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L’étude pays SIGI-BURKINA  2018 indique que plus d’une femme sur trois (37 %) a été victime de violence domestique au cours de sa vie, contre un homme sur cinq (16 %). Cette situation engendre des conséquences psychotraumatique sur la vie des femmes et des enfants.

Face à cette situation, l’état et ses partenaires ont pris des initiatives pour réduire ces violences. Mais la situation s'empire  avec le contexte sécuritaire et sanitaire difficile. De fortes discriminations de genre persistent, défiant les engagements régionaux et internationaux du Burkina Faso. La persistance de discriminations au sein des institutions sociales burkinabè (lois formelles et informelles, normes et pratiques sociales entrave la bonne application du cadre législatif ainsi que les changements nécessaires d’où l’intérêt de la présente étude dont les questions principales se résume entre autres : (i) Quelles sont les différents type de violences faites aux femmes aux Burkina Faso, (ii) Quels sont les facteurs /causes de ces violences faites aux femmes ? (iii) Quelles en sont les conséquences et (iv) Quels sont les mécanismes de protection et d'accompagnement mise en place perspectives pour une meilleure protection des femmes ?

La présente communication constitue une opportunité pour présenter les résultats de l'étude réalisée à travers la recherche documentaire et le traitement des données collectées dans les zones à fortes taux de violences faites aux femmes au Burkina.

 

Il s’agit de présenter une recherche de niveau doctoral, en cours, traitant du rôle des personnes immigrantes dans la construction d’une société inclusive et cohésive, à travers leur implication dans le développement local communautaire. D’une part, les communautés culturelles portent des revendications politiques visant la reconnaissance de leurs droits et besoins essentiels. D’autre part, les acteurs du changement social innovent afin d’atteindre une plus grande justice sociale. Ils se doivent de prendre en compte les différentes communautés présentes sur  le territoire pour susciter une action collective transformatrice. Il s’agit donc d’analyser la production et la diffusion des innovations sociales provoquées par la présence de personnes immigrantes sur un territoire. Ainsi, je souhaite identifier les mécanismes de développement local permettant aux personnes immigrantes d’être actrices de leur société d’accueil. Je souhaite proposer un cadre d’analyse des interactions entre les personnes immigrantes et les organismes communautaires, en apportant un regard sur la transformation sociale. Ce cadre permettra de faire un aller-retour entre les aspirations des acteurs communautaires du changement social et les représentations socio-culturelles des personnes immigrantes. Il contribuera ainsi à redéfinir le modèle d’inclusion des groupes sociaux dominés au Québec.

La transition vers l’âge adulte réfère à l’atteinte progressive de marqueurs de l’âge adulte (Lee et al., 2018). Cette transition serait dépendante du contexte de vie des jeunes (Rankin & Kenyon, 2008) et en continuité avec le développement antérieur (Eliason et al., 2015). La présente étude a deux objectifs : 1) identifier et décrire les différents profils de transition vers l’âge adulte à 25 ans dans deux régions du Québec : urbain (n = 321) et éloigné (n = 356) et 2) examiner les antécédents développementaux des profils à 14 ans. Les participants proviennent de deux études longitudinales distinctes. À 14 ans, ils ont répondu à des questionnaires auto-rapportés sur l’école et leur bien-être. À 25 ans, les questionnaires portaient notamment sur l’atteinte de marqueurs de l’âge adulte (avoir terminé ses études, être devenu parent (ou grossesse en cours), avoir quitter le domicile familial, être en relation amoureuse). Une analyse de classification incluant quatre marqueurs a permis d’identifier un modèle à cinq profils dans les deux contextes examinés : travailleurs, parents, étudiants indépendants, célibataires, tardifs. Les différences entre les profils sont décrites et discutées en fonction des marqueurs atteints (ou non) à 25 ans, en fonction du contexte de provenance des jeunes (urbain ou éloigné), et en fonction des antécédents des profils (p.ex., bien-être). Les résultats contribuent à préciser les connaissances sur l’hétérogénéité dans la transition vers l’âge adulte.

La littérature scientifique indique que les agriculteurs sont particulièrement à risque de vivre de la détresse psychologique. En ce sens, des études récentes tendent à montrer que le vécu de l’engagement paternel chez les agriculteurs serait étroitement lié à leur bien-être. Or, à ce jour, aucune étude n'a exploré l'expérience de l'engagement paternel au sein de cette population. Une étude phénoménologique de type descriptive a donc été menée afin de décrire le vécu de l’engagement paternel des agriculteurs abitibiens, tel que perçu par ces derniers. Un échantillonnage par homogénéisation a permis de recruter 14 agriculteurs qui avaient au moins un enfant âgé de 0 à 5 ans. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès des participants et une analyse phénoménologique descriptive de leur discours a permis d’interpréter les résultats. Ceux-ci montrent que le fait de vouloir être présents activement auprès de leurs enfants constitue l’essence de la paternité chez les agriculteurs rencontrés. Cela mène les participants à s’engager en tant que pères afin de répondre aux besoins physiologiques et émotionnels de leurs enfants, d’être un mentor pour eux et d’assurer leur éducation. Cette étude témoigne également de l’imbrication étroite de la vie familiale et de l’entreprise agricole, ce qui jette des pistes d’intervention pour les spécialistes de l’intervention sociale lorsque ceux-ci accompagnent des propriétaires d’entreprises agricoles.

Cette proposition vise à la communication visuelle des résultats préliminaires de notre mémoire de maîtrise sous forme de schéma. Plus précisément, nous chercherons à mieux comprendre comment s'articulent les dimensions matérielles et symboliques de la cuisine selon le genre et le degré de responsabilité culinaire des Québécois et Québécoises dans leur maisonnée. En effet, la cuisine est généralement comprise en sociologie comme un processus à la fois matériel et symbolique (Poulain, 2013) par lequel un produit est identifié comme biologiquement et socialement consommable.Nous viserons à montrer comment les actions qui constituent la cuisine chez nos participants et participantes s'articulent les unes aux autres, mais aussi comment elles participent à des dynamiques interactionnelles et institutionnelles d'identification. Les résultats illustrés seront issus d'une analyse thématique de 12 entretiens semi-dirigés auprès d'adultes des générations X et Y, en couple avec des enfants, occupant un emploi à temps plein, résidant au Québec et se disant viser l'égalité entre les sexes. La forme du schéma facilitera l'analyse comparative de nos données quant aux variables du genre et du degré de responsabilité culinaire, et ce, en relation aux actions culinaires et à la littérature scientifique actuelle. Le schéma ci-joint est issu d'un prétest et est à considérer à titre indicatif uniquement.

Seulement au Canada, ce serait près de deux habitants sur cinq qui développeraient un cancer, ce qui équivaut à environ 196 900 nouveaux cas de cancer par année (Société Canadienne du Cancer. 2015). La maladie apporte son lot de problèmes pour les familles touchées. Il est donc important de soutenir la famille dans ce contexte et plus particulièrement dans le cas de cancer de la mère considérant son rôle clé dans le système familial. Les activités offrant la chance aux membres de la famille d’échanger entre eux sur ce qu’ils vivent sont très limitées, voire nulles, dépendamment de la région. Par ailleurs, les vertus du loisir ont été ventées à plusieurs reprises pour le bien-être des individus et de la famille (voir Iwasaki, 2005), mais cette voie demeure à explorer dans un contexte de soutien à la famille.

Des études de cas, par le biais d’entrevues de groupe ont été effectuées auprès de femmes survivantes du cancer et les membres de leur famille nucléaire afin d’explorer le rôle que le loisir peut prendre dans la résilience familiale. Il en découle les principaux éléments facilitant le développement de la résilience de la famille ainsi que la place que le loisir a pris avant, pendant et après la maladie. Il est donc possible de démontrer, par le biais d'un raisonnement par l'absurde, que le loisir pourrait être utilisé comme facteur de protection dans le développement de la résilience familiale. 

Étudiante à la maîtrise en communication, j'envisage cet hiver d'effectuer une étude qui porte sur la rencontre entre les touristes et les autochtones vietnamiens dans le cadre d'un tourisme alternatif. J'observerai plus particulièrement comment s'élabore cette rencontre et quel est l'emploi de l'appareil photographique. Cette recherche comportant deux volets ethnographiques me portera à vivre six semaines dans une famille autochtone vietnamienne et deux semaines au sein d'un groupe de touristes. Cette étude visera à mettre en lumière les deux facettes de cette rencontre interculturelle afin de mieux la cerner et, éventuellement, permettre son amélioration par le biais d'un tourisme plus respectueux et responsable des populations locales. En ce sens, je travaillerai à partir d'une méthodologie assemblant deux techniques qualitatives: l'observation participante et les entretiens individuels et collectifs.

Le terrain de recherche s'effectuant à Sapa dans le nord du Vietnam pendant les mois de février et mars, il me sera possible de vous présenter un résumé des données collectées lors du 81e congrès de l'Acfas.

À ma connaissance, aucune étude n'a été menée sur la rencontre entre touristes et autochtones vietnamiens à travers l'utilisation de la mise en scène photographique. Cette communication libre permettra donc de contribuer au développement des connaissance sur cette communication interculturelle présente au sein d'un secteur économique essentiel au XXIe siècle: le tourisme. 

Le statut socioéconomique (SSE) des parents s’avère un facteur de risque important des pratiques parentales sous-optimales. Ce facteur peut cependant être surestimé, puisqu’il importe de considérer d’autres sources d’influence potentielles, comme les caractéristiques personnelles de l’enfant, liées au SSE et aux pratiques parentales. L’objectif de cette étude était d’examiner comment le SSE, le tempérament de l’enfant et son niveau de compétence peuvent être liés de manière unique aux pratiques parentales observées durant une tâche d’apprentissage guidé. Un total de 192 dyades mère-enfant ont participé à une étude longitudinale. Des indicateurs de SSE ont été collectés à 5 mois et 42 mois, le tempérament de l’enfant à 18 mois, le niveau de compétence de l’enfant à 42 mois et, finalement, les pratiques parentales ont été observées en laboratoire alors que l’enfant avait 48 mois. Les résultats suggèrent que le tempérament et le niveau de compétence de l’enfant sont centraux dans l’estimation des pratiques parentales en contexte d’apprentissage guidé, au-delà du SSE. Des analyses de profils ont révélé que les mères de famille plus à risque (SSE plus faible, enfant présentant un tempérament plus difficile et un niveau de compétence moindre) présentaient les pratiques parentales les moins favorables. Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs confondants, comme ceux de l’enfant, lors de l’étude de la relation entre le SSE et les pratiques parentales.

La compréhension des états mentaux d’autrui chez le jeune enfant est une étape importante qui a des implications pour leur développement social. Une étude de Wellman et Liu (2004) a démontré que le développement des habiletés reliées à la théorie de l’esprit chez les enfants âgés de 3 à 5 ans correspond à une échelle,  soit de la compréhension des désirs à celle des émotions. Cependant, aucune étude à ce jour n’a démontré un développement similaire au cours de la petite enfance. L’objectif de notre étude est de vérifier cette hypothèse chez des enfants âgés de 18 et 24 mois. Des enfants  âgés de 18 mois (N= 29) et de 24 mois (N=34) ont complété une série d’épreuves qui mesurent la compréhension de l’intention, des émotions, du désir, et des fausses croyances. Une cote de réussite ou d’échec a été attribuée pour chaque tâche. Les résultats ont démontré qu’à 18 mois, 90% des enfants réussissent la tâche d’intention,  66% la tâche de l’émotion, 38% celle des fausses croyances, et 24% celle sur le désir. Les résultats des enfants de 24 mois ont démontré un taux de réussite de 97% pour la tâche d’intention, de 74% pour l’émotion, de 38% pour les fausses croyances, et de 18% pour le désir (Voir Figure 1). En ce qui concerne la progression du développement, les résultats indiquent qu’une même échelle de développement est observée chez 75% des enfants. Nous démontrons donc une progression de la compréhension des états mentaux chez le très jeune enfant grâce à un plan intra-sujets.

Dans les communautés inuites du Québec, le processus de deuil d’un(e) proche est complexifié par de nombreux facteurs, tels que les contextes historiques et géographiques, les histoires personnelles, les enjeux sociaux et les lacunes dans le système de services sociaux.  Le soutien au deuil existant y est majoritairement offert par des bénévoles de la communauté et par des personnes inuites qui travaillent pour des institutions sociales, scolaires et religieuses.   En ce qui concerne les interventions liées au soutien au deuil, ces personnes décrivent plusieurs enjeux, y compris: a) les difficultés par rapport à leurs propres deuils, b) le manque de soutien et de formation, et c) les relations duelles (relations doubles) avec les personnes qui ont besoin d’aide.  Compte tenu de ces difficultés et afin de mieux appuyer ces personnes, plusieurs projets ont été mis en oeuvre par les communautés et les organismes concernés, dont un projet collaboratif de formation en soutien au deuil. Dans cette présentation, nous allons décrire le déroulement de ce projet à Salluit et à Montréal, Quebec.  Nous vous présenterons une analyse préliminaire concernant notre démarche pour établir des partenariats, ainsi que les orientations qui ont guidé la conception des formations et le choix des modèles d'intervention.

Prendre soin d’un proche ayant une maladie chronique augmente le risque chez les aidants de développer eux-mêmes des problèmes de santé physique et/ou mentale et dans cette situation de vulnérabilité, la dynamique familiale est mise à l’épreuve. Il est ainsi évident que la santé des aidants naturels doit devenir une préoccupation pour la santé publique. La réalité des adultes qui sont des aidants naturels auprès d’un parent ou d’un conjoint est connue depuis longtemps. Par contre, la réalité des adolescents qui adoptent ce rôle d’aidant auprès d’un parent reste encore méconnue au Québec. Les jeunes aidants naturels (young carers) assument des tâches et rôles qui ne sont pas toujours adaptés à leur âge. En outre, la contribution de ces jeunes reste peu comprise dans la société québécoise. Une recherche en cours, dans le cadre d’une maîtrise, part de l’interrogation comment cette réalité est vécue par les adolescents ainsi que perçue et interprétée par les intervenants de différents milieux de pratique. Dans cette perspective, le propos de cette communication est double. Il s’agit d’offrir une introduction à ce phénomène et de faire ressortir les enjeux entourant la réalité des adolescents qui sont des aidants naturels, particulièrement en se basant sur la reconnaissance de leur réalité, d’une part, et, d’autre part, présenter quelques résultats préliminaires pour établir des liens entre cette reconnaissance et les effets sur le rôle d’aidant des adolescents. 

 

En réponse aux attentats terroristes survenus en 2014 à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa, le Québec s’est donné pour objectif de lutter contre l’engagement de certains jeunes dans le terrorisme. Au terme d’un long processus de réflexion et de débats collectifs, ce phénomène a été converti en problème public et désigné sous l’expression « radicalisation menant à la violence ». Or, une telle dénomination en exclut d’autres, limitant ainsi l’horizon de solutions possibles de ce problème. Pourquoi, par exemple, ce problème a-t-il été nommé en termes de radicalisation, mais pas en termes d’intégrisme, de fondamentalisme ou de terrorisme? Comment en est-on arrivé, au Québec, à formuler ce problème en termes de radicalisation? Qui sont les protagonistes de ce « on » qui ont décidé de signifier et de traiter ce problème selon cette dénomination?

Notre enquête montre que la définition de ce problème implique le travail interprétatif d’un public large, composé aussi bien d’experts, de scientifiques, de politiciens que de journalistes, de faiseurs d’opinion et de citoyens ordinaires. Elle révèle que la signification attribuée à ce problème, autant que les causes identifiées pour l’expliquer et les solutions envisagées pour le résoudre ne lui sont ni inhérentes, ni permanentes, ni décisives, ni objectives, mais socialement produites. En d’autres termes, le problème de la radicalisation menant à la violence pourrait être nommé, expliqué et résolu autrement. 

 

Un programme d’insertion socioprofessionnelle implanté en Outaouais a pour but d’améliorer la situation des jeunes mères en situation de vulnérabilité en les amenant à poser des actions concrètes et à faire des choix concernant leur avenir. Le programme vise également à les soutenir dans leur rôle parental. Cette recherche évaluative examine les retombées du programme sur les jeunes mères et leurs enfants. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de 11 intervenants et 9 participantes. Ces entrevues ont permis de colliger des informations concernant le stress parental, le bien-être psychologique et le réseau social. À l’aide du logiciel Nvivo, des analyses de contenu ont été effectuées afin de connaître les retombées du programme. Les résultats confirmés à la fois par les parents et les intervenants s’inscrivent dans les diverses sphères de la vie des mères, soit aux plans personnel (p.ex. : bris de l’isolement, meilleur réseau social), familial (p.ex. : meilleure compréhension des besoins de leur enfant, amélioration de la relation parent-enfant) et professionnel (p.ex. : amélioration des connaissances par rapport aux outils et méthodes de recherche d’emploi). En conclusion, les retombées du programme s’inscrivent dans un cycle de changements dépassant même les objectifs du programme et les effets attendus.

 

Une des problématiques importantes touchant l’ensemble des populations mondiales concerne les agressions sexuelles (ONU, 2019). Bien que les agressions sexuelles n’aient pas de visage à proprement parler, les personnes en situation de handicap, notamment celles présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA), sont plus à risque que celles sans handicap d’en subir et ce, à tous les stades de leur vie. Tout un pan de la littérature a largement démontré l’importance de prévenir les agressions sexuelles chez les jeunes de ces groupes en misant sur le développement d’habiletés et de connaissances afin qu’ils puissent se protéger des potentielles victimisations. Or, les connaissances sur les données probantes à ce sujet sont parcimonieuses, notamment lorsqu’il s’agit de faire ressortir les différences qu’il existe dans les stratégies /programmes à préconiser selon que l’adolescent.e présente une DI ou un TSA. Le but de cette présentation est de présenter les résultats d’une recension systématique de la littérature sur les programmes/stratégies de prévention jugées prometteuses/efficaces pour les adolescents.es présentant une DI ou un TSA. L’implication des résultats de cette étude contribuera à soutenir l’action des décideurs et des intervenants désirant prévenir cette problématique.

Étudier le tourisme pose une épineuse question épistémologique et méthodologique : comment analyser un phénomène aussi global et mobile ? Certains soutiennent la technique du « following » (Germann Molz, 2012) qui consiste à suivre méthodologiquement les touristes que ce soit en ligne, concrètement durant leur voyage ou bien une fois revenu chez eux. Nous présenterons une analyse basée sur un autre versant de la mobilité, à savoir, son immanquable ancrage géographique. Ainsi, nous exposerons les intérêts d’une méthodologie qui se fige dans un lieu afin de cerner le passage de touristes. Il s’agira d’exposer les avantages d’une telle posture, particulièrement, sa capacité à atténuer la dichotomie méthodologique mobile/statique présente en sociologie du tourisme. De plus, cette façon de faire permet de mieux comprendre des phénomènes globaux dans leurs manifestations locales (Sassen, 2010), atténuant ainsi les généralisations dont les activités mondialisées font parfois l’objet. À travers l’exemple de notre recherche doctorale, qui étudie des touristes venant visiter Montréal, nous montrerons en quoi, une méthodologie qualitative localisée et statique dans la métropole est source d’informations sur des phénomènes mobiles et globaux.

L’exposition à la violence conjugale (EVC) est vécue par plusieurs jeunes (Clément et al., 2019; Hélie et al., 2017) et ses conséquences sont bien documentées (Lessard et al., 2019). Cette conférence présente les résultats d’une recherche qualitative s’appuyant sur la théorie des parcours de vie (Elder et al., 2003). L’un des objectifs spécifiques était d’examiner comment les jeunes ayant vécu l’EVC expliquent les liens entre cette violence et d’autres victimisations vécues dans leur parcours de vie ainsi que la sévérité perçue des différentes victimisations. L’échantillon inclut 45 jeunes adultes de 18-25 ans ayant vécu l’EVC dans leur enfance ou adolescence. Les participants ont d’abord complété un questionnaire en ligne pour mesurer les victimisations vécues, puis participé à une entrevue semi-dirigée, supportée par la méthode du calendrier historique de vie. Les résultats montrent que les jeunes identifient des liens particulièrement importants entre l’EVC et les mauvais traitements directs à leur endroit, l’intimidation à l’école et la violence dans les relations amoureuses. Comme les différentes violences déclarées dans le questionnaire sont perçues de façon plus ou moins sévères par les jeunes, les résultats de cette recherche mettent en évidence l’importance de considérer le point de vue des jeunes concernés dans le développement d’interventions ou de programmes de prévention leur étant destinés.

Introduction : Pour promouvoir la santé et le bien-être des Autochtones, Santé Canada met l’accent sur les approches de promotion de la santé. Une approche de collaboration utilisant la participation sociale des aînés en tant que facteur de robustesse, rejoindrait les modèles traditionnels autochtones favorisant la guérison. Objectifs : Cette étude s'intéresse aux associations entre les relations intergénérationnelles impliquant des aînés et la santé physique et mentale des familles autochtones. Méthode : Il s’agit d’un devis transversal portant sur l’analyse des données de l’Enquête auprès des peuples autochtones (2012) et de l’Enquête de santé générale (2013) pour lesquelles les données de 24 803 répondants autochtones canadiens et 14 714 répondants canadiens incluant 346 personnes autochtones respectivement sont disponibles. Des régression logistiques et linéaires permettront de tenir compte de l’âge, du genre, du revenu, du surpeuplement et de la défavorisation matérielle et sociale dans l’analyse des relations entre les solidarités intergénérationnelles impliquant des aînés et les différentes variables de santé des familles. Avec 2604 aînés autochtones, on peut détecter une corrélation supérieure à 0,055 (r>|0.055|) avec une puissance de 80% à un niveau alpha de 0,05. Résultats : Les résultats seront disponibles en février 2017. Conclusion : Ces résultats pourraient mener à une recherche action impliquant les aînés autochtones pour améliorer la santé des familles.

Défini comme étant l’offre de services sexuels contre toute forme de rémunération, le travail du sexe est un sujet polarisé au sein des discours féministes. Considérant qu’il est dépeint comme une forme de violence sexuelle par le discours dominant, peu d’études empiriques portent sur la pluralité des expériences des personnes pratiquant le travail du sexe, soit sur l’exploration de leurs réalités subjectives et diverses. Ancrée dans une approche féministe constructiviste et guidée par la sociologie du travail, cette présentation porte sur l’évaluation subjective de neuf personnes travailleuses du sexe s’identifiant au genre femme en ce qui concerne leurs expériences de travail, soit sur la conception qu’elles ont de leur pratique du travail du sexe. Ces données ont été recueillies dans le cadre d’une étude qualitative visant à documenter l’agentivité sexuelle de ces dernières dans le cadre de leur pratique professionnelle. Nos résultats démontrent que leurs expériences sont plurielles et leurs réalités sont multiples; les personnes participantes rapportent des aspects positifs tout comme des aspects négatifs associés à l’exercice du travail du sexe. Outre le fait que les résultats de notre étude permettent une critique du discours dominant qui occulte les multiples réalités des personnes travailleuses du sexe, ils permettent également de proposer des pistes d’action luttant pour la défense de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail.

L’hypervigilance envers le rejet social est un biais cognitif lié à une basse estime de soi. Ce biais  peut entraîner des sentiments d’isolement, perte de confiance ou même agressivité. Il est possible de modifier ce biais cognitif par une tâche d’entraînement attentionnelle (Dandeneau et Baldwin, 2004). Par cette présente étude nous avons étudié la possibilité d’auto-maintient d’une nouvelle habitude cognitive. Grâce au conditionnement classique, nous avons associé des stimuli sonores à des sentiments de rejet et d’acceptation sociale. Ces mêmes signaux sonores ont ensuite été reproduits lors d’une tâche mesurant l’orientation visuelle aux visages neutres, menaçants (représentant le rejet) et souriants (représentant l’acceptation). Selon notre hypothèse, le signal sonore associé à l’expérience du rejet déclencherait une orientation attentionnelle vers les visages associés au rejet. À l’inverse, le signal sonore associé à l’expérience d’acceptation déclencherait une orientation attentionnelle vers les visages associés à l’acceptation sociale. Nous avons également mesuré l’effet  24 heures plus tard comme mesure de la durée de l’effet du conditionnement. Les résultats appuient l’hypothèse selon laquelle des stimuli sonores conditionnés peuvent reproduire une expérience de rejet ou d’acceptation sociale. Cette étude pourra servir de fondement en recherche pour le développement de saines habitudes cognitives permettant une meilleure estime de soi.



Dès la diffusion du projet de loi 60, surnommé la charte des valeurs québécoises, des débats houleux, des prises de positions polarisées ainsi qu'un clivage entre le "nous" et le "eux" ont été observés dans l'ensemble du Québec. L’objectif de la présente étude est de contribuer à une meilleure compréhension des enjeux caractérisant les relations intercommunautaires et la façon dont ils jouent dans le domaine social, spécifiquement autour des expériences de discrimination et des relations entre la communauté majoritaire et les groupes minoritaires. Pour ce faire nous avons conduit des analyses descriptives de 193 textes publiés dans les médias officiels du Québec entre septembre 2013 et avril 2014 afin de documenter le discours médiatique autour du débat sur la Charte. Une analyse critique a de plus permis de questionner les discours explicites et latents. L'arborescence thématique créée par l'analyse dévoile 6 thèmes principaux et 24 sous-thèmes. Les rapports intercommunautaires, incluant une hausse de la discrimination, les risques de division sociale et les enjeux du multiculturalisme, sont apparus comme un des thèmes centraux du débat. Même si le projet de Charte n’a pas été adopté, nos résultats démontrent que le vivre ensemble au Québec demeure une question d'actualité dans le contexte sociopolitique québécois et dont les manifestations dans l'espace public peuvent engendrer des nouvelles solidarités autour d'une identité commune ou encore fragiliser l'harmonie sociale.

Suite à l'agression sexuelle et au meurtre de leur fille par leur voisin, les parents d'une jeune fille du New Jersey nommée Megan Kanka, entreprirent une lutte en août 1994 pour la création d’une loi qui révélerait au public l’identité et le lieu de résidence des délinquants sexuels. Moins de 3 mois plus tard, un répertoire public de délinquants sexuels était né (Loi de Megan). 

Notre présentation explore comment une construction particulière de la délinquance sexuelle comme problème social renchérissait la notion de «droit à l'information» et comment ces éléments étaient liés à la réponse pénale qu’était la Loi de Megan.

Nous avons analysé les discours politiques en lien avec l’affaire (étude de cas qualitative). Huit entretiens avec des acteurs impliqués dans le débat politique menant à la création de la loi de Megan furent effectués. Une analyse de plus de 150 articles de journaux et de quelques projets et textes de lois fut également effectuée.

Nos résultats soulignent le rôle primordial qu’avait le contexte sociopolitique autant sur la construction du problème social de la délinquance sexuelle que sur la solution qui lui était liée. De surcroît, la dyade problème-solution s’élabora en conjonction, dans un cadre temporel uniforme. La mort de Megan ne constituait qu’un point focal qui permit à des acteurs de mettre en pratique des concepts déjà largement partagés. L’étude conclue en liant le contexte sociopolitique du Canada à celui retrouvé dans notre étude de cas

La première loi canadienne sur la laïcité de l’État (loi 21) est votée par le gouvernement Legault au Québec, le 16 juin 2019. L’interdiction du port de signes religieux pour l'ensemble du personnel des organismes publics ou parapublics, spécifiquement les employés de l'État en position d'autorité coercitive, ainsi qu'aux enseignants du réseau scolaire public dépasse son cadre d’application. En effet, la présentation explore comment des stratégies identitaires de négociations, d’évitements, de collaboration ou d’accommodements des normes juridiques inscrites sur la laïcité (lois, règlements) peuvent faire partie des formes d'agentivité de musulmanes dans le milieu professionnel.

Basée sur des résultats préliminaires d'enquêtes semi-dirigées conduites en 2022, cette présentation révèle que les formes de contestation au travail se limitent à des actions syndicales insuffisantes avec des répercussions sur la reconnaissance de l’islamophobie, le rapport à l’inclusivité et l’assertivité des musulmanes.

Enfin, en relevant les relations d’interdépendances et de contingences entre la loi 21 et les stratégies identitaires adoptées, la présentation met en lumière les enjeux liés aux perspectives d’évolution professionnelle des musulmanes.

La pratique des jeux vidéos multijoueurs à été analysée de bien des manières en sociologie. Dans mon mémoire, je propose une analyse de la socialisation des joueurs à travers le médium vidéo-ludique en utilisant une approche microsociologique pour saisir l'expérience et les pratiques des joueurs. 

La transmission et le partage d'informations, normes, valeurs, pratiques et expériences sont des pratiques courantes à dans les jeux vidéos multijoueurs et les interactions possibles ne cessent de s’accroître. Il va être question ici de comprendre comment l'appropriation par les joueurs des outils de communications et d'interactions proposés par les jeux vidéo multijoueurs impacte les processus de socialisation.

A l'heure ou le numérique est de plus en plus présent dans les vies individuelles, l'analyse des processus de socialisation à travers de nouveaux médias devient de plus en plus importante. Mon mémoire va avoir pour but d'étendre notre compréhension des échanges interpersonnels à l'intérieur d'espaces sociaux numériques. 

L'objectif de cette présentation est de présenter le cadre théorique, le protocole de recherche et les hypothèses de mon projet de mémoire qui vont me permettre de répondre à la question : "Comment les outils de communication et d'interaction des jeux vidéo Multijoueur participent-ils à un processus de socialisation numérique ?"

Selon la réforme psychiatrique brésilienne, les personnes atteintes de troubles mentaux graves doivent recevoir un traitement psychosocial dans les centres de soins psychosociaux. Ce centre diffère d’une "institution totale" (Goffman, 1961) et cela change les interactions sociales dans l'institution. Plus précisément, les dynamiques des ajustements primaires et secondaires (Goffman, 1961) sont différenciées. Notamment à partir de la technique de l’observation participante, nous avons constaté que la participation des utilisateurs (pacientes) modifie la manière dont les relations sociales se produisent dans l'institution. Nous soutenons que la frontière entre les ajustements primaires et secondaires est devenue plus conflictuelle et que la participation des utilisateurs conduit l'institution à faire des accords constants avec eux afin de maintenir le contrôle.

La présente étude visait à déterminer si l'apprentissage de nouveaux mots dans une langue seconde par des enfants monolingues âgés de 20 à 27 mois entraînerait un développement accéléré du contrôle de l’inhibition que l’apprentissage de mots dans leur langue maternelle. Les enfants ont suivi un programme d’entraînement en ligne de 12 semaines au cours duquel neuf mots nouveaux leur étaient enseignés chaque semaine, dans leur langue maternelle ou dans une langue seconde (deux groupes). Le fonctionnement exécutif des participants a été comparé avant et après l'intervention à l'aide du questionnaire sur les fonctions exécutives précoces (EEFQ). L'apprentissage des mots a été évalué à l'aide d'une tâche de choix tactile à choix forcé. Les résultats suggèrent que l'apprentissage de doublons est plus difficile que l'apprentissage de nouveaux mots dans la langue maternelle. Le contrôle de l'inhibition, la flexibilité cognitive et la mémoire de travail se sont améliorés de manière égale dans les deux groupes, entre le prétest et le post-test. Par contre, seul le nombre de doublons appris a été associé à une amélioration de la mémoire de travail. En résumé, nos résultats ne confirment pas l’hypothèse d’un avantage du bilinguisme à 25 mois, mais suggèrent un lien entre l'acquisition d'une langue seconde et la mémoire de travail.