immunofluorescence, l’agrégation du peptide dans la matrice peut être caractérisée. Il sera éventuellement possible de cultiver Pg et Td en présence de lignées cellulaires afin de caractériser la production et l’agrégation du peptide. Une analyse de ces cultures nous permettra de dresser un profil métabolique de l’infection, servant au développement d’un outil de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer aggravée par une infection bactérienne.

Les parasites du genre Leishmania causent la leishmaniose, une maladie tropicale parfois mortelle qui infecte 12 millions de personnes par an.  Pour éviter d’être éliminé par la réponse immunitaire innée, le parasite utilise sa métalloprotéase de surface GP63 pour inhiber les fonctions des macrophages (Mϕ) en altérant leur signalisation. Ainsi, le parasite inhibe la production de l'oxyde nitrique, ainsi que la sécrétion de cytokines nécessaires pour développer une réponse immunitaire efficace contre le pathogène. Récemment, nous avons découvert que la GP63  atteint rapidement le noyau du Mϕ, clive et modifie plusieurs facteurs de transcription (FT) (AP-1, Stat1, NF-kB). Les cytokines, notamment l’interféron gamma (IFNγ), sont reconnues pour activer les Mϕ et protéger contre l’infection. Nous avons voulu déterminer si la pré-stimulation avec l’IFN-γ confère une protection nucléaire, notamment en réduisant le clivage des FTs et/ou en augmentant leur translocation nucléaire. D’après nos résultats, l’IFNγ augmente la translocation des FTs ce qui résulte en une augmentation de la production de l’oxyde nitrique. À l’aide de gel à retardement et de révélation Western nous analysons actuellement les mécanismes cellulaires et moléculaires reliés à cette protection. Nos résultats seront discutés en détail lors de la présentation de l’affiche. Les résultats de cette étude permettront de mieux cerner les mécanismes permettant à l’IFNg d’induire une meilleure protection envers Leishmania.

Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie chronique caractérisée par une carence en insuline. DT1 produit des changements morphologiques et histochimiques dans les muscles squelettiques. Le but de cette étude est d'examiner les effets du DT1 sur les muscles squelettiques et la matrice extracellulaire (ME) dans le muscle soléaire (fibres de Type I) et le muscle plantaire (Type II). La ME contient des protéines (MMP) qui sont responsable de la formation, le remodelage et la dégradation de la ME dans les états physiologiques et pathologiques du muscle.

16 jeunes et 16 vieux rats mâles Wistar ont été utilisés dans cette étude. De chaque groupe, 8 rats ont reçu une injection de streptozotocine (65 mg/kg de poids corporel) qui induit le DT1. Le diabète a été confirmé et maintenu pendant 28 jours. Les rats ont été euthanasiés et leurs muscles soléaires et plantaires ont été prélevés. La moitié du muscle a été utilisé pour l'histologie (coloration H&E) et les autres pour les immunoempreintes.

L'expression de la protéine relative de TIMP-2 a augmenté de 556% et 245% pour le soléaire et plantaire, respectivement. La forme active de MMP-2 a augmenté de 301% pour le soléaire et de 146% pour le plantaire. Ces résultats sont significatifs (n=6).

Les résultats sont prometteurs. Il faut continuer les expériences avec les vieux rats pour avoir une meilleure compréhension du rôle de la ME dans la propriété mécanique des muscles car un déséquilibre des MMP peut entraîner une perte de force.

La dissémination mondiale de bactéries à Gram négatif productrices de carbapénémases (BPC) représente une menace de santé publique majeure. Les infections causées par les BPC sont associées à un taux de mortalité élevé. Actuellement, les méthodes phénotypiques utilisées pour la détection des BPC manquent de sensibilité et de spécificité et sont souvent difficiles à interpréter. Cette étude décrit un essai PCR multiplex en temps réel permettant la détection rapide des gènes codant pour les carbapénémases les plus prévalentes.

Des alignements multiples des séquences des gènes blaIMP, blaKPC, blaNDM, blaOXA48/181 et blaVIM ont été réalisés à partir des séquences disponibles dans les bases de données publiques. Un essai PCR multiplex en temps réel a été développé comprenant 5 paires d’amorces et 5 sondes fluorescentes spécifiques à des régions hautement conservées de ces gènes. L’essai PCR a été optimisé et validé en utilisant l’ADN génomique purifié de souches contenant les gènes de résistance ciblés.

La sensibilité analytique de cet essai PCR se situe entre 10 et 25 copies de génome par réaction PCR pour chacune des cibles. Au total, 19 souches de BPC testées dont, 7 IMP (IMP-1, IMP-4, IMP-8 et IMP-9), 6 KPC (KPC-1 et KPC-3), 3 NDM-1, 1 OXA-48 et 2 VIM (VIM-2 et VIM-8) ont été détectées.

Cet essai PCR pourra permettre d’identifier rapidement les patients infectés ou porteurs de BPC et mieux contrôler la dissémination de ces bactéries résistantes.

L’expression de certains gènes du virus de l’herpès simplex 1 (VHS-1) implique l’utilisation de site de polyadénylation commun et de la polyadénylation alternative est aussi retrouvée. Pour élucider l’importance de ces mécanismes, le gène UL24 du VHS-1 a été utilisé comme modèle. Des transcrits courts d’UL24 sont produits suite à l’utilisation du signal de polyadénylation (polyA) du gène UL24 tandis que des transcrits longs sont produits suite à l’utilisation du signal polyA du gène UL26. Pour déterminer l’importance des transcrits courts durant l’infection, des mutants au niveau de la séquence hexamèrique du signal de polyA d’UL24 ont été générés. Les analyses par Northern blot ont montré une diminution des transcrits courts chez les mutants. Malgré cette diminution, l’essai de réplication in vitro n’a montré aucun défaut de réplication significatif entre les mutants et le virus sauvage. De même que l’infection in vivo qui n’a montré aucune différence au niveau de la réplication ou de la réactivation ex vivo. Dans le but de comprendre cette absence de phénotype évident, des expériences de 3’RACE ont été effectuées. Celles-ci ont montré que chez les virus mutants, les transcrits courts résiduels étaient polyadénylés. Ceci suggère donc une flexibilité dans les signaux de polyA pouvant être reconnus. Ces résultats ont des implications sur l’annotation des génomes viraux et suggère de nouveaux mécanismes de régulation génique.

Problématique N. meningitidis est l'une des deux espèces de Neisseria pathogènes chez l'homme. Son génome est la cible de nombreux transferts horizontaux de gènes (HGT), conséquence directe de sa compétence naturelle qui lui permet de capturer de l'ADN étranger et de l'intégrer à son propre génome. Malgré son utilité, la régulation de la compétence est encore mal comprise. Cette étude s'intéresse à une protéine hypothétique surnommée GspA, dont plusieurs caractéristiques laissent croire qu'elle est impliquée dans la compétence naturelle et la virulence de N. meningitidis.

Objectifs et méthodologie Ce projet vise à caractériser la protéine GspA ainsi que ses fonctions chez N. meningitidis (Nm). Pour ce faire, des mutants de GspA ont été générés dans Nm et comparés in vivo lors de divers tests phénotypiques. La protéine a également été purifiée pour évaluer ses fonctions biochimiques.

Résultats GspA est une nouvelle endonucléase qui affecte fortement le taux de HGT chez Nm. Cette protéine est également très importante pour la virulence de la bactérie.

Retombées Cette étude met en lumière un tout nouveau mécanisme de régulation de la compétence naturelle chez les Neisseria, de même qu'un nouveau facteur de virulence de Nm, ce qui pourrait mener au développement d'autres approches thérapeutiques. À cause de sa structure particulière, la protéine GspA pourrait également faire partie d'une nouvelle famille d'endonucléases aux fonctions biologiques importantes.

La malaria est une infection causée par un parasite du genre Plasmodium. Des conditions inflammatoires se développent lors de la malaria conduisant à diverses pathologies. Par exemple, la sécrétion d’IL-1b et l`élévation de la température corporelle, qui sont contrôlés  par le complexe NLRP/Inflammasome. Ce dernier peut être déclenché par l’hémozoine (HZ), un cristal inorganique produit par le Plasmodium comme déchet métabolique. L’HZ déclenche une réponse inflammatoire, et mène à la sécrétion de chimiokines et de MRP, qui ont un fort potentiel pro-inflammatoire. Leurs concentrations sont élevées chez les patients ayant une infection malarique sévère. Il n’est pourtant pas encore établi que les pathologies associées à la malaria impliquent la régulation du complexe NLRP/inflammasome par ces MRPs. Nous avons utilisé des MRPs humains recombinants pour stimuler des macrophages humains, sans ou avec l’ajout d’HZ. Les MRPs induisent la production d’IL-1b de façon dose-dépendante, et cette production est augmentée par la présence de l’HZ. De plus, les MRPs augmentent l’expression de pro-IL-1b, ce qui indique une synthèse de novo liée à l’activation de NF-kB. Ces expériences démontrent que les MRPs sont produites lors d’une infection expérimentale à malaria, et qu’ils peuvent induire la production d’IL-1b ainsi que l’expression de pro-IL-1b in vitro. Ces découvertes sont cruciales pour mieux comprendre les mécanismes régulant les conditions inflammatoires liées à la malaria.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokines CCR7 est une fonction essentielle du système immunitaire. Une migration excessive des monocytes ainsi qu’une augmentation marquée de l’expression de molécules pro-inflammatoires telles que la prostaglandine E2 (PGE2) caractérise l’athérosclérose. Le récepteur «Liver X Receptor a (LXRa), impliqué dans le transport du cholestérol chez les monocytes, est également un acteur important de cette maladie. Dans cette étude, nous explorons l’impact de la PGE2 et le rôle de l’activation de LXRa sur l’expression de CCR7 chez les monocytes. Pour ce faire, des monocytes provenant de la lignée MonoMac-1 ainsi que de donneurs sains ont été stimulés par T0901317, agoniste de LXRa, en présence ou non de PGE2. La transcription de l’ARNm de CCR7 a été mesurée par RT-PCR quantitative et l’expression protéique par cytométrie en flux. Finalement, la fonctionnalité des récepteurs CCR7 a été analysée par essais de migration en réponse à CCL19/CCL21. Nos résultats montrent que l’activation de LXRa par son agoniste en présense de PGE2 augmente la transcription de l’ARNm et l’expression en surface de CCR7 chez les monocytes humains. De plus, l’activation de LXRa en présence de PGE2 augmente la capacité de migration des monocytes. Une meilleure compréhension de la migration des monocytes permettrait de contrer la formation de plaques dans l’athérosclérose et de mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie.





La réaction en chaine de la polymérase (PCR) en temps réel est un outil important pour la détection sensible des gènes mais est limitée par le nombre de cibles pouvant être identifiées dans un essai. La détection multiparamétrique est possible en hybridant sur une biopuce des amplicons générés lors de la PCR. L’intégration de ces réactions biochimiques dans un dispositif microfluidique est souhaitable pour permettre l’automatisation de ces processus complexes. Cependant, le nombre de chambres réactionnelles requis pour effectuer ces opérations est trop important pour permettre l’intégration à moindre coût et complexifie la fabrication du dispositif. Nous avons développé une approche permettant de réaliser simultanément l'amplification par PCR et l'hybridation sur biopuce dans la même chambre de réaction, avec un seul et même tampon. Pour ce faire, nous avons mis au point un oligonucléotide marqué, conçu pour reconnaître différentes séquences et adopter une structure secondaire particulière. L’oligonucléotide est utilisé comme une sonde spécifique pendant l’amplification ce qui déclenche une modification irréversible de sa structure lorsque la cible est présente. L’oligonucléotide ainsi modifié peut alors s’hybrider sur une sonde de capture spécifique immobilisée sur un support solide et exposée au milieu réactionnel. Expérimentalement, nous avons réussi à démontrer la faisabilité de ce procédé avec des séquences ciblant le virus Influenza A.

Première cellule de l’immunité innée recrutée au site infectieux, le neutrophile exprime une panoplie de récepteurs permettant la reconnaissance de ligands pathogènes et endogènes. Notre laboratoire s’intéresse au rôle de la lectine MICL (Myeloid Inhibitory C-type Lectin-like) dans la régulation des fonctions du neutrophile humain en réponse à des motifs pathogéniques ou endogéniques. À l’aide d’anticorps monoclonaux, l’impact signalétique et fonctionnel de l’engagement de MICL a été évalué par la mesure de différentes fonctions du neutrophile humain déclenchées par des particules de zymosan ou des cristaux d’urate, agents étiologiques de la goutte. L’internalisation de MICL potentialise la phagocytose des particules de zymosan par les neutrophiles humains. De plus, cet effet s’accentue lors de la préincubation des neutrophiles avec du TNF, mettant en lumière l’importance du rôle inhibiteur de MICL en conditions inflammatoires. La génération d’IL-8 et des produits de la 5-LO en réponse au zymosan et aux cristaux d’urate a été augmenté lorsque MICL est préalablement internalisé. À l'aide d'un siRNA dirigé contre MICL, ches les PLB-985, nous avons confirmé les observations obtenues chez le neutrophile humain. Nous proposons que la lectine MICL participe à la régulation des voies de signalisation activatrices des fonctions cellulaires du neutrophile humain en conditions inflammatoires, tant vis-à-vis des stimuli pathogéniques qu’envers une stimulation endogène.

La maladie granulomateuse chronique (CGD) est causée par des défauts génétique dans le NOX2 entraînant une diminution du ROS, dérivée des phagocytes. Les patients atteints de CGD ont des infections graves et 50 % d’entre-deux présentent une maladie inflammatoire de l’intestin. Le microbiome semble jouer un rôle important dans le CGD-IBD. Notre évaluation du microbiome intestinal des souris gp91phox-/- résistantes aux modèles de colite chimique et infectieuse a montré que ces souris étaient colonisées par Mucispirillum schaedleri, un commensal intestinal qui aurait des propriétés à la fois protectrices et pathogènes selon l’environnement de l’hôte. Nous avons émis l’hypothèse que les souris gp91phox-/-  étaient colonisées par une nouvelle souche adaptée à l’hôte de M. schaedleri (M.schaedleri-HA). Nous avons utilisé des méthodes de séquençage, de PCR, de profil métabolique et de culture cellulaire avec qPCR pour caractériser la nouvelle souche. Nous avons identifié 321 gènes uniques dans le métagénome de la souche M. schaedleri-HA et l’analyse qPCR révèle une augmentation de l’expression de gènes reliée à l’interaction hôte-pathogène dans la souche type M. schaedleri. Ces données suggèrent que la souche de M. schaedleri-HA induit une réponse hypo-inflammatoire dans les cellules hôtes par rapport à la souche type. Nous avons identifié une nouvelle souche qui a acquis de nouvelles propriétés fonctionnelles et qui peut conférer une protection dans le contexte de la colite CGD.

Problématique : Connaître les cibles antigéniques peptidiques des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans les maladies auto-immunes est nécessaire pour comprendre leur pathogenèse, établir des outils diagnostic et développer des thérapies.

Objectifs : Nous souhaitons 1) identifier les cibles peptidiques des LT au sein de la protéine « récepteur de la thyrotropine » (RTSH), auto-antigène majeur dans la thyroïdite auto-immune ou maladie de Graves. 2) définir des peptides immuno-dominants communs entre plusieurs patients.

Méthodes : Des patients atteints de maladie de Graves sont recrutés au sein de sites universitaires du Québec. La réactivité des LT circulants est évaluée in vitro en présence de peptides de la RTSH. Celle-ci est mesurée par la détection de la cytokine inflammatoire Interféron gamma (technique ELISPOT). Les données cliniques telles que durée de la maladie et le statut des anticorps anti-RTSH sont collectées.

Résultats : La réactivité des LT vis-à-vis des 4 séries de peptides RSTH (série 1-10,11-20,21-30 et 31-39) a été
testée chez 33 patients (11 enfants et 22 adultes) avec maladie de Graves et 19 contrôles. Il y a 14 /33 (42%) des patients et 2/19 (10%) des contrôles qui ont une réponse à au moins une série de peptides (p=0.02). La série de peptides
RTSH 11-20 est la série la plus fréquemment reconnue par les patients (7/14) alors qu’aucun contrôle ne répond à cette série. Il n’y avait pas de corrélation entre la réactivité des LT et les données cliniques.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokine CCR7 tient un rôle clé dans la réponse immunitaire. La prostaglandine E2 (PGE2), un important immunomodulateur lipidique, augmente l’expression et la fonctionnalité de CCR7 accentuant ainsi la migration des cellules en réponse à leurs ligands naturels, CCL19/CCL21. Chez les cellules dendritiques, il a été récemment démontré que l’activation des Toll-like Receptors (TLR) augmente la migration via CCR7. Le but de cette étude est de déterminer si l’activation des TLR7/8 en présence de PGE2 active l’expression et la fonctionnalité de CCR7 chez les monocytes. Expérimentalement, la lignée MonoMac-1 ainsi que des monocytes humains ont été stimulés avec des agonistes des TLR7/8 (R848 et CLO75) en présence ou non de PGE2. La quantité d’ARNm de CCR7 a été quantifiée par RT-PCR. L’expression en surface du récepteur a été démontrée par cytométrie en flux alors que sa fonctionnalité, déterminée par essais de migration envers CCL19/21. Nos résultats démontrent que, chez les monocytes, l’activation des TLR7/8 augmente la production d’ARNm ainsi que l’expression en surface de CCR7. En présence de PGE2, ces augmentations sont drastiques (55 fois). Ces résultats sont corroborés avec les essais de migration. Nos travaux sont essentiels à la compréhension des évènements menant à la migration des monocytes vers les organes lymphoïdes permettant ainsi de produire une réponse efficace contre différents pathogènes.

 Les infections nosocomiales sont acquises au cours d’un épisode de soins dans un établissement de la santé. Même si la majorité des micro-organismes responsables de ces infections sont transmis par l’intermédiaire des mains contaminées du personnel soignant, le taux d’adhésion à l’hygiène des mains (HM) est faible. Au Québec et ailleurs, plusieurs interventions ont été mises en place pour l’améliorer sans obtenir les résultats escomptés. Il existe une approche prometteuse pouvant améliorer la pratique de l’HM: la déviance positive (DP).  Elle est basée sur le fait que dans la plupart des organisations, il y a des individus «déviants positifs» qui arrivent à résoudre des problèmes mieux que leurs collègues avec exactement les mêmes ressources. Le but de l’étude est d’explorer sous l’angle de la DP, les pratiques cliniques d’infirmières au regard de l’HM et les facteurs qui les influencent. La méthode retenue est une ethnographie focalisée sur le phénomène de l'HM. La collecte des données s’est déroulée au CHUM au cours de l’année 2015. Elle impliquait des observations et des entrevues individuelles effectuées auprès d’infirmières œuvrant sur deux unités de soins. Les résultats apportent un éclairage nouveau et suggèrent que la DP s’exprime de manière différente selon le contexte de soins. Cette étude pourrait aider à comprendre comment et pourquoi des infirmières réussissent à adhérer à l’HM malgré les contraintes diverses présentes dans un contexte hospitalier québécois. 

Dans le cadre d’un programme de recherche visant à développer des outils facilitant la découverte de nouveaux antibiotiques, nous avons comparé la PCR et le séquençage à haut débit (SHD) pour leur capacité à détecter des gènes de résistance aux antibiotiques dans le microbiote intestinal. Les acides nucléiques totaux de 21 échantillons fécaux ont été purifiés et analysés par PCR et SHD pour la présence des gènes de résistance erm(B), mecA, vanA et vanB. Par PCR, erm(B) a été détecté dans tous les échantillons, mecA dans 4 échantillons et vanB dans 3 échantillons. Le SHD n’a pas permis de détecter mecA mais il a détecté erm(B) et vanB dans tous les échantillons révélés positif par PCR. La détection de vanB et erm(B) par les deux méthodes pourrait s’expliquer par leur forte abondance dans les échantillons alors que mecA apparaît beaucoup moins abondant puisqu’il n’a été détecté que par la PCR et jamais dans tous les réplicats faits à partir d’un même échantillon. Le SHD ne permet d’analyser qu’une infime fraction d’un échantillon de selle, mais il procure énormément d’information y compris sur des gènes de résistance divergents des gènes connus. Cependant, la majorité de cette information est centrée sur les espèces les plus abondantes dans la microflore. Par ailleurs, la PCR permet d’analyser 1000 fois plus de matériel à partir d’un échantillon mais se limite aux gènes pratiquement identiques à ceux déjà connus et ne procure pas d’information sur le contexte de ces gènes.

Mondialement, plusieurs personnes sont affectées par des infections virales chroniques. L’infection par le VHC se démarque des autres puisque 25% des personnes infectées arrivent à l’éliminer. Les mécanismes expliquant ce phénomène ne sont pas connus. Plusieurs études récentes ont permis de démontrer que l’interaction entre le système immunitaire inné et adaptatif était importante pour le développement d’une réponse immunitaire efficace.

Les anticorps naturels sont des effecteurs importants du système immunitaire inné. Leur rôle majeur est de reconnaître les agents pathogènes dans les étapes précoces de l'infection. Cependant, le rôle du complément dans ce processus est inconnu.

Vingt-quatre heures suivant l’infection de souris sauvages avec LCMV, nous retrouvons des titres similaires entre les souris décomplémentées ou non dans la rate ce qui conduit à aucune différence significative au niveau des lymphocytes T spécifiques au LCMV huit jours suivant l’infection. Pour évaluer le rôle du complément indépendamment des anticorps naturels, des souris déficientes en cellules B ont été décomplémentées ou non. Les titres viraux de ces souris 24h après infection par LCMV était plus bas dans la rate des souris décomplémentées. Étonnamment, cette baisse de recrutement à la rate est associée avec une augmentation en lymphocytes T spécifiques au LCMV 8 jours suivant l’infection suggérant que le complément pourrait interférer avec la présentation d’antigènes en absence d’anticorps.

Des études ont montré que des pseudo-virus constitués des protéines d’assemblage du virus de la leucémie murine et de la protéine Spike de l’enveloppe virale du coronavirus se comportent comme des coronavirus sauvages en ce qui a trait à l’adhésion sur des surfaces inertes et l’entrée dans les cellules. De ce fait, nous utilisons une stratégie de co-transfection à 3 plasmides afin de produire les pseudo-virus chez des cellules productrices. L’assemblage des protéines qui sont produites par la co-expression des 3 plasmides génère des particules virales qui expriment à leur surface la protéine Spike. Après l’isolement des pseudo-virus et la détermination de leur titre, ils ont été soit utilisés directement (sans traitement) ou incubés en présence de nanoparticules de carboxymethyl cellulose couplées au cuivre (CMC-Cu) et ce, sans ou avec des agents désinfectants. Par la suite, les pseudo-virus ont été utilisés pour infecter les cellules pulmonaires VeroE6. Étant donné que le génome viral de ces pseudo-virus ne permet pas leur réplication lytique, il demeure intégré dans le génome des VeroE6 et l’expression du gène luc permet de quantifier l’efficacité de l’infection virale lorsque les pseudo-virus ont été préalablement exposés aux nanoparticules seules ou en combinaison avec des désinfectants. Collectivement, les résultats obtenus ont permis de définir les propriétés virucides du CMC-Cu pour contrer l’infection par les pseudo-virus exprimant la protéine Spike des coronavirus.

Leishmania, l'agent causal de la leishmaniose chez l’humain, est une maladie tropicale négligée infectant les macrophages. Dans ces derniers, le parasite altère la signalisation intracellulaire et diminue leur activation afin de favoriser sa propre survie et progression chez son hôte. Une des méthodes employée par le parasite pour contrecarrer la réponse innée immunitaire est d’exploiter les signaux de régulation négative  de l'hôte, tels les protéines tyrosines phosphatases (PTP). Généralement, les PTPs inhibent des kinases impliquées dans différentes voies signalétiques des macrophages. Ainsi le clivage des PTPs les activent occasionnant en bout de ligne l’inactivation des fonctions du macrophage soient. Notre project avait pour but d’étudier l’induction des principales PTPs cytosoliques, PTP-1B et SHP-1, lors de l’infection par Leishmania et d’identifier les substrats avec lesquelles elles interagissaient. Nous avons aussi examiné la re-localisation post-infection de ces PTPs dans la membrane plasmique et le cytosol du macrophage. Ils semblent que suite à leurs activations ces PTPs vont surtout interagir avec des protéines du cytoplasme pouvant être impliqué dans la régulation de l’activité et fluidité membranaire. Une analyse détaillée de nos résultats sera présenté lors du congrès et l’impact de nos découvertes et leurs implications dans cette interaction hôte-pathogène sera discutées.

Ce projet de recherche a été possible grâce à un octroi des IRSCs à M.O..

Utilisée dans la médecine traditionnelle indienne, la Withaferin A (WA), dérivée de la planteWithania somnifera, est une lactone stéroïde inhibant l’activation du facteur de transcription NF-κB. Le promoteur du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1), le LTR, contient 2 sites de liaison de NF-κB permettant l’expression des gènes du VIH-1.

Vu le rôle central de NF-κB dans l’activation de la transcription du VIH-1 et l’effet inhibiteur de la WA sur l’activation de NF-κB, nous déterminerons si WA réprime la transcription du VIH-1 dans les lymphocytes T.

Afin de déterminer l’impact de la WA sur l’activation du LTR et de NF-κB, une lignée de cellules T, les Jurkat E6.1, a été transfectés avec divers plasmides, pLTR-luc, pNF-κB-luc, pmκB-luc et pκB-tata-luc puis stimulées avec la WA en combinaison avec le PHA/PMA ou le TNF-α. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages ont ensuite été réalisés.

Nos résultats démontrent que la WA possède un effet inhibiteur sur l’activation du promoteur du VIH-1 dans les cellules T. Cette répression est causée par l’absence d’activation de NF-κB suite au traitement des cellules T par la WA. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages confirment l’implication de ce facteur de transcription dans la régulation du promoteur du VIH-1.

L’utilisation de la WA en combinaison avec la trithérapie pourrait représenter une voie d’avenir permettant un meilleur contrôle de la réplication du VIH-1 chez les individus infectés.



Plusieurs protéines nucléolaires interviennent dans la réplication de différents virus. La protéine nucléolaire Upstream Binding Factor (UBF) est un facteur d’initiation de la transcription des gènes ribosomiques. Elle est redistribuée aux compartiments de réplication virale (CRV) tôt dans le cycle d'infection lytique du virus herpès simplex 1 (VHS-1). Nous avons déterminé par microscopie confocale qu’UBF se localise initialement à des structures différentes des pré-CRV, mais qu’elle rejoint les CRV plus tard dans l’infection. Une stratégie de siRNA a révélé qu'UBF réduit la quantité d'ADN et de transcrits viraux lors de l'infection. L'hypothèse selon laquelle cette diminution de la quantité des transcrits est due à une dégradation des génomes viraux favorisée par UBF a été testée. Cependant, l'inhibition de la réplication des génomes viraux entrant par de l'acide phosphonoacétique (PAA) a révélé que la présence d'UBF n'induisait pas leur dégradation. La réduction des transcrits viraux pourrait alors être une conséquence indirecte due à un effet sur la réplication de l'ADN viral, ou un effet direct au niveau de la transcription. Nous avons montré qu’un traitement au PAA ne bloque pas la capacité d'UBF à réduire la transcription virale. Nous proposons donc un modèle où UBF freine la réplication virale en réduisant la transcription à partir des génomes viraux entrant, indépendamment de leur réplication, et ce de façon très précoce suivant leur entrée au noyau.

La consommation de cannabis peut être observée en concomitance avec plusieurs troubles psychologiques tels que l’anxiété et la détresse psychologique. Depuis Khantzian (1985), de nombreuses études ont indiqué que les gens souffrant de problèmes mentaux sont plus susceptibles de consommer du cannabis. Il y a par contre beaucoup de controverses, l’état d’un individu étant considéré comme la cause d’un abus de cannabis, ou l’inverse. Selon Norris et Eyeson-Annan (2007), l’abus pourrait découler d’une consommation dont le motif principal serait la réduction d’une détresse psychologique préexistante.

L'absence de consensus peut résulter de la diversité des critères utilisés pour établir la fréquence de consommation de cannabis pendant une période déterminée. La présente étude propose de définir la consommation régulière de cannabis à un minimum d'une fois par mois pendant 12 mois. 

Les participants francophones (N=397) âgés entre 18 et 65 ans ont répondu à un questionnaire permettant de classifier leur consommation et de les comparer en ce qui attrait à la détresse psychologique. L’analyse a montré que les consommateurs réguliers, consommant au moins une fois par mois, rapportent une plus grande détresse psychologique que ceux consommant moins d’une fois par mois ou aucune fois, au cours des 12 derniers mois (p<0.01; t=-2.63). Cette étude a permis de déterminer qu'une consommation minimalement mensuelle serait susceptible d'entrainer une détresse psychologique significative.

Problématique :

L’inhibition résiduelle est une technique permettant de supprimer l’acouphène pendant quelques secondes. Or ce phénomène n’est étudié qu’en présentation à l’oreille de l’acouphène (ipsilatéralement) alors que les voies auditives projettent bilatéralement. Cette étude vise à savoir s’il est possible d’inhiber temporairement l’acouphène en stimulant l’oreille controlatérale, et en comparer l’efficacité avec une stimulation ipsilatérale.

Méthodologie :

Deux bruits pulsés (bruit blanc et centré sur l’acouphène) ont été présentés en ipsilatéral et controlatéral chez 30 participants avec acouphène unilatéral ou à dominance unilatérale. L’intensité sonore a été augmentée jusqu’au niveau de masquage de l’acouphène puis d’inhibition. Une ANOVA mixte a été effectuée pour comparer les niveaux produisant le masquage et l’inhibition selon le type de bruit et le côté stimulé.

Résultats :

Il est possible d’inhiber l’acouphène en controlatéral, et l’intensité requise tend à être moins élevée qu’en ipsilatéral, alors que l’inverse est observé pour les niveaux de masquage. Le bruit blanc semble moins efficace qu’un bruit centré sur l’acouphène.

Conclusion :

En plus de comprendre davantage les mécanismes à l’origine de l’acouphène (mécanisme central), les personnes présentant une surdité unilatérale importante et un acouphène pourraient tirer profit d’une stimulation controlatérale. L'étude de l’inhibition résiduelle pourrait être pertinente pour supprimer totalement l’acouphène.

Un nombre croissant d’études tendent à démontrer que la télépsychothérapie constitue une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service aux populations éloignées des centres urbains ou vivant dans les milieux dépourvus de spécialiste. Face à ce nouvel outil technologique, une préoccupation majeure partagée par plusieurs psychologues porte sur le développement d’une alliance thérapeutique adéquate dans ce contexte. Le concept d’alliance thérapeutique peut se définir comme suit: (a) la nature collaboratrice de la relation, (b) le lien affectif entre le client et le thérapeute, (c) les habilités du patient et du thérapeute à s’entendre sur les objectifs et les tâches. Le modèle tripartite de l’alliance thérapeute semble incontournable dans l’évaluation de l’efficacité thérapeutique des thérapies administrées de façon conventionnelle ou en vidéoconférence. À cet égard, cette recension des écrits porte sur 10 études évaluant le développement de l’alliance thérapeutique au cours de thérapies administrées en vidéoconférence. Les résultats de ces recherches laissent non seulement entrevoir le développement d’une alliance thérapeutique adéquate entre le thérapeute et le client par le concours de la vidéoconférence, mais proposent également l’établissement d’une alliance thérapeutique comparable à celle obtenue lors d’une psychothérapie clinique conventionnelle.