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Les événements de vie traumatiques peuvent avoir un impact significatif sur la santé mentale des adolescents. Bien que les jeunes autochtones soient souvent perçus comme plus vulnérables que les jeunes caucasiens, peu d’études quantitatives ont été menées afin de comparer ces deux populations. Cette étude vise à explorer la résilience et la santé mentale des adolescents autochtones et caucasiens ayant vécu des événements de vie traumatiques. En tout, 227 participants (27% autochtones et 73% caucasiens) âgés de 14 à 19 ans fréquentant la même école secondaire québécoise ont répondu à une série de questionnaires portant notamment sur l’estime de soi, la résilience, les symptômes psychologiques, les événements de vie traumatiques, l’acceptation de soi et la « pleine conscience ». Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les jeunes autochtones ont vécu plus d’événements traumatiques que leurs homologues caucasiens, bien que la prévalence d’agression sexuelle soit similaire dans les deux groupes. Plusieurs formes d’abus sont reliées à des niveaux élevés de symptômes psychologiques et à des habiletés de résilience plus faibles. En résumé, les adolescents vivent plusieurs événements traumatiques qui ont un impact sur leur bien-être. Cette situation est encore plus grave chez les jeunes autochtones. Ainsi, les milieux doivent développer des interventions qui visent la promotion de l’estime de soi, la diminution des symptômes psychologiques et l’augmentation de la résilience. 

La cohabitation intergénérationnelle (CI) dans une résidence pour aînés (RPA) est complémentaire à l’offre d’hébergement pour étudiants (résidences étudiantes, chambre ou logement). Au Québec, Les Marronniers Trois-Rivières et les Résidences Pelletier sont les seules RPA à offrir cette possibilité à des étudiants.

Cette communication présentera les résultats d’une recherche-action visant à favoriser les liens et la cohabitation intergénérationnels en RPA, notamment : en quoi consiste la CI en RPA (sa nature)? Quels sont ses freins et ses leviers (facteurs individuels, organisationnels, relationnels et sociétaux)? Comment bien implanter un tel projet (recommandations)?

La recherche-action, descriptive et compréhensive, s’est inspirée d’une approche écosystémique de Bronfenbrenner et s’est appuyée sur des méthodes qualitatives. Au cours de l’année 2021-2022, cinq étudiants ont vécu la CI en RPA (N=3). Ils devaient remplir un journal de bord chaque semaine. À la fin de la recherche, une évaluation en groupe a été réalisée séparément auprès des responsables des RPA, de résidents et des étudiants. Ils devaient également remplir un formulaire d’appréciation du projet de CI en RPA.

En se côtoyant, les étudiants et les résidents ont l’occasion d’apprendre des uns et des autres et de développer des relations significatives. La CI en RPA concourt à une diminution de l’isolement social, à la santé, au bien-être et à la qualité de vie des étudiants et des résidents.

Des auteurs (Dulac, 2001, 2004; Lindsay : Rondeau & al, 2003; Rondeau, Mercier, Camus, Cormier, Gagnon, Gareau, & al, 2004: Tremblay, Cloutier, Antil, Bergeron, & Goupil, 2005; Tremblay, & L’Heureux, 2000) ont montré que la construction du genre chez les hommes contribue à leur grande difficulté à adresser une demande d’aide psychosociale. Ils ont montré que les services ne sont pas adaptés pour les recevoir et comprendre leurs demandes. Les services psychosociaux communautaires offerts aux hommes répondent-ils à leurs besoins ? L’objectif principal : analyser l’écart entre les besoins psychosociaux des hommes et l’offre de services, ainsi que d’identifier des pistes d’amélioration. Méthodologie mixte et intégrée : 1) étude quantitative transversale statistique; 2) étude qualitative constructiviste et exploratoire. 1- Analyser les différences de genre dans l’état de santé et l’utilisation des services sur l’île. 2- Une entrevue semi-structurée téléphonique a été effectuée auprès de 100 organismes communautaires susceptibles d’offrir des services aux hommes. Une étude comparative entre les besoins et les services sera faite ultérieurement. Cette conférence présente l’analyse des services communautaires offerts aux hommes. Au-delà des problématiques visées par les organismes, il se dégage trois idéaltypes d’organismes à l’image de leur vision des hommes et cette vision est déterminante dans l’adaptation des services et l’efficacité de l’intervention. 

Le bien-être sexuel réfère à l'évaluation subjective qu’une personne fait de sa sexualité. Malgré le mythe entourant l'idée que les personnes âgées n'ont plus d'activités sexuelles, il s’agit d’un aspect important de leur qualité de vie (Træen & Villar, 2020). Bien que plusieurs revues des écrits sur la sexualité des personnes aînées aient été réalisées (p. ex., Bell et al., 2017; Gewirtz-Meydan et al., 2019), peu ont tenu compte du contexte relationnel dans lequel la sexualité s’exprime. Ainsi, l’objectif de cette revue de la portée (scoping review) était de documenter les études sur le bien-être sexuel des couples et des individus en couple âgés de 60 ans et plus. La recherche effectuée sur PubMed, PsycINFO, Medline et CINAHL a permis de retenir 18 articles. Les résultats suggèrent que malgré la prévalence élevée de difficultés sexuelles dans la population vieillissante, les niveaux de satisfaction sexuelle demeurent modérés à élevés et les niveaux de détresse sexuelle sont relativement faibles. De plus, certaines variables relationnelles, comme l’intimité, seraient liées à une plus grande satisfaction sexuelle et à une plus faible détresse sexuelle. Cette recension des écrits souligne le manque d’études dyadiques, longitudinales et qui incluent des individus issus des minorités sexuelles et/ou de genre, ainsi que le manque de mesures validées auprès de la population aînée. Les résultats seront discutés à la lumière de leurs implications pour les personnes vieillissantes.

Malgré l’intérêt grandissant des chercheurs envers les déterminants et les conséquences de la passion (voir Vallerand, 2015), peu d’études portent sur les processus impliqués dans son développement. Le but de cette étude est de mieux comprendre les déterminants psychosociaux du développement de la passion chez les joueurs de hockey de haut niveau. Un design mixte (quantitatif-qualitatif) a été utilisé. Dix-sept joueurs des Saguenéens de Chicoutimi ont complété l’échelle de passion (Vallerand et al., 2003) ainsi que l’échelle de satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux (Johnston & Finney, 2010). Un sous-échantillon (n = 9) a également participé à des entrevues semi-structurées. Les résultats montrent que les joueurs se sont avérés très passionnés pour leur sport (M = 6,84, ÉT = 0,31; sur une échelle de sept points). Ils étaient davantage passionnés de façon harmonieuse (M = 5,87, ÉT = 0,75) qu’obsessive (M = 5,42, ÉT = 0,94). Des analyses de régression simple démontrent que la satisfaction des trois besoins psychologiques ont prédit positivement et de façon statistiquement significative la passion harmonieuse (β = .76, p < .001) et de façon marginalement significative la passion obsessive (β = .48, p = .053). D'autre part, les joueurs ont identifié qualitativement l’influence positive d’agents socialisants dans leur environnement (père, mère, fratrie, amis) ainsi que leur soutien inconditionnel (présence lors des matchs et des pratiques, encouragements).  

Nous ferons état des résultats d’une recherche-expérimentation (Laprée et Blouin, 2019)  auprès de 15 jeunes de 6 à 11 ans en vue de les accompagner dans leur cheminement spirituel à l’aide de l’approche de la psychagogie des valeurs (Laprée, 2000). Cette approche opère selon la dynamique symbolique mise en relief par la théorie anthropologique de l’imaginaire de Gilbert Durand (1963), et par son application empirique, avec le test AT.9 d’Yves Durand (1988). Elle s’articule ensuite auprès des individus, seuls ou en groupe, selon le processus de la Clarification des valeurs de Raths, Harmin et Simon (1966). Cette pédagogie de l’imaginaire éveille donc la capacité profonde de symbolisation de la psyché et favorise chez un individu une prise de conscience de son univers mythique, siège d’intégration de ses valeurs vécues. Les trois phases de la recherche ont permis de constater le cheminement psychagogique des participants : sur six semaines, 14 des 15 jeunes ont fait preuve d’une grande créativité en investissant autrement leur vécu; d’abord par un dessin exposant la structure de leur imaginaire par le test At.9, puis par leur implication dans la dynamique du groupe, enfin en rédigeant un journal de bord sous l’accompagnement professionnel d’une animatrice. Des jeunes (même à 6 ans) ont ainsi été à même de relire symboliquement leur vécu et de convertir leur réflexion en action pour viser un meilleur équilibre de leur vie au quotidien. 

Dans cette présentation, nous allons nous intéresser à la façon dont le système de participation et deréparation instauré par la Cour pénale internationale répond aux attentes des femmes victimes de violences sexuelles dans le contexte des crimes internationaux. Pour ce faire, nous mobiliserons deux disciplines : le droit pénal international d’une part, et la victimologie d’autre part. En accordant à la femme victime de violences sexuelles de nombreux droits, la Cour pénale internationale marque une étape décisive dans la lutte contre l’impunité dans laquelle s’inscrit depuis trop longtemps ce type de violences. Cependant, la Cour pénale internationale rencontre de nombreux obstacles juridiques, matériels, factuels et économiques qui viennent limiter la satisfaction des attentes des victimes de violences sexuelles. Face aux divers défis soulevés par ce type de crime, comment la Cour y répondra-t-elle ? Nous verrons que le régime de participation et de réparation mis en place par la CPI n’est pas toujours adapté aux besoins des victimes. Celle-ci ne vient combler que partiellement les attentes des femmes victimes de violences sexuelles. Peutêtre serait-il nécessaire d’envisager des adaptations du régime de la Cour, tel qu’une autonomisation du Fonds au profit des victimes, ou encore faudrait-il compléter le régime de la Cour par des mécanismes de justice restaurative.

Les expériences de socialisation à l’école des enfants adoptés par des pères gais demeurent peu connues. Ce projet vise à examiner le dévoilement du statut familial chez des enfants d’âge scolaire issus de familles homopaternelles adoptives, leur sentiment de différence, leurs expériences d'intimidation et leurs stratégies d'adaptation. À travers des entretiens semi-directifs, nous avons recueilli les témoignages de 35 jeunes. Les résultats montrent que plus de la moitié des enfants ne perçoivent aucune différence et se sentent semblables à d'autres types de familles. Pour ceux qui ressentent une différence, celle-ci est souvent liée à des éléments de routine familiale ou à la personnalité des pères, plutôt qu’à leur statut de famille homopaternelle. Au cours de leur cursus scolaire, une majorité des jeunes rapportent avoir vécu au moins une expérience d'intimidation liée à leur appartenance familiale. Ces expériences varient en intensité et entraînent souvent des stratégies d’adaptation pour éviter les situations d’intimidation, telles que le dévoilement sélectif de leur situation familiale. Bien que certains aient reçu du soutien de leurs parents et amis, plusieurs déplorent l’inaction du personnel scolaire. Ce projet contribue à mieux comprendre le ressenti de ces jeunes en lien avec leurs expériences avec leurs pairs et propose des pistes de solution face aux difficultés rencontrées.

Cette communication portera sur le processus de changement de personnes qui sortent d’un mode de vie disqualifié et disqualifiant tel que la prostitution, l’itinérance, la délinquance, etc., pour entrer dans une pratique associée à l’engagement social (militance, intervention, etc.). Le changement qui nous intéresse est marqué par le passage d’une situation caractérisée par le mépris à une situation plus conforme à l’ordre social dominant, vecteur d’une reconnaissance positive. Nous
exposerons, à partir du sens donné par les acteurs, la représentation qui est donnée à l’ancienne vie, à la trajectoire menant à l’abandon de pratiques disqualifiées et disqualifiantes et à l’engagement social. Notre démarche vise une explication de ce changement à travers un processus d’individuation, ce qui permet de cerner les enjeux sociohistoriques de l’époque contemporaine à l’échelle de l’individu. Nous avons qualifié ce processus d’"épreuve de la sortie", considérant que ce changement de vie n’est pas l’équivalent de bifurcations dites normales associées à la vie professionnelle ou familiale. Ainsi,
l’intérêt de cette recherche résidera aussi dans l’éclairage qu’elle pourra porter sur la compréhension du processus menant à la mobilisation de soi de personnes qui ont connu une période de vie socialement disqualifiée. Nous exposerons le processus menant à l'engagement social en tenant compte des acquis, constitutifs de leur "ancienne vie", et le parcours menant à
ce changement de vie.

Depuis 1994, le Groupe de recherche et d’intervention sociale de Montréal (GRIS-Montréal) œuvre à démystifier l’homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire, par les témoignages en classe de deux intervenants s’identifiant eux-mêmes comme gais, lesbiennes ou bisexuel(le)s. Notre étude cherche à mieux cerner les impacts à moyen terme de leurs interventions sur les élèves du secondaire qui y assistent. Ainsi, trois mois après la tenue de l’intervention initiale, leur perception de l’homosexualité et de la bisexualité a-t-elle évolué, et comment? Quelles informations retiennent-ils? Quels impacts ont ces témoignages sur les attitudes homonégatives de certains jeunes? À partir d’entrevues menées avec des élèves du secondaire (n=20) et de questionnaires complétés en classe trois mois après l’intervention initiale (n=200), cette communication discutera des impacts des interventions du GRIS-Montréal sur les attitudes, les perceptions et les comportements des élèves à l’égard de la diversité sexuelle.



En criminologie, nos modèles théoriques et els travaux de recherche se concentrent généralement soit sur la personne et sa propension à la délinquance soit sur le contexte et ses opportunités criminelles. Toutefois, pour que le crime et la délinquance émergent, il faut qu’une personne entre en interaction avec une opportunité. Si nous voulons bien expliquer la délinquance, il faudrait donc considérer à la fois le risque individuel et contextuel ainsi que leur interaction. Le but de cette conférence est de faire la démonstration de la pertinence d’une modélisation interactionnelle, comparativement à celle additive, pour expliquer la délinquance. Pour se faire, 250 contrevenants (juvéniles et adultes) ont répondu à des questionnaires portant sur le risque individuel et contextuel. Les résultats suggèrent que nous délaissions le modèle additif et que nous concentrions dorénavant nos efforts vers une modélisation interactionnelle. En effet, les analyses d’arbres de régression (approche interactionnelle) permettent de rendre compte d’un pourcentage de variance expliquée plus élevée que les analyses de régressions linéaires classiques (approche additive) dans l’explication de la fréquence des crimes, mais aussi de leur variété et de leur gravité. Les implications cliniques de ces résultats seront abordées, particulièrement en ce qui a trait à la dérogation clinique lors de l’évaluation du risque de récidive.

Problématique: Malgré qu’un nombre croissant d’aînés soient conscients de vivre de la maltraitance (MT) ou de l’intimidation (INT), le nombre de demande d’aide (DA) n’augmente pas de façon significative. But : exposer le développement d’un guide de pratique (GP) qui vise à augmenter les leviers à la DA chez les aînés.

Méthodologie: Entrevues de groupe auprès de 144 aînés; de 8 administrateurs, intervenants et bénévoles de l’organisme communautaire (OC) partenaire; de 11 administrateurs de différents milieux. Administration de questionnaires à 305 aînés. Phases de validation : 1) journée de travail sur le GP avec 12 administrateurs de différents OC qui luttent contre la MT et l’INT envers les aînés; 2) à la suite des recommandations, le GP leur a été transmis pour validation auprès des intervenants et bénévoles de leur OC; 3) révision générale sur la base de tous les commentaires reçus.

Résultats: Le GP comprend 2 fascicules. Le 1er, dédié aux personnes administratrices et coordonnatrices d’OC, vise à développer et maximiser la pratique de sensibilisation en matière de lutte contre la MT et l’INT envers les aînés. Le 2e vise à préparer et soutenir les personnes qui animent les activités de sensibilisation (AS) dans ces OC.

Discussion/conclusion: Le GP se divise en 5 sections : 1) définitions de la MT, de l’INT, de la bientraitance; 2) freins et les leviers à la DA; 3) élaboration d’AS; 4) animation d’AS selon la diversité des groupes; 5) accueil des participants et références.

L’étude présentée vise à développer des connaissances sur la transition à la vie adulte et sur l’agentivité de jeunes femmes avec un vécu de placement. La transition à la vie adulte, de même que les décisions et les actions qui y sont liées ont une influence importante sur les parcours de vie des jeunes. Schwartz (2016) considère même que cette période représente le premier moment où les individus peuvent avoir une véritable influence sur leur parcours. Ceci est d’autant plus vrai pour les jeunes ayant passé la fin de leur adolescence en centre de réadaptation. Les résultats présentés exposeront les formes que prend l’agentivité de 20 jeunes femmes (18-25 ans) ayant été placées en centre de réadaptation lorsqu’elles étaient mineures. Cette agentivité est définie comme la part de subjectivité qui permet à l’individu de faire des choix et poser des actions, ainsi que de donner un sens à ces choix et ces actions (Elder et al., 2003). Les résultats présentés sont issus d’une analyse de données secondaires à partir d’entretiens réalisés dans le cadre de l’Étude longitudinale sur les adolescentes placées en centre de réadaptation (Lanctôt, 2020). Les études actuelles sur les jeunes en sortie de placement se sont très peu attardées à leur agentivité et celles qui l’ont fait se sont surtout concentrées sur la trajectoire socioprofessionnelle. La présente étude vise à combler ses lacunes et à porter un regard sur ce qui caractérise spécifiquement l’agentivité des jeunes femmes.

Résumé - Considérant les effets délétères du stress, il est nécessaire d'utiliser des stratégies de coping efficaces pour y faire face. Il existe plusieurs modèles de coping, mais aucun n'intègre les différentes stratégies de manière cohérente ni ne met en évidence les nouvelles recherches sur l'adaptation émotionnelle et l'acceptation. Pour combler ces lacunes, un modèle intégrant les principales stratégies de coping a été mis au point. Cette étude vise à présenter le processus de conception et de validation d'un instrument permettant de mesurer les stratégies de coping basées sur ce modèle. Un groupe initial d'éléments a été généré à partir des définitions conceptuelles et trois experts ont validé le contenu. De ce nombre, 18 éléments ont été sélectionnés pour un questionnaire abrégé. Un échantillon de 300 étudiants et employés d’une université a été utilisé pour la validation du questionnaire. Les indices liés à la fidélité et la validité de l’instrument sont satisfaisants. Une analyse factorielle confirmatoire indique l'existence d'un modèle à six facteurs correspondant à la structure théorique. Les corrélations montrent que les facteurs sont peu liés les uns aux autres. Les analyses suggèrent que l’instrument présente de bonnes qualités psychométriques et démontrent la pertinence de travaux ultérieurs pour établir la validité prédictive et reconfirmer sa structure.

Mots-clés – instrument de mesure, processus de validation, stratégies de coping, stress.

Ces dernières années, beaucoup de chercheurs se sont intéressés aux meilleures pratiques d’intervention pour améliorer la participation sociale des enfants autistes. Les interventions auprès des adultes présentant un TSA restent toutefois peu documentées. Cette communication présente une synthèse des connaissances sur les interventions visant l’amélioration de la communication et des relations interpersonnelles auprès des adultes de 16 à 40 ans présentant un TSA. Plus spécifiquement, elle vise à identifier, documenter et synthétiser les preuves scientifiques quant aux meilleures pratiques de soutien au développement des habiletés sociales, relationnelles et communicationnelles de cette population. Nous constatons que les interventions proposées dans les écrits recensés se divisent en trois grandes catégories : les interventions de groupe, les interventions informatisées et les interventions utilisant une approche systémique. La majorité des programmes vise l’intégration sociale par diverses stratégies comme l’amélioration des capacités de résolution de problèmes, la reconnaissance des émotions, la compréhension d’inférences, etc. Quoique prometteurs, ces programmes rencontrent des problèmes de transfert, de maintien et de généralisation des apprentissages. La discussion porte sur l’applicabilité et l’efficacité des programmes, ainsi que sur le rôle des intervenants auprès des adultes présentant un TSA.

L'hostilité envers les femmes est fréquemment examinée en tant que facteur de risque d'agression sexuelle ou physique contre les femmes, mais elle est également associée à d'autres délits violents. Cependant, malgré sa pertinence, les recherches sur l'étiologie de cette attitude misogyne font défaut. Ainsi, le but de notre étude est d'explorer l'effet des facteurs développementaux et psychologiques sur l'hostilité envers les femmes. Partiellement inspirés par le modèle de confluence de l'agression sexuelle de Malamuth (1996), nous étudierons le rôle de la « masculinité hostile » (c'est-à-dire les caractéristiques de personnalité associées à l'insensibilité et à l'antisocialité) et de la « négativité émotionnelle » (c'est-à-dire les expériences émotionnelles dépressives et anxieuses) dans un modèle multifactoriel de l'hostilité envers les femmes. Nous avons testé notre modèle étiologique sur un échantillon canadien d'agresseurs sexuels de femmes (n=200), en utilisant une modélisation par équations structurelles (SEM). Les résultats indiquent la présence de plusieurs trajectoires allant de la victimisation dans l'enfance à l'hostilité envers les femmes, en passant par la masculinité hostile et la négativité émotionnelle. Les résultats seront discutés ainsi que leurs implications théoriques.

La notion de projet collectif est transversale à plusieurs domaines, dont celui de l’entreprise privée et de l’économie sociale. Les recherches antérieures portant sur le sujet démontrent certaines similitudes dans les pratiques et processus, et ce, au-delà du vocabulaire utilisé par chacun des deux domaines.

Avec la volonté de combiner les approches propres à la gestion de projet et à l’intervention collective, l’équipe de recherche s’attarde au pouvoir critique de la collaboration, à ses limites et obstacles de même qu’à son potentiel de transformation et de changement individuel et collectif.  Dans une perspective  interdisciplinaire, elle étudie : les relations entre les différentes parties prenantes d’un projet et la capacité à intégrer leurs intérêts et compétences variés pour former une compétence collective projet.

La communication permettra d’exposer les résultats préliminaires ressortant d’entrevues auprès de deux focus groups, composés de quatre à six acteurs (parties prenantes) provenant des secteurs des entreprises privées et d’économie sociale. Ces entretiens de groupe permettront de dégager les perceptions, l’expérience et les recommandations des parties prenantes au sujet des dimensions individuelle, collective et organisationnelle d’un projet collectif, de ses caractéristiques propres (éléments, étapes et rôles des acteurs) et des stratégies de soutien et de collaboration favorables à la réussite d’un projet de ce type.

Selon la théorie des systèmes dynamiques, c’est en grande partie à travers les interactions du nourrisson avec les personnes de son entourage que s’opère le développement des émotions. Les interactions du nourrisson avec ses proches, en particulier les réactions de ses proches à ses expressions d’émotion, pourraient  aussi être à l’origine du processus de différenciation des émotions selon le sexe.

Afin de mieux cerner le rôle des premières interactions sociales dans la différenciation des émotions selon le sexe, nous avons observé les expressions faciales d’émotion de nourrissons filles et garçons au cours de deux séances d’interaction face à face avec leur mère et les réactions de leur mère à leurs expressions d’émotion.

Un groupe de 107 dyades mère-nourrisson (56 filles) participe à la recherche. Les bébés étaient âgés de 4 mois à la première séance et de 10 mois à la seconde. Les expressions faciales d’émotion des nourrissons et des mères ont été encodées à l’aide du système Max. La direction du regard des mères, leurs gestes, leurs contacts physiques avec leur bébé ont également été analysés.

Des analyses comparatives ne montrent aucune différence dans les expressions faciales d’émotion des nourrissons filles et garçons. Aucune différence n’apparaît non plus dans les expressions faciales de leurs mères. D’autres analyses seront réalisées afin de comparer la façon dont les mères réagissent aux expressions d’émotion des nourrissons filles et garçons.

Cette communication présente le point de vue des membres du personnel scolaire sur les conséquences de la pandémie et leur adaptation à celles-ci, en regard des inégalités sociales, scolaires et numériques. Elle repose sur les résultats d’une étude qualitative réalisée auprès de 31 membres du personnel scolaire d’écoles primaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean présentant des indices de défavorisation sociale et matérielle variés. Cette  étude révèle que le confinement et l’enseignement en ligne ont creusé l’écart entre les élèves qui avaient de la facilité dans leurs apprentissages avant la pandémie et ceux qui présentaient déjà des difficultés et des besoins particuliers. Selon leur milieu d’appartenance, les jeunes et les enseignants n’avaient pas accès au même matériel et ne présentaient pas les mêmes compétences d’utilisation des technologies numériques. La pandémie a donc contraint le personnel scolaire à mettre à l’essai différentes stratégies d’enseignement et d’apprentissage, à se doter de nouveaux outils pédagogiques et à développer des compétences, notamment en lien avec le numérique. À la lumière de ces résultats, cette communication permettra de discuter des leçons à tirer de la pandémie dans le futur et des actions à maintenir ou à mettre en place afin d’améliorer la qualité de l’aide offerte aux jeunes, aux familles et aux enseignants pendant et après la pandémie, tout en diminuant la présence d’inégalités.

Les travaux de recherche sur les caractéristiques des délinquants associés aux gangs de rue indiquent clairement que ces derniers sont aux prises avec des facteurs de risque criminogènes importants, et demandent une surveillance et une intervention accrues (Hemmati, 2006; Esbensen, Winfree, He et Taylor, 2001; Hill, Howell, Hawkins et Battin-Pearson, 1999). Bien que ces délinquants semblent poser un certain nombre de difficultés en matière d'évaluation et de gestion du risque, peu d'efforts ont été déployés afin de connaître les facteurs associés à la récidive chez ces derniers.  Cette conférence a pour objectif de présenter les premiers résultats  de l’étude de la délinquance des délinquants associés aux gangs de rue à l’aide d’un modèle multidimensionnel des gangs. Les participants, une soixantaine de jeunes évalués dans les Centre jeunesse du Québec, ont été évalués à l’aide d’un protocole financé dans le cadre d’une action concertée. Les différences entre les membres et les non-membres ainsi que le lien entre les différents facteurs de risque spécifiques aux gangs et la délinquance seront présentés. Les implications relative à la mesure du phénomène des gangs et celles liées à l’évaluation du risque seront discutées.

Le but de cette présentation est de diffuser les résultats d’un projet de recherche
qui s’intéressait aux représentations du risque chez les jeunes itinérants à
Ottawa. Plus précisément, elle s’intéressait à appréhender les constructions du
risque que font les jeunes de la rue eux-mêmes, d’autant plus que ces jeunes
sont définis comme un groupe à risque. Si le risque est plus souvent défini de
manière stricte comme le mal éventuel, dans cette étude, il est défini plus
largement intégrant l’idée des opportunités et prises de risque. Ancrée dans une perspective double du
constructionnisme social et de l’interactionnisme symbolique, cette recherche permettait
de saisir comment les jeunes définissent leur capacité à estimer, gérer, éviter
ou prendre des risques.  Les bifurcations
qui se sont manifestées par les opportunités et les hasards offerts par la rue et
l'impact ultérieur sur leurs identités en construction ont joué des rôles
importants sur leurs pratiques et gestions de risque.  L’utilisation d’une perspective longitudinale
(de un à deux ans) a permis de suivre comment la construction identitaire des
jeunes observés a influencé leurs perception du risque et leurs pratiques de
débrouillardise.  Pour y
parvenir, cette recherche s’inscrivait dans une approche ethnographique pour
mieux comprendre le monde des jeunes de la rue, utilisant des méthodes
d'observation participante et dévoilée et des entrevues informelles variées.

 

Le modèle de la zone optimale individuelle de fonctionnement (IZOF) implique l’identification d’un profil qui inclut des émotions et des états physiologiques ainsi que leur intensité optimale. L’objectif principal de cette recherche était d’établir le profil d’un joueur de tennis adolescent en se basant sur le modèle IZOF et de mettre en place une intervention visant à rapprocher les émotions et états physiologiques de leur zone optimale. Un devis quasi-expérimentale à cas unique a été appliqué pour vérifier les effets de l’intervention de self-talk sur les émotions et états physiologiques pré et post compétitifs ainsi que sur la performance, la régulation émotionnelle et les habiletés mentales. Les résultats indiquent que l’intervention de self-talk semble avoir permis de rapprocher quelques émotions et états physiologiques de la zone d’intensité optimale de l`athlète. De plus, les compétences de régulation émotionnelle se sont améliorées ainsi que certaines habiletés mentales (la concentration, par exemple). Malgré un niveau d’alexithymie élevé, l’athlète a amélioré ses compétences de régulation émotionnelle et a été capable de réguler l’intensité de ses émotions. Les résultats indiquent que l`application du modèle IZOF jumelé à l’intervention de self talk ont été efficaces pour intervenir de manière positive sur les stratégies de régulation émotionnelle de l`athlète. Des futures recherches sont indiquées afin de permettre de généraliser les résultats obtenus.

Depuis plusieurs décennies, la communauté scientifique qui s'intéresse à l'adoption interraciale et internationale se questionne quant aux possibles répercussions qu'entraînent ces types d'adoption sur les personnes adoptées appartenant à une « minorité visible » (Barn, 2013 ; Lee, 2003 ; Samuels, 2009). Par leurs différences physiques apparentes avec leur famille adoptive et avec leur société d’accueil, les personnes issues de l’adoption interraciale ou internationale sont plus susceptibles de subir des micro-agressions (Baden, 2016). Bien que ce phénomène soit bien documenté aux États-Unis, il demeure méconnu dans plusieurs pays (Miller et al., 2020).  La présente étude a donc pour objectif de décrire les expériences de micro-agressions de femmes noires issues de l'adoption interraciale ou internationale au Québec et en France. Cinq femmes noires âgées de 28 à 43 ans, adoptées par des parents blancs au Québec et en France, ont participé à deux entretiens de recherche semi-structurés. Une analyse thématique révèle la diversité des micro-agressions qu’ont subies les participantes à l’école, dans les services de santé et au sein même de leur famille adoptive. Plusieurs parents refusent, en outre, de reconnaître le racisme qu’a subi leur enfant ou nient son appartenance à une minorité racisée. Des recommandations à l’endroit des parents et des professionnel·les qui œuvrent auprès de personnes adoptées sont formulées.

On estime que 12% des individus de la population générale auraient des traits psychopathiques élevés (Echeburúa et Fernández-Montalvo, 2007). Il est important de détecter ces traits chez les individus non-incarcérés afin de prévenir un passage à l'acte criminel. Toutefois, les études actuellement menées chez ces individus utilisent des mesures auto-rapportées. Une façon de contourner les obstacles de l’auto-évaluation est d'utiliser un tiers connaissant bien le sujet. Le présent projet vise donc à vérifier s’il est possible de prédire les traits psychopathiques de l’homme à l’aide de la conjointe. Nous tenterons de vérifier si le niveau de prédiction de la femme varie selon le degré de violence dans le couple. Pour répondre à cet objectif de recherche, 35 couples ont rempli individuellement un questionnaire mesurant la psychopathie de l'homme (l'Échelle auto-rapportée de psychopathie III-R12; Gagné,2010) et une mesure du niveau de violence dans le couple (Questionnaire sur la résolution des conflits conjugaux ;Lafontaire et Lussier, 2005). Des analyses de modélisation par équations structurelles ont démontré une association positive et significative entre les réponses des hommes et de leurs conjointes au questionnaire mesurant le degré de traits psychopathiques de l’homme peu importe le degré de violence au sein du couple. Les femmes arriveraient donc à bien prédire le niveau de traits psychopathiques de leur conjoint peu importe le degré de violence au sein du couple.

Basée sur l’analyse des entrevues semi-dirigées réalisées auprès de 19 immigrants iraniens dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, cette recherche de nature qualitative examinera un sujet faiblement étudié au Québec comme ailleurs au Canada, soit les changements conjugaux qu’ont vécus les hommes dans une réadaptation aux rôles de genre et à la vie conjugale de la société d’accueil. Notre intention est de comprendre comment ces transformations ont affecté leur manière de faire et de se sentir comme homme et époux. L’analyse des entretiens révèle qu’il n’y a pas d’archétype familial qui s’applique à toutes les familles immigrantes. Face aux défis du contexte migratoire, les familles d’origine immigrée adopteront différentes stratégies afin de protéger l’unité familiale. Pour certains immigrants, il s’agira surtout de remettre en question quelques éléments familiaux d’origine pendant le processus de la réorganisation de vie alors que préservant d’autres schèmes familiaux de la société de départ. Ils opteront ainsi pour un modèle mixte s’inscrivant dans un processus de changement et de continuité. Les résultats mettront davantage en lumière le fait que certains couples ayant adopté la tradition comme principale forme de la rationalité conduisant les comportements des membres dans la société d’origine vivront de conflits engendrés surtout par la remise en question des modes de vie traditionnels, particulièrement ceux basés sur une division sexuelle des rôles.