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La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokines CCR7 est une fonction essentielle du système immunitaire. Une migration excessive des monocytes ainsi qu’une augmentation marquée de l’expression de molécules pro-inflammatoires telles que la prostaglandine E2 (PGE2) caractérise l’athérosclérose. Le récepteur «Liver X Receptor a (LXRa), impliqué dans le transport du cholestérol chez les monocytes, est également un acteur important de cette maladie. Dans cette étude, nous explorons l’impact de la PGE2 et le rôle de l’activation de LXRa sur l’expression de CCR7 chez les monocytes. Pour ce faire, des monocytes provenant de la lignée MonoMac-1 ainsi que de donneurs sains ont été stimulés par T0901317, agoniste de LXRa, en présence ou non de PGE2. La transcription de l’ARNm de CCR7 a été mesurée par RT-PCR quantitative et l’expression protéique par cytométrie en flux. Finalement, la fonctionnalité des récepteurs CCR7 a été analysée par essais de migration en réponse à CCL19/CCL21. Nos résultats montrent que l’activation de LXRa par son agoniste en présense de PGE2 augmente la transcription de l’ARNm et l’expression en surface de CCR7 chez les monocytes humains. De plus, l’activation de LXRa en présence de PGE2 augmente la capacité de migration des monocytes. Une meilleure compréhension de la migration des monocytes permettrait de contrer la formation de plaques dans l’athérosclérose et de mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie.



La dissémination mondiale de bactéries à Gram négatif productrices de carbapénémases (BPC) représente une menace de santé publique majeure. Les infections causées par les BPC sont associées à un taux de mortalité élevé. Actuellement, les méthodes phénotypiques utilisées pour la détection des BPC manquent de sensibilité et de spécificité et sont souvent difficiles à interpréter. Cette étude décrit un essai PCR multiplex en temps réel permettant la détection rapide des gènes codant pour les carbapénémases les plus prévalentes.

Des alignements multiples des séquences des gènes blaIMP, blaKPC, blaNDM, blaOXA48/181 et blaVIM ont été réalisés à partir des séquences disponibles dans les bases de données publiques. Un essai PCR multiplex en temps réel a été développé comprenant 5 paires d’amorces et 5 sondes fluorescentes spécifiques à des régions hautement conservées de ces gènes. L’essai PCR a été optimisé et validé en utilisant l’ADN génomique purifié de souches contenant les gènes de résistance ciblés.

La sensibilité analytique de cet essai PCR se situe entre 10 et 25 copies de génome par réaction PCR pour chacune des cibles. Au total, 19 souches de BPC testées dont, 7 IMP (IMP-1, IMP-4, IMP-8 et IMP-9), 6 KPC (KPC-1 et KPC-3), 3 NDM-1, 1 OXA-48 et 2 VIM (VIM-2 et VIM-8) ont été détectées.

Cet essai PCR pourra permettre d’identifier rapidement les patients infectés ou porteurs de BPC et mieux contrôler la dissémination de ces bactéries résistantes.

L’expression de certains gènes du virus de l’herpès simplex 1 (VHS-1) implique l’utilisation de site de polyadénylation commun et de la polyadénylation alternative est aussi retrouvée. Pour élucider l’importance de ces mécanismes, le gène UL24 du VHS-1 a été utilisé comme modèle. Des transcrits courts d’UL24 sont produits suite à l’utilisation du signal de polyadénylation (polyA) du gène UL24 tandis que des transcrits longs sont produits suite à l’utilisation du signal polyA du gène UL26. Pour déterminer l’importance des transcrits courts durant l’infection, des mutants au niveau de la séquence hexamèrique du signal de polyA d’UL24 ont été générés. Les analyses par Northern blot ont montré une diminution des transcrits courts chez les mutants. Malgré cette diminution, l’essai de réplication in vitro n’a montré aucun défaut de réplication significatif entre les mutants et le virus sauvage. De même que l’infection in vivo qui n’a montré aucune différence au niveau de la réplication ou de la réactivation ex vivo. Dans le but de comprendre cette absence de phénotype évident, des expériences de 3’RACE ont été effectuées. Celles-ci ont montré que chez les virus mutants, les transcrits courts résiduels étaient polyadénylés. Ceci suggère donc une flexibilité dans les signaux de polyA pouvant être reconnus. Ces résultats ont des implications sur l’annotation des génomes viraux et suggère de nouveaux mécanismes de régulation génique.

La maladie granulomateuse chronique (CGD) est causée par des défauts génétique dans le NOX2 entraînant une diminution du ROS, dérivée des phagocytes. Les patients atteints de CGD ont des infections graves et 50 % d’entre-deux présentent une maladie inflammatoire de l’intestin. Le microbiome semble jouer un rôle important dans le CGD-IBD. Notre évaluation du microbiome intestinal des souris gp91phox-/- résistantes aux modèles de colite chimique et infectieuse a montré que ces souris étaient colonisées par Mucispirillum schaedleri, un commensal intestinal qui aurait des propriétés à la fois protectrices et pathogènes selon l’environnement de l’hôte. Nous avons émis l’hypothèse que les souris gp91phox-/-  étaient colonisées par une nouvelle souche adaptée à l’hôte de M. schaedleri (M.schaedleri-HA). Nous avons utilisé des méthodes de séquençage, de PCR, de profil métabolique et de culture cellulaire avec qPCR pour caractériser la nouvelle souche. Nous avons identifié 321 gènes uniques dans le métagénome de la souche M. schaedleri-HA et l’analyse qPCR révèle une augmentation de l’expression de gènes reliée à l’interaction hôte-pathogène dans la souche type M. schaedleri. Ces données suggèrent que la souche de M. schaedleri-HA induit une réponse hypo-inflammatoire dans les cellules hôtes par rapport à la souche type. Nous avons identifié une nouvelle souche qui a acquis de nouvelles propriétés fonctionnelles et qui peut conférer une protection dans le contexte de la colite CGD.

Problématique : Connaître les cibles antigéniques peptidiques des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans les maladies auto-immunes est nécessaire pour comprendre leur pathogenèse, établir des outils diagnostic et développer des thérapies.

Objectifs : Nous souhaitons 1) identifier les cibles peptidiques des LT au sein de la protéine « récepteur de la thyrotropine » (RTSH), auto-antigène majeur dans la thyroïdite auto-immune ou maladie de Graves. 2) définir des peptides immuno-dominants communs entre plusieurs patients.

Méthodes : Des patients atteints de maladie de Graves sont recrutés au sein de sites universitaires du Québec. La réactivité des LT circulants est évaluée in vitro en présence de peptides de la RTSH. Celle-ci est mesurée par la détection de la cytokine inflammatoire Interféron gamma (technique ELISPOT). Les données cliniques telles que durée de la maladie et le statut des anticorps anti-RTSH sont collectées.

Résultats : La réactivité des LT vis-à-vis des 4 séries de peptides RSTH (série 1-10,11-20,21-30 et 31-39) a été
testée chez 33 patients (11 enfants et 22 adultes) avec maladie de Graves et 19 contrôles. Il y a 14 /33 (42%) des patients et 2/19 (10%) des contrôles qui ont une réponse à au moins une série de peptides (p=0.02). La série de peptides
RTSH 11-20 est la série la plus fréquemment reconnue par les patients (7/14) alors qu’aucun contrôle ne répond à cette série. Il n’y avait pas de corrélation entre la réactivité des LT et les données cliniques.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokine CCR7 tient un rôle clé dans la réponse immunitaire. La prostaglandine E2 (PGE2), un important immunomodulateur lipidique, augmente l’expression et la fonctionnalité de CCR7 accentuant ainsi la migration des cellules en réponse à leurs ligands naturels, CCL19/CCL21. Chez les cellules dendritiques, il a été récemment démontré que l’activation des Toll-like Receptors (TLR) augmente la migration via CCR7. Le but de cette étude est de déterminer si l’activation des TLR7/8 en présence de PGE2 active l’expression et la fonctionnalité de CCR7 chez les monocytes. Expérimentalement, la lignée MonoMac-1 ainsi que des monocytes humains ont été stimulés avec des agonistes des TLR7/8 (R848 et CLO75) en présence ou non de PGE2. La quantité d’ARNm de CCR7 a été quantifiée par RT-PCR. L’expression en surface du récepteur a été démontrée par cytométrie en flux alors que sa fonctionnalité, déterminée par essais de migration envers CCL19/21. Nos résultats démontrent que, chez les monocytes, l’activation des TLR7/8 augmente la production d’ARNm ainsi que l’expression en surface de CCR7. En présence de PGE2, ces augmentations sont drastiques (55 fois). Ces résultats sont corroborés avec les essais de migration. Nos travaux sont essentiels à la compréhension des évènements menant à la migration des monocytes vers les organes lymphoïdes permettant ainsi de produire une réponse efficace contre différents pathogènes.

 Les infections nosocomiales sont acquises au cours d’un épisode de soins dans un établissement de la santé. Même si la majorité des micro-organismes responsables de ces infections sont transmis par l’intermédiaire des mains contaminées du personnel soignant, le taux d’adhésion à l’hygiène des mains (HM) est faible. Au Québec et ailleurs, plusieurs interventions ont été mises en place pour l’améliorer sans obtenir les résultats escomptés. Il existe une approche prometteuse pouvant améliorer la pratique de l’HM: la déviance positive (DP).  Elle est basée sur le fait que dans la plupart des organisations, il y a des individus «déviants positifs» qui arrivent à résoudre des problèmes mieux que leurs collègues avec exactement les mêmes ressources. Le but de l’étude est d’explorer sous l’angle de la DP, les pratiques cliniques d’infirmières au regard de l’HM et les facteurs qui les influencent. La méthode retenue est une ethnographie focalisée sur le phénomène de l'HM. La collecte des données s’est déroulée au CHUM au cours de l’année 2015. Elle impliquait des observations et des entrevues individuelles effectuées auprès d’infirmières œuvrant sur deux unités de soins. Les résultats apportent un éclairage nouveau et suggèrent que la DP s’exprime de manière différente selon le contexte de soins. Cette étude pourrait aider à comprendre comment et pourquoi des infirmières réussissent à adhérer à l’HM malgré les contraintes diverses présentes dans un contexte hospitalier québécois. 



La réaction en chaine de la polymérase (PCR) en temps réel est un outil important pour la détection sensible des gènes mais est limitée par le nombre de cibles pouvant être identifiées dans un essai. La détection multiparamétrique est possible en hybridant sur une biopuce des amplicons générés lors de la PCR. L’intégration de ces réactions biochimiques dans un dispositif microfluidique est souhaitable pour permettre l’automatisation de ces processus complexes. Cependant, le nombre de chambres réactionnelles requis pour effectuer ces opérations est trop important pour permettre l’intégration à moindre coût et complexifie la fabrication du dispositif. Nous avons développé une approche permettant de réaliser simultanément l'amplification par PCR et l'hybridation sur biopuce dans la même chambre de réaction, avec un seul et même tampon. Pour ce faire, nous avons mis au point un oligonucléotide marqué, conçu pour reconnaître différentes séquences et adopter une structure secondaire particulière. L’oligonucléotide est utilisé comme une sonde spécifique pendant l’amplification ce qui déclenche une modification irréversible de sa structure lorsque la cible est présente. L’oligonucléotide ainsi modifié peut alors s’hybrider sur une sonde de capture spécifique immobilisée sur un support solide et exposée au milieu réactionnel. Expérimentalement, nous avons réussi à démontrer la faisabilité de ce procédé avec des séquences ciblant le virus Influenza A.

Première cellule de l’immunité innée recrutée au site infectieux, le neutrophile exprime une panoplie de récepteurs permettant la reconnaissance de ligands pathogènes et endogènes. Notre laboratoire s’intéresse au rôle de la lectine MICL (Myeloid Inhibitory C-type Lectin-like) dans la régulation des fonctions du neutrophile humain en réponse à des motifs pathogéniques ou endogéniques. À l’aide d’anticorps monoclonaux, l’impact signalétique et fonctionnel de l’engagement de MICL a été évalué par la mesure de différentes fonctions du neutrophile humain déclenchées par des particules de zymosan ou des cristaux d’urate, agents étiologiques de la goutte. L’internalisation de MICL potentialise la phagocytose des particules de zymosan par les neutrophiles humains. De plus, cet effet s’accentue lors de la préincubation des neutrophiles avec du TNF, mettant en lumière l’importance du rôle inhibiteur de MICL en conditions inflammatoires. La génération d’IL-8 et des produits de la 5-LO en réponse au zymosan et aux cristaux d’urate a été augmenté lorsque MICL est préalablement internalisé. À l'aide d'un siRNA dirigé contre MICL, ches les PLB-985, nous avons confirmé les observations obtenues chez le neutrophile humain. Nous proposons que la lectine MICL participe à la régulation des voies de signalisation activatrices des fonctions cellulaires du neutrophile humain en conditions inflammatoires, tant vis-à-vis des stimuli pathogéniques qu’envers une stimulation endogène.

Des études ont montré que des pseudo-virus constitués des protéines d’assemblage du virus de la leucémie murine et de la protéine Spike de l’enveloppe virale du coronavirus se comportent comme des coronavirus sauvages en ce qui a trait à l’adhésion sur des surfaces inertes et l’entrée dans les cellules. De ce fait, nous utilisons une stratégie de co-transfection à 3 plasmides afin de produire les pseudo-virus chez des cellules productrices. L’assemblage des protéines qui sont produites par la co-expression des 3 plasmides génère des particules virales qui expriment à leur surface la protéine Spike. Après l’isolement des pseudo-virus et la détermination de leur titre, ils ont été soit utilisés directement (sans traitement) ou incubés en présence de nanoparticules de carboxymethyl cellulose couplées au cuivre (CMC-Cu) et ce, sans ou avec des agents désinfectants. Par la suite, les pseudo-virus ont été utilisés pour infecter les cellules pulmonaires VeroE6. Étant donné que le génome viral de ces pseudo-virus ne permet pas leur réplication lytique, il demeure intégré dans le génome des VeroE6 et l’expression du gène luc permet de quantifier l’efficacité de l’infection virale lorsque les pseudo-virus ont été préalablement exposés aux nanoparticules seules ou en combinaison avec des désinfectants. Collectivement, les résultats obtenus ont permis de définir les propriétés virucides du CMC-Cu pour contrer l’infection par les pseudo-virus exprimant la protéine Spike des coronavirus.

Leishmania, l'agent causal de la leishmaniose chez l’humain, est une maladie tropicale négligée infectant les macrophages. Dans ces derniers, le parasite altère la signalisation intracellulaire et diminue leur activation afin de favoriser sa propre survie et progression chez son hôte. Une des méthodes employée par le parasite pour contrecarrer la réponse innée immunitaire est d’exploiter les signaux de régulation négative  de l'hôte, tels les protéines tyrosines phosphatases (PTP). Généralement, les PTPs inhibent des kinases impliquées dans différentes voies signalétiques des macrophages. Ainsi le clivage des PTPs les activent occasionnant en bout de ligne l’inactivation des fonctions du macrophage soient. Notre project avait pour but d’étudier l’induction des principales PTPs cytosoliques, PTP-1B et SHP-1, lors de l’infection par Leishmania et d’identifier les substrats avec lesquelles elles interagissaient. Nous avons aussi examiné la re-localisation post-infection de ces PTPs dans la membrane plasmique et le cytosol du macrophage. Ils semblent que suite à leurs activations ces PTPs vont surtout interagir avec des protéines du cytoplasme pouvant être impliqué dans la régulation de l’activité et fluidité membranaire. Une analyse détaillée de nos résultats sera présenté lors du congrès et l’impact de nos découvertes et leurs implications dans cette interaction hôte-pathogène sera discutées.

Ce projet de recherche a été possible grâce à un octroi des IRSCs à M.O..

Utilisée dans la médecine traditionnelle indienne, la Withaferin A (WA), dérivée de la planteWithania somnifera, est une lactone stéroïde inhibant l’activation du facteur de transcription NF-κB. Le promoteur du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1), le LTR, contient 2 sites de liaison de NF-κB permettant l’expression des gènes du VIH-1.

Vu le rôle central de NF-κB dans l’activation de la transcription du VIH-1 et l’effet inhibiteur de la WA sur l’activation de NF-κB, nous déterminerons si WA réprime la transcription du VIH-1 dans les lymphocytes T.

Afin de déterminer l’impact de la WA sur l’activation du LTR et de NF-κB, une lignée de cellules T, les Jurkat E6.1, a été transfectés avec divers plasmides, pLTR-luc, pNF-κB-luc, pmκB-luc et pκB-tata-luc puis stimulées avec la WA en combinaison avec le PHA/PMA ou le TNF-α. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages ont ensuite été réalisés.

Nos résultats démontrent que la WA possède un effet inhibiteur sur l’activation du promoteur du VIH-1 dans les cellules T. Cette répression est causée par l’absence d’activation de NF-κB suite au traitement des cellules T par la WA. Des gels à retardement ainsi que des immunobuvardages confirment l’implication de ce facteur de transcription dans la régulation du promoteur du VIH-1.

L’utilisation de la WA en combinaison avec la trithérapie pourrait représenter une voie d’avenir permettant un meilleur contrôle de la réplication du VIH-1 chez les individus infectés.



Plusieurs protéines nucléolaires interviennent dans la réplication de différents virus. La protéine nucléolaire Upstream Binding Factor (UBF) est un facteur d’initiation de la transcription des gènes ribosomiques. Elle est redistribuée aux compartiments de réplication virale (CRV) tôt dans le cycle d'infection lytique du virus herpès simplex 1 (VHS-1). Nous avons déterminé par microscopie confocale qu’UBF se localise initialement à des structures différentes des pré-CRV, mais qu’elle rejoint les CRV plus tard dans l’infection. Une stratégie de siRNA a révélé qu'UBF réduit la quantité d'ADN et de transcrits viraux lors de l'infection. L'hypothèse selon laquelle cette diminution de la quantité des transcrits est due à une dégradation des génomes viraux favorisée par UBF a été testée. Cependant, l'inhibition de la réplication des génomes viraux entrant par de l'acide phosphonoacétique (PAA) a révélé que la présence d'UBF n'induisait pas leur dégradation. La réduction des transcrits viraux pourrait alors être une conséquence indirecte due à un effet sur la réplication de l'ADN viral, ou un effet direct au niveau de la transcription. Nous avons montré qu’un traitement au PAA ne bloque pas la capacité d'UBF à réduire la transcription virale. Nous proposons donc un modèle où UBF freine la réplication virale en réduisant la transcription à partir des génomes viraux entrant, indépendamment de leur réplication, et ce de façon très précoce suivant leur entrée au noyau.

Dans le cadre d’un programme de recherche visant à développer des outils facilitant la découverte de nouveaux antibiotiques, nous avons comparé la PCR et le séquençage à haut débit (SHD) pour leur capacité à détecter des gènes de résistance aux antibiotiques dans le microbiote intestinal. Les acides nucléiques totaux de 21 échantillons fécaux ont été purifiés et analysés par PCR et SHD pour la présence des gènes de résistance erm(B), mecA, vanA et vanB. Par PCR, erm(B) a été détecté dans tous les échantillons, mecA dans 4 échantillons et vanB dans 3 échantillons. Le SHD n’a pas permis de détecter mecA mais il a détecté erm(B) et vanB dans tous les échantillons révélés positif par PCR. La détection de vanB et erm(B) par les deux méthodes pourrait s’expliquer par leur forte abondance dans les échantillons alors que mecA apparaît beaucoup moins abondant puisqu’il n’a été détecté que par la PCR et jamais dans tous les réplicats faits à partir d’un même échantillon. Le SHD ne permet d’analyser qu’une infime fraction d’un échantillon de selle, mais il procure énormément d’information y compris sur des gènes de résistance divergents des gènes connus. Cependant, la majorité de cette information est centrée sur les espèces les plus abondantes dans la microflore. Par ailleurs, la PCR permet d’analyser 1000 fois plus de matériel à partir d’un échantillon mais se limite aux gènes pratiquement identiques à ceux déjà connus et ne procure pas d’information sur le contexte de ces gènes.

Mondialement, plusieurs personnes sont affectées par des infections virales chroniques. L’infection par le VHC se démarque des autres puisque 25% des personnes infectées arrivent à l’éliminer. Les mécanismes expliquant ce phénomène ne sont pas connus. Plusieurs études récentes ont permis de démontrer que l’interaction entre le système immunitaire inné et adaptatif était importante pour le développement d’une réponse immunitaire efficace.

Les anticorps naturels sont des effecteurs importants du système immunitaire inné. Leur rôle majeur est de reconnaître les agents pathogènes dans les étapes précoces de l'infection. Cependant, le rôle du complément dans ce processus est inconnu.

Vingt-quatre heures suivant l’infection de souris sauvages avec LCMV, nous retrouvons des titres similaires entre les souris décomplémentées ou non dans la rate ce qui conduit à aucune différence significative au niveau des lymphocytes T spécifiques au LCMV huit jours suivant l’infection. Pour évaluer le rôle du complément indépendamment des anticorps naturels, des souris déficientes en cellules B ont été décomplémentées ou non. Les titres viraux de ces souris 24h après infection par LCMV était plus bas dans la rate des souris décomplémentées. Étonnamment, cette baisse de recrutement à la rate est associée avec une augmentation en lymphocytes T spécifiques au LCMV 8 jours suivant l’infection suggérant que le complément pourrait interférer avec la présentation d’antigènes en absence d’anticorps.

La flore intestinale humaine est un réservoir important de gènes de résistance. Notre objectif est de comparer des stratégies de culture pour analyser les bactéries résistantes cultivables et les gènes de résistance de la flore intestinale.

Cette étude a été réalisée à partir d’échantillons de selle recueillis chez des participants sains à qui l’on a administré des antibiotiques. Ces échantillons ont été mis en culture, en présence ou en absence d’antibiotiques, afin de sélectionner des bactéries résistantes (sélectome cultivable). Nous avons comparé la diversité taxonomique ainsi que l’abondance des gènes de résistance à l’aide de séquençage à haut débit.

La comparaison de la diversité bactérienne sur deux milieux de culture différents a montré que, sans pression de sélection (culture sans antibiotique), les taxa les plus abondants sont comparables à ce qu’on connaît de la composition de la flore intestinale déterminée à partir des études métagénomiques. La sélection avec 4 antibiotiques différents nous a permis d’observer une modification drastique des taxa présents, faisant ressortir certains groupes parmi les moins abondants de la flore. De plus, on a noté une augmentation de l’abondance de certains gènes de résistance dépendante de l’antibiotique utilisé ainsi que de l’échantillon.

En conclusion, la sélection par les antibiotiques est une stratégie essentielle pour analyser les taxa les moins abondants qui constituent un réservoir pour les gènes de résistance.

La fibrose kystique (FK) est une maladie génétique qui se manifeste par des infections chroniques des voies aériennes. Une infection par Pseudomonas aeruginosa accélère la perte des fonctions pulmonaires et augmente de 80% le taux de mortalité ou de morbidité des patients atteints par la FK. Le traitement de cette infection est souvent limité par la multirésistance bactérienne et les barrières extracellulaires telles que le biofilm formé par les bactéries et les couches de mucus viscoélastiques.

Contrairement aux antibiotiques libres, les antibiotiques encapsulés dans des nanoparticules sont capables de se déposer dans les zones infectieuses et de libérer le médicament de façon prolongée. Ceci permet une réduction de la fréquence d’administration de médicament ainsi qu’une réduction de la toxicité. De plus, un design précis des nanoparticules permet de franchir les barrières biologiques, telles que le mucus.

Comment choisir le type de nanoparticules à utiliser? Nous avons voulu comparer les liposomes et les nanoparticules polymères pour la livraison de la levofloxacine, un antibiotique utilisé pour traiter les infections pulmonaires par Pseudomonas aeruginosa. Nous avons comparé leur efficacité d’encapsulation, leur activité antibactérienne et leur cinétique de libération. Les résultats ont démontré que les liposomes permettent de prolonger davantage la libération de l’antibiotique tout en gardant la même efficacité antibactérienne.

La Microcine J25 (MccJ25) est un peptide antibactérien de 21 acides aminés ayant une structure unique en lasso qui lui confère une grande stabilité. Dans cette étude nous rapportons la synthèse chimique en phase solide de différents peptides dérivés de la MccJ25. Ces peptides sont conçus d’une façon à permettre un reploiement similaire à la bactériocine native par formation de ponts disulfures et par interactions électrostatiques et/ou hydrophobes. Une analyse comparative de l’activité antibactérienne des peptides synthétisés a été évaluée contre plusieurs souches pathogènes incluant Salmonella typhimurium et Escherichia coli.

En plus d’être un réel problème de santé publique (500 millions de personnes infectées par les VIH, VHC et VHB à travers le monde),  les infections persistantes ont pour caractéristique de provoquer une apparition tardive d’anticorps neutralisant (AcN). Le but de cette étude est d’étudier les mécanismes impliqués dans ce retard lors d’une infection par un virus murin persistant reconnu: le virus de la chorioméningite lymphocytaire (LCMV). L’hypothèse du projet  est que LCMV provoquerait un défaut de la maturation d’affinité, entrainant ainsi un retard dans l’apparition des AcN. Pour cela, nous faisons une analyse parallèle de la réponse en Ac  à un antigène (Ag) modèle conjointement injecté à des souris infectées par LCMV ou le virus de la stomatite vésiculaire (VSV, aigu). Des tests ELISA sur sérum démontrent que, comparés aux souris infectées par VSV ou non-infectées, les animaux infectés avec LCMV produisent une quantité accrue d’IgM et d’IgG alors que la réponse spécifique au NP est dramatiquement réduite. De l’immunohistochimie et de la cytométrie en flux sur rate ont permis de déterminer que les centres germinatifs des souris infectées avec LCMV sont plus gros mais non spécifiques du NP. Des expériences ELISPOT ont permis de montrer que la diminution de production d’Ac est due à un nombre plus faible de cellules sécrétrices d’Ac. Nos résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes des infections virales et pourraient ainsi aider à la conception de traitements.

La molécule CD38 est une glycoprotéine transmembranaire qui  est présente à la surface des  lymphocytes B activés et différenciés. CD38 est aussi un marqueur important pour les cellules souches hématopoïétiques, permettant de distinguer les progéniteurs précoces CD34+CD38¯ des cellules différenciées CD34+CD38+. Cependant, les travaux sur les cellules CD34+ in vitro n’utilisent pas ce marqueur car il a été démontré que CD38 est anormalement absent sur les cellules différenciées générées par la culture en milieu sans sérum. Dans notre laboratoire, nous suivons l’activation des lymphocytes B cultivés in vitro grâce à la présence de CD38 et nous avons aussi observé une diminution anormale de CD38  chez les cellules cultivées en milieu sans sérum. Étonnamment, la présence de CD38 variait selon la composition en albumine humaine ou bovine de notre milieu sans sérum. Nous avons donc étudié à quel niveau la source d’albumine pouvait influencer la présence du marqueur CD38 chez les lymphocytes B en réalisant des analyses de cytométrie, d’immunobuvardage et d’expression de son messager. Nos résultats montrent que les niveaux protéiques de CD38 chez les lymphocytes B cultivés sont affectés par la source d’albumine, mais pas les niveaux d’ARNm. Cette étude suggère que l’ajout d’albumine humaine comme supplément dans les cultures de cellules hématopoïétiques permettrait de rétablir l’utilisation de CD38 comme marqueur des progéniteurs précoces lorsque cultivées en milieu sans sérum.

Le virus de l’herpès simplex-1 (VHS-1) se réplique durant l’infection aiguë au niveau des muqueuses puis il rejoint les ganglions tri-géminaux (TG) où il établit sa latence. Il cause entre autres la kératite herpétique, la première cause infectieuse de la cécité dans les pays développés. La réponse immunitaire (RI) cellulaire est importante pour le contrôle de l'infection aiguë et le maintien de la latence virale. Les protéines Dok-1/Dok-2 sont des régulateurs négatifs des cellules T. L'implication des Dok dans le contrôle de l'infection virale n’est pas connue. Nous avons testé l'hypothèse que Dok-1 et Dok-2 modulent la RI anti-VHS-1. Suite à une infection oculaire par le VHS-1, les souris déficientes en Dok-1/Dok-2 présentaient i) une réplication virale sur le site oculaire similaire aux souris sauvages (WT) ii) une réponse TCD8+ spécifique à VHS-1 diminuée dans la rate comparativement aux WT à huit jours post-infection iii) une disparition quasi-complète de cellules TCD8+ spécifiques à VHS-1 dans la rate durant la phase mémoire alors qu’elles persistaient dans les WT iv) un nombre plus faible de cellules TCD8+ spécifiques à VHS-1 recrutées dans la cornée et les TG durant l’infection aiguë et latente. Par ailleurs, Dok-1/Dok-2 n’avaient pas d’impact sur la fonctionnalité des cellules TCD8+ spécifiques à VHS-1. Ces résultats suggèrent que Dok-1/Dok-2 sont nécessaires pour le maintien de la RI cellulaire anti-VHS-1 et pourraient affecter la latence et la réactivation virale.

Problématique :Notre laboratoire a démontré que les souris déficientes pour Cux1 développent une réponse inflammatoire plus sévère que les contrôles. Une caractéristique importante est l’incapacité de ces souris à renouveler leur épithélium intestinal suite à l’induction d’un stress chimique. Nous posons comme hypothèse que Cux1 serait fonctionnellement impliqué dans le processus de restitution en contexte inflammatoire intestinal.

Méthodologie :Des cellules IEC6 ont été infectées avec des rétrovirus/shARN afin de diminuer l’expression de Cux1. Des essais de blessures avec lame sur monocouche ont permis de quantifier la migration. Le TGFb a été ajouté dans le milieu afin de bloquer la prolifération. Afin d’identifier des cibles transcriptionnelles, des analyses de PCR quantitatif et immunobuvardage ont été effectuées. Ces cibles ont été validées dans un modèle murin avec colite induite.

Résultats :Des blessures sur les IEC6shCux1 illustrent leur incapacité à migrer par rapport aux contrôles. L’ajout de TGFb dans ces conditions montre une diminution de la prolifération par essais d’incorporation du BrdU fluoromarqué. L’effet pro-migratoire du TGFb est défaillant dans les IEC6shCux1. Des cibles modulées en absence de Cux1 ont été identifiées dans le modèle cellulaire et murin.

Conclusion :Cux1 semble essentiel à la restitution d’une blessure en contexte inflammatoire.

Le nerf optique est une structure spécialisée du système nerveux central indispensable à l’acheminement de l’information visuelle. Lors d’un traumatisme crânien, certains axones des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) formant le nerf optique peuvent être endommagées. La dégénération de type Wallerienne subséquente entraîne une baisse de l’acuité visuelle et de la perception lumineuse. Malgré de multiples études précliniques et cliniques, les neuropathies optiques traumatiques (NOT) demeurent sans traitement efficace. Or, le manque de modèles standardisés et réplicables limite l’observation systémique des mécanismes cellulaires impliqués dans la dégénérescence des CGR et par la même, la recherche de molécules thérapeutiques efficaces. Afin de répondre à nos objectifs de recherche qui s’articulent autour de la détection précoce, de l’évaluation de la sévérité et du traitement des NOT, nous proposons ici deux modèles de NOT chez le rat. Suite à l’induction d’un traumatisme au nerf optique par microchirurgie ou  par ondes de choc, les dommages axonaux et la mort des CGRs ont pu être mise en évidence et standardisés à l’aide de techniques d’imageries à fluorescence et de tomographie en cohérence optique. L’optimisation de ces modèles réplicables permettra l’étude et la discrimination pointue de molécules candidates pour lutter contre la dégénérescence des CGR et offrir une solution aux patient atteints de NOT.

La mémoire déclarative est sujette à la production de faux souvenirs. Par exemple, les victimes d’une agression encodent et consolident les faits vécus. Le sujet est ensuite amené à rappeler les faits plusieurs fois et dans des conditions potentiellement stressantes. Le souvenir devient alors labile et il peut être modifié avant de se reconsolider en mémoire à long-terme. Puisque que le stress module la consolidation initiale, notre étude vise à examiner l’impact d’un stress administré après la réactivation d’informations neutres et négatives sur la production de faux souvenirs. Nous avons présenté à des adultes sains un diaporama composé d’informations neutres et négatives. Deux jours après, les participants ont d’abord rappelé le diaporama, ce qui sert de réactivation. Ils ont ensuite été assignés aléatoirement à une condition contrôle ou à un stresseur psychosocial. Immédiatement après, et cinq jours plus tard, tous les participants ont rappelé le diaporama afin de tester l’impact immédiat et à long‐terme du stress. Les résultats montrent que le stress n’a pas d’effet sur la production de faux souvenirs. Par contre, la valence neutre est associée à plus de faux souvenirs que la valence négative. De plus, les hommes rapportent plus de faux souvenirs neutres qu’émotifs, tandis que les femmes rapportent un nombre équivalent de faux souvenirs pour ces deux valences. La production de faux souvenirs dépendrait donc du sexe des participants et de la valence des informations.

Il existe de nombreuses recherches sur le phénomène de l’utilisation de SPA, notamment la trajectoire de consommation et la dépendance. L’utilisation de SPA est en constante augmentation chez les Canadiens(ne)s et les Néo-Brunswickois(e) (NB). Les dernières données disponibles sur la consommation au NB indiquent que l’alcool est la SPA la plus utilisée (90.3%), suivi du cannabis (47.2%), les hallucinogènes (11.9%), la cocaïne/crack (4.6%), les amphétamines et les méthamphétamines (4%), l’ecstasy (3.2%). Cependant, peu de données sont disponibles sur l’usage chez les jeunes de la Péninsule Acadienne (PA). Cette communication vise à pallier ces lacunes empiriques en présentant des résultats d’une recherche qualitative effectuée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en travail social. Son objectif est de mieux comprendre la trajectoire de consommation des jeunes de la PA, une région francophone du NB, à l’aide d’une perspective interactionniste symbolique.  Par le biais d’entretiens semi-dirigés, les représentations de sept jeunes âgés entre 19 à 34 ans de la PA vivant cette réalité d’utilisation de SPA ont été recueillis. Plus précisément, cette communication permettra de présenter leurs trajectoires et pratiques d’utilisation. Deux trajectoires ont ressorties de leurs discours :  expérientielle et quotidienne. La présentation permettra d’explorer les effets de ces trajectoires de pratiques sur la vie quotidienne des participants à la recherche.