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En contraste avec la catégorisation conceptuelle, qui constitue le modèle actuel dominant de la représentation mentale, nous allons présenter la proxémie, comme mode alternatif de représentation de la classification : à la fois perspective, modèle et méthode de représentation située.

Nous allons examiner la catégorie multilatéralement, par l’étymologie du mot catégorie et sa parenté avec l’agora et par l’idée d’espaces personnels chez Edward T. Hall. Nous allons également soulever les convergences avec les travaux d’Eleanor Rosch, et avec la catégorisation comme conception privilégiée de l’organisation des connaissances personnelles ou collectives.

 

Nous allons ensuite expliciter les particularités de trois aspects de la proxémie, en tant que perspective, modèle et méthode. Comment, comme perspective, elle évite les écueils des habitudes mentales perpétuées par la pensée sous mode catégorique ; comment, comme modèle, elle évite le cloisonnement catégorique et correspond davantage à la réalité d’un monde pluriel et relatif ; et enfin comment, comme méthode, elle permet de faciliter les interfaces multiples entre soi, les autres et le monde, en remplaçant les dynamiques confrontationnelles par des dynamiques convergentes.

 

Une période de discussion, conduite sous mode proxémique, suivra la présentation pour illustrer en l'appliquant comment un projet et des échanges peuvent être enrichis par l’emploi de cette méthode.



Récemment, les classifications cliniques modernes ont apporté des modifications aux diagnostics liés au sadisme sexuel, à la suite aux pressions exercées par des membres de la communauté BDSM (De Neef et coll., 2019). Cette reconsidération du sadisme sexuel comme phénomène fondamentalement pathologique par ces classifications cliniques nous a conduits à nous interroger sur les conditions sociales, médicales et politiques ayant mené initialement à sa pathologisation. Sur la base d’une analyse sociohistorique, la présente étude a examiné la façon dont les idées sur la sexualité, la violence et la déviance a évolué au fil des siècles, ainsi que les contextes sociaux qui ont influencé la manière dont le sadisme sexuel a été perçu et traité. Notre analyse montre que la construction de la notion de sadisme sexuel a été façonnée au cours d'une période de plus de 300 ans par divers facteurs sociaux, tels que l'Église, la médecine et les systèmes juridiques.

Notre recherche concerne le volet « Femmes » du projet « Vieillir et vivre seul-e. Comprendre la diversité des expériences et repenser les pratiques » (Charpentier M., Ministère de la famille et Secrétariat aux aînés du Québec 2016-2019). Nous souhaitions savoir si ce mode de vie est un choix ou non, quels en sont les avantages et inconvénients, les défis personnels et pratiques qui y sont associés. Pour ce faire, 25 entrevues semi-dirigées (12 à Montréal, 13 dans la région de l’Outaouais et de l’Estrie) ont été menées auprès de femmes âgées de 65 à 85 ans, ayant des expériences et parcours de vie variés. Sur le total de notre échantillon, 6 répondantes sont lesbiennes et 1 répondante est transsexuelle, 1 répondante a des revenus très faibles (14999$ et moins), 13 ont des revenus faibles (15000 — 24999$), 7 ont des revenus moyens (25000 – 49999$) et 4 ont des revenus élevés (50000$ et plus), 10 sont divorcées ou séparées, 8 sont célibataires, 7 sont veuves. Cette communication porte sur divers aspects du quotidien de ces femmes. Les résultats indiquent que la majorité des aînées associe le vivre seule à l’autonomie et l’indépendance. Ce mode de vie est un choix délibéré et assumé, qui est difficile à abandonner. Conscientes néanmoins qu’une perte d’autonomie pourrait survenir brusquement, nos répondantes déploient un ensemble de stratégies au quotidien pour favoriser un bien-être cognitif et physique. Nous proposons ici de les explorer.

L’alliance de travail est un critère permettant de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux interventions en counseling de carrière (Masdonati et al., 2009). Kivlighan et Shaughnessy (1995) indiquent que la prise de mesure de l’alliance à un seul temps de mesure n’est pas reliée aux résultats d’une intervention. Ça serait plutôt l’évolution positive qui serait reliée à l’efficacité des interventions.  À cet égard, il est possible de retrouver deux trajectoires de l’alliance : quadratiques et linéaires (Kivlighan et Shaughnessy, 2000). Ce qui suggère que les clients appartiennent à des sous-groupes distincts et non pas à un groupe homogène. Une étude a été menée auprès de 96 participants accompagnés par 9 conseillers d’orientation durant une moyenne de 6 rencontres dans le cadre d’un processus de counseling de carrière ayant comme objectif un bilan de compétences.  Un inventaire d’alliance de travail (WAI-S) a été rempli à la fin de chacune des rencontres par les participants. Les résultats démontrent une progression linéaire et positive dans chacun des sous-groupes. Le premier groupe (n=35) débute avec un niveau d’alliance très élevé. Le deuxième groupe (n=41) débute avec un niveau d’alliance moyennement élevé tout en suivant une progression similaire au premier groupe. Le troisième groupe (n=20) débute avec le niveau d’alliance le plus faible, mais progresse le plus. 

L’espace public est un lieu de socialisation, d’action citoyenne et d’économie à travers duquel les manifestations de sexisme et de violence sexuelle sont nombreuses; ces inégalités et ces violences subsistent dans les espaces virtuels. Or, peu de données existent sur la prévalence des violences sexistes exprimées en ligne chez les jeunes au Québec, bien qu’elles et ils naviguent quotidiennement sur Internet. Ainsi, afin de faire la lumière sur ce phénomène, l’organisme L’Anonyme dresse un portrait des expériences de sexisme vécues en ligne par les jeunes de 12 à 25 ans grâce aux résultats issus d’un sondage lancé au printemps 2020 d’abord en personne, puis en ligne sur différentes plateformes visitées par les jeunes (Facebook, Twitch, TikTok, Discord). L’enquête, qui questionnait l’utilisation des technologies de communication et les expériences de harcèlement en ligne, de revenge porn et de cyberintimidation basée sur le genre et l’orientation sexuelle, a été partagée des dizaines de fois et a rejoint près de 500 jeunes à travers le Québec. Les données (colligées sur Survey Anyplace) démontrent que plus d’un-e jeune sur 2 a été victimisé-e dans la dernière année, alors que près de 3 jeunes sur 4 disent en avoir été témoins. Les femmes et les personnes issu-es de la diversité sexuelle et de genre sont les plus touchées. Les résultats obtenus ont servi à l’élaboration d’un projet d’éducation à la sexualité arrimé aux besoins des jeunes de 12 à 25 ans.

La supervision parentale est associée à moins de comportements antisociaux chez l’adolescent (Steinberg et William-Wheeler, 2004). Les pères et les mères peuvent influencer de manière différente leurs adolescents (Vieno et Nation, 2009). Cependant peu d’études ont étudié l’influence distincte que pouvait avoir la supervision des mères comparée à celle des pères sur ces comportements, en utilisant les échelles de kerr et stattin (2000). Cette étude vise à étudier l’impact distinctif de la supervision maternelle et paternelle selon les trois échelles de supervision, sur la fréquence de comportements antisociaux de leurs adolescents. Cette question sera examinée auprès d’un échantillon de 164 élèves en secondaire 1, dont les deux parents ont complété un questionnaire sur les échelles de sollicitation, d’auto-révélation et de contrôle de Kerr et Stattin (2000), et dont les adolescents ont remplis un questionnaire concernant la fréquence de leurs comportements antisociaux. Les régressions linéaires univariées effectuées révèlent que l’autorévélation à la mère et au père avait un effet significatif sur la fréquence de comportements antisociaux de leurs jeunes. Cependant, seule la sollicitation de la mère avait un effet significatif sur la fréquence des comportements antisociaux de leurs jeunes. Ainsi, il est important d’étudier l’impact distinctif de la supervision des mères et des pères afin d’établir des interventions familiales plus spécifiques selon le genre du parent. 

cette recherche vise à étudier le vieillissement de la population algérienne au niveau local dans le sens d'appréhender les facteurs d'hétérogénéité entre wilayas(provinces) sur la période intercensitaire 1998-2008. en effet, depuis le recensement de 1998 l'algérie est entrée de plein pied dans une phase de vieillissement démographique, conséquence d'une transition démographique rapide. au niveau local, même si le vieillissement s'annonce répide en Algérie, il n'en demeure pas moins que la situation est contrastée dans le sens où certaines wilayas affichent encore un niveau de fécondité élevé, en dépit de l'accroissement de l'espérance de vie et de la part des personnes âgées. Pour celà, l'analyse démo-spatiale, permet de mieux comprendre cette hétérogénéeité du vieillissement au niveau local en relation avec les facteurs démographiques en particulier la fécondité et les migrations internes.

Lors de notre communication, nous présenterons les résultats de nos recherches sur la consommation et des modes de vie dans un bourg français (Ancy-le-Franc) de 1880 à 1930. Il s’agit d’une étude que nous avions réalisée dans le cadre de notre mémoire de maitrise, et qui s’inscrit dans la perspective de l’histoire économique et sociale.

Notre objectif est de comprendre les conditions de passage d’un schéma de consommation de type « traditionnel », marqué par l’ « utilité », la « nécessité », et la prédominance des « objets-outils », à un schéma de consommation « moderne » où prime le « plaisir », le « superflu » et les « objets-signes », grâce à l’étude de la place des objets dans l’acte de consommation. Pour ce faire, nous nous sommes principalement appuyés sur les registres de comptes d’une épicerie, où sont inscrits les achats quotidiens des clients. Grâce à cette source, nous avons pu reconstituer les « budgets » des clients, ce qui nous a permis de faire une analyse qualitative et quantitative de la consommation.

Ainsi, nous avons remarqué une évolution du rapport des hommes aux choses au cours du temps, avec la mise en place d’une nouvelle hiérarchie des « besoins » dans le bourg. De la sorte, cette étude contribue à une meilleure connaissance de l’histoire de la consommation, et des modalités de dialogues entre schémas de consommation, dans un espace-temps particulier, celui d’un bourg rural à la charnière du XIXe et du XXe siècle.



La consommation de cannabis est un phénomène très répandu chez les jeunes adultes. En effet, un peu plus d’un jeune âgé de 15 à 24 ans sur trois affirme avoir consommé du cannabis au courant de sa vie (Statistique Canada, 2011). L’objectif de cette recherche est d’apporter une contribution aux résultats mitigés de la littérature concernant les relations entre la consommation de cannabis chez les jeunes et la qualité de la communication avec leurs parents. L’échantillon est composé de 260 participants âgés de 17 à 30 ans. Pour évaluer la qualité de la communication, la traduction faite par Gosselin du questionnaire « Communication Parent – Jeune Adulte » de Barnes et Olsen a été utilisée. De plus, le questionnaire « Habitudes de consommation » de Bergeron et Paquette (2008) a servi à évaluer la consommation de cannabis. Les résultats n’indiquent pas de corrélation significative entre les deux variables, quel que soit le sexe des participants. Ces données semblent ainsi appuyer les résultats d’une étude de Nonnemaker (2012) démontrant l’absence de relation significative entre la communication parent-enfant et la consommation de cannabis ; ceci, à l’inverse de résultats d’autres chercheurs (par ex. Brière et al., 2011 ; Stephenson et al., 2005) à l’effet que les parents qui prônent une communication parent-enfant ouverte et des discussions à propos des drogues diminuent les risques de consommation de drogues chez leurs enfants. Il faut donc poursuivre les recherches à ce sujet.

Résumé

Contrairement à la médecine moderne, fondée sur l’unicité et le respect de la procédure, le modus operandi que revendique la médecine traditionnelle, notamment chez les Nganga du Sud-Gabon, est marquée par un certain pluralisme s'appuyant sur un intuitionnisme (expérience personnelle ou relevant de sa formation propre, ne dépendant toutefois que des seuls  « esprits ») et sur un héritage, une sorte de legs ayant traversée les générations. Ce déterminisme, définit la personnalité du Nganga, son cheminement intellectuel, son itinéraire et même son action. Le contact de celui-ci avec son patient et la décision de le soigner sont subordonnés à l’invocation des « esprits ». Cette approche tranche avec les principes essentiels qui structurent la science occidentale et particulièrement la médecine moderne : la généralisation, l’intangibilité et l’invariabilité des protocoles. D'autres facteurs peuvent expliquer ce pluralisme méthodologique : la diversité des peuples cohabitant dans cette région du Gabon ; les croyances, la religion, la géographie, l’histoire et la politique. 

En somme, nous voulons montrer deux choses: 1° la méthode des soins des Nganga du Sud-Gabon est plurielle ; 2° sur la base nos enquêtes, ils arguent que la collaboration avec d'autres praticiens et l’ouverture à la médecine moderne est une affaire d’« esprits ».    

Mots clés : Croyances, "esprits", médecine moderne, médecine traditionnelle, Nganga du Sud-Gabon, pluralisme méthodologique, science des soins.

Bien que l’expérience de flow soit associée à des effets positifs en thérapie, celle-ci a peu été étudiée dans le contexte interpersonnel propre aux relations d’aide. La présente étude tente de décrire l’expérience de flow vécue par les psychologues lors de la psychothérapie. Quatre entrevues effectuées auprès de psychologues ont été retranscrites et analysées au moyen d’une analyse thématique. Les résultats suggèrent que l’expérience de flow vécue par les psychologues se fait à la fois sur le plan personnel, par un sentiment d’efficacité et de satisfaction, et sur le plan interpersonnel, par une syntonie avec le client et une alliance de travail. De plus, cette expérience serait perçue comme un indicateur d’efficacité thérapeutique par le psychologue. Nous proposons de rendre compte de cette expérience en utilisant le terme de « flow thérapeutique ». Des études supplémentaires seraient pertinentes afin de mieux comprendre le flow thérapeutique dans d’autres contextes de relation d’aide.

Au Québec, près du quart des femmes nées entre 1952 et 1965 n’ont pas donné naissance à un enfant au cours de leur vie (Institut de la statistique du Québec, 2012). Cette proportion représente le double de la situation des femmes issues de la décennie précédente. À partir des années 1960, le Québec occupe une place particulière en Occident en termes de transformation radicale des mœurs, avec la laïcisation de l’État et la perte du pouvoir moral de l’Église catholique sur les couples. L’utilisation des moyens contraceptifs est légalisée en 1968. Au même moment, le mouvement de libération des femmes attaque de front l’assimilation des figures de « femme » et de « mère » (Tahon, 2000). Ce faisant, les années 1970-80 vont représenter une époque nouvelle qui témoigne d’une véritable mutation culturelle : les femmes ne se définissent désormais plus par le mariage et la maternité (Corbeil et Descarries, 2003). Cette communication propose une démonstration des effets de cette redéfinition culturelle par l’analyse quantitative comparée des trajectoires biographiques de deux générations de femmes québécoises sans enfant (cohortes de naissance 1940-51 et 1952-65) à partir des données de l’Enquête sociale générale de 2011. Il ressort essentiellement de nos analyses que la 1ère cohorte présente des parcours homogènes tandis que les trajectoires des femmes sans enfant nées pendant le baby-boom sont multiples et diversifiées et ce, sur tous les plans (personnel, conjugal, professionnel).

Les études sur la gestion policière des foules protestataires ont révélé que la détermination des stratégies employées par la police s’effectue, entre autres, sur la base des caractéristiques identitaires des manifestants et manifestantes. Toutefois, peu d’entres elles se sont penchées sur l’effet du genre alors qu’il peut caractériser le vécu des femmes dans d’autres contextes. L’objectif de cette recherche était de comprendre le vécu des femmes militantes dans leurs interactions avec la police dans le cadre d’action de protestation. Pour ce faire, dix-neuf entrevues semi-directives ont été effectuées avec des militantes ayant expérimenté de nombreuses interactions conflictuelles avec les forces de l’ordre. C’est par l’analyse thématique des entretiens retranscrits que les résultats ont pu être développés. Ceux-ci ont mis en évidence l’influence du genre dans la construction des expériences des participantes. En effet, lors d’interactions individualisées avec la police en action de protestation, les femmes ont été la cible de propos et d’attitudes sexistes, paternalistes et machistes de la part de la police, démontrant sa capacité à changer le cours d’une interaction. Dans un contexte d’intervention où le pouvoir individuel des policiers et policières est normalement limité puisque la prise de décision s’effectue de façon hiérarchique, cela nous amène à réfléchir à l’importance des interactions au niveau microsociologique dans l'étude de la gestion policière des foules. 

Afin de favoriser la socialisation des adolescents, les mères doivent offrir de la structure, tout en restant chaleureuses et en soutenant leur autonomie. Or, offrir ces trois ingrédients essentiels n’est pas facile pour tous, surtout lorsque les adolescents refusent de coopérer. Ainsi, plusieurs auteurs ont proposé que les buts adoptés par les parents en interaction avec leur jeune influencent leurs pratiques parentales. Bien que cette proposition semble avoir atteint un consensus, les preuves empiriques à l’appui de ce lien restent rares. Par conséquent, l’objectif était d’explorer les buts parentaux visant l’obéissance, la protection émotionnelle, la socialisation et la relation parent-enfant en tant que déterminant potentiel des dimensions parentales clés, en contrôlant l’efficacité parentale — une autre cognition parentale. 240 adolescentes et adolescents âgés de 12 à 16 ans ont rapporté leurs perceptions des pratiques parentales de leurs mères tandis que leurs mères ont rapporté leurs buts parentaux. Les résultats ont montré que les buts d’obéissance étaient associés à moins de soutien à l’autonomie, tandis que les buts de protection émotionnelle étaient associés à moins d’implication. L’efficacité maternelle était associée à toutes les dimensions parentales clés. Les buts axés sur les besoins des parents pourraient donc représenter un facteur de risque pour la capacité des mères à adopter des pratiques positives, au-delà de l’impact de l’efficacité parentale.

Les troubles anxieux sont les troubles psychologiques les plus répandus chez les adolescents ayant un TSA. Selon les données rapportées par des parents d’enfants présentant un TSA, l’anxiété qu’éprouve leur jeune est plus incapacitante et difficile à gérer que les symptômes diagnostiques du TSA. Peu d’études décrivent les symptômes anxieux qui affectent ces jeunes. L’objectif de cette étude est de mieux définir le profil d’adolescents présentant un TSA, et ce, sur le plan de leurs symptômes anxieux. Vingt adolescents ayant un TSA (13 à 16 ans) et leurs vingt parents ont pris part à cette étude. Ceux-ci ont rempli le questionnaire MASC-2 pour évaluer la présence et la sévérité de divers symptômes anxieux. Selon une analyse préliminaire des données qui prend en compte des scores significatifs provenant des questionnaires autorapportés et/ou des questionnaires parents du MASC-2, la majorité de ces adolescents présentent des manifestations physiologiques associées à l’anxiété, soit la tension et l’agitation. La majorité a des symptômes d’anxiété de séparation et de phobies ainsi que des symptômes d’anxiété généralisée. La crainte de l’humiliation ou du rejet et la peur de performance associée à l’anxiété sociale sont également prévalentes chez ce groupe d’adolescents. Aucun adolescent ne présente de symptômes liés à l’évitement du danger. Une analyse exhaustive de ces données sera présentée dans lequel un profil plus détaillé des tendances anxieuses chez ces jeunes sera exposé.

Beaucoup de recherches en psychologie sociale ont démontré que le rejet social entraîne souvent une augmentation du sentiment d’agressivité et des comportements agressifs (Williams, Forgas, 2005). Les sentiments éprouvés lors de ces expériences sont souvent associés aux indices du contexte dans lequel le rejet a été vécu. L’objectif de la présente étude était  de vérifier si un sentiment de rejet social peut être associé par conditionnement classique à un stimulus sonore et si ce même son déclencherait ultérieurement un sentiment d’agressivité. La première journée, les participants ont d’abord
accompli une tâche ayant pour fonction d’associer par conditionnement un signal sonore à une situation d’acceptation sociale et d’associer un son différent à une situation de rejet social. Ensuite, les participants ont été exposés à l’un des deux sons, et ont rempli une mesure d’agressivité. La deuxième journée, ils ont été exposés au même son que la journée précédente et le niveau d’agressivité éprouvé a ensuite été à nouveau mesuré. Les résultats suggèrent qu’il est possible d’associer un stimulus neutre aux expériences sociales positives et négatives et que le son de rejet social peut déclencher des sentiments d’agressivité. Ainsi, les conséquences néfastes découlant d’un rejet social tel que l’agressivité peuvent durer dans le temps et être ravivées par des indices contextuels associés à l’expérience originale.

Sujet : Cette recherche-action a pour objectif général de prévenir et contrer la stigmatisation des aînés atteints de démence (AAD) dans leur collectivité et favoriser leur inclusion, par de la sensibilisation et de la formation notamment, dans la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec (population cible). 

Méthodologie : Recension des écrits internationaux (écrits scientifiques, littérature grise, Web) de 2011 à 2021; analyse critique des pratiques recensées; réalisation de 28 entrevues individuelles semi-dirigées auprès de la population générale (de plus de 18 ans) et d’intervenants d’urgence (policiers, pompiers, paramédics); élaboration de 5 capsules vidéo et 2 formations en ligne; validation de l’appréciation de ces outils par 4 entrevues de groupe auprès de la population générale et d’intervenants d’urgence.   

Résultats/retombées : Meilleure compréhension de la démence; de ses facteurs de risque et de protection; des interventions et des pratiques visant à prévenir et à contrer la stigmatisation des AAD et favoriser leur inclusion. Plusieurs retombées sont attendues, notamment, pour les AAD, dont meilleure santé globale, bien-être, qualité de vie et inclusion sociale.  

Discussion/conclusion : Les résultats de cette recherche financée par l’Agence de la santé publique du Canada permettront de sensibiliser la population générale et les intervenants d’urgence  à l’aide de capsules vidéo et formations en ligne sur les meilleures pratiques pour interagir avec les AAD.

Bien que de nombreuses études se soient penchées sur les différents aspects des cauchemars (e.g., fréquence, lien avec la psychopathologie, traitements), l’état des connaissance concernant le contenu des cauchemars demeure relativement restreint. Nous avons examiné le contenu du pire cauchemar rapporté par 78 hommes et 78 femmes adultes appariés en âge (moyenne d’âge = 25.3±9.8 années). Les variables étudiées pour les rapports écrits qui devaient contenir 25 mots ou plus était les suivantes : contenu thématique, structure narrative, cause présumée de l’éveil ainsi que les échelles standardisées du système de cotation Hall et Van de Castle (i.e., chance, malchance, agression, relations amicales, succès et échecs). Pour les deux sexes, les trois thèmes les plus fréquents concernaient la présence d’une force démoniaque, être pourchassé et être physiquement agressé. Contrairement aux cauchemars idiopathiques, les pires cauchemars semblent arboré un éventail plus restreint de thèmes et les différences de contenu entre les hommes et les femmes sont réduites.



L’éducation aux droits humains offerte aux enfants prend souvent la forme d’un enseignement moral. Par le biais de cet enseignement transitent des valeurs telles que le respect, la collaboration ou l’inclusion. Comment navigue ce discours et par quel processus devient-il accessible aux enfants ? Quelles valeurs sont véritablement retenues par ces derniers ? Les données ont été recueillies dans le contexte du processus de transmission des valeurs d’un organisme de droits humains, Equitas, vers les enfants d’un camp de jour montréalais. Les discours de l’organisme à l’origine de cette formation et le choix des valeurs promues ont été observés, puis ceux des différents acteurs qui les transmettent. Fut aussi pris en compte la réception de ces discours et valeurs par les enfants du camp de jour. Cette recherche illustre le parcours des discours et des valeurs et identifie différents facteurs ayant influencé leur transformation tout au long de la formation.

L'utilisation de l'évaluation phallométrique* auprès des délinquants sexuels a été critiquée au cours de la dernière décennie. Outre les considérations éthiques, la méthode présente des lacunes importantes de fidélité et de validité (Marshall et Fernandez, 2003). L'évaluation est peu reproductible (Fernandez et Marshall, 2002), falsifiable (Laws et Rubin, 1969) et fournit un profil invalide dans plus d'un tiers des cas (Michaud et Proulx, 2009). Malgré cela, pour les délinquants sexuels ayant un profil valide, l'évaluation phallométrique serait l'un des meilleurs prédicteurs de la récidive sexuelle (Hanson et Morton-Bourgon, 2004).

La présente étude a pour but d'approfondir la question en vérifiant non seulement si l'indice de déviance phallométrique prédit la récidive sexuelle, mais également si la qualité de cette prédiction est constante chez les principaux sous-groupes de délinquants sexuels.

Les résultats ont indiqué que l'indice de déviance phallométrique de l'ensemble des délinquants sexuels était en mesure de prédire la récidive criminelle sexuelle. Cependant, seulement l'indice de déviance des pédophiles prédisait la récidive criminelle sexuelle, pas celui des violeurs. Les implications cliniques et théoriques des résultats seront couvertes.

*Technique visant à déterminer les préférences sexuelles d'hommes en mesurant leurs réponses érectiles face à différents stimuli sexuels.

Abondamment étudié, le féminicide intime constitue un enjeu hautement problématique ayant apporté l’élaboration de diverses grilles d’évaluation du risque dans une optique préventive. Se centrant principalement sur les cas de féminicide intime, les études portant sur les violences pouvant causer la mort ne comprennent que marginalement des récits de survivantes de tentatives de féminicide intime. Afin de mieux cerner les facteurs de risque pouvant être reconnus par les victimes, la présente recherche se centre sur le récit de survivantes de violences sévères en contexte conjugal ayant pu causer la mort au Québec.

Ainsi, 35 femmes ayant été victimes d’au moins un épisode de violence physique sévère ayant pu causer la mort en contexte conjugal ont été rencontrées. Par l'entremise d'entrevues semi-dirigées d’une durée de 90 minutes, les participantes ont partagé sur leur perception des facteurs précipitants de l’événement de violence extrême. Les récits ont été par la suite soumis à des analyses catégorielle et typologique.

Les résultats préliminaires permettent de dégager certaines tendances soulignées dans la littérature existante. Parallèlement, certains facteurs jusqu’ici peu étudiés ressortent comme étant centraux, notamment au niveau du fonctionnement sexuel, de l’engagement conjugal et de la consommation. Finalement, la recherche souligne l’importance des répercussions des abus de nature verbale et psychologique sur le rétablissement des victimes de violence extrême.

L’actuel mode de gouvernance néolibéral se traduit par la réduction des fonctions de protection et de solidarité sociale de l’État au profit de fonctions punitives et ce, dans toutes les sphères de l’action étatique. Ainsi, bien que le nombre de personnes prestataires de l’aide social soit à son plus bas depuis les quarante dernières années, la plus récente réforme du système de l’aide sociale s’inscrit dans ce virage punitif. Le programme Objectif Emploi oblige ainsi les premiers demandeurs de l’aide sociale à participer à un plan d’intégration à l’emploi, sous peine d’importantes pénalités. Les débats houleux qui ont entouré le Projet de loi portant sur le programme Objectif Emploi ont mis de l’avant les désaccords sociaux sur la place des mécanismes punitifs dans le dispositif de l’aide sociale. Cette communication vise à cerner les discours actuels sur le dispositif d’aide sociale, plus précisément les discours qui portent sur l’usage de la sanction comme mécanisme dans les rouages de l’aide sociale. Suite à une analyse thématique des mémoires déposés à l’Assemblée nationale dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 70, cette communication explorera les axes suivants : quels sont les liens entre la sanction et la contrepartie ? Comment les discours particularistes sur la sanction sont-ils déployés ? Quels discours sur les assistés sociaux sous-tendent les discours sur la sanction ?

L’étude pays SIGI-BURKINA  2018 indique que plus d’une femme sur trois (37 %) a été victime de violence domestique au cours de sa vie, contre un homme sur cinq (16 %). Cette situation engendre des conséquences psychotraumatique sur la vie des femmes et des enfants.

Face à cette situation, l’état et ses partenaires ont pris des initiatives pour réduire ces violences. Mais la situation s'empire  avec le contexte sécuritaire et sanitaire difficile. De fortes discriminations de genre persistent, défiant les engagements régionaux et internationaux du Burkina Faso. La persistance de discriminations au sein des institutions sociales burkinabè (lois formelles et informelles, normes et pratiques sociales entrave la bonne application du cadre législatif ainsi que les changements nécessaires d’où l’intérêt de la présente étude dont les questions principales se résume entre autres : (i) Quelles sont les différents type de violences faites aux femmes aux Burkina Faso, (ii) Quels sont les facteurs /causes de ces violences faites aux femmes ? (iii) Quelles en sont les conséquences et (iv) Quels sont les mécanismes de protection et d'accompagnement mise en place perspectives pour une meilleure protection des femmes ?

La présente communication constitue une opportunité pour présenter les résultats de l'étude réalisée à travers la recherche documentaire et le traitement des données collectées dans les zones à fortes taux de violences faites aux femmes au Burkina.

 

La théorie moderne de la dissuasion postule que l’être humain mobiliserait une rationalité coûts/bénéfices (C/B) avant de commettre un acte criminel et qu'une peine suffisament certaine et sévère freinera l'audace de quiconque serait tenté de défier la norme pénale. En ce sens, cette théorie ouvre sur un débat empirique puisqu’elle entend produire un effet mesurable. Nous pouvons sans doute trouver là une explication au volume faramineux de recherches qui ont été conduites dans ce sens. Paradoxalement, cet énorme bassin de recherches ne correspond pas pour autant à des connaissances probantes et unanimes sur le phénomène de la dissuasion. À cet effet, les remarques de Cousineau (1988, p. 31) sont particulièrement frappantes lorsque celui-ci énonce que ces « recherches ont une valeur si limitée […] que l’on n’a guère avancé depuis les premiers travaux amorcés par Beccaria et Bentham ». De telles affirmations nous poussent à réfléchir sur les explications possibles qui nous ont menés à un tel état de stagnation des connaissances en matière de dissuasion, mais surtout à réfléchir à comment le surpasser. Alors que de nombreux auteurs ont pointé vers des difficultés méthodologiques, nous soutenons qu’une part de cette énigme réside dans la rationalité C/B supposée. Nos données empiriques, provenant d'entretiens semi-dirigés auprès de personnes qui ont été condamnées, ébranlent certains des postulats de ladite rationalité C/B au profit d'une rationalité alternative.

La littérature scientifique indique que les agriculteurs sont particulièrement à risque de vivre de la détresse psychologique. En ce sens, des études récentes tendent à montrer que le vécu de l’engagement paternel chez les agriculteurs serait étroitement lié à leur bien-être. Or, à ce jour, aucune étude n'a exploré l'expérience de l'engagement paternel au sein de cette population. Une étude phénoménologique de type descriptive a donc été menée afin de décrire le vécu de l’engagement paternel des agriculteurs abitibiens, tel que perçu par ces derniers. Un échantillonnage par homogénéisation a permis de recruter 14 agriculteurs qui avaient au moins un enfant âgé de 0 à 5 ans. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès des participants et une analyse phénoménologique descriptive de leur discours a permis d’interpréter les résultats. Ceux-ci montrent que le fait de vouloir être présents activement auprès de leurs enfants constitue l’essence de la paternité chez les agriculteurs rencontrés. Cela mène les participants à s’engager en tant que pères afin de répondre aux besoins physiologiques et émotionnels de leurs enfants, d’être un mentor pour eux et d’assurer leur éducation. Cette étude témoigne également de l’imbrication étroite de la vie familiale et de l’entreprise agricole, ce qui jette des pistes d’intervention pour les spécialistes de l’intervention sociale lorsque ceux-ci accompagnent des propriétaires d’entreprises agricoles.