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L’inclusion des femmes cadres comprend des facteurs tels la sélection, la promotion, la rémunération équitable et leur participation dans la prise des décisions. L’éthique des normes, ou déontologie, adresserait cela à travers la Déclaration et Programme d’action de Beijing - des Nations Unis (1995 - lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes), la  Loi sur l’équité en matière d’emploi (1995) au Canada, entre autres. Néanmoins, la réalité nous montre un autre portrait. Par exemple, Statistiques Canada nous indique qu’en 2015 seulement 25,6% des cadres dans le secteur privé étaient des femmes. Par conséquent, nous considérons qu’en plus de l’éthique des normes, il faut travailler sur l’éthique des vertus, qui est volontaire, chez les cadres haut placés qui détiennent le pouvoir d’inclure ou non des femmes cadres dans l’étendu décrit en haut. Ainsi, nous proposons une recherche qualitative exploratoire (Maxwell, 2013; Alvesson et Sköldberg, 2009) pour identifier : i.) des vertus éthiques nécessaires aux cadres haut placés pour une telle inclusion, et ii.) comment l’enseignement de gestion pourrait contribuer au développement de ces vertus chez les futurs cadres. Nous présentons quelques résultats préliminaires, dont des vertus telles la tempérance et le courage, ainsi que des orientations d’enseignement utilisant l’introspection et la réflexivité. Des détails sur ces résultats sont élaborés, de même que la suite de notre recherche.

Les changements dramatiques, tels que la crise sanitaire de la COVID-19, peuvent avoir des répercussions sur le plan des ressources communautaires et psychologiques. Aux vues de ces conséquences, le Projet InterCom a vu le jour dans le but de proposer une solution collective à un problème collectif en mettant de l’avant des ateliers interactifs promouvant le bien-être et l’engagement social, notamment par un atelier intitulé Soutien social et entraide. Une des parties intégrantes de la visée communautaire du Projet InterCom repose sur la promotion du soutien social qui consiste à offrir de l’aide aux membres de son réseau social afin qu’ils se sentent importants, respectés et valorisés. Le soutien social, qu’il soit offert ou reçu, peut mener à une augmentation du bien-être individuel et collectif, en plus de renforcer les relations interpersonnelles soutenantes. Depuis l’automne 2021, les témoignages recueillis auprès de participants ayant assisté à cet atelier (N=57) soulignent l’importance de l’entraide et du soutien social pour un rétablissement à la suite d’un changement dramatique. Ainsi, nous présenterons les potentiels bienfaits de cet atelier du Projet InterCom grâce à la présentation de données qualitatives, soit des témoignages recueillis auprès des participants.

 

La violence conjugale est un problème social qui touche une femme sur cinq et près d’un demi-million d’enfants au Canada (Statistique Canada, 2001). La rupture ne met pas fin à la violence conjugale (Hotton, 2001) et la période de séparation représente un risque accru de dangerosité (Jaffe et al., 2008). L’intervention du système sociojuridique dans ces situations est donc de grande importance, notamment lorsqu’il s’agit de décider des modalités de garde et d’accès des enfants, objet de litige. Une expertise psychosociale peut être ordonnée afin d’évaluer les capacités parentales des parents et d’éclairer le juge dans sa décision. À l’instar des divers acteurs sociojuridiques, les experts psychosociaux confondent les situations de violence conjugale avec le « conflit de séparation » (Godbout, 2014) et perçoivent les rapports entre la mère victime et le père agresseur comme étant égalitaires (Dupuis et Dedios, 2009). L’idéal de co-parentalité et le principe l’égalité entre les parents (Godbout, 2014) nuisent à l’élaboration de plans parentaux sécuritaires (Jaffe et al., 2008; Durand, 2015) et compromettent le meilleur intérêt de l’enfant ainsi que son bien-être (Lapierre, 2008). Lors de cette communication, nous ferons la présentation d’une recherche qualitative portant sur le traitement des situations de violence conjugale dans les expertises psychosociales, dont les résultats mettent en évidence les lacunes et les impacts de cette pratique.

Des communautés amérindiennes du Québec élisent des reines (ou des princesses) lors de carnavals ou de festivals. Ces concours aux dimensions communautaires s’inscrivent dans une programmation comprenant des activités sportives et ludiques. D’anciennes candidates ou organisatrices de concours interrogées dans le cadre d’entrevues insistent pour dire qu’il ne s’agit pas de concours de beauté. Ceci étant dit, certaines candidates en profitent pour se mettre belles. Pourquoi ? Quelles sont les fonctions de ces mises en beauté ?  Nous verrons qu’elles participent à faire de l’occasion un évènement spécial et divertissant, mais qu’elles permettent aussi aux candidates de se dépasser et revitaliser leur confiance personnelle. L’habillement des candidates varie selon la thématique du concours et la communauté. Toutefois, les robes de soirée sont souvent portées quand les candidates sont de jeunes femmes. La communication ciblera principalement les enjeux entourant ces dernières qui renvoient à un imaginaire de princesses, souvent de Disney. L’analyse montrera qu’il est envisagé dans une optique positive : des femmes fortes, autonomes et déterminées. Les jeunes filles et femmes amérindiennes semblent identifier leurs idéaux à ces images. Il sera proposé que l’univers romantique perceptible dans la mise en beauté des candidates témoigne d’un espace de construction de la féminité renvoyant à un « girl power ».

Bien que le Québec fasse figure de pionnier pour la reconnaissance juridique et sociale des réalités LGBTQ+, les expériences des individus issus de la diversité sexuelle et de genre qui présentent aussi des incapacités sur le plan intellectuel demeurent méconnues et très peu documentées. Une recension narrative a été réalisée afin de répondre aux questions suivantes : (1) Quels sont les défis et les besoins des personnes LGBTQ+ ayant une déficience intellectuelle, ceux de leur famille et ceux des intervenant·e·s qui les accompagnent? et (2) Quelles sont les pratiques qui ont été développées pour répondre à leurs besoins? Au final, un corpus de 12 articles a été analysé. Les données ont été extraites et interprétées au prisme de la théorie de la reconnaissance d’Axel Honneth. Différents thèmes ont émergé pour chaque mode de reconnaissance : 1) les relations intimes, familiales et entre pairs (reconnaissance affective); 2) l’autodétermination, l’accès aux services et le rapport aux institutions (reconnaissance juridique) et 3) l’intersection des réalités LGBTQ+ et de la déficience intellectuelle (reconnaissance sociale). Différentes formes de mépris ont aussi été relevées, soit les sévices et la violence (abus, pratiques sexuelles non consenties), la privatisation des droits (infantilisation, déni, silence et tabou, services peu adaptés, exclusion sociale) et l’humiliation et l’offense (présomptions, intimidation). Les implications cliniques et théoriques seront discutées. 

Cette communication vise à présenter les premiers résultats d'une recherche qualitative exploratoire portant sur l'expérience du vieillissement chez des hommes âgés de plus de 65 ans. À partir de quand  se considère-t-on  comme vieille? Quelle est la distance entre l'âge vécu et l'âge perçu, entre la façon dont est perçu le vieillissement  et  la manière dont est vécu concrètement le fait de vieillir? Telles sont certaines des questions auxquelles nous avons voulu répondre. Pour se faire, nous avons réalisé  des entretiens semi-directifs auprès de 16 hommes âgés entre 65 et 87 ans. Notre communication sera centrée sur le thème du rapport au corps. Nous montrerons essentiellement que le rapport au corps chez les hommes  suggère une forme d'implication qui est souvent liée au travail qu'ils occupaient avant de prendre leur retraite. Les hommes occupent donc leur temps en mettant à profit l'expérience acquise lors de leur vie professionnelle, l'idée d'un corps vieillissant  rimant souvent avec une sagesse qui croit avec l'âge. Associant surtout le vieillissement à une période de mûrissement qui conforte le sentiment d'être en contrôle, ou effectuant des activités pour rester en forme physiquement, les hommes adoptent plusieurs stratégies devant conforter le sentiment d'autonomie qu'ils souhaitent conserver. Il s'agit de donner sens à l'expérience du temps qui passe et à celle du corps qui change, sans pourtant nier le vieillissement. 

La violence conjugale affecte d’une façon particulière les femmes autochtones du Canada. Les démarches de demande d’aide en milieux autochtones sont complexifiées par de nombreuses difficultés (ASPC, 2008). La fuite vers les régions urbaines apparaît une solution à considérer pour échapper à la violence, mais les différents réseaux d’aide pouvant les accueillir sont considérés comme racistes et discriminatoires (FAQ, 2008). Étant donné les défis auxquels ces femmes font face, il importe de documenter leur expérience et leurs besoins.

 

Cette présentation regroupe les résultats d’un mémoire en service social ayant pour objectif d’explorer l’expérience et les besoins en matière d’aide des femmes autochtones victimes de violence des régions de Québec et de Montréal. En premier lieu, un bref résumé de l’état des connaissances sur la problématique de la violence conjugale envers les femmes autochtones sera présenté. Puis, les principaux obstacles et éléments facilitant leurs démarches de demande d’aide en milieu urbain seront abordés. Finalement, les principaux besoins et les modes d’interventions prometteurs ayant été identifiés seront discutés.

 

Ces résultats sont tirés de l’analyse qualitative d’un corpus composé de trois groupes de discussion regroupant les propos de 24 hommes et femmes autochtones de Québec et de Montréal, concernés par la problématique de la violence conjugale. Le cadre d’analyse choisi adopte l’angle de l’intersectionnalité.

Dans le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19, des mesures telles que le confinement ou les gestes barrières ont été prises par la santé publique pour gérer les risques de propagation de la maladie. Ces mesures ont impacté le fonctionnement des maisons de transition qui doivent à côté de leur double mandat de surveillance et de réhabilitation, assurer un nouveau mandat (ponctuel) de gestion des risques sanitaires liée à la COVID-19. L’articulation de ce triple engagement ne semble pas être sans enjeux au regard de la non adaptabilité des lieux/espaces, la promiscuité, les règles de sécurité, la vulnérabilité de leur clientèle, le changement de priorité dans la prise en charge, etc. Notre objectif est d’analyser les mécanismes et stratégies mis en place par les maisons de transition pour gérer les risques de cette clientèle et les réhabiliter dans le contexte actuel de la pandémie. Pour ce faire, nous avons opté pour une analyse qualitative basée sur des entretiens à structure ouverte avec des intervenant-e-s communautaires et une observation d’une maison de transition. L’analyse des données recueillies permettrait d’identifier (1) les tensions entre les besoins de gestion des risques de la clientèle judiciarisée ainsi que des risques sanitaires, ensuite (2) leur impact sur les pratiques de réhabilitation et enfin (3) leurs effets sur la nature des interactions entre les différents acteurs des maisons de transition.

Face à l’évidence de l’accroissement du matérialisme chez les jeunes, plusieurs explications ont été avancées. Toutefois, la recherche empirique reste fragmentée, et surtout divisée entre plusieurs domaines d’étude. Parmi les antécédents possibles du développement du matérialisme chez le jeune, le rôle joué par la famille dans ce processus d’apprentissage reste flou, relativement peu étudié par rapport à celui des médias et surtout il n’a pas été envisagé selon ses multiples facettes.

À partir de l’ensemble de ces constatations, dérivées d’une revue extensive de la littérature, nous avons fait la présente étude pour répondre à la question de recherche suivante :

Comment la famille peut-elle influencer l’acquisition et le développement d’une orientation matérialiste au cours de l’adolescence?

L’objectif de notre recherche est d’identifieret d’analyserle rôle des différents facteurs familiaux pouvant correspondre à des sources d’influence dans le développement du matérialisme chez le jeune.

Une première étape de type confirmatoire, visait à vérifier les relations présentées dans notre modèle analytique (voir schéma ci-dessous). Elle était basée sur un questionnaire en ligne. Une seconde étape, basée sur des entrevues individuelles, a été effectuée sur une partie du premier échantillon (les extrêmes du niveau de matérialisme). Elle visait à approfondir les résultats de la première phase à travers une analyse comparative entre les deux groupes extrêmes.

Les résultats seront présentés

Cet article a pour objectif d’ausculter les dits, non-dits et mystères de la dot chez les Bamilékés, peuple de la Région de l’Ouest-Cameroun. Il se propose de décrire les différentes phases du mariage coutumier et d’interroger les facteurs qui ont contribué à sa modernisation à l’heure dit de la mondialisation. En effet, pour s’en convaincre de la force traditionnelle de cette pratique de longue date, il sied de s’interroger sur la composition même de la dot et sur le rôle qu’elle joue dans la vie de famille et dans la société. La question posée est celle de savoir quelles sont les étapes charnières du mariage coutumier chez les Bamilékés ? Tout en mettant en relief l’indispensabilité et la modernisation de la dot dans la Région de l’Ouest Cameroun, l’hypothèse atteste de la valeur traditionnelle positive de la dot tout en mettant en relief les conséquences néfastes qu'elle cause au sein des familles. Cette recherche, basée sur la recherche documentaire, les entretiens semi-directifs, les focus group et l’observation directe dans quelques villages de l’Ouest-Cameroun, tente de démontrer que la dot est longue pratique traditionnelle incontournable chez les Bamilékés qui se décompose en plusieurs étapes distinctes les unes des autres. Par ailleurs, certains mystères naviguent autour de cette pratique coutumière datant de l’époque.

Bien que la pair-aidance soit de plus en plus répandue, l’expérience des personnes la pratiquant est peu explorée, ce qui limite la capacité de comprendre comment la pair-aidance s’inscrit dans une trajectoire personnelle. L’objectif de cette présentation est de porter un regard sur les facteurs facilitant la pratique de la pair-aidance et des bénéfices retirés par les personnes exerçant ce métier au Québec. Dans le cadre d’une recherche qualitative exploratoire, nous avons mené 21 entretiens individuels auprès de pairs aidants travaillant dans divers milieux de pratique à Québec et à Montréal afin de les questionner sur leur expérience actuelle et le cheminement vers la pair-aidance. Les données ont été soumises à une analyse thématique dynamique. Les résultats suggèrent que l’expérience de la pair-aidance est bénéfique aux personnes principalement sur trois plans. D’abord, elle permet une insertion socio-professionnelle qui a d’importantes répercussions sur les conditions de vie. Ensuite, elle permet la valorisation d’un vécu auparavant marginalisé ainsi qu’un apprentissage des limites personnelles. Finalement, la pair-aidance leur permet de développer un sentiment d’appartenance. Les résultats seront mis en dialogue avec les conditions gagnantes observées dans les milieux de pratique et des pistes de réflexion seront proposées pour faciliter l’accueil, le soutien et l’accompagnement de pairs aidant dans des équipes cliniques.

Dans une correspondance des affaires indiennes datant de 1890, nous retrouvons une affirmation étonnante faite par Angus McBride que des individus de la réserve de Témiscaminque sont de « pures Métis » (pure Halfbreed). Cette expression qui peut s’interpréter comme un oxymore mêlant « pureté » et « mélange » au sujet d’une identité autochtone, attire tout particulièrement notre attention. Notre communication explorera ce type d’expression souvent perçue comme anecdotique en soulignant comment les structures de parenté chez les Métis canadiens peuvent refléter une conception de l’identité qui se distingue manifestement des autres « Indiens » connus comme étant métissés. Nous argumenterons que cette découverte offre une façon innovatrice de réfléchir les limites de l’identité métisse au-delà des narrations nationalistes et primordialistes en vogue au sein de certains cercles universitaires. Il faut en effet savoir que les partisans du nationalisme de la Rivière Rouge ne réclament pas uniquement l’identité propre à leur nation métisse, mais réclame plutôt l'usage du terme “Métis” in toto, en souhaitant interdire son utilisation par d'autres Métis. Nous proposerons que l’expérience de structures de parenté similaires, investie par une série de rationalités légales qui divorcèrent le Métis de son indianité officielle sur le plan historique, offre une explication beaucoup plus riche et nuancée au sujet des limites entre l’identité métisse et les autres autochtones métissées.

En raison de l'accroissement de l’attention politique accordée à l’encadrement des 'mariages de complaisance', plusieurs études se sont intéressées à l’impact de cette suspicion sur l’expérience migratoire ainsi que sur les différents acteurs qui interviennent dans le cadre de la régulation de celle-ci. Or, si la magistrature constitue un acteur-clef de ce processus à l’étape du contrôle judiciaire, elle demeure peu étudiée. Nous avons donc analysé un échantillon statistiquement représentatif de l'ensemble des décisions publiées (n=406, N=1129) par la Section d’appel en immigration du Canada (2003-2017) en circonscrivant celles impliquant des enfants. Si la parentalité est considérée comme un fort indicateur de légitimité par la magistrature, celle-ci ne constitue pas pour autant un 'laissez-passer'. Suite aux thèses développées par Didier et Éric Fassin, pour qui le corps et l’identité sont respectivement devenus des sites de vérité dans les contrôles migratoires, nous examinerons le statut particulièrement ambigu des enfants dans le cadre des demandes de réunification familiale impliquant un.e conjoint.e. Questionnant la particularité du ‘dire vrai’ que représente l’enfant en lien avec le couple effectuant la demande de réunification, notre présentation vise à faire ressortir les scripts sociaux adoptés par les juges et illustrer les négociations identifiables entre le dire vrai du corps, des sentiments et des normes sociales entourant la parentalité.

Les comportements antisociaux à l’adolescence entraînent de lourdes conséquences pour l'individu et la société. Les relations avec des amis déviants peuvent être un terreau fertile pour le développement de tels comportements (Burk et al., 2007). La similarité des amis sur le plan des comportements (Berndt et Murphy, 2002) s’explique par les processus de sélection (les jeunes déviants sont plus enclins à se lier entre eux) et de socialisation (ils s’influencent mutuellement dans le temps). Le niveau de délinquance des amis permet de prédire l’augmentation des comportements antisociaux des jeunes (Burk et al., 2007). Les facteurs de risque de la délinquance ont été étudiés, mais on en connaît peu sur les facteurs protecteurs. Ce projet évalue dans quelle mesure la supervision parentale au début du secondaire peut diminuer l’influence de l’affiliation à des pairs déviants. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une étude longitudinale menée auprès de 1100 élèves de trois écoles montréalaises de milieux socioéconomiques défavorisés. Les comportements des jeunes et de leurs amis, ainsi que les pratiques parentales ont été évalués 2 fois par année entre le secondaire 1 et 3. Cette étude permet d'identifier les processus par lesquels les parents peuvent prémunir les jeunes contre l’influence négative de leurs amis et ainsi prévenir la délinquance. Des analyses de régression ont permis de confirmer certaines hypothèses concernant le caractère protecteur de la supervision parentale. 

Problématique:Au Québec, malgré l’importance des ressources humaines, techniques et financières investies dans les services d’aide et d’accompagnement en défense des droits pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, il n’existe pas d’indicateurs permettant d’évaluerles effets que produisent ces services.Objectif:L’objectif de cette recherche est d’identifier et de valider des indicateurs pour évaluer les effets que produisent ces services dans la vie des personnes usagères.Méthodologie:Pour ce faire, nous avons opté pour un devis de recherche qualitatif privilégiant plusieurs types de collectes de données. 1. Pour identifier les indicateurs nous avons : A. réalisé une recension des écrits exhaustive, B. coconstruit une grille d’indicateurs et dimensions au moyen de trois focus groupes dont un groupe regroupait des conseillers en aide et accompagnement et deux autres des personnes usagères des ces services. 2. Pour valider les indicateurs, nous avons réalisé des entretiens individuels auprès de11 triades (personnes, proches, conseillers).Résultats:L’analyse des données nous a permis de valider trois indicateurs (qualité de vie, changements, processus) et 23 dimensions qui y sont associées. Ces indicateurs sont utilisés dans le cadre d’une recherche dont l’objectif est de cerner les effets que produisent, chez les personnes usagères, les services d’aide et d’accompagnement offerts par les organismes de défense de droits en santé mentale.

Si parler d’islam peut faire penser au voile ou au croissant de lune il existe d’autres vêtements et symboles qui sont portés ou affichés par les musulman·es. Faire un choix de rendre visibles ou non ces marqueurs permet d’affirmer son appartenance à l’islam. Mais, est-ce à la société québécoise ou aux autres musulman·es que la mise en visibilité s’adresse? Dans ma thèse de doctorat, je me questionne sur la place des objets et vêtements ornés de portraits de cheikhs chez les disciples de la Mouridiyya, confrérie soufie sénégalaise. L’islam étant souvent présenté comme une religion où la représentation figurative, les portraits, ne fait pas consensus. La question de recherche posée est la suivante : comment les disciples de la Mouridiyya négocient-ils·elles leur place à travers ces portraits de cheikhs? La formulation de cette communication est : de quelles manières rendre invisibles ou visibles les marqueurs corporels et spatiaux façonne le rapport des disciples de la Mouridiyya à l’islam? Notre terrain s’est réalisé sous la forme d’observations participantes et d’entrevues avec une trentaine d'hommes et des femmes, au Québec entre 2022 et 2024. Des résultats préliminaires sont présentés. Au niveau scientifique la recherche veut participer à l’avancement des connaissances sur les modalités vestimentaires en lien avec des demandes de reconnaissance. Les migrations sénégalaises sont en croissance au Québec et je veux contribuer à l’étude de cette communauté musulmane.

La littérature recensée montre que l’appartenance
des femmes à certaines catégories sociales (par exemple, le genre, le statut
d’immigration, la race, la classe, etc.) et le contexte d’immigration (par
exemple, les politiques d’immigration, et l’adaptation des services aux
immigrants) créant des besoins spécifiques chez les femmes immigrantes, et les
vulnérabilisent à la violence conjugale (Alaggia, Regehr, & Rishchynski,
2009 ; Bhuyan, & Smith-Carrier, 2010; Brownridge, & Halli, 2002 ; Côté,
Kérisit & Côté, 2001 ; Smith, 2004).  Bien que la littérature sur le sujet contribue
à comprendre la problématique de violence conjugale en contexte d’immigration,
on observe un manque des connaissances sur les pratiques, notamment sur
l’intervention en violence conjugale en maisons d’hébergement.  Cette communication mettra l’accent sur : a) l’analyse
de la littérature sur les différentes formes d’oppression liées au contexte d’immigration
qui interagissent en vulnérabilisant les femmes à la violence conjugale; b) l’analyse
des pratiques des intervenantes des maisons d’hébergement du Québec.  La théorie féministe intersectionnelle sera
utilisée comme cadre d’analyse de la problématique de violence conjugale en
contexte d’immigration, et des pratiques d’intervention. Cette communication
permettra de réfléchir sur les enjeux de l’intervention en violence conjugale
auprès des femmes immigrantes, dans un contexte de maison d’hébergement.

 




Étant donné leur rôle dans le développement de l’enfant, l’étude des comportements maternels et de leur évolution à travers le temps constitue une importante avenue de recherche. Cette étude a pour but d’explorer l’évolution de la structure, la sensibilité et l’hostilité maternelle durant les premières années de vie en fonction de différents facteurs à l’aide d’analyses de trajectoires. 56 dyades mère-enfant provenant d’une vaste étude réalisée auprès d’individus défavorisés de Montréal (Concordia Longitudinal Risk Project) ont été rencontrées à leur domicile à 6, 12, 18 et 56 mois pour mesurer les comportements maternelles (Échelles de disponibilité émotionnelle; Biringen et al., 1998), le stress (Inventaire de Stress Parental; Adibin, 1990) et le soutien social (Échelle du Soutien Social Parental; Telleen, 1985). Les analyses de trajectoires démontrent que les comportements maternels sont stables (taux de changement non-significatif) mais leur trajectoire varient en fonction de plusieurs facteurs. Plus les mères ont un statut socioéconomique, un soutien social et un niveau d’éducation  faible moins elles sont sensibles et structurantes et plus elles sont hostiles. Les mères sont également moins sensibles et structurantes avec leur garçon et lorsqu’elles sont stressées. Comme on en sait très peu sur les facteurs susceptibles d’influencer l’évolution dans le temps des comportements maternels,  les résultats de cette étude revêtent une importance particulière.



Encore à ce jour, le portrait de l’agresseur sexuel sadique rapporté dans la littérature ne fait pas consensus, et ce notamment dû aux limites des études desquelles il découle (ex. : définition du sadisme sexuel qui ne fait pas consensus, échantillon hétérogène, temporalité fixée à l’âge adulte). Dans l’objectif de déjouer ces limites, nous avons examiné, à partir d’un échantillon composé de 206 agresseurs sexuels de femmes adultes, incarcérés au Québec (Canada), et sur la base d’une définition du sadisme sexuel validée empiriquement, la Severe Sexual Sadism Scale (SESAS), et d’une centaine de variables s’étalant de l’enfance à la phase post-délictuelle, ce qui distingue les agresseurs sexuels sadiques (n=69) des non-sadiques (n=137). Pour ce faire, des analyses bivariées ont été réalisées. Ces analyses ont révélé que les agresseurs sexuels sadiques et non-sadiques de femmes adultes se distinguent sur plusieurs aspects, notamment de nature développementale, psychologique, sexologique et criminologique. En outre, nous avons examiné, auprès du même échantillon, si le sadisme sexuel constitue ou non un phénomène hétérogène. À cette fin, des analyses de classes latentes ont été réalisées sur les items de la SESAS, lesquelles nous ont révélé que le sadisme sexuel ne constitue pas un phénomène hétérogène, se manifestant différemment selon les caractéristiques de l’agresseur sexuel. Les résultats susmentionnés et leurs implications théoriques et cliniques sont discutés.  

Ayant recueilli des données sur la fréquence et la sévérité des comportements violents dans les relations amoureuses (850 sujets), de l’hiver 2011 à l’automne 2012, la violence psychologique prédomine chez les sujets. Tenant compte que les jeunes utilisent les T.I.C. pour s’informer et pour échanger, les chercheurs ont utilisé des messages personnalisés, diffusés via le web, afin de modifier la fréquence et la force de l’intention de l’utilisation des insultes lors des échanges dans une relation amoureuse. Les 200 sujets du groupe expérimental  ont été sélectionnés selon une technique d’échantillonnage stratifiée en fonction du sexe, du style d’attachement et du nombre d’insultes, dans quatre programmes au Cégep de l’Outaouais à la session hiver 2013. Ils ont appris à s'exprimer sans insulte dans le respect de leur partenaire en écoutant des messages personnalisés sur une période de quatre semaines. Les messages personnalisés et les «feedback» tiennent compte des caractéristiques des sujets et de la force de leur intention de s’exprimer sans insulte.  Cette démarche expérimentale est basée sur le «tailoring» et la théorie du changement planifié (modèle de Fishbein et Ajzen, 2010).

Au début de l’expérimentation 46,4% des sujets en couple s’exprimaient sans insulter leur partenaire. À la fin de l'expérimentation, 77,9% y parviennent. Cette performance se maintient toujours après un mois. Qu’en est-il de ceux qui insultaient plus fréquemment leur partenaire?  

Comme chercheures, nous accompagnons un nombre croissant d’intervenant.e.s dans leurs pratiques de la recherche participative à des fins d’intervention sociale au Québec.  Quelle est la portée et la nature de ces pratiques ? Contribuent-elles à réduire les injustices épistémiques (Fricker, 2007)?

Objectifs : documenter ce qui est dit dans la littérature scientifique sur l’expérience d'intervenant.e.s sociaux en matière de pratique de la recherche participative à des fins d’intervention. Identifier des avenues de recherche.

Méthodologie : En l’absence de revues d’écrits, nous avons réalisé un examen de la portée (PRISMA-ScR): repérage systématique des articles, sélection en double aveugle à l’aide de Covidence; analyse thématique à l’aide de Dedoose.

Résultats préliminaires : peu d’écrits portent spécifiquement sur la pratique de la recherche sociale par des intervenant.e.s sociaux aux fins d’intervention. Si certains présentent les résultats empiriques de recherches menées par des praticien.ne.s dans le cadre de leurs fonctions, d’autres relèvent la proximité de la recherche participative et de l’intervention sociale : leurs finalités d’empowerment et de changement social ; le travail avec des citoyen.ne.s qui vivent des situations d’oppression. Très peu documentent l’expérience des intervenant.e.s, la portée de la recherche comme intervention ou les enjeux liés au processus. Cette communication souhaite en rendre compte et présenter des pistes pour la formation et la recherche.

Les personnes vivant avec handicap dépendent souvent de leur environnement de vie pour avoir accès à des connaissances en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) et ces connaissances influencent les attitudes et les pratiques sexuelles.

Cette étude avait pour objectif d’identifier le niveau de connaissances, les attitudes et les pratiques des jeunes et adolescents vivant avec handicap en matière de SDSR.  

Dix-huit jeunes et adolescents, dont six aveugles, six handicapés moteurs, deux infirmes moteurs cérébraux, un albinos et trois sourds-muets, hébergés dans les différents centres du Burundi, ont participé à l’étude. Des entretiens semi-structurés ont été menés. L’analyse thématique a permis d’explorer l’état des connaissances, les attitudes et les pratiques de la population cible.

Les résultats illustrent que les jeunes et adolescents vivant avec handicap ont des connaissances limitées en matière de SDSR, ce qui influence l’adoption des attitudes et des pratiques sexuelles à risque. Le manque de politique incluant les besoins des personnes vivant avec handicap, le manque des manuels spécifiques au type de handicap, la situation de handicap qui limite la mobilité, le manque de formation pour les personnels des centres sont identifiés comme des obstacles à l’éducation sexuelle.

Nous suggérons de tenir compte des besoins spécifiques des personnes vivant avec handicap dans les politiques et interventions en matière de SDSR.

Le genre est un facteur qui influence le choix des actions politiques entreprises par les citoyen.nes (Scholzman et al. 1995). Si des actes tels que la participation électorale montrent peu de différences entre les genres, la nature de la participation non-électorale tend vers des engagements plus sociaux de la part des femmes (Harell 2008). Dans le contexte des actions militantes, il y a aussi une tendance des hommes à prendre part à des actions plus « risquées » et même illégales (Stolle et Hooghe 2005).  Notre recherche vise à comprendre la nature des différences dans les formes de protestation dans lesquelles s’engagent les personnes s’identifiant en tant qu’hommes et en tant que femmes.  Plus précisément, nous cherchons à savoir quelles sont les différentes actions entreprises par les hommes et les femmes durant la grève étudiante de 2012 au Québec et les raisons pouvant expliquer ces différences. Pour ce faire, nous utilisons les données recueillies à l’aide d’un sondage distribué à des étudiant.es universitaires en 2012 (N≈15 000). Celui-ci nous donne des informations sur les actions du mouvement étudiant, mais également sur trois variables que nous croyons explicatives des différences genrées : les attitudes des participant.es face à l’action directe, leurs sentiments lors de la participation à des manifestations et les conséquences légales de leur participation dans le mouvement social.

Le phénomène de l’imposteur (PI) est défini comme une expérience psychologique, intense et secrète, de fraude intellectuelle et professionnelle. Ces sentiments injustifiés de malhonnêteté́ face au succès, les sentiments d’imposture, s’accompagnent de la crainte de ne pouvoir reproduire les performances et de la peur d’être démasqué́.

L’objet de l’étude présentée est de mesurer le PI auprès de jeunes employés de cabinet-conseil ainsi que d’examiner la nature du lien entre ce PI et des variables de la perception de soi : l’estime de soi, le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) et la bienveillance envers soi.

Les données, collectées par l’intermédiaire de web-questionnaires (Sphinx DÉCLIC), auprès d’un échantillon de jeunes consultants (N = 100), ont fait l’objet d’analyses de régression linéaire simples et multiples, à l’aide du logiciel IBM SPSS 23.

Le modèle associant les trois variables prédictives peut expliquer jusqu’à 46,8% de la variance du PI. Le SEP a un poids prépondérant (R2 = 42), suivi de l’estime de soi (R2 = 31). La contribution de la bienveillance envers soi, moindre, demeure significative (R2 = 22). De plus, des analyses de régression nous permettent de conclure à une médiation totale des effets de l’estime de soi sur le PI par le SEP. Ce dernier constat ouvre un champ de perspectives intéressantes, car le SEP fait partie des ressources psychologiques qu’il est possible de développer.

Les implications théoriques et pratiques de ces résultats seront discutées.

Au Québec, la majorité des enfants suivis par la protection de la jeunesse et vivant en milieu substitut sont placés en famille d'accueil (Association des centres jeunesse du Québec, 2013). Malgré l’influence des perceptions des parents d’accueil sur l’évolution du placement, très peu d’études leur donnent la parole(Brown & Bednar, 2006).Cette recherche a donc pour objectif de mieux comprendre l’adaptation de l’enfant à son placement en famille d’accueil, c’est-à-dire les facteurs de réussite et d’échec, et ce, en fonction de la perspective de la famille d’accueil. Au total, 13 mères d’accueil ont participé à une entrevue en plus de compléter une série de questionnaires en référence à un placement positif et à un placement problématique. Un modèle synthèse des facteurs de réussite du placement et des facteurs de protection de la famille d’accueil a été développé à partir des résultats qualitatifs et quantitatifs obtenus. Ce modèle comprend trois grands thèmes en interaction les uns avec les autres, soit le soutien et la collaboration, l’amour et les relations, ainsi que la reconnaissance.