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Les troubles anxieux sont les troubles psychologiques les plus répandus chez les adolescents ayant un TSA. Selon les données rapportées par des parents d’enfants présentant un TSA, l’anxiété qu’éprouve leur jeune est plus incapacitante et difficile à gérer que les symptômes diagnostiques du TSA. Peu d’études décrivent les symptômes anxieux qui affectent ces jeunes. L’objectif de cette étude est de mieux définir le profil d’adolescents présentant un TSA, et ce, sur le plan de leurs symptômes anxieux. Vingt adolescents ayant un TSA (13 à 16 ans) et leurs vingt parents ont pris part à cette étude. Ceux-ci ont rempli le questionnaire MASC-2 pour évaluer la présence et la sévérité de divers symptômes anxieux. Selon une analyse préliminaire des données qui prend en compte des scores significatifs provenant des questionnaires autorapportés et/ou des questionnaires parents du MASC-2, la majorité de ces adolescents présentent des manifestations physiologiques associées à l’anxiété, soit la tension et l’agitation. La majorité a des symptômes d’anxiété de séparation et de phobies ainsi que des symptômes d’anxiété généralisée. La crainte de l’humiliation ou du rejet et la peur de performance associée à l’anxiété sociale sont également prévalentes chez ce groupe d’adolescents. Aucun adolescent ne présente de symptômes liés à l’évitement du danger. Une analyse exhaustive de ces données sera présentée dans lequel un profil plus détaillé des tendances anxieuses chez ces jeunes sera exposé.

Beaucoup de recherches en psychologie sociale ont démontré que le rejet social entraîne souvent une augmentation du sentiment d’agressivité et des comportements agressifs (Williams, Forgas, 2005). Les sentiments éprouvés lors de ces expériences sont souvent associés aux indices du contexte dans lequel le rejet a été vécu. L’objectif de la présente étude était  de vérifier si un sentiment de rejet social peut être associé par conditionnement classique à un stimulus sonore et si ce même son déclencherait ultérieurement un sentiment d’agressivité. La première journée, les participants ont d’abord
accompli une tâche ayant pour fonction d’associer par conditionnement un signal sonore à une situation d’acceptation sociale et d’associer un son différent à une situation de rejet social. Ensuite, les participants ont été exposés à l’un des deux sons, et ont rempli une mesure d’agressivité. La deuxième journée, ils ont été exposés au même son que la journée précédente et le niveau d’agressivité éprouvé a ensuite été à nouveau mesuré. Les résultats suggèrent qu’il est possible d’associer un stimulus neutre aux expériences sociales positives et négatives et que le son de rejet social peut déclencher des sentiments d’agressivité. Ainsi, les conséquences néfastes découlant d’un rejet social tel que l’agressivité peuvent durer dans le temps et être ravivées par des indices contextuels associés à l’expérience originale.

L’endométriose est une maladie chronique parfois sévère touchant une personne assigné-e femme à la naissance sur dix. Elle est historiquement sous-étudiée et sous-diagnostiquée et n’est abordée par le prisme de la santé publique que depuis récemment dans les pays occidentaux. En France, depuis dix ans, cette maladie se politise, se médiatise et mobilise une diversité d’acteurs — associations, chercheur-e-s, soignant-e-s et figures politiques. La production et la diffusion de connaissances sur l’endométriose deviennent ainsi des enjeux centraux à examiner dans la question de sa reconnaissance en tant que problème d’intérêt public. Dans ce contexte, je montrerai que les groupes qui détiennent la parole et l’expertise reconnues socialement appartiennent au monde biomédical, malgré le fait que cette maladie ait été rendue visible par une mobilisation citoyenne de personnes atteintes. Toutefois, il sera possible de voir que savoirs et perspectives profanes sont incorporés au modèle dominant et renouvellent certaines compréhensions de la maladie. Cette analyse est tirée d’une ethnographie en Île-de-France qui a permis une immersion dans le réseau d’acteurs au centre duquel l’endométriose est continuellement négociée et réinterprétée. Cette étude d’anthropologie médicale enrichit la recherche sociale sur l’endométriose, encore rare dans la francophonie, et met en lumière des processus à l’intersection de l’épistémologie des sciences et de l’étude de la santé publique.

Bien que de nombreuses études se soient penchées sur les différents aspects des cauchemars (e.g., fréquence, lien avec la psychopathologie, traitements), l’état des connaissance concernant le contenu des cauchemars demeure relativement restreint. Nous avons examiné le contenu du pire cauchemar rapporté par 78 hommes et 78 femmes adultes appariés en âge (moyenne d’âge = 25.3±9.8 années). Les variables étudiées pour les rapports écrits qui devaient contenir 25 mots ou plus était les suivantes : contenu thématique, structure narrative, cause présumée de l’éveil ainsi que les échelles standardisées du système de cotation Hall et Van de Castle (i.e., chance, malchance, agression, relations amicales, succès et échecs). Pour les deux sexes, les trois thèmes les plus fréquents concernaient la présence d’une force démoniaque, être pourchassé et être physiquement agressé. Contrairement aux cauchemars idiopathiques, les pires cauchemars semblent arboré un éventail plus restreint de thèmes et les différences de contenu entre les hommes et les femmes sont réduites.



L’éducation aux droits humains offerte aux enfants prend souvent la forme d’un enseignement moral. Par le biais de cet enseignement transitent des valeurs telles que le respect, la collaboration ou l’inclusion. Comment navigue ce discours et par quel processus devient-il accessible aux enfants ? Quelles valeurs sont véritablement retenues par ces derniers ? Les données ont été recueillies dans le contexte du processus de transmission des valeurs d’un organisme de droits humains, Equitas, vers les enfants d’un camp de jour montréalais. Les discours de l’organisme à l’origine de cette formation et le choix des valeurs promues ont été observés, puis ceux des différents acteurs qui les transmettent. Fut aussi pris en compte la réception de ces discours et valeurs par les enfants du camp de jour. Cette recherche illustre le parcours des discours et des valeurs et identifie différents facteurs ayant influencé leur transformation tout au long de la formation.

L'utilisation de l'évaluation phallométrique* auprès des délinquants sexuels a été critiquée au cours de la dernière décennie. Outre les considérations éthiques, la méthode présente des lacunes importantes de fidélité et de validité (Marshall et Fernandez, 2003). L'évaluation est peu reproductible (Fernandez et Marshall, 2002), falsifiable (Laws et Rubin, 1969) et fournit un profil invalide dans plus d'un tiers des cas (Michaud et Proulx, 2009). Malgré cela, pour les délinquants sexuels ayant un profil valide, l'évaluation phallométrique serait l'un des meilleurs prédicteurs de la récidive sexuelle (Hanson et Morton-Bourgon, 2004).

La présente étude a pour but d'approfondir la question en vérifiant non seulement si l'indice de déviance phallométrique prédit la récidive sexuelle, mais également si la qualité de cette prédiction est constante chez les principaux sous-groupes de délinquants sexuels.

Les résultats ont indiqué que l'indice de déviance phallométrique de l'ensemble des délinquants sexuels était en mesure de prédire la récidive criminelle sexuelle. Cependant, seulement l'indice de déviance des pédophiles prédisait la récidive criminelle sexuelle, pas celui des violeurs. Les implications cliniques et théoriques des résultats seront couvertes.

*Technique visant à déterminer les préférences sexuelles d'hommes en mesurant leurs réponses érectiles face à différents stimuli sexuels.

La sphère intime a progressivement évolué et s’est détraditionnalisée durant les dernières décennies, notamment par l’influence des mouvements queer et féministes. Si l’exclusivité reste une norme structurante des relations intimes, des formes alternatives au modèle monogame ont progressivement gagné en visibilité. Parmi celles-ci, nous nous intéresserons particulièrement aux modes relationnels incluant une pluralité théorique de partenaires et dans lesquels l’ensemble des personnes impliquées donnent leur accord à une ouverture de la relation. Cependant une question se pose : comment nommer ces pluralités relationnelles et sur la base de quels critères? Au-delà de la simple dénomination de pratiques en rien nouvelles, ces divisions nous renseignent sur les rapports qu’entretiennent les individus avec l’intimité. Définir convenablement celles-ci est également nécessaire afin de bien cibler les études, de plus en plus nombreuses, qui s’intéressent à ces pluralités relationnelles. Cet exposé sera l’occasion de nous pencher sur ces divisions, d’éclairer les débats académiques autour de la définition des relations plurielles ainsi que de replacer l’intime dans l’expérience de la condition sociale moderne. Comprendre les manières de nommer ces pluralités est primordial pour saisir ce qui se joue à travers elles, montrer la diversité des pratiques intimes et réimaginer des relations plus libres et égalitaires à l’aune des bouleversements sociaux des dernières décennies.

L’actuel mode de gouvernance néolibéral se traduit par la réduction des fonctions de protection et de solidarité sociale de l’État au profit de fonctions punitives et ce, dans toutes les sphères de l’action étatique. Ainsi, bien que le nombre de personnes prestataires de l’aide social soit à son plus bas depuis les quarante dernières années, la plus récente réforme du système de l’aide sociale s’inscrit dans ce virage punitif. Le programme Objectif Emploi oblige ainsi les premiers demandeurs de l’aide sociale à participer à un plan d’intégration à l’emploi, sous peine d’importantes pénalités. Les débats houleux qui ont entouré le Projet de loi portant sur le programme Objectif Emploi ont mis de l’avant les désaccords sociaux sur la place des mécanismes punitifs dans le dispositif de l’aide sociale. Cette communication vise à cerner les discours actuels sur le dispositif d’aide sociale, plus précisément les discours qui portent sur l’usage de la sanction comme mécanisme dans les rouages de l’aide sociale. Suite à une analyse thématique des mémoires déposés à l’Assemblée nationale dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 70, cette communication explorera les axes suivants : quels sont les liens entre la sanction et la contrepartie ? Comment les discours particularistes sur la sanction sont-ils déployés ? Quels discours sur les assistés sociaux sous-tendent les discours sur la sanction ?

L’intensification des mouvements migratoires a comme conséquence d’augmenter la diversité culturelle. Dans ce contexte, les tensions peuvent s’accroître entre les groupes culturels majoritaire et minoritaires et nuire à l’intégration des identités et au bien vivre ensemble. Des identités sont intégrées si elles sont perçues comme compatibles, cohérentes et complémentaires. La présente étude vise à comprendre ce qui empêche les membres de groupes majoritaires d’intégrer leur identité culturelle et celle des groupes minoritaires. Les connaissances scientifiques suggèrent trois modèles : 1) percevoir une menace de la part d’un autre groupe inhibe l’intégration des identités ce qui, en retour, favorise l’émergence d’attitudes négative face à ce groupe, 2) se sentir menacé par un groupe favorise le développement d’attitudes négatives envers celui-ci, ce qui nuit à l’intégration des identités et 3) les attitudes négatives favorisent l’émergence d’un sentiment de menace, ce qui empêche l’intégration. Des analyses de médiation utilisant les réponses de 206 Québécois blancs francophones à un questionnaire ont été utilisées afin de comparer la plausibilité des modèles. Les résultats corroborent le modèle 3 et démontrent que l’attitude négative envers un groupe minoritaire peut être préalable au sentiment de menace et à l’intégration des identités. Ces résultats suggèrent d’encourager le groupe majoritaire à percevoir positivement les groupes minoritaires pour favoriser l’intégration.

 

La théorie moderne de la dissuasion postule que l’être humain mobiliserait une rationalité coûts/bénéfices (C/B) avant de commettre un acte criminel et qu'une peine suffisament certaine et sévère freinera l'audace de quiconque serait tenté de défier la norme pénale. En ce sens, cette théorie ouvre sur un débat empirique puisqu’elle entend produire un effet mesurable. Nous pouvons sans doute trouver là une explication au volume faramineux de recherches qui ont été conduites dans ce sens. Paradoxalement, cet énorme bassin de recherches ne correspond pas pour autant à des connaissances probantes et unanimes sur le phénomène de la dissuasion. À cet effet, les remarques de Cousineau (1988, p. 31) sont particulièrement frappantes lorsque celui-ci énonce que ces « recherches ont une valeur si limitée […] que l’on n’a guère avancé depuis les premiers travaux amorcés par Beccaria et Bentham ». De telles affirmations nous poussent à réfléchir sur les explications possibles qui nous ont menés à un tel état de stagnation des connaissances en matière de dissuasion, mais surtout à réfléchir à comment le surpasser. Alors que de nombreux auteurs ont pointé vers des difficultés méthodologiques, nous soutenons qu’une part de cette énigme réside dans la rationalité C/B supposée. Nos données empiriques, provenant d'entretiens semi-dirigés auprès de personnes qui ont été condamnées, ébranlent certains des postulats de ladite rationalité C/B au profit d'une rationalité alternative.

Le régime économique de nombreux pays perpétuant la production de résultats inégaux en termes de richesse et de revenus gagnés, l’intensification des inégalités économiques entre les plus riches et les moins nantis laisse place à l’aggravation de problèmes socioéconomiques au sein des populations. Bien que la taxation progressive apparaît comme un mécanisme efficace afin de réduire les inégalités, la non-conformité fiscale demeure tout de même un phénomène présent chez les contribuables. Si l’étude des mesures coercitives a longtemps été priorisée afin de comprendre le comportement des individus en matière de conformité fiscale, l’incapacité des modèles économiques à prédire les comportements retrouvés sur le terrain a laissé place à l’exploration des politiques publiques à travers des lentilles théoriques issues de la psychologie. Toutefois, la compréhension des mécanismes motivationnels permettant d’expliquer pourquoi les contribuables adoptent des comportements conformes aux règles fiscales demeure limitée. C’est dans cette optique que le présent projet mobilisera la théorie de l’autodétermination, à titre de cadre théorique, afin d’explorer comment la taxation progressive pourrait être conceptualisée de manière à satisfaire les besoins psychologiques et ainsi favoriser l’adoption de comportements en faveur de la conformité fiscale. Autrement dit, il est attendu que comprendre les mécanismes motivationnels permettra d’agir de façon ciblée sur la réduction des inégalités.

Au Mexique, par le truchement de luttes sociales et la modification d’articles de loi s’inscrivant dans un processus de décentralisation et de libéralisation des économies, des communautés forestières mirent en exploitation leurs ressources ligneuses à travers l’organisation d’entreprises forestières leur appartiennant en mettant à profit et en développant des structures de gouvernance déjà en place.

Notre présentation exposera le cas de la communauté de Capulálpam de Méndez (État de Oaxaca, district de la Sierra Norte). Au fil des années, en plus d'une entreprise forestière communautaire, s’ajouta une entreprise d’écotourisme ainsi qu’une entreprise d’exploitation de différents matériaux de surface qui vinrent diversifier et renforcer les activités économiques de Capulálpam.

Trois questions alimenteront notre exposé. Nous tenterons dans un premier temps de caractériser les institutions gérant l’exploitation des ressources naturelles sur le territoire communal. Deux questions secondaires viendront ensuite alimenter notre propos. Ainsi, nous essaierons de dégager la part des structures sociales locales dans la mise en place de ces institutions. Ensuite, dans un troisième temps, nous initierons une réflexion sur l’impact de ce type de développement sur les structures sociales existantes.

Un terrain de recherche a été effectué au Mexique à l'hiver 2011. Plus d'un vingtaine d'entrevue y ont été réalisées. Le mémoire devrait être déposé à l'hiver 2012.

Contexte: Le modèle de Whiteside et Lynam (2001) conçoit l’impulsivité selon 4 grands traits de la personnalité dont l’urgence (U), le manque de préméditation (PRE) et la recherche de sensations (RS). Ce modèle, validé auprès de populations variées, permet de prédire de manière distincte plusieurs comportements inadaptés. Il n’existe à ce jour aucun instrument pour mesurer ces traits, autre que par l’UPPS Impulsive Behaviour Scale, un questionnaire autorapporté. Or il est bien connu que le manque d’autocritique de certaines clientèles impulsives peut affecter la validité des mesures autorapportées. But: Développer et valider une tâche mesurant de manière objective les dimensions U, PRE et RS via une réponse à des scénarios sociaux hypothétiques exigeant une prise de décision sur des comportements inappropriés socialement. Méthodologie: La tâche de prise de décision sociale comprend 12 scénarios divisés en conditions 1) Émotion forte; 2) Indice sur les conséquences et 3) Égocentrisme en situation de conflit, permettant de mesurer les dimensions U, PRE et RS respectivement.  La tâche a été soumise à une validation de contenu auprès de 12 participants. Résultats: Les effets attendus ont été confirmés pour les 3 conditions. Conclusion: Il semble possible de mesurer les traits impulsifs de manière objective et des efforts sont en cours pour établir la validité critériée de la tâche.

En psychologie, l’amorçage subliminal est utilisé afin d’activer inconsciemment chez des participants divers construits ou stéréotypes et d’évaluer l’effet de cette activation sur le comportement. Notre équipe a élaboré une procédure d’activation subliminale novatrice : la Tâche des lapins et des lions. Conçue en script Flash, elle est gratuite et présente l’avantage majeur de pouvoir être utilisée sur Internet. La tâche consiste à compter séparément le nombre de fois où les mots lapins et lions apparaissent au sein de 85 mots d’animaux et non-mots défilant très rapidement à l’écran. Durant la tâche, 6 mots d’amorçage sont présentés encore plus rapidement (33 ms), demeurant ainsi indétectables pour les participants. Nous avons mené 3 études visant à reproduire des études classiques ayant utilisées des procédures traditionnelles d’amorçage subliminal. Les études 1 et 2 ont démontré que les participants chez qui le construit d’intelligence ou de vieillesse avait été activé ont respectivement résolus plus et moins d’anagrammes que les groupes contrôles. L’étude 3 a révélé que les participants chez qui un souvenir satisfaisant avait été inconsciemment activé (vs un souvenir frustrant) ont rapporté un niveau de bien-être situationnel supérieur (vs inférieur) que les groupes contrôles. Ces résultats confirment que la Tâche des lapins et des lions permet d’activer inconsciemment divers construits mentaux avec succès. 

L’intimidation chez les jeunes est bien documentée, mais l’est que très peu chez les aînés, et encore moins dans les résidences privées pour aînés.

L’objectif général de cette recherche-action est de concevoir, développer, implanter et évaluer un jeu sérieux visant à prévenir et contrer l’intimidation dans les résidences privées pour aînés. Cette communication portera sur l’un des objectifs spécifiques de l’étude : identifier et mieux comprendre les situations d’intimidation vécues dans ces résidences et les interventions réalisées pour les prévenir ou les contrer.

Cette étude, descriptive et compréhensive, s’appuie sur le Schéma des caractéristiques de l’intimidation spécifiques aux aînés, et sur des méthodes qualitatives. Des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de 11 personnes (direction, résidents, employés, proches ou bénévoles) évoluant dans deux résidences privées pour aînés du Centre-du-Québec, et une analyse de contenu thématique mixte ont été réalisées.

Les situations rapportées ont trait à de la violence verbale, sociale et physique. Elles sont répétitives, généralement délibérées, et se produisent dans différents rapports de force. Elles ont des conséquences sur la santé physique et mentale des résidents, sur leurs interactions sociales et engendrent des réactions, telle la frustration. Pour les prévenir et les contrer, des interventions sont réalisées (ex. : rencontres auprès des résidents concernés, vérification des faits, mise en place de mesures).

La présente étude a porté sur la façon dont les enfants de trois (3) ans conceptualisent les robots comme des entités vivantes ou non vivantes. En utilisant une version modifiée de la tâche de biologie naïve de Gottfried et Gelman (2005), les enfants devaient déterminer si des robots, des animaux ou des objets mécaniques possédaient dans leur corps des pièces mécaniques (pile) ou biologiques (cœur). Pour évaluer le degré d’animation attribué aux items, les enfants ont également répondu à une série de questions sur les aspects psychologiques (p. ex., « est ce que ça peut penser? ») et biologiques (p. ex., « est-ce que c’est vivant? ») des articles présentés. Pour examiner le rôle de la morphologie, nous avons utilisé deux robots : un robot humanoïde et un robot non humanoïde. Pour mieux comprendre le rôle des caractéristiques d’animation, les enfants ont vu un robot s’orienter vers un but et un autre s’éloigner d’un but (p. ex., se déplacer vers une balle plutôt que de s'en éloigner). Les enfants dans notre étude ont correctement attribué un intérieur biologique à l’animal et un intérieur mécanique à l’objet mécanique. Cependant, ils semblaient perplexes quant à l’état biologique des deux robots et ont répondu au hasard pour les questions concernant les aspects psychologiques pour tous les articles. Nous concluons que les enfants de trois ans éprouvent de la difficulté à catégoriser les robots parce qu’ils possèdent des caractéristiques à la fois vivantes et non vivantes.

Des cégeps situés à l’extérieur de Montréal et de la Capitale-Nationale établissent, depuis 2003, des ententes spécifiques avec les institutions régionales de l’Île de La Réunion. L’objectif est de permettre à des jeunes Réunionnais de compléter une formation professionnelle de trois ans au terme de laquelle ils peuvent faire une transition vers le statut de résident permanent. L’entente de coopération de mobilité étudiante entre le Québec et La Réunion mise sur la probabilité que ces jeunes fassent le choix de prolonger leur expérience de migration au-delà de la formation professionnelle et décident de s’établir à long terme dans leur ville d’accueil ou dans une ville de la même région administrative. L’analyse de seize entrevues semi-dirigées réalisées avec des jeunes étudiants réunionnais qui sont restés au Québec montre l’importance du type de projet personnel de mobilité au départ de la Réunion dans la compréhension de l’établissement à long terme ou non de ces jeunes en région. Leur projet de voyage d’étude, de formation professionnelle, de carrière ou de vie personnelle va en général à l’encontre des souhaits qu’ils restent dans la ville d’accueil après leurs études. Dans leurs témoignages, leurs représentations de la ville d’accueil et les relations qu’ils y développent apparaissent par ailleurs plus déterminantes que les difficultés d’insertion professionnelle, sociale et culturelle observées dans les études sur l’immigration en région.

De nos jours, plusieurs adultes autistes reçoivent des services en soutien à leur intégration dans la société. Par contre, des experts mettent en lumière des inadéquations entre leurs besoins et les services reçus, ce qui nuit à l’exercice de leur participation sociale. Cette communication vise à présenter les résultats d’une étude exploratoire réalisée dans le cadre d’un projet de maîtrise en service social. Les objectifs de ce projet sont de mieux comprendre comment les adultes autistes âgés de 18 à 35 ans se représentent leur participation sociale à travers leur transition à la vie adulte et de comparer leur situation actuelle à une situation souhaitée en termes d’exercice de rôles sociaux et d’habitudes de vie. Dix adultes autistes ont été sélectionnés pour participer à des entrevues semi-dirigées. Celles-ci seront retranscrites pour mener une analyse de contenu inductive. Les résultats préliminaires seront présentés à partir des thèmes qui émergeront du discours des participants, dans la perspective de mettre en valeur leurs points de vue sur les obstacles et facilitateurs rencontrés dans l’atteinte de leurs objectifs de participation sociale. Il est supposé que cette étude permettra d’accéder à des connaissances utiles à l’optimisation des services offerts aux adultes autistes. En effet, pour mieux adapter cette offre tout au long de leur transition vers une vie active et épanouie, il est primordial de connaître leurs préoccupations et leurs besoins sur le sujet.

Le terme ‘Latino-Américain’ est désigné pour les personnes originaires ou descendantes de l’un des 19 pays de l’Amérique latine (incluant les Brésiliens). Depuis les années 1970, les immigrants nés en Amérique latine se sont progressivement établis à Montréal. Les immigrants latino-américains forment un groupe hétérogène. Ils ont des origines raciales, culturelles et sociales différentes les unes des autres. Une première vague est arrivée dans la période comprise entre 1973 et 1980. Elle était composée par un bon nombre de personnes hautement qualifiées originaires du Chili, d’Argentine, de la Colombie et du Pérou, admises dans le cadre de programmes spéciaux d’accueil aux Latino-Américains en situation de détresse ou de recrutement de la main-d’œuvre qualifiée. Une deuxième vague migratoire s’est produite au début des années 1980, composée par des réfugiés, moins scolarisés que ceux de la première vague, provenant du Salvador et du Guatemala, en Amérique centrale. Jusqu’en 1986, les Chiliens demeurent le groupe le plus nombreux à Montréal. Entre les années 1991 et 1996, ce sont les Salvadoriens qui sont le groupe le plus nombreux, suivi des Chiliens, des Péruviens et des Guatémaltèques. Cette communication aborde l’analyse de la présence de la communauté Latino-Américaine à Montréal, à partir des statistiques gouvernementales, des rapports de presse et des travaux savants. Le but est celui de reconstruire l’histoire de la communauté Latino-américains établie à Montréal.

L’exposition à la violence conjugale (EVC) est vécue par plusieurs jeunes (Clément et al., 2019; Hélie et al., 2017) et ses conséquences sont bien documentées (Lessard et al., 2019). Cette conférence présente les résultats d’une recherche qualitative s’appuyant sur la théorie des parcours de vie (Elder et al., 2003). L’un des objectifs spécifiques était d’examiner comment les jeunes ayant vécu l’EVC expliquent les liens entre cette violence et d’autres victimisations vécues dans leur parcours de vie ainsi que la sévérité perçue des différentes victimisations. L’échantillon inclut 45 jeunes adultes de 18-25 ans ayant vécu l’EVC dans leur enfance ou adolescence. Les participants ont d’abord complété un questionnaire en ligne pour mesurer les victimisations vécues, puis participé à une entrevue semi-dirigée, supportée par la méthode du calendrier historique de vie. Les résultats montrent que les jeunes identifient des liens particulièrement importants entre l’EVC et les mauvais traitements directs à leur endroit, l’intimidation à l’école et la violence dans les relations amoureuses. Comme les différentes violences déclarées dans le questionnaire sont perçues de façon plus ou moins sévères par les jeunes, les résultats de cette recherche mettent en évidence l’importance de considérer le point de vue des jeunes concernés dans le développement d’interventions ou de programmes de prévention leur étant destinés.

La compétence sociale et le jeu sont étroitement liés à une relation positive mère-enfant. Considérant que les mères à risque élevé ont des habiletés d’interaction qui peuvent être déficientes, cette situation peut donc rendre la relation parent-enfant à risque. L’objectif de cette étude est d’examiner la compétence sociale auprès de 75 enfants d’âge préscolaire et leur mère composant les trois groupes suivants : (1) nourrissons nés à terme; (2) nourrissons nés prématurément et de très petit poids; et (3) nourrissons à risque élevé, qui formaient la seconde génération du Projet longitudinal de Concordia sur le risque. Toutes les familles ont été rencontrées à leur domicile et ont été observées durant une période de jeu libre. Les résultats démontrent que peu importe le groupe, les enfants manifestent plus de comportements coopératifs que conflictuels durant leur interaction avec leur mère. Cependant, les enfants à risque élevé se retrouvent plus souvent dans une interaction mutuelle où l’un des partenaires de jeu est passif, alors que les enfants nés prématurément ont tendance à jouer plus en solitaire qu’avec leur mère. De plus, les enfants nés prématurément s’engagent plus dans des jeux exploratoires alors que les enfants nés à terme et à risque élevé s’engagent plus dans le jeu symbolique. Ces résultats démontrent l’importance d’une relation positive mère-enfant dans le développement de la compétence sociale chez l’enfant et l’impact du statut de risque au niveau du jeu.

Défini comme étant l’offre de services sexuels contre toute forme de rémunération, le travail du sexe est un sujet polarisé au sein des discours féministes. Considérant qu’il est dépeint comme une forme de violence sexuelle par le discours dominant, peu d’études empiriques portent sur la pluralité des expériences des personnes pratiquant le travail du sexe, soit sur l’exploration de leurs réalités subjectives et diverses. Ancrée dans une approche féministe constructiviste et guidée par la sociologie du travail, cette présentation porte sur l’évaluation subjective de neuf personnes travailleuses du sexe s’identifiant au genre femme en ce qui concerne leurs expériences de travail, soit sur la conception qu’elles ont de leur pratique du travail du sexe. Ces données ont été recueillies dans le cadre d’une étude qualitative visant à documenter l’agentivité sexuelle de ces dernières dans le cadre de leur pratique professionnelle. Nos résultats démontrent que leurs expériences sont plurielles et leurs réalités sont multiples; les personnes participantes rapportent des aspects positifs tout comme des aspects négatifs associés à l’exercice du travail du sexe. Outre le fait que les résultats de notre étude permettent une critique du discours dominant qui occulte les multiples réalités des personnes travailleuses du sexe, ils permettent également de proposer des pistes d’action luttant pour la défense de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Les sociétés développées se dirigent vers une meilleure participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle dans tous les domaines de la vie quotidienne.Parmi ces domaines, le déplacement indépendamment et librement dans la société représente un facteur important pour favoriser la participation sociale de ces personnes. Cette étude vise à étudier le rôle que jouent les moyens de communication qui se trouvent dans les moyens de transport en commun à Montréal afin de favoriser cette participation, ensuite étudier les moyens qui peuvent favoriser cette participation. Pour ce faire, la chercheure a établi des rencontres téléphoniques avec 10 parents ayant un enfant avec une déficience intellectuelle et 10 intervenants, en suivant un canevas d’entrevue. De plus, la chercheure a questionné 20 adultes ayant une DI (entre 18 et 21 ans) considérés autonome ou en voie de l’être. Le but était de découvrir d’une part la situation actuelle de leur utilisation des moyens de transport et de leur façon de déplacement, et d’autre part d’étudier  les éléments facilitateurs à cette utilisation ainsi que le rôle que peut jouer les moyens de communication à cet égard.

Les résultats de cette étude ont mis en évidence l’importance des moyens technologiques récents comme le iden voice, les cellulaires avec caméras, les radios internes, etc. pour favoriser la participation sociale de ces personnes. Ils ont aussi révélé les points négatifs dus au manque de formation des employés

La première loi canadienne sur la laïcité de l’État (loi 21) est votée par le gouvernement Legault au Québec, le 16 juin 2019. L’interdiction du port de signes religieux pour l'ensemble du personnel des organismes publics ou parapublics, spécifiquement les employés de l'État en position d'autorité coercitive, ainsi qu'aux enseignants du réseau scolaire public dépasse son cadre d’application. En effet, la présentation explore comment des stratégies identitaires de négociations, d’évitements, de collaboration ou d’accommodements des normes juridiques inscrites sur la laïcité (lois, règlements) peuvent faire partie des formes d'agentivité de musulmanes dans le milieu professionnel.

Basée sur des résultats préliminaires d'enquêtes semi-dirigées conduites en 2022, cette présentation révèle que les formes de contestation au travail se limitent à des actions syndicales insuffisantes avec des répercussions sur la reconnaissance de l’islamophobie, le rapport à l’inclusivité et l’assertivité des musulmanes.

Enfin, en relevant les relations d’interdépendances et de contingences entre la loi 21 et les stratégies identitaires adoptées, la présentation met en lumière les enjeux liés aux perspectives d’évolution professionnelle des musulmanes.

Problématique : En 2014, les Québécois ont déclaré plus de 3585 agressions sexuelles, la majorité des victimes était des femmes et le taux de dénonciation des agressions sexuelles représenterait uniquement 5 % des agressions commises. Les agresseurs recensés chez les femmes ayant des incapacités sont majoritairement des conjoints, proches ou fournisseurs de soins et de services. En dénonçant ces agressions, elles peuvent redouter de perdre la garde de leurs enfants et leur logement accessible, d’être placées en institution ou perdre les aides financières, médicales, techniques, sociales, ou physiques répondant à leurs besoins. Objectif : L’objectif est de présenter une recension portant les pratiques d’interventions préventives des agressions sexuelles commises envers les femmes ayant des incapacités physiques au Québec.
 Méthodologie : Pour répondre à l’objectif, une méthode de recherche documentaire qualitative en sciences sociales intégrant une analyse thématique a été choisie. Résultats : Les pratiques d’interventions préventives des agressions sexuelles commises envers les femmes ayant des incapacités physiques au Québec seront présentés dans les secteurs du gouvernement du Canada, du gouvernement du Québec, de l’action communautaire autonome, de la santé et des services sociaux et de la recherche.