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Les personnes itinérantes vivant avec une maladie mentale sont plus susceptibles d’interagir avec les services policiers. Si plusieurs études se sont penchées sur les contacts en tant que suspect, on en connaît peu sur les interactions en tant que victime ou personne en crise. Cette étude vise à décrire l’étendue des contacts policiers (en tant que suspect, victime, personne en crise) chez cette population et à identifier les trajectoires et leurs caractéristiques associées (incluant l’intervention Logement d’abord). L’échantillon compte 468 participants recrutés à Montréal pour un essai randomisé contrôlé de l’approche Logement d’abord. Les données administratives policières (SPVM) seront analysées en utilisant des analyses de trajectoires latentes et des régressions logistiques multinomiales. Dans les deux ans suivant l’entrée dans l’étude, 182 participants avaient eu au moins un contact en tant que suspect, 72 en tant que victime et 69 en tant que personne en crise. Des analyses préliminaires suggèrent que l’abus de substance est associé aux contacts en tant que suspect; qu’un diagnostic de manie et que Logement d’abord sont associés aux contacts en tant que victime; et qu’un diagnostic de trouble du stress posttraumatique est négativement associé aux contacts en tant que personne en crise. Les analyses de trajectoires latentes permettront d’informer les pratiques policières en mettant en lumière la robustesse de ces résultats et l’aspect dynamique des interactions.

Née d’une intuition qui a pris forme au cœur d’une pratique en service social, la question touche à deux grandes disciplines de l’intervention : le service social et l’art-thérapie. Plus précisément, l’intérêt de la recherche dont les résultats préliminaires sont présentés est l’intervention en art-thérapie auprès de couples dont l’un des partenaires est atteint de la maladie d’Alzheimer.

Les six couples participants ont bénéficié d’une intervention en art-thérapie, réalisée à domicile pendant dix semaines, à raison d’une heure par semaine. Le but de l’intervention était essentiellement de soutenir les couples dans le développement de stratégies leur permettant de mieux composer avec la maladie.

Dans ce contexte, l’art a été un outil de médiation du lien conjugal. Se rejoignant autour de projets artistiques mettant en images leur histoire, les couples ont pu se retrouver et développer de nouveaux modes de communication. La réalisation de projets créatifs leur a permis de transformer une relation aidant-aidé en une relation où l’intimité et la complicité ont repris leur juste place.

L’art-thérapie demeure un outil d’intervention puissant, qui favorise l’établissement de rapports où la personne est au cœur et ce, en dépit de ses défis.  

L’épuisement professionnel (Burnout) est un problème majeur pour les organisations. Toutefois, cette problématique a été très peu étudiée en ce qui concerne les serveuses du Québec. Pourtant, ces travailleuses font face à des exigences complexes et leurs conditions de travail sont souvent difficiles. Ainsi, malgré leur importance dans notre société et la pénurie de main-d’œuvre grandissante, peu de recherches se sont intéressées à ce métier. Nous allons présenter les résultats quantitatifs de notre thèse de doctorat qui établit les liens existants entre les demandes et les ressources spécifiques à ce métier pouvant les mener à l’épuisement professionnel. Pour ce faire, nous avons utilisé une méthodologie mixte séquentielle. Tout d’abord, nous avons effectué une étude qualitative afin de construire notre questionnaire. Ensuite, nous avons réalisé une étude quantitative auprès d’un échantillon de 158 serveuses travaillant au Québec en 2018. Les résultats de nos quatre hypothèses nous ont permis d’établir en premier lieu que l’épuisement professionnel des serveuses est associé au travail à la limite de son corps avec douleurs, à la charge de travail ainsi qu’au manque de cohérence des valeurs. Ensuite, nos résultats démontrent que le soutien organisationnel et le plaisir au travail peuvent agir comme modérateurs de l’épuisement professionnel. Nous allons dévoiler et discuter ces résultats dans notre présentation.

Cette présentation propose d’explorer le travail social collectif anti-oppressif par le biais de la réflexion sur la relation entre l’intervenantE et le groupe. Plus précisément, le positionnement éthique de l’intervenantE professionnelLE quant à son rôle en regard du groupe issu de la communauté est exploré. Une réflexion sur l’investissement de l’intervenantE et la circulation du pouvoir entre l’intervenantE et le groupe est présentée. Celle-ci s’articule en fonction des trois grandes étapes du projet. Les soulevés par la participation active de l’intervenantE à la collectivisation sont explorés dans un premier temps. Dans un deuxième temps, le rôle de l’intervenantE dans la définition des enjeux de l’intervention et des moyens utilisés est discuté. Dans un troisième temps, la place de l’intervenant dans l’organisation du travail et le partage des responsabilités est abordée. Les éléments de réflexions utilisés émanent d’une expérience de projet d’action collective effectué dans une visée anti-oppressive avec un groupe de mères immigrantes marginalisées et d’intervenantes psychosociales. Cette présentation vise à partager les pistes de réponses éthiques empruntées ou écartées au cours de ce projet et témoigne de leurs impacts.

Les élèves aux problèmes de comportements externalisés comme l'opposition sont plus à risque de décrocher à cause de leur faible engagement scolaire (Janosz, 2000). Or, l'engagement de ces élèves ne suit pas toujours la même trajectoire. Ainsi, il est possible qu’une relation maître-élève chaleureuse agisse comme facteur de protection pour ces élèves, et qu’une relation conflictuelle constitue un facteur aggravant (Hamre & Pianta, 2001). Cette étude vise à examiner l’effet modérateur d’une relation maître-élève chaleureuse ou conflictuelle sur le lien entre le degré de comportements oppositionnels des élèves et leur niveau d’engagement. L’échantillon comprend 611 élèves (52,8 % garçons) de 3e à 6e année (âge moyen = 9,78 ans; écart-type = 1,26) et 25 enseignants (29,2 % hommes), ayant complétés un questionnaire deux fois durant la même année scolaire. Les résultats révèlent qu’une relation maître-élève chaleureuse peut favoriser l’engagement des élèves. À titre explicatif, il semble que les enfants emploient leurs relations avec des adultes significatifs afin d’organiser leurs expériences (Bowlby, 1982). Ainsi, les élèves ayant une relation chaleureuse avec leur enseignant ont la sécurité émotionnelle nécessaire pour s’engager dans les activités d’apprentissage (Birch & Ladd, 1997). En somme, cette étude suggère que les interventions visant à promouvoir l’engagement des élèves devraient miser sur les interactions positives entre ceux-ci et leurs enseignants. 

Le travail est une facette majeure du processus d'insertion. Pourtant, les jeunes adultes immigrants récents peuvent éprouver de la difficulté tant au niveau de l'obtention d'un emploi que de sa qualité. Être à la fois jeune adulte et immigrant.e peut amener une rupture de services. Ainsi, les programmes en employabilité pour les personnes immigrantes ne sont pas toujours adaptés aux réalités des jeunes, et les trajectoires d'insertion croisent une diversité de services qui ne fonctionnent pas toujours en complémentarité (francisation; aide au placement...). Il y a des multiples enjeux autour de l’accessibilité des services en employabilité pour les jeunes d’immigration récente, et de leurs besoins non-comblés. En 2019-2020, le CJE Bourassa-Sauvé a desservi 600 jeunes adultes du nord de Montréal, dont une part importante de nouveaux arrivants. La présentation donne les pistes d’analyse émergentes de notre projet de recherche actuel avec le CJE BS. Quelle est l’expérience des services en employabilité des jeunes adultes d’immigration récente à Montréal-Nord? Comment adapter les services pour mieux répondre à leurs besoins particuliers? Cette présentation met en avant leurs besoins, ainsi que les pistes d’action pour que tous puissent se sentir épanouis dans leurs choix socio-professionnels. Nous avons une approche de recherche-action et une méthodologie qualitative ethnographique, sur 4 groupes de discussion, 5 entrevues avec des intervenants, et 6 entrevues avec des jeunes.

Les jeunes contrevenants représentent une population où les troubles de santé mentale sont très présents. Très peu d’études s’intéressant à la santé mentale ont porté spécifiquement sur la sous-population des jeunes contrevenants associés aux gangs de rue. Néanmoins, les jeunes associés aux gangs sont exposés à plusieurs facteurs de risque qui peuvent induire le développement de troubles d’adaptation ou de troubles mentaux plus sévères.

Cette communication a pour objectif de présenter les premiers résultats d’une étude portant sur les traits de la personnalité et la santé mentale des jeunes contrevenants associés aux gangs de rue.

Au cours de cette présentation, les difficultés psychologiques et les traits de personnalité des jeunes contrevenants seront présentés sous l’angle des facteurs de risque de l’association à un gang de rue, mais aussi sous l’angle des conséquences liées à l’exposition à la violence inhérente dans la vie de ces jeunes impliqués dans les gangs. Nous discuterons plus spécifiquement des événements traumatiques vécus par les jeunes associés aux gangs de rue, du trouble du stress post-traumatique qui peut en résulter ainsi que des troubles intériorisés que présentent ces jeunes.

Problématique : Les ressources alternatives en santé mentale se sont bâties sur une volonté de transformation sociale. Néanmoins, dans les contextes socioéconomique et politique actuels, ces ressources vivent des contraintes et doivent composer entre leur vision et les réalités qui peuvent les éloigner de leur rôle de politisation et de transformation sociale.

Objectif : En prenant comme objet les pratiques d’action et d’intervention développées par une ressource alternative en santé mentale, nous souhaitons comprendre comment les différentes pratiques mises de l’avant par cette ressource participent d’un modèle d’intervention alternatif en santé mentale et comment elles s’orientent vers la transformation sociale.

Méthodologie : Nous proposons une recherche qualitative de type étude de cas où les données sont issues de la littérature grise, d’entrevues semi-dirigées et d’observations directes. L’analyse se veut inductive et s’effectue à l’aide du logiciel Nvivo 10. Nos résultats préliminaires actuels permettent de dire que les approches de type éducation populaire, la gestion participative et la vie associative démocratique sont des éléments présents pour assurer de telles pratiques à cette ressource. La communication portera sur les résultats partiels de l’analyse des données accumulées depuis novembre 2017.

Contribution : Cette communication permettra de mieux saisir les pratiques alternatives en santé mentale orientées vers la transformation sociale.

Bien que le taux de crimes commis par des mineurs connaît une tendance à la baisse depuis plusieurs années (Allen, 2018), l'adolescence demeure une période cruciale pour l’augmentation des comportements antisociaux (Moffitt, 1993). Afin de diminuer le risque de récidive et d’offrir l’intervention la plus adaptée, une évaluation adéquate du risque et des besoins est requise. L’efficacité de cette évaluation réside, entre autres, dans la formation (Bonta, 2002). À ce jour, cette formation se résume à un atelier de formation de type magistral combiné à des vignettes cliniques. Or, cette approche présente certaines lacunes (p. ex. peu de validité écologique). Ces dernières années, l'utilisation de robots conversationnels (chatbots) a suscité un intérêt croissant dans plusieurs domaines (Okonkwo et Ade-Ibijola, 2021). Les objectifs de cette étude sont de 1) examiner l'acceptation et la confiance à l’égard d’un robot utilisé dans le cadre de la formation à l'évaluation du risque; et 2) examiner les facteurs qui influencent cette acceptation et cette confiance. Pour ce faire, 112 étudiants en criminologie ont été invités à réaliser un exercice avec un robot conversationnel lors d’une formation à l'évaluation du risque et à remplir divers questionnaires en ligne. Les résultats mettent en évidence des niveaux satisfaisants d'acceptation et de confiance dans le robot et suggèrent que l'acceptation et la confiance ne dépendent pas seulement de la conception du robot, mais aussi des certains facteurs individuels.

L’allongement des études, le report de la naissance d’un premier enfant et les retours de parents à l’Université marquent la démographie des cités universitaires et les études. La réflexion visant à développer une politique de soutien à la conciliation études-famille nécessiterait un portrait statistique permettant de savoir combien et lesquels des inscrits ont des enfants, et dans quelle situation ils poursuivent leurs études. À défaut de données plus adéquates, nous disposons d’un recensement des étudiants et des employés de l’Université Laval commandé en 2015 pour informer des projets d’aménagement qui a rejoint 3162 étudiants, dont 7,1% ont déclaré avoir un ou des enfants. Le questionnaire recueillait notamment des informations sur le sexe et l’âge des participants, le nombre et l’âge de leurs enfants, leur situation d’inscription, leur ménage, leurs activités, leur logement et sa localisation. Cette communication présentera l’hétérogénéité de la population des parents étudiants de l’Université Laval de deux manières : en exposant d’abord une analyse différenciée selon le sexe de l’augmentation de la proportion de parents parmi les étudiants avec l’âge et l’accès aux cycles supérieurs ; puis en distinguant des types de situations de ménage et d’activités contrastés entre lesquels des différences d’expériences de conciliation études-famille se profilent.

Contexte. Selon les Directives canadiennes en matière de mouvement 24 heures, l’équilibre de trois habitudes de vie (activité physique, sommeil et temps d’écran) serait la clé pour une meilleure santé mentale. Plusieurs enfants ne respecteraient pas ces directives. L’adoption d’habitudes de vie problématiques à l’enfance serait liée à l’apparition de problèmes intériorisés. La littérature étant majoritairement transversale, la direction de ce lien n’est pas encore définie. De plus, à notre connaissance aucune étude n’a vérifié si des profils d’habitudes de vie émergent à l’enfance et s’ils sont associés à des problèmes intériorisés. Objectifs : Identifier les profils d’habitudes de vie à 10 ans. Examiner si les problèmes intériorisés à 8 ans puis à 12 ans sont associés à certains profils. Méthode. Les données utilisées seront celles de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. L’échantillon final est composé de 1334 enfants. Les habitudes de vie et les problèmes intériorisés ont été rapportés par les mères, les enseignants et l'enfant au moyen de questionnaires. Les profils seront dérivés empiriquement par une analyse de profils latents en mixture. Nous ferons des régressions multinomiales et des analyses de covariance pour tester les associations entre les problèmes intériorisés et les profils. Implications. La présente étude permettra de dégager des pistes d’interventions visant à favoriser une meilleure santé psychologique chez les enfants.

Cette communication exposera les principaux résultats d'une étude de cas portant sur une unité de vie en centre d'hébergement: La Clé des Champs (CDC). Celle-ci accueille des résidents qui correspondent aux critères d'admission en CHSLD et qui vivent avec des troubles neurologiques liés à un accident (traumatisme crânien ou AVX par ex) ou à une maladie dégénérative. Cette unité de vie a pour objectif d'améliorer la qualité de vie des résidents.e.s tout en réduisant l'occurrence de comportements jugés problématiques, tels que les agressions ou l'inertie.

Nous proposons une présentation composée de deux parties distinctes. La première étape consiste à pointer les forces de cette pratique, jugée par les intervenant.e.s et les gestionnaires de l'établissement comme étant à plus d'un égard exemplaire. Étant donné l'aura positive entourant les pratiques à CDC, il est prévu de transférer, en partie, certains aspects à d'autres unités, voire à d'autres centres d'hébergement. Toutefois, cette volonté n'est pas sans soulever plusieurs interrogations de fond, qui seront abordées dans la seconde étape de la présentation.

D'un point de vue méthodologique, la recherche est de type participatif, puisque fonctionnant avec un comité de pilotage, ainsi que des étapes de validation. Nos analyses reposent sur plusieurs documents écrits dont des écrits-cadres et des rapports de progrès internes à l'unité, ainsi que sur les entrevues s'étant déroulées auprès de résident.e.s et du personnel de l'unité.

Les enfants atteints de cardiopathies congénitales (CC) sont plus à risque de difficultés cognitives et de troubles du sommeil (Ryan et al., 2019), ayant aussi souvent des rythmes de sommeil irréguliers causés par de longs séjours en soins intensifs (Liamlahi et Latal, 2019). Ces problèmes de sommeil sont associés à des difficultés cognitives et verbales accrues (Combs et al., 2020). Cette étude rétrospective vise à évaluer si les troubles du sommeil à 42 mois prédisent le fonctionnement cognitif global à 60 mois chez 58 enfants atteints de CC, et si ces troubles à 42 mois sont liés à la qualité du sommeil à 60 mois. Une première régression linéaire montre que les difficultés de sommeil à 42 mois, mesurées par le questionnaire CBCL, n'expliquent pas de manière significative la variance du fonctionnement cognitif global évalué à 60 mois par la batterie intellectuelle WIPPSI-IV. Une seconde régression linéaire indique que les troubles du sommeil à 42 mois n'expliquent pas non plus la variance de l’indice de compréhension verbale évaluée par la WPPSI-IV (Objectif 1). Cependant, une corrélation modérée (r = 0,52, p = 0,001) est observée entre les troubles du sommeil à 42 mois et la qualité du sommeil à 60 mois mesurée par le questionnaire parental HIBOU, suggérant une persistance des troubles (Objectif 2). Il est donc nécessaire d'explorer d'autres facteurs de protection des habiletés intellectuelles et verbales, malgré la présence conjointe d’une CC et de difficultés du sommeil.

Partout dans le monde, on dénonce les violences faites aux femmes et ces dénonciations s’appuient pour une part importante sur les analyses féministes qui inspirent par ailleurs des modes d’intervention et des politiques publiques. Au Mexique, depuis 1993, le féminicide de Ciudad Juarez a fait couler beaucoup d'encre. Plusieurs chercheures féministes de renom s’y sont intéressées au fil des ans. Si le féminicide est un phénomène grave, les violences faites aux femmes au Mexique, dans leur ensemble, constituent un problème social important. Cette thématique interpelle plusieurs disciplines, telles le droit, les sciences politiques, les relations internationales, le travail social, la sociologie et l’anthropologie, pour ne nommer que celles-ci. Néanmoins, les violences faites aux femmes demeurent des problématiques peu préoccupantes pour les gouvernements mexicains des différents paliers, et ce, malgré l’insistance de différents groupes de pression, tant locaux qu’internationaux. Il s’agit dans cette communication d’explorer la manière dont les féministes universitaires et militantes mexicaines expliquent les causes et les formes que prennent les violences faites aux femmes au Mexique. Ce sera l’occasion de présenter mes résultats de recherches de terrain effectuées auprès de féministes mexicaines à l'automne 2011 dans la ville de Mexico, dans le cadre de ma maitrise en anthropologie.

La pansexualité en tant qu’orientation sexuelle est méconnue
et souvent confondue avec la bisexualité. Il y a d’ailleurs très peu de
documentation scientifique sur le sujet. Voulant clarifier le sens et la portée
socioculturelle de ce marqueur identitaire, un survol de douze articles en
ligne, d’une thèse doctorale et d’une poignée d’articles scientifiques portant
de près ou de loin sur le thème de la pansexualité a été réalisé. En outre, la
participation de sept personnes pansexuelles a été sollicitée par
l’intermédiaire de Facebook. Ces personnes ont chacune répondu à sept questions
de nature qualitative. En ressortent quelques tendances, qui feront l’objet de
cette communication : 1) la pansexualité est surtout une étiquette à
l’image de changements récents dans les discours sociaux et culturels en
rapport au sexe, au genre, à l’identité sexuelle et à l’orientation sexuelle
(SGISOS); 2) les personnes pansexuelles expriment une certaine ambivalence à
l’endroit des étiquettes identitaires; 3) la pansexualité réfère principalement
à l’orientation sexuelle des personnes qui se l’approprient; 4) elle désigne
autrement une affirmation sociopolitique en ce qui a trait aux représentations
sociales dichotomiques en matière de SGISOS; 5) elle se définit souvent en
opposition ou en relation à d’autres étiquettes; 6) les personnes pansexuelles
font l’objet de nombreux préjugés et stéréotypes; 7) il existe des tensions à
la frontière entre la bisexualité et la pansexualité.



Cette présentation découle d’une étude quantitative réalisée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en criminologie. Le projet s’intéresse à la performance criminelle chez les trafiquants de drogue et souhaite combler les lacunes dans sa compréhension et son opérationnalisation afin d’identifier les ressources favorisant la criminalité et les pistes à explorer pour encourager le désistement. Enracinée dans la théorie du contrôle social informel et de l’association différentielle, cette étude propose d’identifier les prédicteurs de la performance criminelle évaluée selon les revenus criminels, les expériences d'impunité et la perception de performance criminelle. En mettant à profit les trajectoires criminelles de trafiquants de drogues grâce à un questionnaire complémenté par la méthode des calendriers d’histoire de vie, une stratégie d’analyse privilégiant des analyses de régression multiple linéaire et logistique est mise en avant. Les résultats des analyses mettent en évidence que certaines dimensions de la performance criminelle semblent plus ou moins associées, mais possèdent des prédicteurs distincts. De plus, contrairement à la théorie du contrôle social informel de Sampson et Laub, certaines formes de capital conventionnel relevant d’institutions sociales peuvent représenter des atouts à la performance criminelle. Enfin, les résultats permettent de spéculer sur le rôle potentiel des compétences criminelles sur la performance criminelle.

Notre recherche a révélé qu'il existe une association directe entre la fécondité effective et les inégalités socioéconomiques pour différentes sous-populations ethnogéographiques (ruraux-autochtones, urbains-autochtones, ruraux non-autochtones et urbains non-autochtones) au Mexique pendant la période 1930-2015. Nous proposons d’utiliser la distribution conditionnelle d’une distribution normale bivariée pour estimer la fécondité effective compte tenu de l’indice d’inégalité socioéconomique de chaque sous-population. Les résultats indiquent que si les inégalités de la population autochtone rurale avaient été au même niveau que celles de la population non autochtone urbaine, leur transition démographique n’aurait pas été retardée. D’autre part, les analyses spatiales indiquent que la répartition géographique des municipalités est associée aux caractéristiques sociodémographiques des municipalités voisines. En d’autres termes, il est plus probable que les municipalités dont la population est majoritairement autochtone maintiennent des taux de fécondité élevés si elles sont entourées d’autres municipalités autochtones, et que les municipalités urbaines non autochtones soient entourées de municipalités ayant des taux de fécondité plus faibles.

Accompagnée du directeur de la maîtrise en gestion de projet de l’UQAM, la délégation Mosaïca partira au Brésil en janvier 2017, afin de développer des connaissances transversales en gestion de projet d’innovation sociale. Pour s’y faire,  elle ira à la rencontre d’acteurs de la communauté pratique et universitaire œuvrant dans ce domaine.

L’attrait porté à ce thème peut s'expliquer par différentes raisons. L'innovation sociale se présente comme un compromis à l’innovation technologique traditionnel puisqu’elle s’assure de répondre à des attentes sociales qui ne sont pas entièrement satisfaites. Si le deuxième concept a fait l’état d’une multitude d’analyses depuis les 50 dernières années, le premier demeure relativement nouveau et l’est davantage dans le domaine de la gestion de projet.  Aussi, la multiplicité croissante des acteurs œuvrant dans ce milieu et la diversité de leurs initiatives rend le principe extrêmement fertile à l'analyse.

Notre intérêt se portera sur deux thèmes particuliers : le degré de maturité de la gestion de projet des organisations en contexte d’innovation sociale et les conditions favorables à l’émergence de ce type de projet.

Pourquoi le Brésil comme destination? Ce pays est considéré comme l’un des berceaux mondiaux en matière d’innovation sociale. Depuis le début 2000, il s’est doté d’une politique claire en matière d’innovation sociale (par l’entremise du SENAES) en y reconnaissant un vecteur important de développement économique et social.

Les environnements dans lesquels grandissent les enfants ont un rôle important sur leur bien-être. Ils permettent d’identifier de façon locale et ciblée les enfants et les familles à risque et sont vus comme des cibles d’interventions potentielles pour favoriser leur développement. Mettre en place des bases de données robustes et fiables pour décrire ces environnements favorables aux familles présente cependant plusieurs défis. La présentation vise à partager la démarche  méthodologique utilisée et les enjeux rencontrés dans un projet de recherche documentant, à l’échelle des quartiers, les facteurs environnementaux associés au développement des jeunes enfants (0-5 ans) dans quatre quartiers centraux de la Ville de Québec : Basse-Ville, Duberger-Les Saules, Limoilou et Vanier. Diverses méthodes de partage, d’archivage et d’analyse de données seront présentées afin de faciliter l’élaboration et la réalisation de projets futurs s’intéressant aux environnements favorables à la santé des populations. L’identification des enjeux méthodologiques qui ont été rencontrés (p.ex. la délimitation des quartiers, l’accès aux données, l’agrégation des données) sensibilisera les décideur.es ainsi que les différent.es acteur.rices impliqué.es dans le bien-être des enfants et des familles quant à l’importance de mettre en place des outils et des infrastructures caractérisant les environnements des quartiers.

L’isolement avec ou sans contention au Québec sont des mesures de contrôle exceptionnelles utilisées lorsqu’une personne représente un danger à l’égard d’elle-même ou d’autrui (MSSS 2011). Plusieurs questions éthiques et problématiques sont associées à des pratiques variables entre les intervenants quant à l’utilisation des mesures de contrôle et à un sens différentiel quant aux critères définissant le « danger » et le « risque » en psychiatrie (Protecteur du Citoyen 2011). Alors que de nombreuses recherches cliniques se sont intéressées à l'identification des facteurs de risque au comportement agressif, le sens accordé à l'agressivité, au risque et au danger demeure peu considéré. La présente communication orale portera sur les représentations sociales de la dangerosité chez les intervenants en santé mentale et sur les facteurs qui sous-tendent leurs différentes pratiques de contrôle. De l’observation participante dans une unité de soins psychiatriques aigus et des entrevues semi-structurées ont été réalisées auprès d’une dizaine d’intervenants en santé mentale. Les résultats montrent que la différence entre les pratiques de contrôle des intervenants n’est pas la conséquence d’une surestimation du risque ni d'un manque de connaissances quant au risque d'agressivité, mais s’explique davantage en fonction de la présence ou de l’absence d’un lien thérapeutique et du degré de reconnaissance sociale dans les interactions entre les soignants et les soignés.

Dans notre thèse, nous  travaillons sur l’évolution des pratiques de police. Depuis sa création, elle s’est éloignée des activités réactives pour adopter un fonctionnement plus proactif. Actuellement, la police de communauté est une philosophie qui reçoit un large consensus. Néanmoins, sa mise en œuvre varie très largement d’un pays à l’autre. Cette malléabilité se ressent également sur l’une des notions qui est au cœur de cette approche: la communauté. Comment la police peut-elle continuer à créer ou à développer le sentiment de sécurité de la communauté alors qu’elle ne sait pas toujours comment se définit la communauté ?

Pour apporter des éléments de réponse à cette problématique, nous commencerons par présenter de quoi est fait le concept de communauté en criminologie et en sociologie. Sur le socle géographique, quatre éléments se combinent pour la définir. Nous poursuivrons en présentant la méthodologie qualitative que nous avons suivie. Nous terminerons en présentant les résultats préliminaires de notre recherche c'est-à-dire en tentant de comprendre comment est ce que les policiers vaudois (Suisse) en sont venus à adopter la proximité plutôt que la communauté. Il s’agit avant tout de comprendre ce que représente la proximité et quels sont les liens que l’on peut tisser entre la théorie et la pratique. En guise de conclusion, nous nous proposons de développer les applications possibles de ces résultats.

Le travail social s’inscrit dans un contexte post-moderne d’effritement des grands récits légitimateurs et de montée de la performativité (Lyotard, 1979), essor par ailleurs constaté au sein des milieux de pratique (Chouinard et Couturier, 2006). « Les normes, les valeurs collectives, les modèles culturels qui légitimaient les pratiques du travail social, connaissent des bouleversements importants » (Franssen, 2005). Devant l’ampleur de ces transformations, cette recherche vise à documenter les récits de légitimations déployés par les travailleurs sociaux en milieu institutionnel, considérant à l’instar de Lyotard (1979) que la légitimation est construite au fil des interactions, par des consensus partiels et locaux. Les récits de légitimation ont été identifiés par le biais d’entrevues semi-dirigées avec neuf intervenants sociaux québécois. Une analyse narrative thématique et performative a amené à discerner les thèmes principaux sur lesquels s’appuient les récits de légitimation, ainsi qu’une variété de stratégies rhétoriques employées pour justifier l’action. Nous en concluons que les légitimations utilisées permettent difficilement la « prise en compte » (Karsz, 2004) du destinataire de l’intervention sociale. Cette communication met ainsi de l'avant un concept rarement utilisé en travail social, soit la légitimation; elle permet aussi une mise à distance de l'immédiateté des "bonnes raisons" employées pour justifier l'action en travail social.

PANJO est un dispositif de prévention précoce en périnatalité implanté auprès de services de Protection maternelle et infantile (PMI), en France. Ce dispositif, se basant sur les principes d’accompagnement des relations précoces (Bowlby, 1969), souligne l’importance des visites à domicile, dès la période prénatale.

Dans le cadre de cette étude, 11 territoires français ont participé à l’implantation du dispositif PANJO. Dans le cadre de la présente recherche, les 11 personnes responsables de l’implantation du projet et de son déroulement sur le terrain ont participé à une entrevue de recherche directive, par téléphone.

Les thèmes liés à l’organisation interne et externe du service, à la visibilité de la PMI ainsi qu’à la pérennisation des outils sont présentés dans le cadre de cette communication affichée. Les résultats font ressortir que des changements majeurs dans les pratiques des référents ont été relevés. Les difficultés et les facilités liées à la mise en place d’un tel dispositif sont également discutées, la principale difficulté étant le climat de réorganisation dans lequel se retrouvent certains départements.

Une telle recherche possède deux retombées principales. La première sert directement l’implantation plus large de ce dispositif. La deuxième, plus globale, permet de documenter l’implantation d’un dispositif de prévention dans un service public, permettant ainsi la mise en place d’autres dispositifs avec la même finalité.

Bien que la région de l'Empire Vijayanagar fasse partie du fameux Hippy Trail qui popularise le voyage en Inde, cette région et ses fameuses ruines sont nommées Patrimoine mondial en 1982 par l’UNESCO rendant encore davantage visible cette région rurale de l’Inde et encourageant l’afflux touristique. Cette communication présentera les différentes étapes des développements touristiques dans cette région. Il sera possible de comprendre comment les communautés entrent dans une phase de l’accumulation capitaliste par la modification de leurs organisations agricoles pour se tourner vers des travaux informels transnationaux encouragés par les besoins de l’industrie touristique. La recherche illustrera qu’une nouvelle phase de cette accumulation capitaliste se dessine par l’implication récente d’acteurs internationaux et urbains. Suscitant à la fois engouements et résistances chez les membres des communautés, cette recherche démontre les tensions entre les développements possibles grâce au tourisme ainsi que le besoin de cette industrie à protéger les "cultures" : Comment le tourisme reproduit les différents rapports sociaux de sexe, d’espace, de castes et de classe ? Les résultats démontrent les contradictions et la complexité de ces développements à partir des propos des habitantes et travailleuses de basses castes et des communautés autochtones de cette région c’est-à-dire celles qui vivent et redéfinissent au quotidien les tensions entre développement et protection.

La nécessité de tenir compte du point de vue des personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) dans les recherches les concernant est de plus en plus reconnue. Afin de connaitre leurs perceptions et les questions qui les préoccupent, l’utilisation de méthodologies de recherche participative est proposée par de nombreux auteurs. En ce sens, le photovoix apparait être une méthode innovante et pertinente permettant aux participants de capturer leurs points de vue sur un sujet par la prise de photographies. Un nombre croissant d’études ont utilisé le photovoix afin de mieux cerner les perceptions des personnes ayant une DI sur une variété de sujets. Un examen de la portée (scoping review) réalisé dans 8 bases de données a permis d’identifier 24 articles scientifiques et 10 thèses doctorales ayant utilisé la méthode du photovoix avec des personnes ayant une DI. Les résultats préliminaires mettent en lumière de nombreuses convergences et divergences entre ces études. D’une part, une majorité d’entre elles ont adapté le processus du photovoix afin de favoriser la participation des personnes ayant une DI. D’autre part, certaines adaptations méthodologiques proposées semblent s’éloigner des objectifs du photovoix, ce qui pourrait nuire à la rigueur scientifique. De plus, cet examen de la portée permet d’apprécier la diversité des utilisations du photovoix et de mieux cerner son utilisation auprès d’une population dont la participation en recherche implique certains défis.