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La réactivité émotionnelle est considérée comme étant une facette du tempérament humain. Celle-ci, ainsi que l’expression des émotions, sembleraient être influencées par le processus de socialisation des émotions qui débute généralement durant la petite enfance. Bien que plusieurs chercheurs aient étudié les émotions négatives, peu ont considéré le processus de socialisation des émotions positives, particulièrement chez les bébés dit « à risques ». À l’aide des données du Concordia Longitudinal Risk Project, nous avons investigué la relation entre la socialisation parentale des émotions positives et le niveau de réactivité émotionnelle de l’enfant (selon un questionnaire rempli par la mère). La socialisation a été mesurée lors de périodes de jeux libres à domicile avec la mère (15 minutes) et le père (8 minutes). Nous anticipions une association positive, simultanée et longitudinale, entre la validation maternelle et l’expression des émotions positives ainsi qu’avec le niveau de réactivité émotionnelle. Nos résultats démontrent qu’un plus grand nombre de validation à l’âge de 12 mois est associé à une réactivité émotionnelle plus positive à l’âge de 18 mois. De plus, les enfants ont exprimé une quantité similaire d’émotions positives avec le père et la mère, et les parents ont socialisé les émotions des enfants de façons comparables. Ensembles, ces résultats soutiennent l’aspect protecteur des interactions positives en jeune âge chez les enfants considérés « à risques ».

De nos jours, plusieurs adultes autistes reçoivent des services en soutien à leur intégration dans la société. Par contre, des experts mettent en lumière des inadéquations entre leurs besoins et les services reçus, ce qui nuit à l’exercice de leur participation sociale. Cette communication vise à présenter les résultats d’une étude exploratoire réalisée dans le cadre d’un projet de maîtrise en service social. Les objectifs de ce projet sont de mieux comprendre comment les adultes autistes âgés de 18 à 35 ans se représentent leur participation sociale à travers leur transition à la vie adulte et de comparer leur situation actuelle à une situation souhaitée en termes d’exercice de rôles sociaux et d’habitudes de vie. Dix adultes autistes ont été sélectionnés pour participer à des entrevues semi-dirigées. Celles-ci seront retranscrites pour mener une analyse de contenu inductive. Les résultats préliminaires seront présentés à partir des thèmes qui émergeront du discours des participants, dans la perspective de mettre en valeur leurs points de vue sur les obstacles et facilitateurs rencontrés dans l’atteinte de leurs objectifs de participation sociale. Il est supposé que cette étude permettra d’accéder à des connaissances utiles à l’optimisation des services offerts aux adultes autistes. En effet, pour mieux adapter cette offre tout au long de leur transition vers une vie active et épanouie, il est primordial de connaître leurs préoccupations et leurs besoins sur le sujet.

Le terme ‘Latino-Américain’ est désigné pour les personnes originaires ou descendantes de l’un des 19 pays de l’Amérique latine (incluant les Brésiliens). Depuis les années 1970, les immigrants nés en Amérique latine se sont progressivement établis à Montréal. Les immigrants latino-américains forment un groupe hétérogène. Ils ont des origines raciales, culturelles et sociales différentes les unes des autres. Une première vague est arrivée dans la période comprise entre 1973 et 1980. Elle était composée par un bon nombre de personnes hautement qualifiées originaires du Chili, d’Argentine, de la Colombie et du Pérou, admises dans le cadre de programmes spéciaux d’accueil aux Latino-Américains en situation de détresse ou de recrutement de la main-d’œuvre qualifiée. Une deuxième vague migratoire s’est produite au début des années 1980, composée par des réfugiés, moins scolarisés que ceux de la première vague, provenant du Salvador et du Guatemala, en Amérique centrale. Jusqu’en 1986, les Chiliens demeurent le groupe le plus nombreux à Montréal. Entre les années 1991 et 1996, ce sont les Salvadoriens qui sont le groupe le plus nombreux, suivi des Chiliens, des Péruviens et des Guatémaltèques. Cette communication aborde l’analyse de la présence de la communauté Latino-Américaine à Montréal, à partir des statistiques gouvernementales, des rapports de presse et des travaux savants. Le but est celui de reconstruire l’histoire de la communauté Latino-américains établie à Montréal.

Une des problématiques importantes touchant l’ensemble des populations mondiales concerne les agressions sexuelles (ONU, 2019). Bien que les agressions sexuelles n’aient pas de visage à proprement parler, les personnes en situation de handicap, notamment celles présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA), sont plus à risque que celles sans handicap d’en subir et ce, à tous les stades de leur vie. Tout un pan de la littérature a largement démontré l’importance de prévenir les agressions sexuelles chez les jeunes de ces groupes en misant sur le développement d’habiletés et de connaissances afin qu’ils puissent se protéger des potentielles victimisations. Or, les connaissances sur les données probantes à ce sujet sont parcimonieuses, notamment lorsqu’il s’agit de faire ressortir les différences qu’il existe dans les stratégies /programmes à préconiser selon que l’adolescent.e présente une DI ou un TSA. Le but de cette présentation est de présenter les résultats d’une recension systématique de la littérature sur les programmes/stratégies de prévention jugées prometteuses/efficaces pour les adolescents.es présentant une DI ou un TSA. L’implication des résultats de cette étude contribuera à soutenir l’action des décideurs et des intervenants désirant prévenir cette problématique.

La compétence sociale et le jeu sont étroitement liés à une relation positive mère-enfant. Considérant que les mères à risque élevé ont des habiletés d’interaction qui peuvent être déficientes, cette situation peut donc rendre la relation parent-enfant à risque. L’objectif de cette étude est d’examiner la compétence sociale auprès de 75 enfants d’âge préscolaire et leur mère composant les trois groupes suivants : (1) nourrissons nés à terme; (2) nourrissons nés prématurément et de très petit poids; et (3) nourrissons à risque élevé, qui formaient la seconde génération du Projet longitudinal de Concordia sur le risque. Toutes les familles ont été rencontrées à leur domicile et ont été observées durant une période de jeu libre. Les résultats démontrent que peu importe le groupe, les enfants manifestent plus de comportements coopératifs que conflictuels durant leur interaction avec leur mère. Cependant, les enfants à risque élevé se retrouvent plus souvent dans une interaction mutuelle où l’un des partenaires de jeu est passif, alors que les enfants nés prématurément ont tendance à jouer plus en solitaire qu’avec leur mère. De plus, les enfants nés prématurément s’engagent plus dans des jeux exploratoires alors que les enfants nés à terme et à risque élevé s’engagent plus dans le jeu symbolique. Ces résultats démontrent l’importance d’une relation positive mère-enfant dans le développement de la compétence sociale chez l’enfant et l’impact du statut de risque au niveau du jeu.

Cette étude se penche sur le cas unique d’une école de conduite adaptée offrant un programme d’apprentissage pour individus avec incapacités. Les objectifs généraux sont de (1) dresser un portrait du profil et parcours de participants du programme de conduite adapté du CIUSSS de la Capitale-Nationale grâce à une consultation de dossiers cliniques et de conduite; (2) d’explorer le lien entre le fonctionnement cognitif des participants et la réussite du programme; et (3) d'avoir un aperçu des résultats des examens gouvernementaux théoriques et pratiques, des comportements et des habitudes de conduite après avoir terminé le programme d’apprentissage de la conduite. L’échantillon comporte 71 participants (28 femmes) sans déficience visuelle âgés de 15 ans à 56 ans (M = 22.23, ET = 8.6). Les dossiers médicaux indiquent que 93% des participants ont un diagnostic de trouble développemental ou acquis. Près de 50% ont réussi le programme dans son intégralité. Les résultats principaux montrent que, comparativement aux participant ayant échoué ou abandonné le programme de conduite, ceux l’ayant réussi démontrent un meilleur fonctionnement cognitif dans le domaine attentionnel, et une meilleure performance relative au fonctionnement cognitif global pour l’attention, les fonctions exécutives et la mémoire de travail. Les participants rapportent un taux élevé de satisfaction par rapport au programme, suggérant que d’autres programmes de ce genre doivent être implantés dans le futur.

Les sociétés développées se dirigent vers une meilleure participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle dans tous les domaines de la vie quotidienne.Parmi ces domaines, le déplacement indépendamment et librement dans la société représente un facteur important pour favoriser la participation sociale de ces personnes. Cette étude vise à étudier le rôle que jouent les moyens de communication qui se trouvent dans les moyens de transport en commun à Montréal afin de favoriser cette participation, ensuite étudier les moyens qui peuvent favoriser cette participation. Pour ce faire, la chercheure a établi des rencontres téléphoniques avec 10 parents ayant un enfant avec une déficience intellectuelle et 10 intervenants, en suivant un canevas d’entrevue. De plus, la chercheure a questionné 20 adultes ayant une DI (entre 18 et 21 ans) considérés autonome ou en voie de l’être. Le but était de découvrir d’une part la situation actuelle de leur utilisation des moyens de transport et de leur façon de déplacement, et d’autre part d’étudier  les éléments facilitateurs à cette utilisation ainsi que le rôle que peut jouer les moyens de communication à cet égard.

Les résultats de cette étude ont mis en évidence l’importance des moyens technologiques récents comme le iden voice, les cellulaires avec caméras, les radios internes, etc. pour favoriser la participation sociale de ces personnes. Ils ont aussi révélé les points négatifs dus au manque de formation des employés

La complexité des difficultés par les personnes dont le parcours s’inscrit dans une trajectoire d’itinérance visible ou cachée (désaffiliation sociale, précarité matérielle et résidentielle, troubles de santé mentale, dépendance, victimisation, stigmatisation, judiciarisation, etc.) jette un éclairage cru sur les limites de la logique institutionnelle disjonctive d’organisation des services en silos.  Devant ce constat, les acteurs de terrain et les décideurs reconnaissent de plus en plus l’exigence de miser sur la collaboration intersectorielle afin de mettre en œuvre des services adaptés, personnalisés et modulables en fonction de la singularité des situations. Cette communication présentera la démarche et les résultats d’une recherche-action menée au sein de la ville de Québec afin de mieux comprendre les pratiques de collaboration entre les établissements du réseau public de la santé et des services sociaux et les organismes communautaires impliqués dans l’intervention déployée pour répondre aux besoins des personnes marginalisées. Après avoir décrit la démarche d’inspiration ethnographique mobilisée pour cette étude (observation participante, informateurs-clés, groupes de discussion homogènes et hétérogènes) ainsi que le caractère participatif de cette recherche (comité conseil, co-interprétation des résultats, co-élaboration de pistes d’action, forum), cette présentation mettra l’accent sur les défis et les stratégies de négociation à l’œuvre au sein de ces interactions.

Problématique : En 2014, les Québécois ont déclaré plus de 3585 agressions sexuelles, la majorité des victimes était des femmes et le taux de dénonciation des agressions sexuelles représenterait uniquement 5 % des agressions commises. Les agresseurs recensés chez les femmes ayant des incapacités sont majoritairement des conjoints, proches ou fournisseurs de soins et de services. En dénonçant ces agressions, elles peuvent redouter de perdre la garde de leurs enfants et leur logement accessible, d’être placées en institution ou perdre les aides financières, médicales, techniques, sociales, ou physiques répondant à leurs besoins. Objectif : L’objectif est de présenter une recension portant les pratiques d’interventions préventives des agressions sexuelles commises envers les femmes ayant des incapacités physiques au Québec.
 Méthodologie : Pour répondre à l’objectif, une méthode de recherche documentaire qualitative en sciences sociales intégrant une analyse thématique a été choisie. Résultats : Les pratiques d’interventions préventives des agressions sexuelles commises envers les femmes ayant des incapacités physiques au Québec seront présentés dans les secteurs du gouvernement du Canada, du gouvernement du Québec, de l’action communautaire autonome, de la santé et des services sociaux et de la recherche.

Depuis juin 2017, un parent qui se trouve dans l’impossibilité d’assumer pleinement ses charges parentales peut les déléguer ou les partager avec une autre personne sous certaines conditions. Cette nouveauté en droit de la famille a donné lieu à plusieurs critiques, notamment à l’effet qu’elle permet aux père et mère de « démissionner » de leur rôle parental, créant ainsi une exception au principe traditionnel d’indisponibilité de l’autorité parentale (Goubeau et Chabot, 2018). Cependant, est-ce que les transformations subies par l’institution familiale, consacrée en partie par le droit, traduisent un affaiblissement du principe de l’indisponibilité de l’autorité parentale? La consultation des textes législatifs, de la doctrine et de la jurisprudence nous permet de soumettre que la volonté des titulaires de l’autorité parentale, bien au contraire, s’est resserrée, notamment en raison de la montée des droits de l’enfant et du contrôle étatique s’exerçant par le biais de la Direction de la protection de la jeunesse et par les tribunaux. Cette hypothèse s’illustre encore plus clairement lorsque l’on observe la place de la volonté individuelle en matière d’autorité parentale comparativement à la place qu’elle occupe dans le secteur du droit de la filiation. Alors que l’on tend à généraliser la progression des volontés individuelles dans le droit de la famille, l’étude de l’autorité parentale permet plutôt d’affirmer qu’elle serait davantage restreinte dans ce domaine précis.

Les jeunes féministes, qu’on associe à la génération Y, vivent dans un contexte différent de celui des générations qui les ont précédées : leurs outils de militance se sont transformés. 

Dans le cadre de ma recherche, j’ai fait une étude de type qualitative de l’univers du blogue québécois Je suis féministe, où j’ai rencontré 11 femmes lors d’entrevues individuelles et de groupes ainsi que fait des observations participantes.La question principale était : «Que représente l’univers du blogue pour les féministes québécoises actuelles ?». Je cherchais à interpréter le sens que ces jeunes féministes donnent à leur activité sur le blogue ainsi qu’aux médias sociaux.

Selon mes résultats, le blogue s’apparentait en quelque sorte à une école féministe en ligne puisqu’il permettait aux jeunes femmes d’avoir un premier contact avec les féminismes au travers de leur participation au blogue, par la lecture et l’écriture de billets. Le blogue a permis à plusieurs jeunes femmes de faire leur «coming-out» féministe, qui représente la première fois où elles s’affichent publiquement féministe dans un texte qui est publié sur le blogue. 

De plus, bien qu’elles s’affirment féministes, elles ont encore du mal à se définir comme des personnes engagées sur le même pied d’égalité que d’autres qui pratiquent des formes de militantisme plus traditionnelles. Ces jeunes femmes perçoivent aussi cette nouvelle possibilité d’implication en ligne de manière complémentaire aux autres formes d’engagement.

Problématique
Il est documenté dans la littérature que les étudiant·es trans et non binaires (TNB) subissent plus de violences sexuelles en milieu d’enseignement supérieur que leurs pairs cisgenres. L’étude des répercussions de ces violences et des différences intragroupe permettra une meilleure compréhension de la problématique et l’amélioration de services d’aide parfois peu adaptés aux réalités diverses de cette population. 

Objectifs
L’objectif du projet est de comparer les répercussions des violences sexuelles en milieu collégial (VSMC) subies par divers groupes d’étudiant·es TNB, puis d’explorer les facteurs pouvant être associés à ces répercussions, comme l’identité / la modalité / l’expression de genre et la perception d’un climat cissexiste dans le milieu. 

Méthodologie
Les données proviennent d’une banque anonymisée du projet Alliance 2SLGBTQIA+, un projet partenarial piloté par la Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur (VSSMES). Des analyses secondaires ont été menées avec un échantillon d’étudiant·es TNB ayant subi des VSMC (n = 367). 

Résultats
Les résultats des analyse de la variance (ANOVA) indiquent qu’il existe des différences significatives entre certains groupes, notamment entre les hommes trans et les personnes non binaires, au niveau des répercussions totales rapportées. Les résultats finaux, incluant ceux des régressions linéaires, seront présentés dans la communication libre. Ces résultats confirment que les personnes étudiantes TNB ne rapportent pas toutes les mêmes répercussions à la suite des VSMC vécues.

Le travail des éducatrices en services de garde à l’enfance comporte de grands défis, notamment lorsque certains enfants présentent des comportements d’agression. La gestion des comportements des enfants peut s’avérer plus difficile pour les jeunes éducatrices ayant peu d’expérience. La présente étude a pour objectif d’évaluer les effets d’un programme d’entraînement aux habiletés parentales adapté pour des éducatrices dans un CPE. Le programme Ces années incroyable (CAI) est reconnu pour son efficacité auprès d’enfants présentant des troubles de comportement. L’échantillon est composé de 45 éducatrices réparties en deux conditions : le groupe contrôle (n=18) et le programme CAI (n=27). Des analyses de variance à mesures répétées comparant les éducatrices des deux conditions ont été effectuées. Suite à l’intervention, les éducatrices du groupe CAI utilisent plus fréquemment les stratégies positives, les conséquences et les limites claires. De plus, elles perçoivent ces pratiques comme étant plus utiles. Ces éducatrices perçoivent aussi moins de comportements d’opposition, d’hyperactivité, de comportements liés à la gêne ou à l’anxiété et liés aux problèmes sociaux chez les enfants qu’elles accompagnent. Finalement, elles  rapportent une plus grande confiance en soi au travail. Ces résultats démontrent que ce programme pourrait constituer un complément à la formation reçue par les éducatrices afin de prendre en charge de manière efficace et adaptée un enfant difficile. 

Nous assistons à une socio judiciarisation de l’exposition à la violence conjugale (EVC) qui est, depuis 2007, explicitement citée dans la Loi de la Protection de la Jeunesse (LPJ) ainsi qu’à une augmentation marquée des signalements (276%) pour ce motif depuis 1998. Toutefois, les pratiques d’intervention à cet égard dans le contexte de la protection de la jeunesse sont peu documentées. Au Canada, les signalements effectués en lien avec l’EVC ne sont pas retenus dans une très grande proportion des cas (64%), ce qui dépasse celle des signalements pour des problématiques de négligence ou d’abus physique. Des auteurs avancent que les intervenants, afin de répondre au cadre de la loi et au malaise que l’intervention en VC leur amène, vont cibler des motifs de compromission plus facile à documenter. Il apparaît donc des plus importants de questionner le processus décisionnel des intervenants afin de s’assurer que les familles en difficulté ont réellement accès aux services dont ils ont besoin et auxquels ils ont droit. Dans ce contexte, comment les représentations sociales des intervenants travaillant à l’évaluation et l’orientation de la direction de la protection de la jeunesse influencent-elles leur pratique dans les situations d’exposition à la violence conjugale? Une recension des écrits sur le sujet sera présentée. L’étude terrain se déroulant en 2014-2015, la méthodologie envisagée consiste en des entretiens qualitatifs semi-dirigés auprès d’intervenants de la DPJ. 

L'itinérance au Québec est en augmentation depuis le début des années 2000 et soulève divers questionnements de la part des intervenants opérant dans le domaine ainsi qu'au niveau gouvernemental. Plusieurs recherches ont été effectuées afin de mieux comprendre les facteurs pouvant conduire à l'itinérance, notamment ceux en lien avec la toxicomanie et les troubles en santé mentale. Mais peu de recherches ont été faites afin de mieux comprendre l’après, soit ce qui favorise l'inclusion sociale des personnes en situation d'itinérance. C’est pourquoi cette recherche se penche sur les trajectoires et les enjeux liés à l'inclusion sociale chez ces personnes, par l’entremise d’entretiens semi-structurés ayant été conduits notamment auprès de cinq intervenants travaillant dans le domaine de l'itinérance. Les résultats préliminaires de cette recherche mettent en perspective que l’inclusion sociale n’est pas toujours la finalité recherchée chez les personnes qui mettent fin à leur situation d’itinérance et que deux approches relativement distinctes se relèvent au sein de la pratique ainsi qu’au sein des programmes offerts. La première approche vise surtout à protéger la personne en voulant limiter la durée de sa situation d'itinérance, par exemple en encourageant la vision du logement d'abord. La seconde approche serait plutôt axée sur le développement de la personne, reconnaît les expériences qui peuvent être vécues en situation d'itinérance et vise l'inclusion sociale de la personne.

En Île-de-France, près de 300 000 femmes souffrent d’endométriose, une maladie chronique inflammatoire dont les symptômes les plus communs sont les douleurs pelviennes, les troubles urinaires et digestifs et l’infertilité. Ces femmes, même avant leur diagnostic, font face à plusieurs obstacles lorsqu’elles cherchent à accéder à des soins : errance médicale, non-reconnaissance de leur douleur, difficulté de trouver des soignants et soignantes qualifié·es… Il est donc pertinent de se pencher sur ces parcours thérapeutiques pour comprendre l’impact des structures sociales de santé sur ceux-ci. En effet, dans le contexte francilien, démocratie sanitaire et responsabilisation des patients et patientes sont valorisées, ce qui implique une logique particulière d’organisation des parcours de soin. Cette logique favorise l’autonomie des malades dans leurs parcours, parfois au détriment des inégalités limitant leur liberté de choix. Ceci crée donc des tensions entre le rôle attendu de ces femmes et les barrières rencontrées dans leurs trajectoires de soins, comme il sera possible de l'explorer. Cette analyse est tirée d’une ethnographie en Île-de-France qui a permis une immersion dans le réseau d’acteurs et d'actrices s’articulant autour de l’endométriose. Cette étude d’anthropologie médicale enrichit la recherche sociale sur cette maladie, encore rare dans la francophonie, et met en lumière les logiques structurant et affectant l’expérience des personnes atteintes de cette maladie dans leurs parcours thérapeutiques.

La consommation de caféine est en hausse chez les adolescents. Le but de cette étude est d'examiner la relation entre les habitudes de sommeil, la somnolence diurne et la consommation de caféine chez les jeunes. 674 adolescents de 14 à 17 ans ont complété un questionnaire sur les habitudes de sommeil et de consommation de caféine. Des corrélations de Pearson ont été réalisées entre la consommation de caféine, la durée totale du sommeil (TST) la semaine et la fin de semaine, le décalage horaire social ainsi que la somnolence diurne. Un modèle de régression linéaire multiple a été réalisé pour examiner la contribution unique de ces variables. Les résultats montrent que la consommation de caféine est associée au TST la semaine (r=-.145;p<0,001) et la fin de semaine (r=-.087;p<0,05), au décalage horaire social (r=0,18;p<0,001) et à la somnolence (r= 0,34;p<0,001). Les données montrent que ces trois variables expliquent 14,8% de la variance. La somnolence diurne est le plus grand prédicteur (b=0,29,p<0,001), suivi du décalage horaire social (b=0,18,p<0,001) et du TST la fin de semaine (b=-.13,p<0,01). Ces résultats montrent que bien que l’on sache que la somnolence soit associée à la consommation de caféine, il semble que la stabilité des horaires de sommeil ainsi que la quantité de sommeil la fin de semaine semblent également être des éléments déterminants dans les facteurs associés à la consommation de caféine chez les adolescents.  

Dans un concours de miss, rien à priori ne représentait quelque chose de connu pour les peuples algonquiens du Québec avant leur implantation, à partir des années 1960, dans les fêtes paroissiales des communautés sédentaires à peine émergentes. Ces concours aux règles strictes allaient pourtant influencer l’image de la femme algonquienne en délimitant les contours de ce qu’est une bonne Amérindienne en jugeant les participantes sur leur comportement et leurs talents. Jadis influencés par les missionnaires et les programmes de « canadianisation » des Autochtones qui tentaient d’inculquer les valeurs sociales et morales de la société dominante, les critères de sélection des concours contemporains sont désormais régis par la bande qui tente de définir une normativité féminine tout en valorisant la culture locale. Couronnée pour une journée ou un an, quelle charge symbolique ou vision exemplaire des femmes incarne la princesse indienne actuelle?

À partir d'une réflexion sur les prototypes moraux et en nous appuyant sur une recherche archivistique et ethnographique au sein de communautés algonquiennes du Québec, nous retracerons l’origine des premiers concours de miss amérindienne et entendons montrer comment ceux-ci font de nos jours surgir des modèles féminins qui doivent inspirer leurs pairs en personnifiant un idéal de la féminité autochtone qui exalte une certaine vertu : maîtrise de la culture, de la langue, de l’art oratoire, de soi et de sa santé.

La maltraitance (M) envers les personnes LGBT+ dans les résidences privées (RPA) est peu documentée.

Cette présentation vise à mieux comprendre les situations de M envers ces personnes et les interventions réalisées pour les prévenir et les contrer.

14 entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées auprès d’un dirigeant, de 5 employés, dont 2 LGBT+ et de 8 résidents, dont 3 LGBT+ de RPA au Québec. Les entrevues de 60 minutes, enregistrées sur bande audionumérique et transcrites verbatim, ont fait l’objet d’une analyse qualitative.

Les situations de M se produisent dans 5 types de rapports : 1) résident envers lui-même ; 2) résident-résident ; 3) résident-employé ; 4) employé-résident ; 5) employé-employé. Elles révèlent de la M psychologique, sexuelle et des violations des droits sous forme de violence ou de négligence. Des M organisationnelles sont aussi présentes (hétérosexisme). Les causes ont trait à des facteurs individuels (ex. : méconnaissance des personnes LGBT+) et organisationnels (ex. : invisibilité des personnes LGBT+). Elles engendrent des conséquences psychologiques et sur les interactions sociales des personnes maltraitées et des témoins. Elles se produisent dans différents contextes (ex. : culturel) et des interventions sont réalisées pour les prévenir et les résoudre (ex. : sensibiliser à la diversité sexuelle et de genre).

Ces connaissances permettront de développer un jeu sérieux pour prévenir et contrer la M envers les personnes LGBT+ dans les RPA.

Problématique : À travers les relations amoureuses, les adolescents développent leurs habiletés de communication et de résolution de conflits (Simon et Furman, 2010). Toutefois, les expériences de violence dans les relations amoureuses (VRA) sont répandues (Hébert et al., 2013). Des travaux établissent un lien entre la façon dont les couples adultes communiquent et gèrent leurs désaccords et le recours à la VRA (Corenelius, Shorey et Beebe, 2010). Objectif : La présente communication vise à identifier : 1) les sources de conflits et les stratégies de résolution de conflits; 2) les patrons d’interactions qui distinguent les jeunes qui infligent de la VRA. Méthodologie : Cette étude exploratoire cible 39 couples adolescents qui ont participé à une entrevue individuelle semi-dirigée et à deux tâches d’interaction en couple. Résultats :La confiance envers le partenaire et la jalousie sont les sources de conflits les plus fréquemment rapportées. Les adolescents qui disent avoir infligé de la VRA rapportent davantage de conflits et ont tendance à exhiber des affects négatifs pour résoudre une situation conflictuelle. Au plan individuel, ils ont tendance à se retirer des situations conflictuelles et à exprimer des affects moins positifs alors qu’au plan dyadique, les couples présentent une moindre symétrie. Conclusion : Ces constats font valoir l’importance de promouvoir les habiletés de gestion de conflits dans les actions de prévention de la VRA auprès des jeunes.

Le Canada est parmi les pays les plus multiculturels de la planète : 18,9% de la population est née ailleurs. L’immigration entraîne inévitablement une diversité sur les plans religieux et ethniques ainsi que sociaux et interrelationnels. En plus de vivre une expérience migratoire qui peut s’avérer difficile sur plusieurs plans, les enfants immigrants doivent souvent affronter certaines formes de violence (directe, indirecte ou sociale) pouvant se traduire par de l’exclusion et de la discrimination. Cette violence peut affecter leur adaptation sociale au nouveau pays d’accueil, leur bien-être, ainsi qu’avoir des répercussions négatives sur leur santé. La présente communication a pour objectif de présenter certains résultats d’une recherche exploratoire qualitative sur l’expérience de la violence des enfants immigrants âgés de 10 à 12 ans en portant une attention particulière aux stratégies d’adaptation élaborées par ces jeunes face à la violence. Les entrevues semi-dirigées menées auprès d’enfants immigrants de la ville de Québec nous indiquent qu’ils subissent plusieurs formes de violence et que bon nombre d’entre eux utilisent leurs ressources personnelles et spirituelles ainsi que le soutien social de leurs proches afin de retrouver leur bien-être. Dans un monde en pleine mutation, nos résultats enrichissent les connaissances sur l’expérience de vie de ces « enfants d’ici venus d’ailleurs ».

Problématique. La littérature en droit, en santé publique et en épidémiologie sociale démontre que les lois ainsi que les pratiques légales sont intimement liées à la santé des populations et que celui-ci agit comme déterminant social de la santé.  Bien que la recherche sur la façon que le droit a impact sur la santé des populations marginalisées existe, les données empiriques sont encore limitées et nécessitent davantage de recherche. Données préliminaires.  Nos données préliminaires de recherche démontrent que le développement du droit dans une perspective néolibérale à un impact dangereux et direct sur la santé des populations et particulièrement les populations marginalisées. Méthodologie. Dans le cadre d’une recherche de nature participative et ethnographique, nous observerons à la fois les façons dont le droit a un impact sur la population marginalisées ainsi que les méthodes développées par les intervenant.es communautaires visant à «  tenir compte des rapports de pouvoir, tant dans les réformes législatives que les pratiques judiciaires ». Contribution. Ainsi, l’approche inductive sera utilisée afin de faire ressortir les hypothèses en lien avec les observations terrain.  Nous suggérons un regard critique sur l'impact du droit comme déterminant social de la santé et la nécessité de réformer l’approche à travers laquelle le droit est pratiqué et appliqué.

La microfinance est aujourd’hui considérée par plusieurs comme un des moyens les plus efficaces pour réduire la pauvreté et renforcer l’empowerment des femmes. Selon plusieurs études, l’accès au microcrédit permettrait en effet aux femmes d’ac-quérir uneplus grande autonomie aux niveaux économique et social ainsi qu’un statut plus élevé dans le ménage. Très peu d’études se sont toutefois penchées sur le lien entre les tontines et l’empowerment alors que les tontines sont les précurseurs
du microcrédit moderne et qu’elles sont nombreuses en Afrique.

Cette étude tente de combler cette lacune. Plus précisément, elle cherche à vérifier si le fait d’appartenir à une tontine contribue à accroitre le pouvoir des femmes dans leur famille. Cette question de recherche est appréhendée à partir du cadre théorique de Sen (1990) sur la prise de décision dans la famille. Selon ce cadre, l’empowerment de la femme dépend de trois éléments : la vulnérabilité de la femme en cas de désaccord avec le mari, la perception qu’a la femme de ses intérêts et de sa
contribution à la famille.

Le terrain pour cette étude s’est fait en Côte d’Ivoire où l’on retrouve beaucoup de tontines et la cueillette des données s’est faite par des entretiens de groupe et privés dans le but d'enrichir les recherches qualitatives sur la finance informelle. Les résultats de cette étude sont disponibles.

 



 

Le Québec connaît une croissance du nombre de parents qui présentent une déficience intellectuelle (DI) depuis les dernières années. Ces parents nécessitent des services spécialisés pour répondre à leurs besoins et les soutenir dans l’exercice de leur rôle. À cet égard, l’émergence du numérique a permis de développer plusieurs applications qui favorisent l’autodétermination des personnes présentant une DI dans les différentes sphères de la vie quotidienne. Cependant, peu d’études ont documenté en quoi ces technologies peuvent soutenir les parents qui présentent une DI. L’objectif de la présentation est de 1) présenter une recension des écrits quant au soutien technologique auprès des parents qui présentent une DI et 2) présenter un projet pilote visant à explorer l’efficacité du soutien technologique pour répondre aux besoins de trois à cinq parents présentant une DI. Un devis descriptif longitudinal de type étude de cas sera utilisé dans le cadre de ce projet pilote. Les besoins spécifiques et les retombées du soutien technologique seront évalués à partir d’entrevues semi-structurées. Ce projet permettra d’explorer l’efficacité des technologies de soutien auprès de ces parents, d’approfondir un secteur de recherche peu documenté, de soutenir les programmes spécialisés en DI dans la mise en place de modalités d’accompagnement et d’impliquer directement les parents dans le choix et la mise en place de solutions visant à favoriser leur participation sociale et numérique.

L’Hôpital Montfort d'Ottawa a récemment instauré un programme novateur de télésanté mentale communautaire en étapes (TMCE) visant à améliorer l’accès des francophones en situation minoritaire à des interventions fondées sur des données probantes pour l'anxiété et la dépression. Inspiré du modèle britannique IAPT (Improving Access to Psychological Therapies), ce programme propose trois niveaux d'interventions adaptées aux besoins des patients : 1) Intensité légère – thérapie cognitivo-comportementale autodirigée sur le web; 2) Intensité modérée – thérapie de groupe ou individuelle; et 3) Intensité élevée – consultation psychiatrique ou thérapie individuelle spécialisée.

Cette étude vise à examiner la pertinence et l’efficacité du programme TMCE en ayant recours au cadre d’évaluation RE-AIM et aux méthodes mixtes. La principale source de données est le système de monitorage du programme, qui repose sur la collecte systématique de données sociodémographiques, administratives, cliniques ainsi que sur la satisfaction des utilisateurs de services (patients et cliniciens).

Nous démontrerons que ce programme : 1) est faisable, acceptable et efficace; 2) offre un accès à des services en santé mentale fondés sur des données probantes, de manière opportune, équitable et diversifiée en termes de modalités, de types et d’intensités d’interventions; et 3) renforce la capacité des professionnels en soins primaires à offrir des services de santé mentale de qualité en français.