La littérature recensée montre que l’appartenance
des femmes à certaines catégories sociales (par exemple, le genre, le statut
d’immigration, la race, la classe, etc.) et le contexte d’immigration (par
exemple, les politiques d’immigration, et l’adaptation des services aux
immigrants) créant des besoins spécifiques chez les femmes immigrantes, et les
vulnérabilisent à la violence conjugale (Alaggia, Regehr, & Rishchynski,
2009 ; Bhuyan, & Smith-Carrier, 2010; Brownridge, & Halli, 2002 ; Côté,
Kérisit & Côté, 2001 ; Smith, 2004). Bien que la littérature sur le sujet contribue
à comprendre la problématique de violence conjugale en contexte d’immigration,
on observe un manque des connaissances sur les pratiques, notamment sur
l’intervention en violence conjugale en maisons d’hébergement. Cette communication mettra l’accent sur : a) l’analyse
de la littérature sur les différentes formes d’oppression liées au contexte d’immigration
qui interagissent en vulnérabilisant les femmes à la violence conjugale; b) l’analyse
des pratiques des intervenantes des maisons d’hébergement du Québec. La théorie féministe intersectionnelle sera
utilisée comme cadre d’analyse de la problématique de violence conjugale en
contexte d’immigration, et des pratiques d’intervention. Cette communication
permettra de réfléchir sur les enjeux de l’intervention en violence conjugale
auprès des femmes immigrantes, dans un contexte de maison d’hébergement.