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Selon la réforme psychiatrique brésilienne, les personnes atteintes de troubles mentaux graves doivent recevoir un traitement psychosocial dans les centres de soins psychosociaux. Ce centre diffère d’une "institution totale" (Goffman, 1961) et cela change les interactions sociales dans l'institution. Plus précisément, les dynamiques des ajustements primaires et secondaires (Goffman, 1961) sont différenciées. Notamment à partir de la technique de l’observation participante, nous avons constaté que la participation des utilisateurs (pacientes) modifie la manière dont les relations sociales se produisent dans l'institution. Nous soutenons que la frontière entre les ajustements primaires et secondaires est devenue plus conflictuelle et que la participation des utilisateurs conduit l'institution à faire des accords constants avec eux afin de maintenir le contrôle.

La crise sanitaire mondiale et les vulnérabilités que révèle d’ores et déjà cette pandémie suscitent un appel renouvelé de toutes parts pour l’instauration permanente d’un revenu minimum de base, dont le déploiement devra nécessairement s’accompagner d’un droit du travail repensé afin de répondre au changement de paradigme sociétal. Même si aucun pays de l’OCDE n’accorde toujours pas un revenu universel à l’ensemble de ses résidents, il n’empêche que nous observions une attention accrue portée à ses visées. Jusqu’à récemment cantonné aux sphères marginalisées, le projet s’articule autour de l’idée que l’État devrait infléchir ses priorités en subvenant aux besoins essentiels de chacun. Selon l’économiste Thomas Piketty, en donnant à chaque personne une part équitable des ressources, le revenu universel fait partie d’une stratégie de réforme visant à corriger les inégalités socio-économiques et à « démocratiser la richesse et le pouvoir qui lui est associé ». Si son objectif premier est de réduire la pauvreté, la proposition porte aussi en elle la promesse de faire entrer dans le 21e siècle le droit du travail. À quoi pourraient ressembler le travail et son encadrement juridique si nous n’avions pas à travailler pour être payés ? 

D’après nos observations, nous constatons que la toponymie des écoles francophones au Nouveau-Brunswick a soudainement changé depuis le troisième millénaire. La plupart des nouvelles écoles francophones construites au Nouveau-Brunswick sont nommées selon des critères génériques et anhistoriques. À titre d’exemples concrets qui confirment ce phénomène, nous n’avons qu’à penser à l’Odyssée de Moncton et à l’école La Mosaïque du Nord à Balmoral. L’objectif de cette communication vise donc à rendre compte, d’une part, du pouvoir symbolique du langage, intrinsèque à la toponymie des écoles francophones au Nouveau-Brunswick, sur l’identité et la mémoire tant sur le plan individuel que collectif; d’autre part, elle propose une réflexion critique et normative sur les changements récents apportés à la Politique 409 qui relève du Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance en ce qui a trait au processus de nomination de nos écoles. À partir d'une revue de la littérature interdisciplinaire qui s'inspire principalement des travaux menés par Carol J. Léonard, Paul Ricoeur et Paulo Freire, nous ferons une analyse conceptuelle de ces données. Nous ferons également allusion à quelques documents insitutionnels qui soulignent l'apport de la toponymie à la construction identitaire des élèves et à leur mémoire collective. Cette étude mobilisera de nouvelles connaissances sociologiques dans le but de conscientiser le public à la toponymie scolaire et ses effets identitaires. 

Objectif 
L’exposition répétée à la détresse et à la violence d’une clientèle non volontaire marque le quotidien des intervenants en Protection de la jeunesse (PJ). Alors, les intervenants peuvent appréhender de vivre des expériences stressantes au travail. Ces expériences peuvent engendrer des appréhensions qui affectent leur santé mentale et leur performance. Cette recherche qualitative explore les types d’appréhensions vécues par les intervenants de la PJ. 

Méthode
19 professionnels de la PJ sont répartis dans 3 groupes de discussion pour partager des événements professionnels pouvant être source d’appréhension. Une analyse thématique a suivi. 

Résultats
Les appréhensions vont au-delà des agressions physiques ou psychologiques de la clientèle. Influencés par le manque de personnel ou l’inexpérience de certains collègues, les participants appréhendent que la sécurité de chacun soit compromise. On retrouve aussi des appréhensions quant au bien-être. En effet, les participants appréhendent de perdre leur motivation professionnelle, notamment en raison des conditions de travail. La pression des supérieurs et la perception publique négative de la PJ sont d’autres facteurs d’appréhension.

Contribution
Cette étude explore comment les appréhensions des intervenants de la PJ se construisent. Concrètement, les résultats contribueront à l’adaptation d’une formation offerte aux supérieurs immédiats des intervenant en PJ afin de guider ceux-ci dans le support qu’ils offrent à leurs intervenants. 

Vivre dans la rue n'est pas une sinécure.  C’est  encore plus difficile quand le vieillissement entre en jeu.  Dans le cadre d'entretiens qualitatifs exploratoires avec une dizaine d'intervenants et de responsables de ressources en territoire montréalais, nous avons tenté de mieux comprendre les caractéristiques des itinérants de plus de cinquante ans et de mieux cerner les services qu'ils requièrent  Cette population est croissante, notamment pour des raisons démographiques (ici aussi les boomers sont présents). Les ressources du réseau de la santé ainsi que les ressources communautaires doivent désormais composer avec cette clientèle croissante, aux besoins complexes encore relativement méconnus.  Outre l'impact des caractéristiques générales de l'itinérance (extrême pauvreté, exclusion sociale, instabilité résidentielle),  les itinérants plus âgés vivent des problèmes spécifiques, tant au plan de la santé physique et mentale (pertes d'autonomie, pertes cognitives, etc.) qu'au plan social (isolement, difficultés d'adaptation, faible probabilité de retour éventuel au travail, etc.).  Même les intervenants qui connaissent bien l'itinérance peuvent trouver difficile de  venir en aide à cette clientèle.  Dans le cadre de cette communication, nous résumerons les principaux constats de ces premiers entretiens exploratoires et discuterons des avenues de recherche que nous entrevoyons pour approfondir l’analyse de cette problématique.



L’appartenance à une trajectoire élevée d’agressivité physique (TEAP) à l’enfance est associée à différents problèmes à l’âge adulte. La présente étude visait à établir si la prédisposition génétique et la maitrise du langage sont des déterminants d’une TEAP. Des mesures d’agressivité physique (AP) et de langage ont été recueillies auprès de 764 jumeaux suivis annuellement entre 18 mois et 12 ans. Une TEAP a été identifiée pour toute la population, puis séparément pour les garçons et les filles, ces dernières ayant une fréquence et des patrons d’AP différents des garçons. L’héritabilité de la TEAP est estimée à 67 % comparativement à 12 % pour les trajectoires au patron normatif. Dès 30 mois chez les garçons et 60 mois chez les filles, les enfants d’une TEAP présentent un langage plus faible que ceux des trajectoires au patron normatif, et ce, même une fois la prise en compte du QI non verbal et du revenu familial.

Malgré les progrès en égalité sociale et législative des minorités sexuelles, les employés lesbiennes, gais et bisexuel(e)s (LGB) sont toujours victimes de discrimination, de micro-agressions et d'homophobie en milieu de travail. Au Québec, un employé sur dix serait victime de discrimination au travail et presque un employé sur quatre aurait subi une forme d'homophobie directe. Le Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie du Québec souligne qu'il faut continuer à lutter contre l'homophobie en milieu de travail.

Une façon qu'ont les employeurs pour réduire la discrimination et l'homophobie en milieu de travail est d'adopter des initiatives de gestion de la diversité sexuelle, telles que des politiques antidiscriminatoires et des formations à la diversité sexuelle. À ce jour, les quelques recherches ayant vérifié l’efficacité de ces initiatives démontrent qu’il existe des limites à ces méthodes.

Les objectifs de notre étude sont: 1) dresser un portrait des initiatives de gestion de la diversité sexuelle adoptées par de grandes entreprises canadiennes 2) explorer les perceptions et les expériences qu'ont les employés LGB par rapport à ces dernières 3) suggérer des pistes d’amélioration.

La présentation fera entre autres état des résultats préliminaires d’une analyse thématique d’entrevues semi-dirigées menées auprès d'employés LGB qui travaillent dans diverses grandes entreprises, ainsi qu'avec des informateurs clés impliqués dans la diversité sexuelle au travail.

L’intimidation peut se produire à tous les âges et dans tous les milieux de vie, ainsi qu’avoir des conséquences sur la santé physique et mentale ou sur les interactions sociales, et générer diverses réactions comme la peur, la gêne ou la colère. Pourtant, l’intimidation demeure très peu documentée dans les résidences privées pour aînés.

Le jeu sérieux apparaissant une avenue pertinente pour contrer et prévenir cette intimidation, une recension des écrits sur les jeux sérieux s’adressant aux aînés ou visant l’apprentissage d’habiletés sociales a été réalisée. Quatre banques de données (PsycINFO, ProQuest, EBSCO, ERIC, Érudit) ont été interrogées en croisant les termes jeux sérieux et aînés, et jeux sérieux et habiletés sociales. Parmi les 78 articles scientifiques recensés, 19 ont été retenus.

Il ressort, entre autres, des résultats de cette recension que les aînés préfèrent les jeux sérieux où l’on joue seul, qui proposent des stratégies et des pointages, et qui sont faciles d’utilisation. Les jeux sérieux portant sur l’intimidation utilisent des scénarios pour aborder cette thématique et sont destinés aux enfants ou adolescents. Aucun jeu sérieux s’adressant aux aînés et visant à prévenir ou à contrer l’intimidation n’a été recensé.

Cette recension contribue à l’identification et à une meilleure compréhension des freins et des leviers à l’acceptabilité et à l’utilisation d’un jeu sérieux visant à prévenir et à contrer l’intimidation dans les résidences privées pour aînés.

Problématique :

Il existe des enjeux de collaboration lorsqu'une mère est hébergée en maison d'hébergement pour femmes victimes de violence (MHFVV) et que son ou ses enfants sont suivis par la protection de la jeunesse (PJ). La compréhension de la problématique, la sécurité des victimes, ainsi que d'autres obstacles compliquent cette collaboration entre les deux organisations.

Contribution :

Selon la revue de littérature, cette recherche est la première présentant des éléments positifs de situations de collaboration réellement vécues par les intervenantes en MHFVV. Cela permet de ne pas refaire une liste des problématiques perçues au niveau de la collaboration, mais de plutôt se concentrer sur une vision positive des évènements, de miser sur la continuité de ces méthodes, en démontrant leur efficacité.

Méthodologie :

Entretiens individuels de 60 minutes par Teams réalisées auprès de 8 intervenantes en MHFVV volontaires dans différentes régions du Québec. Utilisation d'un guide d'entretien semi-structuré pour récits de pratique. Entrevues enregistrées, transcrites, codées et intégrées au logiciel N’Vivo12. Analyse de contenu thématique réalisée.

Résultats :

Présentation de situations de collaboration positive avec la PJ; d'interventions priorisées, en MHFVV, pour dépasser les controverses liées à la collaboration avec la PJ; de l'influence des situations de collaboration sur le travail des intervenantes en MHFVV et des conditions qui favorisent la collaboration entre les deux organisations.

Se servant des jeunes vétérans de l’infanterie des Forces armées canadiennes ayant vécu un déploiement en Afghanistan comme observatoire permettant la compréhension de l’articulation entre la prise de risque et la construction identitaire, notre étude explore les significations que ces jeunes accordent à leur expérience avant, pendant et après leur service militaire. Tout en prenant en considération les facteurs structuraux attachés à leur expérience (la trajectoire familiale, la trajectoire scolaire, la trajectoire professionnelle et la trajectoire personnelle), notre thèse met l’emphase sur le sens que prend la prise de risque, et ce, tout particulièrement en lien avec la construction identitaire. S’inspirant de l’approche dite des parcours de vie, des entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées auprès de vingt-quatre jeunes vétérans de l’infanterie des Forces armées canadiennes. Les thèmes ressortant des témoignages de ces jeunes nous ont permis de circonscrire nos trois grands objectifs de recherche: définir les principales trajectoires (familiale, scolaire, professionnelle et personnelle) vécues par les jeunes avant de se joindre à l’Infanterie canadienne et au moment précis où ils choisissent cette profession; définir l’expérience des jeunes fantassins une fois dans l’Infanterie canadienne; définir l'expérience des jeunes vétérans une fois démobilisés.

Marashi & al. (2021) observent qu’une augmentation de l’activité physique durant la pandémie Covid-19 est associée à une meilleure santé mentale chez les jeunes adultes. Par ailleurs, Zhu & al. (2021) montrent une baisse équivalente de la détresse liée à la pandémie chez les pratiquants de la pleine conscience (PC), qu’ils soient débutants ou avancés. Cette capsule propose d’examiner les effets d’une combinaison d’activité physique et de PC dans la méditation marchée (MM) chez 7 étudiants universitaires naïfs. La MM est pratiquée 20 min/jour pendant 3 semaines et la PC est évaluée pré-post par la MAAS; l’expérience subjective est tirée de journaux de bord.

Sauf pour un cas, les scores de PC sont tous égaux ou inférieurs post-MM par rapport à pré-MM. L’attention est portée sur les 5 sens (47 %), l’intéroception (23 %), l’activité mentale (17 %) et l’interconnexion (13 %). L’interconnexion est notable puisqu’elle est absente dans la méditation sur le souffle (Goulet & al. 2022) et qu’il s’agit de l’un des trois besoins de base du bien-être psychologique (Ryan & Deci, 2000). Pour l’expérience subjective, mis à part qu’il fut noté que l’expérience soit agréable et qu’il faille être à l’écoute de son corps, les participants ont souligné l’importance de prendre du temps pour soi et que ce temps est bien investi. Cette capsule illustre les gains expérientiels liés à la MM et les retombées sur le mieux-être des étudiants malgré des résultats non significatifs sur la PC proprement dite.

Cette communication présente une partie des résultats provenant de ma recherche doctorale qui porte sur l’expérience sociale des patients chroniques de l’Hôpital Psychiatrique de Chisinau (République de Moldavie). Cette communication se propose d’explorer la perspective des patients psychiatriques et de leur famille sur le rôle des communautés et des familles dans la mise en place de la réforme récente du système de santé mentale en Moldavie. La réforme démarrée depuis 2012 dans le système psychiatrique par l’ouverture de centres communautaires de santé mentale et la fermeture des effectifs des hôpitaux psychiatriques et des institutions résidentielles place la famille au centre de l’approche psychiatrique communautaire. Cependant, les familles et les communautés, sont-elles prêtes à devenir la base et le maillon central de la réforme ? Les 65 entretiens approfondis semi-directifs réalisés avec des patients psychiatriques chroniques, hommes et femmes, adultes (>18), internés périodiquement à l’hôpital psychiatrique de Chisinau, ont révélé que la grande majorité des répondant-e-s provenaient de familles pauvres, voire vulnérables. Cette communication propose de réfléchir, sur la base de l’analyse thématique des entretiens, sur l’un des plus grands défis de la réforme des services de santé mentale en Moldavie (et dans la région), à savoir la famille comme facteur d’exclusion et source potentielle de soutien.

La consommation et l’abus de médicaments stimulants à des fins non médicales (mésusage) ont augmenté dans les dernières années chez les jeunes. La prise de médicaments sans prescription chez les élèves du secondaire a doublé entre 2008 et 2013. Or, le mésusage de médicaments stimulants peut affecter le fonctionnement (ex. anxiété, tachycardie, problèmes de sommeil) et entraîner l’abus ou la dépendance à ces substances. Ce phénomène social est encore peu documenté dans les écrits scientifiques et dans les médias. Or, les médias occupent un rôle important quant à la transmission d’informations. Cette recherche vise à décrire l’information que la presse écrite québécoise a transmis à la population au sujet du mésusage de médicaments stimulants chez les jeunes entre 2009 et 2014. Une analyse de contenu thématique des 22 articles de cette revue de presse québécoise révèle les motivations et les perceptions des jeunes au sujet du mésusage de médicaments stimulants. Les motivations qui ressortent sont la performance, l’automédication et se droguer pour le plaisir. Des perceptions de banalisation, d’accès facile et de sécurité ressortent également. En comparant le contenu de la presse écrite à la littérature, une assez grande concordance des informations est observable. Quelques différences émergent cependant et permettent d’identifier ce dont la presse écrite devrait davantage faire mention au sujet du phénomène de mésusage de médicaments stimulants chez les jeunes.

L'agression sexuelle à l’enfance est associée à plusieurs conséquences psychologiques. Malgré cela, certains enfants parviennent à maintenir un fonctionnement relativement sain et font preuve de résilience grâce à la présence de facteurs de protection dans leur environnement. Des études se sont intéressées à l'impact de ces facteurs chez les enfants victimes de maltraitance, mais peu se sont particulièrement intéressées à l'organisation systémique des facteurs de protection des enfants victimes d'agression sexuelle (VAS). Cette étude vise à identifier les facteurs de protection qui favorisent la résilience chez les enfants VAS. L'échantillon est composé de 100 enfants VAS, âgés de 6 à 12 ans et de leurs parent non agresseur, recrutés dans quatre centres d’intervention spécialisés du Québec. Des régressions hiérarchiques ont été effectuées sur les problèmes extériorisés et intériorisés des enfants VAS. Les résultats montrent que plus de soutien général et communautaire étaient associés à moins de comportements extériorisés chez les enfants VAS. Par ailleurs, ceux qui bénéficiaient d'un plus grand soutien de la communauté étaient moins susceptibles d'avoir des comportements intériorisés. Ces résultats montrent l'importance de considérer l'environnement plus large de l'enfant et de continuer à améliorer les ressources communautaires pour les enfants vulnérables.

Environ 32 000 enfants sont adoptés de l’étranger chaque année, la plupart de pays en voie de développement. Ces enfants sont exposés avant l’adoption à de multiples facteurs de risque qui peuvent affecter leur développement physique, socioaffectif, cognitif et leur santé mentale, même plusieurs années suivant l’adoption. Néanmoins, les parents adoptifs peuvent avoir une influence considérable sur l’adaptation de leur enfant.

La présente étude vise à examiner les liens entre les problèmes de comportements à l’âge scolaire que rapportent des enfants adoptés à l’étranger, leurs conditions de vie avant l’adoption et le stress parental de leurs mères et pères adoptifs.

L’échantillon se compose de 66 enfants adoptés avant l’âge de 18 mois en Russie et dans divers pays d’Asie. L’état de santé et le développement cognitif et psychomoteur des enfants ont été évalués peu après leur adoption afin d’obtenir des indices de leurs conditions de vie avant l’adoption. Le Dominique interactif a servi à évaluer leurs problèmes de comportements à l’âge de 7 ans et le Parenting Stress Index, le degré de stress parental.

Les résultats montrent peu de liens entre les problèmes rapportés pas les enfants à l’âge scolaire et leur état au moment de l’adoption. On note, par contre, des corrélations positives entre leurs problèmes psychologiques et le niveau de stress de leurs mères et pères adoptifs. Diverses hypothèses seront proposées pour expliquer ces résultats. 

 

Cette présentation discute des modalités d’évaluation de l’implantation et de l’impact d'un programme de prévention de la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis, modalités bouleversées par la pandémie de covid-19. Initialement, le Défi jeunesse de l’Atlantique visait l’ensemble des élèves de 10e année de quatre provinces de l’est du Canada. Il proposait une série d’activités en présentiel. Or, à la fin de l’année scolaire 2020-2021, seuls les élèves recrutés par les intervenants ont participé au programme (n=82) et seules les activités virtuelles ont été réalisées. À l’introduction de ce biais de sélection s’ajoute le recrutement d’un groupe de référence composé d’un échantillon d’élèves volontaires n’ayant pas participé au programme (n=48). Quelle est l’ampleur des biais introduits par ces deux mesures « d’adaptation » ? Pour cerner les effets de ces biais, les deux groupes d’élèves, l’un participant au programme et l’autre non, seront comparées aux données les plus récentes de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves. L’analyse permettra de comparer différents attributs de la population visée par le programme à celui du groupe de non-participants au programme, par exemple les comportements de consommation et de conduite avec facultés affaiblies, attributs que le programme visait à changer. En conclusion, une réflexion sera proposée sur les choix faits et ses effets sur l’atteinte des objectifs du programme de prévention. 

Qu’adviendra-t-il des 10 250 personnes présentant une trisomie 21 (MSSS, 2010) lorsque leurs parents ne seront plus en mesure d’en assumer la responsabilité? Les écrits (Lacasse-Bédard, 2009; Heller, & Kramer, 2009) tendent à démontrer que la fratrie constitue la relève potentielle. Toutefois, au Québec, très peu d’études ont été réalisées sur la fratrie adulte (Villeneuve, 2011). Cette communication présente les différents facteurs pouvant avoir une influence sur la décision de la fratrie de s’impliquer comme relève des parents en tant que futurs interlocuteurs des services en déficience intellectuelle. Cette décision revêt une importance considérable tant pour la vie de la fratrie que pour celle de la personne trisomique et par extension, pour la société qui aura autrement à gérer le vieillissement de cette population. Les résultats s’inscrivent dans le cadre d’un projet doctoral ayant pour objectif d’explorer, de façon qualitative, le vécu affectif de la fratrie de personnes trisomiques ainsi que leurs intentions de s’impliquer ou non. Les instruments utilisés comprennent la passation de la «Ligne de vie» selon le modèle de Jourdan-Ionescu (2010) qui permet de faire un bilan et de souligner les événements significatifs du vécu de la fratrie ainsi qu’une entrevue semi-structurée et le génogramme.  Les résultats permettent de connaître le vécu émotif de la fratrie et de présenter les facteurs pouvant influencer leurs intentions d’assurer la relève des parents.

La migration haïtienne au Brésil s’est amplifiée à partir de 2010, juste après le séisme qui a dévasté la capitale d’Haïti, Port-Au-Prince survenu en janvier 2010. Des Haïtiens dévastés se sont livrés dans un mouvement migratoire avec seul objectif de reconstruire leur vie à l’extérieur, et le Brésil s'est présenté comme favori dans la région. Dans ce nouveau territoire, nouvelle culture, loin de leurs origines, ces Haïtiens doivent encore surmonter des barrières importantes pour s’intégrer dans la société. L’objectif du travail vise à étudier la territorialité de ces immigrants dans la ville de Braço do Norte, les stratégies développées pour s’intégrer dans la société et les défis auxquels ils font face dans ce processus. L’étude est de la nature exploratoire qualitative, réalisée à partir d’une approche ethnographique basée sur l’histoire orale entre juin 2021 à mai 2022 à l’aide des entrevues individuelles semi-structurées et d’observations participantes. Les résultats ont permis de constater le manque de politique publique d’intégration des migrants, ce qui a créé un sentiment de se sentir étrangers sur le territoire obligeant les migrants à se regrouper, sans trop d’interaction avec la population locale. La langue, la discrimination raciale, la sous-estimation sont quelques-unes des plus grandes difficultés auxquelles les immigrants sont confrontés. Les résultats de cette étude peuvent aider à formuler des politiques publiques aux processus migratoires au Brésil et dans le monde.

Dans la suite d’une démarche auto-ethnographique et de l’étude d’une décennie (2005 – 2015) de lutte et d’action féministes menées par des étudiantes dans un département de philosophie à Montréal, j’ai voulu pousser plus loin l’analyse d’un aspect de la résistance au mouvement porté par ces actions : celle opérée par les femmes elles-mêmes et la récupération par la hiérarchie de ces actions et de cette lutte lorsqu’elles ont du succès.



À la lumière de l’œuvre d’Andrea Dworkin, Les femmes de droite, on découvre des correspondances entre le comportement de certaines femmes en philosophie et le portrait des « femmes de droite » que fait Dworkin. À partir de ceci, on peut mieux comprendre les dynamiques qui animent et justifient les actions et attitudes des unes et des autres. 



Je parlerai du défi qui consiste à étudier les dynamiques antiféministes dans un milieu restreint, où tout le monde se connait, et de quelques problèmes que ça engendre pour celles qui le font. Je déconstruirai en l'expliquant le paradoxe des femmes qui sont parfois les obstacles inconscients mais solides à la venue des autres femmes, et à la réception de critiques féministes opportunes, dans un milieu, ainsi que les risques d'instrumentalisation misogyne des critiques faites aux femmes. Je présenterai des solutions qui peuvent être appliquées en philosophie comme dans d’autres milieux de savoirs dont les femmes ont été exclues, notamment pour assainir le climat et assurer l'équité.

Les parcours d’intégration socioprofessionnelle des femmes immigrantes sont marqués par les effets conjugués de différentes formes d’inégalités. Les programmes « Femmes-relais » souhaitent contrer ces difficultés d’intégration à travers le développement du pouvoir d’agir (DPA) chez les femmes. Le DPA fait référence à un processus d’autonomisation (empowerment) qui vise le développement de compétences sociales, de l’estime de soi et d’une conscience critique – des objectifs essentiels pour les femmes immigrantes cherchant à surmonter les nombreux obstacles à leur inclusion. Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action mené en partenariat avec trois organismes montréalais offrant des programmes Femmes-relais. Basé sur l’analyse de 40 entrevues semi-dirigées effectuées auprès des femmes issues de l’immigration, cet exposé fait état de leurs expériences vécues au sein des programmes Femmes-relais tout en présentant leurs évaluations sur la capacité des programmes à les soutenir dans le développement de leur pouvoir d’agir. Les résultats montrent que la participation à un programme Femmes-relais contribue à l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui aident les femmes à faire face aux difficultés rencontrées dans leur parcours migratoire et socioprofessionnel. Enfin, cette communication identifiera les forces et les faiblesses des programmes Femmes-relais, telles que perçues par les participantes.

Après plus de 40 ans de recherche autour de la relation entre la performance sociale et la performance financière de l’entreprise, les chercheurs n’arrivent toujours pas à avoir un consensus, et l’état de cette recherche reste embryonnaire malgré la multiplication des études et des méta-analyses relatives à cette relation. En effet, plusieurs sources ont été identifiées à la base de cette multiplication et divergence des résultats d’analyses de cette relation; dans ce cadre, une simple analyse des études nous a amenés à identifier plus de 50 variables de mesures de la PS, 19 variables de mesures de la performance environnementale et plus de dix variables de mesures de la PF. Au-delà de cette multiplication des variables de mesures, nous avons relevé plus de 150 manières d’opérationnaliser ces variables de mesures. Notre analyse de ces méthodologies, variables de mesures et opérationnalisations nous a amenés à faire deux principaux constats : (1) une imprécision persistante quant à la mesure du concept de la PS, dont une grande partie a disparue ou a changé durant cette période de 40 ans, laissant un doute quant à la validité des études basées dessus (2) une quasi-absence de la méthodologie d’étude de cas de cette littérature, sachant que cette méthodologie peut apporter une grande contribution à la compréhension de cette relation.

Socialement, la voix des femmes en situation de handicap physique occupe une place minoritaire et la recherche qualitative est une méthode qui permet de redonner le pouvoir à ces femmes en créant de nouvelles connaissances à partir de leurs savoirs. Cette affiche a pour objectif de présenter les résultats d’une recension des écrits visant à répondre à la question : quelles sont les recommandations pour la réalisation d’une recherche avec des femmes en situation de handicap physique? Afin d’y répondre, la méthode de recherche documentaire a été inspirée d’une recension systématique des écrits avec la méthode Cochrane. La stratégie a permis de faire ressortir 1 482 textes dont 78 textes ont été retenus. La principale contribution de cette recension est qu’elle apporte des recommandations importantes pour les équipes de recherche sur comment réaliser une étude avec ces femmes. Plus précisément : 1) comment préparer les équipes de recherche avant la réalisation de la recherche (p. ex. : approche féministe sur la conscientisation aux rôles de chacun des membres; place de ces femmes; procédures en cas de crise); 2) comment réaliser la recherche (p. ex. : création du lien entre les personnes impliquées); 3) les impacts pendant et après la recherche (p. ex. : contre-transfert; avantages et risques). Ces recommandations sont importantes pour conscientiser le monde de la recherche à l’importance des savoirs des femmes en situation de handicap et des méthodes à adopter pour y arriver.

L’intervention psychosociale auprès des jeunes vivant en Centre jeunesse est régie par la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ). La posture professionnelle des intervenants s’inscrit donc à la fois dans une relation d’autorité, renforcée par le cadre institutionnel et les obligations légales, et dans une relation d’aide. Nous nous intéressons au double mandat (réadaptation sociale en contexte d’autorité et relation d'aide) et à son impact sur le lien jeune-éducateur.

Le terrain de cette recherche, effectué dans le cadre d’une maîtrise en anthropologie, s’est déroulé dans une unité de réadaptation de Montréal (CJM). Les données ont été collectées pendant trois mois à l'aide d'entretiens semi-directifs réalisés auprès de six jeunes et neuf éducateurs de cette unité et de l’observation de leurs activités quotidiennes, tant éducatives, cliniques que ludiques.

Cette communication propose de déployer notre analyse de la rencontre des corpus de données; les récits des jeunes et des éducateurs et l'observation de ce milieu de vie. L’approche utilisée, puisant à la fois dans la tradition ethnographique et dans la phénoménologie, nous a permis de faire émerger l’interprétation et les perceptions qu’ont les jeunes et leurs intervenants de la question de la relation d’aide et de la relation d’autorité. Nous exposerons aussi les conditions qui favorisent la conciliation ou la polarisation de ces mandats qui peuvent parfois sembler antagonistes.

Une enquête par entretiens a été menée auprès de patrouilleuses et de patrouilleurs oeuvrant au sein de forces de police de la région de Montréal pour analyser l’adaptation des femmes à la culture masculine du travail policier. Tandis que l’institution policière agi comme norme structurant les pratiques, les comportements et les représentations à la fois des hommes et des femmes, l'étude révèle que les femmes qui entrent dans la police se buttent à davantage d’obstacles. Notamment, une idée selon laquelle les policières s’adaptent différemment en raison de leur genre est répandue. S’interrogant d’abord sur l’adoption, par les femmes, d’attitudes et de comportements virils, l’enquête révèle que les nouvelles policières doivent avant tout prouver à leur-es collègues leur capacité d’utiliser la force physique. Pour maintenir les liens de camaraderie et assurer leur place dans le groupe, elles adoptent différentes stratégies individuelles, misant sur la complémentarité des genres, s’alignant sur les représentations sociales du masculin ou demeurant dans une position d’infériorité vis-à-vis de ces dernières. Une désolidarisation des femmes entres elles est performée et une resolidarisation avec le groupe de référence policier se trouve à remplacer cette solidarité féminine. Plusieurs dynamiques structurelles sont donc analysées afin de comprendre l'intégration des femmes dans un milieu quantitativement et qualitativement masculin. 

La recherche en loisir a abordé la participation aux différents types d’activités que ce soit en activités physiques (Mota & Esculas, 2008), culturelles (Foote, 2012) ou plus passives (Statistics Canada, 2005). Ces études ont généralement été réalisées selon l’un des types. Notre démarche nous permet de comparer le taux de participations à ces trois types de loisirs à la fois dans une région périurbaine et une région rurale du Nouveau-Brunswick.

Les résultats démontrent que le taux de participation aux activités physiques diffère entre les deux régions (6,6 par année pour la rurale et 7,8 pour le périurbain). En ce qui à trait aux activités passives (5,1 versus 5,5) et les activités culturelles (5,0 versus 5,1). Dans les deux cas, es hommes sont plus actifs que les femmes en matière d’activités physiques, mais moins pour les activités culturelles. Le taux de participation est semblable pour les activités passives.

Les résultats en fonction de l’âge indiquent que les répondants de 35 à 44 ans des deux régions sont plus actifs que les autres groupes pour les activités physiques et les activités passives. Les résultats sont également similaires puisque plus les répondants ont un revenu élevé, plus ils participent aux activités physiques.

Les enquêtes confirment que les plus éduqués, les mieux nantis prennent part à davantage d’activités que les autres groupes et ce, tant pour les activités physiques, culturelles et passives.